Sujets Bac Philo 2010
4 participants
Page 1 sur 1
Sujets Bac Philo 2010
Salut,
Premier message digressif ! J'espère être à la hauteur...
Bon, direct dans le vif du sujet : si on réfléchissait un petit peu sur les sujets que nous proposent les professeurs cette année ? Le millésime scientifique est excellent de mon point de vue (pas un sujet d'épistémologie, ça sonne comme une révolution dans l'Education Nationale il me semble...). Le sujet d'épistémologie se retrouve chez les ES (Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?), accompagné d'un sujet de philosophie de l'histoire. Un autre sujet d'épistémologie chez les L, mais qui ratisse un peu plus large, et un autre classique, mais ouvert.
Série Scientifique -
1 - L'art peut-il se passer de règles ?
2 - Dépend-il de nous d'être heureux ?
Série Économique et Sociale
1 - Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?
2 - Le rôle de l'historien est-il de juger ?
Série Littéraire
1 - La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
2 - Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?
Des idées comme ça ? Je peux ouvrir quelques pistes pour le sujet 1 des S (avec quatre heures dessus dans les pattes, mine de rien on a le temps de sucer son crayon).
- Définir et différencier règle et contrainte : les déterminismes qui règlent la création de l'artiste (histoire personnelle, sociale, etc.) sont-ils du même ordre que les jeux d'écritures éventuellement imposés par l'époque (c'est mal formulé mais je pense à la règle des 3 unités, à l'écriture réaliste, enfin à un cadre de création) ? La place de la liberté du créateur là-dedans me paraît cruciale : si je choisis de m'imposer une contrainte pour doper mon inspiration, ça n'a pas le même impact que tous les processus inconscients qui pèsent sur mon esprit.
- Ultimement, il me semble que le sujet pose la question de la finalité de l'art : en effet, des règles pour atteindre quel but ? Ou alors, pour ne pas nuire ? C'est vague mais assez "loin" dans le sujet.
- Est-ce qu'on ne peut pas voir une rupture dans l'histoire des arts sur ce point ? (Je ne suis pas du tout un spécialiste de l'histoire des arts et là, qu'on m'arrête avant que je dise des bêtises) Il me semble que là où la période classique (l'humanisme notamment) et moderne (que l'on appelle classique en littérature, je pars de Racine pour arriver à la moitié du XXème siècle (?)) se sont plutôt imposé des règles pour normer la création (peut-être parce qu'elle avait un but précis justement, d'information (réalisme) ou un statut (un art "noble")), le XXème siècle a plutôt essayé de dérégler tous les processus ou alors de s'inventer des "jeux" de création (cadavre exquis, écriture automatique), éventuellement dans une visée plus conforme à "l'art pour l"art".
- Il y avait sûrement des choses à aller chercher dans la Naissance de la Tragédie (appollonien/dyonisiaque), mais j'ai manqué de temps. De même dans les mouvements esthétistes (?) d'extrême gauche soixante-huitards ("La beauté nouvelle sera de situation", Debord, ou Asger Jorn).
Pas beaucoup de temps (et oui, demain il y a l'histoire-géo !), mais je serais heureux d'avoir vos réactions à chaud.
Premier message digressif ! J'espère être à la hauteur...
Bon, direct dans le vif du sujet : si on réfléchissait un petit peu sur les sujets que nous proposent les professeurs cette année ? Le millésime scientifique est excellent de mon point de vue (pas un sujet d'épistémologie, ça sonne comme une révolution dans l'Education Nationale il me semble...). Le sujet d'épistémologie se retrouve chez les ES (Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?), accompagné d'un sujet de philosophie de l'histoire. Un autre sujet d'épistémologie chez les L, mais qui ratisse un peu plus large, et un autre classique, mais ouvert.
Série Scientifique -
1 - L'art peut-il se passer de règles ?
2 - Dépend-il de nous d'être heureux ?
Série Économique et Sociale
1 - Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?
2 - Le rôle de l'historien est-il de juger ?
Série Littéraire
1 - La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
2 - Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?
Des idées comme ça ? Je peux ouvrir quelques pistes pour le sujet 1 des S (avec quatre heures dessus dans les pattes, mine de rien on a le temps de sucer son crayon).
- Définir et différencier règle et contrainte : les déterminismes qui règlent la création de l'artiste (histoire personnelle, sociale, etc.) sont-ils du même ordre que les jeux d'écritures éventuellement imposés par l'époque (c'est mal formulé mais je pense à la règle des 3 unités, à l'écriture réaliste, enfin à un cadre de création) ? La place de la liberté du créateur là-dedans me paraît cruciale : si je choisis de m'imposer une contrainte pour doper mon inspiration, ça n'a pas le même impact que tous les processus inconscients qui pèsent sur mon esprit.
- Ultimement, il me semble que le sujet pose la question de la finalité de l'art : en effet, des règles pour atteindre quel but ? Ou alors, pour ne pas nuire ? C'est vague mais assez "loin" dans le sujet.
