Violence
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Re: Violence
et bien ...Bergame a écrit:Et qui décide de ce qui est moral ou non ?
moi
évidemment.
parce que s'il fallait que tout le monde s'entende sur la morale on ne serait jamais moral
or il y a toujours urgence pour le sujet humain.
Je n'ai rien à attendre de l'opinion d'autrui sur la morale.
Quand je dis que les outils employés par l''Etat sont redevables de la morale.,
je ne dis pas d'une morale universelle logiquement démontrable et ou connue expérimentalement par la science
voire spéculée par une métaphysique
je parle de redevable devant mon jugement moral subjectif.
Je n'ai, à la limite, aucun besoin de savoir le comment et le pourquoi.
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12509
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
Si je comprends bien, la morale étant floue et relative, celui qui use de la violence n’est pas tenu par la morale sinon sa morale. Et si je suis encore, celui qui use de la violence n’est redevable qu’à la légitimité. Si la légitimité n’est que le fait d’être investi d’un pouvoir d’user de la force, elle n’est plus encadrée, et dans ce cas quelque soit la violence infligée, elle est supposée légitime. Ce n’est donc pas ce que signifie légitime. L’usage de la force dans le cadre de l’ordre publique, déléguée aux forces de l’ordre n’est donc qu’une délégation et est donc soumise à la légalité. La légalité de l’usage de la violence, qu’elle soit déléguée ou non est appréciée par la loi, et donc il n’est pas légal d’user de la violence dans toute circonstance. La légitimité de l’usage de la force par la police n’est en fait qu’affaire de délégation, et cet usage est apprécié légalement. Et notons que la légalité fait voix à la morale puisqu’elle en est un certain formalisme.
à hks,
Bien entendu la morale ne fait pas loi, car si moralement quelqu'un est contre l'avortement, légalement c'est autorisé.
à hks,
Bien entendu la morale ne fait pas loi, car si moralement quelqu'un est contre l'avortement, légalement c'est autorisé.
quid- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/08/2012
Re: Violence
.quid a écrit:à hks,
Bien entendu la morale ne fait pas loi, car si moralement quelqu'un est contre l'avortement, légalement c'est autorisé
Le fond de mon idée est que l'Etat n'est pas nécessairement moral. L'Etat est pragmatique. Le plus froid des monstres froids disait Nietzsche.
Le Pragmatisme on sait ce que c'est, Staline était pragmatique mais son pragmatisme n'était pas moral.
On me demande : mais d'où te places tu pour en décider ?
et j'ai répondu ci dessus.
Mon jugement moral subjectif sur le goulag n'a rien de flou et encore moins de relatif.
S'il fallait attendre l'édification dune morale universelle on ne déciderait jamais de rien .
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12509
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
à hks,
Il y a une loi, c’est qu’elle a bien pu se constituer et qu’elle n’est pas immobile. Donc il n’y a pas d’attentisme.
Si la loi ne fait pas loi, il y a un problème, car alors à chacun sa loi. Et donc la loi est au-dessus des morales. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas morale.
On est quand même dans un pays où la peine de mort a été abolie, je ne pense pas que l’on puisse comparer les lois de France à celles de l’Urss de Staline.
Il y a une loi, c’est qu’elle a bien pu se constituer et qu’elle n’est pas immobile. Donc il n’y a pas d’attentisme.
Si la loi ne fait pas loi, il y a un problème, car alors à chacun sa loi. Et donc la loi est au-dessus des morales. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas morale.
On est quand même dans un pays où la peine de mort a été abolie, je ne pense pas que l’on puisse comparer les lois de France à celles de l’Urss de Staline.
quid- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1080
Date d'inscription : 04/08/2012
Re: Violence
La justice ne pourrait être parfaite que dans un monde parfait. La réflexion philosophique apporte sa pierre à l'édification judiciaire, sans prétendre rendre parfaite la justice, la jurisprudence y participant aussi par les cas concrets dont elle traite.
Il en ressort que pour être imparfaite mais la moins injuste possible, l'état doit rendre la justice élaborée dans ces conditions imparfaites. Et donc se doter des moyens imparfaits de faire respecter ce droit de justice imparfaite.
