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Aristocrate ! - Nietzsche, philosophie politique

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Message par Were-one Mer 6 Mar 2019 - 22:23

Agathos a écrit:Max Scheler avait donc raison.
Ce qui est particulièrement cocasse, avec celui qui écrivit le Crépuscule des idoles, non ? Mais va : pour Max Scheler et toi, j'aurai une idole. Malheureusement je vois que tous ceux qui ont un dieu unique ont des idoles, aussi, et s'il faut qu'un compagnon de route soit souillé, bafoué et conspué avec moi pour que je sois impérieusement placé sous son autorité de gourou, alors je sourirai en faisant la courbette. Bref : je m'inclinerai. Mon "OK." n'avait pas d'autre sens, sur le topic Propédeutique ... - Ce que tu as malentendu, c'est que découvrir Nietzsche m'a fait l'effet d'un "ouf, enfin !" non pas dans le sens de : "enfin un maître !" lol Quel compréhensif, merci ! Le genre de compréhension dont on se passerait volontiers.

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Message par Invité Jeu 7 Mar 2019 - 0:23

D'ailleurs Freud ne pompe pas Nietzsche, il pompe Schopenhauer (qu'il a lu davantage que Nietzsche) que Nietzsche lui-même a pompé quant à la « sublimation », etc.

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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 21:27

Non mais j'invite quiconque à faire une recherche Internet Nietzche et Freud, pour en prendre la mesure. Il est évident que tu as le souci de dé-singulariser Nietzsche depuis nos échanges sur Darwin* : c'est ton droit. N'en reste pas moins qu'on a à rentrer en campagne contre cette singularité (tout le monde en est une, à vrai dire) qu'à supposer qu'elle est sur-singularisée. Ce peut être juste, mais ce peut être un tort, tout dépend de la personne en face, et à la limite cette entreprise ne fait qu'entériner négativement la sur-singularisation (effet Streisand), sinon la popularité de Nietzsche puisqu'il est l'auteur le plus cité du XXème siècle dans les milieux de la pensée et de la recherche, du moins en lettres, sciences humaines et philosophie. Cela, c'est du solide. Libre à chacun d'envisager un avenir où on l'aura oublié, y compris sous le coup des entreprises de dé-singularisation. Reste que dans les milieux de la pensée et de la recherche, ça n'a de toute façon jamais été sérieux de le sur-singulariser, comme il a pu mettre la hype à certains. Et, ce que je regrette par-dessus tout, c'est de servir de bouc-émissaire à leur compte. Pour ma part, je suis comme tout le monde : quand j'aime quelque chose, j'en parle, mais je n'ai aucune espèce d'importance.

__________________________
* Sans parler de ton dogme opposant amour et volonté de puissance, comme si pour un jungien ça n'appelait pas une conjuctio oppositorum !
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Message par Invité Jeu 7 Mar 2019 - 21:43

Freud a pris sur Schopenhauer, c'est tout à fait vraisemblable pour ce que je sais.

La Volonté dans sa négation n'implique-t-elle pas d'ailleurs en contrecoup la culture ?

Volonté de puissance et Amour se joignent, en effet, reste qu'ils sont différents et véridiques. C'est même dans le constat de leur jonction qui préserve leur différence que réside l'initiation sacrificielle par excellence. Mais « c'est une autre histoire »...

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Message par Crosswind Jeu 7 Mar 2019 - 21:54

Were-one a écrit:[…] c'est que découvrir Nietzsche m'a fait l'effet d'un "ouf, enfin !" […]

Mais finalement, c'est quoi l'idée maîtresse de Nietzsche?
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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 22:02

@Agathos. L'essentiel étant, j'ai l'impression, que tout ce qui te regarde ou que tu crois te regarder, soit dé-nietzschéisé : hygiénique, immunisé, aseptisé de/devant/contre "Nietzsche". Encore une fois tu es bien libre de t'y opposer de façon absolue. J'ai l'impression que c'est pour ainsi dire phobique ("nietzschophobique"). Au fond, tu n'as jamais clairement explicité tes motivations anti-nietzschéennes.

@Crosswind. La psychologie immoraliste : tout le reste en découle. Sous un angle, Nietzsche est un grand moraliste entre les moralistes, d'ailleurs ; il apprécia tant les moralistes et les romanciers (Stendhal, Balzac, Dostoïevski) en tant que psychologues. Foi de dernier paragraphe de la deuxième partie de Par-delà bien et mal, intitulée l'Esprit libre. Sans parler de Montaigne et Emerson, leur néoscepticisme.
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Message par Invité Jeu 7 Mar 2019 - 22:06

Mais Nietzsche me passe par-dessus la jambe !... C'est juste que ça me dépasse de voir quelqu'un pour qui les planètes de notre système orbitent autour d'un seul gars (le cher Nietzsche) et non autour d'aucun soleil. Je pense que tu as tort, c'est tout.

