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Ontologie

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Message par maraud Mar 22 Aoû 2017 - 16:36

Aliochaverkiev,

La logique du quanta ne fait que donner une " granulométrie" au réel ( rien ne se produit s'il n'y a pas , au minimum, un quanta d'énergie à l’œuvre). Cela signifie que l’énergie ne se distribue pas de manière infiniment progressive, mais cela ne change rien à la continuité des principes; d'autant que le vide n'est plus vide, or dans la mesure ou le vide n'est pas vide, la continuité ne peut plus être réfutée par "le vide".


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Message par pame Mar 22 Aoû 2017 - 17:32

neopilina a écrit:Je reprends.

Une fois la distinction entre l'étant, la chose, au sens le plus absolument général qui soit, et au sein de cet ensemble, plus particulièrement l'Étant, Fruit d'un Sujet, acquise, une foule de réponses deviennent disponibles. Qu'est-ce que l'Un, le 1, l'unité des mathématiques ? C'est le fait désormais isolé, exclusif, et donc constitutif, que l'Étant est Un, qu'une chose est une chose pour un sujet, le réel étant continu.
Et qu’est-ce qui relie le Un, Sujet et les autres étants ou choses?

Le Tiers inclus, noùs, Intelligence ou organisation du monde (et non pas le logos = parole ou raison).

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Message par neopilina Mer 23 Aoû 2017 - 2:42

pame a écrit:
neopilina a écrit:Je reprends.

Une fois la distinction entre l'étant, la chose, au sens le plus absolument général qui soit, et, au sein de cet ensemble, plus particulièrement, l'Étant, Fruit d'un Sujet, acquise, une foule de réponses deviennent disponibles. Qu'est-ce que l'Un, le 1, l'unité des mathématiques ? C'est le fait désormais isolé, exclusif, et donc constitutif, que l'Étant est Un, qu'une chose est une chose pour un sujet, le réel étant continu.
Et qu’est-ce qui relie le Un, Sujet et les autres étants ou choses?

Le Tiers inclus, noùs, Intelligence ou organisation du monde (et non pas le logos = parole ou raison).

( Je profite de ma réponse pour éditer mon " texte ", que tu cites, en recopiant, j'avais oublié les deux virgules en gras, et, à ce niveau ( Désolé ! ), c'est important, les virgules. )

à pame,

Je pense que tu as compris certaines de mes positions les plus fondamentales. Dont celle-ci : je me livre à la philosophie au sein du cadre scientifique, et pour tout dire je trouve que les philosophes se font un grand tort en ne le faisant pas, ça leur éviterait de s'égarer, etc. Et donc, chez moi, ce qui relie un être vivant aux autres choses que lui, c'est d'abord, scientifiquement dit donc, son corps, sa biologie. Ensuite, philosophiquement ( Pour la énième fois : et le cogito inverse cette topologie. ), et chez notre espèce, ça sera " Son ( Majuscule imposée par le cogito, dont je reconnais cette leçon. ) Lien a priori avec Son Monde ", suite à ontogenèse constitutive, la Sienne.

Sinon, ci-dessus, j'aurais aimé qu'on remarque la boucle qu'effectue le raisonnement : je commence avec " Une fois la distinction entre l'étant, la chose, ... " et je termine avec " ..., le réel étant continu ", c'est une boucle qui part de la chose, au sens exhaustif du terme, et y revient, en passant par le sujet, on évite ainsi une crainte que je partage complètement avec Sartre, que le discours, prisonnier, et Sartre a bien raison, c'est le cas avec le cogito en l'état, auquel il se soumet stricto-sensu, soit contraint à une régression itérative. Aussi, je répondais à une requête de mon vieil ami Zénon d'Élée qui avait bien compris qu'ils étaient coincés et qui l'a exprimé majestueusement, par exemple, ainsi, D.K. A XVI ( Traduction française de la Pléiade. ), " Physique " d'Eudème, fragment 7 cité par Simplicius dans son " Commentaire sur la Physique d'Aristote " : " Zénon, à ce qu'on affirme, disait que si quelqu'un lui démontrait quelle était l'essence de l'Un, il serait à même de lui dire quelle était celle des existants ". Zénon et toute la philosophie grecque rament comme des galériens faute d'avoir conquis cette distinction entre étant et Étant. Philologiquement, le A XVI n'est pas un fragment de Zénon, pas de souci, mais à l'aune de ceux qu'on a ( Les Fr. I, II et III sont unanimement qualifiés de chefs d'oeuvre de la prose attique par les hellénistes et les philologues. C'est en virtuose qu'il s'adresse aux athéniens, peut être a t-il fait le voyage, ce que je ne crois pas pour Parménide. ), je ne doute pas un seul instant que ça soit du ressort de la pensée de Zénon. Et c'est donc en fait l'inverse qui est possible : si on a la distinction entre étant ( Chose, existant, peu importe. ) au sens général et Étant en tant que Fruit d'un Sujet, on peut, dés lors, accéder à l'essence de l'Un. Selon moi, les deux penseurs grecs qui serrent de près le mieux ce problème, c'est Zénon et Aristote ( Exemple emblématique, la fameuse question dans la " Métaphysique ", Z., 1, 1028 b : " Qu'est-ce que l'étant ? " ), immédiatement suivi par Parménide, qui se fait beaucoup de tort, se complique la tâche, en s'astreignant à la forme poétique pour son propos ( Lieu commun de la littérature spécialisée. ). Les intuitions, les fulgurances, inaugurales pour l'école d'Élée et l'ontologie, c'est Parménide, mais pour dire, il n'a pas les facilités, le talent, des deux premiers mentionnés.

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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
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Message par pame Mer 23 Aoû 2017 - 15:32

neopilina a écrit:Je pense que tu as compris certaines de mes positions les plus fondamentales. Dont celle-ci : je me livre à la philosophie au sein du cadre scientifique, et pour tout dire je trouve que les philosophes se font un grand tort en ne le faisant pas, ça leur éviterait de s'égarer, etc.
C’est aussi ma position : science et philosophie doivent se compléter.
J’ai cherché cette unité  comme toi dans la pensée antique (en tout cas avant Descartes et avant Thomas d’Aquin et son interprétation d’Aristote qu’on m’a enseignée au Lycée). Mais j’ai trouvé mes solutions surtout dans les cosmologies traditionnelles indiennes et chinoises avant de les retrouver chez Platon et Plotin.
Cependant, quitte à passer pour un illettré, je passe par dessus les sources et détails littéraires afin de comprendre le sens, selon la consigne de Rabelais de « rompre l'os et sucer la substantifique moelle ». J’exprime donc simplement ce que moi je comprends par tes propos avant de compléter par mon opinion.

