Certitude et doute.
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Re: Certitude et doute.
je peux comprendre une idée de X mais l'estimer fausse de mon point de vue.crosswind a écrit:En somme, tu me dis comprendre X sans avoir l'idée adéquate de X, sans que X ait le caractère de l'idée vraie.
S il me dit qu'il l'estime adéquate /vraie j'enregistre son témoignage .
si X m'affirme croire que la terre est plate, je comprends son idée
mais évidemment pas sous le sceau de l'idée vraie.
Je peux comprendre la fausseté d'une idée et avoir une idée vraie de ce que l'idée de X est fausse .
J'adhère pleinement à mon avis sur la fausseté de son idée .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:
je ne le disais pas d'un point de vue subjectiviste (relativiste) mais d'un point de vue où la vérité est norme
d'elle même.
j'auraisdu dire "en toi" et non pas "pour toi".
Une idée vraie peut être la même en une multitude d'individus.
exemple qu'il y ait une réalité même si je ne suis pas là est une idée vraie en une multitude d'individus.
D'une part tu me disais, un peu plus haut, qu'il semblait difficile de connaître les idées d'autrui. De l'autre tu me dis maintenant que cela semble pourtant possible.
Cela étant, une idée vraie "pour beaucoup" ne la rendrait pas pour autant vraie pour tous (universelle). Le relativisme n'oblige nullement à ce que chaque penseur ait une pensée unique. Il se contente de dire que la pensée d'untel ne vaut que pour lui. Que d'autres aient la même? Comment le savoir?
hks a écrit:
Mais, autre question, tu parles de l'instant
J'ai plusieurs fois dit que cette idée d'instant ne me semblait pas très claire. Il me semble que les frontières de l'instant soient un peu arbitraires (ou axiomatiques dirait Vanleers) ou bien, certes, phénoménologiquement observables (descriptibles)
Mais cela suffit-il à le substantifier dans des limites plus ou moins précises ?
Est -ce que les arguments qui circonscrivent l'instant sont suffisants?
Il n'y a pas de frontières à l'"instant". Il y a par contre des "frontières", des limites sensibles spatio-temporelles au sein de l'espace conscientiel qui est le mien. Mais l'instant dont je parle ne relève ni de l'espace, ni du temps. Cet instant "est" l'espace conscientiel existentiellement antérieur au temps et à l'espace, maladroitement verbalisé et objectivé suite à son vécu, tu.
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"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:je peux comprendre une idée de X mais l'estimer fausse de mon point de vue.crosswind a écrit:En somme, tu me dis comprendre X sans avoir l'idée adéquate de X, sans que X ait le caractère de l'idée vraie.
S il me dit qu'il l'estime adéquate /vraie j'enregistre son témoignage .
si X m'affirme croire que la terre est plate, je comprends son idée
mais évidemment pas sous le sceau de l'idée vraie.
Je peux comprendre la fausseté d'une idée et avoir une idée vraie de ce que l'idée de X est fausse .
J'adhère pleinement à mon avis sur la fausseté de son idée .
Il ne s'agit pas de croire ou ne pas croire à une proposition. La réalité est plus complexe et fait appel au principe d'hypothèse. Comprendre l'hypothèse de la Terre plate, ce n'est sûrement pas énoncer un quelconque caractère de vérité à son encontre.
Je pense que tu comprends l'hypothèse "la Terre est plate". C'est tout ce qu'on demande. Que l'hypothèse soit vraie ou fausse est un autre problème. De même avec la chose en soi. La chose en soi est une hypothèse qui, normalement, peut être comprise par beaucoup de gens. Il ne s'agit pas de savoir si une telle chose en soi existe ou non, est vraie ou fausse.
Comprends-tu?
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
( à hks,
tu as écris :
Est-ce que la formulation suivante te conviens :
" Sauf que je pense, en plus, que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L'en soi de Kant est un reste de l'idée de substance séparée ".
)
tu as écris :
hks a écrit:Sauf que je pense, en plus, que l'objet donné n'a pas d'existence en soi, ce qui chez Kant est un reste de l'idée de substance séparée.
Est-ce que la formulation suivante te conviens :
" Sauf que je pense, en plus, que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L'en soi de Kant est un reste de l'idée de substance séparée ".
)
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
Là tu devies la question vers des savoirs hypothétiques.crosswind a écrit:Il ne s'agit pas de croire ou ne pas croire à une proposition. La réalité est plus complexe et fait appel au principe d'hypothèse.
