Qu'est-ce que la philosophie ?
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
EDIT: suivre.
Dernière édition par Morologue le Dim 9 Sep 2018 - 17:14, édité 1 fois
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
monsieur morologue arrêtez ces monologues incompréhensibles de tentatives de moralisation-démoralisation (la démoralisation ça y est on est en plein dedans depuis un moment) auquel personnellement je ne comprends rien sinon que rien ne vaut rien, tout est dans tout mais pas réciproquement (ce qui au moins aurait été drôle comme conclusion)
Mais dans le fond de tout ça la morale c'est qu'il n'y aurait rien à en tirer. Rien à tirer de rien, surtout pas de la politique mais là vous avez sans doute raison quoi que si on laisse faire les autres, ceux qui gesticulent et qui parlent des fois comme des tribuns en se prenant pour Robespierre (vous voyez sans doute qui je veux dire peut-être), ce sera pire je pense...
Moi en tout cas j'ai l'impression de me retrouver sur un ancien forum où c'était un discours abscons et tellement incompréhensible, comme un concours de mots savants et compliqués qu'on alignerait... On ne va pas revenir sur le passé hein ?
Je crois que je vais m'aérer un peu.
Bonne soirée et merci pour votre commentaire sur mon texte.
Là j'ai compris ce que vous vouliez dire et du coup, ce que j'ai possiblement manqué dans mon interprétation de la dé et re-territorialisation.
Mais dans le fond de tout ça la morale c'est qu'il n'y aurait rien à en tirer. Rien à tirer de rien, surtout pas de la politique mais là vous avez sans doute raison quoi que si on laisse faire les autres, ceux qui gesticulent et qui parlent des fois comme des tribuns en se prenant pour Robespierre (vous voyez sans doute qui je veux dire peut-être), ce sera pire je pense...
Moi en tout cas j'ai l'impression de me retrouver sur un ancien forum où c'était un discours abscons et tellement incompréhensible, comme un concours de mots savants et compliqués qu'on alignerait... On ne va pas revenir sur le passé hein ?
Je crois que je vais m'aérer un peu.
Bonne soirée et merci pour votre commentaire sur mon texte.
Là j'ai compris ce que vous vouliez dire et du coup, ce que j'ai possiblement manqué dans mon interprétation de la dé et re-territorialisation.
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Il y a le démocrate, agent du régime démocratique.
Il y a le démocratique, ressortant d'un régime démocratique.
Il y a le démocratiste et le démocratisme, tendant-ces à la démocratie, partisan-eries prodémocrate-iques, de mœurs et morale idoine, c'est-à-dire valorisants la supériorité du régime sur le reste. Cela a certainement du sens quand il s'agit d'instaurer une démocratie par miliance éclairée (le démocratisme est alors un progressisme) mais, quand la démocratie est instaurée, cela devient une mentalité idéologique aliénée. On peut être démocrate et/ou démocratique sans démocratisme alors, i.e. sans être démocratiste ^^
EDIT: Et pour continuer sur cette question de l'erreur d'interprétation histoire, mentalisme démocratique d'illusion téléologique chrono-centrique et méta-chronique, en l'occurence démocratiste ...
Il y a le démocratique, ressortant d'un régime démocratique.
Il y a le démocratiste et le démocratisme, tendant-ces à la démocratie, partisan-eries prodémocrate-iques, de mœurs et morale idoine, c'est-à-dire valorisants la supériorité du régime sur le reste. Cela a certainement du sens quand il s'agit d'instaurer une démocratie par miliance éclairée (le démocratisme est alors un progressisme) mais, quand la démocratie est instaurée, cela devient une mentalité idéologique aliénée. On peut être démocrate et/ou démocratique sans démocratisme alors, i.e. sans être démocratiste ^^
EDIT: Et pour continuer sur cette question de l'erreur d'interprétation histoire, mentalisme démocratique d'illusion téléologique chrono-centrique et méta-chronique, en l'occurence démocratiste ...
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
message déplacé
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
le fil débute sur ça
Chaque philosophe suppose donc une ou des expériences universellement partagée, c'est sur cette supposition qu'il se pense compréhensible par autrui.
Cette supposition est celle d'une certaine réalité objective versus subjective, c'est à dire d'une même expérience partagée et présente dans tous les sujets humains.
Mais s' agit-il d'une "même/identique" ?
ou bien d'une expérience suffisamment ressemblante? Et suffisamment pour qu'on puisse la nommer d'un seul mot que ce soit la conscience, ou la raison ou bien la sensibilité.
Le philosophes n'affirme pas que des expériences ressemblantes vont produire des discours identiques.
Au mieux peut-il constater que le langage est lui identique, c'est à dire que les expériences emploient un même vecteur de transmission.
Un même outil pour des expériences ressemblantes (mais non identiques) et à l'arrivée des discours sensiblement différents.