Les moyens imparfaits sont mis en évidence par les bavures qui ne réjouissent personne mais ne remettent pas en question la nécessité pour l'état de s'être doté d'un appareil judiciaire imparfait. Pourfendre cet appareil n'avance à rien, il suffit de l'améliorer par des propositions à mettre en discussion, en sachant qu'il sera toujours perfectible.
Nous sommes entrés dans une ère incandescente où tout va se porter au paroxysme : raison de plus pour garder la tête froide.
Il en ressort que pour être imparfaite mais la moins injuste possible, l'état doit rendre la justice élaborée dans ces conditions imparfaites. Et donc se doter des moyens imparfaits de faire respecter ce droit de justice imparfaite.
Les moyens imparfaits sont mis en évidence par les bavures qui ne réjouissent personne mais ne remettent pas en question la nécessité pour l'état de s'être doté d'un appareil judiciaire imparfait. Pourfendre cet appareil n'avance à rien, il suffit de l'améliorer par des propositions à mettre en discussion, en sachant qu'il sera toujours perfectible.
Nous sommes entrés dans une ère incandescente où tout va se porter au paroxysme : raison de plus pour garder la tête froide.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 995
Date d'inscription : 26/09/2020
Re: Violence
Je suis mal compris.quid a écrit:Si la loi ne fait pas loi, il y a un problème, car alors à chacun sa loi. Et donc la loi est au-dessus des morales.
Ce n'est pas la loi mon problème. Bergame via Weber m'expliquera ce que c'est que la légitimité.
C'est une question politique.
C'est une question de rapports de forces.
Mon problème est celui de la violence.
Les lois se concrétisent en des applications plus ou moins civilisées.
J'emploie l'adjectif "civilisé"( versus "barbare") parce qu'il renvoie à la morale.
Un exemple très simple permet de comprendre : Les parents ont une autorité légitime pour punir les enfants en fautes ...mais il y a des punitions violentes qui ne sont pas acceptables.
L'appréciation de la violence relève de la morale.
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
hks a écrit:et bien ...Bergame a écrit:Et qui décide de ce qui est moral ou non ?
moi
évidemment.
parce que s'il fallait que tout le monde s'entende sur la morale on ne serait jamais moral
or il y a toujours urgence pour le sujet humain.
.
Toujours compliqué ces trucs sur la "morale". Et qd c'est compliqué c'est le plus souvent un problème de sémantique. On place le terme morale sur des choses bien différentes.
Ce n'est pas toi qui décide de ce qui est moral, Hks, c'est ta culture. Il n' y a pas de morale mais des comportements moraux, et ces comportements sont spécifique à chaque culture. Bien évidement TU revisites le ressenti sur ce qui est ou n'est pas moral. Il faudrait donc un autre terme. Ethique conviendrait s' il n' était déja pris par des sous groupes ( éthique des médecins, des marchands, ...). Disons éthique comme pis allé.
Si le comportement moral est spécifique à l' espèce ou à la culture, il reste issu INTEGRALEMENT de l' inhibition de l' agressivité intra-spécifique . Et une inhibition réussie de l'agressivité s'effectue sans iolence physique ni psychologique , ...du moins chez les autres espèces. On aboutit au concept de "consentement" qui me semble être une coercition non seulement acceptée mais souhaitée. Et ce consentement est intimement lié à l' affect et ne peut oeuvrter que dans un groupe ou les individus se connaissent ...donc un groupe assez petit pour se faire.
_________________
TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Violence
Soixante deux gendarmes blessés hier, dans les manifestations.
A vérifier.
J'ai vérifié : chiffres de Darmanin.
A vérifier.
J'ai vérifié : chiffres de Darmanin.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 995
Date d'inscription : 26/09/2020
Re: Violence
hks a écrit:Je suis mal compris.quid a écrit:Si la loi ne fait pas loi, il y a un problème, car alors à chacun sa loi. Et donc la loi est au-dessus des morales.
Ce n'est pas la loi mon problème. Bergame via Weber m'expliquera ce que c'est que la légitimité.
C'est une question politique.
C'est une question de rapports de forces.
Mon problème est celui de la violence.
Les lois se concrétisent en des applications plus ou moins civilisées.
J'emploie l'adjectif "civilisé"( versus "barbare") parce qu'il renvoie à la morale.