Ce sont des savoirs bien particuliers.
Je fais jamais d'hypothèses sur avoir une main droite ! ni sur une multitude de certitude de la vie quotidienne.
non ce n'est pas tout ce qu'on demande.Je pense que tu comprends l'hypothèse "la Terre est plate". C'est tout ce qu'on demande
Je demande : est ce une idée à laquelle vous croyez ? Est- ce une idée à laquelle je crois ?
Tu restes en dehors de ce que je dis sur l'idée vraie
.........................................................
Dans ce cas pourquoi en discuter ?crosswind a écrit:La chose en soi est une hypothèse qui, normalement, peut être comprise par beaucoup de gens. Il ne s'agit pas de savoir si une telle chose en soi existe ou non, est vraie ou fausse.
Si ce genre d'hypothèse est gratuite et sans finalité ?
Pour moi la finalité est dans la recherche d'une conviction.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
. Sur Kant je ne suis pas spécialiste au point de lui imputer formellement des restes cognitifs de substance séparée.neopilina a écrit:Est-ce que la formulation suivante te conviens :
" Sauf que je pense, en plus, que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L'en soi de Kant est un reste de l'idée de substance séparée "
Pour ma part, je pense que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L 'existence du phénomène (même vue à la manière de Kant pourquoi pas ) est un mode d'existence d'une nature sans substances séparées.
Sinon on ne sort pas d'Aristote et de son oussia ou des atomes de Lucrèce ou de Leibniz et ses monades.
On juxtapose.
Ce qui est continu, pour le coup, de sort pas d'un état fixé.
Il bouge change, de place, mais reste identique en son essence (en soi)
La substance séparée persévère en son être mais sans changer
d'essence. C'est l'option de la physque .
Or le phénomène change.
il y a un devenir de la continuité.
Et je dis bien le phénomène , parce que je pense qu' il n'y a rien derrière.(rien d'autre)
ce qui n'apparait pas, d'une manière ou d'une autre est rien.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:Sur Kant, je ne suis pas spécialiste au point de lui imputer formellement des restes cognitifs de substance séparée.neopilina a écrit:Est-ce que la formulation suivante te conviens :
" Sauf que je pense, en plus, que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L'en soi de Kant est un reste de l'idée de substance séparée ".
Pour ma part, je pense que l'objet donné n'a pas d'existence " en soi ". L'existence du phénomène (même vue à la manière de Kant pourquoi pas) est un mode d'existence d'une nature sans substances séparées.
Sinon on ne sort pas d'Aristote et de son ousia ou des atomes de Lucrèce ou de Leibniz et ses monades.
Merci ! Et moi qui pourtant connaît Kant infiniment moins bien que toi, je pense tout de même que le " en soi " de Kant est bien une résurgence, chez lui, de cette problématique. La chose en soi de Kant joue le rôle que l'être joue dans d'autres systèmes philosophiques.
Sinon, à la petite liste que tu fais, on peut ajouter la Substance de Spinoza ! Tout cela est bien du fait du Sujet, de Sa (cogito) perception immédiate du réel, du continu (i.e. des scientifiques).
Dernière édition par neopilina le Jeu 10 Fév 2022 - 17:22, édité 2 fois
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:Là tu devies la question vers des savoirs hypothétiques.crosswind a écrit:Il ne s'agit pas de croire ou ne pas croire à une proposition. La réalité est plus complexe et fait appel au principe d'hypothèse.
Ce sont des savoirs bien particuliers.
Je fais jamais d'hypothèses sur avoir une main droite ! ni sur une multitude de certitude de la vie quotidienne.non ce n'est pas tout ce qu'on demande.Je pense que tu comprends l'hypothèse "la Terre est plate". C'est tout ce qu'on demande
Je demande : est ce une idée à laquelle vous croyez ? Est- ce une idée à laquelle je crois ?
Tu restes en dehors de ce que je dis sur l'idée vraie
.........................................................Dans ce cas pourquoi en discuter ?crosswind a écrit:La chose en soi est une hypothèse qui, normalement, peut être comprise par beaucoup de gens. Il ne s'agit pas de savoir si une telle chose en soi existe ou non, est vraie ou fausse.
Si ce genre d'hypothèse est gratuite et sans finalité ?
Pour moi la finalité est dans la recherche d'une conviction.
hks : une hypothèse est par définition une proposition indépendante de toute valeur de vérité. On peut chercher cette valeur, certes, mais pas discuter du fait tout de même largement reconnu du concept d'hypothèse ! Je ne dévie rien du tout, donc, mais formule prudemment des hypothèses. Formulations en vue d'une finalité, identique à la tienne, celle de parvenir à la conviction de quelque chose. Ou pas.
