Annonce recherche intervenant philo
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Annonce recherche intervenant philo
Une annonce qui pourrait éventuellement intéresser certains d'entre vous, ou pour laquelle vous pourriez avoir des suggestions.
Je tiens ses coordonnées téléphoniques à disposition.
Bonjour à tous,
Je me permets de vous solliciter via cette liste pour une demande un peu particulière. Dans le cadre de la conférence de citoyens portant sur le projet de stockage géologique profond en Meuse / Haute-Marne Cigéo organisée par l'Andra et la CNDP, les citoyens panélistes ont formulé des demandes d'intervenants pour les auditions lors du troisième week-end de délibération afin de préciser certaines questions en suspens et être pleinement en mesure de produire leur avis citoyen.
Ils se questionnent notamment très fortement sur les questions éthiques qui se posent dans le domaine du nucléaire. En effet, les formateurs qui sont intervenus lors des deux premiers week-ends se sont interrogés sur l’échelle de temps du projet Cigéo et ont tous insisté, chacun avec ses propres instruments de pensée, sur le caractère inédit du problème posé: a-t-on le droit d’imposer nos choix aux générations futures, comment éviter de reproduire les erreurs du passé, comment préserver la mémoire du stockage ? Ce faisant, ils ont mis en évidence une composante spécifique de la question, et l’absence d’instruments propres à leur discipline, pour penser la question. Le panel souhaite ainsi entendre des philosophes, la philosophie devant permettre d’aborder la question éthique dans sa totalité.
Nous ne parvenons pas à ce jour à satisfaire cette demande, c'est pourquoi j'en appelle à votre aide: auriez-vous des suggestions ou recommandations de philosophes à même d'aborder ces questions (responsabilités vis-à-vis des générations futures, temps long, éthique) ? Je pensais bien évidemment à Michel Serres qui parle des "objets-monde" dont le nucléaire fait partie, mais ne sais comment le joindre, quelqu'un aurait-il ses coordonnées ou comment le contacter?
Tous vos conseils et idées sont la bienvenue; le temps presse car les échéances sont assez courtes.
En vous remerciant par avance pour votre aide,
Bien cordialement
Clémence Bedu
Sociologue
clemence.bedu3_at_gmail.com
Je tiens ses coordonnées téléphoniques à disposition.
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Re: Annonce recherche intervenant philo
J'ai bien un fil qui va de " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect " à la Nature, la Biosphère, dument, dialectiquement, reconnue comme unique et ultime Scène, Horizon, des tribulations des cultures, du Sujet, ce qui transforme de facto mon rapport à elle ou celui d'une culture à elle en instrument de mesure, tout comme l'est mon rapport à l'Autre. Toute culture, par nature empirique, passe et/ou devient. En fait, à la suite, à partir, du premier acquis métaphysique sus-cité, j'ai fait système. Si on me suit bien, le comportement, une conscience, écologique est ici une des conséquences.
A partir de là, on comprend facilement que des cas comme la surpêche, la pollution, les atteintes à la biodiversité, sont immédiatement embrassés, circonscrits. Mais embrayer sur l'enfouissement profond des déchets nucléaires ultimes n'est pas évident. Il aura lieu, arbitraire d'Etat s'il en est. Le moindre mal serait d'obtenir la réversibilité, la possibilité garantie de pouvoir remonter ces déchets, à l'instant où on le déciderait. Ca serait le minimum du aux générations futures. Ceci dit dans un contexte où l'humanité globalement fait massivement dans l'irréversible à chaque instant. Et dans un pays où la crise économique catalyse l'attention.
A partir de là, on comprend facilement que des cas comme la surpêche, la pollution, les atteintes à la biodiversité, sont immédiatement embrassés, circonscrits. Mais embrayer sur l'enfouissement profond des déchets nucléaires ultimes n'est pas évident. Il aura lieu, arbitraire d'Etat s'il en est. Le moindre mal serait d'obtenir la réversibilité, la possibilité garantie de pouvoir remonter ces déchets, à l'instant où on le déciderait. Ca serait le minimum du aux générations futures. Ceci dit dans un contexte où l'humanité globalement fait massivement dans l'irréversible à chaque instant. Et dans un pays où la crise économique catalyse l'attention.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 22:37, édité 5 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
Dans la mesure où la dangerosité de ces déchets dépasse de loin la durée de vie moyenne d'une culture, où nous ne pouvons pas préjuger de ce que deviendra la culture qui a généré ces poisons et pris cette décision, sans omettre d'éventuels progrès scientifiques en la matière, nous devrions laisser à nos successeurs la possibilité d'avoir le choix. Si cette possibilité technique existe, nous en sommes là.
Et qu'un tel argument puisse aujourd'hui jouer serait effectivement une grande première.
Et qu'un tel argument puisse aujourd'hui jouer serait effectivement une grande première.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 13:16, édité 3 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Annonce recherche intervenant philo
C'est à mon avis le point central.(responsabilités vis-à-vis des générations futures, temps long, éthique)
Soit l'on accorde nos actions à nos prétentions éthiques, c'est à dire que nous assumons notre responsabilité ; l'éthique ayant une portée transgénérationnelle, elle doit inclure les générations futures et c'est pour cela que nous avons une responsabilité envers celles-ci sur nos actions et choix les impliquant, à la mesure de notre conscience des implications.
L'idée d'écourter la portée de l'éthique temporellement n'est possible qu'à la mesure de notre limitation de projection.
Soit l'on revoit nos prétentions éthiques, recadrant ainsi notre responsabilité réelle.
L'éthique ne devrait pas être une variable d'ajustement comme une autre ; on doit y adhérer et ne pas la falsifier.
C'est aussi une occasion de porter un regard critique sur nous-même ; de mesurer sincèrement nos limitations éthiques réelles.
quid- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/08/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
Bravo quid ! J'ai édité au dessus. Il allait de soi, pour moi !, qu'une conscience écologique est une partie des conséquences éthiques de mes acquis métaphysiques.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 13:17, édité 2 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Annonce recherche intervenant philo
Le moindre mal serait d'obtenir la réversibilité, la possibilité garantie de pouvoir remonter ces déchets, à l'instant où on le déciderait.
D' accord.
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Annonce recherche intervenant philo
à neo.
Je crois en effet que l'on fait un peu une analyse similaire.
Et je mets en évidence ceci qui est effectivement une considération et une problématique de taille, qui est à mon avis, à mettre en regard de l'éthique et de la capacité à l'assumer :
Je crois en effet que l'on fait un peu une analyse similaire.
