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Les VRAIS problèmes de la philosophie.

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Message par victor.digiorgi Dim 12 Jan 2014 - 15:18

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Les vrais problèmes de la philosophie ?

Il y en a plusieurs, mais il y en a un de taille. Il est d'ordre psychologique. C'est le suivant :

Lorsqu'on a usé ses fonds de culottes pendant des années et des années sur les bancs d'une université pour étudier ce que l'université enseigne, le temps imprime sur la personnalité un sentiment de « capitalisation ». On a investi beaucoup de soi et cet investissement se transforme en une sorte de capital dont on ne veut pas perdre une seule miette. Si l'on a étudié Platon, Kant ou Heidegger pendant 6 ou 8 ans, la pensée de ses trois lascars s'installe au plus profond de soi. On « devient » Platon, Kant ou Heidegger. On en vient à minimiser les énormités, les absurdités et les idioties de ces trois personnages, car si quiconque attaque la pensée de ces trois là attaque la personnalité même de ceux qui ont passé trop de temps à s'en imprégner.

Le phénomène est bien connu des spécialistes de la mise en marché de n'importe quel joujou électronique, cinématographique ou alimentaire. Les spécialistes de la publicité sont les psychologues les plus compétents du monde. Il savent la chose suivante : Plus on frotte le premier venu à n'importe quel sujet ou objet, et plus s'opère une assimilation à ce sujet ou cet objet par ce premier venu. Le plus difficile, pour les « philosophes » comme pour les consommateurs d'Iphone ou de sauce tomate industrielle, c'est de se déprendre de cette assimilation.

Les quelques nobles paroissiens de l'Église digressive ne sont pas sortis de l'auberge de leur propre personnalité. C'est amusant à voir.

Cette assimilation amusante à la pensée des autres, qui est devenue la leur, on peut la constater dès qu'on remet en question la validité de la pensée des philosophes dont ils sont imprégnés et qui constituent le fond de ce qu'ils sont devenus.

REmettons-leur le propos suivant sous les yeux, qui constitue un des vrais problèmes de la philosophie, et un de taille lui aussi, et attendons, juste pour voir de quels sophismes vulgaires va se vêtir leur réaction :

S'il est une règle en philosophie, c'est bien celle-ci : une doctrine philosophique n'est jamais réfutée, mais remplacée par une autre, laquelle devient la nouvelle doctrine à la mode qui prend la place de l'ancienne diva. La façon dont les constellations philosophiques se succèdent, apparaissent et disparaissent, révèle l'état d'effondrement dans lequel se retrouve la philosophie placée devant la nécessité d'entretenir et d'administrer ses morts. La philosophie est devenue le mannequin vivant de ce qu'elle fut jadis, un grand musée où s'entassent de vieilles antiquités sur lesquelles se pratique en permanence la réanimation artificielle ! Une poupée Petrouchka qui reprend provisoirement vie à travers l'analyse et l'exégèse de ses textes sacrés que les « Amis des idées » utilisent pour entraîner les jeunes à se mouvoir dans le monde de la spéculation pure et des abstractions.

La science est susceptible de progrès (impossible, là, de retourner en arrière et de revenir à des théories déjà réfutées) alors qu'en philosophie il n'y a pas d'évolution, mais une succession de doctrines où, à chaque fois, un nouveau sauveur proclame la mort de la philosophie pour la faire renaître sous un nouveau déguisement qui cache derrière un langage et une phraséologie nouvelle de vieux réflexes et d'anciennes attitudes. Chacun n'a-t-il pas pour tâche, en digérant le matériau philosophique, de montrer l'unique voie possible en annonçant la restauration de la philosophie à partir du nouveau fondement qu'il affiche ? Chaque philosophe peut recommencer à zéro sans avoir à se soucier de ceux qui le précèdent (ses adversaires, ses devanciers) sinon à mettre tout de suite et prudemment hors jeu son rival le plus proche (Platon pour Aristote. Kant pour Hegel. Husserl pour Heidegger). Le salut de l'homme dépend du nouveau sauveur. À lui de dénoncer les erreurs séculaires à l'humanité son fondement instaurateur. Le sentiment que le système seul (le platonisme, l'aristotélisme, le cartésianisme, l'hégélianisme …) et lui seul détient la vérité et que tous les autres ont tort ne peut venir d'aucune vérification on infirmation extérieure puisque la philosophie se refuse par définition à tout contrôle empirique ou expérimental, contrairement aux sciences où, une fois pour toutes, le déchet s'élimine. Platon et Aristote peuvent côtoyer Marx et Hegel, Sartre et Heidegger, Jaspers et Bergson et ceux-ci ceux-là sans que l'ordre de ces rapprochements artificiels et arbitraires ne pose aucun problème.

Le brouet éclectique de la philosophie officielle ne peut mener le débutant qu'à l'égarement et à la confusion la plus complète : Il n'y a rien de plus triste qu'un jeune philosophe à la fois un peu cartésien et un peu hedeiggérien, un peu rationaliste et un peu lacanien, sincèrement structuraliste et plutôt antiscientiste, volontiers marxiste et très sensible aux charmes de l'idée de Dieu, tenté par l'incroyance, mais imprégné de théoscolastique. Et (par-dessus tout) définitivement opposé à toute forme d'éclectisme !

On fabrique couramment ce genre de monstre. C'est légal.

Mieux, c'est institutionnel !

La légitimation de la philosophie renvoie à elle-même dans un cercle sans fin qui passe par le retour et le recours à sa propre fondation. Ce qui donne de la valeur à un auteur, c'est de le citer, et une plus grande valeur encore, c'est de le citer souvent ! La banalité nivelante, l'indifférence philosophique où tout s'équivaut et tout s'échange forment les pages roses de l'académisme philosophique. Que l'auteur dise vrai ou faux, cela n'a pas d'importance; l'important n'est pas ce que l'auteur a dit, l'important, c'est ce qu'on peut lui faire dire pour transformer son langage philosophique en proposition révolutionnaire. Le fait de le convoquer, de toute façon, lui confère cette importance (les philosophes-thaumaturges connaissent les inépuisables vertus du discours oraculaire ou performatif : « Il l'a dit, donc c'est vrai »), l'acte de convocation devant être salué comme la marque du plus grand respect et de la plus grande admiration pour la pensée, même si les thèses sont discutables, dépassées ou totalement erronées !

