Existence de Dieu 3
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Re: Existence de Dieu 3
hks a écrit:
mais qui pour le coup évacuent toutes questions portant sur la transcendance
(au sens usuel)
« Transcendance » est un mot qui reste vide s’il ne désigne pas un problème.
Quel est le problème et quels moyens vous donnez-vous pour essayer de le résoudre ?
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Pourquoi un problème ?
Si le mot désigne une présence
La présence n'est pas posée comme problème à résoudre mais comme le lieu du difficilement discernable
J'emploie tous les moyens à ma disposition... pour y voir plus clair.
Si le mot désigne une présence
La présence n'est pas posée comme problème à résoudre mais comme le lieu du difficilement discernable
J'emploie tous les moyens à ma disposition... pour y voir plus clair.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
La déclinaison du cogito du jour sera celle-ci. Popper, comme tout le monde, sauf votre serviteur, ne verbalise pas, et donc ne peut pas l'entériner, la Différence entre :
- 1. Les sciences, les disciplines, du sens, tout ce qui ne concerne pas le Sujet en tant que tel,
Et :
-2. Les sciences, les disciplines, du Sens, tout ce qui concerne le Sujet en tant que tel.
Que l'on ait d'emblée deux types de choses, d'objets, différents, va immédiatement commander, induire, nécessiter, deux épistémologies différentes. Mais ce n'est pas ce que fait Popper, et autres. Il aborde 2 de la même façon qu'il aborde 1, le grand modèle, il essaye d'appliquer un langage, des outils, des concepts, etc., etc., en un mot une épistémologie, valables pour 1 à 2. Ça ne peut pas le faire. De fait, aujourd'hui, les sciences humaines, sociales, la philosophie, etc., n'utilisent pas Popper : elles ne le peuvent pas.
Jusqu'à nouvel ordre, le Dieu, Déclinaisons et Consorts (et " Dieu ", lui-même variable, n'en déplaise, c'est déjà, une déclinaison parmi les autres), existent, et pas qu'un peu, ils façonnent le Monde (i.e. des hommes), et ne concernent pas les disciplines du sens, mais bien celle du Sens, les sciences humaines, sociales, etc., et, de la psychanalyse à la métaphysique et la théologie, il n'y a rien de trop. A titre personnel, je considère que le spécialiste le mieux placé pour faire de l'ontologie, de la dialectique, de l'épistémologie, de la métaphysique et de la théologie, mais ce, catégoriquement, en profitant des acquis d'autres sciences humaines (psychologie, psychanalyse, anthropologie, sociologie, histoire, histoire des religions, etc.), c'est le philosophe.
P.S. Je n'oublie la Substance de Spinoza, j'y reviendrais plus tard.
- 1. Les sciences, les disciplines, du sens, tout ce qui ne concerne pas le Sujet en tant que tel,
Et :
-2. Les sciences, les disciplines, du Sens, tout ce qui concerne le Sujet en tant que tel.
Que l'on ait d'emblée deux types de choses, d'objets, différents, va immédiatement commander, induire, nécessiter, deux épistémologies différentes. Mais ce n'est pas ce que fait Popper, et autres. Il aborde 2 de la même façon qu'il aborde 1, le grand modèle, il essaye d'appliquer un langage, des outils, des concepts, etc., etc., en un mot une épistémologie, valables pour 1 à 2. Ça ne peut pas le faire. De fait, aujourd'hui, les sciences humaines, sociales, la philosophie, etc., n'utilisent pas Popper : elles ne le peuvent pas.
Jusqu'à nouvel ordre, le Dieu, Déclinaisons et Consorts (et " Dieu ", lui-même variable, n'en déplaise, c'est déjà, une déclinaison parmi les autres), existent, et pas qu'un peu, ils façonnent le Monde (i.e. des hommes), et ne concernent pas les disciplines du sens, mais bien celle du Sens, les sciences humaines, sociales, etc., et, de la psychanalyse à la métaphysique et la théologie, il n'y a rien de trop. A titre personnel, je considère que le spécialiste le mieux placé pour faire de l'ontologie, de la dialectique, de l'épistémologie, de la métaphysique et de la théologie, mais ce, catégoriquement, en profitant des acquis d'autres sciences humaines (psychologie, psychanalyse, anthropologie, sociologie, histoire, histoire des religions, etc.), c'est le philosophe.
P.S. Je n'oublie la Substance de Spinoza, j'y reviendrais plus tard.
Dernière édition par neopilina le Jeu 27 Jan 2022 - 18:52, édité 1 fois
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
(
Oulà !!! Oui, j'édite. Et merci,
)
hks a écrit:c'estneopilina a écrit:A titre personnel, je considère que le spécialiste le mieux placé ......
