Qu'est-ce que la philosophie ?
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Vous vous trompez, puisque ça n'avait pas commencé avec "le sujet", mais que ça y tourna précisément sous le coup du monothéisme qui subjective tout ès rédemption sentimentaliste et, aujourd'hui, sensationnaliste. C'est juste que l'auteur y fut ... sujet ... comme on dit être sujet d'une affect(at)ion maladive.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Le monothéisme n'est pas apparu de manière fantaisiste, il répondait à une nécessité. Peut-on dire du Monothéisme qu'il n'est pas une révolution ? Non! Alors quoi ? Il y aurait des révolutions qui se fonderaient sur un état harmonieux de la civilisation? Non, la Révolution fait toujours suite à une Crise. Quelle était cette Crise ?
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La merveille du Sujet, est qu'il s'éblouit de lui-même, et plus précisément: il croit qu'il est sa propre lumière. Je reprends l'image donné par JM Guyau quand il indique que d'une lentille de verre jaillie une lumière qui porte ainsi le paysage visé, à la vue de l'utilisateur; l'erreur serait de croire que tout émerge de la lentille. Comment la raison pourrait-elle dire quoi que ce soit de pertinent à ce sujet si elle ignore tout du paysage ? Et comment, connaissant le paysage, peut-elle s'enorgueillir de prêter plus d'importance à l'image qu'au paysage lui-même. Comment ? En se spécialisant, donc en renonçant vaniteusement au tout de ses potentialités pour n'en exploiter que la part qui sert sa vanité.
Le malheur du Sujet, c'est qu'il croit tenir son pourquoi et que de fait il s'accommode de tous les comment.
Il est normal que je me trompe, c'est même la condition la plus intime du Sujet puisque se tromper c'est réduire ce qui est pour ce que l'on veut.
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La merveille du Sujet, est qu'il s'éblouit de lui-même, et plus précisément: il croit qu'il est sa propre lumière. Je reprends l'image donné par JM Guyau quand il indique que d'une lentille de verre jaillie une lumière qui porte ainsi le paysage visé, à la vue de l'utilisateur; l'erreur serait de croire que tout émerge de la lentille. Comment la raison pourrait-elle dire quoi que ce soit de pertinent à ce sujet si elle ignore tout du paysage ? Et comment, connaissant le paysage, peut-elle s'enorgueillir de prêter plus d'importance à l'image qu'au paysage lui-même. Comment ? En se spécialisant, donc en renonçant vaniteusement au tout de ses potentialités pour n'en exploiter que la part qui sert sa vanité.
Le malheur du Sujet, c'est qu'il croit tenir son pourquoi et que de fait il s'accommode de tous les comment.
Il est normal que je me trompe, c'est même la condition la plus intime du Sujet puisque se tromper c'est réduire ce qui est pour ce que l'on veut.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Je ne sais pas s'il y a lieu d'être fier ou pas fier: moi comme beaucoup de gens je fais avec... Mais fier ? oui et non sans doute, réponse de NormandMorologue a écrit:Spiritualité occidentale dont je suis fier, et dont Friedrich Nietzsche - auquel vous faîtes allusion sur le corps comme grande raison, diversement - a saisi la quintessence.
Comme pour le capitalisme je fais avec, ce qui doit correspondre à la position de beaucoup de gens j'imagine...
Avec une bonne dose de relativisme c.-à-d. qu'en omettant jamais (surtout jamais!) que c'est au nom de cette "spiritualité occidentale" qu'il y a eu des millions de victimes, des génocides et autres
La question est "est-ce qu'on a vraiment fait le bilan de cette fameuse spiritualité occidentale depuis ses origines, depuis mettons les Grecs pour simplifier ?"
Il y a un très intéressant article de Luc Ferry dans le magazine "Philosophie" auquel je suis abonné et qui dit que l'islamisme et le nazisme sont des conséquences de l'esprit des Lumières, surtout le nazisme mais on peut tabler sur le fait que les Lumières ont aussi diffusé en Orient certainement, dont les pays musulmans. Pour lui ces 2 barbaries -dont une actuelle- seraient dûes ou imputables à une quasi-certitude émanant des Lumières: que de la culture, l'éducation et la pédagogie émaneraient une vie éthique et morale plus intense et qui progresserait elle aussi. Et ferait progresser la société vers une meilleure harmonie...
Et nous avons eu l'Allemagne, qui dans les années 30 était le pays le plus cultivé du monde qui a produit ce qu'on sait sans compter Heidegger, sans doute un fleuron de la pensée issue des Lumières.
Et de l'obscurité, mais ça Luc Ferry dit que c'est une erreur dûe à la croyance que la philosophie des Lumières allait tout améliorer par la pédagogie et l'éducation, la culture : il n'en fut rien sur ce dernier point, il faut l'admettre.. puisque c'est dans le pays le plus cultivé du monde que s'est produite une des pires barbaries .
axolotl- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Dieu, quoi. Par exemple, le Déluge - en termes d'erreurs réduisant ce qui était à ce qu'il voulait.maraud a écrit:La merveille du Sujet, est qu'il s'éblouit de lui-même, et plus précisément: il croit qu'il est sa propre lumière. [...] il croit tenir son pourquoi et que de fait il s'accommode de tous les comment.
Il est normal que je me trompe, c'est même la condition la plus intime du Sujet puisque se tromper c'est réduire ce qui est pour ce que l'on veut.
Argument de charité chrétienne, qui sentimentalise et sensationnalise, en amalgamant tout, dans une mentalité au final complotiste, soupe d'acteurs sociohistoriques différents et contingents. N'ai-je pas accusé "Dieuollar" dans une réponse à Crosswind ? Si. Ai-je encensé autre chose que l'auctorialité philosophique comme spiritualité occidentale ? Non.axolotl a écrit:Je ne sais pas s'il y a lieu d'être fier ou pas fier: moi comme beaucoup de gens je fais avec... Mais fier ? oui et non sans doute, réponse de Normand
Comme pour le capitalisme je fais avec, ce qui doit correspondre à la position de beaucoup de gens j'imagine...
Avec une bonne dose de relativisme c.-à-d. qu'en omettant jamais (surtout jamais!) que c'est au nom de cette "spiritualité occidentale" qu'il y a eu des millions de victimes, des génocides et autres
Faut pas faire autrui plus con qu'il n'est, hein, axolotl, non plus ^^
Bref, même si je défends le monothéisme quand on l'attaque mal, ça ne veut pas dire que je l'aime. Et vous êtes victimes d'une vision anachronique, par "méta-chronisme". En effet : les connaissances historiques accumulées aujourd'hui, même mal distillées, nous donnent le sentiment de surplomber les temps. Cela produit l'illusion "méta-chronique" ("au-dela des temps").