Ce qui ne se produit pas en science expérimentale, là où les expériences sont identiques (ou si proches de l'identité) se produit en philosophie.
je réponds là à l'objection souvent formulée et que dit Bergame
ce que bergame transforme un peu enhks a écrit:
Le philosophe pense que : "ce dont je vous parle et que je vois en moi- même tout le monde peut très bien le voir en lui même". Il va donc parler de ce que tout le monde est supposé pouvoir voir en lui même. Ensuite Chacun colore le spectacle selon son tempérament.
Je disais bien (et je continue de le penser) qu'il est supposé par tel et tel philosophe qu'autrui voit ce que lui même voit .bergame a écrit: D'abord, si tout le monde peut le voir en lui-même, comment expliquer que ce ne soit pas nécessairement le cas ?
Chaque philosophe suppose donc une ou des expériences universellement partagée, c'est sur cette supposition qu'il se pense compréhensible par autrui.
Cette supposition est celle d'une certaine réalité objective versus subjective, c'est à dire d'une même expérience partagée et présente dans tous les sujets humains.
Mais s' agit-il d'une "même/identique" ?
ou bien d'une expérience suffisamment ressemblante? Et suffisamment pour qu'on puisse la nommer d'un seul mot que ce soit la conscience, ou la raison ou bien la sensibilité.
Le philosophes n'affirme pas que des expériences ressemblantes vont produire des discours identiques.
Au mieux peut-il constater que le langage est lui identique, c'est à dire que les expériences emploient un même vecteur de transmission.
Un même outil pour des expériences ressemblantes (mais non identiques) et à l'arrivée des discours sensiblement différents.
Ce qui ne se produit pas en science expérimentale, là où les expériences sont identiques (ou si proches de l'identité) se produit en philosophie.
je réponds là à l'objection souvent formulée et que dit Bergame
bergame a écrit: Ensuite, les philosophes eux-mêmes ne sont pas d'accord entre eux sur ce qu'ils voient. En fait, il y a de grandes différences entre les systèmes et les doctrines des uns et des autres, et les philosophes se critiquent souvent les uns les autres. Même si chacun d'entre eux prétend, bien sûr, que ce qu'il voit en lui-même est ce que tout le monde devrait voir également.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Ce questionnement hks interroge, finalement, la possibilité d'une mémétique. Mais, en-deçà d'une mémétique, la neurobiologie nous renseigne sur des similitudes perceptives-affectives-intellectives-projectives, fondées sur le même support (neuronal, et pas que neuronal ... ).
Cela laisse en droit une telle possibilité, en l'occurrence d'une raison humaine partageable.
Car, en effet, les complexions perceptives-affectives-intellectives-projectives sont aussi conditionnelles, selon univers sensoriel (au sens de Boris Cyrulnik : univers des sens, et de sens). Or, la même neurobiologie nous renseigne sur bien des imprégnations de milieu, conditionnant nos perceptions-affections-intellections-projections.
Aussi défendais-je d'emblée sur ce fil, l'idée que philosopher est de dé/conditionnement-re/conditionnement, originellement. Ce que Vanleers croit bon de rossettiser en "ne pas se raconter d'histoires" ^^
Eh quoi ?! Tout reviendrait-il à l'anthropologie voire, "mieux", à l'éthologie (kercoz) ? ...
Quoi ?! la raison humaine saurait-elle se transcender, ès éthologie ?! L'éthologie serait-elle le Mème des mèmes, mème absolu ?! Et la neurobiologie ?! ^^
Cela laisse en droit une telle possibilité, en l'occurrence d'une raison humaine partageable.
Car, en effet, les complexions perceptives-affectives-intellectives-projectives sont aussi conditionnelles, selon univers sensoriel (au sens de Boris Cyrulnik : univers des sens, et de sens). Or, la même neurobiologie nous renseigne sur bien des imprégnations de milieu, conditionnant nos perceptions-affections-intellections-projections.
Aussi défendais-je d'emblée sur ce fil, l'idée que philosopher est de dé/conditionnement-re/conditionnement, originellement. Ce que Vanleers croit bon de rossettiser en "ne pas se raconter d'histoires" ^^
Eh quoi ?! Tout reviendrait-il à l'anthropologie voire, "mieux", à l'éthologie (kercoz) ? ...
Quoi ?! la raison humaine saurait-elle se transcender, ès éthologie ?! L'éthologie serait-elle le Mème des mèmes, mème absolu ?! Et la neurobiologie ?! ^^
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
axolotl a écrit:
Pourquoi ce fut un désastre ? Comme Mai 68 dont ce fut un échec et qui fut suivi par une période de répression assez intense à l'égard notamment de ces intellectuels fauteurs-de-trouble dans l'éducation qui étaient censés avoir amené la chienlit chez nous. ? Un échec certes, mais dont nous mesurons et bénéficions des conséquences jusqu'à aujourd'hui et c'est pas fini... C'est le discours que tient un certain Cohn-Bendit qui soit dit en passant est devenu macroniste...