Pas claire ta phrase
Oulà !!! Oui, j'édite. Et merci,
)
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
hks a écrit:Pourquoi un problème ?
Si le mot désigne une présence
Parce que le B. A. BA de l’attitude rationnelle est de commencer par problématiser : en science, en philosophie et aussi dans la vie de tous les jours.
Sans problématisation, on parle dans le vide.
Vous remplacez un mot par un autre, « transcendance » par « présence » : on n’avance pas.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
à vanleers
« Transcendance » est un mot qui désigne
une évidence (tout comme le mot immanence désigne une évidence). Il y a donc bien une évidence comparable par analogie à celle d'un brouillard.
Si vous voulez un "problème", il réside dans l'effort fait pour désembrouiller le brouillard. Effort qui est très loin de porter immédiatement ses fruits.
Cet effort est factuel, peut- on lui trouver une signification ?
Quel est le sens de cet effort ?
Pourrait constituer une question problématique.
Cela dit je n'emploie pas le mot "transcendance", mais plutôt le mot " absolu" lequel semble encore moins parler au lecteur éventuel que le mot "transcendance".
« Transcendance » est un mot qui désigne
une évidence (tout comme le mot immanence désigne une évidence). Il y a donc bien une évidence comparable par analogie à celle d'un brouillard.
Si vous voulez un "problème", il réside dans l'effort fait pour désembrouiller le brouillard. Effort qui est très loin de porter immédiatement ses fruits.
Cet effort est factuel, peut- on lui trouver une signification ?
Quel est le sens de cet effort ?
Pourrait constituer une question problématique.
Cela dit je n'emploie pas le mot "transcendance", mais plutôt le mot " absolu" lequel semble encore moins parler au lecteur éventuel que le mot "transcendance".
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
neopilina a écrit: Ça ne peut pas le faire. De fait, aujourd'hui, les sciences humaines, sociales, la philosophie, etc., n'utilisent pas Popper : elles ne le peuvent pas.
...... le mieux placé pour faire de l'ontologie, de la dialectique, de l'épistémologie, de la métaphysique et de la théologie, mais ce, catégoriquement, en profitant des acquis d'autres sciences humaines (psychologie, psychanalyse, anthropologie, sociologie, histoire, histoire des religions, etc.), c'est le philosophe.
P.S. Je n'oublie la Substance de Spinoza, j'y reviendrais plus tard.
La méthode scientifique n'a pas attendu Popper, parmi ceux qui l'ont portée sur les fonds baptismaux on trouve Galilée avec le rôle des mathématiques, Pascal avec le recours à l'expérimentation en physique, Lavoisier avec l'invention d'un langage nécessaire en chimie, Claude Bernard avec la première codification de la méthode en médecine, Bohr et Heisenberg pour la physique quantique, et bien d'autres encore. Popper arrive 4 siècles après le début de l'aventure, il ne fonde rien, il constate, il analyse et il réduit. Galilée, Pascal, Lavoisier, Claude Bernard, Bohr ou Heisenberg ont non seulement fait progresser la science mais aussi l'épistémologie et certains d'entre eux, au-delà de leur domaine d'expertise, ont pensé les implications que pouvaient avoir leur mode de pensée dans la connaissance générale de l'humain donc du sujet et de la place du dit sujet dans l'univers. Place qui définit ses relations au reste du vivant et du non vivant.
Tu dis "C'est le philosophe" mais c'est qui le philosophe, comment le distingues tu du commun des mortels? Par un diplôme, un statut social, une connaissance de l'histoire de la philosophie, une capacité de penser au-delà de son champ d'expertise?
Dernière édition par baptiste le Ven 28 Jan 2022 - 9:56, édité 2 fois
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
hks a écrit:
J'emploie tous les moyens à ma disposition... pour y voir plus clair.
Comme Dédale, vous êtes dans le labyrinthe que vous avez vous-même construit.
Comme Dédale aussi, vous pouvez vous fabriquer des ailes pour en sortir par la voie des airs.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Vanleers a écrit:A hks
Être rationnel, c’est chercher une solution valable à un problème que l’on se pose et discuter rationnellement c’est évaluer les différentes solutions données à ce problème.
La notion de problème est essentielle : si le problème n’a pas été défini on discourt dans le vide.
.................
L’athée propose-t-il une meilleure solution que le croyant ?
On peut en discuter, rationnellement, c’est-à-dire en pesant les arguments, le pour et le contre.
Voilà ce qui pourrait être une discussion réellement utile sur ce fil.
On en est loin.