Devant l'impossibilité pour la philosophie moderne de construire des systèmes ou des doctrines de style traditionnel comme ceux qui jalonnent la philosophia perennis, il ne lui reste plus qu'à faire appel au témoignage des anciens quand il s'agit de traiter d'une question dont la vérité lui échappe, vérité qu'on saura toujours trouver chez les grands auteurs et dans la cohabitation de leurs écrits historiques. Il y a les chefs de file, Platon, Aristote, Kant, Hegel, nous les connaissons déjà, il y a ensuite ceux qui traînent ou qui suivent les « modes » mais qui sont parfois tout aussi importants : Marc-Aurèle, Plotin, Pascal, Spinoza, Leibniz, Fichte, Shoppenhauer, Husserl, Bergson, Jaspers, Sartre …

Curieusement, les sensualistes, les empiristes et les pragmatistes sont à peu près toujours absents des compilations, des manuels et des différentes « introductions » à la philosophie. Ce sont des pensées décidément trop vulgaires ! Trop peu éthérées ! Trop éloignées de l'Esprit et des sublimes élévations ! Mieux valent les « philosophies positives » de Jaspers, de Derrida, de Levinas, de Ricœur ou de Heidegger ! Mieux vaut placer les jeunes âmes à l'abri des tentations « matérialistes », « scientistes » ou « positivistes » et renvoyer plus sûrement à la Grande Tradition.

Citer les auteurs (la « citationnite » : maladie propre à l'académisme dont souffrent de nombreux mandarins), puiser ça et là sans tenir compte du contexte et des circonstances dans lesquelles elles ont été écrites, n'est-ce pas cela qui s'appelle du détournement ou de l'escroquerie ?

En lieu et place d'une lecture attentive, d'une lecture serrée (critique) des textes, on préfère mimer les auteurs, s'exalter devant des jeux de mots éminemment spirituels, pratiquer sur les œuvres une exégèse pieuse et hagiographique. Le mimétisme est un excipient en philosophie, perroqueter devient philosopher, ou poser la question, la sempiternelle question qui se transforme d'elle-même en savoir authentique (pour Heidegger, il s'agit d'un savoir « sur le mode du questionner » !). À travers ce verbalisme foncier et ces nombreux rabâchages raffinés et compliqués, c'est la philosophie institutionnalisée qui se révèle dans sa triste vérité : par leur chute dans l'irréalité, les alchimistes du Verbe qui administrent la philosophie n'administrent plus qu'un cadavre qui fonde l'authentique domaine de la philosophie !

Cette idéologie où les croyances s'affrontent dans la confusion des théories et l'arbitraire anecdotique des « dépassements », c'est l'histoire de la philosophie revêtue de sa ridicule robe d'apparat. La philosophie continue de s'accrocher au préjugé voulant que sans « point de vue philosophique », la science ne peut qu'errer ou se perdre, que les savants sont incapables de s'interroger sur les fondements de leurs sciences, préjugé qui est absolument faux.

Il est plutôt grave que l'académisme philosophique continue à véhiculer les mêmes mensonges sur la science afin de détourner le regard du travail scientifique véritable et, surtout, des avancements véritables de la science dont les progrès font pâlir les philosophes. Cette méfiance à l'égard des sciences cherche à maintenir l'illusion d'un lustre perdu, ce qu'on se garde bien cependant d'avouer : « La science est en crise » (Husserl), « La science ne pense pas » (Heidegger), « Les théories scientifiques perdent de vue l'homme véritable » (Jaspers), « La science est barbare » (Michel Henry).

Curieux retournement : ce sont les sciences qui sont en train d'organiser la faillite de la philosophie dont les systèmes ne sont plus qu'un sauve-qui-peut général devant ce qui menace les privilèges et les prérogatives des Socrates fonctionnaires ! Si la philosophie osait réellement donner la parole aux sciences, il ne resterait plus rien de son édifice théorique et de son vain bavardage.

La philosophie est le champ de bataille des problèmes non résolus, sa prétendue remise en question perpétuelle, ses présumés « dépassements » (coups d'État de la pensée) se résument à de vulgaires prises d'ambassade qui n'ont conduit tout au plus qu'à de bruyantes, mais inoffensives révolutions de palais.

Au regard des disciplines devenues conquérantes : l'histoire, la psychologie, la sociologie, l'ethnologie, depuis que les grands progrès de la connaissance sont accomplis par les technosciences, la philosophie ne sait plus que faire. À mesure que les sciences progressent, que les méditations ne cheminent plus infailliblement par « la classe de philosophie », les systèmes philosophiques s'effondrent à un rythme qui fait peur. Que reste-t-il de ces vaillants combattants dont le progrès de chacun a été de nier tous les autres ? Platon … Aristote … Descartes … Des figurines abstraites et démodées, des penseurs vénérables soumis à une tradition fabriquée qui est encore une habile façon de justifier, par bribes, un état de fait insupportable.

Toute cette tradition idéaliste et métaphysique qui forme et structure le corpus philosophique, l'Institution la relaie. La philosophie française n'est pas en reste, elle qui soutient grâce à l'académisme universitaire toute une tradition spiritualiste qui remonte à Maine de Biran, qui se développe à travers les philosophies idéalistes des Renouvier, Lachelier, Boutroux, Lalande avant de se terminer dans les élucubrations philosophico-oraculaires de Bergson (toujours le bienvenu) et de Teilhard (le jamais oublié) ! Quelle misère ! Plus on monte, plus le verbe se fait Roi : les élucubrations d'un Ricœur, d'un Derrida ou d'un Lacan sont des morceaux de bravoure dans le domaine de l'escalade métaphysique. Le discours creux et prétentieux passe pour plein philosophique, pour saisie de l'être, capture du concept, dévoilement de la vérité qu'aucun, bien sûr, n'a su approcher avant eux. Ce qui transfigure les choses en liturgie verbale a toujours eu du succès. Toute gigantomachie langagière profite à la philosophie.

