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Vivre le moment présent
Je voudrais écrire contre l’un des poncifs de notre époque, à savoir, qu’il faudrait vivre dans l’instant et profiter du moment présent.
Je pense que cet argument est potentiellement celui de la stupidité.
Il faudrait être tout à fait idiot pour croire qu’il suffit de se laisser aller pour que la vie réponde à nos désirs et nous comble de félicité.
Qui plus est, cette manière d’envisager la temporalité de l’homme est foncièrement immature et prône l’hétéronomie de la raison, condamnée à subir passivement les événements sans pouvoir les comprendre.
A contrario de cette paresseuse vision de l’existence, je préfère l’optimisme des Lumières qui défend l’autonomie de la raison, capable de faire son bonheur comme son malheur, selon la pertinence et la lueur de ses choix.
S’il existe des moments de grâce où nous sommes récompensés au-delà de nos mérites, seul un insensé se reposerait entièrement sur ces rares hasards pour construire sa béatitude.
Certaines âmes probes refusent même d’envisager comme félicité ce qui n’est pas de leur fait et ne sont foncièrement heureuses que lorsqu’elles peuvent s’attribuer l’entièreté de leur fortune.
Mais notre désir d’être choyés par la vie comme de petits enfants pousse certains maîtres de fausse philosophie à répéter cette éternelle litanie selon laquelle il faudrait vivre le moment présent, car il serait le seul et l’unique.
Je vais prouver à présent que le présent n’existe pas.
Ce qui existe c’est déjà le passage, donc la temporalité, jamais l’instant.
Car si seul le présent existait, comment ne serait-il pas figé ? Quelle est cette durée immobile de l’instant et pourtant mobile, comment le présent peut-il passer sans temps (c’est-à-dire présent, futur et passé : les trois extases temporelles) ? Et quelle serait la durée de l’instant ? Une seconde serait déjà le passage de centaines de millisecondes. Donc, l’instant le plus court serait le seul réel car le futur, prétendent certains, serait imaginaire et le passé aussi. Le mouvement serait donc imaginaire, seule existerait la présence perpétuelle des choses, on ne sait pas trop quand, mais on dit : « maintenant ».
Tout passe et la limite entre deux maintenant successifs quelle est-elle ?
Prenons un exemple pour comprendre d’une manière imagée ce qu’est le temps, à partir du mouvement.
Si je lance une flèche, par exemple, à quel moment passe-t-elle de mon arc à la cible visée ?
Il y a tout un trajet. Mais peut-on vraiment délimiter un avant et un après ? Jusqu’à cette limite la flèche est dans mes mains, à tel moment elle les quitte, à tel autre, elle vole vers sa cible et enfin elle la touche ? Mais quand quitte-t-elle vraiment mes mains ? Quand je lâche la corde de mon arc ? Et, à ce moment, est-elle déjà partie ? Quand commence-t-elle son vol ? Ou plus généralement quand commence le mouvement, quand s’effectue-t-il et quand se termine-t-il ? La limite entre ces moments peut toujours être affinée, au point où l’on peut imaginer un moment qui soit à la fois pendant le commencement du mouvement et pendant le mouvement proprement dit. Ce laps de temps serait le passage entre ces deux états de l’objet, ici, la flèche. Le mouvement est donc continu. D’une certaine manière, il est toujours entre deux états. C’est donc l’état qui semble abstrait. Nous disons qu’à telle seconde la flèche est, par exemple, à 5 mètres de l’arc, mais en réalité elle est entre deux distances, sinon, elle serait immobile.
Cette interpénétration des maintenant (ou états) est, je crois, la signification du mouvement. N'être ni là ni là, mais justement entre les deux. Un peu comme un point divisant un segment n'est ni dans le segment sectionné de gauche ni dans celui de droite. Il les divise, sans être ni l’un, ni l’autre, mais il rend l’un et l’autre possible. Si nous ajoutons à ce segment divisé la dimension du temps, allant de la gauche vers la droite (une flèche du temps), alors ce point devient le point de passage entre les deux segments temporels, l’instant. Or, rien de plus abstrait en géométrie qu’un point, qui n’a aucune dimension spatiale et qui ne peut donc absolument pas exister dans la réalité, par exemple, sur une feuille de papier et pourtant rien de plus concret, quand il s’agit du temps, que l’instant. Encore, que cet instant n’est intelligible que par ce qu’il n’est en apparence pas, à savoir, les deux moments qu’il sépare et réunit tout à la fois. Donc le présent n’est que par les états futurs et passés qui lui donnent un sens.
Nous ne sommes jamais figés dans un instant qui ne serait pas déjà sensé et donc gouverné par notre intelligence du monde.
Mais ce Sens peut devenir effrayant, quand nous avons mauvaise conscience, alors nous fuyons cette culpabilité dans les niaiseries de fausses philosophies, nous régressons vers les limbes de l’indécision et de l’effacement de soi.
Presque chaque vie vit noyée dans le déni de ce qu’elle est et pourrait être, au profit de mondes imaginaires et stériles qui n’accouchent que d’idéalités et de rêves chimériques.
Parmi ces monstres d’imagination, celui de vivre pleinement le moment présent me semble particulièrement représentatif de ce qu’une absence de raison dans les fondements peut créer de confusion, en rassemblant des fidèles autour d’un néant.
Je pense que cet argument est potentiellement celui de la stupidité.
Il faudrait être tout à fait idiot pour croire qu’il suffit de se laisser aller pour que la vie réponde à nos désirs et nous comble de félicité.
Qui plus est, cette manière d’envisager la temporalité de l’homme est foncièrement immature et prône l’hétéronomie de la raison, condamnée à subir passivement les événements sans pouvoir les comprendre.