Peut-être parce que justement la question ne se pose plus en ces termes depuis longtemps, l'athée est un croyant comme un autre qui prétends apporter une réponse là où une réponse existe certainement mais n'est manifestement pas accessible à l'esprit humain. On peut vivre très heureux loin de la question de l'existence de Dieu. Il n'est pas nécessaire de se mentir à soi-même pour atteindre un chemin qui conduit à la sérénité, sinon au bonheur qui relève d'un autre domaine.
« L’existence doit d’abord être considérée comme un pur hasard, pour pouvoir ensuite être vécue comme une merveille unique. Il faut d’abord bien réaliser que l’existence inexorablement, n’a lieu qu’une fois, pour pouvoir ensuite la fêter dans ce qu’elle a d’irremplaçable et d’unique » C'est parfaitement rationnel par rapport à l'état des connaissances de l'époque et celui d'aujourd'hui et c'est vieux comme Epicure, 4 siècles avant JC.
Les asiatiques ont cherché la voie vers des sagesses paisibles sans jamais poser la question de l'existence d'un Dieu, on ne trouve pas trace dans l'histoire de ces peuples de guerres semblables à celles que nous avons connues en occident depuis l'avènement du christianisme. Guerres que nous connaissons encore comme d'autres souffrances, asservissements... la question doit donc aussi être traitée comme telle.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
baptiste a écrit:Vanleers a écrit:A hks
Être rationnel, c’est chercher une solution valable à un problème que l’on se pose et discuter rationnellement c’est évaluer les différentes solutions données à ce problème.
La notion de problème est essentielle : si le problème n’a pas été défini on discourt dans le vide.
.................
L’athée propose-t-il une meilleure solution que le croyant ?
On peut en discuter, rationnellement, c’est-à-dire en pesant les arguments, le pour et le contre.
Voilà ce qui pourrait être une discussion réellement utile sur ce fil.
On en est loin.
Bien entendu, vous tronquez la citation en supprimant l’essentiel.
Je redonne son intégralité en mettant en gras ce que vous avez oublié :
Vanleers a écrit:A hks
Être rationnel, c’est chercher une solution valable à un problème que l’on se pose et discuter rationnellement c’est évaluer les différentes solutions données à ce problème.
La notion de problème est essentielle : si le problème n’a pas été défini on discourt dans le vide.
On le voit sur ce fil intitulé « L’existence de Dieu ».
Quel est le problème ? Est-ce de savoir si un Dieu existe ou pas ?
La belle affaire ! Est-ce que la réponse oui ou non à cette question va avoir des conséquences concrètes pour les tenants de l’une ou l’autre des réponses ?
J’en doute car je pense que le problème réel n’est pas là.
Le vrai problème, on peut le formuler par « bien vivre » ou, plus précisément par « vivre dans la joie » et la question de Dieu se pose alors dans l’examen des solutions données à ce vrai problème : vivre dans la joie.
Est-ce que l’existence supposée d’un Dieu va m’aider à vivre dans la joie ? Et de quel Dieu s’agirait-il alors, on a le choix ?
L’athée propose-t-il une meilleure solution que le croyant ?
On peut en discuter, rationnellement, c’est-à-dire en pesant les arguments, le pour et le contre.
Voilà ce qui pourrait être une discussion réellement utile sur ce fil.
On en est loin.
C’est curieux, cette cécité sélective, très fréquente chez vous.
Vous refusez souvent de voir ce qui n’entre pas dans votre propre vision des choses.
Dernière édition par Vanleers le Ven 28 Jan 2022 - 17:08, édité 1 fois
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Dès son plus jeune âge l'être humain a l'intuition de Dieu. Chacun de nous a vécu la séquence. -"Dis papa/maman pourquoi A?" -"Parce que B." -"Et pourquoi B?" -"Parce que C." -"Et pourquoi C?" ... Jusqu'au fatidique : "Ah tu m'agaces à la fin ! Va voir ailleurs si j'y suis !" Qui peut varier en : "C'est comme ça !" Ou "C'est la vie !" Ou "C'est la volonté de Dieu !"
Comment permet d'aborder le monde avec la raison. Pourquoi permet d'aborder Dieu. Sans faire appel à la raison. Par définition Dieu échappe à la raison. En discuter avec raison est voué à l'errance. Nous y sommes en plein. Mais c'est notre liberté.
Comment permet d'aborder le monde avec la raison. Pourquoi permet d'aborder Dieu. Sans faire appel à la raison. Par définition Dieu échappe à la raison. En discuter avec raison est voué à l'errance. Nous y sommes en plein. Mais c'est notre liberté.
benfifi- Modérateur
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Re: Existence de Dieu 3
vanleers a écrit:Est-ce que l’existence supposée d’un Dieu va m’aider à vivre dans la joie ? Et de quel Dieu s’agirait-il alors, on a le choix ?
