RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
J'aime bien la couverture avec le hamster dans sa roue, ça me rappelle l'accouplement.
P.S. J'allais oublier. Pour R.P.G., il y a aussi " Rocket Propelled Grenade ", ou lance-roquettes en français. On parle également de soldat R.P.G. pour les unités affectées à la destruction via ce matériel.
P.S. J'allais oublier. Pour R.P.G., il y a aussi " Rocket Propelled Grenade ", ou lance-roquettes en français. On parle également de soldat R.P.G. pour les unités affectées à la destruction via ce matériel.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Ben, faut voir...victor.digiorgi a écrit:Ah mais, Bergame, mon ami, le débat avec les gens de ce forum fait partie de mes exercices d'écriture, justement ! … Qu'un tel débat en émerge ou non, c'est secondaire, dans le fond, puisque chacun est libre de débattre comme il l'entend ou de ne pas débattre du tout.
Mais en tout état de cause, "j'exerce mes facultés cognitives" ne peut pas être considéré comme un argument admissible dans un débat contradictoire.
Par ailleurs, les forums sont faits pour ce qu'on en fait. Il y a en effet énormément de forums dédiés au bavardage, la vie est bien faite et le monde virtuel est vaste. Ce forum-ci n'est pas dédié au bavardage ni à la rhétorique, mais à la discussion. Ceci n'est pas une opinion, c'est une information.
Alors cela étant posé, on est où, en fait, sur la question de la tradition philosophique totalisante qui empêche de penser le matérialisme radical scientifique et néanmoins artistique ?
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Bergame- Persona
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Ecoute coco, tu as les définitions que tu veux, moi je t'informe. C'est suffisamment clair pour toi, ou pas ?
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Bergame- Persona
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Rien que ça !
Commence déjà par participer positivement aux discussions, on verra la suite plus tard. Mais je te le dis gentiment, si ce n'est pas ton intention, on se passera de ta présence. Ok ?
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Bergame- Persona
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Ce n'est pas mon opinion. Mais je t'accorde que ce topic a effectivement sombré dans le bavardage. Dont acte.
Au passage, tu vois qu'il peut y avoir acte après un bavardage.
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Bergame- Persona
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à Victor
Je le regrette mais tu fuis la discussion sur Mathieu.
Personne ne l' a contraint, il a peint ce qu'il voulait, il a théorisé comme il voulait et il a surtout très bien communiqué (= se faire valoir= c'était un poseur de première classe).
Je nie pas qu'il ait trouvé un truc ( que tu imites facilement d' ailleurs ) comme Pollock avait trouvé un truc et Andy Warhol un autre ..
Mais s'agit- il de trouver des trucs qui marchent.
?
Bazelitz a trouvé un truc drôle ( en plus ) quand il présenta ses toiles à l'envers.( haut/ bas inversé.... pas devant/ derrière, ce qui aurait été là pour le coup franchement intéressant )
Non pour la quasi totalité des peintres abstraits il ne s'agit pas de trouver un truc qui marche. Il y a je le présume une authentique expression à travers des formes colorées ( le plus souvent ). Du côté de l'artiste il y a expression et authenticité. Certes.
Mais du côté du spectateur ?
C' est là la question.
Parce que ces peintres exposent aux regards de spectateurs.
Certains par snobisme vont où on leur dit d' aller.
D'autres apprécient le résultat " abstrait ".( jouissance de la forme et des couleurs bien disposée ) je ne critique nullement il m'arrive d' y céder .
Et puis beaucoup se lassent très vite, surtout si c'est l'exposition d' un même seul artiste qui fait et refait la même chose ou à peu près. Sur une, deux, trois toiles on a compris.
Ce qui ne se passe pas ainsi si tu vas à une exposition de Monet ou de Bonnard ... ou de tout autres peintres figuratifs. Chaque toile est un monde nouveau.
Je le regrette mais tu fuis la discussion sur Mathieu.
Personne ne l' a contraint, il a peint ce qu'il voulait, il a théorisé comme il voulait et il a surtout très bien communiqué (= se faire valoir= c'était un poseur de première classe).
Je nie pas qu'il ait trouvé un truc ( que tu imites facilement d' ailleurs ) comme Pollock avait trouvé un truc et Andy Warhol un autre ..
Mais s'agit- il de trouver des trucs qui marchent.
?