Et donc, chez moi, ce qui relie un être vivant aux autres choses que lui, c'est d'abord, scientifiquement dit donc, son corps, sa biologie.
Je comprends le corps comme principe matériel d’existence, commun de l’objet  au sujet.


Ensuite, philosophiquement ( Pour la énième fois : et le cogito inverse cette topologie. ), et chez notre espèce, ça sera " Son ( Majuscule imposée par le cogito, dont je reconnais cette leçon. ) Lien a priori avec Son Monde ", suite à ontogenèse constitutive, la Sienne.

Sinon, ci-dessus, j'aurais aimé qu'on remarque la boucle qu'effectue le raisonnement : je commence avec " Une fois la distinction entre l'étant, la chose, ... " et je termine avec " ..., le réel étant continu ", c'est une boucle qui part de la chose, au sens exhaustif du terme, et y revient, en passant par le sujet,
Je comprends  que la biologie, par l’ontogenèse, conduit, au cogito constitutif du sujet.

Et c'est donc en fait l'inverse qui est possible : si on a la distinction entre étant ( Chose, existant, peu importe. ) au sens général et Étant en tant que Fruit d'un Sujet, on peut, dés lors, accéder à l'essence de l'Un.
Je comprends qu’ à l’inverse de l’ontogénèse  qui va de l’étant à l’Etant, la connaissance  reconduit l’Etant pensant aux multiples choses ou étants.

****

A mon avis, cette boucle suppose une instance intermédiaire qui est essentielle, le Lien  qui réalise l’Unité entre le sujet et les aspects connaissables de l’objet (car l’objet n’est pas connu « en soi » mais par l’intermédiaire de ses aspects qualitatifs accessibles aux sens). Le Lien est l'entité que les néoplatoniciens appelaient noùs mal traduisible par Intellect.

Selon l'ordre cosmologique ou ontologique, la trilogie néoplatonicienne des hypostases distingue l’Un (Etant), l’Intellect (ordre du monde) et l’Âme (les étants animés), analogues aux trois niveaux de la caverne de Platon pour qui la connaissance  émane ni de la sensation trompeuse ni de la lumière aveuglante de l’Un, mais émerge de l’Intellect.

Selon l'ordre cognitif ou épistémologique, la pensée exprimée par le langage est fondée par analogie sur trois entités grammaticales :
  • les noms désignant des étants aux rôles de sujets ou objets,
  • le verbe d’action, de relation ou d’attribution,
  • les qualificatifs,  adjectifs, adverbes, compléments qui précisent le sens de la proposition.


Les cosmologies orientales vont plus loin, attribuant les aspects qualitatifs divers des étants (les trois Gunas ou yin-yang-qi) aux proportions réciproques des trois principes existentiels: la qualité inerte, stable de l’étant matériel (élément Terre), la qualité chaude, active de l’interaction (élément Feu), et la qualité subtile, changeante, insaisissable de l’Esprit (élément Air ou Ether), les potentialités indéfinies de l’Être Universel.

A l’exemple de la cosmologie du Samkhya indien ou du taoïsme chinois ou des hypostases néoplatoniciennes, je considère la trilogie des principes et qualités primordiales comme le noùs, l’Intelligence ou Ordre du monde. Je l'assimile à l'auto-organisation.


Dernière édition par pame le Mer 23 Aoû 2017 - 15:42, édité 2 fois

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Message par pame Mer 23 Aoû 2017 - 15:34

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Message par neopilina Mer 23 Aoû 2017 - 22:29

pame a écrit:C’est aussi ma position : science et philosophie doivent se compléter.

Mais il faut bien s'entendre sur le " compléter ". Le plus souvent, pour l'instant, c'est du grand n'importe quoi, de navrants et incessants mélanges des genres.

pame a écrit:J’ai cherché cette unité  comme toi dans la pensée antique (en tout cas avant Descartes et avant Thomas d’Aquin et son interprétation d’Aristote qu’on m’a enseignée au Lycée). Mais j’ai trouvé mes solutions surtout dans les cosmologies traditionnelles indiennes et chinoises avant de les retrouver chez Platon et Plotin.

On avait bien compris ! " Le Trinitaire " t'irait très bien comme pseudo ! Mais si dés les éléates, les Grecs avaient disposé de cette distinction entre l'étant, la chose, etc., au sens le plus exhaustif, et l'Étant, ce type très particuliers d'étants produits par les Sujets, de la plus primaire sensation aux édifices conceptuels les plus achevés, Platon n'aurait pas été Platon, et donc ne parlons même plus du néoplatonisme et de Plotin. C'est donc mon point de vue. Au proverbe " Toutes les routes mènent à Rome ", je préfère " Il n'y a pas qu'une route qui mène à Rome ". On le voit bien aussi en ce moment avec Vanleers, des sources d'inspiration extrêmement différentes peuvent mener aux mêmes résultats. A contrario, le langage étant ce qu'il est, et seulement ce qu'il est, il serait même ridicule de songer qu'il n'y a qu'une voie vers un objet quel qu'il soit.

pame a écrit:
neopilina a écrit:]Et donc, chez moi, ce qui relie un être vivant aux autres choses que lui, c'est d'abord, scientifiquement dit donc, son corps, sa biologie.
Je comprends le corps comme principe matériel d’existence, commun de l’objet au sujet.

Il y a des choses qui n'ont pas de corps (i.e. vivant). Mais, condition sine qua none, pas de corps au sens scientifique, biologique, pas de Sujet au sens philosophique.


pame a écrit:Je comprends que la biologie, par l’ontogenèse, conduit, au cogito constitutif du sujet.

Je n'ai pas compris la formule soulignée. A un moment, le Sujet est à ce point tel que la réflexivité devient possible. Nietzsche, Sartre, beaucoup en fait, supposent parfois que la conscience est d'abord advenue via la " mauvaise conscience ". Et effectivement, chez beaucoup d'espèces complexes on peut aujourd'hui dûment constater la mauvaise conscience. Tel ou tel loup, lion, hyène, singe, " sait " bien qu'il s'est mal comporté. Chez les singes, on a carrément des comportements de " Romains ", si j'ose dire, complots pour éliminer le dominant, etc., de vraies embrouilles de villageois ! Il faut arrêter d'idéaliser le groupe restreint, nous le connaissons tous très bien, c'est bien souvent, aussi, d'affreux paniers de crabes. Rural, je connais des dizaines de successions " en friche ", parce qu'il est inenvisageable de réunir les héritiers présomptifs dans la même pièce, même si c'est le cabinet d'un notaire. Tout le monde est perdant, mais les haines sont plus fortes. Et puis un héritier meurt, et ça devient du Kafka ! Dans les petits villages, de fil en aiguille, tout le monde est de la même famille, élargie donc. Il se trouve que la femme de bidule est une cousine de machin, lui-même beau frère de, et ainsi de suite. Encore au siècle dernier, ils se reproduisaient entre eux, à l'instar de l'aristocratie de l'Ancien Régime, où ils étaient tous parents, cousins, et ce donc pour éviter la dispersion des patrimoines, ici la découpe des terres. Il faut le dire clairement : un mariage entre cousins produit au moins un enfant sur quatre avec de très très gros " soucis " ( Et cela vaut effectivement pour tous les exemples que je connais ou ai connu, cette pratique disparaissant. ). Quand j'étais enfant, je voulais me marier avec une de mes cousines pour reprendre une exploitation !

pame a écrit:A mon avis, cette boucle suppose une instance intermédiaire qui est essentielle, le Lien qui réalise l’Unité entre le sujet et les aspects connaissables de l’objet (car l’objet n’est pas connu « en soi » mais par l’intermédiaire de ses aspects qualitatifs accessibles aux sens). Le Lien est l'entité que les néoplatoniciens appelaient noùs mal traduisible par Intellect.