Les Apôtres du Pli, de la Trace ou de la Déchirure, maîtres de la Différance (bien différent avec un « a ») et de la Ritournelle sont les héros, les héraults des pauvres débutants, dévots heideggeriens, hégéliens, derridiens, deleuziens ou foucaldiens qu'ils abusent.

On enseigne aux apprentis philosophes à se mouvoir dans les Abstractions. La philosophie ne se fait plus action, elle n'est plus recherchée en vue d'une possible et incertaine sagesse, non, la philosophie maintenant s'écrit ainsi : Il ne s'agit pas d'énoncer un discours susceptible d'éclairer la situation des êtres vivants, mais de développer de façon autonome un certain univers de mots.

Il y avait la théologie, qui parlait de Dieu, l'ontologie, qui parlait de l'Être. Maintenant, de « logies » en « logies », on est parvenu à la logologie, qui est discours sur le discours. Le philosophe (ou ce qu'il en reste) n'est plus devant le monde, car celui-ci pourrait bien avoir disparu que le logologue ne s'en serait même pas aperçu. Il est devant un vocabulaire et une grammaire qu'il va remanier à sa guise, conformément à une esthétique de la désincarnation. On se prend à regretter Platon, Aristote et Descartes qui au moins faisait leur travail honnêtement. Devant ce pseudo-mysticisme et la fascination pour le vide de ces prétendus penseurs, même les premiers ne s'y reconnaîtraient pas !

Pour ceux qui ont depuis longtemps constaté que le recours à la grande tradition conduisait à une impasse, il est possible d'y échapper. Il leur reste la pratique des métiers. On peut faire de la logique, de l'esthétique, de la morale, de l'histoire de l'art, de l'histoire des religions, de la psychologie, de la traductologie. Les grandes machines spéculatives sont remplacées par un travail beaucoup plus modeste qui a au moins le mérite de fuir le bavardage.

Loin des ambitions totalisantes de la philosophie et délivré des efforts pour se maintenir à des hauteurs apocalyptiques, chacun peut s'aménager un petit coin tranquille qu'il pourra cultiver dans l'espoir d'y découvrir peut-être quelque vérité pratique, stratagème moins dangereux, mais somme toute peut-être plus utile aussi.
Ceux qui pratique ainsi leur métier sont de braves serviteurs de la philosophie. La philosophie est leur affaire, leur gagne-pain, même si la plupart d'entre eux, qui s'en sont souvent fort éloignés, n'ont de philosophique que le nom. Mieux vaut gagner sa vie à tourner sa broche, se disent-ils, qu'à jouer au pontife qui s'évertue à donner vie à un squelette de philosophie.

Ce ne sont pas tous les philosophes qui ont la même facilité et le même talent pour administrer la pénurie ! Tout cela n'est pas dénué de sens et c'est en pleine conscience, c'est-à-dire en réaction à l'état général de déroute de la situation actuelle, qu'ont commencé les défections. Les défections sont nombreuses et le choix se porte souvent sur les sciences humaines, psychologie, sociologie, droit, linguistique, traductologie, journalisme, qui aspirent les intellectuels blasés et fatigués d'une philosophie exsangue vers une vraie spécialité. Déçus par la pauvreté de la discipline, fatigués du pseudo-socratisme, si ces gens ont quitté la philosophie, soyons-en rassurés, c'est dans l'intention de n'y plus revenir.

Je sais que ce genre de critique de la philosophie ne peut qu'attirer lui-même la critique et l'inimitié des philosophes de la philosophie officielle de ce forum. S'en prendre à la philosophie, cette grande Église laïque et hétéroclite, c'est s'attaquer à un objet de dévotion, à une Institution que, pour de nombreuses raisons (historique, sociales, politiques, idéologiques, matérielles), certains ont intérêt à préserver dans sa sainteté et son intouchabilité. Il n'est jamais prudent de s'attaquer à des structures et des modes de pensée profondément enracinés dans la culture et l'histoire et remettre en question un système que les dignes descendants de Socrate, sous couvert de défendre les valeurs, la démocratie et quoi encore, ont bien l'intention de défendre bec et ongles.

Il est tout à fait indéniable que la philosophie a eu à jouer un rôle positif au cours du passé, mais son pouvoir, qui faisait aussi son prestige, s'est volatilisé. Son refus à l'admettre est une tentative désespérée pour dissimuler sa condition. Le rôle historique de la philosophie semble achevé. Continuer à faire  aujourd'hui de la philosophie comme si rien n'avait changé, ce n'est plus qu'une imposture. Une discipline qui est incapable de se renouveler et qui ne se perpétue qu'en glorifiant son passé et ses pères fondateurs est une discipline vouée à disparaître tôt ou tard, et plus tôt que tard !

Pourquoi les philosophes, si férus de théorie, si prompts par leur pensée et si avides d'esprit critique, ne s'interrogent-ils pas sur leur rôle ? Comment la philosophie a-t-elle pu être réduite à ce lamentable verbiage, à ce gaspillage de salive qui l'a dépouillée de sa mission fondatrice ?

La philosophie ne réside pas dans les barbarismes ou les langages abscons. Elle n'a pas à être hermétique, solipsiste ou psittaciste. La philosophie doit nous apprendre à vivre. Et à bien vivre. Elle doit viser l'édification et la construction de soi. Une fois que nous avons reconnu les égarements de la philosophie, pourquoi devrait-on respecter les erreurs qui lui sont congénitales ?

Il ne s'agit pas de renier ou de rejeter pêle-mêle toutes les philosophies, mais de se débarrasser au plus vite de toutes celles qui cèdent au platonisme, à l'idéalisme, à la métaphysique et aux délices de l'irrationalisme. Il y a tout un pan de la philosophie auquel on ne peut administrer aucun remède. La philosophie ne peut pas être remplacée par quelque chose, ou par plusieurs choses qui ressembleraient à la philosophie, mais par quelque chose ou par plusieurs choses qui prendront ou plutôt qui ont déjà pris et continueront de prendre d'autres formes, sous lesquelles il est impossible d'exiger a priori de reconnaître les caractéristiques de la forme ancienne.