Et je mets en évidence ceci qui est effectivement une considération et une problématique de taille, qui est à mon avis, à mettre en regard de l'éthique et de la capacité à l'assumer :
neopilina a écrit:Ceci dit dans un contexte où l'humanité globalement fait massivement dans l'irréversible à chaque instant. Et dans un pays où la crise économique catalyse l'attention. .
quid- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1080
Date d'inscription : 04/08/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
Bon courage pour trouver un philosophe "à même d'aborder ces questions" de façon intelligente.
Serres est surtout un moraliste qui n'a pas vraiment fait progresser la pensée verte. En tout cas, ces travaux ne m'ont jamais servi dans le cadre professionnel. Par contre, il fait une bonne synthèse des motivations les plus politiquement correctes des ONG et associations de protections de l'environnement. Impeccable pour mobiliser un public militant acquis à la cause, pas certain par contre qu'il ait la possibilité de faire un vrai travail de philosophe sur ces questions, mais je peux me tromper.
"Faire porter nos choix aux générations futures ?" Mais c'est ce que nous faisons toujours, dans tous les domaines et sans vergogne. Pourquoi le nucléaire serait-il une exception ?
J'ai relu Bentham dernièrement : il montre bien que nos préceptes moraux portés par nos Déclarations des droits de l'homme, SONT de fait une façon de brider les générations futures, de les engager dans un chemin légilstaif contraint. On en est à + de 200 ans pour la déclaration française, à un près de 70 ans pour la déclaration universelle.
On peut être d'accord ou non, on peut critiquer ou valoriser ces déclarations, il n'empêche que nous avons toujours trouvé légitime d'assurer une pérennité à nos actions pour engager les générations futures sur une route contrainte.
L'aménagement du paysage est probablement le pire : Cela fait des années maintenant que les professionnels expliquent qu'il est impossible de vouloir jardiner notre nature et qu'il faut laisser un espace de liberté notamment au rivage marin et rivulaire. Espace de liberté en compétition directe avec le béton et l'existant : des habitations, de villages sont aujourd'hui en risque de disparition soit par l'érosion des berges, soit par le recul des côtes. Quelle politique met-on en oeuvre ? Encore un peu plus de béton à la charge de la collectivité. Sans compter qu'une bonne partie de ces modifications anthropiques sont d'origine anthropique. Une sorte de boomerang.
Les rejets de PCB dans le Rhône, qui ont une rémanence de plusieurs dizaines d'années seront portés par les générations futures (dont nous).
Les accumulations de nutriments dans les sédiments marins bretons, qui sont capable d'alimenter les marées vertes pendant plusieurs dizaines d'années en absence de tout apport terrestres sont des problèmes qui seront portés par les générations futures.
Enfin, les choix énergétiques que nous ferons et qui vont jouer sur la gestion du nucléaire seront au final portés par les générations futures...
Pourquoi cette histoire de générations futures ne devient un point d'ancrage des mouvements citoyens QUE pour le nucléaire ? Alors même que ces histoires de stockages profonds renvoient à des générations beaucoup moins proches que celles dont je viens de parler (nos enfants et petits-enfants).
Moi, si un philosophe ou un conférencier quelconque à quoi ce que soit d'intéressant à m'expliquer sur le sujet, je suis également preneur.
Autre que les théories mystico-religieuse largement soutenue par l'ONU et une bonne part des ONG, la théorie Gaia, mère nourricière, dont je veux bien entendre l'intérêt stratégique pour la manipulation des masses superstitieuses, mais qui ne m'évoque que suspicion et n'entre pas d'après moi dans une démarche philosophique.
Il faudrait réactualiser Spinoza.
Quelques noms toutefois de chercheurs et essayistes que j'ai entendus ou lus et qui peuvent être intéressés :
Anne Dalsuet (morale et politique)
Stéphane Ferret (catastrophe)
Catherine Larrère (éthique)
Serres est surtout un moraliste qui n'a pas vraiment fait progresser la pensée verte. En tout cas, ces travaux ne m'ont jamais servi dans le cadre professionnel. Par contre, il fait une bonne synthèse des motivations les plus politiquement correctes des ONG et associations de protections de l'environnement. Impeccable pour mobiliser un public militant acquis à la cause, pas certain par contre qu'il ait la possibilité de faire un vrai travail de philosophe sur ces questions, mais je peux me tromper.
"Faire porter nos choix aux générations futures ?" Mais c'est ce que nous faisons toujours, dans tous les domaines et sans vergogne. Pourquoi le nucléaire serait-il une exception ?
J'ai relu Bentham dernièrement : il montre bien que nos préceptes moraux portés par nos Déclarations des droits de l'homme, SONT de fait une façon de brider les générations futures, de les engager dans un chemin légilstaif contraint. On en est à + de 200 ans pour la déclaration française, à un près de 70 ans pour la déclaration universelle.
On peut être d'accord ou non, on peut critiquer ou valoriser ces déclarations, il n'empêche que nous avons toujours trouvé légitime d'assurer une pérennité à nos actions pour engager les générations futures sur une route contrainte.
L'aménagement du paysage est probablement le pire : Cela fait des années maintenant que les professionnels expliquent qu'il est impossible de vouloir jardiner notre nature et qu'il faut laisser un espace de liberté notamment au rivage marin et rivulaire. Espace de liberté en compétition directe avec le béton et l'existant : des habitations, de villages sont aujourd'hui en risque de disparition soit par l'érosion des berges, soit par le recul des côtes. Quelle politique met-on en oeuvre ? Encore un peu plus de béton à la charge de la collectivité. Sans compter qu'une bonne partie de ces modifications anthropiques sont d'origine anthropique. Une sorte de boomerang.
Les rejets de PCB dans le Rhône, qui ont une rémanence de plusieurs dizaines d'années seront portés par les générations futures (dont nous).
Les accumulations de nutriments dans les sédiments marins bretons, qui sont capable d'alimenter les marées vertes pendant plusieurs dizaines d'années en absence de tout apport terrestres sont des problèmes qui seront portés par les générations futures.
Enfin, les choix énergétiques que nous ferons et qui vont jouer sur la gestion du nucléaire seront au final portés par les générations futures...
Pourquoi cette histoire de générations futures ne devient un point d'ancrage des mouvements citoyens QUE pour le nucléaire ? Alors même que ces histoires de stockages profonds renvoient à des générations beaucoup moins proches que celles dont je viens de parler (nos enfants et petits-enfants).
Moi, si un philosophe ou un conférencier quelconque à quoi ce que soit d'intéressant à m'expliquer sur le sujet, je suis également preneur.
