Et le progrès ? II
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Re: Et le progrès ? II
Distinguer nature et culture ne me paraît pas si évident. À partir du moment où le verbe éclot le sujet traité devient... culturel. Tant qu'un corps échappe au verbe il est ignoré : alors il est... naturel. Mais ignoré.
benfifi- Modérateur
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Re: Et le progrès ? II
Distinguer nature et culture est en effet, par certains côtés, un peu abusif : dans une nature de maïs, la culture s'adapte au maïs et non à la betterave.
Pour ce qui est du verbe, même constat : il existe une foule de mots pour parler de la glace au Groënland.
Benfifi a écrit :
Pour ce qui est du verbe, même constat : il existe une foule de mots pour parler de la glace au Groënland.
Benfifi a écrit :
Là, je ne te suis plus... Explique. Tu as certainement une bonne raison de procéder par paraboles.Tant qu'un corps échappe au verbe il est ignoré
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Je reconnais que c'est un peu loin pousser le bouchon. Mais j'assume.
Imaginons quelqu'un découvrant un corps. Il en parle autour de lui et constate en effet que personne ne le connaissait. Il s'agit donc bien d'une découverte. Eh bien je dis que l'instant de sa découverte marque sa naissance... culturelle. Que dix ans plus tard on s'aperçoive que quelqu'un en a parlé un siècle avant, la naissance culturelle du corps remontera d'un siècle. Je peux pondre toute la littérature possible, démontrer scientifiquement que ce corps existe depuis une pelletée de millénaires, rien ne changera à sa naissance culturelle.
Par ailleurs je pense qu'il y a des corps à découvrir. Ignorés donc. Tant qu'ils ne sont pas découverts, c'est à dire non dits, non entachés de verbe, je dis qu'ils sont alors... naturels. En puissance en quelque sorte. En tout cas ignorés. La nature c'est le magma le chaos. Ce qui précède le verbe ou s'en tient à l'écart.
Un artiste qui imagine un corps le fait naître culturellement.
Dès l'instant où je sens un corps je le pense je l'affuble de verbe. C'est la culture. Verbe-Corps yin yang. Psycho-Soma.
Imaginons quelqu'un découvrant un corps. Il en parle autour de lui et constate en effet que personne ne le connaissait. Il s'agit donc bien d'une découverte. Eh bien je dis que l'instant de sa découverte marque sa naissance... culturelle. Que dix ans plus tard on s'aperçoive que quelqu'un en a parlé un siècle avant, la naissance culturelle du corps remontera d'un siècle. Je peux pondre toute la littérature possible, démontrer scientifiquement que ce corps existe depuis une pelletée de millénaires, rien ne changera à sa naissance culturelle.
Par ailleurs je pense qu'il y a des corps à découvrir. Ignorés donc. Tant qu'ils ne sont pas découverts, c'est à dire non dits, non entachés de verbe, je dis qu'ils sont alors... naturels. En puissance en quelque sorte. En tout cas ignorés. La nature c'est le magma le chaos. Ce qui précède le verbe ou s'en tient à l'écart.
Un artiste qui imagine un corps le fait naître culturellement.
Dès l'instant où je sens un corps je le pense je l'affuble de verbe. C'est la culture. Verbe-Corps yin yang. Psycho-Soma.
benfifi- Modérateur
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:Exact pour évolution et progrès.
Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Son progrès voudrait pourtant qu'elle s'y adapte.
Revenons à la citation originale. Nul ne peut prétendre que le panda soit arrivé au bout de son évolution avant que l'espèce ne soit éteinte et pour le moment elle ne l'est pas. Il y a eu des impasses dans le passé mais le fait qu'une lignée ait disparue en raison d'un changement brutal de biotope ne signifie pas qu'elle était arrivée au bout de son évolution, il lui a manqué le temps ou les opportunités pour évoluer, à ma connaissance nulle trace d'une impasse biologique a jamais été reportée. Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
"son progrès voudrait pourtant qu'elle s'y adapte" comment définis-tu ce progrès doté d'une volonté et d'une capacité d'action sur le vivant?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
baptiste a écrit: Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
Chaque spécialisation évolutive n'est elle pas une forme d'impasse, si elle réduit les capacité de résilience face à ces changements ?