Problème : on appartient à son époque, et du coup on commet des anachronismes. Et, notamment, on est "chrono-centrique" : de même que l'égocentrique juge sans empathie interhumaine, et que l'ethnocentrique juge sans empathie interculturelle, le "chrono-centrique" juge sans empathie interépoquale.
C'est exactement Monsieur le Président jugeant pendant sa campagne, que le commerce triangulaire est un crime contre l'humanité. Non. (D'autant plus que les plus vastes esclavagistes de l'Histoire sont médiévaux, et précisément musulmans.)
Bref : le "méta-chronisme" rend complotiste par amalgames, et le "chrono-centrisme" fait faire des jugements anachroniques de dingue. Etc.
Faîtes gaffe de pas vous prendre pour Dieu (sujet éternel, sujet de tous les temps) à cause d'un mauvais usage de vos larges mais mésusées connaissances ^^
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Ce qui est bien parfois (pas toujours) avec certains philosophes, c'est qu'ils veulent parfois (pas toujours heureusement!) tellement vous démontrer qu'ils ont raison qu'ils vous accusent ou sont prêts à m'accuser de n'importe , n'importe quoi, d'avoir des affects ou d'être sentimental ou je sais pas quoi... Ce que m'avait dit une fois le défunt (paix à son âme) Malcolm avec qui tout de même j'ai fini par avoir de très bonnes relations et de très bons échanges. Que lors des discussions, j'avais des arguments "ideo-affectifs" terme inconnu pour moi et dont, dans le fond, je me contrefous totalement.
Ou alors pardon si j'interprète mal, vous accordez tellement d'importance à Nietzsche et son surhomme, que vous vous identifiez au surhomme qui selon vous n'a plus aucun affect ni sentiment car c'est le propre de la race inférieure d'en avoir, les esclaves ? Non j'exagère bien sur, je ne fais que pousser une certaine tendance que vous avez- et vous êtes pas le seul parmi les "nieztschéens"-: le surhomme, aryen aux yeux bleus et blond qui domine et conquiert, la sur-valorisation et supériorité de la culture occidentale (ou du spiritualisme occidental) qui est devenue l'apanage des aryens après ou déjà avant -même bien avant- l'élection de Hitler ? Hitler n'a fait que ramasser un truc qui existait déjà depuis bien longtemps en Allemagne.
Ça ce n'est pas votre discours bien entendu, c'est l'interprétation que les nazis ont fait de Nietzsche lequel n'était pas antisémite et dont l'œuvre s'est retrouvée mise au service des nazis par sa sœur à sa mort. Sa soeur qui elle était précisément et profondément antisémite... Ce qui a valu une brouille colossale entre eux, en témoignent des lettres de Nietzsche à sa sœur retrouvées après sa mort.
J'imagine que vous connaissez l'histoire de la vie de Nietzsche au moins certains traits importants. Et il s'est brouillé aussi avec Wagner pour la même raison, lui reprochant son antisémitisme viscéral précisément. Tout cela est connu n'est-ce pas ?
Revenons aux affects et à leur "liquidation" nécessaire pour pouvoir penser comme il faut selon vous:
Si vous êtes là monsieur et moi aussi, c'est bien parce que votre papa et votre maman ont du avoir des sentiments l'un pour l'autre non ? Une histoire d'affect à l'origine de votre conception non, et de la mienne par dessus le marché ?
c'est bizarre car Malcolm qui se proclamait hautement nieztschéen tenait à peu près la même argumentation que vous: contre les affects et les sentiments.
On a le sentiment d'une perte de la volonté de puissance quand on éprouve des affects et des sentiments ? C'est pour cela que Nieztsche et les nieztschéens m'ont toujours paru suspects quelque part. La facilité avec laquelle les nazis ont pu récupérer son œuvre en témoigne pour moi..
Mais dans l'après 68 tout le monde connaissait ou avait lu Nietzsche. Dont moi bien sûr... Et beaucoup de gens se disaient nieztschéens, sous-entendu de gauche mais cette époque est révolue et bien révolue. Tant mieux peut-être dans le fond, j'en sais rien !
Si je prends les mots que vous employez ça part dans tous les sens, tout en restant intello bien sûr: charité chrétienne qui sentimentalise et sensationnalise, en amalgamant tout, dans une mentalité au final complotiste, soupe d'acteurs sociohistoriques différents et contingents, ça veut dire quoi au juste ? Du charabia alors que par ailleurs vous savez très bien expliquer les choses quand il le faut...
Restons en deça de la parano s'il vous plait: visiblement j'introduis des "oui mais.." là où vous ne voudriez voir que des approbations.
Si vous me posez la question si je préfère vivre ici en France actuellement plutôt que dans un pays musulman infestés de fanatiques psychotiques qui croient que si on assassine des gens, Allah va vous accueillir au paradis en vous proposant 70 femmes vierges (les houris) qui vont redevenir vierges après chaque rapport sexuel, là sans hésiter oui: je préfère nettement vivre en France bien que les risques ont considérablement accrus.
Mais là si c'est comme ça maintenant, c'est pas franchement de notre faute...
P.S. Désolé de hausser le ton mais... Ça m'arrive rarement mais j'ai des raisons, biographiques essentiellement qui font que...
Ou alors pardon si j'interprète mal, vous accordez tellement d'importance à Nietzsche et son surhomme, que vous vous identifiez au surhomme qui selon vous n'a plus aucun affect ni sentiment car c'est le propre de la race inférieure d'en avoir, les esclaves ? Non j'exagère bien sur, je ne fais que pousser une certaine tendance que vous avez- et vous êtes pas le seul parmi les "nieztschéens"-: le surhomme, aryen aux yeux bleus et blond qui domine et conquiert, la sur-valorisation et supériorité de la culture occidentale (ou du spiritualisme occidental) qui est devenue l'apanage des aryens après ou déjà avant -même bien avant- l'élection de Hitler ? Hitler n'a fait que ramasser un truc qui existait déjà depuis bien longtemps en Allemagne.
Ça ce n'est pas votre discours bien entendu, c'est l'interprétation que les nazis ont fait de Nietzsche lequel n'était pas antisémite et dont l'œuvre s'est retrouvée mise au service des nazis par sa sœur à sa mort. Sa soeur qui elle était précisément et profondément antisémite... Ce qui a valu une brouille colossale entre eux, en témoignent des lettres de Nietzsche à sa sœur retrouvées après sa mort.