Je suis globalement d'accord. Et puis, encore une fois, je rejette le " chose en soi " avec un sens absolutiste tel que lui confère Kant. Il n'existe pas de chose en soi à ce point puisqu'une chose est une pour un Sujet. Le réel étant continu, on peut dire que toute chose est une vague qui apparaît, dure le temps qu'elle dure et disparaît. Si l'univers est un pommier, les chose sont des pommes. Il est impossible de connaître totalement une chose : connaître totalement une chose implique de remonter tous les fils de ses causes et/ou de ses possibilités, et donc en dernier lieu l'univers en soi qui les a rendu possibles, ce qui implique notoirement de savoir ce que sont le temps, l'espace et la matière, ce que nous ne savons toujours pas faire.

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Message par pame Jeu 24 Aoû 2017 - 11:44

@ neopilina

En parlant de complémentarité de science et philosophie, j’entends leur réunion sur la base des principes ternaires, à la fois ontologiques, épistémologique et systémique,  de l’auto-organisation universelle.
J’accepte le sobriquet  « Le Trinitaire » mais pas dans le sens de la Trinité chrétienne, amalgame personnifié de la légende christique avec la trilogie néoplatonicienne.

En ce qui concerne les philosophes grecs, ils n’étaient pas les premiers. Ils ont reçu leur savoir de différentes cultures antérieures, égyptiennes, mésopotamiennes et indiennes, par l’intermédiaire de l’empire achéménide.  une époque de près de trois siècles de paix et de tolérance exceptionnelle fondée sur l’éthique zoroastrienne, pendant laquelle toute connaissance scientifique, philosophique ou religieuse pouvait circuler et être échangée librement entre l’Orient et l’Occident.  L’extraordinaire est que tous les grands philosophes de l’Antiquité, y compris Lao tsé et Bouddha, ont vécu à cette époque. La propriété intellectuelle était inconnue et impensable, ce qui importait, c’était la connaissance et non pas l’auteur d’un texte. Mais les historiens modernes se référant aux seules sources écrites ont cru que les Grecs ont tout inventé.

Parmi les philosophes présocratiques, je préfère les pythagoriciens aux éléates qui réduisent l’univers à l’être indifférencié et aux héraclitéens qui le réduisent au mouvement. La tétraktys pythagoricienne symbolise mieux la progression de l’Être Un aux étants multiples.

Les socratiques, platoniciens et néoplatoniciens, ont fait une synthèse de trois principes ou hymostases : l’Un, l’Intellect et l’Âme (Anima dans le sens d’êtres animés). Ce que je leur reproche c’est l’humanisme, c’est-à-dire la restriction de l’éthique zoroastrienne qui s’appliquait à tous les êtres animés (adoptée par les bouddhiste) aux seuls hommes (masculins et libres), réduisant la philosophie aux relations sociales et politiques.

L’humanisme grec et chrétien a conduit à l’anthropocentrisme de la civilisation occidentale, qui se fait sentir même dans les sciences « dures ». Je le soupçonne aussi dans l’importance que tu accordes au Sujet et à la réflexivité de la conscience. Je n’ai pas utilisé le mot conscience qui est un amalgame de différentes conceptions (spirituelles, théologico-éthiques, réflexives ou simplement cognitives).
Par ontogenèse je comprends l’auto-organisation universelle qui conduit sous la forme spécifique  de l’intelligence humaine à  distinguer le sujet pensant des autres étants. C’est ce que je signifiais par « cogito constitutif du sujet ».

Par ailleurs, les philosophes grecs n’ont pas su  appliquer leurs principes ontologiques à la genèse  des qualités comme l’ont fait les orientaux sur la base de Yin Yang et Qi ou des trois Gunas.  A l’exception d’Empédocle, le plus ancien, ils considéraient  leurs quatre éléments comme des portions ou étants matériels distincts, comme des atomes, alors que les orientaux les considèrent comme des aspects ou proportions indissociables d’un tout.

En effet, les rapports réciproques de trois parties indissociables d’un tout tels que trois secteurs d’un cercle, définissent toute qualité particulière. C’est le cas pour les trois couleurs principales dont les rapports forment tout le spectre des couleurs comme tu peux le constater par les couleurs personnalisées et numérisées de ton traitement de texte. C’est une méthode que les orientaux ont appliquée  au diagnostic holiste, que j’appelle systémique, et au traitement. Cette méthode est fondée sur les homologies de la hiérarchie systémique selon von Bartananffy, connue encore par la scolastique comme logique d’analogie de proportionnalité, une logique répudiée par la modernité.
Il ne s’agit plus seulement d’une théorie ésotérique ou  philosophique parmi d’autres mais d’un ordre universel rationnel applicable à tout système ou étant, qu’il soit sujet ou objet.

On peut trouver son bonheur dans différents principes ou aspects partiels de l’existence ou dans le seul principe ultime d’unité de l’existence. J’ai du respect pour ta conception élevée de l’Unité de l’Être et des étants. Il suffirait d’inclure entre l’Être et les étants la logique de différenciation des qualités (le noùs) pour nous mettre entièrement d’accord. La pureté de ta vision me  rappelle un peu (peut-être à tort) l’idéal transcendantal du Yoga, recherchant l’équilibre parfait qui correspondrait au gris dans le spectre des couleurs.

J’ai en effet tenté la méditation bouddhiste. Ontologie - Page 22 3941-0009
Mais au Vide ou à l’Un homogène,  j’ai  fini par préférer la philosophie réaliste du Samkhya, la plénitude des aspects divers et variés de la Nature et de la Vie, ainsi que l’éthique zoroastrienne du bonheur et de la joie pour tous les êtres vivants.
Ontologie - Page 22 3970-V_SMIL~1
   
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Message par hks Mar 29 Aoû 2017 - 22:36

je réponds à Maraud sur ce fil

à Maraud
quand tu parles d'infini tu indiques du préconceptuel ( disons plus exactement du pré-discursif ...mais comme le conceptuel est souvent lié au discursif je dis préconceptuel)

Je pointe sur une expérience de conscience préconceptuelle , celle de lidentité de soi à soi même appelée le moi.