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
kercoz a écrit:baptiste a écrit: Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
Chaque spécialisation évolutive n'est elle pas une forme d'impasse, si elle réduit les capacité de résilience face à ces changements ?
C'est très juste, mais il est parfois impossible de s'adapter à certains changements subits sans signe avant-coureur.
Il faut parfois s'immuniser avec un peu du mal pour apprendre à se défendre quand ce mal arrive dans toute son ampleur.
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Et le progrès ? II
Baptiste a écrit:Nul ne peut prétendre que le panda soit arrivé au bout de son évolution avant que l'espèce ne soit éteinte et pour le moment elle ne l'est pas.
Si l'on suit ton raisonnement, nulle espèce ne parvient jamais au bout de son évolution dans un monde où le nombre d'espèces disparues NATURELLEMENT est très largement supérieur au nombre des espèces existantes, un monde où même l'évolution du soleil verra son terme, un monde impermanent.
Si l'on suit ton raisonnement, on doit nier le fait que l'univers évolue vers une extension infinie et une issue fatale à toute espèce.
Voilà une théorie nouvelle que je ne suivrai pas, non parce qu'aucun esprit sensé ne la suit, mais puisqu'elle contrevient à tous les critères de la connaissance.
Nous sommes là dans la série : rien ne dit que le soleil se lèvera demain, pourtant je sais qu'il se lèvera.
Quelles que soient les causes de l'extinction du panda, il en existe une qui la provoquera, comme il existe des causes à toute extinction d'espèces, d'individus, et de tout ce qui vit ou ne vit pas.
On peut même dire de toute évolution, soit-elle du panda, qu'elle naît, existe, puis s'éteint, car tout s'éteint un jour.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Vargas a écrit:kercoz a écrit:baptiste a écrit: Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
Chaque spécialisation évolutive n'est elle pas une forme d'impasse, si elle réduit les capacité de résilience face à ces changements ?
C'est très juste, mais il est parfois impossible de s'adapter à certains changements subits sans signe avant-coureur.
Il faut parfois s'immuniser avec un peu du mal pour apprendre à se défendre quand ce mal arrive dans toute son ampleur.
En prenant l'exemple des grandes extinctions, Baptiste prend un exemple extrême. Il me semble intéressant d' aborder le phénomène systémique normal (hors cata) de l'évolution puis de la disparition des espèces. On peut aussi remarque la similitude avec la disparition systémique des civilisations ...mais dans des temps infiniments plus courts.
Si l' on suit Baptiste sur les grandes extinctions, on peut remarquer que même sur processus radicaux, les espèces survivantes se trouvent être les plus "archaïques", les moins évoluées....celles qui ont gardé leurs atouts et jokers ...c'est à dire, celles dont le potentiel évolutif en terme de choix est resté le plus grand et le plus ouvert.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Je craindrais de dévoyer le sujet en signalant le cas très spécifique des virus.
Ils sont à la fois des cristaux (hors d'une cellule) et vivants (dans une cellule). Avec la particularité de muter sans cesse et de coloniser tout être vivant depuis l'aube des temps. D'où la question : son évolution connaît-elle un terme puisqu'il peut s'affranchir du vivant pour exister ?
Je dirais que le terme de son évolution est le terme de l'évolution de la matière. Qui peut changer de phase tout en se survivant.
Ils sont à la fois des cristaux (hors d'une cellule) et vivants (dans une cellule). Avec la particularité de muter sans cesse et de coloniser tout être vivant depuis l'aube des temps. D'où la question : son évolution connaît-elle un terme puisqu'il peut s'affranchir du vivant pour exister ?
Je dirais que le terme de son évolution est le terme de l'évolution de la matière. Qui peut changer de phase tout en se survivant.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
(
Petits rappels : nous sommes sur un forum de sciences humaines.
Petit rappel écologique de base : toute espèce vivante s'adapte en permanence, en ce moment, le grand panda s'adapte, évolue. Une espèce disparaît de deux façons. Soi elle disparait stricto-sensu, soi elle disparaît en devenant une ou plusieurs autres espèces, ce qu'on observe tous les jours avec les sous-espèces, qui divergent lentement mais surement de l'espèce mère en s'adaptant à un environnement particulier, jusqu'au jour où l'hybridation avec l'espèce mère est impossible, on a une espèce nouvelle. Et l'alternative la plus fréquente, de très très loin, est bien celle-là.