Bazelitz a trouvé un truc drôle ( en plus ) quand il présenta ses toiles à l'envers.( haut/ bas inversé.... pas devant/ derrière, ce qui aurait été là pour le coup franchement intéressant )
Non pour la quasi totalité des peintres abstraits il ne s'agit pas de trouver un truc qui marche. Il y a je le présume une authentique expression à travers des formes colorées ( le plus souvent ). Du côté de l'artiste il y a expression et authenticité. Certes.
Mais du côté du spectateur ?
C' est là la question.
Parce que ces peintres exposent aux regards de spectateurs.
Certains par snobisme vont où on leur dit d' aller.
D'autres apprécient le résultat " abstrait ".( jouissance de la forme et des couleurs bien disposée ) je ne critique nullement il m'arrive d' y céder .
Et puis beaucoup se lassent très vite, surtout si c'est l'exposition d' un même seul artiste qui fait et refait la même chose ou à peu près. Sur une, deux, trois toiles on a compris.
Ce qui ne se passe pas ainsi si tu vas à une exposition de Monet ou de Bonnard ... ou de tout autres peintres figuratifs. Chaque toile est un monde nouveau.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à galatée
Non les forums ne sont pas faits pour le bavardage.
je cite :Le bavardage est la pratique d'une conversation dans un contexte où les participants sont supposés se concentrer en silence sur une autre activité. Le terme est particulièrement utilisé dans le contexte scolaire, où il désigne principalement le fait pour des élèves de discuter entre eux en salle de classe alors que le professeur dispense une leçon. Il peut être une cause de l'échec scolaire.
Non les forums ne sont pas faits pour le bavardage.
je cite :Le bavardage est la pratique d'une conversation dans un contexte où les participants sont supposés se concentrer en silence sur une autre activité. Le terme est particulièrement utilisé dans le contexte scolaire, où il désigne principalement le fait pour des élèves de discuter entre eux en salle de classe alors que le professeur dispense une leçon. Il peut être une cause de l'échec scolaire.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
ben oui ( merci) ça confirme... tu penses comme un dictionnaire.
Vu le nombre de dictionnaires on peux toujours faire illusion ... un certain temps.
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hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Bergame a écrit:on est où, en fait, sur la question de la tradition philosophique totalisante qui empêche de penser le matérialisme radical scientifique et néanmoins artistique ?
La question que je me permets de soulever ici ne se présente pas comme tu sembles le voir. Elle se présente comme suit :
Premièrement, la philosophie traditionnelle est morte. Elle n'empêche donc de penser ni le matérialisme, ni la science, ni l'art.
Deuxièmement, une philosophie nouvelle se déploie aujourd'hui en réfutant l'ancienne ou en n'en retenant que ce qui peut être retenu aujourd'hui compte tenu des connaissances actuelles.
Troisièmement, cette nouvelle philosophie prend diverses formes,
comme celle de l'art philosophique en tant qu'action pure,
comme celle du matérialisme radical trouvant sa source dans le matérialisme antique se reconstruisant aujourd'hui à partir d'une problématique actuelle du monde,
comme celle d'une pensée associant la médecine et le bouddhisme,
comme celle d'une éthique explorée en fonction de la biologie et de l'ethnologie,
comme celle d'une pensée sur l'information fondée sur les deux domaines de la physique moderne que sont la mécanique quantique et la thermodynamique,
etc.
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
hks a écrit:Je le regrette mais tu fuis la discussion sur Mathieu.
Ce que je fuis en réalité, c'est un affrontement d'idées qui n'a pas sa place dans le débat que je propose ici. J'aime Mathieu, tu ne l'aimes pas. Un point c'est tout. Y a pas à discuter de ça. Y a qu'à le constater.
Le sujet du débat que je propose ici, entre autres, ce n'est pas Mathieu, c'est l'art philosophique en tant qu'action sur le monde en général et sur soi en particulier. Mathieu est un des trois exemples proposés par moi pour indiquer cette chose d'apparence peut-être un peu trop nouvelle qu'est l'art philosophique, dont parlent pourtant en leur temps Hegel et Nietzsche, mais pas assez à mon goût.
Il faut d'après moi réactiver ce domaine trop négligé de la philosophie. Et il faut le réactiver en fonction de l'art actuel, qui se déploie dans le monde actuel, notamment sur le plan de l'art moderne, qui n'a pas l'heur d'être bien compris par de trop nombreux individus.
Sinon, qui comprendra la signification philosophique en général et politique en particulier de l'esthétique d'une sourate musulmane artistiquement tracée en marqueterie de charcuterie pur porc, par exemple ? Inutile de chercher l'œuvre en question. Elle a été supprimée de tous les sites internet d'art moderne. (Un musulman, ça se respecte aujourd'hui à cause du Jihad par l'épée dont il peut se prévaloir à tout instant de sa vie.)