A contrario de cette paresseuse vision de l’existence, je préfère l’optimisme des Lumières qui défend l’autonomie de la raison, capable de faire son bonheur comme son malheur, selon la pertinence et la lueur de ses choix.
S’il existe des moments de grâce où nous sommes récompensés au-delà de nos mérites, seul un insensé se reposerait entièrement sur ces rares hasards pour construire sa béatitude.
Certaines âmes probes refusent même d’envisager comme félicité ce qui n’est pas de leur fait et ne sont foncièrement heureuses que lorsqu’elles peuvent s’attribuer l’entièreté de leur fortune.
Mais notre désir d’être choyés par la vie comme de petits enfants pousse certains maîtres de fausse philosophie à répéter cette éternelle litanie selon laquelle il faudrait vivre le moment présent, car il serait le seul et l’unique.
Je vais prouver à présent que le présent n’existe pas.
Ce qui existe c’est déjà le passage, donc la temporalité, jamais l’instant.
Car si seul le présent existait, comment ne serait-il pas figé ? Quelle est cette durée immobile de l’instant et pourtant mobile, comment le présent peut-il passer sans temps (c’est-à-dire présent, futur et passé : les trois extases temporelles) ? Et quelle serait la durée de l’instant ? Une seconde serait déjà le passage de centaines de millisecondes. Donc, l’instant le plus court serait le seul réel car le futur, prétendent certains, serait imaginaire et le passé aussi. Le mouvement serait donc imaginaire, seule existerait la présence perpétuelle des choses, on ne sait pas trop quand, mais on dit : « maintenant ».
Tout passe et la limite entre deux maintenant successifs quelle est-elle ?
Prenons un exemple pour comprendre d’une manière imagée ce qu’est le temps, à partir du mouvement.
Si je lance une flèche, par exemple, à quel moment passe-t-elle de mon arc à la cible visée ?
Il y a tout un trajet. Mais peut-on vraiment délimiter un avant et un après ? Jusqu’à cette limite la flèche est dans mes mains, à tel moment elle les quitte, à tel autre, elle vole vers sa cible et enfin elle la touche ? Mais quand quitte-t-elle vraiment mes mains ? Quand je lâche la corde de mon arc ? Et, à ce moment, est-elle déjà partie ? Quand commence-t-elle son vol ? Ou plus généralement quand commence le mouvement, quand s’effectue-t-il et quand se termine-t-il ? La limite entre ces moments peut toujours être affinée, au point où l’on peut imaginer un moment qui soit à la fois pendant le commencement du mouvement et pendant le mouvement proprement dit. Ce laps de temps serait le passage entre ces deux états de l’objet, ici, la flèche. Le mouvement est donc continu. D’une certaine manière, il est toujours entre deux états. C’est donc l’état qui semble abstrait. Nous disons qu’à telle seconde la flèche est, par exemple, à 5 mètres de l’arc, mais en réalité elle est entre deux distances, sinon, elle serait immobile.
Cette interpénétration des maintenant (ou états) est, je crois, la signification du mouvement. N'être ni là ni là, mais justement entre les deux. Un peu comme un point divisant un segment n'est ni dans le segment sectionné de gauche ni dans celui de droite. Il les divise, sans être ni l’un, ni l’autre, mais il rend l’un et l’autre possible. Si nous ajoutons à ce segment divisé la dimension du temps, allant de la gauche vers la droite (une flèche du temps), alors ce point devient le point de passage entre les deux segments temporels, l’instant. Or, rien de plus abstrait en géométrie qu’un point, qui n’a aucune dimension spatiale et qui ne peut donc absolument pas exister dans la réalité, par exemple, sur une feuille de papier et pourtant rien de plus concret, quand il s’agit du temps, que l’instant. Encore, que cet instant n’est intelligible que par ce qu’il n’est en apparence pas, à savoir, les deux moments qu’il sépare et réunit tout à la fois. Donc le présent n’est que par les états futurs et passés qui lui donnent un sens.
Nous ne sommes jamais figés dans un instant qui ne serait pas déjà sensé et donc gouverné par notre intelligence du monde.
Mais ce Sens peut devenir effrayant, quand nous avons mauvaise conscience, alors nous fuyons cette culpabilité dans les niaiseries de fausses philosophies, nous régressons vers les limbes de l’indécision et de l’effacement de soi.
Presque chaque vie vit noyée dans le déni de ce qu’elle est et pourrait être, au profit de mondes imaginaires et stériles qui n’accouchent que d’idéalités et de rêves chimériques.
Parmi ces monstres d’imagination, celui de vivre pleinement le moment présent me semble particulièrement représentatif de ce qu’une absence de raison dans les fondements peut créer de confusion, en rassemblant des fidèles autour d’un néant.
Grégor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 366
Date d'inscription : 13/04/2022
Re: Vivre le moment présent
.
Dans le chapitre «De la vision et de l’énigme» de son Zarathoustra, Nietzsche introduit l'idée de l'éternel retour, où Zarathoustra a une vision d'un berger mordu à la gorge par un serpent. Cette vision est liée à la notion de l'instant en tant que point de convergence où passé et futur se rencontrent :
«Tout droit, tout droit, mon âne ! Mais ici, sur le chemin, se dresse un portail. Voici un moment. Une longue éternité le suit. Si tu veux retourner en arrière, cette route s’étend infiniment vers l’arrière, et devant toi, cette autre route s’étend à l’infini – ce sont deux éternités qui s’opposent à toi.»