J'imagine que vous connaissez l'histoire de la vie de Nietzsche au moins certains traits importants. Et il s'est brouillé aussi avec Wagner pour la même raison, lui reprochant son antisémitisme viscéral précisément. Tout cela est connu n'est-ce pas ?
Revenons aux affects et à leur "liquidation" nécessaire pour pouvoir penser comme il faut selon vous:
Si vous êtes là monsieur et moi aussi, c'est bien parce que votre papa et votre maman ont du avoir des sentiments l'un pour l'autre non ? Une histoire d'affect à l'origine de votre conception non, et de la mienne par dessus le marché ?
c'est bizarre car Malcolm qui se proclamait hautement nieztschéen tenait à peu près la même argumentation que vous: contre les affects et les sentiments.
On a le sentiment d'une perte de la volonté de puissance quand on éprouve des affects et des sentiments ? C'est pour cela que Nieztsche et les nieztschéens m'ont toujours paru suspects quelque part. La facilité avec laquelle les nazis ont pu récupérer son œuvre en témoigne pour moi..
Mais dans l'après 68 tout le monde connaissait ou avait lu Nietzsche. Dont moi bien sûr... Et beaucoup de gens se disaient nieztschéens, sous-entendu de gauche mais cette époque est révolue et bien révolue. Tant mieux peut-être dans le fond, j'en sais rien !
Si je prends les mots que vous employez ça part dans tous les sens, tout en restant intello bien sûr: charité chrétienne qui sentimentalise et sensationnalise, en amalgamant tout, dans une mentalité au final complotiste, soupe d'acteurs sociohistoriques différents et contingents, ça veut dire quoi au juste ? Du charabia alors que par ailleurs vous savez très bien expliquer les choses quand il le faut...
Restons en deça de la parano s'il vous plait: visiblement j'introduis des "oui mais.." là où vous ne voudriez voir que des approbations.
Si vous me posez la question si je préfère vivre ici en France actuellement plutôt que dans un pays musulman infestés de fanatiques psychotiques qui croient que si on assassine des gens, Allah va vous accueillir au paradis en vous proposant 70 femmes vierges (les houris) qui vont redevenir vierges après chaque rapport sexuel, là sans hésiter oui: je préfère nettement vivre en France bien que les risques ont considérablement accrus.
Mais là si c'est comme ça maintenant, c'est pas franchement de notre faute...
P.S. Désolé de hausser le ton mais... Ça m'arrive rarement mais j'ai des raisons, biographiques essentiellement qui font que...
axolotl- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Ce que vous ne comprenez pas, c'est que les sentiments ne sont pas le problème, mais le sentimentalisme. Et ainsi, vous faîtes du ressentiment dans un complexe d'infériorité qui s'imagine l'adverse faire un complexe de supériorité, si je ne m'abuse. Pas ma responsabilité. Pas plus que je ne suis responsable de votre biographie. Et franchement, pour quelqu'un qui hausse le ton, c'est vachement raisonnable et convenu. Au reste, vous vous êtes planté à mon sujet sur l'essentiel du propos dernier, et vous ne le relèverez pas parce que ça ne vous avantage pas. Par contre, vous plaindre, attaquer et "hausser le ton", ça, ça élude ("avantage").
Dernière édition par Morologue le Lun 3 Sep 2018 - 15:21, édité 1 fois
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Un looser et le professeur Tournesol, c'est tout ? ... Après, c'est marrant, ouais ^^
Mais philosophiquement ça vaut pas un clou. Bref, ça élude ("avantage") encore.
C'est bon pour votre volonté de puissance ^^
Mais philosophiquement ça vaut pas un clou. Bref, ça élude ("avantage") encore.
C'est bon pour votre volonté de puissance ^^
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
axolotl a écrit:Il y a un très intéressant article de Luc Ferry dans le magazine "Philosophie" auquel je suis abonné et qui dit que l'islamisme et le nazisme sont des conséquences de l'esprit des Lumières, surtout le nazisme mais on peut tabler sur le fait que les Lumières ont aussi diffusé en Orient certainement, dont les pays musulmans. Pour lui ces 2 barbaries -dont une actuelle- seraient dûes ou imputables à une quasi-certitude émanant des Lumières: que de la culture, l'éducation et la pédagogie émaneraient une vie éthique et morale plus intense et qui progresserait elle aussi. Et ferait progresser la société vers une meilleure harmonie...
Et nous avons eu l'Allemagne, qui dans les années 30 était le pays le plus cultivé du monde qui a produit ce qu'on sait sans compter Heidegger, sans doute un fleuron de la pensée issue des Lumières.
Et de l'obscurité, mais ça Luc Ferry dit que c'est une erreur dûe à la croyance que la philosophie des Lumières allait tout améliorer par la pédagogie et l'éducation, la culture : il n'en fut rien sur ce dernier point, il faut l'admettre.. puisque c'est dans le pays le plus cultivé du monde que s'est produite une des pires barbaries.
Il faut bien sûr remplacer " Lumières " par " romantisme ", une mine qui a sauté à la figure des sapeurs de la première génération. Et ce n'est pas celle-là qui fait la Révolution mais bien la deuxième : rousseauiste, romantique. Et là, effectivement on voit beaucoup, beaucoup, mieux le romantisme dégoulinant, vénéneux et mortifère de l'officier S.S. dans son uniforme Hugo Boss (c'est lui qui avait remporté l'appel d'offre) et de l'intégriste islamique. Vénéneux, mortifère, tout à fait, mais d'abord romantique. Même registre, s'étonner de la stupéfiante convergence des esthétiques mussolinienne, nazie, soviétique, maoïste, etc. Il y a cette anecdote à propos de Robespierre, il entre dans une pièce où se trouvent les bustes des " Lumières " principales (stricto-sensu impossible de décompter, c'est une lame de fond européenne) et là il dit qu'il les mettrait bien tous par terre, sauf celui de Jean-Jacques bien sûr.
Mais ce qui m'inquiète le plus c'est que Luc Ferry n'est pas censé ignorer ce genre de choses, cette " nuance ". Il devrait inviter quelques dix-huitèmistes à souper pour une petite révision, salutaire.
toujours à axolotl,
J'ai vu aussi que tu évoquais une ou des spéculations de Lacan sur le cogito. C'est très très amusant : le cogito en l'état, celui de la " Méthode ", pas sa version édulcorée, à dessein et néanmoins en pure perte, des " Méditations ", constitue une négation radicale de l'a priori (le " je suis " a été totalement vidé de sa substance), ou autrement dit de l'inconscient ! C'est au moins ce qui aurait dû être dit en premier par un psychanalyste.