On peut néanmoins voir le cheminement d'une action philosophique de l'artiste qui a pondu ça. Nous avons avec ce type un autre exemple de réincarnation de Diogène de Sinope ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wim_Delvoye
Les mélanges constants osés par l'artiste belge Wim Delvoye l'inscrivent dans la tradition d'un Brueghel qui lui aussi confrontait le trivial (excréments, alimentation, sexualité) avec le religieux ou le politique.
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à Victor
C'est que l'art moderne ( ou contemporains si l'on veut ) semble une manipulation plus qu'une contestation. Ce que disait Guy Debord ( un peu trop oublié ) dans sa critique de la société du spectacle. Il y a récupération immédiate par le marché de l' art.
La politique subit le même sort que l' art.
.Et il faut le réactiver en fonction de l'art actuel, qui se déploie dans le monde actuel, notamment sur le plan de l'art moderne, qui n'a pas l'heur d'être bien compris par de trop nombreux individus
C'est que l'art moderne ( ou contemporains si l'on veut ) semble une manipulation plus qu'une contestation. Ce que disait Guy Debord ( un peu trop oublié ) dans sa critique de la société du spectacle. Il y a récupération immédiate par le marché de l' art.
La politique subit le même sort que l' art.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
hks a écrit:à Victor.Et il faut le réactiver en fonction de l'art actuel, qui se déploie dans le monde actuel, notamment sur le plan de l'art moderne, qui n'a pas l'heur d'être bien compris par de trop nombreux individus
C'est que l'art moderne ( ou contemporains si l'on veut ) semble une manipulation plus qu'une contestation. Ce que disait Guy Debord ( un peu trop oublié ) dans sa critique de la société du spectacle. Il y a récupération immédiate par le marché de l' art.
La politique subit le même sort que l' art.
J'ai mis en évidence le terme qui a le plus d'importance à mon avis dans ce que tu dis de l'art moderne en fonction de ton propre filtre culturel. Ceci ou cela te semble comme ceci ou comme cela. Donc ça ne vaut que ceci ou cela. Dans ton cas, l'art moderne ne vaut rien. Et non seulement il ne vaut rien mais tu ne me sembles pas (tu ne me sembles pas, en fonction de mon filtre culturel à moi, donc), tu ne me semble pas, disais-je en mesure de vouloir t'y intéresser en t'oubliant un peu toi-même et en oubliant un instant ton propre filtre culturel.
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à Victor
Disons que ce que tu me présentes comme l' art contemporain ( plutôt que moderne ) est assez spectaculaire ( au sens de Debord ) ça tend à faire un effet et pas nécessairement esthétique.
Bon ,en plus, il y a plusieurs formes de cet art là. Je ne juge pas tout d'un bloc, pas du tout. et je connais quand même l' art contemporain. Je n'en parle pas de loin.
Globalement c'est un art qui ne tient que s'il est expliqué , ce qui est un défaut pour moi .
Je demande un accès immanent ( sans explications, sans théorie pour une signification qui n'apparaitrait pas immédiatement).
Je veux une relation non conceptuelle à l'oeuvre d 'art. Une relation sensible, émotionnelle ,affective.
Je sais très bien comment se fait une image ( en art plastique ) mais cela je le mets entre parenthèses ( automatiquement ) me semble- t -il ... autant que possible.
Je veux garder ma faculté d' émerveillement intacte. C' est l'autre moitié de moi même, la non cérébrale, qui veut exister. Celle du sensible, de l'émotion, du rêve de l'imaginaire.
bien à toi
Disons que ce que tu me présentes comme l' art contemporain ( plutôt que moderne ) est assez spectaculaire ( au sens de Debord ) ça tend à faire un effet et pas nécessairement esthétique.
Bon ,en plus, il y a plusieurs formes de cet art là. Je ne juge pas tout d'un bloc, pas du tout. et je connais quand même l' art contemporain. Je n'en parle pas de loin.
Globalement c'est un art qui ne tient que s'il est expliqué , ce qui est un défaut pour moi .
Je demande un accès immanent ( sans explications, sans théorie pour une signification qui n'apparaitrait pas immédiatement).
Je veux une relation non conceptuelle à l'oeuvre d 'art. Une relation sensible, émotionnelle ,affective.