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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 22:08

Agathos a écrit:Mais Nietzsche me passe par-dessus la jambe !... C'est juste que ça me dépasse de voir quelqu'un pour qui les planètes de notre système orbitent autour d'un seul gars (le cher Nietzsche) et non autour d'aucun soleil. Je pense que tu as tort, c'est tout.
Eh bien tu peux cordialement aller de faire voir chez les Grecs, avec ton ... quoi : ad personam ? Cela va bien au-delà : la bouc-émissarisation est totale. Je sentais bien à quel point tu me récusais de la pointe des cheveux jusqu'au bout de l'ongle de l'orteil. En fait, le plus simple encore serait de pouvoir m'assassiner. Tu parles d'une réflexion.


Dernière édition par Were-one le Jeu 7 Mar 2019 - 22:11, édité 2 fois (Raison : Tu parles d'une réflexion + Inclusion de la citation)
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Message par Crosswind Jeu 7 Mar 2019 - 22:09

Nietzsche en tout est bon pourvu que ça me plaise?

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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 22:10

Je ne comprends pas ta question.

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depuis 2016 sur LibertéPhilo puis Digression en 2017, LibertéPhilo dont je finis par obtenir l'administration avant de l'achever
pour défragmentater partiellement les communautés philosophiques francophones, au lieu qu'elles restent
peu nombreuses, stade qui semble pourtant difficile à dépasser malgré un "président philosophe".
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Message par Crosswind Jeu 7 Mar 2019 - 22:14

Il ne défend aucune morale, sauf celle qui plaît à son bénéficiaire?

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Message par Invité Jeu 7 Mar 2019 - 22:16

J'ai dit que tu as tort mais tu prends aussitôt la grosse tête. Si je voulais assassiner tous ceux qui ont tort, il faudrait que je passe au fil de l'épée jusqu'à Jordan Peterson (à cause de quelques points). Non, tu t'autostigmatises puisque tu ne connais pas l'esprit de la démocratie, dont c'est la véritable fonction de faire cohabiter des détracteurs. Contre soi-même et contre les autres. Voilà : les autostigmatisants font les victimes pour faire de meilleurs bourreaux*.

* Matthieu 6.

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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 22:29

@Crosswind. Nietzsche est plus moral qu'Agathos, qui est animalement dans l'improbité. Concrètement, si tu prends Ainsi parlait Zarathoustra I-XV, Mille et un buts, tu comprends simplement que Nietzsche, en homme du XiXème siècle, siècle avide d'exotismes historiques et culturels, annonce l'anthropologie scientifique, ou du moins une certaine anthropologie (celle qui ne va pas forcément chercher à formuler de grandes théories applicables éternellement). De plus, bien de ses paragraphes parlent en fait de ce qu'on appelle aujourd'hui l'Histoire des mœurs, et l'Histoire des sensibilités (on a aujourd'hui des Histoires de l'odorat car l'enivrant et le puant ne sont pas les mêmes selon époque ou peuple, ou de la virilité en tant que l'idéal masculin a évolué, par exemple). Tout cela, Nietzsche le désirait ardemment, et cela implique fatalement une psychologie immoraliste afin de ne pas falsifier la compréhension et les résultats. A partir de quoi il est facile de spéculer sur d'autres morales possibles, d'autres avenirs, d'autres horizons, d'autres aurores, "surhumains" (Nietzsche lui-même dit la notion seulement poétique, dans la bouche de Zarathoustra presque dépité à ce moment-là du livre : des Poètes). A partir de là, et pour autant qu'il est capable d'immoralisme, Nietzsche ne prêche aucun amoralisme (c'était un homme affable quoique solitaire). Être capable de pensée extramorale (pour le dire dans un autre de ses termes) c'est prendre en compte le non-intentionnel dans les actes (dixit Nietzsche, encore) c'est-à-dire ne pas seulement se fier à l'intention morale de l'acteur, qui peut être largement aliéné, par exemple par "l'inconscient". D'ailleurs, on le voit avec les scandales sexuels dans l’Église catholique : le moralisme ne protège pas de l'immoralité ... au contraire, avec pute, prêtre est le plus vieux métier du monde, pour ainsi dire main dans la main. Nietzsche n'est pas du tout adepte de l'intéressement frénétique, au contraire quand il parle des hommes nobles il n'arrête pas de les dire sacrificiels, au point que le commun les juge tarés de ne pas escompter "comme tout le monde fait". C'est cela aussi, l'absence d'instinct grégaire. Nietzsche parle vraiment de choses simplement observables couramment.