Un exemple très simple permet de comprendre : Les parents ont une autorité légitime pour punir les enfants en fautes ...mais il y a des punitions violentes qui ne sont pas acceptables.
L'appréciation de la violence relève de la morale.
C'est effectivement un bon exemple : Il y a 50 ans peut-être, le fait que les parents puissent donner une correction physique à leur enfant, dans le cadre de leur responsabilité éducative, était moralement acceptable. Depuis le 2 juillet 2019 et l'introduction dans le droit national d'une directive européenne, les fessées sont interdites en France. C'est là une évolution législative qui, manifestement, prend sa source dans la morale puisqu'il s'agit de protéger les enfants contre la violence physique et arbitraire de leurs parents -il paraît que c'est même un progrès moral.
Il semble donc, d'abord, que "la" morale soit évolutive, et qu'elle aille dans le sens, bien entendu, d'un pacifisme toujours accru et d'une prise en compte toujours plus importante des désirs et des aspirations d'Ego. En fait, ce que tu appelles "morale", hks, ce sont les fondements moraux du libéralisme, centrés sur les droits subjectifs de l'Individu, et qu'on peut résumer par la doctrine du Droit Naturel (et pas la "loi naturelle" de Spinoza, ne me ressors pas ce sophisme stp ). C'est la doctrine morale civique à visée universaliste qui irrigue très largement l'élaboration du droit dans les Etats occidentaux contemporains, promue et diffusée par les organisations internationales, etc. Très bien.
Mon opinion est assez simple :
- Je pense que nous formons ainsi des générations d'égotiques, des individus qui ont été éduqués dans l'idée que tout leur était possible, aucune limite, aucune contrainte ne peut et ne doit s'imposer à leurs désirs, qu'ils n'ont que des droits et pas de devoirs, toujours plus irresponsables au sens propre, c'est-à-dire à l'égard d'Autrui.
- Je pense qu'il y a une contradiction vraiment intrigante, et préoccupante, entre les fondamentaux de cette doctrine morale et ses linéaments juridiques et pédagogiques d'une part, et la montée de la violence qu'on peut constater dans l'ensemble des pays occidentaux d'autre part -comme si le Législateur vivait dans le déni, et nous incitait par conséquent à vivre, nous aussi, dans le déni.
- Je suis un tenant du Droit positif contre le Droit Naturel. Je ne crois pas à l'idée qu'il existe des valeurs inscrites au Ciel des Idées. Je crois que les Etats produisent (ou devraient produire) leur législation, que c'est l'une de leurs prérogatives -un pouvoir régalien- et que le seul critère déterminant est de savoir si ces Etats sont légitimes ou non. S'ils sont légitimes, la législation qu'ils produisent est légitime également. Et cette légitimité, elle émane irréductiblement -selon moi toujours- du peuple, des citoyens puisque, contre le libéralisme, je ne pense pas que les citoyens-individus forment une société civile en-dehors de l'Etat voire contre l'Etat, mais je pense au contraire qu'ils sont l'Etat, qu'il n'y a pas de citoyens sans Etat et inversement.
Tout cela pour dire : Un Etat légitime peut et doit -c'est l'une de ses fonctions- user de la violence pour faire appliquer le droit qu'il produit. Ce sont trois principes régaliens : Législation, justice, police. Je dis donc qu'il faut bien distinguer :
- Si des policiers commettent des actes répréhensibles au regard de la législation, bien entendu, ils doivent être jugés -comme n'importe quel citoyen.
- Mais remettre en cause la légitimité de la police à user de la violence pour faire respecter le droit, c'est remettre en cause la légitimité de l'Etat lui-même. Et là où je réagis, c'est qu'il me semble que, chez certains individus au moins, c'est de cela qu'il est question.
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Bergame- Persona
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Re: Violence
Je partage ton avis, Bergame, mais au-delà des lois et règlements, je veux porter témoignage de la façon dont une "tannée" peut être ressentie par un enfant, devenu adulte:
La seule "tannée" que je reçus de mon grand-père maternel, la personne que j'ai le plus aimée au monde, lui fit beaucoup plus mal à lui, qu'à moi. Il me frappa par amour d'une part, et surtout pour montrer à tous - elle fut quasiment publique - que je n'étais pas un voyou laissé à lui-même. Que j'étais, par cette raclée (j'avais par maladresse cassé un pare brise de voiture) réintégré dans le monde civilisé.