Pourquoi dis-tu que l'hypothèse de la chose en soi est gratuite et sans finalité? Tu m'étonnes de plus en plus Le concept de chose en soi peut être posé comme hypothèse sans nécessairement devoir trancher dans le vif du Vrai ou Faux. De même qu'avoir une main droite n'est pas un savoir, selon moi, mais l'expérience de quelque chose, dans la longueur. C'est tout sauf un savoir.
Tu restes fixé sur ta propre perception de l'"acte" et de la "croyance", et refuse obstinément de développer ces termes, et te fermes comme une huître. C'est particulièrement indélicat vis-à-vis de tes interlocuteurs.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
Crosswind a écrit:De même qu'avoir une main droite n'est pas un savoir, selon moi, mais l'expérience de quelque chose, dans la longueur. C'est tout sauf un savoir.
L'expérience est la première forme de savoir, la plus basique, élémentaire, triviale, etc., etc., etc. Elle peut être en second, nuancée, précisée, etc., etc., etc., et même intégralement infirmée, il n'empêche qu'elle est première. Exemple.
- 1. Je vois la silhouette massive et bondissante de droite à gauche d'un animal (sanglier ?).
- 2. Je roulais de nuit, dans un grand massif forestier, pas de Lune, un four, dans un grand virage, orienté vers ma gauche : la silhouette " bondissante ", c'est l'ombre d'un buisson rendue mobile par mon propre mouvement, celui de mon véhicule et donc celui du faisceau des phares.
Mais pour ma main droite, ça s'est beaucoup mieux passé a posteriori : j'avoue que je n'y songe plus trop, genre " savoir " digéré, entériné.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
Savoir, dans ma conception, est synonyme de connaître. Savoir quelque chose, c'est affirmer quelque chose en positif à propos de cette chose. Bref, je définis le savoir à la "connaissance d'un absolu". Si ma connaissance se limite à rendre compte d'une expérience, ce n'est plus du savoir dans cette même conception mais de l'évidence.
En ce sens, je ne sais rien, réellement rien.
Par contre, je fais l'expérience dans un espace conscientiel, le mien, "d'un grand massif forestier, pas de Lune, un four, dans un grand virage, orienté vers ma gauche : [...]"
En ce sens, je ne sais rien, réellement rien.
Par contre, je fais l'expérience dans un espace conscientiel, le mien, "d'un grand massif forestier, pas de Lune, un four, dans un grand virage, orienté vers ma gauche : [...]"
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
Non.neopilina a écrit:Sinon, à la petite liste que tu fais, on peut ajouter la Substance de Spinoza !
Pas plus qu'on ne peut ajouter à la liste l'esprit absolu de Hegel.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
crosswind a écrit:hks : une hypothèse est par définition une proposition indépendante de toute valeur de vérité.
A mon avis une hypothèse est plus ou moins crédible et ce jusqu'au moment (maximal) ou elle devient un axiome (comme le dit Vanleers)
Je dis donc que SI, s'Il ne s'agit pas de savoir si une telle chose en soi existe ou non, est vraie ou fausse.
alors
Dans ce cas pourquoi en discuter ?
Si ce genre d'hypothèse est gratuite et sans finalité ?
Pour moi la finalité est dans la recherche d'une conviction.
.............................
Certes, mais le savoir c'est bien un savoir.crosswind a écrit:De même qu'avoir une main droite n'est pas un savoir,
Non?
.............................
on ne peut pas s'accorder puisque pour moi c'est l'évidence qui est le savoir le plus haut en qualité.crosswind a écrit:dans cette même conception mais de l'évidence.
Ce que je sais au plus haut point, c'est ce qui est pour moi évident .
Inutile de définir l'évidence il suffit d'en faire l'expérience.
Expérience nécessaire et suffisante.
................................
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:
on ne peut pas s'accorder puisque pour moi c'est l'évidence qui est le savoir le plus haut en qualité.
Ce que je sais au plus haut point, c'est ce qui est pour moi évident .
Inutile de définir l'évidence il suffit d'en faire l'expérience.
Expérience nécessaire et suffisante.
................................
D'où ce - ton - subjectivisme forcené. Difficile de s'entendre dans ces conditions, en effet.
Je comprends d'autant plus difficilement ta critique acerbe quant à nos qualités de philosophes...