Tout ceci dit hors catastrophes majeures qui ne laissent pas le temps aux espèces pour poursuivre leur évolution, leur adaptation. Et l'activité anthropique est la cause de la sixième extinction de masse dans l'histoire de la vie.
)
Petits rappels : nous sommes sur un forum de sciences humaines.
Petit rappel écologique de base : toute espèce vivante s'adapte en permanence, en ce moment, le grand panda s'adapte, évolue. Une espèce disparaît de deux façons. Soi elle disparait stricto-sensu, soi elle disparaît en devenant une ou plusieurs autres espèces, ce qu'on observe tous les jours avec les sous-espèces, qui divergent lentement mais surement de l'espèce mère en s'adaptant à un environnement particulier, jusqu'au jour où l'hybridation avec l'espèce mère est impossible, on a une espèce nouvelle. Et l'alternative la plus fréquente, de très très loin, est bien celle-là.
Tout ceci dit hors catastrophes majeures qui ne laissent pas le temps aux espèces pour poursuivre leur évolution, leur adaptation. Et l'activité anthropique est la cause de la sixième extinction de masse dans l'histoire de la vie.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Le sort du grand panda semble lié à celui du bambou.
C'est pourquoi j'ai planté une mini-bambouseraie dans mon jardin : mais j'ai bien peur de ne pas en maîtriser tous les paramètres...
Y compris celle du Neopilina ?
Bon, je blague, mais c'est triste.
C'est pourquoi j'ai planté une mini-bambouseraie dans mon jardin : mais j'ai bien peur de ne pas en maîtriser tous les paramètres...
Neoplilina a écrit:Et l'activité anthropique est la cause de la sixième extinction de masse dans l'histoire de la vie.
Y compris celle du Neopilina ?
Bon, je blague, mais c'est triste.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Vargas a écrit:kercoz a écrit:baptiste a écrit: Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
Chaque spécialisation évolutive n'est elle pas une forme d'impasse, si elle réduit les capacité de résilience face à ces changements ?
C'est très juste, mais il est parfois impossible de s'adapter à certains changements subits sans signe avant-coureur.
Il faut parfois s'immuniser avec un peu du mal pour apprendre à se défendre quand ce mal arrive dans toute son ampleur.
La seule espèce qui serait capable de s’adapter à un changement non cyclique c’est une espèce dotée d’une conscience de la réalité, capable de se projeter dans le futur qui serait aussi capable d’un effort de volonté individuel et collectif. Certains optimistes prétendent que cette espèce existe, d’autres plus pessimistes disent que non…
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:Baptiste a écrit:Nul ne peut prétendre que le panda soit arrivé au bout de son évolution avant que l'espèce ne soit éteinte et pour le moment elle ne l'est pas.
Si l'on suit ton raisonnement, nulle espèce ne parvient jamais au bout de son évolution dans un monde où le nombre d'espèces disparues NATURELLEMENT est très largement supérieur au nombre des espèces existantes, un monde où même l'évolution du soleil verra son terme, un monde impermanent.
Si l'on suit ton raisonnement, on doit nier le fait que l'univers évolue vers une extension infinie et une issue fatale à toute espèce.
Voilà une théorie nouvelle que je ne suivrai pas, non parce qu'aucun esprit sensé ne la suit, mais puisqu'elle contrevient à tous les critères de la connaissance.
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Je suis curieux de connaître les critères de la connaissance auxquels tu fais allusion. Encore une fois, il ne suffit pas d'affirmer il faut aussi montrer, que l'on puisse en discuter.
Certes la forme de vie que nous connaissons sur terre est appelée à disparaître dans quelques milliards d’années avec le soleil, mais cela ne signifie pas la fin de l’univers faudrait pas tout mélanger, ni même la fin de toute forme de vie puisque nous ne connaissons pas tout l‘univers. Ensuite si beaucoup d’animaux sont à considérer comme les « fossiles de demain », c’est entre autre parce que leurs populations sont en dessous d’un seuil critique et leurs chances de survie infimes, vu la transformation rapide de leur habitat, c’est le cas du Panda. Leur faible nombre et la grande vitesse à laquelle se fait la réduction de leur milieu minimise leur chance de générer de la variabilité dans la lignée, rien à voir avec une limite biologique qui serait inscrite comme fin suivant une hypostase nommé « le progrès » dont j’attends toujours, soit dit en passant, que tu nous le définisse puisque c’est le sujet de ce post et d’après toi la cause de tout. Indépendamment de toute compétence en biologie, d’un point de vue de la logique pure, le simple fait qu’une espèce disparaisse n'est pas suffisant pour affirmer qu’elle était arrivée au bout de son évolution potentielle.