@Agathos. Peut-on parler du fond ? c'est-à-dire de ce qui seul est intéressant. Je ne réagirai plus à tes ad personam, ce qui va être difficile puisque tu mélanges tout. En fait, le plus simple, c'est que je n'ai plus la cordialité de te répondre, même quand tu hameçonnais sur du fond puisque tu en reviens toujours à ça. Tant pis.
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Message par Invité Jeu 7 Mar 2019 - 22:33

C'est une blague ? Non mais franchement, tu te fais victime et fais de moi bourreau, et je suis censé avaler doux comme le lait, c'est ça ?

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Message par Crosswind Jeu 7 Mar 2019 - 22:43

En somme, Nietzsche déliterait les idéaux, casserait les rêves moraux par observation du quotidien, et par là ouvrirait la voie à quantité d'interprétations?

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Message par Were-one Jeu 7 Mar 2019 - 22:56

Oui. Cela semble tout bête, non ? ... Sa proposition à lui, c'est la volonté de puissance. Mais, comme le veut Vanleers, et comme en jugeait Nietzsche par certaines accointances, c'est beaucoup plus proche du conatus spinozien (et réciproquement) que du devenir-nazi de l'Allemagne hitlérienne, c'est peu dire. Par contre, le fait que quantités d'interprétations soient ouvertes, suscite le nihilisme, maladie de l'Occident pour les deux prochains siècles depuis Nietzsche (dixit). Il y a un côté oraculaire chez Nietzsche, qui s'attendait d'une manière ou d'une autre aux grandes guerres du XXème siècle, tant il restait simple dans la démarche. Cela ne fait pas de lui un anti-belliciste (psychologue immoraliste, il évaluait les vertus et les affections guerrières) ce qui est toute l'horreur morale qu'il soulève chez autrui, d'autant plus qu'il dit donc "volonté de puissance", sans parler de l'hystérie amorale qu'il provoque chez certains (manifestement, des nazis, mais tous nos "cyniques" modernes sont très bien placés). En définitive, il s'agit de surmonter le nihilisme, après avoir retenu des valeurs pour ainsi dire homéopathiques, dont certain gerroiement peut faire partie, on n'en sait rien puisque ça n'a jamais été bien évalué. Néanmoins, tout le monde en France réclame un nouveau service civique, après l'abolition du service militaire. Ça peut être aussi bête que ça, "Nietzsche". Ecce homo.
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Message par Were-one Ven 8 Mar 2019 - 11:17

Pour dire contre le ressentiment médisant (ce qui ne changera rien au ressentiment médisant mais me soulagera) :

  • Je n'ai pas le souvenir avoir forcé quelqu'un lire mes nietzscheries ; je ne vois que des qui en (re)veulent.
  • Il ne faut pas confondre un pseudo+avatar avec la personne derrière ; c'est une erreur que j'ai souvent commise.
  • Mon soleil est le même que celui autour duquel la Terre est en orbite ; je n'ai pas de soleil imaginaire. Combien de philosophes ai-je lu et commenté, c'est ce dont donne une idée mon ancien profil Morologue ici ou sous AgoraVox, sans compter ceux qui se souviennent de Mal' sous LibertéPhilo.
  • Nietzsche n'est pas Nietzsche, le nietzschéen n'est pas nietzschéen, l'anti-nietzschéen n'est pas anti-nietzschéen ; comprenne qui peut ce philosophème hermétique.
  • Les problèmes du menteur sont les problèmes du menteur ; cela aussi, est de philosophie hermétique, et surtout pour commencer ne vise qu'à faire réfléchir sans viser quiconque. Tout le monde (se) trompe.
Et bonne journée à tous.
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Message par Invité Ven 8 Mar 2019 - 18:23


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Message par Were-one Ven 8 Mar 2019 - 21:31

Ah et, j'oubliais dans ma liste précédente :

  • Se donner raison au nom de "la démocratie", c'est ce que font tout ensemble LREM et les gilets jaunes ; je n'ai jamais vu que le respect s'invoquait, uniquement qu'il se pratiquait dans la réciprocité singulière.
Ce que signifie "tout le monde (se) trompe", c'est que chacun joue sa partie dans l'innocence du devenir, chacun s'illusionne, donc illusionne. C'est de perspectivisme, et c'est pour cela qu'il est si difficile - comme je le fais remarquer pour ainsi dire depuis le début de ce topic - d'être l'homme de la situation, dans la philosophie politique nietzschéenne. Le machiavélianisme ne suffit pas, d'ailleurs Nicolas Machiavel n'a pas bien fini malgré sa sagesse politique. Ou plutôt le machavélianisme intègre la Fortuna, si vous préférez "le facteur-chance", hasard radical au-delà de toutes les dispositions, y compris celle à saisir l'instant propice (kairos) et se maintenir à flot (virtu). C'est que si "tout le monde (se) trompe", tout le monde (se) plante, aussi.