Dans le chapitre «Du convalescent» Zarathoustra médite sur l'idée de l'éternel retour et l'importance de chaque instant. L'idée que chaque instant pourrait revenir éternellement amène une réflexion profonde sur la signification et le poids de l'instant.
Dans le chapitre «Les sept sceaux», celui du OUI et de l’AMEN, Nietzsche termine par un hymne à l’éternité de l’instant. Zarathoustra embrasse l’éternité du moment présent, affirmant son amour pour chaque instant : «Car je t’aime, ô Éternité !»
******
Je serais bien tenté de t'inviter à réviser les passages où tu emploies l'idée de stupidité ...
Dans le chapitre «De la vision et de l’énigme» de son Zarathoustra, Nietzsche introduit l'idée de l'éternel retour, où Zarathoustra a une vision d'un berger mordu à la gorge par un serpent. Cette vision est liée à la notion de l'instant en tant que point de convergence où passé et futur se rencontrent :
«Tout droit, tout droit, mon âne ! Mais ici, sur le chemin, se dresse un portail. Voici un moment. Une longue éternité le suit. Si tu veux retourner en arrière, cette route s’étend infiniment vers l’arrière, et devant toi, cette autre route s’étend à l’infini – ce sont deux éternités qui s’opposent à toi.»
Dans le chapitre «Du convalescent» Zarathoustra médite sur l'idée de l'éternel retour et l'importance de chaque instant. L'idée que chaque instant pourrait revenir éternellement amène une réflexion profonde sur la signification et le poids de l'instant.
Dans le chapitre «Les sept sceaux», celui du OUI et de l’AMEN, Nietzsche termine par un hymne à l’éternité de l’instant. Zarathoustra embrasse l’éternité du moment présent, affirmant son amour pour chaque instant : «Car je t’aime, ô Éternité !»
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Je serais bien tenté de t'inviter à réviser les passages où tu emploies l'idée de stupidité ...
_________________
Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2869
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: Vivre le moment présent
Saint-Ex,
Et moi, je t'inviterais à réviser l'étymologie du mot stupidité, car elle dit exactement ce que je veux dire.
Et moi, je t'inviterais à réviser l'étymologie du mot stupidité, car elle dit exactement ce que je veux dire.
Grégor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 366
Date d'inscription : 13/04/2022
Re: Vivre le moment présent
Grégor a écrit:Saint-Ex,
Et moi, je t'inviterais à réviser l'étymologie du mot stupidité, car elle dit exactement ce que je veux dire.
Je ne doute certainement pas que tu connais l'étymologie du mot stupide et que cela te fait dire exactement de que tu dis, mais ...
Mais es tu sûr que la pensée de l'instant produite par le camarade Nietzsche est potentiellement stupide ?
As-tu déjà relevé qu’il faudrait vivre dans l’instant et profiter du moment présent chez Nietzsche ?
As-tu vus que Nietzsche disait qu’il suffit de se laisser aller pour que la vie réponde à nos désirs et nous comble de félicité ?
As-tu vu que Nietzsche était foncièrement immature et prônait l’hétéronomie de la raison, condamnée à subir passivement les événements sans pouvoir les comprendre ?
Bref, ne te serais-tu pas trompé d'instant, par hasard ?
_________________
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2869
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: Vivre le moment présent
.
Et puis, Grégor, penserais-tu que ton développement sur la vie au moment présent aurait été bien accueilli par Alain, ce philosophe qui a souvent évoqué la valeur de l'instant présent, en particulier dans le cadre des activités manuelles.
Dans ses Propos, ne souligne-t-il pas l'importance de la concentration sur l'instant présent lorsqu'on est engagé dans une tâche concrète.
Voici un extrait qui illustre bien cette idée :
« Ceux qui travaillent de leurs mains ont cet avantage de vivre dans le présent. Leurs mains tiennent la pensée attachée à l'instant. À chaque moment, l'acte est à faire, et non à rêver. »
Dans cet extrait, Alain met en avant le fait que les activités manuelles obligent l'esprit à rester concentré sur l'acte immédiat, empêchant ainsi la dispersion dans des rêveries ou des préoccupations inutiles. Cela permet une forme de plénitude et de connexion au moment présent, une idée qu'Alain valorise fortement dans son approche de la philosophie pratique.
Et puis, Grégor, penserais-tu que ton développement sur la vie au moment présent aurait été bien accueilli par Alain, ce philosophe qui a souvent évoqué la valeur de l'instant présent, en particulier dans le cadre des activités manuelles.
Dans ses Propos, ne souligne-t-il pas l'importance de la concentration sur l'instant présent lorsqu'on est engagé dans une tâche concrète.
Voici un extrait qui illustre bien cette idée :
« Ceux qui travaillent de leurs mains ont cet avantage de vivre dans le présent. Leurs mains tiennent la pensée attachée à l'instant. À chaque moment, l'acte est à faire, et non à rêver. »
Dans cet extrait, Alain met en avant le fait que les activités manuelles obligent l'esprit à rester concentré sur l'acte immédiat, empêchant ainsi la dispersion dans des rêveries ou des préoccupations inutiles. Cela permet une forme de plénitude et de connexion au moment présent, une idée qu'Alain valorise fortement dans son approche de la philosophie pratique.
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Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2869
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: Vivre le moment présent
Tout cela ne revient il pas à dire que ce qu' on nomme " l' instant présent " est lui aussi un mouvement ?
Il n' est jamais là en tant que tel. C' est la conscience qui s' en saisit et lui donne une apparence d'immobilité. Lui n' est jamais immobile.
Et la conscience ne l' est pas non plus.