Enfin, passons la nuit, on y verra plus clair demain
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
Difficile de parler de subjectivisme quand tout le monde s'accorde avoir un corps ou deux mains.crosswind a écrit:D'où ce - ton - subjectivisme forcené.
je situe l'évidence dans chaque sujet parce que je ne peux la situer ailleurs.
.......................
Je ne critique pas (pas acerbement)
je suis désappointé.
j'ai dit qu'on dévalorise le travail philosophique quand on applique (et valorise) des procédures qui ne sont pas (pas nécessairement) de son domaine.
Les moyens employés par le philosophe sont à la base d'une simplicité biblique.
Une évidence ou quelques évidences.
Et puis l'étonnements (moyen rudimentaire ).
Du bon sens (le sens commun )
Des expériences de vie (émotionnelles, sensorielles, et puis cognitive, certes )
et il redit toujours son début.
Plus ou moins techniquement mais pas toujours.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:Je dis donc que SI, s'Il ne s'agit pas de savoir si une telle chose en soi existe ou non, est vraie ou fausse.
alors
Dans ce cas pourquoi en discuter ?
Si ce genre d'hypothèse est gratuite et sans finalité ?
Pour moi la finalité est dans la recherche d'une conviction.
Le concept de chose en soi ne doit pas être vrai ou faux pour être utile. Qu'une chose en soi existe ou non pour la fraise n'importe pas. L'important est de comprendre qu'une telle chose en soi est possible, mais dans tous les cas inaccessible, per se.
hks a écrit:Certes, mais le savoir c'est bien un savoir.crosswind a écrit:De même qu'avoir une main droite n'est pas un savoir,
Non?
Savoir que "je vois une fraise" n'est pas identique à savoir "la chose en soi de la fraise". Le premier "savoir" (de mode 1 pour le caractériser) relève de l'expérience triviale, le second savoir (disons mode 2)relève de la métaphysique. Savoir "un univers préexiste à la connaissance que j'en ai actuellement" n'est pas un savoir de mode 1, mais de mode 2. Savoir que j'ai faim est un savoir de mode 1. Etc...
hks a écrit:on ne peut pas s'accorder puisque pour moi c'est l'évidence qui est le savoir le plus haut en qualité.crosswind a écrit:dans cette même conception mais de l'évidence.
C'est bien en cela que je dis que tu es relativiste pur jus. De fait, nous avons chacun notre propre évidence. Cette même évidence peut même se voir modifiée au gré... D'on ne sait quoi. Tu l'as très bien dit : on ne peut être sûr de l'idée d'autrui... Ce n'est pas moi qui ai mentionné cette limite.
En conclusion, si l'évidence d'autrui lui permet de penser le "rond carré" ou "la ligne droite courbe", eh bien le rond carré sera Vrai, la ligne droite courbe sera Vraie.
A moins d'accepter qu'il y a certaines choses qui dépassent la subjectivité. Mais c'est une profession de foi au pire, un faisceau d'arguments auxquels on accepte de se soumettre au mieux.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:
A mon avis une hypothèse est plus ou moins crédible et ce jusqu'au moment (maximal) ou elle devient un axiome (comme le dit Vanleers)
Je ne dis pas ça du tout !
Quand je soutiens que l’Ethique de Spinoza est un système axiomatique, j’entends « axiomes » au sens qu’il a en logique formelle : énoncés premiers sur lesquels est construite une théorie.
Wikipédia a écrit:L’axiome est utilisé désormais, en logique mathématique, pour désigner une vérité première, à l'intérieur d'une théorie. L'ensemble des axiomes d'une théorie est appelé axiomatique ou théorie axiomatique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Axiome
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Certitude et doute.
hks a écrit:
Les moyens employés par le philosophe sont à la base d'une simplicité biblique.
Une évidence ou quelques évidences.
Et puis l'étonnements (moyen rudimentaire ).
Du bon sens (le sens commun )
Des expériences de vie (émotionnelles, sensorielles, et puis cognitive, certes )
et il redit toujours son début.
Plus ou moins techniquement mais pas toujours.
Comment expliques-tu alors que les 4 ou 5 pages qui précédent, et dans lesquelles tu interviens, soient en parfaite contradiction avec ce crédo?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Certitude et doute.
ah mais tout à fait !!Vanleers a écrit:Je ne dis pas ça du tout !
Quand je soutiens que l’Ethique de Spinoza est un système axiomatique, j’entends « axiomes » au sens qu’il a en logique formelle : énoncés premiers sur lesquels est construite une théorie.
et c'est même ce que je reproche.