Vous raisonnez ainsi (à mon avis )
1) puisque je veux être heureux (dans la joie)
2) je vais me focaliser sur l'image du monde ou de l'état des choses, peu importe le mot qui désigne la situation de l'homme ...
image qui est à mes yeux le plus agréable à regarder.
Que cette image soit véridique ou moins ou pas du tout
n'a plus d'importance.
Mais
je pense qu'en sous main vous avez le raisonnement suivant : l'image vraie (véridique) porte en elle nécessairement la joie .(ce qui est tiré de Spinoza)
autrement dit la joie est la norme du vrai.
autrement dit la joie est le signe de la puissance de penser.
certes peut être ...
Mais c'est préjuger de l'appréciation subjective de la joie rapportée à la puissance de penser
Autrement dit on peut avoir de la joie à n'importe quel degré de puissance de penser.
On peut ainsi éprouver de la joie en regard d'une image fabriquée à notre usage
et au niveau de la satisfaction que nous jugeons suffisante.
Rien ne m'indique plus que des images d'un degré supérieur soient possibles....mais cela m'est égal
Je suis fixé sur mon image .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
.baptiste a écrit:Les asiatiques ont cherché la voie vers des sagesses paisibles sans jamais poser la question de l'existence d'un Dieu, on ne trouve pas trace dans l'histoire de ces peuples de guerres semblables à celles que nous avons connues en occident depuis l'avènement du christianisme
oui bon quand même, je trouve ce procès en béatification un peu expéditif
Savoir que le japon eut un temps une certains nombre de convertis au christianisme et donc que ce dernier sembla assimilable dans une culture qui avait précédemment assimilé le bouddhisme
(le film de Scorcese "Silence" est assez intéressant la dessus ...
que la Corée du Sud est chrétienne (protestante et catholique)
que les philippines comptent 8O millions de catholiques
Le plus grand pays musulman du monde est l'Indonésie, 225 millions d'habitants 87,2 % de la population se déclarait musulmane
Quant aux guerres
baptiste a écrit:on ne trouve pas trace dans l'histoire de ces peuples de guerres semblables à celles que nous avons connues en occident depuis l'avènement du christianisme.
Dernière édition par hks le Sam 29 Jan 2022 - 12:29, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
neopilina a écrit:Dans le système de Spinoza, est-ce qu'une table, exemple au hasard (autant que possible), relève de la Substance au sens où l'entend Spinoza, est-elle un mode de la Substance de Spinoza, oui ou non ? Si la réponse est oui, " la science " (dites exactes, dures, de la nature, etc.) a le droit d'examiner cette thèse de Spinoza.
hks a écrit:La science travaille sur des objets (de l'intuition sensible), ces objets ont une certaine étendue et une certaine durée, ce qu'on peut appeler des modes d'existence déterminés, de l'existence infinie.
Un " petit " ( ) rappel devient ici indispensable. Quand un philosophe antique s'interroge sur l'être, quand Aristote, pour des raisons précises (constat d'échecs de ses prédécesseurs avec l'être), opte pour la Substance (et il déplacera le débat sur la Forme), c'est bien ce qui fait, ce qui constitue, une table, la roche, l'eau, les nuages, le bois, etc., etc., qui est en vue, visé. Aujourd'hui, on dit la matière, et c'est la science qui s'en occupe. Quand je m'adonne à la philosophie, la matière est le cadet de mes soucis. Tout ça, je le sais par moi-même, pour avoir lu, relu et médité ces philosophes. Ce n'est pas le cas avec Spinoza. Je ne le connais pas de l'intérieur mais via hks et Vanleers. Mais avant de les lire, j'avais fait un choix, un " pari " : j'ai supposé que Spinoza avec Sa Substance, faisait comme les philosophes antiques que j'évoque, en vertu de quoi j'ai décidé de ne pas lire Spinoza. Pour tout ce qui est perçu d'emblée, a priori, ces philosophes, ont dit " être ", et donc Aristote opte pour Substance, Sa version, idem pour Spinoza. J'ai toujours pensé que le système de Spinoza est le dernier grand système antique, " à l'ancienne ". Manifestement très très grand, en matière de cohérence interne, il fait système, comme on dit, et le résultat est remarquable.
Que suis-je ? J'ai envie de dire un ersatz lorrain, français, de Grec, d'éléate, après le cogito.