Je sais très bien comment se fait une image ( en art plastique ) mais cela je le mets entre parenthèses ( automatiquement ) me semble- t -il ... autant que possible.
Je veux garder ma faculté d' émerveillement intacte. C' est l'autre moitié de moi même, la non cérébrale, qui veut exister. Celle du sensible, de l'émotion, du rêve de l'imaginaire.
bien à toi
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
hks a écrit:Globalement c'est un art qui ne tient que s'il est expliqué , ce qui est un défaut pour moi .
Je demande un accès immanent ( sans explications, sans théorie pour une signification qui n'apparaitrait pas immédiatement).
Je veux une relation non conceptuelle à l'oeuvre d 'art. Une relation sensible, émotionnelle ,affective.
Je pense que contrairement à ce que tu dis, tu as toujours accès à une explication lorsque tu es confronté aux formes d'art que tu aimes, personnellement, toi, hks.
Que cette explication t'aie été donnée longtemps avant l'œuvre ou pendant ou après ne change rien à la chose.
Cela dit, il y a évidemment un chemin à parcourir soi-même pour aller à la rencontre de l'œuvre moderne ou contemporaine, et c'est en effet le défaut qu'on peut trouver à cette forme d'art par rapport à l'œuvre classique du genre de celle de la renaissance, par exemple.
Le tableau suivant, pour ne parler que de celui-là, il n'a pas la même signification pour celui qui s'est déjà intéressé à la philosophie et pour celui qui n'en a jamais entendu parler. L'explication de l'œuvre a déjà été donnée au premier. Pas au second.
Si tu choisis de tout ignorer de ce tableau et de ne te contenter que de la représentation d'une relation non conceptuelle à l'oeuvre d'art, c'est-à-dire d'une relation sensible, émotionnelle ou affective dépourvue de toute explication préalable sur l'école d'Athènes en philosophie, alors excuse-moi de te le dire ainsi, mais c'est tant pis pour toi.
Et en passant, Raphaël était déjà à son époque lui aussi un organisateur et un profiteur de la société du spectacle.
Et excuse-moi de te le dire ainsi également, mais si tu choisis de te passer de toute explication pour juger à ta façon l'art de Cohen, Velickovic, Mathieu, Delvoye ou tout artiste moderne ou contemporain digne du nom d'artiste, eh bien là aussi, c'est tant pis pour toi.
Pour revenir à Mathieu, les tableaux de celui-ci sont évidemment des gribouillages pour quiconque n'a jamais entendu parler des explications de l'abstraction lyrique données par et sur Mathieu.
« Enfin Nietzsche vint ! Balayant Socrate et sa Conscience, Platon et sa théorie des Idées, Descartes et sa Raison, Hegel et sa Dialectique, l'auteur de Zarathoustra atteint la cime du Logos qui s'était ouverte avec les Sophistes, pour qui l'apparence était la manifestation de l'être, l'apparaître en étant la manifestation en pleine lumière et annonce la pensée Heideggérienne selon laquelle l'essentiel n'est pas dans la représentation mais dans la venue en tant que présence de l'étant en tant que tel, dans le dévoilement, comme je l'indiquais il y a trente ans à la première ligne de mon « Au delà du tachisme », saluant l'Abstraction lyrique comme la première et glorieuse manifestation qui s'ouvre enfin dans des formes apaisantes. »
Permets-moi de penser que lorsqu'on écrit ça, on n'est pas un « gribouilleur », mais un ami de grande qualité et particulièrement bien choisi par Victor.
Permets-moi de penser également qu'avec Mathieu on a l'expression d'une nouvelle forme de philosophie, une forme que je défends dans ce fil de discussion. Une forme qui a contribué à détruire la philosophie officielle sans que les officiels de la philosophie ne s'en soient encore aperçus ...
[dispensable]
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à Victor
Je ne pense pas comme toi parce que j' ai pratiqué longuement, chaque jour et sur plusieurs décennies un art plastique.
Si je regarde l' Ecole d' Athène, je vois et jamais je ne comprends. Si je comprends alors je ne vois plus, je comprends. Il n'y a rien à expliquer si ce n'est et seulement le comment ce qui se donne à voir est disposé.
Le travail explicatif conceptuel est tout a fait admissible et instructif par ailleurs, mais ce n'est pas voir la peinture en tant que peinture.
Il n' y a rien à m'expliquer.
Si ce n'est une analyse esthétique de cette mise en forme (ce qui est nettement plus difficile à faire qu' une étude historique ou botanique des amandiers en fleurs )
Le peintre qui ne prétend pas être prophète ou philosophe est un humble. Il connait la mesure et la dimension de son art. il peint. ( le vrai peintre peint ).