C'est pourquoi l'idée de remède est encore une idée académique, car elle implique la conservation, pour l'essentiel, de ce à quoi il s'agirait de remédier. Or, je ne tiens pas à remédier aux insuffisances de la philosophie de Hurssel ou de Heidegger. Je tiens au contraire à ce que ces philosophies disparaissent le plus vite possible ! En un mot, une critique constructive n'est pas une critique tempérée d'éloges. C'est une critique qui rend impossible pour tout esprit soucieux de connaissance le retour de certaines erreurs. Je ne vois pas pourquoi on devrait « proposer » quelque chose « à la place » de ces erreurs.

La réalité n'attend pas après la philosophie pour répondre aux questions devant lesquelles les hommes de tout temps sont sommés de répondre et de réagir. Si la philosophie cesse, on peut supposer que les femmes et les hommes d'aujourd'hui vont continuer à réfléchir, à doute et à s'interroger, comme ils l'ont toujours fait avec ou sans philosophie.

Il ne s'agit donc pas de « sauver » la philosophie, ce qui supposerait que la philosophie puisse être « corrigée » ou « dépassée », mais peut-être de redonner la parole à d'autres philosophies, c'est-à-dire aux « parias » de la philosophie que la tradition (l'histoire de la philosophie) a niés en faisant le silence sur eux. Imaginons que les cinquante livres de Démocrite et  les trois cents rouleaux d'Épicure aient été retrouvés ! Un effort véritable peut permettre de nous libérer de la tradition pour écrire aujourd'hui ces livres et ces rouleaux, à notre façon, bien sûr, qui est celle du 21e siècle !

Les Serviteurs de l'Idée, les Alchimistes du Verbe, les Structurologues et les Grammatologues, les Apôtres du Plis, de la Trace ou de la Différance, les Artisans du Je-ne-Sais-Quoi-et-du-Presque-Rien, ils sont en train d'organiser la faillite de la philosophie.

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Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
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Message par neopilina Dim 12 Jan 2014 - 16:02

Eut égard à tout le crédit dont tu bénéficie auprès de mon humble personne, trop long. Tu comprendras que etc.

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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
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Message par Aldo Jeu 30 Jan 2014 - 2:43

victor.digiorgi a écrit:Lorsqu'on a usé ses fonds de culottes pendant des années et des années sur les bancs d'une université pour étudier ce que l'université enseigne, le temps imprime sur la personnalité un sentiment de « capitalisation ». On a investi beaucoup de soi et cet investissement se transforme en une sorte de capital dont on ne veut pas perdre une seule miette. On « devient » Platon, Kant ou Heidegger. On en vient à minimiser les énormités, les absurdités et les idioties de ces trois personnages, car si quiconque attaque la pensée de ces trois là attaque la personnalité même de ceux qui ont passé trop de temps à s'en imprégner. (…) Je sais que ce genre de critique de la philosophie ne peut qu'attirer lui-même la critique et l'inimitié des philosophes de la philosophie officielle de ce forum. S'en prendre à la philosophie, cette grande Église laïque et hétéroclite, c'est s'attaquer à un objet de dévotion (...) à des structures et des modes de pensée profondément enracinés dans la culture et l'histoire et remettre en question un système que les dignes descendants de Socrate, sous couvert de défendre les valeurs, la démocratie et quoi encore, ont bien l'intention de défendre bec et ongles.

D'une manière générale, on s'identifie à notre façon de voir le monde sans être capable de prendre plus de recul que ça... et ce au point de se sentir agressé, remis personnellement en cause quand quoi que ce soit qu'on émet est contrarié.
Il est en effet question de capitalisation pour ce que j'en pense, et cette identification n'a rien d'une attitude philosophique, qui devrait au contraire penser sans cesse un regard en devenir sur le monde.

victor.digiorgi a écrit:En lieu et place d'une lecture attentive, d'une lecture serrée (critique) des textes, on préfère mimer les auteurs, s'exalter devant des jeux de mots éminemment spirituels, pratiquer sur les œuvres une exégèse pieuse et hagiographique. Le mimétisme est un excipient en philosophie, perroqueter devient philosopher, ou poser la question, la sempiternelle question qui se transforme d'elle-même en savoir authentique. À travers ce verbalisme foncier et ces nombreux rabâchages raffinés et compliqués, c'est la philosophie institutionnalisée qui se révèle dans sa triste vérité : par leur chute dans l'irréalité, les alchimistes du Verbe qui administrent la philosophie n'administrent plus qu'un cadavre qui fonde l'authentique domaine de la philosophie ! Cette idéologie où les croyances s'affrontent dans la confusion des théories et l'arbitraire anecdotique des « dépassements », c'est l'histoire de la philosophie revêtue de sa ridicule robe d'apparat (…) Le discours creux et prétentieux passe pour plein philosophique, pour saisie de l'être, capture du concept, dévoilement de la vérité (…) On enseigne aux apprentis philosophes à se mouvoir dans les Abstractions. La philosophie ne se fait plus action, elle n'est plus recherchée en vue d'une possible et incertaine sagesse, non, la philosophie maintenant s'écrit ainsi : Il ne s'agit pas d'énoncer un discours susceptible d'éclairer la situation des êtres vivants, mais de développer de façon autonome un certain univers de mots (…) On se prend à regretter Platon, Aristote et Descartes qui au moins faisait leur travail honnêtement (…) Comment la philosophie a-t-elle pu être réduite à ce lamentable verbiage, à ce gaspillage de salive qui l'a dépouillée de sa mission fondatrice ? La philosophie ne réside pas dans les barbarismes ou les langages abscons. Elle n'a pas à être hermétique, solipsiste ou psittaciste. La philosophie doit nous apprendre à vivre. Et à bien vivre. Elle doit viser l'édification et la construction de soi. Une fois que nous avons reconnu les égarements de la philosophie, pourquoi devrait-on respecter les erreurs qui lui sont congénitales ? Il ne s'agit pas de renier ou de rejeter pêle-mêle toutes les philosophies, mais de se débarrasser au plus vite de toutes celles qui cèdent au platonisme, à l'idéalisme, à la métaphysique et aux délices de l'irrationalisme. Il y a tout un pan de la philosophie auquel on ne peut administrer aucun remède. La philosophie ne peut pas être remplacée par quelque chose, ou par plusieurs choses qui ressembleraient à la philosophie, mais par quelque chose ou par plusieurs choses qui prendront ou plutôt qui ont déjà pris et continueront de prendre d'autres formes, sous lesquelles il est impossible d'exiger a priori de reconnaître les caractéristiques de la forme ancienne