P.S. Je me méfie profondément des kantiens et autres néo-kantiens, et des nietzschéens à courte vue. Nietzsche est un pur produit du judéo-christianisme, de la moraline et du romantisme, et ce jusqu'au martyr, intrinsèque, constitutif, il EST une telle tragédie, une telle plainte, une telle souffrance, ce pourquoi nous le saluerons toujours pour cette performance inouïe : avoir tout de même vomit, dénoncé, les sus-nommés.
Dernière édition par neopilina le Lun 3 Sep 2018 - 16:26, édité 1 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Oui bien sûr, la culture occidentale, révolution, romantisme et " démocratisme " aidant, à générer un " Sujet Roi ", qui renvoie clairement à l'Enfant Roi freudien. La culture occidentale, pas la philosophie occidentale. Ce à quoi on ajoutera la contribution auxiliaire et décisive de l'effraction freudienne : du cogito à celle-ci, tout concourt à la destruction du Sujet empirique, principalement névrotique, et toujours premier, rappelons-le.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
maraud a écrit:Baptiste a écrit:Pour toi peut-être mais ce n’est pas exactement ce que Descartes entendait montrer, son objectif c'était d'affirmer l’irréductibilité de l’homme à toute détermination naturelle pour soutenir la thèse de l'exception humaine. Descartes était parfaitement croyant, il fut même un temps soldat de Dieu à l'école des officiers du Prince d'Orange, on dirait aujourd'hui qu'il était créationniste.
Descartes parfaitement croyant..? Pour toi, peut-être, mais ce n'est pas exactement la conclusion que l'on tire de l'analyse du cas Descartes. Descartes construit un système qu'il intègre dans une vision métaphysique. Or, la métaphysique dépasse le fait religieux tel qu'il s'exprime, par exemple, dans le culte.
Et moi qui croyait qu’être croyant ne relevait pas de la métaphysique mais du Dieu monothéiste tandis que la métaphysique relève du dieu de la théologie naturelle. Descartes était tellement croyant qu’il en a oublié ses propres conseils à propos du doute hyperbolique.
« […] je ne puis concevoir Dieu sans existence, il s'ensuit que l'existence est inséparable de lui, et partant qu'il existe véritablement: non pas que ma pensée puisse faire que cela soit de la sorte, et qu'elle impose aux choses aucune nécessité ; mais, au contraire, parce que la nécessité de la chose même, à savoir de l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette façon. » 5 ième méditation (bel exemple de pensée circulaire, où était le doute hyperbolique ce jour là, on s’étonne)
Morologue, il ne peut y avoir aucune fierté à être porteur d’un héritage tout au plus une responsabilité. L’Indien n’est pas fier de sa terre il s’en sent responsable par contre le fouteu avachi au fond de son canapé lui est fier de la victoire de son équipe au coup de sifflet final.
Axolotl Quand les calvinistes hollandais on chassé les envahisseurs espagnols catholiques, ils ont aussi chassé les curés avec, quand aux huguenots c’est assez logiques qu’ils aient été accueillis, non ? Les lumières sont une étape dans un processus démarré bien avant et qui se prolongera (enfin on l’espère) au-delà du tragique XX siècle. Les lumières sont fondatrices mais elles furent aussi fondées et pas seulement par un continuum philosophique. Ce n’est que la vanité des philosophes qui les poussent à « attribuer à la philosophie, et aux propos des intellectuels, des effets aussi immenses qu’immédiats ». Combien de ceux qui ont pris la bastille avaient lu une ligne de philosophie ? Un volcan islandais porte certainement plus de responsabilité dans la prise de la Bastille que Rousseau, par contre il en va tout autrement en ce qui concerne la justification de la terreur qui elle trouve bien son fondement chez Rousseau et la volonté de puissance de quelques illuminés, « la démystification de l’idéal par la volonté de puissance » d’une certaine façon.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
A noter nepoilina, que lorsque Freud parle d'un sujet, il le fait en termes cliniques. Avec lui, le sujet n'est pas le sujet philosophique, éthique et/ou culturel dont nous parlions auparavant, et que vous critiquez aussi depuis l'époque moderne, sur la base de mes propos, et évidemment du sujet clinique freudien permettant de diagnostiquer rapidement "l'enfant roi". Le sujet freudien est, comme pour tout médecin, un patient - ou un cobaye, selon ^^
Vous disiez "sujet empirique".
baptiste, vous êtes impayable ^^
Évolutionnisme conservateur. Si, ça se peut ^^
Quant à cette seconde intervention, que dit-elle ? ... Elle prône une contrition. Non. Vous faîtes de fierté péché, seriez-vous laïc voire antireligieux (nombre d'antireligieux, laïcards forcenés ou autres, n'ont jamais perdu la mentalité d'humiliation héritée du judéo-christianisme culturel, et quoi de plus naturel ? on ne se défait pas de sa culture sur simple décret, même voire surtout si l'on se retourne contre elle au nom de seules intellections - notoirement scientifiques, de nos jours ; et c'est ainsi qu'au nom d'un certain aspect de la science "méta-chronique" et "chrono-centrique", on se fait plus christique que le Christ, un peu comme Emmanuel.
Je n'ai pas dit que c'était votre cas baptiste, même si je le crains là.)
Vous, vous voulez qu'on endosse notre héritage par principe, par devoir, à la kantienne. Non, non, trois fois non. Il y a une vitalité dans l'héritage, l'héritier le ferait-il évoluer (et ne pouvant involontairement s'empêcher de le faire évoluer, d'une manière ou d'une autre, de toutes façons).
Arrêtez les contritions, jouissons de cet héritage au moins. Or, c'est bien ce que nous faisons, sinon nous ne forumerions pas autour de la philosophie ^^
Vous disiez "sujet empirique".
baptiste, vous êtes impayable ^^
Premièrement vous me demandez comment être fier de quelque chose dont on n'est pas responsable, et là vous me dîtes qu'on ne peut qu'être responsable d'un héritage, et non pas fier :baptiste, Lun 3 Sep 2018 - 0:12, a écrit:Morologue, comment peut-on être fier de quelque chose dont on n'est pas responsable?