L' expérience du moi me semble antérieure (fondement ou transcendental au sens de Kant) cela du point de vue du savoir .

On a certes une expérience préconceptuelle de l'indéterminé  ou de l' absolu .(ou de l'infini pour toi) mais, sans  avoir conscience que c' est moi qui le voit je ne sais pas que je vois l' infini.

Je peux voir ( simplement voir ) sans  l'expérience du moi (qui voit ) mais je ne le sais pas.

L' expérience du moi me semble antérieure ( transcendental au sens de Kant) cela du point de vue du savoir .
........................................
Le problème est dans l 'adhérence de la pensée au langage.

je crois que je peux avoir une expérience du moi  et que je le sais... mais   sans rien  dire .
sans dire que je vois ou que je pense
1) je vois ou je pense ( c'est évident )
2) et immédiatement/ immanence / non médiation: je le sais . Je  sais quand c'est moi qui le pense.

Non qu'il  y ait  un dédoublement du MOI en un moi qui voit et un moi qui voit bien qu il voit.
Le MOI inclut qu'il sache . Le moi est réflexif.  Il est ce qui se sait.

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La violence est ce rythme de perturbations non acceptables, du moins pas sans dommages potentiels."  

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Message par maraud Mar 29 Aoû 2017 - 23:41

Hks a écrit:à Maraud
quand tu parles d'infini tu indiques du préconceptuel ( disons plus exactement du pré-discursif ...mais comme le conceptuel est souvent lié au discursif je dis préconceptuel)

Oui.

Lorsqu'à l'aide d'une image mentale ou d'un discours intérieur, je parle d'infini, je sais très bien que je ne dois pas tenir compte de cette image ou de ce discours qui ne sont que des simulacres de ce qui est hors de portée de l'intellect. je ne crois pas à la négation première ( rien ne commence dans la négation; une affirmation précède toujours une négation, en cela, lorsque je parle d'infini je dis que c'est ce qui rend possible la négation, c'est donc une affirmation première, intuitive, un principe dont on pourra dire, sans fin, ce qu'il n'est pas sans jamais pouvoir définir ce qu'il est sinon en faisant appel aux mots tout en sachant qu'ils sont pour ainsi dire totalement inadaptés à la situation; les symboles étant mieux adaptés mais souvent, encore, insuffisants).

Je ne crois pas que l'on augmente nos capacités de connaissance dans ce domaine en spécialisant notre perspective, c'est pourquoi je ne crois pas un seul instant que le mathématicien puisse aller, par exemple, plus loin que l'artiste ou le métaphysicien ou le botaniste.

L'expérience de l'infini ne peut se vivre, mais quelque chose de proche peut s'envisager: la fraction de seconde durant laquelle on échappe au "fini", comme on échappe un court instant à la pesanteur dans les vols dédiés à ce genres d'expériences. Le sentiment de faire un avec le Tout s'éprouve souvent , de manière furtive, mais trop peu de gens s'attardent sur ces choses là...( que les jouisseurs se questionnent à ce sujet!)



.................................

" Une expérience de conscience préconceptuelle..?"  

Il faut que tu nous donne tes définitions du soi et du moi, parce que comme présenté là ça ressemble fort à une "expérience" mystique.

(Pour moi, et dans le registre de ce fil, le soi est la personnalité et le moi l'individualité.)
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Message par hks Mer 30 Aoû 2017 - 9:24

Maraud a écrit:" Une expérience de conscience préconceptuelle..?"  Il faut que tu nous donne tes définitions du soi et du moi, parce que comme présenté là ça ressemble fort à une "expérience" mystique.
J' agis constamment  sans conceptualiser ( et aussi par moment je conceptualise  =discursif)
Je veux dire que j'agis sans parler mon activité...mais que néanmoins toute cette activité révele un centre (qui est donc mon identité à soi même).
La cohérence,  la coordination, la rationalité des mes actes  ...bref...révele que le centre n'est pas  ailleurs  mais  qu' il est bien ici là où je suis.
pour le dire simplement je n'ai jamais un comportement qui indique  que je me perçoive ailleurs  que là où est mon corps  ce qui n'a rien de mystique.


Maraud a écrit: je sais très bien que je ne dois pas tenir compte de cette image ou de ce discours qui ne sont que des simulacres de ce qui est hors de portée de l'intellect.
à mon avis il faut en tenir compte ...parce qu' on à QUE ça .
On est donc en devoir de lui donner un sens. Ce n'est pas un devoir imposé par le social ou le culturel, c' est un devoir transcendental ( inné dirait certain). Nous sommes pris dans cette exigence de devoir donner du sens à voir une image de l'absolu

Je ne crois pas que l'on augmente nos capacités de connaissance dans ce domaine en spécialisant notre perspective, c'est pourquoi je ne crois pas un seul instant que le mathématicien puisse aller, par exemple, plus loin que l'artiste ou le métaphysicien ou le botaniste.
On ne répond certes pas à l'exigence fondamentale Ontologie - Page 22 2101236583

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Message par maraud Mer 30 Aoû 2017 - 16:15

Hks a écrit:pour le dire simplement je n'ai jamais un comportement qui indique que je me perçoive ailleurs que là où est mon corps ce qui n'a rien de mystique.

C'est que tu n'as pas ressenti cette incommodité qui en amène d'autres à explorer leur potentialités dans ce domaine. Nous ne sommes pas tous en appétit pour gouter à la contemplation. Pour moi, le fait que le centre soit partout ne me décharne, ni ne me pose de problème d'identité. Me balader en forêt en me fondant avec l'espace qui m'environne; ne plus dire, ne plus distinguer, ne plus rechercher d'invariants, de particularité, de "rapport entre ceci et cela", sentir que je suis tout ça hein..? Eh bien ça me repose de la conscience centralisatrice.

J'en connais beaucoup qui sont souvent las d'être eux-mêmes; je ne suis jamais las d'être moi-même parce que je n'ai plus d'idée arrêtée de ce que je suis; ou pour parler autrement: de ce que je croyais devoir être.





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Message par hks Mer 30 Aoû 2017 - 23:48

Maraud a écrit: Pour moi, le fait que le centre soit partout
Tu as quand même une idée de centre ... ce qui me rassure un peu.
Ce que tu m'écris  rappelle à ma mémoire...  Douglas Harding.

http://www.visionsanstete.com/

Mais bon là  si c'est  peut- être expérimentable... cela sort de mes petites compétences philosophiques.

ou bien c'est ce dont je ne veux pas parler parce qu'il n'y a rien à en dire.