Autre que les théories mystico-religieuse largement soutenue par l'ONU et une bonne part des ONG, la théorie Gaia, mère nourricière, dont je veux bien entendre l'intérêt stratégique pour la manipulation des masses superstitieuses, mais qui ne m'évoque que suspicion et n'entre pas d'après moi dans une démarche philosophique.
Il faudrait réactualiser Spinoza.
Quelques noms toutefois de chercheurs et essayistes que j'ai entendus ou lus et qui peuvent être intéressés :
Anne Dalsuet (morale et politique)
Stéphane Ferret (catastrophe)
Catherine Larrère (éthique)
Dernière édition par poussbois le Mar 21 Jan 2014 - 10:52, édité 1 fois
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
poussbois a écrit:"Faire porter nos choix aux générations futures ?" Mais c'est ce que nous faisons toujours, dans tous les domaines et sans vergogne. Pourquoi le nucléaire serait-il une exception ?
Je ne dis rien d'autre. Ce n'est pas parce qu'on l'a toujours fait, dans tous les domaines y compris nucléaire, que c'est bien. Mais comme c'est le sujet proposé. Mais les arguments, de quid ou les miens, sont donc valables pour tout le " reste ". Même le Sujet a eu et a son histoire, et l'Animal et la Biosphère aussi ont et auront la leur. Le présent c'est de l'histoire en cours.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 15:16, édité 2 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
Excusez moi d'avance pour la longueur, je me suis un peu emballé là :)
à Poussbois essentiellement.
Je me suis posé la question, dans ma réflexion, si l'imposition culturelle ou législative n'étaient pas des manières d'imposer un certain formatage aux générations futures.
Et les positions éthiques ou morales, même si elles sont transmises culturellement ou par voie législative et si elles être peuvent être vue comme des sortes d'impositions aux générations futures, me semblent tout de même plus réversibles.
C'est d'ailleurs tout le principe du rapport des jeunes avec leurs aînés, il y a toujours une rupture générationnelle, qui permet un nouveau souffle. Et il est toujours possible de partir sur de nouvelles bases politiquement parlant, les lois ne sont pas gravées dans le marbre, même si des équilibres gravitent autour, et les lois des hommes qui n'ont plus de substance s'en iront d'elles-même.
Je ne vois pas dans la contrainte, une connotation négative. La contrainte peut tout autant être bénéfique que désastreuse. La contrainte n'est pas mauvaise en soi.
Dans le cas des lois, elle est seulement la projection d'une responsabilité commune transgénérationnelle. Elle est ce que l'on conçoit comme souhaitable pour le bien des futures générations en regard de nos considérations sur le bien.
Et là je vais certainement faire un peu de psychologie, mais je ne pense pas que « le père » veuille la pérennité dans « le fils », mais plutôt la rupture, le père n'a rien à perdre et donnera tout ce qu'il peut pour le bien du fils. Il veut également que le fils lui prenne le pouvoir, la seule chose qu'il ne puissent lui donner et qui doit être arrachée, ce qui est à la fois une espérance (un gage ?) de renouveau et de continuité.
Ainsi, ce qui est une projection pour une génération, ne sera pas la même pour les suivantes. Mais il n'empêche que je pense que l'on ne peut guère échapper à cette projection responsable.
Tout choix et toute action est impliquante, et contraindra ou déterminera plus ou moins le futur, donc les générations futures, ce n'est pas pour cela que tout choix assumé ou non d'ailleurs aura de mauvaise conséquences. Et je cite neo. :
Mais les choix doivent être fait en responsabilité et assumés, c'est à dire en regard de sa portée éthique, c'est cela qui dictera le bon ou le mauvais choix, la bonne ou la mauvaise contrainte (contrainte qui n'a pas prétention à en être une, mais plutôt à être une passation de pouvoir).
Or l'imposition culturelle est justement le tissu sur lequel se construit l'éthique et ou elle se remet en question, alors que l'action est ce qui sera jugée au regard de l'éthique. L'action, c'est ce que nous faisons effectivement, que ce soit quotidiennement, exceptionnellement, résolument ou de manière inconsidérée.
On peut juger de l'action au regard de l'éthique, et l'on peut également juger de l'éthique au regard de l'action. Mais l'action a plus de conséquences que les bonnes résolutions.
Ainsi je ne met pas sur le même plan les contraintes culturelles et législatives que celles résultant des actions, qui sont pour moi plus impliquantes éthiquement.
On pouvait la considérer sous l'aspect du respect de la vie en général, de tout le vivant, ou bien encore en considération de la beauté de la nature. Mais finalement en regardant bien, ne voit on pas toujours un rapport à l'homme ? De ce qu'il considère comme beau et à préserver, ou de ce qu'il considère comme utile par la conscience qu'il a d'appartenir à un éco-système ?
Et tu m'avais demandé que l'on te montre une vrai éthique envers la nature. Au final, aujourd'hui je n'en n'ai pas trouvé. Je n'ai pas d'argument envers une éthique directe. Il me semble que l'éthique est toujours (en tout cas sauf explication contraire) construite en rapport à l'homme, même si elle intègre des considérations extérieures.
Ce que souligne neo également :
Ouh là ! Ca commence à faire long là.
Sinon, oui le nucléaire n'est pas la seule problématique du même genre. C'est pour cela que j'ai parlé de mettre en accord son éthique et ses actes de manière général, à partir du moment ou l'on a connaissance des implications, on ne peut plus les ignorer, mais on peut encore choisir d'agir en conséquence, d'en tenir compte dans nos actes.
Ce qui rend peut-être un peu particulier la problématique du nucléaire, c'est d'un côté sa position centrale dans l'organisation économique et social en tant qu'énergie, très intéressante économiquement, amenant à une dépendance telle, qu'envisager de s'en passer est presque tabou, renforcée par un statut d' « énergie propre », et de l'autre une toxicité méchamment durable dans ses résidus toxiques, invisible, presque permanente à notre échelle, pouvant contaminer durablement tout un écosystème dont nous faisons parti.
à Poussbois essentiellement.
poussbois a écrit:"Faire porter nos choix aux générations futures ?" Mais c'est ce que nous faisons toujours, dans tous les domaines et sans vergogne. Pourquoi le nucléaire serait-il une exception ?
J'ai relu Bentham dernièrement : il montre bien que nos préceptes moraux portés par nos Déclarations des droits de l'homme, SONT de fait une façon de brider les générations futures, de les engager dans un chemin légilstaif contraint. On en est à + de 200 ans pour la déclaration française, à un près de 70 ans pour la déclaration universelle.