Si la complexité est plus dans l'abstraction d'un monde de plus en plus insensé que dans la façon de penser des problèmes universels, si l'effort de penser est d'autant plus ardu qu'il doit passer par dénouer ce genre de sac de nœuds : clarifier tout ça est un impératif urgent de toute philosophie actuelle.
Clarifier et donc démocratiser !
(et donc sortir d'une éventuelle démarche élitiste)


victor.digiorgi a écrit:La réalité n'attend pas après la philosophie pour répondre aux questions devant lesquelles les hommes de tout temps sont sommés de répondre et de réagir. Si la philosophie cesse, on peut supposer que les femmes et les hommes d'aujourd'hui vont continuer à réfléchir, à doute et à s'interroger, comme ils l'ont toujours fait avec ou sans philosophie.
Il ne s'agit donc pas de « sauver » la philosophie, ce qui supposerait que la philosophie puisse être « corrigée » ou « dépassée », mais peut-être de redonner la parole à d'autres philosophies, c'est-à-dire aux « parias » de la philosophie que la tradition (l'histoire de la philosophie) a niés en faisant le silence sur eux (…)
Les Serviteurs de l'Idée, les Alchimistes du Verbe, les Structurologues et les Grammatologues, les Apôtres du Plis, de la Trace ou de la Différance, les Artisans du Je-ne-Sais-Quoi-et-du-Presque-Rien, ils sont en train d'organiser la faillite de la philosophie.


Apôtre du Pli ? Que diable Deleuze vient-il faire dans cette galère ? Il tape dans la fourmilière, alors quoi ? Non seulement il se pose en cheval de Troie dans l'Institution mais en plus il répond aux questions philosophiques. Que demande le peuple ?
Le travail de dépoussiérage, il l'a fait. La mise en place d'une base philosophique pour le XXI° siècle, il l'a fait (la preuve : paria, il l'est)
Reste qu'il faudrait le traduire en français, ça oui   Les VRAIS problèmes de la philosophie. 341102842   Sans le simplifier, le dénaturer.

(reviens Victor)


Dernière édition par Aldo le Sam 1 Fév 2014 - 3:23, édité 1 fois

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Message par Courtial Ven 31 Jan 2014 - 13:18

Deleuze me paraît avoir fait une carrière universitaire on  ne peut plus normale : agrégation de philosophie, enseignement en lycée puis en fac, leçons aux Etats-Unis, aucune remise en cause de l'Institution ni aucune jérémiade de paria, de marginal, etc. Pas de bruit, pas de polémiques, livres de philo "sérieuse" sur les auteurs consacrés : Nietzsche, Spinoza, Kant, Hume, les Stoiciens, Leibniz,  tous ces philosophes traités avec la révérence et tous les habitus nécessaires au genre, y compris ceux qui rendent ses ouvrages inaccessibles au "peuple", ceci de manière complètement assumée.

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Message par elbaid Ven 31 Jan 2014 - 13:27

La philosophie est nombrilosophage , non content de se regarder le nombril maintenant elle se le bouffe .

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Message par Aldo Sam 1 Fév 2014 - 7:35

Courtial a écrit:aucune remise en cause de l'Institution (...) Pas de bruit, pas de polémiques
Deleuze a écrit:L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée. Elle a joué le rôle de répresseur : comment voulez-vous penser sans avoir lu Platon, Descartes, Kant et Heidegger, et le livre de tel et tel sur eux ? Une formidable école d'intimidation qui fabrique des spécialistes de la pensée, mais qui fait aussi que ceux qui restent en dehors se conforment d'autant mieux à cette spécialité dont ils se moquent. Une image de la pensée, nommée philosophie, s'est constituée historiquement, qui empêche parfaitement les gens de penser.
(Dialogues avec Claire Parnet - page19/20)

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Message par elbaid Sam 1 Fév 2014 - 10:38

à propos de Deleuze que je ne connais pas..... Les VRAIS problèmes de la philosophie. 4017359721 

en effet comme le précise Courtial , Deleuze est en contradiction , il scie la branche sur la quelle il est posé . mais pas vraiment non plus .

je comprend ce personnage qui se fait une critique de la philosophie certainement parce que il est dans une période de remise en question général , il n'y a pas que la philo , mais aussi la politique etc etc etc , qui va de pair avec la perte de repère sociaux culturels et religieux , ns vivons une époque de transition et donc la philo n'y coupe pas , elle aussi est en transition....en fait j'en sais trop rien .

j'aime la philosophie avec un regard d'enfant , je cherche la résurgence , que ma pensée puisse se trouver sur les traces des philosophes anciens sans avoir aucune connaissance de leur propre pensée .