Cela, il ne le savait pas, ne l'analysait pas, mais une fois mes pleurs séchés, c'est ainsi que je la compris. C'était le seul recours qui lui restait, pour un geste qui coupait court à toute critique. J'étais puni, on n'en parlait plus.
La "tannée" ne peut pas être un mode d'éducation, elle est un dernier recours, quand le reste a échoué. Celle de mon grand père fut salutaire, c'est comme s'il m'avait sauvé d'un danger mortel, celui d'être déconsidéré.
La seule "tannée" que je reçus de mon grand-père maternel, la personne que j'ai le plus aimée au monde, lui fit beaucoup plus mal à lui, qu'à moi. Il me frappa par amour d'une part, et surtout pour montrer à tous - elle fut quasiment publique - que je n'étais pas un voyou laissé à lui-même. Que j'étais, par cette raclée (j'avais par maladresse cassé un pare brise de voiture) réintégré dans le monde civilisé.
Cela, il ne le savait pas, ne l'analysait pas, mais une fois mes pleurs séchés, c'est ainsi que je la compris. C'était le seul recours qui lui restait, pour un geste qui coupait court à toute critique. J'étais puni, on n'en parlait plus.
La "tannée" ne peut pas être un mode d'éducation, elle est un dernier recours, quand le reste a échoué. Celle de mon grand père fut salutaire, c'est comme s'il m'avait sauvé d'un danger mortel, celui d'être déconsidéré.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 26/09/2020
Re: Violence
à bergame
nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde.
Tu parles de la morale alors que mon problème ce n'est pas celui de la morale mais celui de la violence
Tu dis
Parce que j'ai une idée de la violence qui n'est pas lié d'emblée à la morale, le jugement moral intervient par la suite
J'appelle violence ce qui excède les capacités d'intégration psychiques et éventuellement physique.
Je dis physique pour bien faire comprendre à partir du corps en quoi qu'un choc violent n'est pas intégrable du moins facilement par le corps.
La violence est le rythme de perturbation non acceptable, du moins pas sans dommages potentiels.
La violence concerne l'individu, certes, mais aussi les sociétés.
La violence est de fait (de facto)
et si elle est de fait, il faut bien que la violence quelque part profite, mais à qui?
Est-ce qu'à terme elle profite même au violent (pour ne pas dire au violeur)?
Rien n'est moins sûr.
On pourrait à la limite passer par pertes et profits et y trouver un intérêt quelconque à terme ... mais justement là dessus rien n'est moins sûr .
.........................
Ce que j'appelle "moral" c'est la réaction de défense et d'auto protection face à une impossibilité d'intégrer le choc.
Celui qui nie mes possibilités d'intégration n'est pas moral.
C'est ma manière de réagir.
J'ai la possibilité de produire des jugements de valeurs (moraux) qui sont ma défense psychologique.
Tout comme je réagis aux chaos du monde par des jugements logiques et rationnels.
.............................
mon analyse ne relève pas du droit ou de la loi naturelle ni de l'un ni de l'autre mais plutôt des possibilités, certes naturelles, de ma constitution somato-psychique.
Un lion s'il savait parler ne dirait pas ce que je dis .
nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde.
Tu parles de la morale alors que mon problème ce n'est pas celui de la morale mais celui de la violence
Tu dis
là où j'aurais dit (si on me l'avait demandé) : il semble que la violence soit évolutive.bergame a écrit:Il semble donc, d'abord, que "la" morale soit évolutive,
Parce que j'ai une idée de la violence qui n'est pas lié d'emblée à la morale, le jugement moral intervient par la suite
J'appelle violence ce qui excède les capacités d'intégration psychiques et éventuellement physique.
Je dis physique pour bien faire comprendre à partir du corps en quoi qu'un choc violent n'est pas intégrable du moins facilement par le corps.
La violence est le rythme de perturbation non acceptable, du moins pas sans dommages potentiels.
La violence concerne l'individu, certes, mais aussi les sociétés.
La violence est de fait (de facto)
et si elle est de fait, il faut bien que la violence quelque part profite, mais à qui?
