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L'Ethique de Spinoza et la spiritualité ignatienne

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Message par denis_h Mer 10 Mar 2021 - 13:25

eh oui jean tardieu, au risque de me faire traiter de rabat-joie, je trouve la philosophie de l'ami vanleers un peu cousue de fil blanc ...

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Message par alain Mer 10 Mar 2021 - 14:25

Pour ma part entre " Rien " et " Dieu ",  je crois plutôt en Dieu, en tant que principe d' organisation, intelligence ...etc
Mais si on me dit : " Dieu veut le bonheur de l' homme " , j' ai quand même beaucoup de mal à concilier le réalisme de ce que j' observe tous les jours avec cette affirmation. Le moins que l' on puisse dire c'est que ça ne tombe pas sous le sens.
Je vois plutôt que la nature n'a que faire du bonheur de l' homme en particulier.
Mais je reste " croyant ".
Pour " expliquer " ma démarche , je me suis intellectuellement fait ce raisonnement ( faillible ) : La Nature est toute puissance ( aveugle ).
Et Dieu - lié à l' homme -. est vulnérabilité et amour.
Cela " explique ", en partie, la raison de la souffrance et du mal, omniprésents dans la Nature.
( Avec un bémol, par rapport à l'idée du " mal " : j' entends par là, ce qui est mauvais pour nous , humains ).
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Message par Vanleers Mer 10 Mar 2021 - 15:23

jean tardieu a écrit:
Vanleers a écrit:Dans la conclusion de Vers le bonheur durable :

Adrien Demoustier a écrit:
« C’est le propre de Dieu […] de donner […] la véritable allégresse et joie spirituelle » (Exercices spirituels 329)

Dieu veut le bonheur de l’homme. Tel est le présupposé de base du discernement [et de la foi en l’Évangile]. Par son acte créateur il a suscité et il suscite tous les jours l’homme, chacun et tous, comme un être différent de lui pour pouvoir lui communiquer sa propre béatitude. L’homme est donc, en sa racine, capacité d’être heureux, possédé du désir d’un bonheur qu’il ne peut se donner, mais qui lui est réellement communiqué. Il lui faut donc faire sien ce bonheur reçu. A lui de s’engager dans l’accueil de la béatitude pour la laisser naître et s’épanouir.

On a là un résumé de la bonne nouvelle de l’Évangile.

« Et tout le reste est littérature » !

Le raisonnement est parfait.
Mais qu'est-ce qui fait que l'on ne parvienne pas à y croire .....???

Il ne s’agit pas d’y croire (tout à fait secondaire) mais d’en vivre.

Maurice Zundel : « Je ne crois pas en Dieu, je le vis »

https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Maurice-Zundel/Qui-etait-Maurice-Zundel

PS : toniov, il est également question du mal dans ce document.

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Message par jean tardieu Mer 10 Mar 2021 - 15:44

Et comment en vivre, sans y croire ...? L'Ethique de Spinoza et la spiritualité ignatienne - Page 19 4017359721

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Message par Vanleers Mer 10 Mar 2021 - 16:16

En ayant le sens de l'humour.

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Message par jean tardieu Mer 10 Mar 2021 - 18:13

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Message par hks Mer 10 Mar 2021 - 18:29

Jean Gouvernaire a écrit:
Il faut noter un aspect important de notre vivification et « consolation spirituelle » : celui où notre vision du monde, de profane, devient religieuse. Lorsque je ne peux plus regarder le monde comme un païen, dans une absence absolue de Dieu ; lorsque je ne peux plus me contenter d’aimer toutes choses, les montagnes enneigées, l’oiseau pris au nid, chaud et tremblant dans la main, une peinture, le chant d’un instrument et toute créature sur la face de la terre ; lorsque je ne peux plus me contenter de les aimer par un mouvement qui va droit à elles, à ras de terre, par un court-circuit d’elles à moi qui met Dieu en dehors de ma relation au monde ; lorsque je commence à comprendre et à me réjouir de ce que toutes ces mêmes choses sont créatures du Seigneur, qu’elles sont des marques de sa présence et de son amour ; quand je ne peux plus les voir que baignées dans cette transparence ; quand je commence à aimer tout en Dieu, et l’oiseau, et le chant, et le tableau, et mon frère, et que je voudrais aimer tout à la fois, avec cette universalité et cette tendresse que Dieu a pour sa création, à cet instant j’acquiers une grande force pour louer mon Créateur et Seigneur et travailler dans le monde à son œuvre admirable. (pp. 11-12)
Que vous, Vanleers, citez

1) Dieu y est fortement personnalisé (et ça ne passe pas).