Tu prétends qu’il y a une cause à tout, pourtant en ce qui concerne le vivant je suis désolé mais ce n’est pas le cas, tout est multifactoriel et tes énumérations ne pourront rien y changer. Sur le modèle de l’homéostasie interne, tous les systèmes ouverts, vivant ou non, atteignent des équilibres incluant des régulations et des rétroactions. Lorsque la possibilité de régulation par rétroaction disparaît, on parle de régulation en tendance. En réalité, il n'y a plus de régulation du tout, juste une tendance. Une régulation en tendance c'est simplement l'installation durable d'un déséquilibre grandissant qui peut aboutir à l’extinction d’une lignée sans pour autant que cela ait jamais été programmé ni par le « progrès » ni par autre chose.
Conclure en affirmant que tout s’éteint un jour n’est qu’une pirouette bien peu convaincante, tout du moins en ce qui concerne l’idée de progrès. Donc je répète obstinément ma question : à quelle conception du progrès qui conduirait au bout du bout de la capacité d’adaptation faisais-tu référence?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Je n'ai jamais confondu, ainsi que tu circonscris ma réflexion et l'y confines, progrès et évolution. Le progrès est un terme fourre-tout et sert surtout de miroir aux alouettes aux idéologies.
L'évolution s'applique plus précisément à une théorie du même nom qui a pour pères Darwin et Spencer : c'est une science, que prolongent aujourd'hui les découvertes sur l'adn.
Non, c'est une réalité, pour cause d'épuisement de carburant.
Pour reprendre, je ne joins pas, ainsi que tu m'interdis de le faire, évolution et progrès.
En cette matière (l'évolution) tu devrais peut-être en discuter avec Kerkoz qui me paraît assez pointu.
L'évolution s'applique plus précisément à une théorie du même nom qui a pour pères Darwin et Spencer : c'est une science, que prolongent aujourd'hui les découvertes sur l'adn.
La cause est donc le multifactoriel y compris pour le vivant qui ne sort pas du Saint-Esprit.Baptiste a écrit:Tu prétends qu’il y a une cause à tout, pourtant en ce qui concerne le vivant je suis désolé mais ce n’est pas le cas, tout est multifactoriel
Conclure en affirmant que tout s’éteint un jour n’est qu’une pirouette
Non, c'est une réalité, pour cause d'épuisement de carburant.
Pour reprendre, je ne joins pas, ainsi que tu m'interdis de le faire, évolution et progrès.
En cette matière (l'évolution) tu devrais peut-être en discuter avec Kerkoz qui me paraît assez pointu.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:Je n'ai jamais confondu, ainsi que tu circonscris ma réflexion et l'y confines, progrès et évolution. Le progrès est un terme fourre-tout et sert surtout de miroir aux alouettes aux idéologies.
L'évolution s'applique plus précisément à une théorie du même nom qui a pour pères Darwin et Spencer : c'est une science, que prolongent aujourd'hui les découvertes sur l'adn.La cause est donc le multifactoriel y compris pour le vivant qui ne sort pas du Saint-Esprit.Baptiste a écrit:Tu prétends qu’il y a une cause à tout, pourtant en ce qui concerne le vivant je suis désolé mais ce n’est pas le cas, tout est multifactoriel
Conclure en affirmant que tout s’éteint un jour n’est qu’une pirouette
Non, c'est une réalité, pour cause d'épuisement de carburant.
Pour reprendre, je ne joins pas, ainsi que tu m'interdis de le faire, évolution et progrès.
En cette matière (l'évolution) tu devrais peut-être en discuter avec Kerkoz qui me paraît assez pointu.
Je n'interdit rien, lorsque l'on vient sur un forum de discussion il faut s'attendre à ce qu'il y ait discussion.