Après s'il en est qui se sentent investis de missions rédemptrices, c'est leur affaire.
On trouve cette propension à se voir rapporteur du divin chez maints poètes, moins chez les musiciens. Une pratique ordinaire ( peindre ou écrire de la poésie ou de la musique ) est exaltée en mystique. Et puis cela devient comme un devoir d' exprimer bien autre chose que ce que la peinture exprime naturellement.
Est -on jamais sorti de cette idée d'inspiration divine de l'artiste ?
Je ne pense pas comme toi parce que j' ai pratiqué longuement, chaque jour et sur plusieurs décennies un art plastique.
Si je regarde l' Ecole d' Athène, je vois et jamais je ne comprends. Si je comprends alors je ne vois plus, je comprends. Il n'y a rien à expliquer si ce n'est et seulement le comment ce qui se donne à voir est disposé.
Le travail explicatif conceptuel est tout a fait admissible et instructif par ailleurs, mais ce n'est pas voir la peinture en tant que peinture.
Il n' y a rien à m'expliquer.
Si ce n'est une analyse esthétique de cette mise en forme (ce qui est nettement plus difficile à faire qu' une étude historique ou botanique des amandiers en fleurs )
Le peintre qui ne prétend pas être prophète ou philosophe est un humble. Il connait la mesure et la dimension de son art. il peint. ( le vrai peintre peint ).
Après s'il en est qui se sentent investis de missions rédemptrices, c'est leur affaire.
On trouve cette propension à se voir rapporteur du divin chez maints poètes, moins chez les musiciens. Une pratique ordinaire ( peindre ou écrire de la poésie ou de la musique ) est exaltée en mystique. Et puis cela devient comme un devoir d' exprimer bien autre chose que ce que la peinture exprime naturellement.
Est -on jamais sorti de cette idée d'inspiration divine de l'artiste ?
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
hks a écrit:Je ne pense pas comme toi parce que j' ai pratiqué longuement, chaque jour et sur plusieurs décennies un art plastique.
Je te vois affirmer que tu as pratiqué un art plastique, ce qui est très bien, je le dis puisque j'ai moi aussi pratiqué un art plastique avec autant d'assiduité que toi, mais je ne te vois pas dire ni penser que tu as pratiqué ce que je nomme ici un « Art philosophique », forme de philosophie nouvelle que tu me sembles ignorer ou vouloir ignorer avec un parti pris remarquable, construit à mon avis sur le fait que tu n'accordes d'importance qu'à la forme d'art plastique que tu as pratiquée, ce qui contribue à constituer ce me semble ton propre filtre culturel sur le sujet qui nous occupe ici et qui est l'« art philosophique »
.
Je crains fort que la signification philosophique d'une sourate coranique tracée en marqueterie de charcuterie pur porc ne t'échappe à jamais.
Je crains fort que la signification philosophique d'une abstraction lyrique exécutée face à un nombreux public attentif ne t'échappe elle non plus à jamais.
Je crains fort que tu ne saisisses jamais le principe philosophique de dé-christianisation et de dé-s-idéalisation des corps visé par la métamorphose d'humains et d'animaux en anatomie statuaire grâce à la plastination.
Je crains fort que l'art plastique et dynamique du cynisme moderne le plus noble et le plus élevé sur le plan de la visée politique, anti-idéologique et anti-religieuse ne t'échappe à jamais.
.
Par ailleurs, je ne vois pas comment on peut s'intéresser à la philosophie et à l'art plastique en ignorant volontairement ou non ce qu'en dit Hegel.
Il faut absolument lire son « Esthétique », sinon on risque de ne se fier qu'à son propre point de vue phénoménologique et perdre alors beaucoup de temps pour parvenir à distinguer du premier coup d'œil une toile de maître d'une croûte. Il y a une philosophie de l'art, avant d'y avoir un art philosophique.
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
à Victor
En passer par Hegel ou n' importe quel autre métaphysicien pour parvenir à distinguer du premier coup d'œil une toile de maître d'une croûte c' est ce que je refuse absolument.
Je suis très heureux d' avoir pu éviter ce genre de posture confusionniste. Je ne mélange pas les domaines.
On me demande de distinguer un bon vin d 'un médiocre je ne cherche pas chez Hegel la réponse ... ce serait ridicule et ça l'est.