Quand tu dis que la Révolution française fut un désastre c'est relatif à quoi ? A ce qui a pu se passer pendant et après, après avec la Terreur les luttes fratricides et le reste ?
Je n’ai jamais dit que la révolution était un désastre, j’ai parlé de l’épisode Robespierre et Saint Just, des violences terroristes, suite à la tentative de mettre en œuvre des concepts mal ficelés comme la volonté générale ou le contrat social. Le tout associé à un état psychologique certainement éprouvé par les luttes intestines incessantes et à l’hubris du pouvoir à fait naître le recours à la terreur pour la terreur. On peut affirmer Rousseau responsable mais pas seul coupable, selon la jurisprudence Georgina.
Plus sérieusement, Deleuze disait que la philosophie n’est que création de concept par lesquels elle réorganise le réel, mais il rajoutait "mais il faut remplacer la confiance par la méfiance, et c’est des concepts que le philosophe doit se méfier le plus, tant qu’il ne les a pas lui-même créés (Platon le savait bien, quoiqu’il ait enseigné le contraire…). Platon disait qu’il fallait contempler les Idées, mais il avait fallu d’abord qu’il crée le concept d’Idée. Que vaudrait un philosophe dont on pourrait dire : il n’a pas créé de concept, il n’a pas créé ses concepts ?"
Mais qui décide finalement de la pertinence d’un concept? Un philosophe qui doute de ses concepts quelqu'un peut-il m'en citer un exemple?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
baptiste a écrit:
Mais qui décide finalement de la pertinence d’un concept? Un philosophe qui doute de ses concepts quelqu'un peut-il m'en citer un exemple?
Pyrrhon?
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Crosswind a écrit:baptiste a écrit:
Mais qui décide finalement de la pertinence d’un concept? Un philosophe qui doute de ses concepts quelqu'un peut-il m'en citer un exemple?
Pyrrhon?
Ah bon! Mais alors duquel de ses concepts Pyrrhon doutait-il?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
baptiste a écrit:
Ah bon! Mais alors duquel de ses concepts Pyrrhon doutait-il?
Pyrrhon ne pouvait douter de son ou ses concepts, car il n'en avait pas. Il se contentait du constat du vivre empirique, sans extrapoler au-delà. Toute extrapolation au-delà de l'empirie vécue ne pouvant qu'être conceptuelle, Pyrrhon ne franchissant pas l'obstacle, ne pouvait douter de quoi que ce soit.
C'est d'ailleurs sa grande force !
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Crosswind a écrit:baptiste a écrit:
Ah bon! Mais alors duquel de ses concepts Pyrrhon doutait-il?
Pyrrhon ne pouvait douter de son ou ses concepts, car il n'en avait pas.
Merci. Deleuze lui ne doute pas qu'élaborer des concepts pour réorganiser le réel soit la marque de la philosophie...donc Pyrrhon, selon Deleuze et d'aprés toi, n'est pas un philosophe. Moi ce qui me gène c'est réorganiser le réel.
Morologue peut-on philosopher, à la mode occidentale, autrement que d'après ses conditionnements.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Morologue a écrit:
Quoi ?! la raison humaine saurait-elle se transcender, ès éthologie ?! L'éthologie serait-elle le Mème des mèmes, mème absolu ?! Et la neurobiologie ?! ^^
La neurobiologie renseigne sur des corrélations. Les corrélations peuvent provenir de causalités secondaires ou le plus souvent bien plus éloignées par itérations. L' éthologie puis l' éthologie humaine, évite les subjectivités individuelles, culturelles ... de l' introspection.
Si toutes les espèces sociales ont des comportements moraux, il me semble bon de s'interroger sur le fait que l' on présente les morales humaines comme sublimer. Sublimer c'est sauter une étape ou l' ignorer.
_________________
TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
baptiste a écrit:
Merci. Deleuze lui ne doute pas qu'élaborer des concepts pour réorganiser le réel soit la marque de la philosophie...donc Pyrrhon, selon Deleuze et d'aprés toi, n'est pas un philosophe. Moi ce qui me gène c'est réorganiser le réel.
Il faut voir ce que l'on entend par réel. Si par réel on imagine une soupe dont le contenu est lié aux concepts qu'on peut se faire, pourquoi pas (même si cela reste fort hasardeux comme thèse)?
Je n'aime pas fort les systèmes philosophiques pleins et entiers, car pour moi la philosophie c'est d'abord et avant tout la critique d'un système. C'est dégager les axiomes, les propositions-gonds, les sous-tendus, les prérequis, dans tous discours (du quotidien, scientifique ou philosophique). C'est diluer l'évidence au plus profond d'elle-même.
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 29/07/2014
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
D'ailleurs, il faut bien l'appeler Pyrrhon l'Excellent.Crosswind a écrit:Pyrrhon ne pouvait douter de son ou ses concepts, car il n'en avait pas. Il se contentait du constat du vivre empirique, sans extrapoler au-delà. Toute extrapolation au-delà de l'empirie vécue ne pouvant qu'être conceptuelle, Pyrrhon ne franchissant pas l'obstacle, ne pouvait douter de quoi que ce soit.