2) Quant à tout aimer, c'est in fine ni aimer ni ne pas aimer.

Ce serait, peut -être, se rendre semblable à la nature, mais dans ce cas ce serait  se rendre indifférent.
Il n'apparait pas que vivant nous puissions être indifférents.
Nous pouvons nous détacher des passions tristes, certes, mais ce n'est pas l'indifférence. L'Ethique de Spinoza et la spiritualité ignatienne - Page 19 2101236583

_________________
"J'appelle "violence" ce qui excède les capacités d'intégration psychiques et  physiques.
La violence est ce rythme de perturbations non acceptables, du moins pas sans dommages potentiels."  

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Message par Vanleers Mer 10 Mar 2021 - 20:46

A hks

Spinoza éclaire cette citation de Jean Gouvernaire.

Dans l’Ethique, l’amour intellectuel de Dieu (amor intellectualis Dei), c’est l’amour de toute chose en ayant conscience que cette chose est une expression singulière de Dieu (un mode de Dieu-Substance).
J. Gouvernaire ne dit pas explicitement que nous devons aimer toute chose mais que, lorsque nous en aimons une, l’aimer dans une vision religieuse du monde, c’est l’aimer dans sa relation à Dieu (en tant que créature du Seigneur – équivalent de mode de la Substance).

Il est vrai que le Dieu de l’Évangile a été fortement personnalisé mais, déjà dans l’évangile de Saint Jean, « Vie » (Zôê) apparaît comme un autre nom de Dieu.
Spinoza reconnaît, lui aussi, que « Vie » est un autre nom de Dieu (Pensées métaphysiques II, 6) et l'Ethique va dans le sens d’une conception moins anthropomorphique du Dieu de l’Évangile.

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Message par hks Mer 10 Mar 2021 - 23:35

Jean Gouvernaire a écrit:lorsque je ne peux plus me contenter d’aimer toutes choses, les montagnes enneigées, l’oiseau pris au nid, chaud et tremblant dans la main, une peinture, le chant d’un instrument et toute créature sur la face de la terre

C'est quand même très Idyllique comme point de vue
Moi j'y vois une forme d'anesthésie.
Je ne peux pas discuter de ce qui n'est pas de mon expérience.
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Message par Vanleers Jeu 11 Mar 2021 - 9:02

A hks

Dans le message sur ce fil (du 04/03 à 21 h 19), où je citais Jean Gouvernaire, je répondais à votre citation de Donnadieu à propos de René Girard en disant que l’agapé était un amour « écologique » qui « naît naturellement et sans effort lorsque je connais toute chose comme une création du Seigneur, c’est-à-dire de la Vie (Zôê), autre nom du Dieu de l’Évangile ».
J’ajoutais que c’était aussi l’amour du naturaliste pour les êtres vivants qu’il étudie.
L’amour du naturaliste pour le serpent venimeux n’a rien d’idyllique et il fera attention à ne pas se faire mordre.
Mais il pourra se réjouir de l’existence d’une telle manifestation de la vie et, comme cette joie s’accompagnera de l’idée du serpent comme cause, il l’aimera (c’est la définition de l’amour selon Spinoza).

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Message par alain Jeu 11 Mar 2021 - 9:38

En tant que peintre j' aime la nature mais je sais aussi que dans ce sous bois que je représente il se déroule une guerre continuelle ou tous se dévorent les uns les autres. Aussi je n' aime pas la nature de la même façon qu' un être qui m' est proche.
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Message par Bergame Jeu 11 Mar 2021 - 10:34

C'est d'ailleurs déjà une thèse en soi que d'affirmer que le naturaliste aime les êtres vivants qu'il étudie. Les aime-t-il au sens envisagé plus haut, veut-il leur bonheur ? Les aime-t-il comme on aime ses enfants, ou ses proches comme le demande Toniov ? Le concept d'amour ici utilisé ne me semble pas très clair.