Les explications métaphysiques ou neurophysiologiques et l' appréciation esthétique sont hétérogènes. Il y eut moins un "grand" philosophe allemand qui le soupçonnait c'est Kant ( Les jugements de goût sont subjectifs, ils ne se discutent pas).
On peut toujours essayer de discuter la possibilité ou des conditions d'un accord sur le jugement de goût on obtiendra une explication sur les condition lesquelles si j'ose dire n' auront aucun goût.
En passer par Hegel ou n' importe quel autre métaphysicien pour parvenir à distinguer du premier coup d'œil une toile de maître d'une croûte c' est ce que je refuse absolument.
Je suis très heureux d' avoir pu éviter ce genre de posture confusionniste. Je ne mélange pas les domaines.
On me demande de distinguer un bon vin d 'un médiocre je ne cherche pas chez Hegel la réponse ... ce serait ridicule et ça l'est.
Les explications métaphysiques ou neurophysiologiques et l' appréciation esthétique sont hétérogènes. Il y eut moins un "grand" philosophe allemand qui le soupçonnait c'est Kant ( Les jugements de goût sont subjectifs, ils ne se discutent pas).
On peut toujours essayer de discuter la possibilité ou des conditions d'un accord sur le jugement de goût on obtiendra une explication sur les condition lesquelles si j'ose dire n' auront aucun goût.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Bien belle ironie que victor en appelle à Hegel. L'homme qui a écrit à propos du cogito : " Terre ! " Même le point d'exclamation est de Hegel. Je cite toujours scrupuleusement, : " ... " , ou alors je dis " a dit en substance ou à peu près ", et dans ce cas j'intègre complétement à mon propos, puisque je cours le risque ce faisant que ça soit le cas, Mien, même par devers moi.
Hegel était un génie, dans son Domaine, d'ailleurs clairement revendiqué, proclamé, délimité, nommé, celui que circonscrit le cogito. Donc génie, oui, et monstrueusement, comme le cogito, réducteur.
Le chef-d'oeuvre, je l'éprouve a priori comme tel, ou pas, point barre. C'est seulement après que les mots peuvent courir pour tenter " d'épuiser " cette expérience.
Peu après une expérience notoire avec Picasso, avant laquelle je disais " Picasso, c'est de la ... ", j'ai un peu réfléchi à la question. Dans le domaine des arts, je ne dis plus " C'est de la ... ", même si ça me gratte très fort, je dis " je ne vois pas, je n'entends pas, je n'aime pas ", façon de dire qu'il n'y a pas eu cette concomitance, cet émoi, a priori entre Moi, le Sujet que je suis, et une oeuvre.
Hegel était un génie, dans son Domaine, d'ailleurs clairement revendiqué, proclamé, délimité, nommé, celui que circonscrit le cogito. Donc génie, oui, et monstrueusement, comme le cogito, réducteur.
Le chef-d'oeuvre, je l'éprouve a priori comme tel, ou pas, point barre. C'est seulement après que les mots peuvent courir pour tenter " d'épuiser " cette expérience.
Peu après une expérience notoire avec Picasso, avant laquelle je disais " Picasso, c'est de la ... ", j'ai un peu réfléchi à la question. Dans le domaine des arts, je ne dis plus " C'est de la ... ", même si ça me gratte très fort, je dis " je ne vois pas, je n'entends pas, je n'aime pas ", façon de dire qu'il n'y a pas eu cette concomitance, cet émoi, a priori entre Moi, le Sujet que je suis, et une oeuvre.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
hks a écrit:à Victor
En passer par Hegel ou n' importe quel autre métaphysicien pour parvenir à distinguer du premier coup d'œil une toile de maître d'une croûte c' est ce que je refuse absolument.
Je suis très heureux d' avoir pu éviter ce genre de posture confusionniste. Je ne mélange pas les domaines.
On me demande de distinguer un bon vin d 'un médiocre je ne cherche pas chez Hegel la réponse ... ce serait ridicule et ça l'est.
Les explications métaphysiques ou neurophysiologiques et l' appréciation esthétique sont hétérogènes. Il y eut moins un "grand" philosophe allemand qui le soupçonnait c'est Kant ( Les jugements de goût sont subjectifs, ils ne se discutent pas).
On peut toujours essayer de discuter la possibilité ou des conditions d'un accord sur le jugement de goût on obtiendra une explication sur les condition lesquelles si j'ose dire n' auront aucun goût.
je crois davantage en Hume personnellement pour qui il existait néanmoins "une norme du goût"...