A ce stade, je pense toujours à l'un de ces vieux mythes amérindiens, dans lequel le Loup Blanc grand esprit, ne voulait pas spécialement créer le monde. C'est l'intervention farfelue, loufoque et malicieuse du Coyote, qui trompe et plante même le Loup Blanc - alors que le Coyote ne fait que se tromper et se planter lui-même ! - qui occasionne le monde. Dans ce mythe, donc, le monde est l'erreur du grand esprit ! comme une vaste catastrophe, au sens étymologique du terme catastrophe (enchaînement, renversement, charivari). L'innocence du devenir est au principe, malgré toutes les tentatives de dominance de la part des personnes aux volontés de puissance autrement effrénées. Seul le destin règne, qui paradoxalement correspond au hasard.

Je pense encore, en termes de philosophie politique, à ces extraits d'Opinions et sentences mêlées, §§304, 310, 317, 318, 320, 321. A méditer. J'en discuterais volontiers avec les hommes dialogaux. Des extraits dont l'un, sur le corps législatif, technocratique (De la domination des compétences) ne me semble pas dénué de naïveté.
Révolutionnaires et propriétaires. — Le seul remède contre le socialisme qui demeure entre vos mains, c’est de ne pas lui lancer de provocation, c’est-à-dire de vivre vous-même modestement et sobrement, d’empêcher, selon vos moyens, tout étalage d’opulence et d’aider l’État lorsqu’il veut imposer lourdement tout ce qui est luxe et superflu. Vous ne voulez pas de ce moyen ? Alors, riches bourgeois qui vous appelez « libéraux », avouez-le à vous-mêmes, c’est votre propre sentiment que vous trouvez si terrible et si menaçant chez les socialistes, mais, dans votre propre cœur, vous lui accordez une place indispensable, comme si ce n’était pas la même chose. Si vous n’aviez pas, tels que vous êtes, votre fortune et le souci de sa conservation, ce sentiment vous rendrait pareil aux socialistes : la propriété seule fait la différence entre vous et eux. Il faut d’abord vous vaincre vous-mêmes si vous voulez triompher, en quelque manière que ce soit, des adversaires de votre aisance. — Si, du moins, cette aisance correspondait à un bien-être véritable ! Elle serait moins extérieure et provoquerait moins l’envie, elle aurait plus de bienveillance, plus de souci de l’équité, et elle serait plus secourable. Mais ce qu’il y a de faux et de comédien dans votre joie de vivre, qui provient plutôt d’un sentiment de contraste (avec d’autres qui n’ont pas cette joie de vivre et qui vous l’envient) que d’une certaine plénitude de la force et de la supériorité — les exigences de vos appartements, vos vêtements, vos équipages, vos magasins, les besoins de la bouche et de la table, vos enthousiasmes bruyants pour le concert et l’opéra, et enfin vos femmes ; formées et modelées, mais d’un métal vil, dorées, mais sans rendre le son de l’or, choisies par vous pour en faire parade, se donnant elles-mêmes comme pièces de parade : — ce sont là les propagateurs empoisonnés de cette maladie du peuple qui, sous forme de gale socialiste, se répand maintenant parmi les masses, avec une rapidité toujours plus grande mais qui a eu en vous son premier siège et son premier foyer d’incubation. Et qui donc serait encore capable d’arrêter cette peste ?

Danger dans la richesse. — Seul devrait posséder celui qui a de l’esprit : autrement, la fortune est un danger public. Car celui qui possède, lorsqu’il ne s’entend pas à utiliser les loisirs que lui donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien : cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans la lutte avec l’ennui. C’est ainsi que la modeste aisance, qui suffirait à l’homme intellectuel, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de dépendance et de pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l’art : il peut acheter ce masque. Par là il éveille l’envie des plus pauvres et des illettrés — qui jalousent en somme toujours l’éducation et qui ne voient pas que celle-ci n’est qu’un masque — et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise de comédien, par quoi le riche fait étalage de ses « jouissances de civilisé », évoquent, chez le pauvre, l’idée que « l’argent seul importe », — tandis qu’en réalité, si l’argent importe quelque peu, l’esprit importe bien davantage.