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Message par Vanleers Jeu 11 Mar 2021 - 16:32

toniov a écrit:En tant que peintre j' aime la nature mais je sais aussi que dans ce sous bois que je représente il se déroule une guerre continuelle ou tous se dévorent les uns les autres. Aussi je n' aime pas la nature de la même façon qu' un être qui m' est proche.  

En parlant de l’amour du naturaliste pour le serpent venimeux, j’ai fait explicitement référence à la définition de l’amour selon Spinoza.
Je la rappelle, ainsi que la définition du désir :

Spinoza a écrit:L’amour n’est rien d’autre que la joie accompagnée de l’idée d’une cause extérieure (E III 13 sc.)

Le désir est l’essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit comme déterminée, par l’une quelconque de ses affections, à faire quelque chose (E III déf. aff. 1)

Déterminé par l’amour d’un serpent venimeux, le naturaliste fera quelque chose et, déterminé par l’amour d’un être proche, ce naturaliste fera autre chose.
Du point de vue des conséquences de l’amour, on pourra donc dire qu’il n’aime pas un être proche de la même façon qu’il aime le serpent qu’il étudie.

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Message par neopilina Jeu 11 Mar 2021 - 17:17

Bergame a écrit:C'est d'ailleurs déjà une thèse en soi que d'affirmer que le naturaliste aime les êtres vivants qu'il étudie. Les aime-t-il au sens envisagé plus haut, veut-il leur bonheur ? Les aime-t-il comme on aime ses enfants, ou ses proches comme le demande Toniov ? Le concept d'amour ici utilisé ne me semble pas très clair.

Vanleers a écrit:Déterminé par l’amour d’un serpent venimeux, le naturaliste fera quelque chose et, déterminé par l’amour d’un être proche, ce naturaliste fera autre chose.
Du point de vue des conséquences de l’amour, on pourra donc dire qu’il n’aime pas un être proche de la même façon qu’il aime le serpent qu’il étudie.

Parlons peu, parlons bien : c'est affaire de passion. Dans les formulaires d'inscription sur un forum, il y a souvent une rubrique " Passions, activités, etc. ", et à l'époque où je les remplissais j'ai toujours, toujours, mis la même formule : " Nature et philosophie ", dans cet ordre, mais bon, " Digression " est un forum de sciences humaines, donc acte, je ne vais pas ouvrir des fils sur les serpents, les grenouilles, le grand tétras, le lynx, etc. Et pour reprendre une formule devenue proverbiale, " je suis tombé dedans quand j'étais petit ". Alors, oui, la disparition d'une espèce me brise le coeur, etc.

Je souligne :

Vanleers a écrit:J’ajoutais que c’était aussi l’amour du naturaliste pour les êtres vivants qu’il étudie.
L’amour du naturaliste pour le serpent venimeux n’a rien d’idyllique et il fera attention à ne pas se faire mordre.
Mais il pourra se réjouir de l’existence d’une telle manifestation de la vie et, comme cette joie s’accompagnera de l’idée du serpent comme cause, il l’aimera (c’est la définition de l’amour selon Spinoza).

Exact. J'ai relâché délicatement la vipère qui m'a mordu, à 1 700 m d'altitude et avant l'ère du téléphone portable, sachant que le venin de la sous-espèce zinnikeri est 10 fois plus virulent, toxique, que celui de l'espèce mère, je savais que j'étais dans de mauvais draps, mais cette vipère, elle ne m'a rien demandé, elle craignait pour sa vie, etc.
Je n'ai aucun problème avec la mise à mort d'un animal, la vraie question est éthique : pourquoi et comment. Et cela je l'ai appris de mon père en même temps que j'apprenais à marcher, à nager, etc.

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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
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Message par alain Sam 13 Mar 2021 - 7:45

Vanleers a écrit:
toniov a écrit:En tant que peintre j' aime la nature mais je sais aussi que dans ce sous bois que je représente il se déroule une guerre continuelle ou tous se dévorent les uns les autres. Aussi je n' aime pas la nature de la même façon qu' un être qui m' est proche.  