Do it.

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Message par neopilina Lun 4 Sep 2017 - 15:41

J'ai toujours dit que le rapport entre l'ontologie et la métaphysique est le même, par exemple, qu'entre l'ontologie et tout le reste. Je le maintiens. Mais il faut alors faire une précision d'importance : toute carence en ontologie a des conséquences en métaphysique, de l'égarement le plus rationnel aux délires les plus exotiques, ce dont le Monde n'a jamais manqué ( Le Monde aussi est un excellent comptable. ), et ce donc, jusqu'à impliquer, ce qui est une faute épistémologique, et contaminer des discours tels que mathématiques, physique, etc., d'autant plus et mieux qu'ils sont mal maîtrisés. Les fractales, les ondes, and Co, n'en demandaient pas tant. Voilà qui caractérise aussi et le mieux l'activité de ce forum en ce moment, très théoriquement donc, forum de sciences humaines et de philosophie. Je me propose, à titre bénévole et philanthropique d'y remédier incessamment sous peu,  Ontologie - Page 22 2528771386

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Message par Vanleers Lun 4 Sep 2017 - 16:57

Que voulez-vous, neopilina, il faut bien passer le temps.
Les intervenants sur ce forum sont tous arrivés à destination. Chacun sur son chemin, où il persévère en jetant parfois un regard circonspect sur les chemins que suivent les autres.
Alors il faut bien s’amuser un peu et au lieu de parler de la pluie et du beau temps on parlera d’ondes, de fractales, de Krishna ou de Popper.
Cela ne prête guère à conséquence et entretient l’agilité intellectuelle.
Que demander de plus ?

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Message par neopilina Lun 4 Sep 2017 - 20:58

à Vanleers,

Krishna, Popper, sont plus que bienvenus ici. J'ai beaucoup appris des contributions d'Ahmed, des tiennes, etc.
Je n'ai absolument rien contre les mathématiques ( Que secrètement j'admire, mais ne le répétez surtout pas. ), ou encore les ondes, les fractales, et compagnie, mais donc ce n'est pas le lieu, il y a des forums, d'autres forums pour cela ( Et je serais très très curieux de voir le parcours d'un " de mégare " sur un de ces forums idoines ... ). Quand je me suis inscrit sur ce forum, je déplorais ( Mais silencieusement. ) que la philosophie antique était un peu marginale, mais là, c'est la philosophie tout court qui est en train de le devenir. Mais ça devrait aller mieux d'ici peu ! Ontologie - Page 22 2577518336

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Message par Vanleers Lun 4 Sep 2017 - 21:11

Nous sommes tout ouïe.

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Message par neopilina Mar 5 Sep 2017 - 3:38

Vanleers a écrit:Nous sommes tout ouïe.

Mais il a toujours suffit de demander ! Oyez ! Oyez !   Ontologie - Page 22 644465191  Et je compte donc fermement, c'est le terme, sur vos objections !

- Il n'y a que deux choses à être ainsi, c'est à dire expressément, ontologiquement et dialectiquement, Unes et unes : c'est l'univers physique, des cosmologistes, des physiciens, des scientifiques, etc., le réel, l'ensemble du " est ", en général et en particulier, en acte et potentiel, continu, etc., c'est à dire, de façon spécifiquement ontologique et philosophique l'étant global, numériquement Un, et un, en terme de cohérence interne, de sens, et l'Étant produit par un Sujet, parce que l'Étant c'est aussi du " est " qui reflète, contient, du " est " dans un Cadre également Un, comme l'univers, le réel, l'étant global philosophiquement dit. Du reste, je n'invente rien, je développe, etc., Parménide, il y a 2 500 ans, Fr. III a écrit, c'est moi qui souligne : " Le même, lui, est à la fois penser et être ". J'ose une toute petite remarque d'ordre méthodologique, j'aurais placé " être " avant " penser " : physiquement, causalement, dialectiquement, la pensée est d'abord de l'être comme tout le reste, ensuite, effectivement, elle a cette singularité notoire et constitutive d'être aussi la pensée, de refléter l'être, le réel. Avec l'univers physique, le " est " ici donc, advient potentiellement, entre autres, l'ontologie. Avec le Sujet advient, en actes, l'ontologie et la dialectique, c'est à dire l'Étant, et ce, dans le cas de notre espèce, a priori.

- La chose en soi, c'est à dire, considérée, dite, philosophiquement, l'étant, est un, en premier ( Causalement, etc. ) et dernier ( Sens de la démarche intellectuelle. ) lieu du fait du Sujet qui l'isole du reste du réel, du continu, dont il fait partie, pour telles ou telles raisons. Dans l'absolu, un étant, hormis l'étant global, est un dans une certaine mesure, constitutive, significative, puisqu'il fait partie de l'étant global, en est une partie, un effet, etc. La définition de la fraise, par convention, pourra faire deux lignes ou un gros volume de 1 000 pages, le but ça sera de dire ce qu'est une fraise, ce qui fait d'elle une fraise et pas une autre chose, un autre étant, ce qui la distingue en propre en tant fraise au sein du continu. La question au sens général de la chose en soi kantienne renvoie à la cause première des choses qui est l'univers, le réel, philosophiquement dit l'étant global, qui n'est pas en soi et en premier lieu un problème philosophique. Le philosophe, pour philosopher, part de l'étant global, le considère comme donné, de la façon constitutive pour la philosophie comme totalité du " est ", et ça lui suffit pour poursuivre sa tâche spécifiquement philosophique.

- Le réel est continu, bien. Et il se trouve que le flot d'Étants ( Sensations, perceptions, représentations, pensées, etc. ) générés par tout être vivant, Sujet, l'est aussi, continu dans le sens restreint cette fois où il reproduit la flèche du temps du réel, flot variable, etc., etc., mais continu tant que le dit être est vivant, c'est d'ailleurs ce qui lui permet de vivre. Et dans le cas de notre espèce, on devra même préciser que ce flot a lieu a priori.

- L'Étant est Un et un. Il l'est ontologiquement et dialectiquement, qui sont absolument consubstantiels : quant on fait de l'ontologie, on fait de la dialectique. L'inverse n'étant pas vrai, bien au contraire : quoi que fasse le Sujet, il fait de la dialectique a priori. " Ontologiquement et dialectiquement " donc, ce qui inclut, comprend, de facto, en acte, ou potentiellement, le numérique, le mathématique. Si je vois des fraises, je peux les compter ou pas, si je vois une forêt, je ne serais pas tenté de compter les arbres, etc., ça sera selon. Par opérations a priori, c'est à partir de l'Un, une caractéristique ontologique et dialectique foncière, constitutive, primordiale, de l'Étant, qu'on génère le 1, l'unité des mathématiques, que j'ai déjà défini : une chose est une, numériquement dit, en premier lieu du fait du Sujet, le réel étant continu. Quant à la genèse de l'1, tu prends un Étant quelconque, tu ôtes tout, sauf le fait qu'il est Un ( Dans quelle mesure, puisque c'est une partie du réel, comment, pourquoi, etc., ce n'est donc pas encore le sujet. ), et tu as le 1.