La propriété possède. — Ce n’est que jusqu’à un certain degré que la propriété rend l’homme plus indépendant et plus libre ; un échelon de plus et la propriété devient le maître, le propriétaire l’esclave : il faut dès lors qu’il sacrifie son temps, sa méditation pour engager des relations, s’attacher à un lieu, s’incorporer à un État — tout cela peut-être à l’encontre de ses besoins intimes et essentiels.

De la domination des compétences. — Il est facile, ridiculement facile, d’élaborer un modèle pour le choix d’un corps législatif. Il faudrait d’abord mettre à part, dans un pays, les hommes loyaux et dignes de confiance qui seraient, en même temps, maîtres et connaisseurs en certaines choses et reconnaîtraient réciproquement leurs capacités : dans cette assemblée il faudrait faire un choix plus restreint qui déterminerait les spécialités et les compétences de premier ordre dans chaque parti, ce choix se ferait par l’estime et la garantie mutuelle. Le corps législatif ainsi composé, les voix et les jugements de chaque homme spécialement compétent devraient seuls décider dans chaque cas particulier et l’honorabilité de tous les autres devrait être assez grande pour que la simple convenance leur fasse abandonner le vote à ceux-ci : de sorte que, au sens strict, la loi naîtrait de la raison des plus raisonnables. — Maintenant ce sont les partis qui votent : et, à chaque vote, il doit y avoir des centaines de consciences honteuses — toutes celles des hommes mal informés, incapables de jugements, qui agissent par imitation, que l’on traîne et entraîne. Rien n’abaisse autant la dignité d’une loi nouvelle que la honte forcée de ce manque de probité, à quoi contraint tout vote par partis. Mais, je l’ai déjà dit, il est facile, ridiculement facile, d’élaborer une pareille construction : il n’y a pas de puissance assez forte sur la terre pour la réaliser dans un sens meilleur, — à moins que la croyance en l’utilité supérieure de la science et des savants ne devienne évidente, même pour le plus malveillant, et que l’on ne préfère cette croyance à la foi en le nombre. C’est dans le sens de cet avenir qu’il nous faut dire : « Plus de respect pour l’homme compétent ! Et à bas tous les partis ! »

Porter des hiboux à Athènes. — Les gouvernements des grands États ont entre les mains deux moyens pour tenir le peuple en dépendance, pour, se faire craindre et obéir : un moyen plus grossier, l’armée, un plus subtil, l’école. À l’aide du premier ils entraînent de leur côté l’ambition des classes supérieures et la force des classes inférieures, du moins dans la mesure où ces deux classes possèdent des hommes actifs et robustes, doués moyennement et médiocrement. À l’aide de l’autre moyen ils gagnent pour eux la pauvreté douée et surtout la demi-pauvreté à prétentions intellectuelles des classes moyennes. Ils se créent, avant tout, par les professeurs de tous grades, une cour intellectuelle qui aspire à « monter » ; en entassant obstacle sur obstacle contre l’école privée ou l’éducation particulière que l’État a spécialement en haine, il s’assure la disposition d’un très grand nombre de places qui sont convoitées sans cesse par un nombre certainement cinq fois supérieur à celui qu’on pourrait satisfaire, d’yeux avides et quémandeurs. Mais ces situations ne devront nourrir leur homme que très maigrement : c’est ainsi que l’État entretient chez lui la soif fiévreuse de l’avancement et le lie plus étroitement encore aux intentions gouvernementales. Car il vaut mieux entretenir un mécontentement bénin, bien préférable à la satisfaction, mère du courage, grand’mère de la liberté d’esprit et de la présomption. Au moyen de ce corps enseignant, matériellement et intellectuellement tenu en bride, on élève alors, tant bien que mal, toute la jeunesse du pays, à un certain niveau d’instruction utile à l’État, et gradué selon le besoin : avant tout, l’on transmet presque imperceptiblement aux esprits faibles, aux ambitieux de toutes les conditions, l’idée que seule une direction de vie reconnue et estampillée par l’État vous amène immédiatement à jouer un rôle dans la société. La croyance aux examens d’État et aux titres conférés par l’État va si loin que, même des hommes qui se sont formés d’une façon indépendante, qui se sont élevés par le commerce ou par l’exercice d’un métier gardent unepointe d’amertume au cœur, tant que leur situation n’a pas été reconnue d’en haut par une investiture officielle, un titre ou une décoration, — jusqu’à ce qu’ils puissent « se faire voir ». Enfin l’État associe la nomination aux mille et mille fonctions et places rétribuées, qui dépendent de lui, à l’engagement de se faire éduquer et estampiller par les établissements de l’État, autrement cette porte vous demeure close à jamais : honneurs dans la société, pain pour soi-même, possibilité d’une famille, protection d’en haut, esprit de corps chez ceux qui ont été éduqués en commun, — tout cela forme un filet d’espérances où se précipitent tous les jeunes gens : d’où pourrait donc leur venir un souffle de méfiance ? Si, en fin de compte, l’obligation pour chacun d’être soldat pendant quelques années est devenue, au bout de quelques générations, une habitude et une condition que l’on accomplit sans arrière-pensée, en vue de quoi l’on arrange d’avance sa vie, l’État peut encore hasarder le coup de maître d’enchaîner, par des avantages, l’école et l’armée, l’intelligence, l’ambition et la force, c’est-à-dire d’attirer vers l’armée les hommes d’aptitudes et de culture supérieures et de leur inculquer l’esprit militaire de l’obéissance volontaire : ce qui les entraînera peut-être à prêter serment au drapeau, pour toute leur vie, et à procurer, par leurs aptitudes, un nouvel éclat au métier des armes. — Alors il ne manquera plus autre chose que l’occasion des grandes guerres : et l’on peut prévoir que, de par leur métier, les diplomates y veilleront en toute innocence, de même que les journaux et la spéculation : car le « peuple », lorsqu’il est un peuple de soldats, a toujours bonne conscience quand il fait la guerre, — inutile de la lui suggérer.