C'est d'ailleurs sa grande force !
La conceptualisation deleuzienne, au fond, est un exercice de sagacité. Où je ne dirais pas ré/organiser quoique ce soit, mais plutôt le subtiliser, l'affiner. Deleuze était quelqu'un de très sensible. En tout cas, l'exercice de sagacité, pour Pyrrhon, c'est de renoncer à toute conception, en tant que ses subtilités et affinages retiennent l'expérience ; seule l'expériencialité compte. C'est-à-dire, tautologiquement, le caractère de ce qui est expériencé en tant que c'est expériencé. Aussi y a-t-il une naïveté pyrrhonienne, au sens de nativité. Pyrrhon a le génie de se faire vierge pour l'expérience. Il y a une virginité intellectuelle propre au véritable scepticien, de l'ordre de l'étonnement-émerveillement aristotélicien.baptiste a écrit:Merci. Deleuze lui ne doute pas qu'élaborer des concepts pour réorganiser le réel soit la marque de la philosophie...donc Pyrrhon, selon Deleuze et d'aprés toi, n'est pas un philosophe. Moi ce qui me gène c'est réorganiser le réel.
Quels sont-ils ? ... Pour ma part, je disais spiritualité occidentale, au(c)tori(ali)té philosophique. En somme, le "conditionnement occidental" est une pose raisonnée. Ce qui ne signifie ni qu'elle soit rationnelle, ni qu'elle soit raisonnable. C'est-à-dire que d'avoir raisonné, et de s'en donner les signes extérieurs (un truc qu'on observa même chez Pyrrhon, sans quoi on n'aurait pas admiré et retenu sa démarche pour philosophique, dans l'Histoire !) ... d'avoir raisonné et de s'en donner les signes extérieurs, ne présente pas spécialement de rationalité (de logique systémique) en dehors de l'aperception anthropologique du phénomène (il y a bien une cohérence intra-occidentale à la démarche, socioculturelle, en termes de spiritualité raisonnante) ; de plus, et sur cette base, on comprend bien que si c'est occidentalement raisonnable, ça ne l'est plus tant que cela en dehors de l'Occident (sauf à le prendre sous l'angle anthropologique dit, sinon que l'anthropologie est une rationalisation scientifique marquée, souffrant de la même dialectique dont je vais parler à kercoz ci-dessous).baptiste a écrit:Morologue peut-on philosopher, à la mode occidentale, autrement que d'après ses conditionnements.
OK, peut-être, mais tu n'as pas compris ma suggestion. Cette suggestion réfère finalement à la pensée du réel, qu'évoque Crosswind après toi. Il y a là une dialectique de laquelle on ne sort pas : si tout revient à- ceci-cela (neurobiologie, éthologie, etc.) à quoi tient ceci-cela ? ... C'est récursif, dans des jeux de renvois de balle infinis. En même temps, c'est cet récurrence d'infondements qui, dialectiquement, rend la recherche philosophique sempiternelle et nécessaire. Le philosophe ne se satisfait pas de praticisme ou, mieux, de pragmatisme, à se dire comme tout le monde qu'une pratique éprouvée sert de preuve, ou bien qu'est fiable ce qui fonctionne à l'instant T dans l'espace E (le pragmatisme est un praticisme amélioré).kercoz a écrit:La neurobiologie renseigne sur des corrélations. Les corrélations peuvent provenir de causalités secondaires ou le plus souvent bien plus éloignées par itérations. L' éthologie puis l' éthologie humaine, évite les subjectivités individuelles, culturelles ... de l' introspection.
Si toutes les espèces sociales ont des comportements moraux, il me semble bon de s'interroger sur le fait que l' on présente les morales humaines comme sublimer. Sublimer c'est sauter une étape ou l' ignorer.
Néanmoins, sans praticisme instinctif, on ne fait rien, on est désorienté ; c'est la praticité qui juge de tout communément, et que l'on nomme simplement réalité voire vérité.
Ainsi Pyrrhon de s'y rendre expérienciellement, sans autre forme de concept, encore qu'il se moque de la praticité et s'accommode aussi bien des alambicités et autres démentialités : il était grand prêtre, sans contradiction.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Ma conclusion précédente me donne envie d'ajouter ceci, en réponse au dernier Crosswind :
La question des conditions est inéluctable, tout simplement parce que les conditions sont inéluctables, y compris les conditions par lesquelles on cherche à maximiser le déconditionnement ... au final, restent précisément l'ascèse, voire le vide et la dépression, avec une réflexivité pure tournant en miroir narcissique (ce qu'on nomme communément spéculer). Au fond, s'imaginer inconditionnel, c'est délirer. Voilà pourquoi on dut s'inventer Dieu, l'inconditionnel inconditionné conditionnant. L'incréé créateur, quoi. Et l'on se prend pour Dieu, je veux dire une abstraction démentielle, à nous imaginer capables, donc, d'inconditionnement. Surtout le spinozisme, hein Vanleers ^^
Mais enfin, si donc philosopher reste dans la restreinte proposée par Crosswind, alors il y a un problème : il a bien fallu commencer par construire un système discursif, pour le critiquer. Apparemment, pour toi Crosswind, cette construction n'est donc pas philosophique ; or l'Histoire de la philosophie est peuplée de systématiciens voire de dogmatiques, et rien ne dit que définir la philosophie comme tu le fais, n'est pas déjà une systématisation-dogmatisation philosophique. Du moins, un axiome, comme tu dis.