En parlant de l’amour du naturaliste pour le serpent venimeux, j’ai fait explicitement référence à la définition de l’amour selon Spinoza.
Je la rappelle, ainsi que la définition du désir :

Spinoza a écrit:L’amour n’est rien d’autre que la joie accompagnée de l’idée d’une cause extérieure (E III 13 sc.)

Le désir est l’essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit comme déterminée, par l’une quelconque de ses affections, à faire quelque chose (E III déf. aff. 1)

Déterminé par l’amour d’un serpent venimeux, le naturaliste fera quelque chose et, déterminé par l’amour d’un être proche, ce naturaliste fera autre chose.
Du point de vue des conséquences de l’amour, on pourra donc dire qu’il n’aime pas un être proche de la même façon qu’il aime le serpent qu’il étudie.

Je ne vois pas les choses exactement de la même façon.
Le naturaliste n' aime pas le serpent comme il aime sa femme, sinon il y a problème selon moi.
Je parle du rapport direct aux sujets " serpent ", " sa femme ".

Il y a une différence : dans le premier cas, ce n'est pas le serpent qui est aime par le naturaliste mais c'est sa passion : le naturalisme.
Dans le second cas, ce peut être directement sa femme , car il peut éprouver pour elle des sentiments , de sujet a sujet,  ce qui me semble impossible avec le serpent.

Respecter un animal , comme le fait de " relâcher délicatement " un serpent  même après avoir été mordu, est encore une autre forme de l' amour. Un amour relatif à l' idée du respect que l' on doit à tout être vivant, en fait, une forme d' ideal du comportement.

De toutes ces formes de l' amour - et il y en a bien d' autres encore - je suis obligé de reconnaître que l'égalité dans une forme d' universalité, ne me suffit pas. Je fais en plus un choix, j' établis une hiérarchie . Et c'est l' amour entre humains qui passe en premier et qui m' importe le plus.
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Message par Vanleers Sam 13 Mar 2021 - 16:05

C’est le génie de Spinoza d'avoir créé une grille de lecture féconde de la vie affective en posant, notamment, qu’aimer une « chose » (cristal, arbre, serpent, être humain, ...), c’est se réjouir de l’existence de cette « chose » (res).
On aimera cette chose pour des raisons diverses, bonnes ou mauvaises (amour passionnel) et cet amour, cette joie, nous déterminera à agir de façon heureuse ou malheureuse.
Spinoza élabore une éthique, c’est-à-dire un art de vivre, qui nous aide à mieux nous orienter dans la vie et à vivre le plus possible dans la joie.
L’Évangile, abordé en particulier à travers la spiritualité ignatienne, propose également un art de vivre dans la joie, ce qui le rapproche de l’Ethique, comme j’essaie de le montrer sur ce fil.

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Message par Vanleers Mer 17 Mar 2021 - 9:28

Spinoza relie l’effort (conatus) de persévérer dans l’être au désir.

Spinoza a écrit:

L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien à part l’essence actuelle de cette chose. (E III 7)

Cet effort, quand on le rapporte à l’esprit seul, s’appelle volonté ; mais quand on le rapporte à la fois à l’esprit et au corps, on le nomme appétit, lequel n’est, partant, rien d’autre que l’essence même de l’homme, de la nature de qui suivent nécessairement les actes qui servent à sa conservation ; et par suite l’homme est déterminé à les faire. Ensuite, entre l’appétit et le désir il n’y a aucune différence sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils sont conscients de leur appétit, et c’est pourquoi on peut le définir ainsi : le désir est l’appétit avec la conscience de l’appétit. (E III 9 sc.)

Le désir est l’essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit comme déterminée, par l’une quelconque de ses affections, à faire quelque chose (E III déf. aff. 1)

C’est, déterminé par l’une de ses affections, que l’homme fait quelque chose, ce qui rejoint la spiritualité ignatienne qui considère que l’homme est mu par deux esprits : l’esprit de consolation ou l’esprit de désolation.
Animés par une passion hostile vis-à-vis de l’autre (inspirés par l’esprit de désolation), nous serons agressifs, voire violents, à l’égard de cet autre.
A l’inverse, déterminés par une joie active (inspirés par l’esprit de consolation), nous nous affirmerons de façon pacifique.
Dans les deux cas, il y a affirmation de soi (conatus), soit de façon passionnelle et hostile, soit de façon rationnelle et pacifique.