Est-ce qu'à terme elle profite même au violent (pour ne pas dire au violeur)?
Rien n'est moins sûr.
On pourrait à la limite passer par pertes et profits et y trouver un intérêt quelconque à terme ... mais justement là dessus rien n'est moins sûr .
.........................
Ce que j'appelle "moral" c'est la réaction de défense et d'auto protection face à une impossibilité d'intégrer le choc.
Celui qui nie mes possibilités d'intégration n'est pas moral.
C'est ma manière de réagir.
J'ai la possibilité de produire des jugements de valeurs (moraux) qui sont ma défense psychologique.
Tout comme je réagis aux chaos du monde par des jugements logiques et rationnels.
.............................
mon analyse ne relève pas du droit ou de la loi naturelle ni de l'un ni de l'autre mais plutôt des possibilités, certes naturelles, de ma constitution somato-psychique.
Un lion s'il savait parler ne dirait pas ce que je dis .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Violence
C'est bien ce qui m'intéresse.jean Tardieu a écrit:mais au-delà des lois et règlements,
Ce n'est pas la forme politique qui m'intéresse (sa légitimité) mais ce quelle produit ou empêche de se produire en matière de plaisir à y vivre (tout simplement) et la question de la violence devient essentielle.
Je ne suis pas partisan a priori de la démocratie, pas a priori, certaines démocraties sont oppressives (du moins au delà du supportable) alors que certaines formes de despotisme éclairé peuvent l'être moins.
Rarissimes peut être, mais voit- on tant de démocraties qui ne soient pas despotiques, peu ou prou et pas nécessairement éclairées .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Violence
hks a écrit:
Ce n'est pas la forme politique qui m'intéresse (sa légitimité) mais ce quelle produit ou empêche de se produire en matière de plaisir à y vivre (tout simplement) et la question de la violence devient essentielle.
Je ne suis pas partisan a priori de la démocratie, pas a priori, certaines démocraties sont oppressives (du moins au delà du supportable) alors que certaines formes de despotisme éclairé peuvent l'être moins.
"De la démocratie en amérique " est souvent mentionné mais peu l' ont lu. On croirait que le temps nous permet de prendre ces écrits d' un peu haut. Pourtant Il avait de ces prémonitions qd aux déboires que la démocratie pourrait provoquer. Les tyrannies anciennes n' intéressaient que qqs personnes, les masses conservaient leurs usages anciens a peine modifiées.....La clairvoyance de Tocqueville sur la possibilité de tyrannies bien plus souples mais s'étendant sur toute la masse est stupéfiante.
http://philia.online.fr/txt/tocq_001.php
"""Il semble que, si le despotisme venait à s'établir chez les nations démocratiques de nos jours, il aurait d'autres caractères : il serait plus étendu et plus doux, et il dégraderait les hommes sans les tourmenter.""""...
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Violence
Je ne vois pas trop à quoi tu veux en venir.
Si ce n'est à isoler quelques citations qui vont dans ton sens.
mais bref j'attends la suite
......................................................................................................
moi qui ai lu la démocratie en Amerique, je dois dire que ce n'est pas une littérature d'agrément, le style est excellent, l'intelligence constante, mais le sujet un peu particulier quand même
Je compare avec Adolphe de Custine et son voyage en Russie ...il faut que ça intéresse ...la Russie en 1839
Donc l'Amérique !
et puis dans le tome 4
à propos de citation en voila une longue
Si ce n'est à isoler quelques citations qui vont dans ton sens.
mais bref j'attends la suite
......................................................................................................
moi qui ai lu la démocratie en Amerique, je dois dire que ce n'est pas une littérature d'agrément, le style est excellent, l'intelligence constante, mais le sujet un peu particulier quand même
Je compare avec Adolphe de Custine et son voyage en Russie ...il faut que ça intéresse ...la Russie en 1839
Donc l'Amérique !
et puis dans le tome 4
à propos de citation en voila une longue
Tocqueville a écrit:
Oserais-je le dire au milieu des ruines qui m’environnent ? Ce que je redoute le plus pour les générations à venir, ce ne sont pas les révolutions.