Lorsque l'on fait une telle affirmation Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Son progrès voudrait pourtant qu'elle s'y adapte.
Il faut s'attendre à ce que l'on écrit soit débattu, ce que tu refuses de faire en parlant de la fin du monde ou de l'épuisement du carburant mais en n'apportant aucun éclaircissement quand au sens supposé de ce que tu as écrit, c'est ce que j'appelle faire des pirouettes. Je te rappelle que la matière de l'évolution comme tu dis c'est toi qui t'en es prévalu, ni moi ni Kercoz, ni Néo. J'en resterai là, si je n'ai pas beaucoup progressé sur le sens profond de ce progrès voudrait qu'elle s'y adapte , j'ai l'impression que nous sommes deux à ne pas en comprendre le sens, n'est-ce pas.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Et le progrès ? II
Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Cette affirmation, je ne l'ai pas sortie de mon chapeau je l'ai pompée sur un N° de Sciences et Avenir de l'an dernier.
Je ne peux pas passer mon temps à refeuilleter toute la collection afin de convaincre quelqu'un qui ne croit pas aux pirouettes de Sciences et Avenir, que par ailleurs je te recommande chaudement.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Tout ce qui est " écrit " et considéré comme tel, c' est à dire que supposément rien ne peut faire dévier de sa course ce qui doit atteindre un certain point auparavant déterminé, ne tient pas compte des aléas de la vie.
Cela peut se révéler vrai a 99% ...et faux a 1%.
Surtout lorsqu' en plus cette vie devient consciente, ce qui complexifie encore davantage la donne.
Il faut aussi considérer ce paramètre, dont je suis bien sûr également tributaire, que toutes nos affirmations sont fonctions de nos désirs, qui sont eux même déterminés par nos idées , dans le cadre de notre " personnalité " ... ainsi pour certains la vie ne vaut rien , et pour d' autres, rien ne vaut la vie ...
Cela peut se révéler vrai a 99% ...et faux a 1%.
Surtout lorsqu' en plus cette vie devient consciente, ce qui complexifie encore davantage la donne.
Il faut aussi considérer ce paramètre, dont je suis bien sûr également tributaire, que toutes nos affirmations sont fonctions de nos désirs, qui sont eux même déterminés par nos idées , dans le cadre de notre " personnalité " ... ainsi pour certains la vie ne vaut rien , et pour d' autres, rien ne vaut la vie ...
Re: Et le progrès ? II
https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_esp%C3%A8ces
Je pense que là, l'essentiel en est dit.
Avec, notamment :
et des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter.
Je pense que là, l'essentiel en est dit.
Avec, notamment :
et des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
C' est clair, et pour ne pas disparaitre il faut réussir à s'adapter.
Il ne faut pas trop vite condamner la race humaine qui , malgré ses nombreux défauts, à plus d'un tour dans son sac.
Il ne faut pas trop vite condamner la race humaine qui , malgré ses nombreux défauts, à plus d'un tour dans son sac.
Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:jean tardieu a écrit:Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Cette affirmation, je ne l'ai pas sortie de mon chapeau je l'ai pompée sur un N° de Sciences et Avenir de l'an dernier.
Je ne peux pas passer mon temps à refeuilleter toute la collection afin de convaincre quelqu'un qui ne croit pas aux pirouettes de Sciences et Avenir, que par ailleurs je te recommande chaudement.
Cette formule ne peut pas figurer dans " S. et A ". " Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution ... " n'a aucun sens en biologie, une espèce s'adapte, change, en permanence (modification génétique avec la reproduction + sélection par l'environnement). Elle disparait si le biotope change trop rapidement (causes naturelles ou humaines), causes extrinsèques. Les mollusques de la classe des monoplacophores (dont Neopilina sp.) ont très peu évolué depuis le silurien, parce que leur environnement, les abysses, ont très peu changé. Donc une espèce n'est jamais " au bout du bout de son évolution " d'un point de vue intrinsèque. La longueur des pattes des mésanges bleues des pays arctiques est moitié moindre de celles vivants aux iles Canaries : celles des pays arctiques peuvent mettre à l'abri du gel leurs pattes dans leur plumage quand elles sont posées, pas celles des Canaries, où il ne gèle pas. Etc.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Tardieu a écrit:Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Wiki a écrit:t des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter.