Je pense donc que ce Deleuze signifie cela , que l'on peux pratiquer la philo sans aucune connaissance philosophique , seulement le chemin est plus long plus difficile et forcément à un moment limité .

comme le type qui veut faire du pain sans être boulanger , il sera moins bon que le spécialiste . il se passe de l'enseignement du boulanger ce qu'il lui laisse plus d'espace pour la créativité , quitte à faire du mauvais pain , c'est pas grave , le principal étant de le savoir et d'en faire une expérience .

seulement c'est très risqué.....lol le risque justement d'être pris pour un imbécile , un incompétent , un ignorant . ce qui rejoint l'autre sujet à propos de la bêtise .


 lol! avec l'avènement d'Internet et des forums , ce moyen de communication REVOLUTIONNAIRE apporte de l'eau au moulin de la philosophie , elle se démocratise totalement , se libère de contrainte , se popularise etc etc etc....

alors je pense qu'il y a pour certains un effet de repliement sur soi même .
-touche pas à LA philosophie . elle est en danger parce que livrée au n'importe quoi avec n'importe qui , et c'est en disant n'importe quoi que l'on devient n'importe qui .

conclusion :
la philosophie des forums c'est la porte ouverte aux Schpountz ... Les VRAIS problèmes de la philosophie. 4017359721 

dont je fais naturellement partie , oui , oui mais moi je le sais .




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Message par Aldo Sam 1 Fév 2014 - 13:30

Bonjour Elbaid,
Je vous réponds ici, puisque ma dernière réponse sur l'autre fil n'était bien entendu qu'un clin d'œil à Courtial.
Deleuze cherche effectivement à ce que tout le monde puisse pratiquer la philosophie ; il est bien question d'une pratique à opposer à un savoir... et c'est le rapport au pouvoir d'un certain savoir philosophique qu'il critique.
(le savoir propre que procure la connaissance des philosophes et de l'histoire de la philo n'est pas le garant d'une réflexion personnelle digne de ce nom, quand bien même il en fournirait quelques outils)
Tout le monde pense (avec plus ou moins de bonheur).
La philosophie est supposée travailler sur ces pensées en même temps que tenir compte de la cohérence qu'elles peuvent avoir entre elles. Il y a donc un gros travail de logique que tout un chacun n'est pas forcément capable de mener à bien. Vos problèmes sur ce forum viennent sans doute du fait que les habitués y sont pour la plupart très cultivés, et manient avec aisance un certain nombre de concepts eux-même longuement réfléchis depuis des lustres. Ça ne discrédite absolument pas ce que vous pourriez penser mais rend peut-être la discussion difficile, chaque concept en renvoyant immanquablement à d'autres, ce dont un néophyte ne se rend pas forcément compte... c'est pourquoi je parle de cohérence.
La cohérence vous l'avez peut-être (votre texte n'a rien d'insensé – je n'ai pas lu les autres) et peut-être êtes-vous le plus "sage" des intervenants sur ce forum, là n'est pas la question. La question est d'être plus ou moins capable de formuler tout ça sans se perdre au sein de cette sorte de mise en ordre (en relation plutôt) des éléments de réflexion. Bref il est aussi question de langage (et ce d'autant qu'on n'a que les mots sur un forum).
Si les intervenants habituels de ce forum ne vous répondent jamais, j'ai peur qu'ils ne changent pas leurs habitudes et qu'il vous faille, si l'envie d'échanger des pensées un peu sérieuses vous anime, trouver d'autres sites. Il faut malgré tout aussi comprendre que quand un forum est à peu près "actif", ses membres ne peuvent ouvrir grand leurs bras aux milliers de gens qui auraient envie de s'intéresser à la philosophie (un désir assouvi par deux ou trois clics), ça risquerait de transformer tout site en grand n'importe quoi (je ne dis pas ça pour vous, naturellement). Je me suis un peu promené sur les forums philo des sites internet et pour ce que j'en ai vu, il n'est pas si facile d'en trouver qui évitent à la fois et l'élitisme et le côté café du commerce (comme quoi il n'est pas si simple de prétendre qu'internet démocratiserait quoi que ce soit en matière de philosophie, hélas).
Bien à vous

Aldo
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Message par elbaid Dim 2 Fév 2014 - 7:56

Aldo .

Deleuze cherche effectivement à ce que tout le monde puisse pratiquer la philosophie ; il est bien question d'une pratique à opposer à un savoir... a écrit:

une pratique et donc une méthode , c'est certainement pour cela que j'apprécie Husserl et sa phénoménologie . un jour je me suis trouvé à posé une question toute simple "pour vous c'est quoi une pomme ?" pour découvrir au final que bien avant moi un type avait eut le même genre de réflexion . Je me trouvais donc ds la situation d'un Jourdain faisant de la prose sans le savoir . en m'interrogeant sur la "pomme" je m'étais en œuvre la perception , son intentionnalité , les fondements orientés de la conscience vis à vis d'un objet...

le début simpliste de ma réflexion logique était excellent , c'est la suite qui a déconné , justement parce que l'idée ne suffit pas encore faut-il avoir le vocabulaire , la cohérence , en fin bref comme tu le souligne la question du langage .
Et si de ma propre pensée j'avais réussi à toucher du bout des doigts cette phénoménologie sans aucune connaissance au préalable du sujet , et bien j'étais parfaitement incapable de la re-construire .


alors oui . je pense que n'importe qui sans aucune connaissance philosophique peut être amener à utiliser son propre cogito (il suffit de le vouloir) et formuler des pensées précisément philosophique sans jamais avoir lu de la philosophie .
cependant il est clair qu'il lui sera difficile voir impossible de coucher sur papier un concept ou un autre , par manque de vocabulaires et savoir .

Si les intervenants habituels de ce forum ne vous répondent jamais a écrit:


oui bon , c'est pas grave , je viens d'arriver . Je faisais allusion à neopilina qui à couper court au débat en me radiant .

J'étais inscrit sur philoforum , et dés le début on m'a consigné de de ne pas trop intervenir , aussi parce que j'ai une fragilité ortographique .....lol

évidement je comprend que ce forum ne veuille pas se transformer en "bar de commerce" ou "brève de comptoir" .
et si d'aventure mon naturel "bar de commerce" venait à trop se développer , et bien il suffit de me remettre en place.....lol de me botter le cul.. Les VRAIS problèmes de la philosophie. 4017359721 

Internet démocratise la philosophie , du moment ou la discussion fait débat et s'inscrit ds un dialogue , à propos de concept ou de n'importe quel autres sujet .... je crois savoir que Platon mettait en œuvre sa philo sous forme de dialogues n'est ce pas ? je pense s'il avait connue internet il se serait éclater et aurait pris un réel plaisir à utiliser ce moyen de communication pour philosopher .