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Message par Vanleers Ven 19 Mar 2021 - 9:08

Je poursuis, dans la même direction, le message précédent.

Quoiqu’il ait été considéré comme un « rationaliste absolu » (Gueroult), Spinoza donne une place essentielle à l’affectivité.
On l'a vu : lorsqu’un homme fait quelque chose, c’est toujours déterminé par une affection de lui-même.
Il est donc essentiel que cette affection soit une « bonne affection » et Spinoza s’emploie à montrer ce qu’est une bonne affection.
Ce sera une affection positive (une action et non une passion – affection passive), une affection qui naît d’idées adéquates, de la raison ou de la science intuitive (connaissances du deuxième et du troisième genre).
A l’inverse, une passion est une affection qui naît d’idées inadéquates,  mutilées et confuses, de la connaissance du premier genre (imagination)
De la science intuitive naît l’amour intellectuel de Dieu qui est l’affect le plus puissant qui supplante les affects passifs.
Dans l’Ethique, la science intuitive ou connaissance du troisième genre dépasse la raison ou connaissance du deuxième genre : Spinoza est un rationaliste absolu au sens où la science intuitive est le couronnement de l’Ethique.

Ignace de Loyola, lui aussi, est un rationaliste absolu car il soutient que c’est lorsque l'homme est déterminé par le bon esprit, l’Esprit de Dieu, qu’il vit pleinement.


Dernière édition par Vanleers le Ven 19 Mar 2021 - 15:34, édité 1 fois

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Message par jean tardieu Ven 19 Mar 2021 - 10:31

D'évidence, il faut tenter de se défaire des passions pathologiques.
Mais s'en remettre aveuglément à la divine providence pour vivre dans la joie n'est assurément pas suffisant : il faut s'aider pour que le ciel nous aide ce qui implique d'avoir quelquefois à se battre, tel un chien. Il faut parfois souffrir pour éviter une souffrance pire encore. On discerne mal alors quelles sont les idées adéquates de celles qui ne le sont pas et les passions pathologiques peuvent prendre le dessus, mais elles servent à doper les défenses. C'est cela, la réalité, plutôt qu'un prêchi prêcha qui n'engage que le prêcheur.

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Message par Vanleers Dim 21 Mar 2021 - 9:26

Le grand intérêt de l’Ethique est que Spinoza, très en avance sur son temps, a  construit une théorie axiomatique de l’éthique inspirée des Éléments d’Euclide.
On peut la comparer à la théorie ZF des nombres et dire que Spinoza est le Zermelo-Fraenkel de l’éthique.
Cette théorie met en évidence, par exemple, que l’« ego » est une erreur de perspective qui considère l’homme comme un être substantiel alors qu’il n’est qu’un être modal, une manière d’être.
Elle fonde une politique et même une écologie en montrant que tout homme, toute chose est un mode de la Substance unique.
Elle appelle Dieu cette Substance qui peut être également appelée Vie comme dans l’Évangile de Saint Jean (Zôê).
Elle purifie ainsi la lecture de l’Évangile de ses interprétations anthropomorphiques et superstitieuses.
De ce fait, elle éclaire la démarche pragmatique de la spiritualité ignatienne.

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Message par Vanleers Mar 23 Mar 2021 - 11:30

Je cite à nouveau une intervention de Xavier Partier déjà donnée sur un autre fil :

https://www.lefigaro.fr/livres/2014/03/13/03005-20140313ARTFIG00033-blaise-pascal-saint-ou-rebelle.php

Xavier Partier a écrit:Pascal est devenu un saint dans la nuit de novembre 1654, où il vit une espèce d'effusion de l'Esprit. Il découvre quelque chose qu'il savait mais qui lui était resté théorique, que le christianisme est la religion de l'amour: il se découvre aimé. Dans la lumière de Dieu qui l'éclaire cette nuit-là, ce scientifique imbu de sa supériorité désire se soumettre à Jésus, ce sceptique ressent une immense certitude, ce pessimiste est fasciné par la grandeur de l'âme humaine, ce cérébral éprouve un sentiment. Ce sont les mots qu'il emploie dans le compte rendu qu'il fait au matin de cette expérience, le fameux texte du «Mémorial». Pascal ne dit rien à personne, mais sa sœur remarque qu'il a une mine de «pénitent réjoui». Pascal ne devient pas parfait, mais il devient heureux. Il a compris qu'à la suite du Christ la sainteté consiste à se laisser aimer. […]