Si une espèce disparaît, c'est qu'elle est parvenue... au bout de toute évolution possible, sinon, elle s'adapterait aux nouvelles conditions qui lui sont faites.
Bref. Pour avoir cité une phrase lue une seule fois, il y a plus d'un an, et en courant, je ne m'en sors pas trop mal. Ah si j'étais hyper-mnésique !
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_esp%C3%A8ces
Je pense que là, l'essentiel en est dit.
Avec, notamment :
et des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter.
Effectivement l'essentiel est dit, mais peut être pas dans le sens que tu espères. Inutile de mettre en gras, c’est exactement ce que Néo et moi tentons de t’expliquer. Je résume le schéma de l’évolution/sélection, la reproduction sexuée propose des variations, la majorité ne sont pas viables mais certaines le sont, encore faut-il qu’elles soient reproductibles La majorité ne sont pas reproductibles mais certaines le sont. Si ces variations viables et reproductibles offrent un avantage l’espèce va pouvoir évoluer et s’adapter. Lorsque la vitesse de modification du milieu est trop rapide la lignée n’a pas le temps de s’adapter à ses nouvelles conditions et les individus disparaissent ils " ne sont pas capables de survivre". Il n’y a aucune limite biologique à l'évolution qui condamne une lignée, toutes les lignées ont besoin de temps pour s’adapter. Ce n’est pas parce qu’une lignée atteindrait une limite qu’elle disparaît c’est parce que la vitesse du changement ne permet pas son adaptation et ce n’est pas simplement une question sémantique.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:Si une espèce disparaît, ...
- C'est qu'elle est devenue une ou d'autres espèces.
- C'est que des facteurs extrinsèques l'ont fait disparaître.
Pour la disparition, on a évoqué les catastrophes majeures et l'homme, il y en a effectivement une troisième, la compétition. Avant que l'isthme de Panama ne se referme l'Amérique du Sud est aussi isolée que l'Australie, et elle grouille de marsupiaux, avec la dite fermeture, les mammifères mammaliens d'Amérique du Nord débarquent. Pour certaines niches écologiques, des espèces marsupiales et d'autres mammaliennes vont entrer en concurrence frontale, et c'est les mammaliens qui vont gagner. Et c'est bien un facteur extrinsèque.
En Australie, Homo sapiens provoque la disparition de la mégafaune locale quand il arrive sur l'ile continent il y a environ 50 000 ans, puis c'est l'homme blanc qui a introduit des espèces qui éliminent la faune indigène qui avait subsisté.
Dernière édition par neopilina le Sam 20 Fév 2021 - 20:49, édité 1 fois
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C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
Baptiste a écrit:
Effectivement l'essentiel est dit, mais peut être pas dans le sens que tu espères.
Que pourrais-tu savoir de ce que j'espère....? Hein ?
Pour moi, l'évolution touche à son terme lorsque rien ne lui permet de se prolonger.
Ou encore : l'évolution s'arrête lorsque tout s'y oppose.
Ou encore : l'évolution n'évolue plus lorsqu'elle est empêchée de poursuivre son évolution...
Et ainsi de suite... dans les lapalissades.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Et le progrès ? II
jean tardieu a écrit:Baptiste a écrit:
Effectivement l'essentiel est dit, mais peut être pas dans le sens que tu espères.
Que pourrais-tu savoir de ce que j'espère....? Hein ?
Pour moi,... .
Tout est dit... le problème est que la théorie de l'évolution n'est pas une simple question d'opinion mais une théorie scientifique. Lorsque l'on fait référence pour supporter une opinion à une théorie scientifique dans un échange, ce qui est possible, on se doit de s'en tenir précisément à cette théorie et pas prétendre lui faire dire ce qu'on aimerait qu'elle dise mais qu'elle ne dit pas.