Bon évidement ça peut créer une philosophie un peu anarchique , ça part ds tout les sens , justement parce que ouvert au communs des mortels c'est à dire n'importe quel couillon sur terre .




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Message par Bergame Dim 2 Fév 2014 - 10:20

Aldo a écrit:Si les intervenants habituels de ce forum ne vous répondent jamais, j'ai peur qu'ils ne changent pas leurs habitudes et qu'il vous faille, si l'envie d'échanger des pensées un peu sérieuses vous anime, trouver d'autres sites. Il faut malgré tout aussi comprendre que quand un forum est à peu près "actif", ses membres ne peuvent ouvrir grand leurs bras aux milliers de gens qui auraient envie de s'intéresser à la philosophie
Franchement, je me demande à quel point tu n'es pas motivé par des intentions malveillantes à l'égard de ce forum, Aldo. Et d'ailleurs, dans tes diatribes contre la modération de ce site et ses intervenants, il me faut noter avec un peu d'aigreur que tu passes très largement sous silence le long échange que nous avons eu tous les deux par mps, et dont nous sommes seuls, tous deux, à connaître la teneur. Je crois avoir véritablement essayé de t'accueillir dans ce forum, et de t'y intégrer. La vérité est que tu n'en as rien eu à fiche, et que tu es resté bloqué sur tes petites querelles stériles.

Entre autres choses, et en tant qu'administrateur de ce forum à ce moment, je crois t'avoir dit, dans le cours de cet échange, exactement l'inverse de ce que tu es en train d'exposer à elbaid. Digression n'a jamais eu comme vocation d'être un forum élitiste, ni même d'ailleurs dédié à la philosophie. Sans doute ses participants possèdent-ils un certain bagage culturel, et -c'est un autre point- ont-ils dépassés le stade de l'adolescence (pour le meilleur et pour le pire). Sans doute Digression n'est-il pas un forum de discussion sur la vie, l'amour, le sexe, et Justin Bieber. Mais le bagage culturel, et a fortiori le bagage philosophique, n'y est pas un critère de participation, pas du tout ! Le critère, me semble-t-il, c'est la bonne volonté. Les gens qui viennent ici et qui, pour une raison qui leur appartient et seulement à eux, trouvent malin, approprié, de commencer par critiquer les autres, de prétendre leur enseigner à penser ou à communiquer, ceux-là, bien évidemment, éprouvent quelque difficulté à s'intégrer. Et de plus, ce qu'on constate, c'est que, une fois qu'ils se retrouvent en effet en butte à la réaction plutôt défavorable de leurs interlocuteurs, loin de remettre en cause leur propre approche, leur propre communication, ils continuent à se plaindre, à jouer les victimes, à accuser, à critiquer.

C'est ainsi, il y a des gens comme ça. Il y en a sur les forums de philosophie, et il y en a dans la vie. Dans la vie, on les évite -enfin, moi : On le peut, le monde est suffisamment vaste. Ici, l'espace est réduit, et on est obligé de les gérer et d'endurer leurs jérémiades. Sauf à les virer, et leur donner ainsi de bonnes raisons de critiquer, d'accuser et de se plaindre.

Mais il y a une autre approche tout à fait possible, et à la vérité, c'est celle (heureusement !) de la grande majorité des gens. Qui savent que, ici comme partout ailleurs, comme dans la vie en général, lorsqu'on souhaite s'intégrer dans un groupe, on ne commence pas par critiquer ceux qui le composent. Que lorsqu'on souhaite obtenir des feedbacks positifs de la part des autres, on ne commence pas par leur envoyer des messages négatifs. Le BA-BA, quoi !

Encore une fois, il y a effectivement des administrateurs et des participants de très haut niveau dans ce forum. Mais la chance qui est offerte à quiconque le souhaite, c'est que ces personnes sont précisément ici pour échanger leur savoir. Qu'elles ne sont précisément pas dans une démarche élitiste, on reste entre nous : Ce forum est ouvert à tous ! C'est une magnifique opportunité pour quiconque souhaite sincèrement apprendre. Simplement, ici comme ailleurs, pour participer à cet échange, il faut peut-être faire preuve d'un tout petit peu de... psychologie, et de bonne volonté.

Tout cela pour dire que ton discours, Aldo, ne reflète absolument pas la politique de ce forum. Et que, certes, tu te fondes sans doute sur ton cas personnel pour donner ce genre de consignes à elbaid, mais que ton cas personnel est, précisément, particulier -quoique, puisque j'anticipe ton objection, Victor soit en effet dans le même cas que toi. Pour l'instant, absolument rien ne dit qu'elbaid doive adopter le même type de comportement imbécile qui a été le votre jusqu'à présent, bien au contraire.

Elbaid, tu es le bienvenu, comme chacun ici l'est a priori . Si ce forum ne correspond en effet pas à ce que tu cherches, hé bien pas de problème, tu le découvriras. Mais je pense être en mesure de dire que ni le fait que, de ton propre aveu, tu débutes en philosophie, ni ton orthographe, ni encore moins tes idées, ne sont un obstacle à ta participation ici, absolument pas ! Le seul obstacle, éventuellement, c'est la mauvaise volonté, c'est tout. Encore une fois : Sois le bienvenu.