D' autre part, cette injonction du " vis l' instant présent " - qui est tout à fait compréhensible si on en fait un mouvement se déroulant au présent et non une absolue immobilité- n' est elle pas discutable ?
C' est important d' être à ce qu' on fait, mais qui peut être entièrement au présent, sans aucun décalage et sans la moindre trace de passé ?
A mon sens : personne. C' est juste une idée qui n' existe pas en réalité.
La seule concession qu' on pourrait faire à cette idée, c' est que l' action - ou la contemplation - dans laquelle on peut s' inscrire, modifie notre perception du temps. Le temps ne passe plus à la même vitesse parce qu' il n' est pas perçu de la même façon. Il peut ralentir, accélérer ou sembler même comme " suspendu ". Ceci parce que notre conscience est comme " happée " par l' intensité de se qui se produit " au présent ".
Il n' est jamais là en tant que tel. C' est la conscience qui s' en saisit et lui donne une apparence d'immobilité. Lui n' est jamais immobile.
Et la conscience ne l' est pas non plus.
D' autre part, cette injonction du " vis l' instant présent " - qui est tout à fait compréhensible si on en fait un mouvement se déroulant au présent et non une absolue immobilité- n' est elle pas discutable ?
C' est important d' être à ce qu' on fait, mais qui peut être entièrement au présent, sans aucun décalage et sans la moindre trace de passé ?
A mon sens : personne. C' est juste une idée qui n' existe pas en réalité.
La seule concession qu' on pourrait faire à cette idée, c' est que l' action - ou la contemplation - dans laquelle on peut s' inscrire, modifie notre perception du temps. Le temps ne passe plus à la même vitesse parce qu' il n' est pas perçu de la même façon. Il peut ralentir, accélérer ou sembler même comme " suspendu ". Ceci parce que notre conscience est comme " happée " par l' intensité de se qui se produit " au présent ".
Re: Vivre le moment présent
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La Durée :
La durée est un flux continu du temps, une expérience vécue qui ne se réduit pas à une simple succession d'instants distincts. C'est une réalité dynamique et continue, où les différents moments du temps sont intimement liés les uns aux autres.
Le Passé :
Le passé, dans le contexte de la durée, n'est pas simplement quelque chose qui n'existe plus ou qui est coupé du présent. Au contraire, le passé continue d'exister dans la durée sous la forme de la mémoire et de l'influence qu'il exerce sur le présent. Le passé n'est jamais complètement révolu; il se prolonge dans le présent et affecte notre perception et nos actions actuelles. Cette idée se rapproche de celle d'un temps où le passé se superpose au présent.
Le Présent :
Le présent, quant à lui, est souvent perçu comme le moment où se déroule l'action, le point de jonction entre le passé et l'avenir. Dans la perspective de la durée, le présent n'est pas un instant isolé mais une sorte de synthèse continue du passé et de l'avenir. C'est dans le présent que la durée se manifeste pleinement, car il intègre les réminiscences du passé et les anticipations du futur.
Le Rapport entre la Durée, le Passé et le Présent :
Dans la conception de la durée, le passé et le présent ne sont pas séparés par une frontière nette. Le passé se "dilate" dans le présent, influençant constamment notre vécu et notre perception. Le présent, à son tour, est constamment modelé par le passé, et ce, dans un mouvement perpétuel qui forme la durée.
On pourrait dire que la durée est le processus par lequel le passé se transforme en présent et où le présent devient du passé. La durée englobe à la fois le passé et le présent, les reliant dans un flux temporel continu. Cette continuité fait que le passé ne disparaît jamais vraiment et que le présent n'est jamais totalement détaché de ce qui l'a précédé.
En résumé, la durée intègre le passé et le présent dans un flux temporel continu. Le passé persiste dans la durée, influençant le présent, qui, à son tour, est une expression de cette continuité temporelle. Le rapport entre ces notions met en lumière l'interconnexion et l'interdépendance des différentes dimensions du temps dans l'expérience humaine.
Voilà en gros un résumé de la pensée de Bergson.
Ma petite et humble personne vient d'aborder la question intéressante du temps vue par trois philosophes, Nietzsche, Alain et Bergson. Je n'ai même pas évoqué cette question du point de vue de la science, qui serait infiniment intéressante aussi.
Je crois que notre ami Grégor nous parle d'un présent vu par des idiots. Vu par des idiots, le présent est une idiotie. C'est certain.
La Durée :
La durée est un flux continu du temps, une expérience vécue qui ne se réduit pas à une simple succession d'instants distincts. C'est une réalité dynamique et continue, où les différents moments du temps sont intimement liés les uns aux autres.
Le Passé :
Le passé, dans le contexte de la durée, n'est pas simplement quelque chose qui n'existe plus ou qui est coupé du présent. Au contraire, le passé continue d'exister dans la durée sous la forme de la mémoire et de l'influence qu'il exerce sur le présent. Le passé n'est jamais complètement révolu; il se prolonge dans le présent et affecte notre perception et nos actions actuelles. Cette idée se rapproche de celle d'un temps où le passé se superpose au présent.
Le Présent :
Le présent, quant à lui, est souvent perçu comme le moment où se déroule l'action, le point de jonction entre le passé et l'avenir. Dans la perspective de la durée, le présent n'est pas un instant isolé mais une sorte de synthèse continue du passé et de l'avenir. C'est dans le présent que la durée se manifeste pleinement, car il intègre les réminiscences du passé et les anticipations du futur.
Le Rapport entre la Durée, le Passé et le Présent :
Dans la conception de la durée, le passé et le présent ne sont pas séparés par une frontière nette. Le passé se "dilate" dans le présent, influençant constamment notre vécu et notre perception. Le présent, à son tour, est constamment modelé par le passé, et ce, dans un mouvement perpétuel qui forme la durée.