Dewey- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Bien sûr qu'il y a des " normes du gout ", culturelles, historiques ( Temporelles. ), par exemples.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
J' aurais encore compris qu'il nous renvoie à Schopenhauer ( l'anti-Hegel )Bien belle ironie que victor en appelle à Hegel.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Des normes ( circonstancielles ) du goût! c'est certain.
Mais la question est là celle du rapport aux normes. On n'aime pas actuellement les peintres pompiers, (et encore faut voir..il y a certains tableaux admirables de cette facture là ) ce peut être une question d' ambiance culturelle, ils ne sont plus dans la norme du goût.
Mais le rapport que j 'ai avec le pompiérisme est immanent. Il n'est pas médiatisé par une intellection conceptuelle. Je ne pense pas que les explications qui vont révéler les dessous de l'évolution des modes change mon goût.
exemple sur des peintres de la même période
j'aime Rembrand et pas Rubens.
Ingres parfois oui mais pas Bouguereau
Bonnard et pas Matisse .
Juan gris et pas du tout Picasso
Je n'aime pas tout Renoir ni tout Soutine ...
enfin bref hors les normes il faut entrer dans le détail .
Mais la question est là celle du rapport aux normes. On n'aime pas actuellement les peintres pompiers, (et encore faut voir..il y a certains tableaux admirables de cette facture là ) ce peut être une question d' ambiance culturelle, ils ne sont plus dans la norme du goût.
Mais le rapport que j 'ai avec le pompiérisme est immanent. Il n'est pas médiatisé par une intellection conceptuelle. Je ne pense pas que les explications qui vont révéler les dessous de l'évolution des modes change mon goût.
exemple sur des peintres de la même période
j'aime Rembrand et pas Rubens.
Ingres parfois oui mais pas Bouguereau
Bonnard et pas Matisse .
Juan gris et pas du tout Picasso
Je n'aime pas tout Renoir ni tout Soutine ...
enfin bref hors les normes il faut entrer dans le détail .
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
On peut, on doit rappeler que les artistes sont inégaux, au sens où, je vais prendre un exemple criant, quand tu es artiste et que tu as la chance formidable d'en vivre, à un moment, le piège s'ouvre en grand.
Ensuite quand bien même le quotidien serait garanti, la forme varie. Je vis cette cyclothymie avec la métaphysique, je la ressens chez Nietzsche, je compare volontiers avec les sportifs, il y a des jours avec et sans, et toujours beaucoup de travail.
Je comprends qu'on puisse préférer Juan Gris, plus doux, nuancé, ce pourquoi, on peut le préférer à la puissance du géant Picasso que je préfère de loin, certaines de ses toiles ou de ses dessins sont inscrits sur ma rétine ( Peintre qui a pléthoriquement fait dans " l'alimentaire ", femmes, enfants et maitresses coutent chers. ). Ce type, comme Sartre, toujours fauché, était un panier percé, Beauvoir fait remarqué qu'il a laissé 500 francs au serveur, Sartre " Ha ? " ! , une âme folle, et donc Picasso au restaurant, ravi, guilleret, inspiré, de façon pulsionnelle, qui sort un crayon, griffonne un minotaure dont il a le secret sur la nappe en papier, le signe, le déchire et l'offre au serveur ! ). Puissance aussi, lourde, sereine, de Rembrandt, bien sûr, loin de l'incendie Rubens, que j'aime bien quand même quand il ne s'enflamme pas trop.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer la fadeur, la morosité, la mélancolie, de Matisse, mais il y a des chefs-d'oeuvre qui dés lors embarquent dans ses mêmes sentiments intemporels, Bonnard est plus chaleureux, mais peut être très inégal, des chefs-d'oeuvre à la croute. Chez Renoir, certains me ravissent, d'autres me laissent indifférents. Soutine a les défauts de ses qualités, j'aime ! Ingres oui, la flamme qui l'habite me fait penser à celle d'un Goya apaisé, dégrossie, elle est plus gracieuse, je ne connaissais pas Bouguereau, je suis donc allé voir, effectivement, de prime abord, froid et maniéré.
Pour paraphraser hks, je dirais que dans les normes, il y a ensuite les personnalités, les sensibilités. L'accointance artistique intime est, en dernier lieu, personnelle. Lapalissade.
J'aimerais évoquer un cas un peu étrange : on reconnaît de facto un talent indéniable, énorme, des géants picturaux, et pourtant on n'aime pas, pour moi : Schiele, Bacon, et Lucian Freud ( Décédé il y a peu, 2011 ). Le tryptique de Bacon représentant Lucian Freud, qui était son ami, est désormais le record de vente.