Or, selon votre premier propos, je pouvais donc me sentir fièrement responsable de l'héritage. De fait, tout le monde ne l'endosse pas, et de loin, irresponsable par débilité, insouciance, négligence, rejet, progressisme et/ou oubli (selon). Bref. C'est justement de s'en sentir responsable, qui est une fierté, conformément à votre première intervention.baptiste, Mar 4 Sep 2018 - 7:58, a écrit:Morologue, il ne peut y avoir aucune fierté à être porteur d’un héritage tout au plus une responsabilité.
Évolutionnisme conservateur. Si, ça se peut ^^
Quant à cette seconde intervention, que dit-elle ? ... Elle prône une contrition. Non. Vous faîtes de fierté péché, seriez-vous laïc voire antireligieux (nombre d'antireligieux, laïcards forcenés ou autres, n'ont jamais perdu la mentalité d'humiliation héritée du judéo-christianisme culturel, et quoi de plus naturel ? on ne se défait pas de sa culture sur simple décret, même voire surtout si l'on se retourne contre elle au nom de seules intellections - notoirement scientifiques, de nos jours ; et c'est ainsi qu'au nom d'un certain aspect de la science "méta-chronique" et "chrono-centrique", on se fait plus christique que le Christ, un peu comme Emmanuel.
Je n'ai pas dit que c'était votre cas baptiste, même si je le crains là.)
Vous, vous voulez qu'on endosse notre héritage par principe, par devoir, à la kantienne. Non, non, trois fois non. Il y a une vitalité dans l'héritage, l'héritier le ferait-il évoluer (et ne pouvant involontairement s'empêcher de le faire évoluer, d'une manière ou d'une autre, de toutes façons).
Arrêtez les contritions, jouissons de cet héritage au moins. Or, c'est bien ce que nous faisons, sinon nous ne forumerions pas autour de la philosophie ^^
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
axolotl a écrit:Ce qui est bien parfois (pas toujours) avec certains philosophes, c'est qu'ils veulent parfois (pas toujours heureusement!) tellement vous démontrer qu'ils ont raison qu'ils vous accusent ou sont prêts à m'accuser de n'importe , n'importe quoi, d'avoir des affects ou d'être sentimental ou je sais pas quoi...
Je me permets d’intervenir à propos de votre post.
Spinoza nous explique que ce que nous pouvons espérer de plus haut, c’est l’acquiescentia in se ipso lorsqu’elle est vécue dans la clarté (la raison).
Acquiescentia in se ipso : notion à plusieurs dimensions qui exprime à la fois la satisfaction de soi, la paix intérieure et l’assurance en soi-même.
Il est essentiel de rester ancré sur le roc de l’acquiescentia in se ipso.
Or, voyez comme le monde est mal fait, il existe des individus qui ont besoin de s’attaquer à cette base qui vous fait vivre.
On les catalogue, aujourd’hui de « pervers narcissiques » et on en trouve partout.
Caute !
Vanleers- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4214
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Sur les "pervers narcissiques", voyez plutôt.
A ne pas confondre avec la vigueur et la gaillardise dans les relations parce qu'à un moment donné, il ne faut pas confondre les différences de natures (petites natures, forces de la nature, etc.) avec la perversion, non plus, quoique les faibles s'insurgeront toujours contre les forts, et que la perversion n'est pas toujours alors où l'on croie - c'est-à-dire que le réflexe moralisateur condamne crétinement le fort.
Rien n'est tout noir, ni tout rose, mais plutôt du type yin-yang, y compris l’acquiescentia in se ipso - en quoi Spinoza est trop rationaliste (formaliste) et ne fait que réadapter à sa méthode l'ataraxie antique, avec un fort risque de figement intellectuel vide d'affection. Il est des sagesses "non-sages", dynamiques.
A ne pas confondre avec la vigueur et la gaillardise dans les relations parce qu'à un moment donné, il ne faut pas confondre les différences de natures (petites natures, forces de la nature, etc.) avec la perversion, non plus, quoique les faibles s'insurgeront toujours contre les forts, et que la perversion n'est pas toujours alors où l'on croie - c'est-à-dire que le réflexe moralisateur condamne crétinement le fort.
Rien n'est tout noir, ni tout rose, mais plutôt du type yin-yang, y compris l’acquiescentia in se ipso - en quoi Spinoza est trop rationaliste (formaliste) et ne fait que réadapter à sa méthode l'ataraxie antique, avec un fort risque de figement intellectuel vide d'affection. Il est des sagesses "non-sages", dynamiques.
En tout cas, ceci indique bien la velléité d'autorité philosophique, spiritualité occidentale ^^Vanleers a écrit:Caute !
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Je romps momentanément cette règle que je me suis imposée (on n'est pas judeo-chrétien pour rien non plus, en fin surtout judeo parce que chrétien?) en disant que le défunt Malcolm avait cette technique aussi et que malheureusement je suis obligé de constater que dans leur volonté -non pas de puissance mais de vouloir conforter leur Ego par Ego-lâtrie ou narcissisme ou vanité ou amour-propre ou ce qu'on veut bref!- c'est bien cela qui se passe chez les nietzschéens, du moins ceux que j'ai rencontrés.Vanleers a écrit:Il est essentiel de rester ancré sur le roc de l’acquiescentia in se ipso.
Or, voyez comme le monde est mal fait, il existe des individus qui ont besoin de s’attaquer à cette base qui vous fait vivre.
On les catalogue, aujourd’hui de « pervers narcissiques » et on en trouve partout.
Comme si la volonté de puissance, le surhomme et la critique du monde judeo-chrétien (sur ce dernier point je les suis et donc puis me dire nieztschéen quelque part, les fameux "mensonges du Christ" phrase historique prononcée par Nietzsche comme "Dieu est mort") menait ou devait mener fatalement à une dé-surmoïsation complète de l'individu que nous sommes, et comme première conséquence devoir balancer nos affects et sentiments à la poubelle.
Ce qu'ont fait les gardes SS des camps d'extermination et les soldats de la Wehrmacht...
Les nazis ont retenu l'aspect dé-surmoïsant profond de Nietzsche jusqu'à la dé-humanisation totale d'Auschwitz et du reste, à l'exclusion des autres aspects qui existent comme je suis persuadé un profond amour pour l'être humain et la nature ce qui transparait chez lui relativement souvent...