On pourrait dire que la durée est le processus par lequel le passé se transforme en présent et où le présent devient du passé. La durée englobe à la fois le passé et le présent, les reliant dans un flux temporel continu. Cette continuité fait que le passé ne disparaît jamais vraiment et que le présent n'est jamais totalement détaché de ce qui l'a précédé.
En résumé, la durée intègre le passé et le présent dans un flux temporel continu. Le passé persiste dans la durée, influençant le présent, qui, à son tour, est une expression de cette continuité temporelle. Le rapport entre ces notions met en lumière l'interconnexion et l'interdépendance des différentes dimensions du temps dans l'expérience humaine.
Voilà en gros un résumé de la pensée de Bergson.
Ma petite et humble personne vient d'aborder la question intéressante du temps vue par trois philosophes, Nietzsche, Alain et Bergson. Je n'ai même pas évoqué cette question du point de vue de la science, qui serait infiniment intéressante aussi.
Je crois que notre ami Grégor nous parle d'un présent vu par des idiots. Vu par des idiots, le présent est une idiotie. C'est certain.
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Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2869
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: Vivre le moment présent
Mon père a eu comme professeur le philosophe Alain.
Je ne sais pas trop si c' était pendant ses études secondaires ou à l' Ecole Polytechnique.
Il y a une mode chez les " enseignants spiritualistes " actuels, qu' on peut voir sur le net faire leurs conférences sur l' Éveil.
Avec toujours les mêmes concepts " " Instant présent ", " éternité de l' instant ", " libération du passé " ...etc
J' ai suivi tout ça de près et je n' en sais pas plus - je n' ai pas avancé d' un iota - arrivé à 71 ans.
Le monde demeure pour moi une énigme.
Je ne sais pas trop si c' était pendant ses études secondaires ou à l' Ecole Polytechnique.
Il y a une mode chez les " enseignants spiritualistes " actuels, qu' on peut voir sur le net faire leurs conférences sur l' Éveil.
Avec toujours les mêmes concepts " " Instant présent ", " éternité de l' instant ", " libération du passé " ...etc
J' ai suivi tout ça de près et je n' en sais pas plus - je n' ai pas avancé d' un iota - arrivé à 71 ans.
Le monde demeure pour moi une énigme.
Re: Vivre le moment présent
Saint-Ex,
Je pense que vous avez du mal à lire. Vous rebondissez sur un mot que vous sortez de son contexte afin de faire ce qui ressemble hélas à un monologue.
Je pense que vous avez du mal à lire. Vous rebondissez sur un mot que vous sortez de son contexte afin de faire ce qui ressemble hélas à un monologue.
Grégor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 366
Date d'inscription : 13/04/2022
Re: Vivre le moment présent
Grégor a écrit:Je voudrais écrire contre l’un des poncifs de notre époque, à savoir, qu’il faudrait vivre dans l’instant et profiter du moment présent.
Je pense que cet argument est potentiellement celui de la stupidité.
Il faudrait être tout à fait idiot pour croire qu’il suffit de se laisser aller pour que la vie réponde à nos désirs et nous comble de félicité.
Qui plus est, cette manière d’envisager la temporalité de l’homme est foncièrement immature et prône l’hétéronomie de la raison, condamnée à subir passivement les événements sans pouvoir les comprendre.
A contrario de cette paresseuse vision de l’existence, je préfère l’optimisme des Lumières qui défend l’autonomie de la raison, capable de faire son bonheur comme son malheur, selon la pertinence et la lueur de ses choix.
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Nous ne sommes jamais figés dans un instant qui ne serait pas déjà sensé et donc gouverné par notre intelligence du monde.
Mais ce Sens peut devenir effrayant, quand nous avons mauvaise conscience, alors nous fuyons cette culpabilité dans les niaiseries de fausses philosophies, nous régressons vers les limbes de l’indécision et de l’effacement de soi.
Presque chaque vie vit noyée dans le déni de ce qu’elle est et pourrait être, au profit de mondes imaginaires et stériles qui n’accouchent que d’idéalités et de rêves chimériques.
Parmi ces monstres d’imagination, celui de vivre pleinement le moment présent me semble particulièrement représentatif de ce qu’une absence de raison dans les fondements peut créer de confusion, en rassemblant des fidèles autour d’un néant.
Comment fais-tu pour affirmer qu’il s’agit d’une attitude moderne, pour ignorer Horace « Cueille le jour et ne crois pas au lendemain » et aussi les épicuriens ? Combien de misères devons nous aux eschatologies religieuses , aux lendemains qui chantent et aux sociétés purifiées, tous produits de la raison prétendument suffisante qui accouche si souvent comme tu dis « d’idéalités et de rêves chimériques ». Les lumières ont prétendu servir l’humanité mais tous les discours anti humanitaires ont aussi prétendu servir l’humanité, cherchez l’erreur!
Vivre dans l’instant présent n’est pas une monstruosité chimérique. Si vraiment tu espères trouver une réponse, plutôt que de prétendre répondre à des questions qui ne se posent pas d’elles-mêmes, pourquoi ne cherches-tu pas à répondre aux questions qui se posent ?
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3116
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Vivre le moment présent
Grégor a écrit:Saint-Ex,
Je pense que vous avez du mal à lire. Vous rebondissez sur un mot que vous sortez de son contexte afin de faire ce qui ressemble hélas à un monologue.
Oui oui, Grégor, j'ai une gigantesque expérience des relations internettes avec ceux qui ne sont pas d'accord avec moi ...