Si les citoyens continuent à se renfermer de plus en plus étroitement dans le cercle des petits intérêts domestiques, et à s’y agiter sans repos, on peut appréhender qu’ils ne finissent par devenir comme inaccessibles à ces grandes et puissantes émotions publiques qui troublent les peuples, mais qui les développent, et les renouvellent. Quand je vois la propriété devenir si mobile, et l’amour de la propriété si inquiet et si ardent, je ne puis m’empêcher de craindre que les hommes n’arrivent à ce point, de regarder toute théorie nouvelle comme un péril, toute innovation comme un trouble fâcheux ; tout progrès social comme un premier pas vers une révolution, et qu’ils refusent entièrement de se mouvoir de peur qu’on les entraîne.
Je tremble, je le confesse, qu’ils ne se laissent enfin si bien posséder par un lâche amour des jouissances présentes, que l’intérêt de leur propre avenir et de celui de leurs descendants disparaisse, et qu’ils aiment mieux suivre mollement le cours de leur destinée, que de faire au besoin un soudain et énergique effort pour le redresser.
Dernière édition par hks le Dim 29 Nov 2020 - 22:46, édité 2 fois
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12509
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
cela dit Kercoz,
merci de citer Tocqueville
en 1832 date du voyage en Amérique de Toqueville les USA c'est ce que montre la carte.;;
Il y a un l'intérêt historique dans la description factuelle,(celle de l'époque)
Mais aussi et surtout l'importance philosophique de permanentes digressions sur la démocratie en général,
car les américains lui donnent l'occasion de parler en général de "l'esprit démocratique" comparé à "l' aristocratique", et l'occasion de comparer avec l'Europe
(de l'époque)
J'ai été surtout intéressé par le quatrième tome de l'ouvrage.
à partir du chapitre 21
oui là quasi prophétique
si subtil ...par exemple quand il analyse l'armée démocratique
L'ensemble est évidemment d'une très grande intelligence.
L'ouvrage est en ligne
https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/01/De-la-d%C3%A9mocratie-en-Am%C3%A9rique.pdf
merci de citer Tocqueville
en 1832 date du voyage en Amérique de Toqueville les USA c'est ce que montre la carte.;;
Il y a un l'intérêt historique dans la description factuelle,(celle de l'époque)
Mais aussi et surtout l'importance philosophique de permanentes digressions sur la démocratie en général,
car les américains lui donnent l'occasion de parler en général de "l'esprit démocratique" comparé à "l' aristocratique", et l'occasion de comparer avec l'Europe
(de l'époque)
J'ai été surtout intéressé par le quatrième tome de l'ouvrage.
à partir du chapitre 21
oui là quasi prophétique
si subtil ...par exemple quand il analyse l'armée démocratique
L'ensemble est évidemment d'une très grande intelligence.
L'ouvrage est en ligne
https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/01/De-la-d%C3%A9mocratie-en-Am%C3%A9rique.pdf
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
Bergame a écrit:Il semble donc, d'abord, que "la" morale soit évolutive, et qu'elle aille dans le sens, bien entendu, d'un pacifisme toujours accru et d'une prise en compte toujours plus importante des désirs et des aspirations d'Ego.
Je tiens à saluer l'introduction dans le débat de l'ego. Nous le savons tous expérimentalement, absolument tous, on le vit, c'est un fait sociologique : le législateur pense aux intérêts et aux devoirs du Sujet, du Citoyen, et qu'est-ce qu'on voit tous, dans la société, ce qui inclue plus que notoirement les écrans de toute sorte : on voit l'ego prendre la clef des champs, se sentir pousser des ailes. C'est un effet pervers de la liberté. Je ne peux pas être plus clair. Faut-il, à cause d'effets pervers de liberté, renoncer à la liberté ? Je ne crois pas.
Sade : " Le premier des maux, c'est la liberté ". Mais je rappelle immédiatement à la suite que Sade est mort démocrate jusqu'à la moelle. Parce que cet homme avait dompté ses mauvais penchants, ce qui inclue expressément un ego surdimensionné, qui saute à la figure quand on lit Sade jeune.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Violence
Merci de rebondir sur le sujet, néo. Mais : "Sade a dompté ses mauvais penchants" ? Vraiment ? Tout seul ? Je suis loin d'être aussi spécialiste du sujet que toi, mais veux-tu me rappeler combien d'années Sade a passées en prison ?neopilina a écrit:Sade : " Le premier des maux, c'est la liberté ". Mais je rappelle immédiatement à la suite que Sade est mort démocrate jusqu'à la moelle. Parce que cet homme avait dompté ses mauvais penchants, ce qui inclue expressément un ego surdimensionné, qui saute à la figure quand on lit Sade jeune.