Si ce que tu dis est vrai, alors la philosophie est toujours seconde, secondaire, après-coup, a posteriori, et ce sont d'abord les Hommes qui s'échinent socialement, politiquement, historiquement, idéologiquement, pour que puisse enfin intervenir le philosophe. Puis, quand ce philosophe est intervenu, les philosophes suivants peuvent intervenir sur sa philosophie en plus du monde, et ainsi de suite. C'est une idée, mais qui me semble extrêmement paresseuse.
Si j'ai raison de dire que la philosophie est originelle (initiale, dans les termes heideggeriens ... ), alors la concentration qu'elle demande et l'exercice de sagacité qu'elle représente, initie (justement), origine le monde, dans la mesure où philosopher est s'ingénier (ingénierie). Or, Thalès de Milet et tous les présocratiques ne le démentent pas, qui étaient mathématiciens et politiciens, primo-scientifiques. C'étaient des concepteurs au sens large, où quelque part le premier philosophe est le premier grand singe a être descendu de l'arbre : ingénieusement, il s'est étonné des conditions, pour y répondre. Et la science, c'est de la philosophie évidemment - du moins, quand elle ne se précipite pas ès études purement applicables. Car alors, même si c'est opérationnel, on n'a fait qu'opérer à partir des catégories reçues, en les perpétrant d'une manière ou d'une autre, ce qui n'est pas très initiatique ni original, en fait. Un peu comme lorsqu'on vous "apprend" que ne pas vous bouger est mauvais pour la santé ...
Si donc philosopher consiste à critiquer un système discursif selon toi, tu places le philosophe en spectateur sémioticien (alors, connais-tu Umberto Eco ?). Cela me semble extrêmement restreindre le champ, mais cela rejoint l'idée que j'ai d'emblée amenée, des dé/conditionnements-re/conditionnements.Je n'aime pas fort les systèmes philosophiques pleins et entiers, car pour moi la philosophie c'est d'abord et avant tout la critique d'un système. C'est dégager les axiomes, les propositions-gonds, les sous-tendus, les prérequis, dans tous discours (du quotidien, scientifique ou philosophique). C'est diluer l'évidence au plus profond d'elle-même.
La question des conditions est inéluctable, tout simplement parce que les conditions sont inéluctables, y compris les conditions par lesquelles on cherche à maximiser le déconditionnement ... au final, restent précisément l'ascèse, voire le vide et la dépression, avec une réflexivité pure tournant en miroir narcissique (ce qu'on nomme communément spéculer). Au fond, s'imaginer inconditionnel, c'est délirer. Voilà pourquoi on dut s'inventer Dieu, l'inconditionnel inconditionné conditionnant. L'incréé créateur, quoi. Et l'on se prend pour Dieu, je veux dire une abstraction démentielle, à nous imaginer capables, donc, d'inconditionnement. Surtout le spinozisme, hein Vanleers ^^
Mais enfin, si donc philosopher reste dans la restreinte proposée par Crosswind, alors il y a un problème : il a bien fallu commencer par construire un système discursif, pour le critiquer. Apparemment, pour toi Crosswind, cette construction n'est donc pas philosophique ; or l'Histoire de la philosophie est peuplée de systématiciens voire de dogmatiques, et rien ne dit que définir la philosophie comme tu le fais, n'est pas déjà une systématisation-dogmatisation philosophique. Du moins, un axiome, comme tu dis.
Si ce que tu dis est vrai, alors la philosophie est toujours seconde, secondaire, après-coup, a posteriori, et ce sont d'abord les Hommes qui s'échinent socialement, politiquement, historiquement, idéologiquement, pour que puisse enfin intervenir le philosophe. Puis, quand ce philosophe est intervenu, les philosophes suivants peuvent intervenir sur sa philosophie en plus du monde, et ainsi de suite. C'est une idée, mais qui me semble extrêmement paresseuse.