Cela dit, oui, c'est vrai, je suis d'accord avec toi, je pense avoir sorti de son contexte non pas un mot, mais peut-être plusieurs, pour les penser en monolinguiste impressionné par des pensées pour moi-même.
Vivre le moment présent
Marc Aurèle, l'empereur romain et philosophe stoïcien, a beaucoup réfléchi sur l'importance de vivre dans le moment présent.
Dans son œuvre «Pensées pour moi-même (Meditations)», il insiste sur le fait que le présent est tout ce que nous avons vraiment, et que c'est dans le moment présent que nous devons concentrer notre attention et nos efforts.
Par exemple, il écrit :
«Ne te laisse plus distraire ; car tu n'auras plus le temps de lire tes livres, tu n'auras plus le temps de regarder autour de toi et de te distraire, tout ce que tu as à faire, fais-le. Fais-le avec sincérité, avec dignité, avec simplicité, sans rien se soucier du succès.»
Il souligne que notre pouvoir réside dans notre capacité à agir dans le présent, sans être distraits par le passé ou le futur. Il conseille de ne pas se laisser emporter par des regrets ou des anticipations, mais de se concentrer sur ce qui peut être fait ici et maintenant. Cela reflète une pensée stoïcienne clé : vivre en harmonie avec la nature, ce qui implique de vivre pleinement le moment présent.
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Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2869
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: Vivre le moment présent
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Martin Heidegger
Dans son ouvrage Être et Temps, Heidegger explore la temporalité et l'importance de l'instant présent (ou le «moment propice» appelé «Augenblick») dans l'existence authentique.
L'instant présent est crucial pour la compréhension de l'existence et du Dasein (l'être-là).
Martin Heidegger
Dans son ouvrage Être et Temps, Heidegger explore la temporalité et l'importance de l'instant présent (ou le «moment propice» appelé «Augenblick») dans l'existence authentique.
L'instant présent est crucial pour la compréhension de l'existence et du Dasein (l'être-là).
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Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: Vivre le moment présent
J' ai le sentiment que toutes les conjugaisons / combinaisons du temps peuvent être cruciales dans l' existence.
Par exemple l' impératif : ce peut être une injonction nécessaire dans un moment de doute : fais le !
Ou l' imparfait, qui peut me permettre de reconsidérer mon vécu avec nostalgie.
A part ces instants de suspension de la conscience dans l' action ou la contemplation ... quand je suis au présent ... je n' y suis jamais totalement.
La brigade du temps veille sans cesse.
Les rêveries de mon esprit ne vont elles pas m' accompagner , face à ce coucher de soleil, tantôt dans mon passé, tantôt dans mon futur ?
Par exemple l' impératif : ce peut être une injonction nécessaire dans un moment de doute : fais le !
Ou l' imparfait, qui peut me permettre de reconsidérer mon vécu avec nostalgie.
A part ces instants de suspension de la conscience dans l' action ou la contemplation ... quand je suis au présent ... je n' y suis jamais totalement.
La brigade du temps veille sans cesse.
Les rêveries de mon esprit ne vont elles pas m' accompagner , face à ce coucher de soleil, tantôt dans mon passé, tantôt dans mon futur ?
Re: Vivre le moment présent
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Marc Lachièze-Rey est un scientifique qui s'est aventuré dans le domaine de la philosophie pour tenter de définir le temps.
Il souligne une conception relationnelle du temps, où le temps est défini par les relations entre les événements plutôt que comme une entité absolue.
Cette approche est en ligne avec certaines interprétations modernes de la physique, où le temps n'existe que par rapport à l'évolution de l'univers et des objets qui s'y trouvent.
En somme, Marc Lachièze-Rey présente le temps comme un concept multifacette, difficile à cerner dans une seule définition. Il préfère l'approche phénoménologique, où le temps est compris à travers ses diverses manifestations et influences, plutôt que d'essayer de l'enfermer dans une définition unique.
Bien que je n'aime pas Saint Augustin, je reconnais que sa définition du temps a quelque chose qui se rapproche de ce qu'en dit Marc Lachièze-Rey :
«Si tu ne me demandes pas ce qu'est le temps, alors je le sais, mais si tu me le demandes, alors je ne le sais pas.»
Marc Lachièze-Rey est un scientifique qui s'est aventuré dans le domaine de la philosophie pour tenter de définir le temps.
Il souligne une conception relationnelle du temps, où le temps est défini par les relations entre les événements plutôt que comme une entité absolue.
Cette approche est en ligne avec certaines interprétations modernes de la physique, où le temps n'existe que par rapport à l'évolution de l'univers et des objets qui s'y trouvent.
En somme, Marc Lachièze-Rey présente le temps comme un concept multifacette, difficile à cerner dans une seule définition. Il préfère l'approche phénoménologique, où le temps est compris à travers ses diverses manifestations et influences, plutôt que d'essayer de l'enfermer dans une définition unique.
Bien que je n'aime pas Saint Augustin, je reconnais que sa définition du temps a quelque chose qui se rapproche de ce qu'en dit Marc Lachièze-Rey :
«Si tu ne me demandes pas ce qu'est le temps, alors je le sais, mais si tu me le demandes, alors je ne le sais pas.»
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Re: Vivre le moment présent
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Edmund Husserl
Le fondateur de la phénoménologie a examiné la manière dont la conscience appréhende le temps, notamment dans ses conférences sur la conscience intime du temps.
Il décrit comment la conscience du présent est toujours liée à une rétention du passé et à une protention du futur.
Edmund Husserl
Le fondateur de la phénoménologie a examiné la manière dont la conscience appréhende le temps, notamment dans ses conférences sur la conscience intime du temps.