- L'Étant est Un et un. C'est Un Étant, il n'empêche qu'il contient toujours le multiple, l'Autre, de facto, en acte, ou potentiellement. Les rares exceptions sont conceptuelles, obtenues a posteriori et a contrario, c'est les Étants suivants : l'Être, l'Un, le Même et l'Autre, qui servent a priori à générer l'Étant. Il contient toujours, aussi, de facto, en acte, ou potentiellement l'infini : il est fait d'Être, qui est l'infini ontologique. Tout infini généré par un Sujet est d'abord constitué de celui-ci. Et toute manipulation a posteriori d'Étants est susceptible de le faire surgir sous diverses formes ( Le cas particulier de l'infini au sein des mathématiques sera spécifiquement évoqué à part. ). C'est l'infini qui sera ainsi ou ainsi conformé a priori ou a posteriori par le Sujet, tout en restant infini, pour devenir tel ou tel infini. L'Être, l'infini ontologique, lors de la genèse de l'Étant, le plus souvent disparaît en tant qu'infini, mais il demeure là, intrinsèquement, constitutivement, comme une potentialité, comme un diable, dans, de toutes façons, la Boite Une de l'Étant. L'Étant est Un, et un, en terme de cohérence interne, constitutive, il signifie, vaut, etc. ( On ne trouvera chez moi aucune autre réminiscence de Husserl, c'est la paraphrase d'une célèbre formule reprise un peu partout des " Recherches logiques ", de la VI°, je crois, que je n'ai jamais pu terminer. ). En un mot, il a les mêmes caractéristiques que ce dont il rend compte et ce à quoi il appartient complètement, le réel. L'Étant aussi est continu. On retrouve l'analogie fondamentale entre le réel, philosophiquement dit l'étant global, Un et un, et l'Étant, Un et un, généré par le Sujet et fondateur de l'ontologie et de la philosophie, qui se proposent d'examiner les Étants en tant que ce qu'ils sont quant ils ressortent de ces disciplines positives, exclusivement ou pas, ou encore entre le " est ", l'être, au sens le plus trivial, général, empirique, standard, qui soit, et l'Être généré par un Sujet, qui est donc " d'abord ", dialectiquement dit, du " est ", de l'être, un être ( Un infini a beau être infini, ça reste un, numériquement dit, être. ), une chose, un existant, parmi les autres.

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Message par Vanleers Mer 6 Sep 2017 - 16:17

A neopilina

Ce que vous écrivez m’a conduit à relire un article de Pierre Macherey Spinoza est-il moniste ? en :

http://stl.recherche.univ-lille3.fr/sitespersonnels/macherey/machereybiblio57.html

J’en cite un passage :

Pierre Macherey a écrit: Dans le paragraphe suivant, Spinoza explique que l’unité, ainsi définie comme une simple manière de penser privée de toute réalité propre, ne se comprend que replacée dans le cadre de l’alternative formelle entre unité et pluralité, cette dernière notion correspondant également à une manière de penser abstraite opposée à la précédente. Ceci signifie qu’il est impossible de penser l’unité en soi, ou la pluralité en soi, comme si chacune représentait quelque chose de réel, les termes “unité” et “pluralité” n’ayant une valeur rationnelle que relativement l’un à l’autre. C’est pourquoi, poursuit Spinoza, l’affirmation traditionnelle selon laquelle “Dieu est un” n’a d’autre fonction que de faire comprendre la distinction entre Dieu qui est “un” et les autres choses qui sont représentées sur le mode de la pluralité : l’unité ayant ainsi, à l’exclusion de tout autre, le sens de l’unicité. “Dieu est un” : cela ne veut en aucune façon dire que Dieu est en soi un, un au sens de l’Un considéré lui-même comme un être réel ; mais cela veut seulement dire que Dieu, à la différence des autres êtres, est unique, en ce sens qu’il n’est pas plusieurs, parce que “nous concevons qu’il ne peut en être plusieurs (entendons : plusieurs Dieux) de même nature” (concipimus ejusdem naturae plures esse non posse).

Vous soutenez, me semble-t-il, une position réaliste.
Contrairement à ce qu’écrit Bertrand Russell cité au début de l’article, Macherey rappelle que Spinoza ne se situe pas dans la ligne de Parménide mais est un nominaliste.
Vieille querelle.

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Message par neopilina Mer 6 Sep 2017 - 21:50

Vanleers a écrit:" Spinoza : puissance et ontologie ", Pierre Macherey, Editions Kimé, Paris 1994, p. 39-53, " Spinoza est-il moniste ? ", j'en cite un passage : " Dans le paragraphe suivant, Spinoza explique que l’unité, ainsi définie comme une simple manière de penser privée de toute réalité propre, ne se comprend que replacée dans le cadre de l’alternative formelle entre unité et pluralité, cette dernière notion correspondant également à une manière de penser abstraite opposée à la précédente. Ceci signifie qu’il est impossible de penser l’unité en soi, ou la pluralité en soi, comme si chacune représentait quelque chose de réel, les termes “unité” et “pluralité” n’ayant une valeur rationnelle que relativement l’un à l’autre. C’est pourquoi, poursuit Spinoza, l’affirmation traditionnelle selon laquelle “Dieu est un” n’a d’autre fonction que de faire comprendre la distinction entre Dieu qui est “un” et les autres choses qui sont représentées sur le mode de la pluralité : l’unité ayant ainsi, à l’exclusion de tout autre, le sens de l’unicité. “Dieu est un” : cela ne veut en aucune façon dire que Dieu est en soi un, un au sens de l’Un considéré lui-même comme un être réel ; mais cela veut seulement dire que Dieu, à la différence des autres êtres, est unique, en ce sens qu’il n’est pas plusieurs, parce que “ nous concevons qu’il ne peut en être plusieurs (entendons : plusieurs Dieux) de même nature ” (concipimus ejusdem naturae plures esse non posse).

Cette citation est de façon générale complètement emblématique d'un problème ontologique foncier : " un ", manifestement, peut s'entendre en plusieurs sens, et les préciser est une priorité absolue, sinon on traîne cette difficulté comme un boulet. Pierre Macherey à la fin de la citation dit ce que je dis ci-dessus par exemple dans la parenthèse finale à propos des infinis : ils ont beau être tels, infinis, chacun d'entre eux est, numériquement, une chose : Pi est une chose, etc. Ensuite, il y a " un " en terme de cohérence interne, de façon à ce que la chose, l'étant, ou sa représentation, l'Étant, fassent sens et/ou Sens, et donc, ici, même Pi est un. Spinoza pensait donc qu'il était impossible de penser l'unité numérique, le 1, je pense que non et avoir montré comment il est généré a priori et ce que c'est : le réel étant continu, une chose est Une, numériquement dit, d'abord du fait du Sujet, lors de la genèse de l'Étant a priori par celui-ci ( Il va bien sûr de soi qu'une chose peut être dite une pour d'autres raisons, propres à celle-ci notamment. ). Ensuite, " unique ". Dans l'absolu, toute chose l'est, mais on comprend bien ce que veulent dire ceux qui parlent de Dieu, comme chose qui se démarque radicalement de l'ensemble des autres, etc. Pratiquant l'ontologie ( Jean Duns Scot : " Du point de vue de l'ontologie, Dieu est un étant comme les autres ", un des plus grands coups de génie du Moyen Âge. ), comme tu as pu le voir, il me semble que les mises en exergue les plus pertinentes me semblent concerner l'univers, philosophiquement dit l'étant global, Un, numériquement, en tant que contenant, et un, et l'Étant, également Un, numériquement, en tant que contenant, et un, produit par un Sujet.

Vanleers a écrit:Vous soutenez, me semble-t-il, une position réaliste.

Non, surtout que depuis le XVII° siècle " réalisme " a un sens philosophique très élaboré, prononcé et précis qui m'est étranger. Éléate, même ersatz, suffira, je dis aussi animiste, immanentiste. Ma pensée est profondément structurée par celle des Antiques, j'ai commencé avec eux et pendant des années je n'ai lu qu'eux. Aujourd'hui, je n'ai même plus 10 livres entre Aristote et Descartes. Il me reste aussi un peu de néoplatonisme mais il est annexé à l'éléatisme.

Vanleers a écrit:Contrairement à ce qu’écrit Bertrand Russell cité au début de l’article, Macherey rappelle que Spinoza ne se situe pas dans la ligne de Parménide mais est un nominaliste. Vieille querelle.

Tu sais que je ne peux pas réagir à propos de Spinoza. Et " nominaliste ", " moniste ", ne me parlent pas plus ! Mais on m'a déjà dit une fois, sur " Forum de Philosophie " (1), que j'étais nominaliste, ce que j'ai récusé après examen. " Spinoza nominaliste, moniste ? ", je suppose qu'hks a son avis ( Et peut être même que tu le connais déjà ! ).

(1) http://www.forumdephilosophie.com/t532-une-nouvelle-interpretation-du-poeme-de-parmenide

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Message par hks Dim 10 Sep 2017 - 11:35

en pensant à Pame

Lupasco a écrit:S.L. : Oui, justement. Nous sommes toujours en présence dans les phénomènes de l’énergie, de phénomènes qui sont à l’état de potentialisation et qui s’actualisent. Et je crois que sans cela, il n’y aurait pas de phénomènes. Et si l’énergie ne possédait que la possibilité de s’actualiser, il y a longtemps qu’elle se serait actualisée et le monde serait fini et terminé. Donc, s’il y a de l’énergie, s’il y a des phénomènes, s’il y a des objets, s’il y a cette table, s’il y a vous et moi, c’est que nous sommes en présence d’actualisation plus ou moins poussée de l’homogénéité qui potentialise l’hétérogénéité, ce qui nous donne la matière dite inerte.
Et à l’inverse, une actualisation de plus en plus dense de l’hétérogénéité qui potentialise l’homogénéité, c’est le phénomène vital. Je montre dans mes livres que toute matière vivante est fondée sur l’hétérogénéité. Nous avons là une matière-énergie qui actualise l’hétérogène et potentialise l’homogène.
On a déjà deux matières. J’ai exposé cela déjà au congrès international de philosophie en 1935. Mais à cette époque, je n’avais pas encore conçu ou aperçu qu’il y avait une troisième matière où les deux paramètres d’homogénéité et d’hétérogénéité sont dans un état de semi-potentialisation et de semi-actualisation antagoniste. Par conséquent, nous n’avons pas une matière, mais nous en avons trois, la dernière étant la matière microphysique et en même temps, la matière psychique.

je conçois bien cette  possibilité de s’actualiser. Mais l'actualisation n'est pas expliquée .

Plus exactement elle est expliquée par un statut d objectivité . C est à dire qu' en soi la nature s' actualise . En soi c'est à dire par une volonté propre à elle. Une volonté ou simplement une nécessité endogène .
Ce qui conduit à penser à une actualisation permanente.... et continue (sans discontinuité). Les actualisations ne sont pas différenciées . Au sein de l'actualisation permannete ( un présent sempiternellement continué)
ON ne voit pas le pourquoi de telle ou telle présence précise ( et proprement actuelle au sens commun)

Pourtant Quand Lupasco dit nous sommes en présence d’actualisation plus ou moins poussée  il différencie  les actualisations ... certaines succèdent à d'autres .
Mais il n'explique pas celle- ci plutôt que une autre .

Plus simplement il n'explique pas pourquoi nous sommes dans CE présent et pas dans un autre .

Pour lui la nature produit des présences (ou actualités) successives sempiternellement et objectivement.

Pour moi l'infini (qui n' est pas un sujet de la proposition mais un prédicat) ne produit rien du tout . Je veux dire que l'actualisation est produite par le sujet ( la conscience humaine par exemple ).

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Message par kercoz Dim 10 Sep 2017 - 12:07

hks a écrit:en pensant à Pame

Lupasco a écrit:S.L. : Oui, justement. Nous sommes toujours en présence dans les phénomènes de l’énergie, de phénomènes qui sont à l’état de potentialisation et qui s’actualisent. Et je crois que sans cela, il n’y aurait pas de phénomènes. Et si l’énergie ne possédait que la possibilité de s’actualiser, il y a longtemps qu’elle se serait actualisée et le monde serait fini et terminé. Donc, s’il y a de l’énergie, s’il y a des phénomènes, s’il y a des objets, s’il y a cette table, s’il y a vous et moi, c’est que nous sommes en présence d’actualisation plus ou moins poussée de l’homogénéité qui potentialise l’hétérogénéité, ce qui nous donne la matière dite inerte.
Et à l’inverse, une actualisation de plus en plus dense de l’hétérogénéité qui potentialise l’homogénéité, c’est le phénomène vital. Je montre dans mes livres que toute matière vivante est fondée sur l’hétérogénéité. Nous avons là une matière-énergie qui actualise l’hétérogène et potentialise l’homogène.
On a déjà deux matières. J’ai exposé cela déjà au congrès international de philosophie en 1935. Mais à cette époque, je n’avais pas encore conçu ou aperçu qu’il y avait une troisième matière où les deux paramètres d’homogénéité et d’hétérogénéité sont dans un état de semi-potentialisation et de semi-actualisation antagoniste. Par conséquent, nous n’avons pas une matière, mais nous en avons trois, la dernière étant la matière microphysique et en même temps, la matière psychique.

je conçois bien cette  possibilité de s’actualiser. Mais l'actualisation n'est pas expliquée .

En fait, il parle intuitivement de l' entropie et de la néguentropie. L' entropie peut être considérée comme un énergie primaire. Cette énergie cause des évènements qui occasionnent des altérités. Altérités potentielles elles mêmes d' énergies. L' "actualisation" peut, a mon sens, être considérée comme une réduction rapide ( évènementielle) d' accumulations d' énergie issues d'altérités / penser aux glissements des plaques tecto qui accumulent des forces qui vont s' "actualiser " par des tremblements de terre ou la poussée volcanique.

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Message par pame Dim 10 Sep 2017 - 14:37

Le principe d’antagonisme est surtout valable pour les rétroactions cybernétiques dont Lupasco a donné de nombreux exemples dans le livre «L’énergie et la matière vivante ».
En mécanique classique par exemple l’énergie d’un pendule oscille entre l'état potentiel, lorsqu’il est immobile en bout de course au point le plus élevé, et l’état actuel en fonction de la vitesse maximale à mi-course au point le plus bas.
L’antagonisme entre homogénéité (entropie) et hétérogénéité (néguentropie) semblait primordial dans l’homéostasie biologique au début du vingtième siècle. Je pense que la thermodynamique non linéaire de Prigogine a conduit à une conception où l’équilibre thermodynamique  (l’attracteur) n’est plus l’entropie maximale mais un état intermédiaire.
Dans un système ouvert, l’équilibre est réalisé  entre la production d’entropie et sa compensations par apport d’énergie cohérente de l’extérieur. Si l’énergie apportée excède les pertes, elle est intégrée dans la structure du système sous forme de croissance et de complexité des formes (qui elles sont influencées par l’environnement).
Sans connaître les structures dissipatives, Lupasco a eu l’intuition que l’ équilibre vital se situe dans une moyenne entre les états extrêmes, actuel et potentiel : l’état tiers T ou tiers inclus.

P.S. Il ne faut pas confondre énergie actuelle avec état actuel, c'est-à dire le présent.

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Message par hks Dim 10 Sep 2017 - 17:13

Pame a écrit:P.S. Il ne faut pas confondre énergie actuelle avec état actuel, c'est-à dire le présent.
Donc éclaire moi sur la distinction. Ontologie - Page 22 2101236583

...cela dit, pris dans les explications physiques vous ne voyez pas le début du commencement de ce que je demande.( pas grave ) Je pose une question sur ce que je vois et vous répondez comme si je ne voyais rien du tout( disons que ce serait du pareil au même).

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Message par pame Dim 10 Sep 2017 - 17:29

Tu présente une citation de Lupasco où celui-ci parle de matière-énergie actualisée ou potentialisée sous sa forme thermodynamique homogène ou hétérogène, et rien d'autre.
Mais toi tu comprends par actualité ce qui est actuel, présent:
Plus simplement il n'explique pas pourquoi nous sommes dans CE présent et pas dans un autre .
Il y a confusion sur le terme actualité.

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Message par neopilina Lun 11 Sep 2017 - 0:33

Je reposte ceci ici, c'est au dernier degré sa place : une ( La ? ) preuve philosophique de l'existence de quelque chose.

neopilina a écrit:La base de départ, c'est le doute radical, poussé à son terme : " S'il n'y avait rien, il n'y aurait même pas cela ". Il y a quelque chose, du " il y a ", du " est ", on ne sait pas trop, poursuivons, sans jamais cesser de douter, tout doit être conquis quand nous philosophons.

On a là une ( La ? ) preuve philosophique de l'existence de quelque chose, celle du " est ", de l'être, commun, standard, " trivial ", etc. Et absolument rien d'autre pour l'instant ? Pas tout à fait, arrivé " là ", on peut, on doit, repartir, revenir, " ici " ( Façon Ulysse ? Tout à fait. ), et ce en conquérant dûment philosophiquement. " On peut, on doit ", pourquoi ? Parce qu'il n'existe aucune autre alternative à partir de " là ", de " ça ". On se doutait, on savait, bien, empiriquement, scientifiquement, etc., qu'il y avait quelque chose, que quelque chose existait, mais avec cela on le tient, on l'a, philosophiquement dit. Conscients, entérinés, ou pas, c'est la base, le socle, le point de départ de la démarche proprement philosophique. Fin de la première étape.


Dernière édition par neopilina le Mar 12 Sep 2017 - 2:29, édité 2 fois

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Message par pame Lun 11 Sep 2017 - 8:37

La première étape est l’évidence que « je suis » le Sujet. Cette évidence résulte de mon activité : « je pense ». Ma pensée est ma relation avec les Autres. Ma distinction des Autres objets confirme mon rôle comme Sujet.

Le cercle unitaire se referme sur les Trois principes  indissociables
- L’Êre, l’Un, ou le centre
- L’Action, la pensée, ou en général la relation de Chacun avec les Autres
- La Manifestation multiple, diverse, autre, qui est la périphérie

Les trois principes, l’être, l’interaction intelligible et la manifestation perceptible par les sens sont connus comme évidences premières, sous diverses formes et expressions, dans toutes les grandes civilisations.

Les Eléates et à leur suite Aristote ont privilégié l’être au devenir. A la suite de l’empirisme aristotélicien et de sa logique, la science a réduit l’être à la matière et à ses manifestations diverses.

Platon a décrit les trois principes comme niveaux de la connaissance dans l’allégorie de la caverne  en privilégiant l’intellect. Les néoplatoniciens ont compris les principes comme hypostases dans le sens d’une hiérarchie ontologique mais sur un plan purement spéculatif.

Avant les philosophes grecs, la culture indienne pré-aryenne et le taoïsme chinois ont reconnu les trois principes comme conditions du devenir plutôt que de l’être  et les ont appliqués dans la pratique médicale. Les proportions variables des trois principes indissociables, dont les rapports réciproques sont formalisés par les éléments, forment un spectre continu de qualités ou de signes cliniques, caractérisant l’état d’équilibre global.

Les principes de l’auto-organisation des structures dissipatives (structure, apport d’énergie et informations de l’environnement) me semblent confirmer la philosophie orientale du devenir.

Quant à l'Origine de l'univers, ce n'est pas l'être lié à l'espace et le temps mais la Potentialité d'être (toute-puissance) dont on peut dire qu'elle est ni existante ni non existante et aussi qu'elle est à la fois existante et et non-existante.

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