On peut être d'accord ou non, on peut critiquer ou valoriser ces déclarations, il n'empêche que nous avons toujours trouvé légitime d'assurer une pérennité à nos actions pour engager les générations futures sur une route contrainte.
Je me suis posé la question, dans ma réflexion, si l'imposition culturelle ou législative n'étaient pas des manières d'imposer un certain formatage aux générations futures.
Et les positions éthiques ou morales, même si elles sont transmises culturellement ou par voie législative et si elles être peuvent être vue comme des sortes d'impositions aux générations futures, me semblent tout de même plus réversibles.
C'est d'ailleurs tout le principe du rapport des jeunes avec leurs aînés, il y a toujours une rupture générationnelle, qui permet un nouveau souffle. Et il est toujours possible de partir sur de nouvelles bases politiquement parlant, les lois ne sont pas gravées dans le marbre, même si des équilibres gravitent autour, et les lois des hommes qui n'ont plus de substance s'en iront d'elles-même.
Je ne vois pas dans la contrainte, une connotation négative. La contrainte peut tout autant être bénéfique que désastreuse. La contrainte n'est pas mauvaise en soi.
Dans le cas des lois, elle est seulement la projection d'une responsabilité commune transgénérationnelle. Elle est ce que l'on conçoit comme souhaitable pour le bien des futures générations en regard de nos considérations sur le bien.
Et là je vais certainement faire un peu de psychologie, mais je ne pense pas que « le père » veuille la pérennité dans « le fils », mais plutôt la rupture, le père n'a rien à perdre et donnera tout ce qu'il peut pour le bien du fils. Il veut également que le fils lui prenne le pouvoir, la seule chose qu'il ne puissent lui donner et qui doit être arrachée, ce qui est à la fois une espérance (un gage ?) de renouveau et de continuité.
Ainsi, ce qui est une projection pour une génération, ne sera pas la même pour les suivantes. Mais il n'empêche que je pense que l'on ne peut guère échapper à cette projection responsable.
Tout choix et toute action est impliquante, et contraindra ou déterminera plus ou moins le futur, donc les générations futures, ce n'est pas pour cela que tout choix assumé ou non d'ailleurs aura de mauvaise conséquences. Et je cite neo. :
neopilina a écrit:Même le Sujet à son histoire. Le présent c'est de l'histoire en cours.
Mais les choix doivent être fait en responsabilité et assumés, c'est à dire en regard de sa portée éthique, c'est cela qui dictera le bon ou le mauvais choix, la bonne ou la mauvaise contrainte (contrainte qui n'a pas prétention à en être une, mais plutôt à être une passation de pouvoir).
Or l'imposition culturelle est justement le tissu sur lequel se construit l'éthique et ou elle se remet en question, alors que l'action est ce qui sera jugée au regard de l'éthique. L'action, c'est ce que nous faisons effectivement, que ce soit quotidiennement, exceptionnellement, résolument ou de manière inconsidérée.
Les choix énergétiques, comme d'autres choix pourront être bon ou mauvais. En premier lieu en regard de notre ligne de responsabilité éthique. En second lieu en regard des conséquences pratiques qui seront vue par les générations futures.poussbois a écrit:Enfin, les choix énergétiques que nous ferons et qui vont jouer sur la gestion du nucléaire seront au final portés par les générations futures...
On peut juger de l'action au regard de l'éthique, et l'on peut également juger de l'éthique au regard de l'action. Mais l'action a plus de conséquences que les bonnes résolutions.
Ainsi je ne met pas sur le même plan les contraintes culturelles et législatives que celles résultant des actions, qui sont pour moi plus impliquantes éthiquement.
Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais une discussion avait été engagée sur PhiloForum concernant en quelque sorte une notion d'éthique écologique. Une éthique en regard direct de la nature.poussbois a écrit:L'aménagement du paysage est probablement le pire : Cela fait des années maintenant que les professionnels expliquent qu'il est impossible de vouloir jardiner notre nature et qu'il faut laisser un espace de liberté notamment au rivage marin et rivulaire. Espace de liberté en compétition directe avec le béton et l'existant : des habitations, de villages sont aujourd'hui en risque de disparition soit par l'érosion des berges, soit par le recul des côtes. Quelle politique met-on en oeuvre ? Encore un peu plus de béton à la charge de la collectivité. Sans compter qu'une bonne partie de ces modifications anthropiques sont d'origine anthropique. Une sorte de boomerang.
On pouvait la considérer sous l'aspect du respect de la vie en général, de tout le vivant, ou bien encore en considération de la beauté de la nature. Mais finalement en regardant bien, ne voit on pas toujours un rapport à l'homme ? De ce qu'il considère comme beau et à préserver, ou de ce qu'il considère comme utile par la conscience qu'il a d'appartenir à un éco-système ?
Et tu m'avais demandé que l'on te montre une vrai éthique envers la nature. Au final, aujourd'hui je n'en n'ai pas trouvé. Je n'ai pas d'argument envers une éthique directe. Il me semble que l'éthique est toujours (en tout cas sauf explication contraire) construite en rapport à l'homme, même si elle intègre des considérations extérieures.
Mais les considérations éthiques impliquent cependant, à mon avis, nécessairement l'autre. Et par cette considération, l'éthique devient transgénérationnelle et conduit à la considération écologique de notre bateau commun ; voilà un autre statut de Gaia, qui n'est plus si mystique que cela.poussbois a écrit:Autre que les théories mystico-religieuse largement soutenue par l'ONU et une bonne part des ONG, la théorie Gaia, mère nourricière, dont je veux bien entendre l'intérêt stratégique pour la manipulation des masses superstitieuses, mais qui ne m'évoque que suspicion et n'entre pas d'après moi dans une démarche philosophique.
Ce que souligne neo également :
neopilina a écrit:Si on m'entend bien, l'écologie est ici une des conséquences.
A l 'époque de la mondialisation et de la considération de notre bateau commun, les autres malgré tout leur éloignement, ne se limitent pas à nos enfants. L'éthique va au-delà de la considération de sa propre progéniture. La sentimentalité n'est pas un critère éthique, même si elle en est peut être un moteur ou un déclencheur. Car nos bébés ne le seront plus, ils seront destinés à être également des hommes et ils devront l'être par eux-même ; l'empathie fait plus figure d'éthique. La considération éthique est dans la finalité, pas dans le commencement même si elle se construit dans ce commencement primordial et important. (Mais je n'écarte pas qu'elle puisse être également dans une forme d'immanence unifiant l'enfant et l'adulte que nous sommes.)poussbois a écrit:Pourquoi cette histoire de générations futures ne devient un point d'ancrage des mouvements citoyens QUE pour le nucléaire ? Alors même que ces histoires de stockages profonds renvoient à des générations beaucoup moins proches que celles dont je viens de parler (nos enfants et petits-enfants).