Les étudiants de 68 y ont vu des thèmes qui renforçaient une critique radicale de l'ordre bourgeois et de sa morale phallocrate et sexiste quoi que Nietzsche je trouve était profondément mysogine surtout à la fin de sa vie: bref on peut lire Nietzsche et en faire ce qu'on veut.
Tout dépend ce qu'on en fait précisément.
C'est comme tout comme dirait ma concierge= tout dépend de ce qu'on en fait
A force de mystifier et démystifier, on ne sait plus quoi ni qui croire.baptiste a écrit:« la démystification de l’idéal par la volonté de puissance »
C'est bien ça peut-être le trouble profond qui agite périodiquement notre civilisation (sa maladie endémique ?, voilà un beau thème de réflexion pour des philosophes), particulièrement en ce moment où il existe et on est forcé de constater un manque total d'alternative à un capitalisme .. de quel nom d'oiseau le qualifier et qui n'a pas été encore employé ?
Un capitalisme qui nous enverrait droit dans le mur si on ne réagissait pas assez vite..
Morologue arrêtez de nous balancer ce charabia incompréhensible dès que quelqu'un vous critique
Vous pouvez faire mieux que ça
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Autant de mécompréhensions laissent pantois. A supposer que ce ne soit pas une affaire de force ou de faiblesse, on ne voit pas pourquoi une autre vision du monde que la judéo-chrétienne sentimentaliste, devrait sottement conduire à une vision du monde nazie psychopathe anempathique. Quid des Chinois ? des Mohawks ? des Kabyles ? et des Celtes, Grecs et Romains déjà évoqués ? etc. Bref : le manichéisme moralisateur est à son comble et en somme, Vanleers ou axolotl, c'est de la xénophobie, et un racisme qui ne dit pas son nom de votre part. Ou, si vous préférez, une ostracisation.
La belle inversion des rôles, que d'accuser aussitôt autrui de votre propre ombre portée, à laquelle toutefois je n'accorderais pas l'intensté perverse et hitlérienne : c'est bien plus futile que ça, encore que méchant au nom des bonnes intentions. L'enfer en est pavé ^^
La belle inversion des rôles, que d'accuser aussitôt autrui de votre propre ombre portée, à laquelle toutefois je n'accorderais pas l'intensté perverse et hitlérienne : c'est bien plus futile que ça, encore que méchant au nom des bonnes intentions. L'enfer en est pavé ^^
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
En 68 c'était l'ordre bourgeois qui était associé à la morale judeo-chrétienne d'où Nietzsche et le fort impact qu'il y a pu y avoir à cette époque sur les étudiants.
Evidemment c'était les femmes et les homos qui se sentaient les premiers visés par ces normes morales qui étaient qualifiées sans exagération de bourgeoises.. Et il y a eu la libération sexuelle et tout une série de trucs aussi après et ça continue: tant mieux!
OK
il y a eu toute sorte d'explications valables(!) sur le phénomène nazi: anempathie, banalité du Mal selon Arendt, normopathie selon le psychiatre Dejours qui a repris ce thème de la banalité du Mal à Arendt pour le qualifier socio-psychiatriquement de cette façon là et le généraliser à tout comportement qui pousse l'individu à effacer sa propre subjectivité au profit d'une norme collective...
Il y a comme cause (très) probable l'histoire propre de l'Allemagne et de l'Europe avec la première guerre mondiale.
Le revanchardisme p.ex. a une large part ou imputation là-dedans certainement: Hitler voulait nous rendre la monnaie de sa pièce avec l'Armistice
Les tragédies ont lieu et après on se demande comment c'est arrivé et on cherche, on cherche. On s'engueule aussi parce qu'on n'est pas d'accord inévitablement. Luc Ferry impute les barbaries, nazisme et islamisme, à un excès de confiance dans la philosophie des Lumières qui misait sur le fait que la culture, l'éducation et la pédagogie auraient un impact décisif sur la morale.
La relation est toujours de cause à effet, alors que selon moi mais je ne suis pas historien, les causes sont multi-factorielles et on a peine à démêler tout cela.
Pourquoi l'islamisme refait surface dans les années 80 ? Ça commence en Algérie et ça gagne ensuite tout le monde musulman.
Là aussi même les historiens et philosophes du monde arabe n'ont pas vraiment eux d'explication définitive..
Des bouts d'explication comme quoi le FLN toujours au pouvoir voulait garder ledit pouvoir à tout prix et a suscité un mouvement de protestation qui 'est focalisé sur l'islam et surtout l'islamisme.
Il y a eu des élections en Algérie en 91 je crois où le FIS était gagnant et le FLN par une sorte de coup d'Etat se rendant brutalement compte de l'état des choses et a annulé les élections. Ce qui a suscité un mouvement de colère dans la population qui a amplifié etc.
Pasteur, Jules Verne et Comte pensait que la science était synonyme forcément de mieux-être et serait forcément génératrice de bienfaits et uniquement de bienfaits, pour nos sociétés. Et il y a eu les Allemands (encore eux!) qui ont introduit le gaz moutarde pendant la grande Guerre ce qui nous a obligé ainsi que d'autres à faire pareil, à le fabriquer dans des labos pour l'utiliser comme eux. Puis Hiroshima et le reste...
Bref...
Evidemment c'était les femmes et les homos qui se sentaient les premiers visés par ces normes morales qui étaient qualifiées sans exagération de bourgeoises.. Et il y a eu la libération sexuelle et tout une série de trucs aussi après et ça continue: tant mieux!
OK
Et oui! N'empêche que c'est bien cela qui a eu lieu.morologue a écrit:on ne voit pas pourquoi une autre vision du monde que la judéo-chrétienne sentimentaliste, devrait sottement conduire à une vision du monde nazie psychopathe anempathique
il y a eu toute sorte d'explications valables(!) sur le phénomène nazi: anempathie, banalité du Mal selon Arendt, normopathie selon le psychiatre Dejours qui a repris ce thème de la banalité du Mal à Arendt pour le qualifier socio-psychiatriquement de cette façon là et le généraliser à tout comportement qui pousse l'individu à effacer sa propre subjectivité au profit d'une norme collective...
Il y a comme cause (très) probable l'histoire propre de l'Allemagne et de l'Europe avec la première guerre mondiale.
Le revanchardisme p.ex. a une large part ou imputation là-dedans certainement: Hitler voulait nous rendre la monnaie de sa pièce avec l'Armistice
Les tragédies ont lieu et après on se demande comment c'est arrivé et on cherche, on cherche. On s'engueule aussi parce qu'on n'est pas d'accord inévitablement. Luc Ferry impute les barbaries, nazisme et islamisme, à un excès de confiance dans la philosophie des Lumières qui misait sur le fait que la culture, l'éducation et la pédagogie auraient un impact décisif sur la morale.