- Est-ce qu'on ne peut pas voir une rupture dans l'histoire des arts sur ce point ? (Je ne suis pas du tout un spécialiste de l'histoire des arts et là, qu'on m'arrête avant que je dise des bêtises) Il me semble que là où la période classique (l'humanisme notamment) et moderne (que l'on appelle classique en littérature, je pars de Racine pour arriver à la moitié du XXème siècle (?)) se sont plutôt imposé des règles pour normer la création (peut-être parce qu'elle avait un but précis justement, d'information (réalisme) ou un statut (un art "noble")), le XXème siècle a plutôt essayé de dérégler tous les processus ou alors de s'inventer des "jeux" de création (cadavre exquis, écriture automatique), éventuellement dans une visée plus conforme à "l'art pour l"art".
- Il y avait sûrement des choses à aller chercher dans la Naissance de la Tragédie (appollonien/dyonisiaque), mais j'ai manqué de temps. De même dans les mouvements esthétistes (?) d'extrême gauche soixante-huitards ("La beauté nouvelle sera de situation", Debord, ou Asger Jorn).
Pas beaucoup de temps (et oui, demain il y a l'histoire-géo !), mais je serais heureux d'avoir vos réactions à chaud.
Solal Solal- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 16/06/2010
Re: Sujets Bac Philo 2010
La place de la liberté du créateur là-dedans me paraît cruciale : si je choisis de m'imposer une contrainte pour doper mon inspiration, ça n'a pas le même impact que tous les processus inconscients qui pèsent sur mon esprit.
Ce qui revient à dénoncer les "règles de l'art" comme autant d'illusions de maîtriser une création artistique dont les ressorts et déterminations se trouvent ailleurs?
Courtial- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2030
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Sujets Bac Philo 2010
Ça devient une catastrophe en science.
C'est la croix et la bannière pour justifier d'un cours d'épistémo désormais pour les responsable de formation à l'unversité.
Déjà que cela se réduit à peau de chagrin au lycée en filière générale...
C'est la croix et la bannière pour justifier d'un cours d'épistémo désormais pour les responsable de formation à l'unversité.
Déjà que cela se réduit à peau de chagrin au lycée en filière générale...
_________________
--------------------------------------------------------------------------------
L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Sujets Bac Philo 2010
Tu parles de quoi exactement, ici, Vargas? De quelles formations?
Dans le cas des instits et des profs, l'épistémologie (pas en soi, telle qu'elle fut pratiquée) a représenté un tel bordel, une telle faux-culterie et un tel foutage de gueule que le retour de bâton est certes méchant, mais mérité ou au moins compréhensible.
Dans le cas des instits et des profs, l'épistémologie (pas en soi, telle qu'elle fut pratiquée) a représenté un tel bordel, une telle faux-culterie et un tel foutage de gueule que le retour de bâton est certes méchant, mais mérité ou au moins compréhensible.
Courtial- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2030
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Sujets Bac Philo 2010
Des cours d'épistémo en France.
Et je ne pense pas à des filières d'épistémo pure, ce qui est quasi introuvable, mais de cours d'épistémo dans différentes formations, qu'lle soient professionnelles ou de recherche.
Le ministère de l'éducation nationale veut quasiment les faire disparaitre des programmes.
Je suis pas fan de tirer sur l'ambulance ou de juger un domaine selon ses représentants.
De même que je ne suis pas fan du tout de l'idée de former des scientifiques purs techniciens sans recul critique de leur propre domaine et méthodes.
Et je ne pense pas à des filières d'épistémo pure, ce qui est quasi introuvable, mais de cours d'épistémo dans différentes formations, qu'lle soient professionnelles ou de recherche.
Le ministère de l'éducation nationale veut quasiment les faire disparaitre des programmes.
Je suis pas fan de tirer sur l'ambulance ou de juger un domaine selon ses représentants.
De même que je ne suis pas fan du tout de l'idée de former des scientifiques purs techniciens sans recul critique de leur propre domaine et méthodes.
_________________
--------------------------------------------------------------------------------
L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Sujets Bac Philo 2010
De même que je ne suis pas fan du tout de l'idée de former des
scientifiques purs techniciens sans recul critique de leur propre
domaine et méthodes.
Manque plus que de dire "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Albâtard- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 24/05/2010
Re: Sujets Bac Philo 2010
Bah logique.
Cette citation est tirée du passage où Pantagruel reçoit la lettre de son père, lequel évoque les cours qu'il doit suivre avec son maitre Epistémon :p
Cette citation est tirée du passage où Pantagruel reçoit la lettre de son père, lequel évoque les cours qu'il doit suivre avec son maitre Epistémon :p
_________________
--------------------------------------------------------------------------------
L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Sujets similaires
» bac philo 2021 : les sujets.
» Philo des forums de philo'
» Approche sémantique des termes utilisés en philo et sciences humaines
» Annonce recherche intervenant philo
» Avoir 20/20 en philo ? C'est possible, mais c'est une humiliation
» Philo des forums de philo'
» Approche sémantique des termes utilisés en philo et sciences humaines
» Annonce recherche intervenant philo
» Avoir 20/20 en philo ? C'est possible, mais c'est une humiliation
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum