Biologie et racisme
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Re: Biologie et racisme
hks a écrit:Oui bon c'est exactement ce que je pense et en plus ce que je dis.baptiste a écrit:J'ai une réponse que tu n'aimeras pas. Lorsqu'un événement surprend notre cerveau, les zones impliquées dans les émotions sont activées avant celles impliquées dans la réflexion.
.......................
il y a donc méprise constante de ta part sur ce que je dis.
Et bien non, ce n’est pas moi qui me trompe mais toi et nous ne disons pas la même chose. Il y a à la base de ce que je dis un constat empirique, le constat expérimental ne va pas au-delà de l’empirisme. Le constat empirique reste ce qu’il est, il n’est contestable qu’empiriquement et ne confirme ni n’infirme aucune hypothèse rationnelle postulée au-delà du constat celle ci devront, elles aussi, être vérifiées. Mais ce constat empirique n’autorise aucune affirmation en ce qui concerne la métaphysique. Si un fait empirique invite à la réflexion au-delà de l’observation, il convient de garder les deux dans des sphères différentes.
Tu affirmes que selon ton intuition et sans « garde fou » il existe telle ou telle chose de la même manière, selon mon intuition, je pourrais affirmer l’inverse de ce que tu dis, c’est la loi du genre. C’est ce que tu aimes, surtout ne jamais conclure pour pouvoir « palabrer » à l’infini. Toute réponse plus ou moins assurée est hautement contestable de ton point de vue car elle risque mettre fin au plaisir de discourir.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
alain a écrit:Ressentir une émotion me semble beaucoup plus direct que de se livrer à une réflexion.
Il me semble que l' emotion ne demande aucun effort, contrairement à la réflexion.
Mais je ne suis pas certain que la réflexion soit totalement tributaire de l' émotion.
Par exemple, au tout début, lorsque j' ai découvert un morceau de musique de Liszt ou de Beethoven, je n' ai pas bien compris. Ou Bach ...surtout Bach.
Ça ne m' a pas transporté et je n' ai pas trouvé ça " beau ".
Mais ensuite, avec le temps, en le réécoutant, en suivant le morceau sur une partition, et en observant les interprétations ... j' ai beaucoup mieux compris.
Et le fait de comprendre à changé mon émotion première : elle l' a décuplée.
Désolé mais nous ne nous plaçons pas sur le même plan. Je parlais d’un micro intervalle de temps observé très récemment entre l’activation de diverses zones du cerveau, celle responsable des réponses émotionnelles et celle des réponses réfléchies lors de la perception d’un événement et par des moyens d’exploration scientifique. Toi tu parles d’effets simplement ressentis et de plus étalés sur la durée.
La musique est l'art majeur, il n' y a pas de société sans musique, une représentation artistique est destinée à toucher d'abord les émotions ce que tu constates est donc parfaitement logique.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
C'est ce que je dis. L'Expérience ne va pas au delà de l'expérience. C'est l intellection qui va au delà.Il y a à la base de ce que je dis un constat empirique, le constat expérimental ne va pas au-delà de l’empirisme.
Maintenant tu dis que l'intellection, doit aussi être vérifiée.
mais par l'empirisme qui ne va pas au delà de l'empirisme.
Comment vérifier sans intellection (ou hors de disons une théorie de base) ?
Car c'est bien sur la théorisation de base que se niche ce que je dis être de la métaphysique
Exemple : Un ensemble de postulats sur la "réalité" des processus cérébraux (par exemple). c est à dire une objectivité de la constitution de l'objet expérimenté. La constitution est admise implicitement. (un realisme du sens commun si l'on veut)
le processus est tout à l inverse de ce que tu disbaptiste a écrit:Mais ce constat empirique n’autorise aucune affirmation en ce qui concerne la métaphysique.
Car il y a un en deçà de l'expérience .
Oui mais tu supposes qu'en essayant de le penser on pense au delà.(l 'âme Dieu le spirituel ,la liberté ,ie les noumènes etc...)
S'il n'y a pas un au delà sauf par intellection il y a un en deça.
Invisible par expérience mais déductible par intellection ( voir Kant par exemple lequel nolens volens cherche à comprendre l'en deça de l expérience. C'est à dire comment elle est possible.
........................................................................................................................................
Où il y a problème (récurrent) de communication ( avec toi comme avec Crosswind)
est que j'emploie le mot metaphysque pour toute théorisation rationnelle qui excèdera le niveau de la mesure et quantification des choses et qui s élève donc au niveau de la compréhension des relations entre les dites choses .
C'est un paysage élargi.
On se ferme (plus ou moins volontairement) le domaine ou bien on l'ouvre.
J'emploi le mot "métaphysique" au sens très général de Whitehead
Ce projet, on n‘en trouvera des correspondances que chez des philosophes pré-kantiens comme Spinoza ou LeibnizWhitehead a écrit:« former un système d‘idées générales qui soit nécessaire, logique,cohérent et en fonction duquel tous les éléments de notre expérience puissent être interprétés »5 .
Ce qui ne permet pas de pré-juger de ce qui sera produit.
Ainsi le scepticisme est une forme de système d‘idées générales qui soit nécessaire, logique,cohérent et en fonction duquel tous les éléments de notre expérience puissent être interprétés .
Nota bene :"métaphysique " ne recouvre pas toute la philosophie.
...........................................................
............................................................
j'ai du mal à comprendre la fin du message
baptiste a écrit:Tu affirmes que selon ton intuition et sans « garde fou » il existe telle ou telle chose de la même manière, selon mon intuition, je pourrais affirmer l’inverse de ce que tu dis, c’est la loi du genre. C’est ce que tu aimes, surtout ne jamais conclure pour pouvoir « palabrer » à l’infini. Toute réponse plus ou moins assurée est hautement contestable de ton point de vue car elle risque mettre fin au plaisir de discourir.
Sur la vacuité des conclusions !!
hélas aimerais -je conclure, je suis contrarié par le processus de la nature laquelle ne conclura jamais rien.
La seule conclusion se résume à l'instant hic et nunc.(objet majeur de mon intéressement)
baptiste a écrit:Toute réponse plus ou moins assurée est hautement contestable de ton point de vue car elle risque mettre fin au plaisir de discourir.
Plus ...ou bien moins?
Une réponse très assurée met fin à, la discussion.
Une reponse ouverte et moins assurée permet la discussion.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
bref! Car ce n'est plus dans le sujet du fil
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Je reprends cet exemple. Ce que je veux dire, sur le fond, est ceci : Je pense que lorsque des propriétaires refusent des locataires de l'ethnie X, ce n'est pas en priorité parce qu'ils détestent la couleur de peau de l'ethnie X ou la religion majoritaire au sein de l'ethnie X, ou... Ce n'est pas suffisant. C'est, par exemple, parce qu'ils anticipent que, en fonction de ce qu'ils savent ou croient savoir de l'ethnie X, ses membres puissent lui occasionner des difficultés -par exemple en matière de règlement des loyers, ou de relation avec le voisinage, ou etc.AntiSubjectiviste a écrit:Par exemple, si je suis propriétaire et que je mets en location un appartement, le fait que je refuse systématiquement de le donner à un candidat d'une ethnie X parce que je méprise cette ethnie est un acte raciste. Même si, ici, il y a un intérêt économique clair : la location d'un appartement.
Ce n'est pas parce que beaucoup de conflits ont une dimension économique, politique ou autre, que leur dimension raciste cesse d'exister.
Je répète donc : La couleur de peau, la religion, la culture, etc. ne sont jamais suffisants. Ce n'est pas cela qui est véritablement en jeu dans ce qu'on appelle "le racisme" -et dont on a fait un délit.
Maintenant, nuançons. Il existe peut-être des cas de méfiance "instinctive" comme le prétendait par exemple baptiste, des gens qui haïssent une autre race, une autre ethnie, une autre religion pour aucune autre raison que l'appartenance supposée à cette race, ethnie, religion, etc. Mais franchement, je pense que les cas sont très limités, et que cela a sans doute plus à voir avec l'éducation que l'"instinct". Il y a manifestement des familles dans lesquelles on apprend très tôt aux enfants qu'il faut se méfier de telle ethnie, de telle race, etc. Peut-être qu'il y a des cas où, arrivé à l'âge adulte, il en reste quelque chose, qui sait.
Je ne sais pas ce que c'est que l'"instinct". Ce qui est frappant quand on parle de ces sujets, racisme, antisémitisme, xénophobie, c'est que ses contempteurs tiennent à l'envisager comme un élément irrationnel. Il ne peut pas y avoir de raison au racisme, il ne peut y avoir que des causes -et encore. Jusqu'à, dans les cas les plus radicaux, des causes particulièrement fantaisistes :
Le racisme une maladie, l'antisémitisme une fièvre !hks a écrit:Pourquoi lors de l'affaire Dreyfus la fièvre antisémite n'a telle pas touché tout le monde ?
N'était- ce pas une maladie spécifique ?
Bon ben c'est pas si grave, alors, docteur : Tu nous trouves un remède ou un vaccin et la paix règne enfin sur le monde ?
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Re: Biologie et racisme
baptiste a écrit:alain a écrit:Ressentir une émotion me semble beaucoup plus direct que de se livrer à une réflexion.
Il me semble que l' emotion ne demande aucun effort, contrairement à la réflexion.
Mais je ne suis pas certain que la réflexion soit totalement tributaire de l' émotion.
Par exemple, au tout début, lorsque j' ai découvert un morceau de musique de Liszt ou de Beethoven, je n' ai pas bien compris. Ou Bach ...surtout Bach.
Ça ne m' a pas transporté et je n' ai pas trouvé ça " beau ".
Mais ensuite, avec le temps, en le réécoutant, en suivant le morceau sur une partition, et en observant les interprétations ... j' ai beaucoup mieux compris.
Et le fait de comprendre à changé mon émotion première : elle l' a décuplée.
Désolé mais nous ne nous plaçons pas sur le même plan. Je parlais d’un micro intervalle de temps observé très récemment entre l’activation de diverses zones du cerveau, celle responsable des réponses émotionnelles et celle des réponses réfléchies lors de la perception d’un événement et par des moyens d’exploration scientifique. Toi tu parles d’effets simplement ressentis et de plus étalés sur la durée.
La musique est l'art majeur, il n' y a pas de société sans musique, une représentation artistique est destinée à toucher d'abord les émotions ce que tu constates est donc parfaitement logique.
Et ce qui est constaté par la science est aussi parfaitement logique, je pense : que la zone des émotions s' active avant celle de la réflexion.
Question pastel, je dis toujours - en tant qu' impressionniste - qu'il faut avant tout travailler avec ses émotions et que c' est la meilleure façon d' être dans le " juste ".
La réflexion vient accompagner et cadrer l' émotion.
Re: Biologie et racisme
Kercos a écrit:alain a écrit:C'est évident que l'amour ou la haine se passe en soi et les ressentir en première personne est la seule véritable façon de SAVOIR ce que c' est.
.
Tu es mal parti ....Si tu savais réellement les tenants qui te conditionnent une érection ... tu ne banderais pas.
Pour être plus précis je savais bien que mot " savoir " allait véhiculer des interprétations ...
Pour moi il y a " savoir " dans le sens de " connaître directement " et " savoir " dans le sens de " accumuler des connaissances ".
Je parlais de " savoir " dans le premier sens.
Tu " expérimentes " d' un côté ( ce qui se fait toujours à la première personne : je ( moi ), et tu " observes " ce savoir " de l' extérieur, ce que fait la science.
Cependant, je reconnais qu' il n' y a jamais ( absolument ) d' exteriorité, parce que celui qui observe est aussi celui qui expérimente sa propre conscience, avec le premier savoir.
Re: Biologie et racisme
alain a écrit:Kercos a écrit:alain a écrit:C'est évident que l'amour ou la haine se passe en soi et les ressentir en première personne est la seule véritable façon de SAVOIR ce que c' est.
.
Tu es mal parti ....Si tu savais réellement les tenants qui te conditionnent une érection ... tu ne banderais pas.
Pour être plus précis je savais bien que mot " savoir " allait véhiculer des interprétations ...
Pour moi il y a " savoir " dans le sens de " connaître directement " et " savoir " dans le sens de " accumuler des connaissances ".
Je parlais de " savoir " dans le premier sens.
Dans ce cas tu restes dans la caverne. Le "savoir" ne peux pro-venir du ressenti. Le terme savoir, bien que polysémique, implique la "certitude" ........et la certitude ne peut provenir que du savoir ou du croire......La question est dans la possibilité que savoir et croire soient des synonymes.......Même sorti de la caverne, il est possible qu'on soit dans une autre caverne.
Ethologiquement parlant ce qui importe c'est d'agir .....et pour agir il est nécessaire de croire ou savoir. On ne peut quitter une croyance que pour une autre puisqu'il faut agir. (Kercoz- ponty)
Kercos- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Kercos a écrit:alain a écrit:Kercos a écrit:alain a écrit:C'est évident que l'amour ou la haine se passe en soi et les ressentir en première personne est la seule véritable façon de SAVOIR ce que c' est.
.
Tu es mal parti ....Si tu savais réellement les tenants qui te conditionnent une érection ... tu ne banderais pas.
Pour être plus précis je savais bien que mot " savoir " allait véhiculer des interprétations ...
Pour moi il y a " savoir " dans le sens de " connaître directement " et " savoir " dans le sens de " accumuler des connaissances ".
Je parlais de " savoir " dans le premier sens.
Dans ce cas tu restes dans la caverne. Le "savoir" ne peux pro-venir du ressenti. Le terme savoir, bien que polysémique, implique la "certitude" ........et la certitude ne peut provenir que du savoir ou du croire......La question est dans la possibilité que savoir et croire soient des synonymes.......Même sorti de la caverne, il est possible qu'on soit dans une autre caverne.
Ethologiquement parlant ce qui importe c'est d'agir .....et pour agir il est nécessaire de croire ou savoir. On ne peut quitter une croyance que pour une autre puisqu'il faut agir. (Kercoz- ponty)
Je ne comprends pas très bien.
La certitude d' être ne peut provenir que du " je suis " , dans l ' instant ou toi tu l' expérimentes directement.
Voilà la première forme du savoir : l' expérience directe du " je suis ".
Sinon tu ne pourrais le savoir que par procuration : quelqu' un d' autre te dirait : " tu es ". C' est absurde.
Le " savoir " , tel que je le définis dans la première forme, ne peut provenir que du ressenti direct : je suis. C' est toi, et seulement toi, qui peut expérimenter cela.
L' autre forme du savoir est une accumulation d' observations et de connaissances sur tout, y compris sur le fait du " je suis ".
On peut te dire tout ce qu' on veut : non, tu n' as que l' illusion d' être ....ou, oui je confirmes que tu es ...etc
Tout cela arrive APRES le ressenti d' être. C' est une observation empirique extérieure.
Si par exemple tu as vécu, aux frontières de la mort, une de ces expériences de NDE dont on parle parfois, le scientifique te dira : c' est vrai ou c' est faux, c' est possible ou illusoire, c' est dû à ci où à ça ...etc
N' empêche que toi tu as vécu cela en direct, pas en différé.
L' expérience de vivre cela était réelle ...Est réelle au moment où elle se déroule.
Ce n' est qu' un exemple ...
L' expérience directe la plus BASIQUE et UNIVERSELLE de toutes étant : " je suis ".
Le savoir en première personne.
Re: Biologie et racisme
.
Le présent message commence par un vaste copie-collé d'une note gouvernementale de l'État français qui est suivi par des remarques de mon humble et petite carcasse bien aimée de moi.
Prière au Maître, Roi et Empereur de Digression de ne pas le supprimer avant d'avoir entièrement parcouru ce message.
Merci, Bergame
... ...
Aujourd’hui, le concept de race humaine apparaît comme dénué de fondements d’un point de vue scientifique. Il n’en a pas toujours été ainsi : à partir du XVIIIe siècle et jusqu’au XXe siècle, on a cherché à établir par la science une classification du genre humain, divisé en races hiérarchisées entre elles. Cette typologie a eu pour conséquence d’asseoir durablement dans l’opinion la croyance en l’existence de races humaines inégales, qui a notamment contribué à la justification des conquêtes coloniales. L’idéologie nationale-socialiste reposait également sur une théorisation à prétention scientifique de l’inégalité des groupes humains, légitimant aux yeux des nazis la destruction de catégories définies comme inférieures. Mais au XXe siècle, les progrès scientifiques, en particulier la lecture intégrale du génome humain, ont clairement invalidé le principe de la division raciale de l’humanité pensé au XVIIIe siècle.
MONOGÉNISME ET POLYGÉNISME
La science n’a évidemment pas créé pas le racisme. Celui-ci préexiste aux théories scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles, nourrissant de longue date les conflits entre les peuples. En revanche, elle est instrumentalisée par l’idéologie raciste pour justifier des actes de conquêtes, d’asservissement ou d’extermination. Jusqu’au Siècle des lumières, il n’existe pas de construction théorique relative à la hiérarchisation des races. Toutefois, depuis la découverte du continent américain en 1492, on s’interroge sur les différences au sein de l’humanité. Auparavant, la définition du genre humain repose sur un principe simple : tous les hommes descendent du couple biblique Adam et Ève, et ce que l’on appelle le monogénisme (l’idée selon laquelle l’humanité découlerait d’une population voire d’un couple unique) exclut l’idée d’une différenciation, Dieu ayant créé tous les êtres humains. Ce principe commence à être remis en cause à partir de la Renaissance : des savants et des théologiens cherchent à définir les frontières entre humanité et animalité. Peu à peu, la théorie d’une classification inégalitaire des groupes se met en place. Du point de vue scientifique, on cherche à dresser une typologie précise, à l’instar de ce que l’on pratique avec les autres espèces vivantes. Du point de vue philosophique se répand le principe du polygénisme selon lequel plusieurs couples sont à l’origine de l’humanité, et non plus seulement Adam et Ève ; de cette pluralité d’ancêtres découle la différenciation des groupes humains. Ces deux aspects sont portés par des savants et des scientifiques.
LA CLASSIFICATION DES HUMAINS
La classification des races débute au XVIIIe siècle : les naturalistes Buffon (1707-1788) et Linné (1707-1778) classent les humains en races, en se basant avant tout sur la couleur de la peau. Après eux, des naturalistes et des biologistes mais aussi des psychologues cherchent, au XIXe siècle, à fixer l’ensemble des caractéristiques humaines et procèdent à une hiérarchisation des êtres humains. Plusieurs taxinomies sont établies, mais elles échouent toutes à justifier un racisme biologique basé sur les apports de la science.
La première classification se base donc sur la couleur de la peau : c’est en Occident que l’on prétend que la couleur blanche est originelle et que les autres couleurs sont des altérations plus ou moins fortes de celle-ci – nous savons aujourd’hui que c’est l’inverse qui est vrai (origine africaine de l’homme moderne). Mais la prise en compte de la mélanine que fabriquent les cellules de la peau – ce qui entraîne sa coloration – ne suffit pas à classer les races humaines. D’autres critères sont utilisés comme la texture des cheveux, la forme du crâne, l’angle facial. L’Autrichien Franz Joseph Gall (1758-1828) fonde la phrénologie, science qui s’attache à localiser les facultés intellectuelles à la surface du crâne : la forme de ce dernier refléterait ainsi les capacités intellectuelles de l’individu. Par la suite, le chirurgien et anthropologue français Paul Broca (1824-1880) établit que les races humaines peuvent être classées en fonction de leur valeur mentale. D’après lui, un petit cerveau est le signe d’une infériorité intellectuelle. Quant au professeur d’anatomie Anders Retzius (1796-1860), il distingue à partir de l’étude des cerveaux, les dolichocéphales (crânes allongés) des Africains et les brachycéphales (crânes arrondis) qui correspondraient aux Européens blancs. Ces études de l’anatomie humaine ne se bornent pas à la description des corps : elles alimentent des considérations sur l’intelligence et la valeur morale des groupes humains et concluent à l’infériorité de certains d’entre eux.
DES DÉCOUVERTES DE DARWIN À LEUR APPLICATION AUX SOCIÉTÉS
Le développement d’un racisme biologique repose sur la croyance au progrès scientifique, capable de tout prouver, et sur le principe d’autorité incarné par des scientifiques qui bouleversent au même moment les connaissances dans tous les domaines. Car, à côté de ces théories pseudoscientifiques sur la taxinomie humaine, d’autres savants font des découvertes dans l’histoire de la nature humaine et leurs travaux sont rapidement utilisés pour affirmer l’idée d’une inégalité des races. Dans ce domaine, l’œuvre de Charles Darwin (1809-1882) est essentielle : ce naturaliste anglais, à la suite de nombreuses observations effectuées lors d’un voyage de cinq ans, écrit en 1859 son œuvre majeure, De l’origine des espèces. Il établit la théorie de l’évolution des espèces vivantes, reposant sur les variations aléatoires d’une génération à la suivante suivies de la sélection des individus les plus adaptés à l’environnement. Il applique ce mécanisme à l’évolution de l’humanité, issue d’un long processus de transformation. Ses travaux sont une véritable révolution dans la connaissance de l’histoire du vivant, qui rompt en particulier avec les idées véhiculées par la Bible.
Il faut souligner que la démarche de Darwin est totalement étrangère au racisme. Dans son sillage toutefois, plusieurs autres savants cherchent à établir scientifiquement l’inégalité des races et la nécessité d’une amélioration de l’espèce humaine par l’élimination d’êtres tenus pour inférieurs. Dès avant la parution des principaux travaux de Darwin, le Français Arthur de Gobineau (1816-1882) avait publié en 1853 son Essai sur l’inégalité des races humaines où il affirmait la supériorité de la race « aryenne » (indo-européenne) sur les autres races. Ces travaux, bien que contradictoires, forment avec d’autres ce que l’on nomme le darwinisme social, qui place le principe de la survie au cœur des relations sociales. De là découle l’eugénisme, terme inventé par le psychologue anglais Francis Galton (1822-1911), cousin de Darwin, visant à favoriser la procréation des groupes humains, considérés comme dotés de qualités héréditaires supérieures, et à éliminer ceux comportant des tares. Il s’agit d’obtenir des lignées « pures ». Georges Vacher de Lapouge (1854-1936), anthropologue et eugéniste français, fait la synthèse de ces idées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il exerce une grande influence parmi les adeptes des théories raciales, en particulier en Allemagne, où ses écrits inspirent les théories racistes nazies.
DES THÉORIES RACISTES AU SERVICE DE PROJETS POLITIQUES
Les idées développées par ces scientifiques servent en effet de base idéologique aux théories racistes du XXe siècle. La supériorité de catégories sur d’autres, la sélection naturelle d’êtres plus forts au détriment des plus faibles, la peur d’un métissage perçu comme entraînant une dégénérescence de l’espèce humaine, et la lutte pour la survie sont autant d’éléments que l’on retrouve au cœur de Mein Kampf, écrit par Adolf Hitler en 1924. Le futur chancelier du Reich y développe un racisme fondé sur des éléments qu’il a repris des travaux scientifiques ou pseudoscientifiques du XIXe siècle dans ce domaine. La science sert donc, dans la première partie du XXe siècle, à la justification des théories racistes qui entraînent la destruction des Juifs d’Europe et des Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale. L’idée de pureté de la race contribue à la mise en place d’un ordre racial, avec des pratiques, des institutions, et un véritable racisme d’État. La chute du nazisme n’entraîne pourtant pas la disparition du racisme « scientifique » : le régime de l’apartheid, mis en place en Afrique du Sud jusqu’en 1991, est basé sur une conception théorique de l’inégalité des groupes humains dans ce pays.
LA SCIENCE CONTRE LE RACISME
Pourtant, dès le début du XXe siècle, l’idée que les différences humaines doivent être considérées comme innées, indélébiles et immuables est battue en brèche par les travaux de nombreux scientifiques. Les différentes taxinomies, établies à partir du XIXe siècle, montrent de nombreuses insuffisances du point de vue scientifique et les nouvelles connaissances en biologie humaine rendent impossible toute tentative de classer l’humanité en races clairement distinctes et hiérarchisées. Après avoir servi de support aux théories racistes, les sciences travaillent désormais à détruire l’idée de race.
Ainsi, la génétique, constituée comme science au début du XXe siècle, sert d’abord aux théoriciens racistes pour tenter, en vain, de trouver des gènes marqueurs caractéristiques d’une race. Les progrès de cette science rendent cependant définitivement inopérants les principes raciologiques élaborés au cours des siècles précédents. L’établissement de la carte (séquence complète) du génome humain, à la fin du XXe siècle, fait apparaître que tous les humains ont un patrimoine génétique très semblable, identique à 99,9 %, information qu’ont activement popularisée les généticiens Albert Jacquard (1925-2013) ou André Langaney (né en 1942). Les différences constatées ne sont pas suffisantes pour établir une division de l’humanité en « races humaines » distinctes et hiérarchisées – en fait, notre espèce est plus homogène que la plupart des espèces animales (y compris chimpanzés et bonobos) en raison de son apparition récente. Ainsi, la production de mélanine, qui détermine la couleur de la peau, ne concerne que quelques gènes sur les 25 000 que compte l’ensemble du génome humain. Plus encore, la recherche établit que les différences entre humains sont parfois plus nombreuses entre personnes originaires d’une même région, qu’entre deux personnes originaires de deux continents. En outre, depuis l’origine de l’Homme, les nombreuses migrations ont créé un mélange des gènes, ce qui signifie un métissage très ancien : s’il est possible d’identifier un groupe d’ascendance, il n’est pas possible de lui donner une réalité en termes de « race humaine ».
DU RISQUE DE VOULOIR DONNER DES BASES SCIENTIFIQUES À L’ANTIRACISME
Aucun des caractères supposés prouver l’existence des races humaines ne se révèle pertinent scientifiquement. C’est pourquoi, depuis une quarantaine d’années, dès lors que la biologie a établi l’unité de l’espèce humaine, les théories racistes ont globalement abandonné l’idée d’une typologie inégalitaire. Elles se sont déplacées vers de nouvelles considérations, notamment les différences culturelles se traduisant par l’existence paradoxale d’un racisme sans races, elles font apparaître la hantise du métissage et la persistance d’une croyance dans l’inégalité de catégories humaines. Ce néoracisme différentialiste et culturel a pu être à la source de pratiques d’extermination, comme lors du génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994. C’est pourquoi aux sciences du vivant, il est indispensable d’associer les sciences humaines et sociales dans l’étude et la lutte contre le racisme. C’est ce que fit une institution comme l’Unesco à partir des années 1950, en publiant des brochures consacrées au problème du racisme dans le monde. Dans l’une d’entre elles, Race et Histoire (1952), Claude Lévi-Strauss (1908-2009) condamne ainsi le racisme basé sur des principes scientifiques, tout en insistant sur la pluralité des groupes humains : « la diversité des cultures humaines est derrière nous, autour de nous et devant nous ».
La diversité en question demeure objet d’exploration scientifique. Les avancées de la recherche ont permis depuis quelques années des analyses génétiques extrêmement détaillées qui peuvent faire apparaître des groupes d’ascendance liés à l’origine géographique des ancêtres et présentant une certaine pertinence du point de vue épidémiologique. Les usages idéologiques qui pourraient être faits de ces données, dans une optique raciologique traditionnelle, invitent à rester prudent sur l’intérêt à lier l’argument d’autorité scientifique (« Les « races » n’existent pas, donc le racisme est absurde. ») et le discours antiraciste.
La science, en perpétuel mouvement, peut encore servir des projets politiques par des usages, des mésusages et des détournements. Outre qu’il semble nécessaire que les recherches soient constamment accompagnées d’une réflexion éthique et juridique, il apparaît souhaitable que l’antiracisme prenne plutôt appui sur des justifications philosophiques et morales, seules à même d’inspirer le principe intangible d’égale dignité des hommes.
(Note intitulée DU RISQUE DE VOULOIR DONNER DES BASES SCIENTIFIQUES À L'ANTIRACISME publiées par le Gouvernement français)
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Note d'une humble et petite personne du nom de Saint-Ex sur Digression :
La génétique comportementale et la psychologie évolutionnaire indiquent que le fond du racisme qui court partout sur la planète se trouve dans la faculté qu'a l'espèce humaine de créer et avoir des idées différentes les unes des autres.
Le racisme se trouve actuellement niché entre autres dans des différences d'esthétique et de comportement.
Si l'art du domaine subversif des représentations pratiques ou littéraires peut avoir une influence phénoménale sur l'effacement du racisme des cerveaux producteurs de culture, le travail sur les comportements effectué dès le plus jeune âge possède une influence encore plus efficace que toutes les formes d'art.
Ce changement éducatif précoce doit être accompagné d'une méfiance enseignée vis à vis des idéologies et des religions. Le terrain a été déblayé dans une grands majorité de croyances juives et chrétiennes, mais un immense travail doit encore être accompli en croyances musulmanes. Quand aux idéologies toxiques, elles sont malheureusement vivaces partout dans le monde et la lutte contre le racisme véhiculées par ces idéologies ne va pas se finir d'ici demain matin ...
Sur le plans idéologique, la lutte doit évidement se construire contre les idées de la nature reine de toutes les éthiques. Contrairement à ce que chacun peut penser, la nature n'est pas bonne pour tout le monde. La génétique est une véritable loterie qui ne ménage pas ceux qui n'ont pas gagné le gros lot d'un esprit sain dans un corps saint. D'une culture compète dans un corps d'athlète. Les maladies et les facultés de s'instruire permises par l'intelligence et l'environnement sociétal ne sont pas distribuées de façon équitable par la nature dans le monde. Certes, les hommes sont nés égaux en droit, mais l'iniquité des différences biologiques et intellectuelles constatée par des faits vérifiables, elle ne donne même pas l'égalité en droits à tous les humains de la terre, sauf au moyen d'une Déclaration sur un bout de papier qui a raison depuis plus de ceux siècles.
La lutte se trouve aujourd'hui dans la médecine préventive pouvant permettre un transfert d'économie vers l'instruction (en gros). Ce n'est évidemment pas pour demain matin là aussi, car les maîtres du matérialisme le plus vulgaire au sens péjoratif du terme sont des brutes qui ne sont pas d'accord sur la façons de gouverner le monde de la planète des singes les plus faibles servant d'escabeau à l'ascension des singes imbéciles qu'ils sont.
Mais qui ne tente rien n'a rien ...
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Le présent message commence par un vaste copie-collé d'une note gouvernementale de l'État français qui est suivi par des remarques de mon humble et petite carcasse bien aimée de moi.
Prière au Maître, Roi et Empereur de Digression de ne pas le supprimer avant d'avoir entièrement parcouru ce message.
Merci, Bergame
... ...
Aujourd’hui, le concept de race humaine apparaît comme dénué de fondements d’un point de vue scientifique. Il n’en a pas toujours été ainsi : à partir du XVIIIe siècle et jusqu’au XXe siècle, on a cherché à établir par la science une classification du genre humain, divisé en races hiérarchisées entre elles. Cette typologie a eu pour conséquence d’asseoir durablement dans l’opinion la croyance en l’existence de races humaines inégales, qui a notamment contribué à la justification des conquêtes coloniales. L’idéologie nationale-socialiste reposait également sur une théorisation à prétention scientifique de l’inégalité des groupes humains, légitimant aux yeux des nazis la destruction de catégories définies comme inférieures. Mais au XXe siècle, les progrès scientifiques, en particulier la lecture intégrale du génome humain, ont clairement invalidé le principe de la division raciale de l’humanité pensé au XVIIIe siècle.
MONOGÉNISME ET POLYGÉNISME
La science n’a évidemment pas créé pas le racisme. Celui-ci préexiste aux théories scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles, nourrissant de longue date les conflits entre les peuples. En revanche, elle est instrumentalisée par l’idéologie raciste pour justifier des actes de conquêtes, d’asservissement ou d’extermination. Jusqu’au Siècle des lumières, il n’existe pas de construction théorique relative à la hiérarchisation des races. Toutefois, depuis la découverte du continent américain en 1492, on s’interroge sur les différences au sein de l’humanité. Auparavant, la définition du genre humain repose sur un principe simple : tous les hommes descendent du couple biblique Adam et Ève, et ce que l’on appelle le monogénisme (l’idée selon laquelle l’humanité découlerait d’une population voire d’un couple unique) exclut l’idée d’une différenciation, Dieu ayant créé tous les êtres humains. Ce principe commence à être remis en cause à partir de la Renaissance : des savants et des théologiens cherchent à définir les frontières entre humanité et animalité. Peu à peu, la théorie d’une classification inégalitaire des groupes se met en place. Du point de vue scientifique, on cherche à dresser une typologie précise, à l’instar de ce que l’on pratique avec les autres espèces vivantes. Du point de vue philosophique se répand le principe du polygénisme selon lequel plusieurs couples sont à l’origine de l’humanité, et non plus seulement Adam et Ève ; de cette pluralité d’ancêtres découle la différenciation des groupes humains. Ces deux aspects sont portés par des savants et des scientifiques.
LA CLASSIFICATION DES HUMAINS
La classification des races débute au XVIIIe siècle : les naturalistes Buffon (1707-1788) et Linné (1707-1778) classent les humains en races, en se basant avant tout sur la couleur de la peau. Après eux, des naturalistes et des biologistes mais aussi des psychologues cherchent, au XIXe siècle, à fixer l’ensemble des caractéristiques humaines et procèdent à une hiérarchisation des êtres humains. Plusieurs taxinomies sont établies, mais elles échouent toutes à justifier un racisme biologique basé sur les apports de la science.
La première classification se base donc sur la couleur de la peau : c’est en Occident que l’on prétend que la couleur blanche est originelle et que les autres couleurs sont des altérations plus ou moins fortes de celle-ci – nous savons aujourd’hui que c’est l’inverse qui est vrai (origine africaine de l’homme moderne). Mais la prise en compte de la mélanine que fabriquent les cellules de la peau – ce qui entraîne sa coloration – ne suffit pas à classer les races humaines. D’autres critères sont utilisés comme la texture des cheveux, la forme du crâne, l’angle facial. L’Autrichien Franz Joseph Gall (1758-1828) fonde la phrénologie, science qui s’attache à localiser les facultés intellectuelles à la surface du crâne : la forme de ce dernier refléterait ainsi les capacités intellectuelles de l’individu. Par la suite, le chirurgien et anthropologue français Paul Broca (1824-1880) établit que les races humaines peuvent être classées en fonction de leur valeur mentale. D’après lui, un petit cerveau est le signe d’une infériorité intellectuelle. Quant au professeur d’anatomie Anders Retzius (1796-1860), il distingue à partir de l’étude des cerveaux, les dolichocéphales (crânes allongés) des Africains et les brachycéphales (crânes arrondis) qui correspondraient aux Européens blancs. Ces études de l’anatomie humaine ne se bornent pas à la description des corps : elles alimentent des considérations sur l’intelligence et la valeur morale des groupes humains et concluent à l’infériorité de certains d’entre eux.
DES DÉCOUVERTES DE DARWIN À LEUR APPLICATION AUX SOCIÉTÉS
Le développement d’un racisme biologique repose sur la croyance au progrès scientifique, capable de tout prouver, et sur le principe d’autorité incarné par des scientifiques qui bouleversent au même moment les connaissances dans tous les domaines. Car, à côté de ces théories pseudoscientifiques sur la taxinomie humaine, d’autres savants font des découvertes dans l’histoire de la nature humaine et leurs travaux sont rapidement utilisés pour affirmer l’idée d’une inégalité des races. Dans ce domaine, l’œuvre de Charles Darwin (1809-1882) est essentielle : ce naturaliste anglais, à la suite de nombreuses observations effectuées lors d’un voyage de cinq ans, écrit en 1859 son œuvre majeure, De l’origine des espèces. Il établit la théorie de l’évolution des espèces vivantes, reposant sur les variations aléatoires d’une génération à la suivante suivies de la sélection des individus les plus adaptés à l’environnement. Il applique ce mécanisme à l’évolution de l’humanité, issue d’un long processus de transformation. Ses travaux sont une véritable révolution dans la connaissance de l’histoire du vivant, qui rompt en particulier avec les idées véhiculées par la Bible.
Il faut souligner que la démarche de Darwin est totalement étrangère au racisme. Dans son sillage toutefois, plusieurs autres savants cherchent à établir scientifiquement l’inégalité des races et la nécessité d’une amélioration de l’espèce humaine par l’élimination d’êtres tenus pour inférieurs. Dès avant la parution des principaux travaux de Darwin, le Français Arthur de Gobineau (1816-1882) avait publié en 1853 son Essai sur l’inégalité des races humaines où il affirmait la supériorité de la race « aryenne » (indo-européenne) sur les autres races. Ces travaux, bien que contradictoires, forment avec d’autres ce que l’on nomme le darwinisme social, qui place le principe de la survie au cœur des relations sociales. De là découle l’eugénisme, terme inventé par le psychologue anglais Francis Galton (1822-1911), cousin de Darwin, visant à favoriser la procréation des groupes humains, considérés comme dotés de qualités héréditaires supérieures, et à éliminer ceux comportant des tares. Il s’agit d’obtenir des lignées « pures ». Georges Vacher de Lapouge (1854-1936), anthropologue et eugéniste français, fait la synthèse de ces idées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il exerce une grande influence parmi les adeptes des théories raciales, en particulier en Allemagne, où ses écrits inspirent les théories racistes nazies.
DES THÉORIES RACISTES AU SERVICE DE PROJETS POLITIQUES
Les idées développées par ces scientifiques servent en effet de base idéologique aux théories racistes du XXe siècle. La supériorité de catégories sur d’autres, la sélection naturelle d’êtres plus forts au détriment des plus faibles, la peur d’un métissage perçu comme entraînant une dégénérescence de l’espèce humaine, et la lutte pour la survie sont autant d’éléments que l’on retrouve au cœur de Mein Kampf, écrit par Adolf Hitler en 1924. Le futur chancelier du Reich y développe un racisme fondé sur des éléments qu’il a repris des travaux scientifiques ou pseudoscientifiques du XIXe siècle dans ce domaine. La science sert donc, dans la première partie du XXe siècle, à la justification des théories racistes qui entraînent la destruction des Juifs d’Europe et des Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale. L’idée de pureté de la race contribue à la mise en place d’un ordre racial, avec des pratiques, des institutions, et un véritable racisme d’État. La chute du nazisme n’entraîne pourtant pas la disparition du racisme « scientifique » : le régime de l’apartheid, mis en place en Afrique du Sud jusqu’en 1991, est basé sur une conception théorique de l’inégalité des groupes humains dans ce pays.
LA SCIENCE CONTRE LE RACISME
Pourtant, dès le début du XXe siècle, l’idée que les différences humaines doivent être considérées comme innées, indélébiles et immuables est battue en brèche par les travaux de nombreux scientifiques. Les différentes taxinomies, établies à partir du XIXe siècle, montrent de nombreuses insuffisances du point de vue scientifique et les nouvelles connaissances en biologie humaine rendent impossible toute tentative de classer l’humanité en races clairement distinctes et hiérarchisées. Après avoir servi de support aux théories racistes, les sciences travaillent désormais à détruire l’idée de race.
Ainsi, la génétique, constituée comme science au début du XXe siècle, sert d’abord aux théoriciens racistes pour tenter, en vain, de trouver des gènes marqueurs caractéristiques d’une race. Les progrès de cette science rendent cependant définitivement inopérants les principes raciologiques élaborés au cours des siècles précédents. L’établissement de la carte (séquence complète) du génome humain, à la fin du XXe siècle, fait apparaître que tous les humains ont un patrimoine génétique très semblable, identique à 99,9 %, information qu’ont activement popularisée les généticiens Albert Jacquard (1925-2013) ou André Langaney (né en 1942). Les différences constatées ne sont pas suffisantes pour établir une division de l’humanité en « races humaines » distinctes et hiérarchisées – en fait, notre espèce est plus homogène que la plupart des espèces animales (y compris chimpanzés et bonobos) en raison de son apparition récente. Ainsi, la production de mélanine, qui détermine la couleur de la peau, ne concerne que quelques gènes sur les 25 000 que compte l’ensemble du génome humain. Plus encore, la recherche établit que les différences entre humains sont parfois plus nombreuses entre personnes originaires d’une même région, qu’entre deux personnes originaires de deux continents. En outre, depuis l’origine de l’Homme, les nombreuses migrations ont créé un mélange des gènes, ce qui signifie un métissage très ancien : s’il est possible d’identifier un groupe d’ascendance, il n’est pas possible de lui donner une réalité en termes de « race humaine ».
DU RISQUE DE VOULOIR DONNER DES BASES SCIENTIFIQUES À L’ANTIRACISME
Aucun des caractères supposés prouver l’existence des races humaines ne se révèle pertinent scientifiquement. C’est pourquoi, depuis une quarantaine d’années, dès lors que la biologie a établi l’unité de l’espèce humaine, les théories racistes ont globalement abandonné l’idée d’une typologie inégalitaire. Elles se sont déplacées vers de nouvelles considérations, notamment les différences culturelles se traduisant par l’existence paradoxale d’un racisme sans races, elles font apparaître la hantise du métissage et la persistance d’une croyance dans l’inégalité de catégories humaines. Ce néoracisme différentialiste et culturel a pu être à la source de pratiques d’extermination, comme lors du génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994. C’est pourquoi aux sciences du vivant, il est indispensable d’associer les sciences humaines et sociales dans l’étude et la lutte contre le racisme. C’est ce que fit une institution comme l’Unesco à partir des années 1950, en publiant des brochures consacrées au problème du racisme dans le monde. Dans l’une d’entre elles, Race et Histoire (1952), Claude Lévi-Strauss (1908-2009) condamne ainsi le racisme basé sur des principes scientifiques, tout en insistant sur la pluralité des groupes humains : « la diversité des cultures humaines est derrière nous, autour de nous et devant nous ».
La diversité en question demeure objet d’exploration scientifique. Les avancées de la recherche ont permis depuis quelques années des analyses génétiques extrêmement détaillées qui peuvent faire apparaître des groupes d’ascendance liés à l’origine géographique des ancêtres et présentant une certaine pertinence du point de vue épidémiologique. Les usages idéologiques qui pourraient être faits de ces données, dans une optique raciologique traditionnelle, invitent à rester prudent sur l’intérêt à lier l’argument d’autorité scientifique (« Les « races » n’existent pas, donc le racisme est absurde. ») et le discours antiraciste.
La science, en perpétuel mouvement, peut encore servir des projets politiques par des usages, des mésusages et des détournements. Outre qu’il semble nécessaire que les recherches soient constamment accompagnées d’une réflexion éthique et juridique, il apparaît souhaitable que l’antiracisme prenne plutôt appui sur des justifications philosophiques et morales, seules à même d’inspirer le principe intangible d’égale dignité des hommes.
(Note intitulée DU RISQUE DE VOULOIR DONNER DES BASES SCIENTIFIQUES À L'ANTIRACISME publiées par le Gouvernement français)
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Note d'une humble et petite personne du nom de Saint-Ex sur Digression :
La génétique comportementale et la psychologie évolutionnaire indiquent que le fond du racisme qui court partout sur la planète se trouve dans la faculté qu'a l'espèce humaine de créer et avoir des idées différentes les unes des autres.
Le racisme se trouve actuellement niché entre autres dans des différences d'esthétique et de comportement.
Si l'art du domaine subversif des représentations pratiques ou littéraires peut avoir une influence phénoménale sur l'effacement du racisme des cerveaux producteurs de culture, le travail sur les comportements effectué dès le plus jeune âge possède une influence encore plus efficace que toutes les formes d'art.
Ce changement éducatif précoce doit être accompagné d'une méfiance enseignée vis à vis des idéologies et des religions. Le terrain a été déblayé dans une grands majorité de croyances juives et chrétiennes, mais un immense travail doit encore être accompli en croyances musulmanes. Quand aux idéologies toxiques, elles sont malheureusement vivaces partout dans le monde et la lutte contre le racisme véhiculées par ces idéologies ne va pas se finir d'ici demain matin ...
Sur le plans idéologique, la lutte doit évidement se construire contre les idées de la nature reine de toutes les éthiques. Contrairement à ce que chacun peut penser, la nature n'est pas bonne pour tout le monde. La génétique est une véritable loterie qui ne ménage pas ceux qui n'ont pas gagné le gros lot d'un esprit sain dans un corps saint. D'une culture compète dans un corps d'athlète. Les maladies et les facultés de s'instruire permises par l'intelligence et l'environnement sociétal ne sont pas distribuées de façon équitable par la nature dans le monde. Certes, les hommes sont nés égaux en droit, mais l'iniquité des différences biologiques et intellectuelles constatée par des faits vérifiables, elle ne donne même pas l'égalité en droits à tous les humains de la terre, sauf au moyen d'une Déclaration sur un bout de papier qui a raison depuis plus de ceux siècles.
La lutte se trouve aujourd'hui dans la médecine préventive pouvant permettre un transfert d'économie vers l'instruction (en gros). Ce n'est évidemment pas pour demain matin là aussi, car les maîtres du matérialisme le plus vulgaire au sens péjoratif du terme sont des brutes qui ne sont pas d'accord sur la façons de gouverner le monde de la planète des singes les plus faibles servant d'escabeau à l'ascension des singes imbéciles qu'ils sont.
Mais qui ne tente rien n'a rien ...
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
bergame a écrit:Je ne sais pas ce que c'est que l'"instinct". Ce qui est frappant quand on parle de ces sujets, racisme, antisémitisme, xénophobie, c'est que ses contempteurs tiennent à l'envisager comme un élément irrationnel.
Ce n'est pas mon cas.
Quand tu as parlé du racisme comme n'existant pas je me sui demandé (et pas longtemps) s'il n'exista pas un racisme qui se faisait oublier. (du moins dans l'esprit des racistes).
Le racisme dans le sud des Etats Unis était un racisme coutumier, de tradition, une habitude, un trait culturel invisible. Une seconde nature. La normalité de l'état normal des choses ici bas. Un état qui ne se discute pas. Un racisme du sens commun et de la raison commune.
(les Etats confédérés ce n'est pas le seul exemple)
Le plus rationnel et le plus terrifiant à mes yeux.
.....................................................................................................
Ironise sur mes crises fiévreuses chargées d'affect.
Je les distingue très bien du racisme qui fut l'état de santé habituel des planteurs de coton, état d'une société qui n'en faisait pas une maladie, mais qui était parfaitement détestable.
Le plus grave est d'y vivre comme dans l'ordinaire.
Un système de castes ne scandalise qu'ailleurs, mais certaine sciences humaines ne voulant pas être ailleurs ne se scandalisent plus de rien
Un mouvement naturel des choses, à peine visible, noyé dans une argumentation, tarabiscotée et spécieuse.
Quasi invisible et somme toute, comme problème, dénué
d'intérêt.
Tout ce que tu as cru pouvoir montrer est qu'il faudrait passer et oublier.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Tes ressentis ne t'appartiennent pas. (mis a part les ressentis primaires : faim soif douleur..). Ils sont référés à tes mémoires ...et ces mémoires sont nombreuses : mémoire génétique...mémoire Culturelle (éthologique) ...mémoire culturelle (spécifique à ta culture) et mémoire historique (celle de tes expériences).alain a écrit:
La certitude d' être ne peut provenir que du " je suis " , dans l ' instant ou toi tu l' expérimentes directement.
Voilà la première forme du savoir : l' expérience directe du " je suis ".
Sinon tu ne pourrais le savoir que par procuration : quelqu' un d' autre te dirait : " tu es ". C' est absurde.
Le " savoir " , tel que je le définis dans la première forme, ne peut provenir que du ressenti direct : je suis. C'est toi, et seulement toi, qui peut expérimenter cela.
POur le "je suis", le sujet de l'autre fil....tu vas l'examiner ou et comment ? dans la glace, le type porte son portable ds la main gauche alors que tu le tiens ds la droite .......La voix que tu entends qd tu parles n'a rien a voir avec celle que les autres entendent...Si, de plus tes comportements te sont dictés par ailleurs ...que te reste t il du "je suis" ?
Seuls les autres peuvent te dire qui tu es.
Kercos- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
.
Le racisme des planteurs de coton des États du Sud des USA était niché au sein des profits permis par une main d'œuvre bon marché. Ce racisme a été entretenu par un mépris de l'illettrisme des noirs, mépris entretenu par une interdiction formelle de leur apprendre à lire. Ce racisme s'est progressivement effacé avec l'acceptation des noirs dans les écoles et universités américaines, notamment avec les bourses leur étant accordées à condition de faire partie des équipes de football et de basket servant à participer au financement de ces écoles et universités.
Aujourd'hui, nombre de commerces propriétés de WASPS (Whites Anglo Protestants, anciens suprémacistes blancs) sont heureux d'accueillir les clients noirs assez riches pour se payer les Cadillacs, Porsche ou bijoux en or qu'ils vendent. Le bijou en or est d'ailleurs le symbole décoratif à l'excès de la libération de l'esclavage des noirs, qui les portent avec ostentation, ce qui provoque chez les blancs de la classe moyenne un nouveau sentiment de racisme incontrôlé aujourd'hui ...
Tout cela porte à comprendre que le racisme est une question de différence d'idéologie, d'esthétique, de comportement et de culture en général.
Il y a aussi la métaphore des gènes qui s'aiment ou se haïssent par l'intermédiaire d'une esthétique exprimée dans le domaine de la biologie et de l'art, tout ça en toute inconscience, la biologie étant responsable de la production de toutes les idées, ce qui ouvre une possibilité d'effacer le racisme par le changement des idées responsables par des interventions précoces sur l'esprit des bambins. Ça va être dur ...
..
Le racisme des planteurs de coton des États du Sud des USA était niché au sein des profits permis par une main d'œuvre bon marché. Ce racisme a été entretenu par un mépris de l'illettrisme des noirs, mépris entretenu par une interdiction formelle de leur apprendre à lire. Ce racisme s'est progressivement effacé avec l'acceptation des noirs dans les écoles et universités américaines, notamment avec les bourses leur étant accordées à condition de faire partie des équipes de football et de basket servant à participer au financement de ces écoles et universités.
Aujourd'hui, nombre de commerces propriétés de WASPS (Whites Anglo Protestants, anciens suprémacistes blancs) sont heureux d'accueillir les clients noirs assez riches pour se payer les Cadillacs, Porsche ou bijoux en or qu'ils vendent. Le bijou en or est d'ailleurs le symbole décoratif à l'excès de la libération de l'esclavage des noirs, qui les portent avec ostentation, ce qui provoque chez les blancs de la classe moyenne un nouveau sentiment de racisme incontrôlé aujourd'hui ...
Tout cela porte à comprendre que le racisme est une question de différence d'idéologie, d'esthétique, de comportement et de culture en général.
Il y a aussi la métaphore des gènes qui s'aiment ou se haïssent par l'intermédiaire d'une esthétique exprimée dans le domaine de la biologie et de l'art, tout ça en toute inconscience, la biologie étant responsable de la production de toutes les idées, ce qui ouvre une possibilité d'effacer le racisme par le changement des idées responsables par des interventions précoces sur l'esprit des bambins. Ça va être dur ...
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_________________
Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Kercos a écrit:Tes ressentis ne t'appartiennent pas. (mis a part les ressentis primaires : faim soif douleur..). Ils sont référés à tes mémoires ...et ces mémoires sont nombreuses : mémoire génétique...mémoire Culturelle (éthologique) ...mémoire culturelle (spécifique à ta culture) et mémoire historique (celle de tes expériences).alain a écrit:
La certitude d' être ne peut provenir que du " je suis " , dans l ' instant ou toi tu l' expérimentes directement.
Voilà la première forme du savoir : l' expérience directe du " je suis ".
Sinon tu ne pourrais le savoir que par procuration : quelqu' un d' autre te dirait : " tu es ". C' est absurde.
Le " savoir " , tel que je le définis dans la première forme, ne peut provenir que du ressenti direct : je suis. C'est toi, et seulement toi, qui peut expérimenter cela.
POur le "je suis", le sujet de l'autre fil....tu vas l'examiner ou et comment ? dans la glace, le type porte son portable ds la main gauche alors que tu le tiens ds la droite .......La voix que tu entends qd tu parles n'a rien a voir avec celle que les autres entendent...Si, de plus tes comportements te sont dictés par ailleurs ...que te reste t il du "je suis" ?
Seuls les autres peuvent te dire qui tu es.
Dans ce cas il suffirait qu'un automate soit décrété " conscient " s'il affiche tous les éléments observables de la conscience.
Ca ne me parait pas aussi simple. Tous les éléments de la conscience peuvent être présents et observables mais on ne peut pas savoir si l'automate lui même est conscient puisqu'on ne peut pas experimenter A SA PLACE ce que lui, eventuellement, expérimente.
C'est un problème très intéressant en tout cas.
J'existe dans l'altérité, par la relation, et je ne suis conscient du monde qu'à partir de la seule façon possible qui soit : moi même.
En d'autres mots l'altérité donne naissance à l'unité de soi.
Une émergence inaliénable.
Re: Biologie et racisme
à kercoz
puisque c'est le jour de l'ironie facile sur un thème qui n'y porte pourtant pas (ie :la fièvre antisémite)
et sérieusement
Qui dit à autrui qu'il est lui même quand il doit te dire " que tu es toi même" ?
parle- t -il d'un je ne sais quoi?
Ainsi on lui aurait dit "qu'on était soi même" et qu'il fallait divulguer/ propager ce secret.
Quant à savoir ce que c'est que ce "être soi même" personne ne l'aurait vraiment SU.
Ce serait une rumeur qui court.
Ce qui très diffèrent de la circulation sanguine si tu veux bien comparer.
puisque c'est le jour de l'ironie facile sur un thème qui n'y porte pourtant pas (ie :la fièvre antisémite)
.....................Francis Blanche a écrit:“Si vous ne vous sentez pas bien... faites vous sentir par un autre.”
et sérieusement
Qui dit à autrui qu'il est lui même quand il doit te dire " que tu es toi même" ?
parle- t -il d'un je ne sais quoi?
Ainsi on lui aurait dit "qu'on était soi même" et qu'il fallait divulguer/ propager ce secret.
Quant à savoir ce que c'est que ce "être soi même" personne ne l'aurait vraiment SU.
Ce serait une rumeur qui court.
Ce qui très diffèrent de la circulation sanguine si tu veux bien comparer.
Dernière édition par hks le Jeu 11 Avr 2024 - 19:14, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Certes et toutes les considérations économiques que tu veux.Victor a écrit:Le racisme des planteurs de coton des États du Sud des USA était niché au sein des profits permis par une main d'œuvre bon marché.
Très antérieurement la Conquête des Amériques et le problème des occidentaux : les indiens ont ils une âme ?
Il y eut une longue période coloniale (je passe sur l'antiquité) où il était de raison de penser des races inférieures (voir non vraiment humaine cf le cas de l'âme)
Ce qui n'impliquait pas nécessairement une agressivité. Pourquoi méchamment battrai- je mon chien ?
Non c'était un ordre naturel. Il allait de soi que les noirs ou les indiens étaient d'une race inferieure.(voire d'une espèces inférieure).
Aucune fièvre, l'ordre était calme. Oncle Tom était à sa place dans le meilleur des mondes.
Oui mais ( c'est un exemple) quand fin du 19 eme Dreyfus (ou sa famille) ne veux pas demeurer à la place assignée et que Zola l'entend alors survient la crise fiévreuse des antagonismes .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
" Différent ", voilà.
Ma circulation sanguine est tout à fait observable par un autre, ainsi que mon apparence physique.
Heureusement, sinon je me sentirai bien seul.
Francis Blanche, excellent.
Ma circulation sanguine est tout à fait observable par un autre, ainsi que mon apparence physique.
Heureusement, sinon je me sentirai bien seul.
Francis Blanche, excellent.
Re: Biologie et racisme
hks a écrit:Certes et toutes les considérations économiques que tu veux.Victor a écrit:Le racisme des planteurs de coton des États du Sud des USA était niché au sein des profits permis par une main d'œuvre bon marché.
Très antérieurement la Conquête des Amériques et le problème des occidentaux : les indiens ont ils une âme ?
Il y eut une longue période coloniale (je passe sur l'antiquité) où il était de raison de penser des races inférieures (voir non vraiment humaine cf le cas de l'âme)
Ce qui n'impliquait pas nécessairement une agressivité. Pourquoi méchamment battrai- je mon chien ?
Non c'était un ordre naturel. Il allait de soi que les noirs ou les indiens étaient d'une race inferieure.(voire d'une espèces inférieure).
Aucune fièvre, l'ordre était calme. Oncle Tom était à sa place dans le meilleur des mondes.
Oui mais ( c'est un exemple) quand fin du 19 eme Dreyfus (ou sa famille) ne veux pas demeurer à la place assignée et que Zola l'entend alors survient la crise fiévreuse des antagonismes .
Les cas de racisme particuliers sont assez nombreux et surtout différents et les études scientifiques et psychologiques sont assez révélatrices sur la question pour qu'une conclusion s'impose sans trop de problème : Ils dépendent des cultures, des idées, des pensées, des inconsciences, elles-mêmes voulues par le corps, la biologie, la génétique, la psychologie ...
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Si tu veux.Victor a écrit: Ils dépendent des cultures, des idées, des pensées, des inconsciences, elles-mêmes voulues par le corps, la biologie, la génétique, la psychologie ...
Ils dépendent aussi de la place dans la durée historique.
C'est pourquoi plutôt que de dire que le racisme n'existe pas,
il convient de penser qu'il y a des situations historiques différentes. (une banalité! )
Ce qui n'empêche nullement de se référer à toutes les recherches cognitives possibles. (avec discernement sur le sujet d'étude)
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
Cher hks, je dois reconnaître que tu dis parfois des choses pour moi si hénaurmes que je ne vois pas comment réagir autrement que par la dérision ou l'humour. Le racisme, une maladie : Tu ne peux pas être sérieux ?
Et au-delà, est-ce que tu te rends compte que tu empruntes ainsi le vocable des pires avatars de ce que tu souhaites dénoncer ? Car veux-tu que je te rappelle qui, fut un temps, désignait le judaïsme comme une maladie et les Juifs comme un virus social ?
Cela étant, la relative facilité avec laquelle les Espagnols ont conquis un immense empire en Amérique latine a pu les conduire à croire en leur supériorité sur les peuples locaux, bien entendu. Il en va sans doute de même pour les Européens au XIXe s. lors de la constitution des empires coloniaux.
Qu'est-ce que tu veux : Celui qui est régulièrement vainqueur finit par se croire supérieur à ses adversaires... J'oserais dire : C'est humain.
Et au-delà, est-ce que tu te rends compte que tu empruntes ainsi le vocable des pires avatars de ce que tu souhaites dénoncer ? Car veux-tu que je te rappelle qui, fut un temps, désignait le judaïsme comme une maladie et les Juifs comme un virus social ?
Ben oui. Pourquoi y a-t-il sécession des Etats du sud à l'annonce de la victoire de Lincoln ? Parce que toute l'économie de ces états était fondée sur l'esclavage.Saint-Ex a écrit:Le racisme des planteurs de coton des États du Sud des USA était niché au sein des profits permis par une main d'œuvre bon marché.
Hé bien tu as tort de passer sur l'Antiquité. Puisqu'à cette période historique, l'économie est entièrement esclavagiste. En tout état de cause, tu ne peux pas ignorer que, qu'il s'agisse de l'Antiquité ou de la colonisation espagnole -surtout la colonisation espagnole d'ailleurs !- les intérêts économiques sont premiers.hks a écrit:Il y eut une longue période coloniale (je passe sur l'antiquité) où il était de raison de penser des races inférieures (voir non vraiment humaine cf le cas de l'âme)
Cela étant, la relative facilité avec laquelle les Espagnols ont conquis un immense empire en Amérique latine a pu les conduire à croire en leur supériorité sur les peuples locaux, bien entendu. Il en va sans doute de même pour les Européens au XIXe s. lors de la constitution des empires coloniaux.
Qu'est-ce que tu veux : Celui qui est régulièrement vainqueur finit par se croire supérieur à ses adversaires... J'oserais dire : C'est humain.
Dernière édition par Bergame le Jeu 11 Avr 2024 - 19:41, édité 1 fois
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Re: Biologie et racisme
Voila ce que j'ai écrit.Hks a écrit:Pourquoi lors de l'affaire Dreyfus la fièvre antisémite n'a telle pas touché tout le monde ?
N'était- ce pas une maladie spécifique ?
Tu irais jusqu à en faire une maladie ordinaire de corps politico économique déficient.
je sais que par ailleurs tu fais de cette "affaire" une question de la petite histoire
alors disons que c'était une petite maladie.
et merci pour l'absurde . . ( et sans rancune )
L'absurde, pour ma part,
c'est ce que je ne comprends pas
et je m'en attribue d'abord le déficit (d'intellection).
Parfois, je m aventure un peu, certes, je le reconnais volontiers.
Dernière édition par hks le Jeu 11 Avr 2024 - 21:53, édité 1 fois
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Re: Biologie et racisme
Ah j'ai modifié, je trouvais le terme "absurde" un peu déplacé.
Ok Au temps pour moi, et félicitations pour ta sérénité.
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Re: Biologie et racisme
Ce que tu décris là, c'est exactement le fait que l'origine ethnique du candidat est une condition suffisante, oui, suffisante, pour le rejeter. Car le propriétaire commet la chaîne d'inférences suivante :Bergame a écrit:Je reprends cet exemple. Ce que je veux dire, sur le fond, est ceci : Je pense que lorsque des propriétaires refusent des locataires de l'ethnie X, ce n'est pas en priorité parce qu'ils détestent la couleur de peau de l'ethnie X ou la religion majoritaire au sein de l'ethnie X, ou... Ce n'est pas suffisant. C'est, par exemple, parce qu'ils anticipent que, en fonction de ce qu'ils savent ou croient savoir de l'ethnie X, ses membres puissent lui occasionner des difficultés -par exemple en matière de règlement des loyers, ou de relation avec le voisinage, ou etc.AntiSubjectiviste a écrit:Par exemple, si je suis propriétaire et que je mets en location un appartement, le fait que je refuse systématiquement de le donner à un candidat d'une ethnie X parce que je méprise cette ethnie est un acte raciste. Même si, ici, il y a un intérêt économique clair : la location d'un appartement.
Ce n'est pas parce que beaucoup de conflits ont une dimension économique, politique ou autre, que leur dimension raciste cesse d'exister.
Le candidat est d'origine X => il est peu fiable => je vais le rejeter.
Ce qui signifie exactement, strictement et logiquement, par transitivité de l'implication, qu'être d'origine X est une condition suffisante pour être rejeté. Ce qui est inquiétant à ton sujet, et te discrédite d'un coup, c'est que tu sembles chercher à dire qu'il n'y a pas de racisme dans cet exemple.
Un propriétaire a bien sûr le droit de s'inquiéter de la solvabilité d'un candidat. Mais quand il fait le lien inférentiel entre l'origine ethnique et la solvabilité (alors que la couleur de peau n'a rien à voir intrinsèquement avec la solvabilité), il généralise un trait négatif à la totalité d'un groupe ethnique. Ça porte un nom : le racisme.
Invité- Invité
Re: Biologie et racisme
En fait le propriétaire aura besoin de garanties.
IL va porter un jugement, à tort ou à raison, sur son possible futur locataire.
Et donc, possibilité pour le locataire de se retrouver - ou non - sujet au " délit de faciès ".
IL va porter un jugement, à tort ou à raison, sur son possible futur locataire.
Et donc, possibilité pour le locataire de se retrouver - ou non - sujet au " délit de faciès ".
Re: Biologie et racisme
à antisujectiviste
j'apprécie ta logique
mais je vais tenter le point de vue de bergame
( on n'est pas dans le cas d'une culture raciste de masse type les Sud des USA avant la guerre de sécession)
............................................................................
Dans ton implication le racisme est dans je vais le rejeter. Pas avant.
Avant il n'y a pas racisme[/u]. Seulement des considérations factuelles . Ouvertes à un rejet ou pas.
.........
Mais bergame introduit dans les considérations factuelles des éléments de détestation
Avant, le loueur est déjà indisposé.
ce qui n'est pas ton cas de figure
Il est indisposé dit bergame parce qu'ils anticipent que, en fonction de ce qu'ils savent ou croient savoir de l'ethnie X, ses membres puissent lui occasionner des difficultés -par exemple en matière de règlement des loyers, ou de relation avec le voisinage, ou etc.
L'idée de bergame est que ce n'est pas seulement la couleur de peau mais un corpus d'idées reçues (voire des vécus) sur des comportement putatifs.
Et il a raison.
...........
Ton implication est trop pure.
Pourtant tu concrétises par
Mais pour bergame des trais négatif il les a d'emblé comme négatifs implicites
et c'est pourquoi en fin d'implication le loueur est raciste explicite.
Si le loueur ne l'est pas (raciste) au début il ne le sera pas à la fin.
Et au début il y a la couleur de peau ET aussi un corpus d'idées reçues .
j'apprécie ta logique
mais je vais tenter le point de vue de bergame
( on n'est pas dans le cas d'une culture raciste de masse type les Sud des USA avant la guerre de sécession)
............................................................................
antisubjectiviste a écrit:
Le candidat est d'origine X => il est peu fiable => je vais le rejeter.
Dans ton implication le racisme est dans je vais le rejeter. Pas avant.
Avant il n'y a pas racisme[/u]. Seulement des considérations factuelles . Ouvertes à un rejet ou pas.
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Mais bergame introduit dans les considérations factuelles des éléments de détestation
bergame a écrit:qu'ils détestent la couleur de peau de l'ethnie X ou la religion majoritaire au sein de l'ethnie X, ou...
Avant, le loueur est déjà indisposé.
ce qui n'est pas ton cas de figure
Il est indisposé dit bergame parce qu'ils anticipent que, en fonction de ce qu'ils savent ou croient savoir de l'ethnie X, ses membres puissent lui occasionner des difficultés -par exemple en matière de règlement des loyers, ou de relation avec le voisinage, ou etc.
L'idée de bergame est que ce n'est pas seulement la couleur de peau mais un corpus d'idées reçues (voire des vécus) sur des comportement putatifs.
Et il a raison.
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Ton implication est trop pure.
Pourtant tu concrétises par
antisubjectiviste a écrit:Mais quand il fait le lien inférentiel entre l'origine ethnique et la solvabilité (alors que la couleur de peau n'a rien à voir intrinsèquement avec la solvabilité), il généralise un trait négatif à la totalité d'un groupe ethnique.
Mais pour bergame des trais négatif il les a d'emblé comme négatifs implicites
et c'est pourquoi en fin d'implication le loueur est raciste explicite.
Si le loueur ne l'est pas (raciste) au début il ne le sera pas à la fin.
Et au début il y a la couleur de peau ET aussi un corpus d'idées reçues .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Biologie et racisme
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