C'est bien un Sujet qui choisit de qualifier tout ce qu'il perçoit a priori d'être ou encore de Substance : mais en fait, cogito, c'est lui, en tant qu'être vivant, Sujet, qui le produit, d'abord pour le plus prosaïquement du monde, vivre sa vie. Et en tant qu'éléate, inutile de préciser que j'étais très très attaché à l'être, tel que défendu par cette école. Mais il y a Zénon, ses apories. Et celles-ci n'ont pas d'autres solutions que la distinction épistémologique entre l'étant, au sens de chose au sens le plus général qui soit, c'est, ça existe, et pour l'instant ça suffit, et l'Etant produit par un être vivant, un Sujet. Idem pour Aristote quand il se demande " qu'est-ce que l'étant ? " dans sa " Métaphysique " : impossible d'envisager un début de réponse, de démarche, si en premier on ne fait pas la dite Distinction. Une fois qu'on a fait cette Distinction, on poursuit sa route, avec soi une ou des disciplines du sens soi une ou des disciplines du Sens (où c'est bien le Sujet, ce qu'il produit, en tant que tel qui fait l'objet d'investigations). L'être de ces philosophes, la Substance d'Aristote, celle de Spinoza, c'est ainsi qu'ils ont décidé de nommer puis d'examiner Ce qu'il produise en tant qu'être vivant. Eléate après le cogito, la conscience de Soi, ai-je dit, donc : l'être, c'est Mien, c'est donc de l'Être produit par Moi.
Premièrement, cogito, c'est bien de l'Être et des Etants que je produis, c'est les Miens, c'est Mon Monde. Donc, deuxièmement, je discrimine, recherche cette Distinction : l'Etant produit et que je me propose d'examiner relève t-il du sens (une fraise !) ou du Sens, du Sujet en tant que tel, en fonction de la réponse à cette question, j'opterais pour un type de disciplines.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
A hks
Mon cheminement a plutôt été le suivant.
Comme Aristote l’avait déjà soutenu dans l’Ethique à Nicomaque, je pense que le bonheur est le but de la vie humaine.
L’étude de l’Ethique de Spinoza m’avait montré qu’elle débouchait, dans la partie V, sur ce que j’appellerais une spiritualité de la béatitude ce qui m’a donné envie d’aller voir ce que disait Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels.
J’ai été surpris de constater que sa spiritualité se fondait sur un acte de la foi chrétienne : croire que Dieu veut le bonheur de l’homme et que, comme l’Ethique, c’était une spiritualité de la joie.
Dès lors je n’ai eu de cesse d’approfondir l’Ethique et la spiritualité ignatienne en les confrontant et en essayant de relever ce qui les distingue et ce qui les rapproche.
Entre-temps, l’étude de Karl Popper m’avait convaincu de dire adieu à la certitude et de considérer l’Ethique et la spiritualité ignatienne comme des conjectures dont l’intérêt est d’apporter la joie dans une cohérence à la fois intellectuelle et affective mais sans prétendre être certaines.
Voilà où j’en suis aujourd’hui.
Mon cheminement a plutôt été le suivant.
Comme Aristote l’avait déjà soutenu dans l’Ethique à Nicomaque, je pense que le bonheur est le but de la vie humaine.
L’étude de l’Ethique de Spinoza m’avait montré qu’elle débouchait, dans la partie V, sur ce que j’appellerais une spiritualité de la béatitude ce qui m’a donné envie d’aller voir ce que disait Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels.
J’ai été surpris de constater que sa spiritualité se fondait sur un acte de la foi chrétienne : croire que Dieu veut le bonheur de l’homme et que, comme l’Ethique, c’était une spiritualité de la joie.
Dès lors je n’ai eu de cesse d’approfondir l’Ethique et la spiritualité ignatienne en les confrontant et en essayant de relever ce qui les distingue et ce qui les rapproche.
Entre-temps, l’étude de Karl Popper m’avait convaincu de dire adieu à la certitude et de considérer l’Ethique et la spiritualité ignatienne comme des conjectures dont l’intérêt est d’apporter la joie dans une cohérence à la fois intellectuelle et affective mais sans prétendre être certaines.
Voilà où j’en suis aujourd’hui.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
à neopilina
Le mot substance prête à confusion. Il n'y a pas de substance chez Spinoza mais plutôt des actes ou, dirait Deleuze; des expressions. A contrario chez Leibniz il y a des substances/ atomes (in fine monades).
[url= https://books.openedition.org/pum/2254#ftn25]https://books.openedition.org/pum/2254#ftn25[/url]
Le mot substance prête à confusion. Il n'y a pas de substance chez Spinoza mais plutôt des actes ou, dirait Deleuze; des expressions. A contrario chez Leibniz il y a des substances/ atomes (in fine monades).
je cite tiré d'un article intéressant sur Leibniznote 40 La position maintenue par Aristote et Leibniz serait aussi défendue, dans une certaine mesure, par Spinoza qui croit que la substance s’exprime par une multiplicité, infinie, d’attributs : Éthique, I, prop. XI, 52-54. Comme ce dernier rejette toutefois l’idée que des substances finies puissent exister (I, prop. VIII, 49-51), ici s’arrête la comparaison entre les trois doctrines.