La presse. — Si l’on considère qu’aujourd’hui encore tous les grands événements publics se glissent secrètement et comme voilés sur la scène du monde, qu’ils sont cachés par des faits insignifiants, côté desquels ils paraissent petits, que leurs effets profonds, leurs contre-coups ne se manifestent que longtemps après qu’ils se sont produits, — quelle importance peut-on alors accorder à la presse, telle qu’elle existe aujourd’hui, avec sa quotidienne dépense de poumons pour hurler, assourdir, exciter et effrayer ? — la presse est-elle autre chose qu’un bruit aveugle et permanent qui détourne les oreilles et les sens vers une fausse direction ?
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Message par Invité Mar 12 Mar 2019 - 19:19

Agathos a écrit:
Lacan a écrit:Y a que le saint qui reste sec, macache pour lui. C'est même ce qui épate le plus dans l'affaire. Épate ceux qui s'en approchent et ne s'y trompent pas, le saint est le rebut de la jouissance. Parfois, il a un petit relais – il jouit. Il ne s'en contente pas pour autant plus que tout le monde. Il n'opère plus pendant ce temps-là. Il n'y a que les petits malins qui le guettent alors pour en tirer des conséquences à s'en regonfler eux-mêmes. Mais le saint il s'en fout. Autant que ceux qui dans ce relais voient sa récompense, ce qui est à se tordre. Parce que de se foutre de la justice distributive c'est de là le plus souvent d'où il est parti. À la vérité le saint ne se croit pas de mérite, ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas de morale...

Lacan évoquerait-il ici les nietzschéens ?

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Message par Were-one Jeu 14 Mar 2019 - 11:35

Agathos a écrit:
Lacan a écrit:
Y a que le saint qui reste sec, macache pour lui. C'est même ce qui épate le plus dans l'affaire. Épate ceux qui s'en approchent et ne s'y trompent pas, le saint est le rebut de la jouissance. Parfois, il a un petit relais – il jouit. Il ne s'en contente pas pour autant plus que tout le monde. Il n'opère plus pendant ce temps-là. Il n'y a que les petits malins qui le guettent alors pour en tirer des conséquences à s'en regonfler eux-mêmes. Mais le saint il s'en fout. Autant que ceux qui dans ce relais voient sa récompense, ce qui est à se tordre. Parce que de se foutre de la justice distributive c'est de là le plus souvent d'où il est parti. À la vérité le saint ne se croit pas de mérite, ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas de morale...
Lacan évoquerait-il ici les nietzschéens ?
Et toi ? lol ... Quel messensus* !

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* Sur ce néologisme, cf. le topic "Dieu est mort" : histoire d'une expression, au Jeu 14 Mar 2019 à 11:34.

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Message par Invité Jeu 14 Mar 2019 - 14:25

Encore faudrait-il que tu cesses d'agiter un argument ad hominem contre moi. Car m'accuser de faire X ou Y (je l'ai dit) ça ne fait pas le poids pour savoir qui a raison. Ai-je déjà fait ça avec toi, d'où viendrait que tu me fasses rétorsion ainsi ? Si c'est le cas, dis-le, et je m'amenderai. Parce que, ça t'en désole, mais je n'articule pas à la cantonade et ce que je dis atteint souvent son but, à savoir que mon propos fait son chemin...