Si j'ai raison de dire que la philosophie est originelle (initiale, dans les termes heideggeriens ... ), alors la concentration qu'elle demande et l'exercice de sagacité qu'elle représente, initie (justement), origine le monde, dans la mesure où philosopher est s'ingénier (ingénierie). Or, Thalès de Milet et tous les présocratiques ne le démentent pas, qui étaient mathématiciens et politiciens, primo-scientifiques. C'étaient des concepteurs au sens large, où quelque part le premier philosophe est le premier grand singe a être descendu de l'arbre : ingénieusement, il s'est étonné des conditions, pour y répondre. Et la science, c'est de la philosophie évidemment - du moins, quand elle ne se précipite pas ès études purement applicables. Car alors, même si c'est opérationnel, on n'a fait qu'opérer à partir des catégories reçues, en les perpétrant d'une manière ou d'une autre, ce qui n'est pas très initiatique ni original, en fait. Un peu comme lorsqu'on vous "apprend" que ne pas vous bouger est mauvais pour la santé ...
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Crosswind a écrit:
Pyrrhon ne pouvait douter de son ou ses concepts, car il n'en avait pas. Il se contentait du constat du vivre empirique, sans extrapoler au-delà. Toute extrapolation au-delà de l'empirie vécue ne pouvant qu'être conceptuelle, Pyrrhon ne franchissant pas l'obstacle, ne pouvait douter de quoi que ce soit.
C'est d'ailleurs sa grande force !
Excellent, Pyrrhon.
Si vous êtes capable d’avoir son attitude, laissez tomber Spinoza, ce sera beaucoup plus simple.
On connaît peu de choses de Pyrrhon sur qui Marcel Conche a écrit un excellent Pyrrhon ou l’apparence (PUF 1994)
Il traduit et cite le célèbre fragment attribué à Aristoclès de Messène, péripatéticien du début de notre ère et témoin essentiel du scepticisme pyrrhonien :
Aristoclès a écrit: Il est nécessaire, avant tout, de faire porter l’examen sur notre pouvoir de connaissance, car si la nature ne nous a pas faits capables de connaître, il n’y a plus à poursuivre l’examen de quelque autre chose que ce soit.
Il y a eu, effectivement, autrefois, des philosophes pour émettre une telle assertion, et Aristote les a réfutés. Cependant Pyrrhon d’Elis aussi soutint en maître cette thèse. Il est vrai qu’il n’a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux a trois points à considérer : d’abord quelle est la nature des choses ; ensuite dans quelle disposition nous devons être à leur égard ; enfin ce qui en résultera pour ceux qui sont dans cette disposition.
Les choses, dit-il, il [Pyrrhon] les montre également in-différentes, im-mesurables, in-décidables. C’est pourquoi ni nos sensations, ni nos jugements, ne peuvent, ni dire vrai, ni se tromper.
Par suite, il ne faut pas leur accorder la moindre confiance, mais être sans jugement, sans inclination d’aucun côté, inébranlable, en disant de chaque chose qu’elle n’est pas plus qu’elle n’est pas, ou qu’elle est et n’est pas, ou qu’elle n’est ni n’est pas.
Pour ceux qui se trouvent dans ces dispositions, ce qui en résultera, dit Timon, c’est d’abord l’aphasie, puis l’ataraxie…
Les points de suspension, à la fin, sont mis pour : « et, dit AEnésidème, le plaisir ».
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Selon certains tempéraments, elle produit une dépression énorme, voire le suicide. Voilà pourquoi dans toute l'Histoire de la philosophie, on se défendit tant du scepticisme en faisant semblant de croire que c'était un extrémisme dubitatif auto-contradictoire ...Vanleers a écrit:Si vous êtes capable d’avoir son attitude, laissez tomber Spinoza, ce sera beaucoup plus simple.
D'autres tempéraments, sont "bien heureux" d'être sceptiques, "mais bon", puisque c'est relativement empirique/expérienciel, ils se lancent - justement - dans l'empirisme raisonné, et aiment les sciences, ou se font eux-mêmes scientifiques, heureux d'obtenir des connaissances "raisonnables" (à moins qu'ils aient adopté cette voie pour échapper à la dépression voire au suicide, aussi). Au passage, Friedrich Nietzsche les aimait bien, du moins quand ils ne tounrnaient pas au "libre penseur" (cf. infra).
Troisièmement, il y a des tempéraments pyrrhoniens à strictement parler, qui du coup deviennent aphasiques en effet, ataraxiques, hédoniques, comme tu le dis Vanleers depuis Aristoclès. Plutôt rares, dès Timon ... Mais pourquoi cette morale (sagesse pratique) ? songea Nietzsche. C'était donc un sage illustre qui croyait encore en quelque chose ?
Où voici une dernière trouvaille, pour des tempéraments tels que Friedrich Nietzsche : le jeu. Cela dit, Pyrrhon, sous un angle, jouait déjà le jeu, en restant grand prêtre - de toutes façons, c'était indifférent.
Mais avec Nietzsche, c'est sur-excellent : par l'innocence du devenir, dans l'amor fati, de chameau on est devenu lion, et de lion, enfant. En somme, Pyrrhon nous montrait qu'il est indifférent de savoir si nous vivons l'être ou le paraître, le réel ou l'illusion, et Friedrich Nietzsche y découvrit l'esprit libre.