Il décrit comment la conscience du présent est toujours liée à une rétention du passé et à une protention du futur.
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Re: Vivre le moment présent
Le temps n' est ce pas surtout la mémoire du temps ?
N' est il pas directement lié à notre conscience humaine ?
N' est ce pas surtout " notre " temps qu' on essaye de définir ?
Il semble que ce soit le cas dans la citation de Saint Augustin.
Un animal moins évolué que l' homme sait probablement ce qu' est le temps puisqu' on ne lui demande jamais ce que c'est.
Tout ce que nous percevons du monde me semble lié à notre entendement et si le monde existe également en dehors de notre perception on ne peut rien en savoir.
N' est il pas directement lié à notre conscience humaine ?
N' est ce pas surtout " notre " temps qu' on essaye de définir ?
Il semble que ce soit le cas dans la citation de Saint Augustin.
Un animal moins évolué que l' homme sait probablement ce qu' est le temps puisqu' on ne lui demande jamais ce que c'est.
Tout ce que nous percevons du monde me semble lié à notre entendement et si le monde existe également en dehors de notre perception on ne peut rien en savoir.
Re: Vivre le moment présent
Je le perçois aussi de cette façon.Saint-Ex a écrit:.
Edmund Husserl
Le fondateur de la phénoménologie a examiné la manière dont la conscience appréhende le temps, notamment dans ses conférences sur la conscience intime du temps.
Il décrit comment la conscience du présent est toujours liée à une rétention du passé et à une protention du futur.
Toute la question est : " notre conscience qui appréhende le temps " ...est ce cela le temps ?
Ou :
Le temps est t' il une " inconnue X " dont notre conscience produit une représentation qu' on appelle " le temps " ?
Je ne vois pas du tout comment on pourrait répondre à cette question puisque la réponse devrait se situer à l' extérieur de la question, et que c' est " impossible " puisque invérifiable.
Re: Vivre le moment présent
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Søren Kierkegaard
Ce philosophe danois a beaucoup écrit sur l'instant en lien avec l'existence et la foi.
Dans Le Concept d'angoisse, il explore l'idée que chaque instant présente la possibilité du choix et de la décision, ce qui rend le moment présent crucial pour l'individu.
Søren Kierkegaard
Ce philosophe danois a beaucoup écrit sur l'instant en lien avec l'existence et la foi.
Dans Le Concept d'angoisse, il explore l'idée que chaque instant présente la possibilité du choix et de la décision, ce qui rend le moment présent crucial pour l'individu.
Dernière édition par Saint-Ex le Mar 13 Aoû 2024 - 8:06, édité 1 fois
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Re: Vivre le moment présent
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Jean-Paul Sartre
Dans L'Être et le Néant, Sartre examine la nature du temps et de la liberté, insistant sur l’importance de l’acte libre dans le moment présent.
Le présent est vu comme le lieu de la liberté radicale, où l'individu fait face à l'angoisse de choisir.
Jean-Paul Sartre
Dans L'Être et le Néant, Sartre examine la nature du temps et de la liberté, insistant sur l’importance de l’acte libre dans le moment présent.
Le présent est vu comme le lieu de la liberté radicale, où l'individu fait face à l'angoisse de choisir.
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Re: Vivre le moment présent
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Alain, je pense que la caractéristique multifacette du temps vu plus haut par Marc Lachièze-Rey s'adapte bien à ce que tu dis du temps ...
Alain, je pense que la caractéristique multifacette du temps vu plus haut par Marc Lachièze-Rey s'adapte bien à ce que tu dis du temps ...
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Re: Vivre le moment présent
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Simone Weil
Dans ses essais, Simone Weil réfléchit sur la notion d’attention, qui implique une présence totale à l'instant présent.
Elle associe cette attitude à une forme d’ouverture à la grâce et à la vérité.
Simone Weil
Dans ses essais, Simone Weil réfléchit sur la notion d’attention, qui implique une présence totale à l'instant présent.
Elle associe cette attitude à une forme d’ouverture à la grâce et à la vérité.
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Re: Vivre le moment présent
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Eckhart Tolle
Bien que souvent classé comme un penseur spirituel plutôt que philosophe au sens académique, Eckhart Tolle met l'accent sur le pouvoir de l'instant présent dans Le Pouvoir du Moment Présent où il soutient que la vraie vie se déroule uniquement dans le moment présent, au-delà des constructions mentales de passé et futur.
Eckhart Tolle
Bien que souvent classé comme un penseur spirituel plutôt que philosophe au sens académique, Eckhart Tolle met l'accent sur le pouvoir de l'instant présent dans Le Pouvoir du Moment Présent où il soutient que la vraie vie se déroule uniquement dans le moment présent, au-delà des constructions mentales de passé et futur.
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Re: Vivre le moment présent
C' est très intéressant.
Tout ça ce sont les perceptions du temps et ce qu' on peut en dire éventuellement.
Pour ce qui est de la " foi ", qu' on peut lier ou pas au temps ... ce que je peux avancer c' est que j" ai la foi , dans le sens où la foi est un élan.
Je l' ai toujours eu.
Mais je n' ai jamais cherché à la faire définitivement cadrer ( dans mon esprit ) avec un croyance, une religion, un système de pensée, ou une philosophie particulière.
Pour moi ça va plus loin. " Encadrer " cet élan serait inopportun.
Cet peut être la même chose pour le temps.
Tout ça ce sont les perceptions du temps et ce qu' on peut en dire éventuellement.
Pour ce qui est de la " foi ", qu' on peut lier ou pas au temps ... ce que je peux avancer c' est que j" ai la foi , dans le sens où la foi est un élan.