C'est cela, l'erreur. La seconde moitié du XXe s. a tellement cru en la raison ! Comme si l'homme était doté d'une qualité quasi-divine, une boussole, qui, écartés les passions, les vices, les influences externes, les environnements néfastes, devait l'orienter immanquablement vers le Bien. Les enfants, par exemple, il fallait les laisser libres, libres de devenir ce qu'ils sont comme disait à peu près Dolto. Les hommes, pareils, libres, car ils ne peuvent consciemment vouloir le mal. Tout notre logiciel idéologique est conçu sur le principe qu'il faut laisser les hommes libres, puisqu'ils sont naturellement bons.
Personne ne dompte ses "mauvais penchants" seul. Et personne ne sait ce qu'est le Bien si on ne le lui enseigne pas, ne le lui rappelle pas et, le cas échéant, ne l'y contraint pas. Sade en est un exemple.
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Bergame- Persona
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Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Violence
Les études poussées là dessus par ex:
https://www.liberation.fr/checknews/2020/08/21/peut-on-dire-qu-il-y-a-de-plus-en-plus-de-violences-en-france-depuis-trente-ans_1797192
montrent que c'est un ressenti d'augmentation de violence, plutot qu'une augmentation de violence, qui est la réalité.
Un ressenti, ça ne nait pas tout seul, ça a une origine et ça peut s'étudier, voire se manipuler.
https://www.liberation.fr/checknews/2020/08/21/peut-on-dire-qu-il-y-a-de-plus-en-plus-de-violences-en-france-depuis-trente-ans_1797192
montrent que c'est un ressenti d'augmentation de violence, plutot qu'une augmentation de violence, qui est la réalité.
Un ressenti, ça ne nait pas tout seul, ça a une origine et ça peut s'étudier, voire se manipuler.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Violence
Laisse tomber un instant tes idées préconçues si tu le peux, et lis l'article que tu cites : En quoi montre-t-il selon toi qu'il y a un "ressenti d'augmentation de la violence plutôt qu'une augmentation de la violence" ?
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Re: Violence
tu ne l'as pas lu jusqu'au bout...Tout le monde a des idées pré-conçues ...c'est d'ailleurs un pléonasme non , une idée préconçue ?Bergame a écrit:Laisse tomber un instant tes idées préconçues si tu le peux, et lis l'article que tu cites : En quoi montre-t-il selon toi qu'il y a un "ressenti d'augmentation de la violence plutôt qu'une augmentation de la violence" ?
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Violence
J'aime bien cette notion de "ressenti". Vous ressentez que vous avez mal mais en fait, non, vous n'avez pas mal. Parce que c'est moi qui vous le dis.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 26/09/2020
Re: Violence
la montée en puissance des médias, la dépendance accrue des individus au système en terme de sentiment de sécurité, la multiplication des caméras, ...on a rêvé du panoptique ds la prison, ils vous le réalisent dehors ( le dehors est il le dedans?)...tout ça fait que l'évènement implique un ressenti différent:
https://www.franceinter.fr/justice/statistiques-de-la-delinquance-peut-on-reellement-parler-d-ensauvagement-d-une-partie-de-la-societe
""""Une question récurrente au cours des siècles"
Le débat entre insécurité ressentie et établie qui ne date pas d'hier, comme le rappelle Christophe Soullez : "C'est une question qui est récurrente au cours des siècles et à travers les périodes de notre Histoire, à chaque moment où des faits divers font la Une de l'actualité (…).Il suffit de se replonger dans les quotidiens du début du XXe siècle, notamment Le Petit Journal illustré pour voir, déjà qu'il faisait sa Une sur l'insécurité dans les campagnes, sur les bandes Apaches, etc. C'est d'ailleurs pour cela que, tous les dix ans à peu près, il y a de grandes lois qui sont votées, des grandes réformes de la police.