Lacan a écrit:(Jacques-Alain Miller) Titillez donc voir la vérité que Boileau versifie comme suit : « Ce que l’on conçoit bien, s’énonce clairement. » Votre style, etc. – (Jacques Lacan) [...] Je rétablis que ce qui s’énonce bien, l’on le conçoit clairement — clairement veut dire que ça fait son chemin. C’en est même désespérant, cette promesse de succès pour la rigueur d’une éthique, de succès de vente tout au moins.

À me placer dans la constatation sociétale dumézilienne, je suis une nature de prêtre, et que sous le nom de sujet-supposé-savoir je m'échine à épandre mes théophanies. Comment rendre voyant un aveugle ? Je fais avaler des noix avec leurs coquilles, ce qui ne fait pas des joyeux quand ils ont la bouche sèche et une laryngite... Ce pourquoi je dois m'imposer. La franchise ne marche pas. Et qu'il n'y pas d'autre manière d'analyse que celle-ci : le discours analytique tâche de faire cracher le morceau. C'est ce que dit en somme Lacan que d'un énoncé clair ne résulte pas un bien conçu. Au contraire : le bien énoncé donne du bien conçu. Ça signifie qu'à prendre la mesure de mon discours, il s'énonce bien mais n'est pas clair. La clarté est d'ailleurs suspecte. Outre que les clairs sont des stigmatiseurs en puissance, ils sont d'autant moins fiables que le temps avançant on assène à rebours.

Mais il est bien évident qu'avec ton auto-instituation imaginaire tu dois être bien propre à croire qu'il existe des ratés (merveilleux ratés), donc des gens qui méritent à cause de leur liberté mésusée une sentence rigoureuse. Or, la rigueur de justice que tu appliques si véhémentement à l'encontre des mésuseurs de liberté en omettant le poids des structures, c'est ta danse, la danse de Nietzsche devant l'abîme (l'abîme de l'inconscient). En quoi ça n'est pas clair ?

La faiblesse du nietzschéisme (ce qui est imbécile d'en déclarer qu'il n'y en a pas, de nietzschéisme) c'est la propreté gréco-romaine, donc un archaïsme. En revanche, il apparaît redoutable (ce dit nietzschéisme) puisqu'il dénonce (quoi qu'on en dise) toutes morales au titre de l'ignorance dont elles sont le relais. En quoi le nietzschéisme a un temps d'avance vu son caractère très schopenhauérien à se baser sur un proto-phénomène d'inconscience (la Wille zur macht)... Bon. Hitler faisait la même chose de sa bonne éducation catholique. Je dis faiblesse du nietzschéisme ainsi qu'on l'a dépassé en redécouvrant (grâce à Jung) l'importance du péché originel.

La danse de Nietzsche est une danse de fille de l'air, la liberté mésusée le poids de la structure et non pas que d'une inhérence, le sujet-supposé-savoir l'incitateur d'avancée.

Pour te défaire des rets de ta mauvaise foi, il faut une certaine confiance, tu comprends, c'est mon objectif.

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Message par Were-one Jeu 14 Mar 2019 - 18:25

Tu sais quoi ? ... Par-devers tout ce que messignifie ton propos, qui pour une fois se rend un peu lisible - et pour quoi je peux bien dire que ma démarche fait son chemin, aussi ! lol - je suis très, très, très heureux que notre inimité t'enhardisse et t'agaillardise dans ta démarche. Sois trois fois béni Aristocrate ! - Nietzsche, philosophie politique - Page 5 2056741440 Parole de saint homme Aristocrate ! - Nietzsche, philosophie politique - Page 5 1876476522 ... lol

Maintenant, le topic concernait la philosophie politique nietzschéenne, merci, bisou.

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Message par Invité Jeu 14 Mar 2019 - 19:14

Il n'y a pas l'once de l'inimitié que tu voudrais qu'il y ait. Du reste, l'entièreté de mon post précédent concernait la philosophie nietzschéenne. C'est dommage et fatigant car j'ai une démarche démocratique. Tu as l'air trop français, à ce compte.

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Message par Were-one Ven 15 Mar 2019 - 9:19