C'est-à-dire libre de philosopher, aussi, mais à ne pas confondre avec les libres penseurs, qui ressortent essentiellement des premiers tempéraments : les autoproclamés "libres, rationnels, bons, justes" - i.e. les philistins de la culture, qui dominent massivement dans l'espace public, et ont parfois la sottise de se croire nietzschéens, en confondant jeu et fun ^^ (Le fun, ce n'est pas un jeu, mais un genre.)
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
doublage intempestif de la machine lors de la correction
Dernière édition par baptiste le Mer 12 Sep 2018 - 8:14, édité 1 fois
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Vanleers a écrit:Aristoclès a écrit: Il est nécessaire, avant tout, de faire porter l’examen sur notre pouvoir de connaissance, car si la nature ne nous a pas faits capables de connaître, il n’y a plus à poursuivre l’examen de quelque autre chose que ce soit.
Il y a eu, effectivement, autrefois, des philosophes pour émettre une telle assertion, et Aristote les a réfutés. Cependant Pyrrhon d’Elis aussi soutint en maître cette thèse. Il est vrai qu’il n’a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux a trois points à considérer : d’abord quelle est la nature des choses ; ensuite dans quelle disposition nous devons être à leur égard ; enfin ce qui en résultera pour ceux qui sont dans cette disposition.
Les choses, dit-il, il [Pyrrhon] les montre également in-différentes, im-mesurables, in-décidables. C’est pourquoi ni nos sensations, ni nos jugements, ne peuvent, ni dire vrai, ni se tromper.
Par suite, il ne faut pas leur accorder la moindre confiance, mais être sans jugement, sans inclination d’aucun côté, inébranlable, en disant de chaque chose qu’elle n’est pas plus qu’elle n’est pas, ou qu’elle est et n’est pas, ou qu’elle n’est ni n’est pas.
Pour ceux qui se trouvent dans ces dispositions, ce qui en résultera, dit Timon, c’est d’abord l’aphasie, puis l’ataraxie…
Les points de suspension, à la fin, sont mis pour : « et, dit AEnésidème, le plaisir ».
Certes le récit de la vie ordinaire tout autant que l’histoire encourage une certaine forme de scepticisme dans tout domaine de connaissance, mais en aucune manière , ce pyrrhonisme qui détruit la possibilité même d’un récit en ne permettant pas de faire la distinction entre « raconter l’histoire » et se « raconter des histoires » entre hallucination et sagacité, ne peut être vu comme un scepticisme philosophique. « Quand nous disons que nous ne déterminons rien, cela même nous ne le déterminons pas » nous n'avons pas ici le doute de fantaisie mais le doute autophagique, je doute tellement que je doute que je doute, voila non pas une philosophie à peine un éloge de la fuite, une dérobade, un état pathologique avéré. Pascal disait à propos d’eux « il est bon qu’il y ait tant de ces gens-là au monde qui ne soient pas pyrrhoniens pour la gloire du pyrrhonisme ; rien ne fortifie plus le pyrrhonisme que ce qu’il y en a qui ne sont point pyrrhoniens. Si tous l’étaient ils auraient tort ».
Crosswind, un détail heurte ma sensibilité pékinoise. Si la philosophie consiste en la critique du discours philosophique il est bien nécessaire qu’un discours philosophique préexiste à la critique, n'est ce pas, comment cela se peut-il qu'il existe un discours philosophique si la philosophie consiste en la critique du discours philosophique, suis perdu, c’est l’histoire de la poule et de l’œuf ça.
Morologue, tu commentes savamment Pyrrhon qui n’a pourtant rien écrit, alors permets moi d’être à mon tour sceptique sur la valeur de ton commentaire, tout ce qu’on rapporte sur lui n’est qu’histoire de troisième ou quatrième main alors pourquoi ne pas accréditer celle-ci. « Sa conduite était d’accord avec sa doctrine : il ne se détournait, ne se dérangeait pour rien ; il suivait sa route quelque chose qui se rencontrât, chariots, précipices, chiens, etc. ; car il n’accordait aucune confiance aux sens. Heureusement, dit Antigonus de Caryste, ses amis l’accompagnaient partout et l’arrachaient au danger. » Est-ce cela un philosophe ? Un être dénué d’autonomie et de capacité de penser même les choses les plus simples et qui doit compter sur les autres pour remplir les tâches ordinaires à sa place serait donc maître parmi les philosophes occidentaux, hommes supposés habiles penseurs, quel étonnement !
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
On ne peut pas reprocher à un philosophe de prendre pour prétexte un autre, afin de pouvoir faire un commentaire sur soi même. Une fois le processus éclairé, il est tout à fait acceptable... et en général accepté.Baptiste a écrit:tu commentes savamment Pyrrhon qui n’a pourtant rien écrit
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Marcel Conche, dans son ouvrage déjà cité, Pyrrhon ou l’apparence, montre bien la différence entre le scepticisme ancien, celui de Pyrrhon, et le scepticisme « phénoméniste », celui de Sextus Empiricus.
