Re: Le sens de la vie

[Emmanuel]

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Venise. Étude.




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[Emmanuel]

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D'après Marc-Aurèle Fortin




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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

Aigle déplumé par sa propre hégémonie :




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[Emmanuel]

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D'après Chardin :




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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

Hommage à Antoine de Saint-Exupéry :




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[hks]

Il semble qu'on ait un peu de mal à comprendre ce que tu veux montrer .
d'après moi.

[Morologue]

Emmanuel est quelqu'un de simplement humain, humainement simple.

[Emmanuel]

Il semble qu'on ait un peu de mal à comprendre ce que tu veux montrer .  
d'après moi.

Je m'explique ou tente de m'expliquer dès le premier message de cet exposé.

« Depuis que Dieu est mort et que donc plus rien n'a de but, le pouvoir créateur de sens est placé sous notre responsabilité la plus totale.

Chacun a peut-être trouvé son moyen, sa méthode, son système.

Inspiré depuis longtemps des conseils donnés à chacun par la psychologie bien pensée, votre humble serviteur a trouvé que la création artistique constituait le meilleur moyen, la meilleur méthode, le meilleur système permettant de créer simultanément une œuvre des plus modestes et un sens à sa propre vie, ce qui peut paraître bien ambitieux, mais se trouve être en réalité particulièrement efficace.

Voilà entre autres cette bien modeste œuvre sous sa forme graphique, picturale, tracée ou peinte, qui s'ajoute à la forme littéraire déjà modestement montrée ailleurs sur ce forum.

À noter : les tableaux suivants n'ont pas pour ambition de chercher à plaire à quiconque les voit, mais d'indiquer les effets d'un travail personnel visant à créer artistiquement un sens à sa propre vie. Cela dit, s'ils plaisent quand même, hé ben tant mieux ! ...
»

J'ajouterais que c'est à partir de trois observations bien précises que peuvent se justifier cette volonté de créer un sens à sa propre vie, et, remarquablement, d'y parvenir.

Ces trois observations sont les suivantes.

1)  Si l'on s'intéresse au sort des plus dépressifs, des plus désespérés, des plus mentalement démunis, on peut s'apercevoir que les psychologues les mieux informés des traitements à appliquer aux personnes de ce type conseillent invariablement d'entreprendre et finir un simple tableau, un simple œuvre graphique, dessinée ou peinte. Le résultat est spectaculaire. La guérison de ces patients est pratiquement assurée. Nous sommes là en présence d'un phénomène remarquable, car au départ, ces patients ont littéralement perdu le sens même de la vie, et, à l'arrivée, c'est-à-dire à la conclusion de la première œuvre d'art la plus innocente, la plus modeste, ces patients reprennent goût à la vie et retrouvent presque invariablement le sens de la joie. Vraiment.

Je tiens cette chose des explications des psys de l'Institut Douglas de Montréal, qui sont ouverts au public par de nombreuse conférences et discussions sur tout ce qui touche au mental, à la conscience, à l'inconscient, à la psychanalyse non freudienne, etc.

http://www.douglas.qc.ca/?locale=en

2 )  L'un des maître du traitement de la dépression en milieu de travail, c'est le Docteur Serge Marquis, dont Vanleers et moi-même citons parfois l'œuvre et le travail, au demeurant très productif. Lui aussi conseille à ses patients de créer une œuvre dessinées ou peinte. Et le résultat est littéralement spectaculaire du point de vue de la santé de ses patients.

3 )  J'ai eu ces derniers temps l'honneur et l'avantage, si l'on peut dire, d'être immergé dans le milieu le plus désespéré qu'on puisse imaginer de mémoire de milieu hospitalier, à savoir celui du pavillon des cancéreux en phase terminale du Centre hospitalier de l'université de Montréal. Là, plus qu'ailleurs, j'ai constaté les bienfaits sur le mental des patients conviés à produire une œuvre d'art et passant à l'action, à la créativité artistique la plus bienfaisante. Jamais je n'aurais imaginé le phénomène. Les patients dessinant ou peignant leur petite œuvre débordaient littéralement de joie et de bonheur malgré la situation qui était la leur. Certain allaient jusqu'à consoler leur famille et leurs proches.

Parallèlement, il faut dire que ma mère était une dessinatrice de talent, et qui, lorsque j'ai eu atteint l'âge de six ans seulement, m'a inscrit à une école de formation au dessin. Je la remercie infiniment pour cela. La création artistique a toujours été pour moi par la suite une véritable forme de vie par le sens qu'elle donnait à l'existence.

Ce que je montre ici sont en réalité des cadavres d'œuvre d'art. Les musées en sont remplis. Mais cela n'enlève rien à la beauté du cimetière.

Cela dit, je retiens le conseil du Sage de Sils Maria, qui affirmait que l'art devait se vivre au jour le jour dans l'atelier des artistes, lieu profondément ancré à la vie en soi.

Je propose ici en conséquence de chercher à imaginer le travail de création lui-même. Les modestes œuvres que j'affiche ici ont pour objectif de favoriser cette imagination.