Ensuite quand bien même le quotidien serait garanti, la forme varie. Je vis cette cyclothymie avec la métaphysique, je la ressens chez Nietzsche, je compare volontiers avec les sportifs, il y a des jours avec et sans, et toujours beaucoup de travail.
Je comprends qu'on puisse préférer Juan Gris, plus doux, nuancé, ce pourquoi, on peut le préférer à la puissance du géant Picasso que je préfère de loin, certaines de ses toiles ou de ses dessins sont inscrits sur ma rétine ( Peintre qui a pléthoriquement fait dans " l'alimentaire ", femmes, enfants et maitresses coutent chers. ). Ce type, comme Sartre, toujours fauché, était un panier percé, Beauvoir fait remarqué qu'il a laissé 500 francs au serveur, Sartre " Ha ? " ! , une âme folle, et donc Picasso au restaurant, ravi, guilleret, inspiré, de façon pulsionnelle, qui sort un crayon, griffonne un minotaure dont il a le secret sur la nappe en papier, le signe, le déchire et l'offre au serveur ! ). Puissance aussi, lourde, sereine, de Rembrandt, bien sûr, loin de l'incendie Rubens, que j'aime bien quand même quand il ne s'enflamme pas trop.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer la fadeur, la morosité, la mélancolie, de Matisse, mais il y a des chefs-d'oeuvre qui dés lors embarquent dans ses mêmes sentiments intemporels, Bonnard est plus chaleureux, mais peut être très inégal, des chefs-d'oeuvre à la croute. Chez Renoir, certains me ravissent, d'autres me laissent indifférents. Soutine a les défauts de ses qualités, j'aime ! Ingres oui, la flamme qui l'habite me fait penser à celle d'un Goya apaisé, dégrossie, elle est plus gracieuse, je ne connaissais pas Bouguereau, je suis donc allé voir, effectivement, de prime abord, froid et maniéré.
Pour paraphraser hks, je dirais que dans les normes, il y a ensuite les personnalités, les sensibilités. L'accointance artistique intime est, en dernier lieu, personnelle. Lapalissade.
J'aimerais évoquer un cas un peu étrange : on reconnaît de facto un talent indéniable, énorme, des géants picturaux, et pourtant on n'aime pas, pour moi : Schiele, Bacon, et Lucian Freud ( Décédé il y a peu, 2011 ). Le tryptique de Bacon représentant Lucian Freud, qui était son ami, est désormais le record de vente.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Il existe une variante de cette histoire : Le propriétaire du restau qui propose à Picasso de lui offrir le diner, mais qui demande en échange un dessin. Ce en quoi Picasso s'exécute, déchire la nappe, la tend au restaurateur qui demande : "Maitre, est-ce que vous ne voudriez pas me le signer ?"neopilina a écrit: et donc Picasso au restaurant, ravi, guilleret, inspiré, de façon pulsionnelle, qui sort un crayon, griffonne un minotaure dont il a le secret sur la nappe en papier, le signe, le déchire et l'offre au serveur ! ).
- Hé, vous avez proposé de m'offrir le diner, pas votre établissement.
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
Bergame a écrit:Il existe une variante de cette histoire : Le propriétaire du restau qui propose à Picasso de lui offrir le diner, mais qui demande en échange un dessin. Ce en quoi Picasso s'exécute, déchire la nappe, la tend au restaurateur qui demande : "Maitre, est-ce que vous ne voudriez pas me le signer ?"neopilina a écrit: et donc Picasso au restaurant, ravi, guilleret, inspiré, de façon pulsionnelle, qui sort un crayon, griffonne un minotaure dont il a le secret sur la nappe en papier, le signe, le déchire et l'offre au serveur ! ).
- Hé, vous avez proposé de m'offrir le diner, pas votre établissement.
On comprend tout de suite mieux qu'on ait renoncé à faire un catalogue, estimé au bas mot à 30 000 ... " oeuvres " !
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C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: RÉFLEXION SUR LA QUESTION DE LA PHILOSOPHIE - II -
peut être mais il y a tellement d' horreurs (aussi )... c'est impardonnable. Je me souviens d'une expo Picasso comme d'un cauchemar. par exemple.. et c'est pas le pire.la puissance du géant Picasso que je préfère de loin, certaines de ses toiles ou de ses dessins sont inscrits sur ma rétine
il y a ça
hks- Digressi(f/ve)
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