[url= https://books.openedition.org/pum/2254#ftn25]https://books.openedition.org/pum/2254#ftn25[/url]
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
à vanleers
Je vous remercie pour l'explication.
si vous voulez
mais en même temps, vu d'un autre coté, Dieu ne veut pas le bonheur des cervidés assassinés
aux temps préhistoriques ( et puis ensuite ..." un éternel tréblinka"
Charles Patterson
le titre du livre peut être objet de critique certes
https://calmann-levy.fr/livre/un-eternel-treblinka-9782702138458
Je vous remercie pour l'explication.
croire que Dieu veut le bonheur de l’homme
si vous voulez
mais en même temps, vu d'un autre coté, Dieu ne veut pas le bonheur des cervidés assassinés
aux temps préhistoriques ( et puis ensuite ..." un éternel tréblinka"
Charles Patterson
le titre du livre peut être objet de critique certes
je citeUn tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l’auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, « pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ») fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d’élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah.
https://calmann-levy.fr/livre/un-eternel-treblinka-9782702138458
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Vanleer, tu rêvais d’une confrontation avec un athée, il serait judicieux, particulièrement pour toi, de se poser la question de savoir pourquoi à l’exception de Neo, tous les athées ont peu à peu disparu de ce forum où ils étaient autrefois largement majoritaires. Il ne reste comme opposition qu’un agnostique, qui dans un monde où tous les discours prétendent se valoir, cherche des règles pour distinguer un savoir d’une croyance, il faudra t’en contenter.
Si le problème, comme tu l’affirmes, c’est la question du bien vivre, il me semble avoir répondu en citant une des traditions bien antérieures au christianisme qui enseignait comment bien vivre sans poser la question de Dieu. Il y eut aussi, le stoïcisme avec l’ataraxie, l’aristotélisme, le platonisme, les philosophies antiques incluaient toute la recherche d’un art de vivre et des exercices spirituels, sans référence à un Dieu origine de toute chose. De même le bouddhisme qui enseigne comment atteindre le nirvana, toujours sans passer par Dieu. Dieu n'est pas une condition au bien vivre, au contraire.
Je te pose une question simple: prétendre aller chercher des certitudes dans un philosophe d’un autre temps sans en faire la critique, n’est ce pas commettre un suicide philosophique?
HKS je ne fais pas preuve d’idyllisme, si les conflits inter religieux ont existé aussi en Asie ils n’ont jamais dans le passé pré colonial occupés la place que ces conflits ont tenu en Europe. S’ils prennent aujourd’hui une place croissante dans la vie de ces pays, musulmans et chrétiens en sont aussi parties prenantes. J’ai vécu et travaillé 18 mois en Corée du Sud, le développement récent du protestantisme, après 1945, a été largement financé par les USA à travers des institutions caritatives et d’enseignement gérées par des églises au lendemain de la guerre pour conforter l’anti communisme des populations. Quand aux Philippines, j’y ai aussi vécu et travaillé, c’est une ancienne colonie Espagnole, ces derniers n’avaient laissé aucun autre choix aux indigènes que de se convertir, obligeant même les populations à changer de nom pour adopter des noms de famille espagnols.
Néo, tu dis qu’il n’est pas possible d’envisager une démarche philosophique si au préalable on n’a pas fait la distinction et répondu à la question « qu’est ce que l’étant ». Mais toute démarche philosophique est une démarche critique, alors qu’est ce qui justifie cette distinction préalable, si ce n’est simplement un oukase de ta part? (en un nombre limité de mots SVP)
Si le problème, comme tu l’affirmes, c’est la question du bien vivre, il me semble avoir répondu en citant une des traditions bien antérieures au christianisme qui enseignait comment bien vivre sans poser la question de Dieu. Il y eut aussi, le stoïcisme avec l’ataraxie, l’aristotélisme, le platonisme, les philosophies antiques incluaient toute la recherche d’un art de vivre et des exercices spirituels, sans référence à un Dieu origine de toute chose. De même le bouddhisme qui enseigne comment atteindre le nirvana, toujours sans passer par Dieu. Dieu n'est pas une condition au bien vivre, au contraire.
Je te pose une question simple: prétendre aller chercher des certitudes dans un philosophe d’un autre temps sans en faire la critique, n’est ce pas commettre un suicide philosophique?