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[Emmanuel]

Emmanuel est quelqu'un de simplement humain, humainement simple.

Je confirme et trouve d'ailleurs le moyen d'être flatté par une telle affirmation.

Digression elliptique :

Le surhumain du camarade Nietzsche est certainement intéressant, mais il ne m'a jamais beaucoup impressionné de la part d'un philosophe disant que ce qui ne le tuait pas le renforçait, alors que son effondrement de Turin ne l'a pas tué sans qu'on puisse dire que ça l'a beaucoup renforcé au cours des dix années suivantes.

Fin de la digression.

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[Emmanuel]

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Abstration lyrique.

Exercice d'explosion :




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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

Étude en jaune :




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[Emmanuel]

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Petit digression en direction d'une autre forme d'art plastique mêlant la bijouterie au maquettisme par une modeste œuvre de micro-sculpture historique sur fond de mise en forme d'un métal non ferreux, l'aluminium :





C'est une autre forme d'art visant à re-donner sens à
ma vie de pilote d'avion expirée ...

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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique. Étude :




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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

DIALOGUE :




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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

EN GARDE :




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[Emmanuel]

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Allez, quelques petites œuvres de plus et j'arrête, sinon je vais me laisser aller et placer les centaines de petites œuvres qui occupent la multitude de cartons que j'ai précieusement conservés comme on conserve de beaux cimetières.

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[Emmanuel]

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Collioures. Aquarelles (détails) :







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[Emmanuel]

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Abstraction lyrique.

Hommage à Michel Eyquiem de Montaigne :




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Mes abstractions lyriques sont de bien modestes «devoirs d'écolier» produits par ma petite personne en hommage à son vieux maître en peinture, Georges Victor Mathieu d'Escaudœuvres.





Merci, Monsieur Mathieu !

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[lanK]

Dans le D'après Lubin Baugin,
La pivoine fait-elle partie du tableau ?
Parcequ'elle me semble très ( trop ?) réaliste.

Je retiens en particulier le D'après Tom Thomson et le premier Collioure.
Je pourrais les accrocher sur un de mes murs.

[Emmanuel]

Dans le D'après Lubin Baugin,
La pivoine fait-elle partie du tableau ?
Parcequ'elle me semble très ( trop ?) réaliste.

Bien vu !

La pivoine a été placée devant le Lubin Baugin en vue d'une photographie visant à cacher le côté droit du tableau, qui montre la mort, la vie étant montrée par le côté gauche.

Le tableau lui-même est inachevé au moment de la photo. (Tu remarqueras qu'il y manque les notes de musique, sur le livret, et le verre de vin comme le pain ont été retravaillés par la suite [ils sont horribles, là].)

Je retiens en particulier le D'après Tom Thomson et le premier Collioure.
Je pourrais les accrocher sur un de mes murs.

Je te les vends 25 milliards de $ pièce ...  

Je plaisante, car toutes mes modestes œuvres appartiennent déjà à ma fille, dont voici le portrait dessiné en février 1975.

Anecdote, ce portrait est le dernier tableau que j'ai créé en France. Trois mois plus tard, en mai, j'atterrissais à Montréal au bout d'un an de chômage en France et trouvait une emploi ultra bien payé après seulement trois jours de recherche.

Mis à part ça, le Canada avait à cette époque tout pour me faire peur (culture déroutante, violence du dépaysement, incroyable laideur des villes). Je ne savais pas que ce pays allait devenir un jour le miens.




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[hks]

effectivement la pivoine du tableau est très (trop) réaliste  


ou bien c'est le reste du tableau (que  Victor Emmanuel a peint) qui ne l'est pas assez.

Mais bon, puisque tu t' expliques ci dessus, je n'insiste pas

original ci- dessous

[Emmanuel]

effectivement la pivoine du tableau est très (trop) réaliste  

Je donne l'explication plus haut ...

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[hks]

.......

[Emmanuel]

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Mon prochaine cadeau de noël, une machine à agrandir servant à dessiner n'importe quoi à n'importe quelle échelle avec une précision «machiavélique».







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[lanK]

J'ai trouvé ça plutôt :

L'échiquier de la vie


Ah digression quand tu nous tiens....

[Jans]

Merci, Emmanuel ! quelle beauté ! De qui est s'il te plaît la marine "en partance de France" ? Au passage, il semble bien que le navire aille vers l'est, opposé au soleil couchant ? bizarre ?
Voilà un bout de temps que j'essaie de comprendre l'origine et les effets (autres que le plaisir immédiat) de l'émotion esthétique profonde, celle qui nous élève dans un autre monde, je n'ai pas assez de philo pour démêler les fils. Sauf que Kant disant qu'est beau ce qui plaît universellement émet une bêtise, contredite au quotidien. Et ce que je lis sur la théorie de l'Einfühlung me fait penser que ce concept n'est pas réellement compris ou n'a rien à voir avec le sujet.
Merci de m'éclairer ! Et il n'y a pas que la peinture, bien sûr : https://www.youtube.com/watch?v=vYGDyIllOk4

P.S. : Dieu est mort pour certains, pas pour tous, loin de là !

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