Le problème c'est que le ressenti est facilement manipulable.
https://www.franceinter.fr/justice/statistiques-de-la-delinquance-peut-on-reellement-parler-d-ensauvagement-d-une-partie-de-la-societe
""""Une question récurrente au cours des siècles"
Le débat entre insécurité ressentie et établie qui ne date pas d'hier, comme le rappelle Christophe Soullez : "C'est une question qui est récurrente au cours des siècles et à travers les périodes de notre Histoire, à chaque moment où des faits divers font la Une de l'actualité (…).Il suffit de se replonger dans les quotidiens du début du XXe siècle, notamment Le Petit Journal illustré pour voir, déjà qu'il faisait sa Une sur l'insécurité dans les campagnes, sur les bandes Apaches, etc. C'est d'ailleurs pour cela que, tous les dix ans à peu près, il y a de grandes lois qui sont votées, des grandes réformes de la police.
Le problème c'est que le ressenti est facilement manipulable.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Violence
certes, ils sont domptés par d'autres qui n'en ont pas de meilleurs.bergame a écrit:Personne ne dompte ses "mauvais penchants" seul.
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Violence
Bergame a écrit:
Personne ne dompte ses "mauvais penchants" seul. .
Curieux que personne ne cite Camus, ..du moins son père.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Violence
Nous avons déjà longuement débattu de la violence sur un autre fil du forum.
A cette occasion, j’avais cité les définitions de l’agressivité et de la violence selon Jean-Marie Muller (Dictionnaire de la non-violence – Les éditions du Relié 2014). Je les donne à nouveau.
1) Sur l’agressivité
2) Sur la violence
A cette occasion, j’avais cité les définitions de l’agressivité et de la violence selon Jean-Marie Muller (Dictionnaire de la non-violence – Les éditions du Relié 2014). Je les donne à nouveau.
1) Sur l’agressivité
Jean-Marie Muller a écrit: L’agressivité est une puissance de combativité, d’affirmation de soi qui est constitutive de la personnalité. Elle permet d’affronter l’autre sans se dérober. Etre agressif, c’est s’affirmer devant l’autre en « marchant vers lui ». Le verbe agresser, en effet, vient du latin aggredi dont l’étymologie ad-gradi signifie « marcher vers », « s’avancer vers ». […] Faire preuve d’agressivité, c’est accepter le conflit avec l’autre en refusant de se soumettre à sa loi. Sans agressivité, je serais constamment en fuite devant les menaces que les autres font peser sur moi. Sans agressivité, je serais incapable de surmonter la peur qui me paralyserait en me retenant de combattre mon adversaire, et de lutter pour faire reconnaître et respecter mes droits. […]
La non-violence suppose avant tout qu’on soit capable d’agressivité. En ce sens, il faut affirmer que la non-violence est plus opposée à la passivité et à la résignation qu’à la violence. L’individu ne doit pas refouler son agressivité, mais l’accueillir et l’apprivoiser de manière qu’elle devienne une force créatrice. De même l’action non-violente collective doit permettre de canaliser l’agressivité naturelle des individus en sorte qu’elle ne s’exprime pas par les moyens de la violence destructrice qui risquent d’entraîner d’autres violences et d’autres injustices, mais par des moyens justes et pacifiques qui puissent construire une société plus juste et plus pacifique. En réalité, la violence n’est qu’une perversion de l’agressivité.
2) Sur la violence
Jean-Marie Muller a écrit: Il est essentiel de définir la violence de telle sorte qu’on ne puisse pas dire qu’il existe une « bonne violence ». Dès lors qu’on prétend distinguer une « bonne » et une « mauvaise » violence, on ne sait plus dire la violence et on s’installe dans la confusion. Surtout, dès qu’on prétend élaborer des critères qui permettent de définir une « bonne violence », chacun aura le loisir de les accaparer pour justifier sa propre violence. Essentiellement, la violence est négation. Toute manifestation de violence, quels qu’en soient le degré et l’intention, et même si elle ne va pas au terme du mouvement qui la constitue, participe à un processus de meurtre, de mise à mort. Le passage à l’acte n’aura pas nécessairement lieu, mais la visée ultime de la violence est toujours la mort de l’autre, son exclusion, son élimination, son anéantissement. Toute violence est un attentat perpétré contre l’humanité de l’autre homme.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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