La relation est toujours de cause à effet, alors que selon moi mais je ne suis pas historien, les causes sont multi-factorielles et on a peine à démêler tout cela.
Pourquoi l'islamisme refait surface dans les années 80 ? Ça commence en Algérie et ça gagne ensuite tout le monde musulman.
Là aussi même les historiens et philosophes du monde arabe n'ont pas vraiment eux d'explication définitive..
Des bouts d'explication comme quoi le FLN toujours au pouvoir voulait garder ledit pouvoir à tout prix et a suscité un mouvement de protestation qui 'est focalisé sur l'islam et surtout l'islamisme.
Il y a eu des élections en Algérie en 91 je crois où le FIS était gagnant et le FLN par une sorte de coup d'Etat se rendant brutalement compte de l'état des choses et a annulé les élections. Ce qui a suscité un mouvement de colère dans la population qui a amplifié etc.
Pasteur, Jules Verne et Comte pensait que la science était synonyme forcément de mieux-être et serait forcément génératrice de bienfaits et uniquement de bienfaits, pour nos sociétés. Et il y a eu les Allemands (encore eux!) qui ont introduit le gaz moutarde pendant la grande Guerre ce qui nous a obligé ainsi que d'autres à faire pareil, à le fabriquer dans des labos pour l'utiliser comme eux. Puis Hiroshima et le reste...
Bref...
axolotl- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 11/04/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
.
L'ego-roi et l'incommunicabilité sont sur Internet les dictateurs absolus de la forme prise par relations virtuelles, surtout sur les forums où l'on intellectualise comme on respire.
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L'ego-roi et l'incommunicabilité sont sur Internet les dictateurs absolus de la forme prise par relations virtuelles, surtout sur les forums où l'on intellectualise comme on respire.
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Le surhumain nietzschéen n'est pas plus Superman que l'Übermensch nazi, tous deux des états délirants d'exaltation physico-idéologiques. Et même si en allemand, le surhumain nietzschéen se dit Übermensch, il est le mouvement de la personne qui se surmonte elle-même toujours, intimement, pour commencer : pourquoi le Zarathoustra serait-il un ermite sans cela, et parlant souvent "en son cœur" ? comment se fait-il que Nietzsche n'a pas mis en scène un subtil politicien bad ass militaro-industriel de science-fiction ? ... Bref, la volonté de puissance nietzschéenne, c'est tout sauf la libido dominandi des théologiens, que nos "gentils" contemporains laïcs humanitaires réactualisent dans leur misarchisme, chrétiens-sans-christianisme, encore que la volonté de puissance explique ces formes primitives et grossières (la volonté de puissance, à la libido dominandi) de théologiens croyants et théologiens-sans-christianisme laïcs humanitaires courants.
En exergue du Gai savoir : "J'habite ma propre demeure / Jamais je n'ai imité personne / Et je me ris de tous les maîtres / Qui ne se moquent pas d'eux-mêmes / - Écrit au-dessus de ma port." Faut-il rabâcher autant de conneries, après ça, et avoir les yeux pourris de lire sans lire. Les mots ont un sens contextuel. Volonté de puissance, surhumain, comme tels, ça ne veut rien dire, sinon la constatation de formations lexicales. A ce propos, voir par exemple encore aujourd'hui ...
Et vous m'éclatez de rire axolotl de mépris, quand je vous lis dire quelque chose comme : "je ne suis pas historien mais bon je fais quand même la leçon à l'historien, parce que bon c'est multi-factoriel un événement historique, je me sens quand même de devoir le rappeler, y compris à l'historien". Bah je vais vous faire une réponse qui va vous surprendre : ça dépend de l'historiographie (critique de l'histoire, histoire de l'histoire) et méthodologie(s) idoine(s) mais plus personne aujourd'hui n'a la naïveté d'imputer un événement à l'Esprit-Saint seul, encore que la contingence fasse aussi son œuvre.
Pour le reste, oh, ah, oh, que vous êtes érudit, oh, ah, oh, mais c'est hors-sol.
On a perdu la philosophie en chemin.
En exergue du Gai savoir : "J'habite ma propre demeure / Jamais je n'ai imité personne / Et je me ris de tous les maîtres / Qui ne se moquent pas d'eux-mêmes / - Écrit au-dessus de ma port." Faut-il rabâcher autant de conneries, après ça, et avoir les yeux pourris de lire sans lire. Les mots ont un sens contextuel. Volonté de puissance, surhumain, comme tels, ça ne veut rien dire, sinon la constatation de formations lexicales. A ce propos, voir par exemple encore aujourd'hui ...
Et vous m'éclatez de rire axolotl de mépris, quand je vous lis dire quelque chose comme : "je ne suis pas historien mais bon je fais quand même la leçon à l'historien, parce que bon c'est multi-factoriel un événement historique, je me sens quand même de devoir le rappeler, y compris à l'historien". Bah je vais vous faire une réponse qui va vous surprendre : ça dépend de l'historiographie (critique de l'histoire, histoire de l'histoire) et méthodologie(s) idoine(s) mais plus personne aujourd'hui n'a la naïveté d'imputer un événement à l'Esprit-Saint seul, encore que la contingence fasse aussi son œuvre.
Pour le reste, oh, ah, oh, que vous êtes érudit, oh, ah, oh, mais c'est hors-sol.
P't-ê't ben qu'oui, ça donne aussi raison à la face (Goffman) selon kercoz, en plus de décupler ustensilement ce que je disais plus haut : "L'Occidental a l'ego farouche et agonique." Mais alors, comment expliquer que je (je générique, philosophique) le reconnaisse ? Et pourquoi n'en ferais-je rien ? Or j'en fais quelque chose il me semble (moi, personnellement). A commencer par abonder dans le sens de votre intervention, à convoquer les apports d'autrui constructivement ici ou là sur le forum, y compris su ce fil.Emmanuel a écrit:L'ego-roi et l'incommunicabilité sont sur Internet les dictateurs absolus de la forme prise par relations virtuelles, surtout sur les forums où l'on intellectualise comme on respire.
On a perdu la philosophie en chemin.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Emmanuel a écrit:L'ego-roi et l'incommunicabilité sont sur Internet les dictateurs absolus de la forme prise par relations virtuelles, surtout sur les forums où l'on intellectualise comme on respire.
