Vie et Mort de Dieu

[Saint-Ex]

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Le saint qui vivait dans la forêt interrogea Zarathoustra, qui passait par là :

« Pourquoi ne veux-tu pas être comme moi, ours parmi les ours, oiseau parmi les oiseaux ? "

« Mais que fait le saint dans la forêt ? » demanda Zarathoustra.

Le saint répondit :

« Je compose des chants et je les chante, et quand je fais des chants, je ris, je pleure et je murmure : c'est ainsi que je loue Dieu. Avec des chants, des pleurs, des rires et des murmures, je rends grâce à Dieu qui est mon Dieu »

Lorsque Zarathoustra eut entendu ces paroles, il salua le saint et lui dit:

« Laisse-moi partir en hâte, afin que je ne te prenne rien ! »

Et c'est ainsi qu'ils se séparèrent l'un de l'autre, le vieillard et l'homme, riant comme rient les petits garçons.

Mais quand Zarathoustra fut seul, il parla ainsi à son coeur:

« Serait-ce possible ! Ce vieux saint dans sa forêt n'a-t-il pas encore entendu dire que Dieu est mort ? »

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Zarathoustra annonce la mort de Dieu, mais ce n'est pas lui qui l'a tué !

Mais alors, QUI a tué Dieu ?


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Art du roman :





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L'antéchrist du nom de Nietzsche adorait littéralement Spinoza.


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Au nom de l'Art, de la Science et de la Philosophie, bien sûr ...


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[Bergame]

Non, ce n'est pas Spinoza. Spinoza, il donne simplement une définition particulière à Dieu.
C'est apparemment un pasteur luthérien du XVIIe s., Johann Rist.

[Saint-Ex]

Spinoza donne simplement une définition particulière à Dieu.

Spinoza donne certes une définition particulière à Dieu. Mais cette définition particulière EXCLUE celle des monothéismes.

C'est apparemment un pasteur luthérien du XVIIe s., Johann Rist.

J'ai lu attentivement la référence que tu indiques. Je ne connaissais pas ce Johann Risk. J'ai vu qu'il avait composé une sorte d'hymne dont la traduction donnée par Plus Oultre (membre de Digression) se lit comme suit :

O, quelle détresse !
Dieu lui-même est mort,
Sur la croix il a succombé,
Et nous a acquis par son amour
Le royaume des Cieux.

La mort dont nous parle Johann Risk, c'est celle d'un personnage succombé sur la croix qui nous a acquis le royaume des Cieux par son amour. Le personnage ainsi crucifié, d'est à l'évidence Jésus et pas le Dieu dont parles Nietzsche et dont NE parle certainement PAS Spinoza.

Par ailleurs :

L'art du roman.

L'art du roman est un mensonge qui dit la vérité.

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