Je dis "comme le dit Vanleers au sens où le mot "axiome" est employé
car je peux aussi employer ce mot mais dans un sens différent.
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Certitude et doute.
baptiste a écrit:Comment expliques-tu alors que les 4 ou 5 pages qui précédent, et dans lesquelles tu interviens, soient en parfaite contradiction avec ce crédo?
1) je ne comprends pas ce "tu".
Est- ce que toi tu n'es pas intervenu?
2) Ce n'est pas à autrui de dire si je suis en contradiction avec une expérience intérieure, que j'ai, et à laquelle il n'a pas accès direct.
3) à supposer que tu vois une contradiction entre une "profession de foi "(qui n'est plus expérience intérieure mais expression extérieure) et ce qui est exprimé dans 4 ou 5 pages prière de nous en faire part.
Dernière édition par hks le Ven 11 Fév 2022 - 12:28, édité 2 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Certitude et doute.
hks a écrit:
Ce n'est pas à autrui de dire si je suis en contradiction avec une expérience intérieure, que j'ai, et à laquelle il n'a pas accès direct.
Ce n'est donc pas à toi d'apprécier et de juger ce qui est à revoir dans le travail philosophique d'autrui...
Il faut rester cohérent
hks a écrit:ah mais tout à fait !!Vanleers a écrit:Je ne dis pas ça du tout !
Quand je soutiens que l’Ethique de Spinoza est un système axiomatique, j’entends « axiomes » au sens qu’il a en logique formelle : énoncés premiers sur lesquels est construite une théorie.
et c'est même ce que je reproche.
Je dis "comme le dit Vanleers au sens où le mot "axiome" est employé
car je peux aussi employer ce mot mais dans un sens différent.
Attends, je ne comprends plus. Quel sens donnes-tu à axiome, là :
hks a écrit:
A mon avis une hypothèse est plus ou moins crédible et ce jusqu'au moment (maximal) ou elle devient un axiome (comme le dit Vanleers)
Le sens de Vanleers ou "le tien". Que reproches-tu (et à quoi ou à qui)?
Dernière édition par Crosswind le Ven 11 Fév 2022 - 11:51, édité 1 fois
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 29/07/2014
Re: Certitude et doute.
[...]
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 29/07/2014
Re: Certitude et doute.
crosswind a écrit:Le concept de chose en soi ne doit pas être vrai ou faux pour être utile. Qu'une chose en soi existe ou non pour la fraise n'importe pas. L'important est de comprendre qu'une telle chose en soi est possible, mais dans tous les cas inaccessible, per se.
et donc il y a bien une finalité.
il y a donc de 'important à comprendre
ce qui rend intéressante la question.
Mais si tu vises une incertitude plutôt qu'une conviction pourquoi prendre le départ de l'enquête ?
Est- il intéressant d'échouer par principe?
..........................................
Avant de savoir pour l univers on va commencer par mes pieds.crosswind a écrit: Savoir "un univers préexiste à la connaissance que j'en ai actuellement" n'est pas un savoir de mode 1, mais de mode 2.
Est ce que mes mains existent encore
quand je sais que j'ai un pied ?
..................................................
tout à faitcrosswind a écrit:Mais c'est une profession de foi au pire, un faisceau d'arguments auxquels on accepte de se soumettre au mieux.
merci de me redire ce que je disais.
Partant de là, sur un ensemble de croyance communes (la foi)
on a l'intersubjectivité et des dialogues possibles et sensés.
Quand on est à 2 ,3 ou des milliards a partager de mêmes croyances (avoir deux mains) ce n'est pas de la subjectivité c'est de l'intersubjectivité .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
à crosswind
sur axiome
je fais référence à un échange avec Vanleers sur Spinoza
sur axiome
je fais référence à un échange avec Vanleers sur Spinoza
scolie 2 pro 8/1l axiome n'a rien d'arbitraire. Il suit d'un examen attentif.Spinoza a écrit:Si, au contraire, les hommes étaient attentifs à la nature de la substance, ils ne douteraient aucunement de la vérité de la Proposition 7 ; bien mieux, cette Proposition serait pour tous un axiome et on la rangerait au nombre des notions communes.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
hks a écrit:et donc il y a bien une finalité.
il y a donc de 'important à comprendre
ce qui rend intéressante la question.
Mais si tu vises une incertitude plutôt qu'une conviction pourquoi prendre le départ de l'enquête ?