Ouh là ! Ca commence à faire long là.
Sinon, oui le nucléaire n'est pas la seule problématique du même genre. C'est pour cela que j'ai parlé de mettre en accord son éthique et ses actes de manière général, à partir du moment ou l'on a connaissance des implications, on ne peut plus les ignorer, mais on peut encore choisir d'agir en conséquence, d'en tenir compte dans nos actes.
Ce qui rend peut-être un peu particulier la problématique du nucléaire, c'est d'un côté sa position centrale dans l'organisation économique et social en tant qu'énergie, très intéressante économiquement, amenant à une dépendance telle, qu'envisager de s'en passer est presque tabou, renforcée par un statut d' « énergie propre », et de l'autre une toxicité méchamment durable dans ses résidus toxiques, invisible, presque permanente à notre échelle, pouvant contaminer durablement tout un écosystème dont nous faisons parti.
quid- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
La question est très simple. Comment fonder une éthique pour notre temps, un temps où l’on reconnaît à chacun de nous la liberté de trouver sa propre voie, ses propres sources d’épanouissement, de choisir la forme d’existence qui lui convient?
Tant qu'il n' y aura pas de réponse à cette question, il n' y aura que des réponses partisanes, on ne peut pas prétendre apporter une réponse universelle à une question qui n'est pas posée elle aussi de manière universelle.
Tant qu'il n' y aura pas de réponse à cette question, il n' y aura que des réponses partisanes, on ne peut pas prétendre apporter une réponse universelle à une question qui n'est pas posée elle aussi de manière universelle.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
baptiste a écrit:La question est très simple. Comment fonder une éthique pour notre temps, un temps où l’on reconnaît à chacun de nous la liberté de trouver sa propre voie, ses propres sources d’épanouissement, de choisir la forme d’existence qui lui convient?
Tant qu'il n' y aura pas de réponse à cette question, il n' y aura que des réponses partisanes, on ne peut pas prétendre apporter une réponse universelle à une question qui n'est pas posée elle aussi de manière universelle.
J'ai la liberté de ne pas m'éclairer grâce au nucléaire ? De ne pas mettre du pétrole dans ma bagnole ? La liberté et le choix individuel de m'épanouir dans un monde qui ne se réchauffe pas ?
Une question qui contient déjà un bobard a peu de chances d'être la bonne.
Parti pris ou non.
Courtial- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Annonce recherche intervenant philo
poussbois a écrit:."Faire porter nos choix aux générations futures ?" Mais c'est ce que nous faisons toujours, dans tous les domaines et sans vergogne. Pourquoi le nucléaire serait-il une exception ?
J'ai relu Bentham dernièrement : il montre bien que nos préceptes moraux portés par nos Déclarations des droits de l'homme, SONT de fait une façon de brider les générations futures, de les engager dans un chemin légilstaif contraint. On en est à + de 200 ans pour la déclaration française, à un près de 70 ans pour la déclaration universelle.
On peut être d'accord ou non, on peut critiquer ou valoriser ces déclarations, il n'empêche que nous avons toujours trouvé légitime d'assurer une pérennité à nos actions pour engager les générations futures sur une route contrainte.
Je trouve qu'on ne peut pas mieux poser le problème.
Si je ne m'abuse, on attribue à Hans Jonas, que je n'ai pas lu, l'invention d'une sorte d'éthique à destination des générations futures. En gros, c'est repris des devises édifiantes rencontrées dans les lieux d'aisance : laisser cet endroit aussi propre que vous auriez aimé le trouver en entrant. Bon, je me gausse, si ça se trouve c'est très bien Jonas, mais ça confirmerait que les conclusions d'un travail philosophique n'ont aucun intérêt si on les sort du contexte problématique qui les a fait naître. Car je suis d'accord avec toi. C'est gentil, mais ça ne rétablit pas la deuxième patte du canard.
Mais cela tient au besoin de fonder. Tout le monde semble d'accord pour dire qu'une éthique doit être fondée pour valoir quelque chose, sauf peut-être toi justement, si j'interprète correctement ton utilitarisme. Or, un fondement est toujours transcendant par rapport à ce qu'il fonde, ou si l'on préfère ce langage il se situe un étage au-dessus. Une éthique universelle a besoin d'une référence qui dépasse l'ici et maintenant. Alors quoi? L'éternité!
Mais la notion d'éternité ayant été accolée définitivement aux démarches religieuses -il me semble avoir lu récemment de Bergame que toute revendication d'un Bien ou d'un Vrai transcendant était de nature religieuse, ce que je ne crois pas du tout, mais peu importe en l'occurrence, il suffit que les gens en soient persuadés- il faut la remplacer. Or, qu'est-ce qui ressemble à l'éternité sinon ce qui est très long surtout vers la fin, à savoir l'avenir?
Mais tu viens de le démontrer, on ne peut pas fonder une éthique sur l'avenir. On peut généraliser. On ne peut pas le faire parce que toute action est en vue de l'avenir. Qu'elle soit éthiquement impeccable (si cela existe), indifférente ou même carrément immorale (du genre manger les petits enfants à la broche). A la rigueur on pourrait établir la règle selon laquelle le long terme vaut mieux que le court terme (est-ce à ceci que tu fais allusion en parlant de Spinoza?), mais cette règle n'est pas universellement applicable.
"Petit poisson deviendra grand
Pourvu que Dieu lui prête vie
Mais le lâcher en attendant
Je tiens pour moi que c'est folie
Car de le rattraper on n'est pas trop certain" (La Fontaine, Le petit poisson et le pêcheur)
Ce La Fontaine, pourtant épicurien notoire, est donc un satané anti-écologiste. Il a raison sur le coup. Mais il aurait tort s'il s'agissait de la période de ponte (enfin je crois, je n'y connais pas grand chose en poisson).
Bref, le vrai problème est là. Il n'y a plus de fondement. Bon courage à celui qui prétendrait en retrouver un par la seule inspection de la Raison. Mais il faut bien de l'éthique quand même, au minimum on voit bien que tout n'est pas indifférent et qu'il faudrait arrêter de déconner. Il n'y a donc pas de solution, hormis l'utopie (la seule qui me plaise) d'une humanité devenue intelligente par la pratique régulière de la philosophie, mais cela risque de prendre du temps.
