Quelle différence faites-vous entre vivre et exister ?
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Quelle différence faites-vous entre vivre et exister ?
Vivre et exister ne sont pas synonymes. Ils définissent deux dimensions de l'existence et deux modes de vie. Vivre, au sens faible, signifie survivre, si les conditions de vie sont difficiles, ou vivoter (se laisser vivre), si elles sont faciles et monotones. En semaine, par exemple, on survit, parce qu'on travaille dur pour gagner sa vie, alors que le weekend on vivote, on se laisse vivre. Au sens fort, vivre signifie profiter de la vie (au sens mondain) et chercher activement le bonheur (d'une manière conformiste). Vivre a aussi un sens absolu : connaître ou avoir connu le grand amour. Ce dernier sens est philosophique, car il définit le sens de la vie par l'amour.
Exister, au sens faible, signifie se tenir hors du néant (ex-ister signifiant étymologiquement « se tenir hors de »). Ce sens est d'emblée métaphysique, car il oppose l'existence au néant, alors que la vie est opposée au passé ou à la mort (qui est future). L'existence nie continuellement le néant, et pas seulement à la naissance. Elle est un phénomène dialectique en tant que négation d'une négation (le néant). En logique, en effet, une double négation produit une affirmation.
La vie, en revanche, ne nie rien. Elle est une pure affirmation, et si positive que certains philosophes comme Epicure soutiennent que la mort n'est pas un phénomène vital et qu'elle est complètement étrangère à la vie. Donc la vie ne nie rien et n'est niée par rien. La vie vient de la vie (sauf à l'origine, quand la vie apparut ou fut créée), un être vivant descendant de son espèce. Donc la vie n'est pas une négation, mais une reproduction. Elle ne sort pas du néant, mais d'elle-même.
En se reproduisant, la vie n'est pas non plus confrontée à la mort, qui est un problème existentiel. Nous sommes mortels en tant qu'individus et non en tant qu'êtres vivants. Exister signifie donc être mortel, alors que vivre signifie participer d'un cycle éternel. Au sens fort, exister signifie être conscient de sa mortalité. On n'existe pas au sens fort si l'on ne pense pas à sa propre mort. En ce sens, l'existence est angoissante, parce qu'elle n'offre pas d'échappatoire comme la vie. Elle est absolument finie et confrontée au néant.
Mais l'existence offre aussi une joie immense par rapport à la vie, car en s'opposant au néant, elle révèle le miracle de l'être, la valeur infinie de l'être en tant que négation du néant, alors que la vie est opposée à d'autres formes d'êtres (la matière brute, par exemple) et n'a donc pas une forme aussi absolue. On peut être heureux de vivre, mais c'est un bonheur sensible et intéressé, alors qu'exister est un sentiment sublime dans lequel nous contemplons le miracle de l'être.
Exister, au sens faible, signifie se tenir hors du néant (ex-ister signifiant étymologiquement « se tenir hors de »). Ce sens est d'emblée métaphysique, car il oppose l'existence au néant, alors que la vie est opposée au passé ou à la mort (qui est future). L'existence nie continuellement le néant, et pas seulement à la naissance. Elle est un phénomène dialectique en tant que négation d'une négation (le néant). En logique, en effet, une double négation produit une affirmation.
La vie, en revanche, ne nie rien. Elle est une pure affirmation, et si positive que certains philosophes comme Epicure soutiennent que la mort n'est pas un phénomène vital et qu'elle est complètement étrangère à la vie. Donc la vie ne nie rien et n'est niée par rien. La vie vient de la vie (sauf à l'origine, quand la vie apparut ou fut créée), un être vivant descendant de son espèce. Donc la vie n'est pas une négation, mais une reproduction. Elle ne sort pas du néant, mais d'elle-même.
En se reproduisant, la vie n'est pas non plus confrontée à la mort, qui est un problème existentiel. Nous sommes mortels en tant qu'individus et non en tant qu'êtres vivants. Exister signifie donc être mortel, alors que vivre signifie participer d'un cycle éternel. Au sens fort, exister signifie être conscient de sa mortalité. On n'existe pas au sens fort si l'on ne pense pas à sa propre mort. En ce sens, l'existence est angoissante, parce qu'elle n'offre pas d'échappatoire comme la vie. Elle est absolument finie et confrontée au néant.
Mais l'existence offre aussi une joie immense par rapport à la vie, car en s'opposant au néant, elle révèle le miracle de l'être, la valeur infinie de l'être en tant que négation du néant, alors que la vie est opposée à d'autres formes d'êtres (la matière brute, par exemple) et n'a donc pas une forme aussi absolue. On peut être heureux de vivre, mais c'est un bonheur sensible et intéressé, alors qu'exister est un sentiment sublime dans lequel nous contemplons le miracle de l'être.
Kokof- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 07/03/2019
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