Pascal vit une expérience qui dépasse sa connaissance théorique de Dieu. Il fait une rencontre :

Xavier Patier a écrit:Il [Pascal] dit que la foi est du domaine de l'expérience amoureuse. Pendant la nuit de novembre 1654, le géomètre n'a pas fait une découverte : il a fait une rencontre.

Pascal fait l’expérience qu’il est aimé et retrouve ainsi, concrètement, le message central de l’Évangile.
« Pascal ne devient pas parfait, mais il devient heureux. Il a compris qu'à la suite du Christ la sainteté consiste à se laisser aimer. »
Pascal fait une expérience essentielle qui le rend joyeux, il réalise, intimement, que la vie en Dieu consiste simplement à se laisser aimer.
C’est une surprise comme il est surprenant de lire, au départ de la spiritualité ignatienne, que « Dieu veut le bonheur de l’homme » :

Adrien Demoustier a écrit:
A la racine de cette affirmation, il y a le rappel d’une vérité fondamentale de notre foi chrétienne, souvent méconnue parce qu’elle prend à revers l’évidence immédiate. Son acceptation demande effectivement un acte de foi : croire que Dieu veut le bonheur de l’homme parce que telle est sa très sainte et libre volonté. (op. cit. p. 7)

C’est par surprise que l’homme se met en route.

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Message par Vanleers Dim 28 Mar 2021 - 16:15

Je vois un rapport évident entre le sujet qui nous occupe sur ce fil et les mythiques « Thèses de Hambourg » qui furent arrêtées par l’Internationale Situationniste en 1961.
Ces thèses devaient rester secrètes et ne furent jamais publiées.
Debord écrivit plus tard, en 1989, qu’elles pouvaient se ramener à une seule phrase : « L’I.S. doit, maintenant, réaliser la philosophie. »
Elle évoquait une célèbre formule de Marx en 1844 dans sa Contribution à la critique de la Philosophie du Droit de Hegel.
L’éthique, en tout cas celle de Spinoza, ainsi que la spiritualité n’ont de sens que si, d’une certaine façon, elles réalisent, elles aussi, la philosophie, que si elles l’inscrivent dans la réalité pratique quotidienne et ne se contentent pas de vouloir expliquer le monde.

http://debordiana.chez.com/francais/hambourg.htm

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Message par jean tardieu Lun 29 Mar 2021 - 2:07

Se bien conduire en ce monde en échange de la vie éternelle est conforme au principe de récompense. Mais se bien conduire en croyant à la mort éternelle est bien plus méritoire et désintéressé.

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Message par Vanleers Lun 29 Mar 2021 - 17:11

Spinoza démontre, dans la dernière proposition de l’Ethique, (traduction PUF) :

Spinoza a écrit:La béatitude n’est pas le prix de la vertu mais la vertu elle-même ; et si nous en éprouvons la jouissance, ce n’est pas parce que nous contrarions les désirs [libidines], c’est au contraire parce que nous en éprouvons la jouissance que nous pouvons contrarier les désirs.

Pautrat traduit par « nous réprimons les désirs capricieux » et Misrahi par « nous réprimons nos désirs sensuels ».
La béatitude naît de la science intuitive qui est une connaissance sub specie aeternitatis.
Autrement dit, une connaissance par laquelle nous comprenons que nous n’existons pas seulement dans la durée mais que nous existons aussi dans l’éternité  car modes d’une chose éternelle : Dieu.
L’éternité n’a rien à voir avec la durée et encore moins avec le temps qui n’est qu’un auxiliaire de l’imagination ; ce n’est pas une durée infinie : l’éternité, c’est maintenant.
Selon Spinoza, la vie éternelle n’est donc pas la récompense d’une « bonne conduite » et il en est de même de l’Évangile qui fonde la spiritualité ignatienne :