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amicus plato sed magis amica veritas
euthyphron- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/06/2011
Re: Annonce recherche intervenant philo
(pas le temps de lire ta réponse Euthyphron)
Courtial a parfaitement résumé : il n'y a actuellement aucun choix (sous-entendu au sein de la société). Je serais même encore plus pessimiste : Walden n'existe plus (sous-entendu, il ne sert à rien de vivre en marge).
Je le dis depuis philoforum dont je me rappelle effectivement les discussions : si nous ne mettons pas en oeuvre et de façon opérationnelle, une éthique de l'environnement, nous nous ferons rattraper à moyen terme par les catastrophe et nous n'aurons plus aucun choix : d'une éthique, nous passerons à une police de l'environnement avec des privations de liberté qui ne seront plus choisies, mais imposées de façon autoritaire.
Quid, je ne crois pas du tout que la psychologie indique un souhait de rupture dans la filiation, je crois exactement l'inverse : nous nous reproduisons pour durer et donc pour imposer notre univers aux prochaines générations. Notamment en leur réduisant les choix qu'ils pourront faire. C'est le principe même de nos Constitutions, Déclarations et Directives.
Les militants écologistes veulent lutter contre le nucléaire et donc contre l'enfouissement profond ? Libre à eux, mais quelle liberté ont-ils de ne pas cautionner la consommation électrique d'origine nucléaire ? en imaginant en plus qu'ils ne soient pas propriétaire (donc pas libre de leur mode de fonctionnement dans leur habitat) et qu'ils n'aient pas envie d'être en marge de la société et de vivre dans les bois (ce qui ne servirait de plus à rien !) ?
Enfin, quelle mode de production électrique écologiquement neutre envisagerait-on pour remplacer cette horreur nucléaire ?
Ethique, politique et sciences doivent collaborer dans un projet écologique ce qui n'est pas simple. D'autant moins simple que le problème du finalisme n'est toujours pas réglé. Protéger l'environnement, mais pourquoi faire ?!
Pour continuer à aider notre amie Clémence, un autre nom en complément de celui de Catherine Larrère : Hicham-Stéphane Afeissa
Courtial a parfaitement résumé : il n'y a actuellement aucun choix (sous-entendu au sein de la société). Je serais même encore plus pessimiste : Walden n'existe plus (sous-entendu, il ne sert à rien de vivre en marge).
Je le dis depuis philoforum dont je me rappelle effectivement les discussions : si nous ne mettons pas en oeuvre et de façon opérationnelle, une éthique de l'environnement, nous nous ferons rattraper à moyen terme par les catastrophe et nous n'aurons plus aucun choix : d'une éthique, nous passerons à une police de l'environnement avec des privations de liberté qui ne seront plus choisies, mais imposées de façon autoritaire.
Quid, je ne crois pas du tout que la psychologie indique un souhait de rupture dans la filiation, je crois exactement l'inverse : nous nous reproduisons pour durer et donc pour imposer notre univers aux prochaines générations. Notamment en leur réduisant les choix qu'ils pourront faire. C'est le principe même de nos Constitutions, Déclarations et Directives.
Les militants écologistes veulent lutter contre le nucléaire et donc contre l'enfouissement profond ? Libre à eux, mais quelle liberté ont-ils de ne pas cautionner la consommation électrique d'origine nucléaire ? en imaginant en plus qu'ils ne soient pas propriétaire (donc pas libre de leur mode de fonctionnement dans leur habitat) et qu'ils n'aient pas envie d'être en marge de la société et de vivre dans les bois (ce qui ne servirait de plus à rien !) ?
Enfin, quelle mode de production électrique écologiquement neutre envisagerait-on pour remplacer cette horreur nucléaire ?
Ethique, politique et sciences doivent collaborer dans un projet écologique ce qui n'est pas simple. D'autant moins simple que le problème du finalisme n'est toujours pas réglé. Protéger l'environnement, mais pourquoi faire ?!
Pour continuer à aider notre amie Clémence, un autre nom en complément de celui de Catherine Larrère : Hicham-Stéphane Afeissa
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
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Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
à quid
Ce qui est éthique c'est le sens des responsabilités et en l'occurrence (chez toi ou chez Jonas ) envers des générations "futures".
Mais il est tout autant éthique d'avoir le sens d'une responsabilité à très court terme ( génération actuelle ou suivante ).
Responsable de quoi exactement dans le cas présenté ?
Responsable d 'un danger sanitaire (peut-être létal ?).
La position éthique c'est: "je veux que mes décisions ( techniques ) soient bonnes".
Donc à court terme ( responsable de ma génération ) comme à long terme on doit raisonner techniquement.
Le problème pour l'éthique du long terme est qu'elle est dans l'ignorance totale des éventuels progrès techniques. Plus elle est dans l'ignorance des éventuels variations des modes de vies futurs. Elle décide donc par précaution sans savoir si la précaution est bien fondée à long terme.( supposant qu'à court terme elle le soit mieux )
C'est donc la précaution qu'il faut fonder.
Est-ce un meilleure précaution d'enterrer profondément sans plus avoir de pouvoir d' agir sur les déchets radioactifs?
Ou une meilleure précautions de les avoir encore un peu sous la main ? ET tous de répondre qu'il faut mieux les garder sous la main.( accessibles )... enfin pas tous apparemment !!
A noter que le problème ne se se pose que parce que les avoir sous la main semble encore possible. Mais si cela s'avérait impossible. Là l' Ethique serait proprement coincée par la technique.
J'insiste sur ce point parce que je vois bien des débats sur l 'Ethique en soi alors que les questions sont circonstancielles et pas en soi du tout.
Ce qui est éthique c'est le sens des responsabilités et en l'occurrence (chez toi ou chez Jonas ) envers des générations "futures".
Mais il est tout autant éthique d'avoir le sens d'une responsabilité à très court terme ( génération actuelle ou suivante ).
Responsable de quoi exactement dans le cas présenté ?
Responsable d 'un danger sanitaire (peut-être létal ?).
La position éthique c'est: "je veux que mes décisions ( techniques ) soient bonnes".
Donc à court terme ( responsable de ma génération ) comme à long terme on doit raisonner techniquement.
Le problème pour l'éthique du long terme est qu'elle est dans l'ignorance totale des éventuels progrès techniques. Plus elle est dans l'ignorance des éventuels variations des modes de vies futurs. Elle décide donc par précaution sans savoir si la précaution est bien fondée à long terme.( supposant qu'à court terme elle le soit mieux )
C'est donc la précaution qu'il faut fonder.