A la différence de ce dernier, Pyrrhon ne doute jamais.
M. Conche critique donc Victor Brochard et son Les Sceptiques grecs (1887), salué en son temps par Nietzsche. Il lui reproche d’avoir assimilé le scepticisme du premier à celui du second.
Le scepticisme qui a été redécouvert au XVI° siècle et baptisé « pyrrhonisme » est en fait le scepticisme de Sextus Empiricus mais pas celui, très différent, de Pyrrhon.
Il est dommage que M. Conche, qui avait produit un maître livre et rouvert la question du scepticisme de Pyrrhon, ait abandonné ce filon et se soit ensuite dispersé dans des études, certes intéressantes mais qui n’ont pas l’intérêt de son livre sur Pyrrhon.
A la différence de ce dernier, Pyrrhon ne doute jamais.
M. Conche critique donc Victor Brochard et son Les Sceptiques grecs (1887), salué en son temps par Nietzsche. Il lui reproche d’avoir assimilé le scepticisme du premier à celui du second.
Le scepticisme qui a été redécouvert au XVI° siècle et baptisé « pyrrhonisme » est en fait le scepticisme de Sextus Empiricus mais pas celui, très différent, de Pyrrhon.
Il est dommage que M. Conche, qui avait produit un maître livre et rouvert la question du scepticisme de Pyrrhon, ait abandonné ce filon et se soit ensuite dispersé dans des études, certes intéressantes mais qui n’ont pas l’intérêt de son livre sur Pyrrhon.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Oh non ! Nietzsche est réfuté de la pointe des orteils jusqu'à celle de mes cheveux ! ... Allons, soyons sérieux : Monsieur Nietzsche salue un Brochard, et parce qu'un Conche est meilleur, critiquant le Brochard, tout est fini ? ... C'est quoi cette façon complotiste de raisonner par pures associations d'idées sans autre étai ? C'est du populisme ? ... Il nous arrive à tous de saluer des livres, sans y souscrire à 1000%. Un tel extrémisme intellectuel, Vanleers, fait pitié et peur.
hks a raison :
Et Diogène qui baise en public ? C'est quoi cet intellectualisme ! du sectarisme philosophico-élitaire ? ... Il me fait autant peur et pitié qu'un autre.baptiste a écrit:Morologue, tu commentes savamment Pyrrhon qui n’a pourtant rien écrit, alors permets moi d’être à mon tour sceptique sur la valeur de ton commentaire, tout ce qu’on rapporte sur lui n’est qu’histoire de troisième ou quatrième main alors pourquoi ne pas accréditer celle-ci. « Sa conduite était d’accord avec sa doctrine : il ne se détournait, ne se dérangeait pour rien ; il suivait sa route quelque chose qui se rencontrât, chariots, précipices, chiens, etc. ; car il n’accordait aucune confiance aux sens. Heureusement, dit Antigonus de Caryste, ses amis l’accompagnaient partout et l’arrachaient au danger. » Est-ce cela un philosophe ? Un être dénué d’autonomie et de capacité de penser même les choses les plus simples et qui doit compter sur les autres pour remplir les tâches ordinaires à sa place serait donc maître parmi les philosophes occidentaux, hommes supposés habiles penseurs, quel étonnement !
hks a raison :
On ne peut pas reprocher à un philosophe de prendre pour prétexte un autre, afin de pouvoir faire un commentaire sur soi même. Une fois le processus éclairé, il est tout à fait acceptable... et en général accepté.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Morologue a écrit:
Et Diogène qui baise en public ? C'est quoi cet intellectualisme ! de l'élitisme philosophique ? ... Il me fait autant peur et pitié qu'un autre.
Essaie de baiser en public. Ou de te masturber sur scène ...Pas facile du tout. C'est une démo de Diogène pour montrer que les rites inhibiteur sociaux ( les plus puissants) n' ont pas d'emprise sur lui. Il veut démontrer que le blaireau moyen est déterminé par des contraintes culturelle. En public, le blaireau moyen débande tres vite, tout comme un loup ne peut mordre ( achever) le vaincu lors d' une bataille à mort, si celui ci lui offre sa gorge pour se soumettre.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
https://www.youporn.com/ - au-delà, tu n'as pas tort, et donc Diogène philosophe expérimentalement. Pyrrhon, aussi.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Par contre les animaux c'est possiblekercoz a écrit:Morologue a écrit:
Et Diogène qui baise en public ? C'est quoi cet intellectualisme ! de l'élitisme philosophique ? ... Il me fait autant peur et pitié qu'un autre.
Essaie de baiser en public. Ou de te masturber sur scène ...Pas facile du tout.
caméléon zoucant
une loi va bientot passer comme quoi il sera bientôt interdit d'utiliser des animaux à des fins disons... hmm... illicites?
Tout le monde aura compris: c'est pourquoi je me dépêche de la poster
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Merci, mais si ces fins étaient illicites, les élevages fermeraient.
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Les absents ont toujours tort.
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