Adrien Demoustier a écrit:Dieu veut le bonheur de l’homme. Tel est le présupposé de base du discernement. Par son acte créateur il a suscité et il suscite tous les jours l’homme, chacun et tous, comme un être différent de lui pour pouvoir lui communiquer sa propre béatitude. L’homme est donc, en sa racine, capacité d’être heureux, possédé du désir d’un bonheur qu’il ne peut se donner, mais qui lui est réellement communiqué. Il lui faut donc faire sien ce bonheur reçu. A lui de s’engager dans l’accueil de la béatitude pour la laisser naître et s’épanouir.

La révolution de l’Évangile, dont s’inspire le discernement ignatien, consiste à accueillir la béatitude, c’est-à-dire la Vie éternelle (Zôê) que Dieu communique à tout homme, à tout moment, sans conditions.
Il s’agit simplement, à l’inverse d’une attitude volontariste et stoïcienne, de se décentrer de soi et de se centrer sur Dieu, Source de la Vie et de la joie.

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Message par Vanleers Mer 31 Mar 2021 - 9:43

Après avoir longuement étudié les affects passifs ou passions, Spinoza termine la partie III de l’Ethique en évoquant la fortitude (fortitudo), qu’il divise en deux affects actifs ou actions : la vaillance ou fermeté (animositas) et la générosité (generositas).
Il reprend cette notion de fortitude, qui caractérise celui qu’il appelle : l’homme fort, à la fin de la partie IV.
Enfin, dans la partie V, il distingue le sage et l’ignorant.

On est donc, dans l’Ethique, en présence de deux modes d’existence : le sage ou homme fort ou homme libre et l’ignorant.
Le premier suit la raison (c’est-à-dire l’esprit en tant qu’il comprend clairement et distinctement – E IV 26 dém.) et le second est déterminé par des passions (qui dépendent des seules idées mutilées et confuses – E III 3).
L’homme fort s’affirme dans la vaillance et ses relations avec autrui sont marquées par la générosité.
L’ignorant s’affirme de façon passionnelle, ne s’estimant pas à sa juste valeur et fluctuant entre orgueil et humilité ou abjection (voir les définitions à la fin de la partie III).
Ses relations avec autrui sont marquées par l’agressivité, pouvant aller jusqu’à la violence, et que je définis comme une anti-générosité :une faiblesse d’âme, un désir, déterminé par une passion triste : la haine de l’autre, de nuire à autrui et de réduire sa puissance d’exister, en refusant tout lien d’amitié avec lui.

On retrouve cette dichotomie dans la spiritualité ignatienne.
L’homme fort est l’homme animé par l’esprit bon, source de consolation spirituelle, et l’ignorant l'homme animé par l’esprit mauvais, cause de désolation spirituelle.
Cette spiritualité se fonde sur l’Évangile qui invite l’homme à vivre dans la vaillance et la générosité.

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Message par Vanleers Jeu 8 Avr 2021 - 9:52

Martin Steffens a écrit:Le christianisme est la religion de ceux qui, ayant un jour connu un excès de joie, ayant pleinement goûté « la joie fragile et impérissable d’être né », ont ressenti l’irrépressible besoin non seulement d’entretenir cet état de grâce mais, ce qui finalement est la même chose, d’en remercier. Dieu se découvre dans le sentiment de gratitude. Et ce sentiment s’entretient par la vie sacramentelle. Tout, dans la religion chrétienne, dit le Dieu donateur, le Dieu relation, la joie d’avoir reçu et de pouvoir ainsi donner. Et tout ce qui ne dit pas cette Bonne Nouvelle, qui est le cœur du message du Christ, est nommé chrétien par erreur. On n’est pas chrétien pour telle ou telle raison : pour se rassurer, pour se consoler, pour donner un sens à sa vie (si d’ailleurs on le donne, ce sens, c’est qu’il n’en a pas…). On est chrétien comme la fauvette grisette chante : ni le chrétien ni la fauvette n’ont le choix, il leur faut dire quelle joie est la leur. (Petit traité de la joie)

Le vrai chrétien sifflote.
C’est d’ailleurs à ça qu’on le reconnaît.

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