Je l' ai toujours eu.
Mais je n' ai jamais cherché à la faire définitivement cadrer ( dans mon esprit ) avec un croyance, une religion, un système de pensée, ou une philosophie particulière.
Pour moi ça va plus loin. " Encadrer " cet élan serait inopportun.
Cet peut être la même chose pour le temps.
Re: Vivre le moment présent
alain a écrit:C' est très intéressant.
Tout ça ce sont les perceptions du temps et ce qu' on peut en dire éventuellement.
Pour ce qui est de la " foi ", qu' on peut lier ou pas au temps ... ce que je peux avancer c' est que j" ai la foi , dans le sens où la foi est un élan.
Je l' ai toujours eu.
Mais je n' ai jamais cherché à la faire définitivement cadrer ( dans mon esprit ) avec un croyance, une religion, un système de pensée, ou une philosophie particulière.
Pour moi ça va plus loin. " Encadrer " cet élan serait inopportun.
Cet peut être la même chose pour le temps.
En effet le sentiment de la perception phsychologiue du temps peut prendre mainte formes.
Il y a cependant l'explication scientifique, purement scientifique, affirmant que le temps tel qu'on le comprend depuis longtemps, c'est à dire sous son angle purement temporel, exclusivement et purement temporel, hé bien il n'existe pas ! Il n'existe plus depuis que les physiciens ont compris que le temps seul n'existe par à cause de sa liaison indestructible avec l'espace, qui n'existe pas lui non plus sous une considération exclusivement spatiale.
Ce qui existe selon la science physique, c'est l'espace-temps. Évidement, la relativité ne permet pas de se rendre compte de cette petite vérité à cause des dimensions relativistes quasi négligeables à l'échelle de la vie ordinaire de l'homme, et c'est pourquoi la considération psychologique du temps l'emporte sur toute autre considération relativiste. Sur toute autre considération spatio-temporel trop limitée par rapport à nos habitudes inscrites dans notre génétique depuis longtemps.
Or nos habitudes, celles qui sont inscrites dans notre génétique, elles s'accommodent d'une psychologie permettant littéralement tout et n'importe quoi pourvu que la génétique en profite dans le cadre de la sélection naturelle des espèces vivantes et vivant sur terre depuis des milliards d'années.
Je pense sérieusement qu'il nous faudra cent ou deux cent mille ans supplémentaires pour que la cognition humaine l'emporte sur la situation actuelle de la facilité obligatoire de prendre si facilement les vessie pour des lanternes.
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Re: Vivre le moment présent
.
Grégor, puisque tu opposes ta pensée du présent à la pensée des Lumières, voudrais-tu voir ce que pensent du présent certains de ces philosophes ?
David Hume :
Philosophe écossais, Hume a exploré la nature de la perception et du temps dans son ouvrage Traité de la nature humaine. Il y aborde la question de l'expérience immédiate et du flux constant des perceptions, suggérant que notre conscience du temps se fait à travers une succession d'instants présents.
Jean-Jacques Rousseau :
Dans Les Rêveries du promeneur solitaire , Rousseau réfléchit souvent sur l'expérience du moment présent, qu'il considère comme une source de bonheur et de paix intérieure. Pour lui, le bonheur réside dans la pleine conscience du présent, sans se laisser distraire par le passé ou l'avenir.
Emmanuel Kant :
Bien que Kant soit davantage associé à une philosophie du temps dans un cadre plus large, dans sa Critique de la raison pure, il conceptualise le temps comme une forme a priori de la sensibilité humaine, ce qui implique que notre expérience du monde est toujours médiatisée par l'instant présent.
Voltaire :
Dans ses écrits, notamment dans Candide, Voltaire exprime l'idée que le bonheur doit être recherché dans l'instant présent, à travers l'action et la réalisation des tâches immédiates, comme le montre la célèbre conclusion de «cultiver son jardin».
Chacun de ces philosophes traite la question du présent sous des angles différents, mais l'idée que l'instant présent a une importance particulière revient de manière récurrente dans leurs œuvres.
Référence : Wilipédia et autres sites de philosophie
Grégor, puisque tu opposes ta pensée du présent à la pensée des Lumières, voudrais-tu voir ce que pensent du présent certains de ces philosophes ?
David Hume :
Philosophe écossais, Hume a exploré la nature de la perception et du temps dans son ouvrage Traité de la nature humaine. Il y aborde la question de l'expérience immédiate et du flux constant des perceptions, suggérant que notre conscience du temps se fait à travers une succession d'instants présents.
Jean-Jacques Rousseau :
Dans Les Rêveries du promeneur solitaire , Rousseau réfléchit souvent sur l'expérience du moment présent, qu'il considère comme une source de bonheur et de paix intérieure. Pour lui, le bonheur réside dans la pleine conscience du présent, sans se laisser distraire par le passé ou l'avenir.
Emmanuel Kant :
Bien que Kant soit davantage associé à une philosophie du temps dans un cadre plus large, dans sa Critique de la raison pure, il conceptualise le temps comme une forme a priori de la sensibilité humaine, ce qui implique que notre expérience du monde est toujours médiatisée par l'instant présent.
Voltaire :
Dans ses écrits, notamment dans Candide, Voltaire exprime l'idée que le bonheur doit être recherché dans l'instant présent, à travers l'action et la réalisation des tâches immédiates, comme le montre la célèbre conclusion de «cultiver son jardin».
Chacun de ces philosophes traite la question du présent sous des angles différents, mais l'idée que l'instant présent a une importance particulière revient de manière récurrente dans leurs œuvres.
Référence : Wilipédia et autres sites de philosophie
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