HKS je ne fais pas preuve d’idyllisme, si les conflits inter religieux ont existé aussi en Asie ils n’ont jamais dans le passé pré colonial occupés la place que ces conflits ont tenu en Europe. S’ils prennent aujourd’hui une place croissante dans la vie de ces pays, musulmans et chrétiens en sont aussi parties prenantes. J’ai vécu et travaillé 18 mois en Corée du Sud, le développement récent du protestantisme, après 1945, a été largement financé par les USA à travers des institutions caritatives et d’enseignement gérées par des églises au lendemain de la guerre pour conforter l’anti communisme des populations. Quand aux Philippines, j’y ai aussi vécu et travaillé, c’est une ancienne colonie Espagnole, ces derniers n’avaient laissé aucun autre choix aux indigènes que de se convertir, obligeant même les populations à changer de nom pour adopter des noms de famille espagnols.
Néo, tu dis qu’il n’est pas possible d’envisager une démarche philosophique si au préalable on n’a pas fait la distinction et répondu à la question « qu’est ce que l’étant ». Mais toute démarche philosophique est une démarche critique, alors qu’est ce qui justifie cette distinction préalable, si ce n’est simplement un oukase de ta part? (en un nombre limité de mots SVP)
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
ce qui est "idyllique" (comme tu dis). Il se peut qu'il ne se posa jamais la question de l'existence de ce dont il était évident qu'il exista.baptiste a écrit:Les asiatiques ont cherché la voie vers des sagesses paisibles sans jamais poser la question de l'existence d'un Dieu,
Certes non pas UN dieu unique, croyance dont on sait bien qu'elle émerge avec les hébreux ...mais on ne voit pas qu'une idée de transcendance soit absente dans la pensée archaïque (et prolongée) des peuples dit asiatiques.
Je passe sur l'animisme récurent de ces populations.
cela dit juste un détail
certes, mais Le christianisme fut introduit en Corée au XVIIIe siècle, durant la dernière dynastie Yi.Corée du Sud, le développement récent du protestantisme,
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
hks a écrit:à vanleers
Je vous remercie pour l'explication.croire que Dieu veut le bonheur de l’homme
si vous voulez
En effet, c’est une question de « volonté », de décision volontaire car « Dieu veut le bonheur de l’homme » est un présupposé auquel on décide d'adhérer ou pas.
Dans son commentaire de la spiritualité ignatienne :
Adrien Demoustier a écrit:Dieu veut le bonheur de l’homme. Tel est le présupposé de base du discernement. Par son acte créateur il a suscité et il suscite tous les jours l’homme, chacun et tous, comme un être différent de lui pour pouvoir lui communiquer sa propre béatitude. L’homme est donc, en sa racine, capacité d’être heureux, possédé du désir d’un bonheur qu’il ne peut se donner, mais qui lui est réellement communiqué. Il lui faut donc faire sien ce bonheur reçu. A lui de s’engager dans l’accueil de la béatitude pour la laisser naître et s’épanouir. (op.cit. p. 69)
A. Demoustier limite son propos à un présupposé au discernement mais on peut l’étendre à la foi dans le Dieu qui veut le bonheur de l’homme.
Ce présupposé invite à jouer à un nouveau jeu : jeu où, reconnaissant qu’on ne peut se donner le bonheur à soi-même, on l’accueille comme venant d’un Dieu qui veut réellement le communiquer.
Je dirais que ce nouveau jeu est un « Grand Jeu » en écho au groupe et à la revue littéraire éponyme des années 1920-1930.
A chacun de voir s’il a envie de jouer à ce Grand Jeu.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Je souligne :
Tu m'as mal lu.
- Avant de répondre à la question " qu'est-ce que l'étant, c'est à dire ceci ou cela, telle ou telle telle chose ", je dois d'abord opérer cette " distinction préalable " épistémologique, répondre (c'est rapidement instinctif) à cette question :
- Est-ce que ça concerne les sciences, les disciplines, du sens, tout ce qui ne concerne pas le Sujet, l'homme, en tant que tel ? Exemple : le fer s'oxyde au contact de l'oxygène de l'air.
ou
- Est-ce que ça concerne les sciences, les disciplines, du Sens, tout ce qui concerne le Sujet, l'homme, en tant que tel ? Exemple : qu'est-ce que le racisme ?
Dans le cas de l'oxydation du fer, tu ne seras pas amené à faire de la philosophie, dans le cas du racisme, si, entre autres sciences humaines.
Sinon. Les premiers textes que j'ai posté sur " PhiloForum " puis sur " Digression ", et d'autres, concernaient cette Distinction, cette Différence. Et depuis, le plus régulièrement du monde, je suis revenu là dessus, tu m'as lu à ce sujet. Rien de personnel, il n'y a pas que toi qui a un peu de mal.