Est-ce un meilleure précaution d'enterrer profondément sans plus avoir de pouvoir d' agir sur les déchets radioactifs?
Ou une meilleure précautions de les avoir encore un peu sous la main ? ET tous de répondre qu'il faut mieux les garder sous la main.( accessibles )... enfin pas tous apparemment !!
A noter que le problème ne se se pose que parce que les avoir sous la main semble encore possible. Mais si cela s'avérait impossible. Là l' Ethique serait proprement coincée par la technique.
J'insiste sur ce point parce que je vois bien des débats sur l 'Ethique en soi alors que les questions sont circonstancielles et pas en soi du tout.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
hks a écrit:J'insiste sur ce point parce que je vois bien des débats sur l 'Ethique en soi alors que les questions sont circonstancielles et pas en soi du tout.
Ce qui illustre parfaitement a contrario la Situation : nous ne disposons pas d'une éthique digne de ce nom, c'est à dire suffisamment fondée. Sinon, elle permettrait de trancher un problème de ce genre de facto, en une seconde.
Alors oui, pendant qu'on courre après une éthique " bien assise ", les méfaits de l'homme eux n'attendent pas. On rejoint encore une fois la stérilité de la philosophie. Hier soir j'ai terminé une relecture de " Naissance de la tragédie " de Nietzsche, encore " wagnérien ", dès son premier bouquin il a compris que l'idéalisme allemand est atone, stérile, n'induit pas.
à poussbois
J'ai le souvenir de textes lus ici ou là de Catherine Larrère. C'est bourré de bonne intentions, tu commences à connaître le Sujet Neo, tu te doutes bien que ça me parle, mais c'est encore bien empirique.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 15:20, édité 2 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Annonce recherche intervenant philo
Mais sur quoi tu veux fonder ton éthique, Neo ?
Et effectivement, "si nous avions une éthique" qui permette de cadrer nos actions, nous pourrions trancher. Mais c'est ce qui se passe justement en ce moment : nous avons une éthique de la protection de notre sainte-mère Nature (j'engage vraiment tout le monde à lire les discours de la conférences de Rio 1, c'est confondant). Or, nous n'avons qu'une idée très imprécise du fonctionnement de notre planète et de l'écosphère. Et malgré cela, depuis 1992, nous évoluons dans un cadre éthique qui a généré des règles internationales extraordinairement contraintes, alors même que nous devrions avoir la liberté d'essayer des options adaptées aux dernières avancées scientifiques et techniques, ce que rappelle très bien HKS.
Et c'est exactement ce que dénonce les utilitaristes.
Les écologistes détestent l'utilitarisme pour une seule et bonne raison : seul les utilitaristes posent la bonne question. Protéger l'environnement ? Mais pourquoi faire ?
Et effectivement, "si nous avions une éthique" qui permette de cadrer nos actions, nous pourrions trancher. Mais c'est ce qui se passe justement en ce moment : nous avons une éthique de la protection de notre sainte-mère Nature (j'engage vraiment tout le monde à lire les discours de la conférences de Rio 1, c'est confondant). Or, nous n'avons qu'une idée très imprécise du fonctionnement de notre planète et de l'écosphère. Et malgré cela, depuis 1992, nous évoluons dans un cadre éthique qui a généré des règles internationales extraordinairement contraintes, alors même que nous devrions avoir la liberté d'essayer des options adaptées aux dernières avancées scientifiques et techniques, ce que rappelle très bien HKS.
Et c'est exactement ce que dénonce les utilitaristes.
Les écologistes détestent l'utilitarisme pour une seule et bonne raison : seul les utilitaristes posent la bonne question. Protéger l'environnement ? Mais pourquoi faire ?
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
Mais être contre la présence de multiples poisons dans l'eau, etc, etc, etc, c'est parfaitement utilitariste. Nous avons atteint un tel degré de nuisance à l'égard de l'environnement que la première victime de ces folies, c'est nous. Rien qu'à partir de là, on pourrait avoir une écologie utilitariste. Mais celle-là même, le capital n'est pas disposé à en entendre parler.
Alors une écologie qui considérerait qu'une faute à l'égard de l'environnement, telle à l'égard de l'environnement, sans nécessairement être préjudiciable à l'homme, par exemple la disparition de l'éléphant d'Afrique, parce que de très riches chinois adorent le bling-bling en ivoire, est en soi une faute, on peut effectivement encore rêver.
Je suis pragmatique ( Et je tiens à te rassurer pleinement sur un point : quand j'en vois certains à la télévision, j'ai la torgnole qui me démange. ). Une écologie utilitariste et respectueuse des intérêts propres à la biosphère, je signe tout de suite.
P.S. poussbois a écrit : " Mais sur quoi tu veux fonder ton éthique, Neo ? " Je te renvoie à mon premier post sur ce fil, je ne pourrais pas faire mieux avant quelques mois.
Alors une écologie qui considérerait qu'une faute à l'égard de l'environnement, telle à l'égard de l'environnement, sans nécessairement être préjudiciable à l'homme, par exemple la disparition de l'éléphant d'Afrique, parce que de très riches chinois adorent le bling-bling en ivoire, est en soi une faute, on peut effectivement encore rêver.
Je suis pragmatique ( Et je tiens à te rassurer pleinement sur un point : quand j'en vois certains à la télévision, j'ai la torgnole qui me démange. ). Une écologie utilitariste et respectueuse des intérêts propres à la biosphère, je signe tout de suite.
P.S. poussbois a écrit : " Mais sur quoi tu veux fonder ton éthique, Neo ? " Je te renvoie à mon premier post sur ce fil, je ne pourrais pas faire mieux avant quelques mois.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
(merci pour tes suggestions, Poussbois, j'ai transmis )
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Annonce recherche intervenant philo
neopilina a écrit:Mais être contre la présence de multiples poisons dans l'eau, etc, etc, etc, c'est parfaitement utilitariste.
Le principal défenseur du monde animal, celui qui va le plus loin au risque de choquer nos belles âmes idéalistes et pétries de morale, c'est un utilitariste : Peter Singer.
Bergame a écrit:(merci pour tes suggestions, Poussbois, j'ai transmis )
Ha, merci. Je me préparais à lui faire un mél... Bon, tant mieux. On peut être d'accord ou pas avec ces auteurs, mais il y a un vrai travail de fond que je n'ai pas senti chez des Serres, Ferry et autres qui sont dans un temps médiatiques moins intéressant. Onfray ne s'y est pas encore mis mais ça va venir d'après les entretiens qu'il donne. Et j'ai bien peur que le jour où il rassemblera sa vision de l'écologie dans un livre, ça ne soit la fin de notre idylle...