Ce n'est pas toi qui va m'apprendre si j'éprouve de l'inimitié ou non, ô Pépé le Putois. A quel point tu es lesté-lestant, c'est quelque chose qui n'est plus de mon ressort, à présent, car je te suis reconnaissant d'exister pour une chose : c'est de m'avoir servi à prendre conscience de mon ombre-Mouche de la place publique, Ainsi parlait Zarathoustra I-XII. Et, qui sait ? Nietzsche en avait probablement une telle, de même qu'il en avait une concernant tous les chapitres du Zarathoustra. Ce qui signifie, avant tout, que C.G. Jung eut tort, de le dire identifié à son ombre pour le névroser, and so on. C'est dans Par-delà bien et mal qu'on le voit bien :
§41
Il faut faire ses preuves devant soi-même, pour démontrer que l’on est né pour l’indépendance et le commandement, il faut les faire au bon moment. Il ne faut pas vouloir éviter ses épreuves d’essai, bien qu’elles soient peut-être le jeu le plus dangereux que l’on puisse jouer et qu’en somme il ne s’agit que d’essais dont nous sommes les seuls témoins et dont personne d’autre n’est juge. Ne s’attacher à aucune personne, fût-elle même la plus chère, — toute personne est une prison, et aussi un recoin. Ne pas rester lié à une patrie, fût-elle la plus souffrante et la plus faible, — il est moins difficile de détacher son cœur d’une patrie victorieuse. Ne pas rester lié à un sentiment de pitié, dût-il s’adresser à des hommes supérieurs, dont le hasard nous aurait laissé pénétrer le martyre et l’isolement. Ne pas rester lié à une science, nous apparût-elle sous l’aspect le plus séduisant, avec des trouvailles précieuses qui parussent réservées pour nous. Ne pas rester lié à son propre détachement, à cet éloignement voluptueux de l’oiseau qui fuit toujours plus haut dans les airs, emporté par son vol, pour voir toujours plus de choses au-dessous de lui, — c’est le danger de celui qui plane. Ne pas rester lié à nos propres vertus et être victime, dans notre ensemble, d’une de nos qualités particulières, par exemple de notre « hospitalité », comme c’est le danger chez les âmes nobles et abondantes qui se dépensent avec prodigalité et presque avec indifférence et poussent jusqu’au vice la vertu de la libéralité. Il faut savoir se conserver. C’est la meilleure preuve d’indépendance.

263.
Il y a un instinct pour le rang qui, plus que toute autre chose, est déjà l’indice d’un rang supérieur ; il y a une volupté dans les nuances du respect qui fait deviner l’origine et les habitudes nobles. La délicatesse, la valeur et la hauteur d’une âme sont mises à une périlleuse épreuve lorsque passe, devant cette âme, quelque chose qui est de premier ordre, mais qui n’est pas encore gardé contre les attaques importunes et grossière par l’effroi qu’inspire l’autorité ; quelque chose qui suit son chemin, qui ne porte pas encore d’estampille, quelque chose d’inexploré, plein de tentations, peut-être voilé et déguisé volontairement, comme si c’était une vivante pierre de touche. Celui dont c’est la tâche et l’habitude de sonder les âmes, se servira des formes multiples de cet art pour déterminer la valeur dernière d’une âme, l’ordre inné et inébranlable auquel appartient celle-ci ; il la mettra à l’épreuve pour déterminer son instinct de respect. Différence engendre haine : la vulgarité de certaines natures jaillit soudain à la lumière comme l’eau malpropre lorsqu’un calice sacré, un joyau précieux sorti du mystère d’un écrin ou un livre marqué au sceau d’une vaste destinée passe au grand jour ; et d’autre part il y a un silence involontaire, une hésitation de l’œil, un arrêt dans le geste qui expriment qu’une âme sent l’approche de quelque chose qui est digne de vénération. La façon dont le respect de la Bible a généralement été maintenu jusqu’à présent en Europe est peut-être le meilleur élément de discipline et de raffinement des mœurs dont l’Europe soit redevable au christianisme. Des livres d’une telle profondeur et d’une importance aussi suprême ont besoin de la tyrannie d’une autorité qui vient du dehors, pour arriver ainsi à cette durée de milliers d’années indispensable pour les saisir et les comprendre entièrement. On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu’il est défendu de toucher à tout, qu’il y a des événements sacrés où elles n’ont accès qu’en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c’est peut-être la meilleure façon de leur faire comprendre l’humanité. Au contraire, rien n’est aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des « idées modernes », que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l’œil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et tâter de tout ; et il se peut qu’aujourd’hui dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde particulier des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés.

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Message par Invité Ven 15 Mar 2019 - 16:40

Jung n'a jamais dit ça. Tu es un fatigant fanatique. À ce titre, tu as toujours été sujet à l'exubérance de Nietzsche et à son inflation du Moi, à toujours vouloir ainsi jouer au saute-mouton philosophique. Je ne t'ai, quant à moi, pas lesté à ceci près que de t'avoir dit que les quelques millénaires de philosophie ne sont pas à jeter à la poubelle – ce que j'appelle justement l'inflation du Moi, c'est-à-dire un complexe de supériorité supposée ressentie, qui se manifeste par des délires d'aristocratisme. Voilà en l'occurrence une idée déréalisante.

Ça vaut pour tous les lecteurs.


Dernière édition par Agathos le Ven 15 Mar 2019 - 20:45, édité 1 fois

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