Est- il intéressant d'échouer par principe?
Qui te dit que je vise une incertitude plutôt qu'une conviction? Je pars d'un questionnement, j'aboutis là où j'aboutis, incertitude ou conviction peu importe. Je ne vois donc vraiment pas pourquoi tu penses que j'échoue par principe?
hks a écrit:Est ce que mes mains existent encore
quand je sais que j'ai un pied ?
C'est un peu comme si tu me demandais si je peux reconnaître mes mains sans les reconnaître. Exactement pareil. L'expérience que je fais du monde ne se résume pas à connaître un et un seul objet. Même lorsque je vois la fraise et m'aperçois l'apercevoir, le monde n'est pas cantonné à "la fraise perçue". C'est une manière étrange de simplifie le complexe de l'expérience. Lorsque je m'aperçois de mon pied, je pourrais tout à la fois m'apercevoir de mes mains. Tu poses là une frontière arbitraire.
L'objet de l'expérience ne se confond pas avec les objets dans l'expérience. Lorsque je contemple une table, je contemple tout à la fois du bois, du carrelage, de la lumière, des couleurs, des sons, des odeurs, des reflets, des assiettes, des verres, une nappe, des bougeoirs, etc... L'attention fluctue en permanence, certes, elle objectivise souvent (mais pas toujours).
hks a écrit:
Partant de là, sur un ensemble de croyance communes (la foi)
on a l'intersubjectivité et des dialogues possibles et sensés.
Quand on est à 2 ,3 ou des milliards a partager de mêmes croyances (avoir deux mains) ce n'est pas de la subjectivité c'est de l'intersubjectivité
Pas si vite. Si tu me dis qu'il n'est pas possible d'être certain de l'idée d'autrui (voir plus haut), comment savoir alors que l'on partage les mêmes, le cas échéant? Soit c'est possible (comment et comment en être certain?) soit ce ne l'est pas. Mais alors ta critique sur mes rapports avec tes idées de la métaphysique tombe à l'eau.
Je veux dire, le concept de chose en soi est un concept qui doit, sûrement chez toi, être accessible pour peu qu'on parle le même langage. Mais si tu me dis : mes convictions, mon rapport à la métaphysique t'es possiblement inaccessible, on ne pourra pas échanger sur grand chose.
Alors pourquoi penses-tu que, parfois, c'est possible. Parfois pas? Et comment départager ces possibilités ?
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"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
c'est vraiment là le noeud du problème. Pour moi toujours tu aboutis.crosswind a écrit:j'aboutis là où j'aboutis, incertitude ou conviction peu importe.
c'est à dire que se forme un état de conscience déterminé
qui peut très bien être le doute.
c'est une visée de la conscience une visée qui a un objet .
Cette visée est plus ou moins claire et distincte .
Une visée du doute peut être claire et distincte et même très claire et c'est alors une idée adéquate /vraie pour l'esprit qui doute.
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On fait comme si.crosswind a écrit:comment savoir alors que l'on partage les mêmes, le cas échéant?
Comme si on le savait.
Si on se trompe la vie se charge de nous démentir.
C'est un jeu, si tu penses que le joueur adverse pense ceci cela et que tu te trompes sur ses idées, tu peux perde la partie.
oui bon!!! depuis quelque pages je ne fais pas de métaphysique...mais de l'épistémologie.crosswind a écrit:Mais si tu me dis : mes convictions, mon rapport à la métaphysique t'es possiblement inaccessible, on ne pourra pas échanger sur grand chose.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Certitude et doute.
mais la question sur l'instant reste ouverte .
Pourquoi parle t -on de conscience de l'instant ?
On peut certes dire conscience pure comme on dit "eau pure" ...mais bref, c'est surtout de l'eau.
tu sembles me dire que l'instant c'est "la conscience" sans plus ...pourquoi Deux mots ?crosswind a écrit:Il n'y a pas de frontières à l'"instant". Il y a par contre des "frontières", des limites sensibles spatio-temporelles au sein de l'espace conscientiel qui est le mien. Mais l'instant dont je parle ne relève ni de l'espace, ni du temps. Cet instant "est" l'espace conscientiel existentiellement antérieur au temps et à l'espace, maladroitement verbalisé et objectivé suite à son vécu, tu.
Pourquoi parle t -on de conscience de l'instant ?
On peut certes dire conscience pure comme on dit "eau pure" ...mais bref, c'est surtout de l'eau.
hks- Digressi(f/ve)
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