C'est tragiquement vrai. Alors on constate, on entérine, on essaye d'en tenir compte, et on reprend. Mais pourquoi ? Parce qu'entre les deux situations, de visu et via écran, la quantité d'informations effectivement échangées a été terriblement amputée.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
On fustige Internet, il y a de quoi avec les haters en liberté, toussa toussa, mais si, au fond, plutôt que d'en geindre, nous ne reconnaissions pas plutôt cette mise en exergue, cette extraction, cet effet de laboratoire géant internautique, selon lequel, au fond, toute relation humaine souffre d'incommunicabilités et consiste en "égoïsmes" croisés ? ...
Où les autres canaux, la co-présence, jusqu'à la caresse sexuelle, ne sont en fait que des succédanés, des inhibiteurs d'agressivité dirait kercoz, mais qui sont sans rapport avec la communicabilité et la possibilité d'un "altruisme pur".
C'est-à-dire que "on est toujours tout seul au monde", et que les sourires, les amicalités et les câlins, ne sont en fait que des systèmes parallèles afin de ne pas trop en souffir (de cette "solitude ontologique"). Au final, il n'est que de reconnaître autrui calmement, et d'admettre - au-delà de l'égoïsme et de l'altruisme, quelque chose comme un "alter-egoïsme".
Or, à ce titre des alter egos, justement, les interfaces Internet sont excellentes pour s'exercer, et accepter autrui dans son "égoïsme" propre qui, croisé au mien, donne judicieusement cet "alter-egoïsme", seule possibilité réelle d'une philia que, il me semble, les Anciens connaissaient, avant que le judéo-christianisme ne viennent empoisonner eros et nous tyranniser d'agapè.
Où les autres canaux, la co-présence, jusqu'à la caresse sexuelle, ne sont en fait que des succédanés, des inhibiteurs d'agressivité dirait kercoz, mais qui sont sans rapport avec la communicabilité et la possibilité d'un "altruisme pur".
C'est-à-dire que "on est toujours tout seul au monde", et que les sourires, les amicalités et les câlins, ne sont en fait que des systèmes parallèles afin de ne pas trop en souffir (de cette "solitude ontologique"). Au final, il n'est que de reconnaître autrui calmement, et d'admettre - au-delà de l'égoïsme et de l'altruisme, quelque chose comme un "alter-egoïsme".
Or, à ce titre des alter egos, justement, les interfaces Internet sont excellentes pour s'exercer, et accepter autrui dans son "égoïsme" propre qui, croisé au mien, donne judicieusement cet "alter-egoïsme", seule possibilité réelle d'une philia que, il me semble, les Anciens connaissaient, avant que le judéo-christianisme ne viennent empoisonner eros et nous tyranniser d'agapè.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Je ne m'aventurerais pas trop dans cette voie, parce que c'est exactement le contraire, dans la vie, la vraie.Morologue a écrit: Où les autres canaux, la co-présence, jusqu'à la caresse sexuelle, ne sont en fait que des succédanés, des inhibiteurs d'agressivité dirait kercoz, mais qui sont sans rapport avec la communicabilité et la possibilité d'un "altruisme pur".
Les rapports d'amitié les plus solides, ceux qui permettent d'établir les meilleures communications du monde ainsi qu'un altruisme sans égal, ce sont ceux qui se construisent très tôt dans l'existence, bien sûr, mais qui se construisent aussi et surtout par contacts charnels noyés dans la déconnante la plus chargée des débilités les plus profondes, par le rire, la bouffe, la beuverie, la danse, la chanson, tout ça en groupe (de futurs amis «à la vie à la mort» ...) ...
Pour en savoir à peine un petit peu plus :
https://www.scientificamerican.com/article/with-a-little-help-from-my-friends/
.
Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Je ne vois rien encore sur la communicabilité. Par contre, ce qui est sûr, c'est que ça lie, en effet ! et qu'en conséquence, ça permet de se confier et donc de se comprendre mieux, de partager une expérience, de faire référence à des thèmes communs, de présumer comment l'autre sent ce qu'il dit ... encore qu'il y a aussi ce truc, vous savez, de certains qui se confient à de parfaits inconnus, et qui ont le sentiment d'être mieux compris. Disons au moins, que la méconnaissance permet moins d'habitudes de jugements, et de toutes façons l'inconnu apporte un nouvel éclairage. Internet évidemment, ça reste des bouteilles à la mer.
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
En science du vivant, l'exception n'a pas grande valeur. (Elle en a par contre en littérature, notamment en philosophie.)Morologue a écrit:il y a aussi ce truc, vous savez, de certains qui se confient à de parfaits inconnus, et qui ont le sentiment d'être mieux compris.
Les caractéristiques humaines se constatent et s'expliquent par des observations permettant de dégager des statistiques, bien souvent sous la forme de courbes de Gauss.
Dans nul métro, sur nul trottoir, dans nulle ville ne peuvent se voir 99 % des gens se confier à des inconnus.
.
Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
Je vois ce que tu dis, là.Morologue a écrit:Je ne vois rien encore sur la communicabilité.
---------------
Mais là, je ne le vois plus :
Morologue a écrit:Par contre, ce qui est sûr, c'est que ça lie, en effet ! et qu'en conséquence, ça permet de se confier et donc de se comprendre mieux, de partager une expérience, de faire référence à des thèmes communs, de présumer comment l'autre sent ce qu'il dit
car tu énonces des éléments parmi les plus importants d'une bonne communication.
.
Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Qu'est-ce que la philosophie ?
N’étant pas un bourgeois oisif déchargé des obligations ordinaires de la vie je n’ai même pas le temps de lire tant vous êtes prolifiques. Morologue, mon humanisme dégoulinant m’oblige à la plus délicate humanité.
« Il est des esprits libres et insolents qui voudraient cacher et nier qu’ils sont des cœurs brisés, fiers et incurablement blessés […] D’où il suit qu’on fera preuve de la plus délicate humanité en respectant “ le masque ”, et en ne se livrant pas à des exercices de psychologie et de curiosité déplacés » c’est de Nietzsche mais tu l’avais reconnu.
« Il est des esprits libres et insolents qui voudraient cacher et nier qu’ils sont des cœurs brisés, fiers et incurablement blessés […] D’où il suit qu’on fera preuve de la plus délicate humanité en respectant “ le masque ”, et en ne se livrant pas à des exercices de psychologie et de curiosité déplacés » c’est de Nietzsche mais tu l’avais reconnu.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3116
Date d'inscription : 21/03/2012
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