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
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Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
Je l'aime déjà ce Singer !
Je suis un pragmatique, c'est directement induit par ceci : " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect ". Mais oui, je dois encore dérouler au mieux jusqu'à la Nature comme unique Scène, Horizon, ce qui, ensuite, aura des conséquences pour elle de notre part.
Je suis un pragmatique, c'est directement induit par ceci : " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect ". Mais oui, je dois encore dérouler au mieux jusqu'à la Nature comme unique Scène, Horizon, ce qui, ensuite, aura des conséquences pour elle de notre part.
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 3:41, édité 1 fois
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
Courtial a écrit:baptiste a écrit:La question est très simple. Comment fonder une éthique pour notre temps, un temps où l’on reconnaît à chacun de nous la liberté de trouver sa propre voie, ses propres sources d’épanouissement, de choisir la forme d’existence qui lui convient?
Tant qu'il n' y aura pas de réponse à cette question, il n' y aura que des réponses partisanes, on ne peut pas prétendre apporter une réponse universelle à une question qui n'est pas posée elle aussi de manière universelle.
J'ai la liberté de ne pas m'éclairer grâce au nucléaire ? De ne pas mettre du pétrole dans ma bagnole ? La liberté et le choix individuel de m'épanouir dans un monde qui ne se réchauffe pas ?
Une question qui contient déjà un bobard a peu de chances d'être la bonne.
Parti pris ou non.
Trop drôle, il y a longtemps que je ne m’étais autant amusé !
La première des libertés qui t’es offerte c’est celle de ne pas idéologiser systématiquement chaque phrase, de ne pas systématiquement politiser une question épistémique.
Ensuite factuellement tu peux isoler ta maison, baisser ton chauffage, éteindre les appareils en stand-by, la somme de leur consommation est équivalente à une tranche de nucléaire, idem pour ta bagnole tu peux utiliser les transports en commun faire du covoiturage, ensuite il n’est peut être pas non plus indispensable de prendre l’avion pour faire du tourisme au USA, tu vois bien que tu es libre.
Simplement, en bon ultra libéral, tu revendiques la liberté de te chauffer n’importe comment, te déplacer à ta guise à la surface de la planète, décidément ces libertaires!
D’ailleurs ce qui est très drôle aussi c’est le choc des cultures, pardon des messages.
Poussbois surenchérit, lui qui revendique officiellement d’être libertaire mais voila c’est un pessimiste, donc il revendique la liberté de faire ce qui lui plait sans contrainte tout en prédisant « que si nous ne mettons pas en œuvre une politique une éthique opérationnelle » mais c’est quoi une éthique qui refuse de se fonder mais qui se veut opérationnelle ? Voila qui ne me parle guère. « Nous passerons par une police de l’environnement », ah ! C’est peut-être cela une éthique opérationnelle. Traduit en langage clair cela veut dire, inutile de réfléchir vous n’y couperez pas on va vous faire marcher droit.
« Ethique, politique et sciences doivent collaborer dans un projet écologique ce qui n'est pas simple. D'autant moins simple que le problème du finalisme n'est toujours pas réglé. Protéger l'environnement, mais pourquoi faire ? »
Il faut donc collaborer, sans projet collaboratif puisque absolument rien ne fonde l’éthique, le politique est relatif et la science incertaine, dans un projet écologique dont on ignore ce qu’il est. Ouaip ! Tu l’as dit ce n’est pas simple, d’autant moins simple que nous voila en plus avec un autre débat, parce qu’en plus il nous faudrait avoir réglé le problème du finalisme avant de réfléchir, punaise on est mal !
Es-tu sérieux lorsque tu prétends qu’on a besoin d’avoir réglé le problème du finalisme pour fonder une éthique ?
Parce que si tu le penses on est foutu, le finalisme c’est la disparition de la vie sous la forme que nous connaissons lorsque dans quelques milliards d’années le soleil absorbera la terre, alors plus tôt ou plus tard pourquoi s’emmerder, jouissons sans réserve. Mais peut-être que la finalité de nos actes, n’est-elle pas à confondre avec un finalisme ?
Ne refuses-tu pas la discussion éthique, exactement comme Courtial par ailleurs, juste pour pouvoir mieux pouvoir prononcer une condamnation morale à ton goût?
Le rôle d’un comité d’éthique ce n’est pas de trancher entre le bien et le mal mais entre deux biens, ou deux maux c'est selon et c’est beaucoup plus compliqué. Participer à ce comité ce n’est pas prendre position pour ou contre le nucléaire, pour ou contre les écologistes, lancer des anathèmes, c’est répondre aux doutes aux interrogations des personnes impliquées sans êtres sûres que ce qu’elles font est bien ou mal et comment ils peuvent être jugés par des intervenants extérieurs où les générations futures dont la neutralité et la bienveillance n’est pas nécessairement garantie. Voila à quoi sert un comité de réflexion éthique et le rôle de ses membres n'est pas de faire briller la pertinence de leurs propres idées mais au contraire d'évaluer les idées avancées par d'autres qui seront entendues par le comité.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Annonce recherche intervenant philo
Néo a écrit:Je l'aime déjà ce Singer !
Peter Singer estime qu'il y a plus de souffrance dans l'euthanasie d'un animal que dans l'euthanasie d'un nouveau-né lourdement handicapé ou d'un foetus, tant qu'ils n'ont pas conscience d'eux-même et pas de raison. Ils ne peuvent donc pas avoir de préférence, et leur euthanasie est alors possible. A l'inverse de l'animal qui est autonome, a conscience de soi, et une forme de raison (je parle des animaux supérieurs) ainsi qu'un accès à la souffrance.
Tu l'aimes toujours ?
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Annonce recherche intervenant philo
Si c'est un " Vegan " ou un truc dans le genre, non, même là il y a des Barbus ! Et je les ai déjà vu débouler sur un forum, c'est chaud !
Edit .
En plus il est sur la fiche wikipédia, " Veganisme ", http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ganisme !
Edit .
En plus il est sur la fiche wikipédia, " Veganisme ", http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ganisme !
Dernière édition par neopilina le Sam 25 Jan 2014 - 3:41, édité 2 fois
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C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Annonce recherche intervenant philo
Oui, il a donné des bases théoriques à ce mouvement. Il n'est pas extrémiste, il est logique et pousse la logique jusqu'au bout du raisonnement.
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Localisation : Petites Antilles
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