Je connais Leibniz, je vois très bien. Je reformule : est-ce que la philosophie de Spinoza est totalisante (sens philosophique), prétend-elle, comme les systèmes antiques traiter de tout, et donc, y compris, ce qui aujourd'hui fait l'objet d'un traitement spécifiquement scientifique, comme la matière, etc. ? Si je cherche la matière dans la philosophie de Spinoza, elle est où, etc. ? Dans la philosophie de Spinoza, toute chose est un avatar du Dieu, non ?
baptiste a écrit:Néo, tu dis qu’il n’est pas possible d’envisager une démarche philosophique si au préalable on n’a pas fait la distinction et répondu à la question « qu’est ce que l’étant ». Mais toute démarche philosophique est une démarche critique, alors qu’est ce qui justifie cette distinction préalable, si ce n’est simplement un oukase de ta part ? (en un nombre limité de mots S.V.P.)
Tu m'as mal lu.
- Avant de répondre à la question " qu'est-ce que l'étant, c'est à dire ceci ou cela, telle ou telle telle chose ", je dois d'abord opérer cette " distinction préalable " épistémologique, répondre (c'est rapidement instinctif) à cette question :
- Est-ce que ça concerne les sciences, les disciplines, du sens, tout ce qui ne concerne pas le Sujet, l'homme, en tant que tel ? Exemple : le fer s'oxyde au contact de l'oxygène de l'air.
ou
- Est-ce que ça concerne les sciences, les disciplines, du Sens, tout ce qui concerne le Sujet, l'homme, en tant que tel ? Exemple : qu'est-ce que le racisme ?
Dans le cas de l'oxydation du fer, tu ne seras pas amené à faire de la philosophie, dans le cas du racisme, si, entre autres sciences humaines.
Sinon. Les premiers textes que j'ai posté sur " PhiloForum " puis sur " Digression ", et d'autres, concernaient cette Distinction, cette Différence. Et depuis, le plus régulièrement du monde, je suis revenu là dessus, tu m'as lu à ce sujet. Rien de personnel, il n'y a pas que toi qui a un peu de mal.
hks a écrit:Le mot substance prête à confusion. Il n'y a pas de substance chez Spinoza mais plutôt des actes ou, dirait Deleuze, des expressions. A contrario chez Leibniz, il y a des substances / atomes (in fine monades).
Je connais Leibniz, je vois très bien. Je reformule : est-ce que la philosophie de Spinoza est totalisante (sens philosophique), prétend-elle, comme les systèmes antiques traiter de tout, et donc, y compris, ce qui aujourd'hui fait l'objet d'un traitement spécifiquement scientifique, comme la matière, etc. ? Si je cherche la matière dans la philosophie de Spinoza, elle est où, etc. ? Dans la philosophie de Spinoza, toute chose est un avatar du Dieu, non ?
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Je suis estomaqué de lire cela ; il y a autant de conceptions du but de la vie que d'être humains ! La psychologie au sens le plus étendu nous apprend que l'être humain est pris dans un ensemble de pulsions, de besoins, de désirs, et aussi de nobles buts à satisfaire ; son inconscient (en fait la censure établie par le pré-conscient) tend à l'évidence à lui éviter les chocs, les traumas, quitte à lui montrer une réalité factice faite d'illusions confortables. Le conscient et l'inconscient de l'homme souhaitent manifestement un état de repos, tranquillité — mais aussi être aimé, admiré, entouré... ce qui va lui demander de s'occuper aussi d'autrui... pardon pour ces banalités !!je pense que le bonheur est le but de la vie humaine.
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Vocatus atque non vocatus deus aderit
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Jans- Digressi(f/ve)
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Re: Existence de Dieu 3
Il me parait difficile pour ne pas dire impossible de voir/faire éclore une béatitude sur des conjectures.Vanleers a écrit:l’Ethique et la spiritualité ignatienne comme des conjectures
Pour moi la position est intenable car vous êtes en situation de feindre croire .
Il y a toujours un petit manque entre le feindre croire et la foi. Le meilleur comédien sait toujours qu'il joue .
Il ne peut que jouer la béatitude .
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Existence de Dieu 3
Jans a écrit:Je suis estomaqué de lire cela ; il y a autant de conceptions du but de la vie que d'être humains !je pense que le bonheur est le but de la vie humaine.
Pour Aristote, l’homme veut le bonheur et le bonheur est le but de la vie humaine.
La foi chrétienne transfère à Dieu cette volonté : « Dieu veut le bonheur de l’homme ».
On trouve un aperçu simplifié mais intéressant du bonheur chez Aristote en :
https://www.philo-du-bonheur.fr/aristote/
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Existence de Dieu 3
baptiste a écrit: prétendre aller chercher des certitudes dans un philosophe d’un autre temps sans en faire la critique, n’est ce pas commettre un suicide philosophique?
Pourquoi vous répondre ? Vous comprenez de travers tout ce que j’écris.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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