La différence n'est pas anecdotique, les craintes suscitées par le changement climatique en cours sont moins liées à l'ampleur, quoi que les derniers chiffres sont particulièrement inquiétant, que par la vitesse à laquelle il se produit qui ne permettra pas à de nombreuses espèces de s'adapter, sans parler des forêts qui mettent des décennies à pousser. Hier j'étais dans une forêt que je parcours depuis l'enfance, repousse naturelle après un incendie dans les années 60, après plusieurs étés consécutifs de canicule et de sécheresse on assiste à une véritable hécatombe.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Et le progrès ? II
Baptiste, puisque la polémique continue de durer, je suis contraint de te dire que tu surinterprètes ce que dit jean tardieu et lui fait dire autre chose que ce qu'il prétend.baptiste a écrit:Tout est dit... le problème est que la théorie de l'évolution n'est pas une simple question d'opinion mais une théorie scientifique. Lorsque l'on fait référence pour supporter une opinion à une théorie scientifique dans un échange, ce qui est possible, on se doit de s'en tenir précisément à cette théorie et pas prétendre lui faire dire ce qu'on aimerait qu'elle dise mais qu'elle ne dit pas.
La différence n'est pas anecdotique, les craintes suscitées par le changement climatique en cours sont moins liées à l'ampleur, quoi que les derniers chiffres sont particulièrement inquiétant, que par la vitesse à laquelle il se produit qui ne permettra pas à de nombreuses espèces de s'adapter, sans parler des forêts qui mettent des décennies à pousser. Hier j'étais dans une forêt que je parcours depuis l'enfance, repousse naturelle après un incendie dans les années 60, après plusieurs étés consécutifs de canicule et de sécheresse on assiste à une véritable hécatombe.
La thèse incriminée est :
Lorsqu'une espèce parvient au bout du bout de son évolution, elle devient incapable de s'adapter à tout changement de son biotope.
Baptiste, tu comprends manifestement que jean tardieu parle ici d'une fin programmée de la capacité à évoluer, une "limite" inscrite biologiquement :
Toutes les grandes extinctions sont dues à des changements brutaux de conditions pas à des impasses qui seraient liées à des limites biologiques.
Mais à quel moment jean tardieu a-t-il soutenu cette idée ?Il n’y a aucune limite biologique à l'évolution qui condamne une lignée, toutes les lignées ont besoin de temps pour s’adapter. Ce n’est pas parce qu’une lignée atteindrait une limite qu’elle disparaît c’est parce que la vitesse du changement ne permet pas son adaptation et ce n’est pas simplement une question sémantique.
Lui dit plutôt :
Le sort du grand panda semble lié à celui du bambou.
et des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter.
Si une espèce disparaît, c'est qu'elle est parvenue... au bout de toute évolution possible, sinon, elle s'adapterait aux nouvelles conditions qui lui sont faites.
Lis-tu ici quoi que ce soit de relatif à une "limite biologique" ?Pour moi, l'évolution touche à son terme lorsque rien ne lui permet de se prolonger.
Ou encore : l'évolution s'arrête lorsque tout s'y oppose.
Ou encore : l'évolution n'évolue plus lorsqu'elle est empêchée de poursuivre son évolution...
Baptiste, c'est ce qui s'appelle argumenter contre un homme de paille.
Et au-delà de cela, j'aimerais rappeler que :
1. La théorie de l'évolution est effectivement une théorie -dont la vérification est problématique, comme chacun sait.
2. Rien, aujourd'hui, ne permet d'affirmer ou d'infirmer que le processus évolutif est perpétuel. Toi et néo semblez partir du principe qu'une espèce s'adapte en permanence à son environnement et que seul le changement brutal et rapide de biotope l'en empêche. Or, ce n'est pas le cas.
Par exemple, pour reprendre ce que dit néo :
Dans ce cas de figure, l'hypothèse est que l'espèce mère ne s'est pas, elle, adaptée à l'environnement particulier ? Alors que devient-elle donc ?Soi elle disparait stricto-sensu, soi elle disparaît en devenant une ou plusieurs autres espèces, ce qu'on observe tous les jours avec les sous-espèces, qui divergent lentement mais surement de l'espèce mère en s'adaptant à un environnement particulier, jusqu'au jour où l'hybridation avec l'espèce mère est impossible, on a une espèce nouvelle. Et l'alternative la plus fréquente, de très très loin, est bien celle-là.
Or, il ne s'agit pas là nécessairement d'un changement brutal, rapide, de biotope.
Autrement dit, ne faites pas non plus l'erreur, amis, de n'attribuer la cause de la disparition des espèces qu'à l'action anthropique et autres cataclysmes. Il y a aussi des cas de disparition... "naturelle" d'espèces animales et végétales.
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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