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Message par Courtial Dim 2 Fév 2014 - 12:25

Aldo a écrit:
Courtial a écrit:aucune remise en cause de l'Institution (...) Pas de bruit, pas de polémiques
Deleuze a écrit:L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée. Elle a joué le rôle de répresseur : comment voulez-vous penser sans avoir lu Platon, Descartes, Kant et Heidegger, et le livre de tel et tel sur eux ? Une formidable école d'intimidation qui fabrique des spécialistes de la pensée, mais qui fait aussi que ceux qui restent en dehors se conforment d'autant mieux à cette spécialité dont ils se moquent. Une image de la pensée, nommée philosophie, s'est constituée historiquement, qui empêche parfaitement les gens de penser.
(Dialogues avec Claire Parnet - page19/20)

Bien vu. Rectifions donc ce jugement précipité : Deleuze a mis en cause l'institution dont il était lui-même un des plus beaux fleurons. Dans les années 70, avec son ami Châtelet et quelques autres : luttes intra-mandarinales où chacun se renvoyait à la figure d'être Le Pouvoir, ou les valets du Pouvoir, etc.
Petites guéguerres internes à ce petit monde tout aussi élitiste d'un bout à l'autre
L'impossibilité de comprendre quoi que ce soit sans avoir lu Kant et Heidegger s'appliquant bien sûr aux livres de Deleuze lui-même en premier lieu. De l'avis général, Deleuze est un auteur très difficile à lire, même pour les "spécialistes". S'il a fait quelque chose contre un quelconque pouvoir, c'est passé bien au-dessus de la tête des "péquins", qui croient que Deleuze est un joueur du FC Nantes.

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Message par Aldo Dim 2 Fév 2014 - 13:11

Bergame,
Ça recommence... un exemple typique et parfait de pure interprétation ! Oserais-je dire basée sur des a priori distraitement forgés sur la prédominance de le besoin obsessionnel de savoir "qui est qui" que je déplore, ici comme ailleurs.
Je suis Marginal, Bergame... à un point que tu n'imagines pas... et tu ne me connais pas ni me comprend, clairement !… et je demande encore une fois qu'on essaie de me lire sans préjugé plutôt que de m'interpréter. Le problème est de savoir si c'est possible ou pas. Point.

Ce coup-ci je reprends (et je le ferai pas indéfiniment).

Bergame a écrit:il me faut noter avec un peu d'aigreur que tu passes très largement sous silence le long échange que nous avons eu tous les deux par mps
J'ai pas revérifié, je me souviens t'avoir dit que je trouvais aussi Courtial sympa (malgré la teneur de mes échanges avec lui à l'époque) ; tout comme t'avoir dit de lui adresser aussi à lui un mp, vu son agression (dont il s'est d'ailleurs excusé ensuite)... histoire de manifester un peu de simple justice. L'as-tu fait à propos : je l'ignore, je n'ai pas eu de réponse...

Bergame a écrit:Je crois avoir véritablement essayé de t'accueillir dans ce forum, et de t'y intégrer
T'es-tu posé la question de savoir si cette intention  ne correspondait pas plus à la façon dont tu "te penses" ouvert (et donc amical) vis-à-vis de n'importe qui (ce que j'approuverais) plus qu'à un quelconque accueil réel ? Et en quoi aurais-je besoin d'être "accueilli" plus qu'un autre ? Tu dis que le forum serait un "groupe" où il faudrait s'intégrer. Moui, peut-être. En attendant, un forum est un milieu ouvert, accessible en quelques clics. Ensuite, on s'intègre ou pas, c'est un autre problème. Je n'ai rien demandé, même si c'est vrai, j'ai abondamment râlé sur le silence des certains habitués. Je suis rentré dans ce milieu donc supposé "ouvert" (il n'est écrit nulle part que vous vous connaissez tous depuis dix ans) sans le moindre préjugé contre puisque, au contraire, je l'ai choisi entre plusieurs forums philo.

Revenons à ma réponse.
Qui a répondu à Elbaid, en quels termes ? Celui-ci se plaint de ne pas avoir de réponse, ce qui dans un sens nous relie (sans pour autant nous lier).
Qu'est-ce que je lui répond ? (parce que moi je lui répond) – un texte que je veux plein de respect et de gentillesse où j'explique entre autres que peut-être un autre forum serait plus adapté pour lui (soit ce que tu m'as répondu à une époque). En un sens, je fais le boulot (…) et en douceur, mais si (mais ça, tu ne le vois pas).

Tu te plains que je traiterais le forum d'élitisme. Qu'ai-je dit ?
"Il faut malgré tout aussi comprendre que quand un forum est à peu près "actif", ses membres ne peuvent ouvrir grand leurs bras aux milliers de gens qui auraient envie de s'intéresser à la philosophie (un désir assouvi par deux ou trois clics), ça risquerait de transformer tout site en grand n'importe quoi"
Pourquoi ne le mentionnes-tu pas, tu as zappé le passage ?

Pour l'élitisme, je l'ai mentionné, mais associé au "café du commerce"... et ce pour montrer les limites entre les deux et la difficulté d'en sortir. Au point où tu en es, tu aurais aussi pu dire que c'est moi qui suis élitiste à mentionner avec hauteur les propos de bistrot... on peut bien dire n'importe quoi quand on part d'interprétations pleines de préjugés et de jugement !
De plus je n'ai pas mentionné un certain élitisme pour ce forum spécifique mais en parlant de l'ensemble des forums philo... et ce pour conseiller Elbaid, et avec tout mon respect pour lui.

Parce que ce qui t'échappe encore, c'est que c'est une lettre adressée de façon très personnelle à Elbaid (la formulation le prouve), et non un nouvel état des lieux du forum.
Soit on s'adresse personnellement aux gens dans une réponse, soit on répond sur un thème à un peu tout le monde. Ici je m'adresse très précisément au problème auquel il est directement soumis, en fonction de ce que je peux voir de ce qu'il montre...
Ça veut dire (puisqu'il faut tout expliquer et justifier) que j'aurais dit autre chose à quelqu'un dans la même situation qui aurait présenté (à mon sens) un tout autre profil.
Est-ce que tu peux comprendre ça ?

En tous cas, si chaque intervention des uns et des autres est du même tonneau, ça va vite à nouveau m'énerver. Il m'est impossible de discuter PAISIBLEMENT dans ce forum si ce genre d'épée de Damoclès de l'un ou l'autre des intervenants est susceptible de me tomber sur le coin de la gueule à l'improviste pour des raisons qui m'ennuient profondément d'une part, et qui sont totalement infondées de l'autre !!!
Et j'espère que Vargas lit ce genre d'échange parce que ÇA SUFFIT !
En espérant que nos relations s'arrangent un jour, je ne suis pas ici pour servir de souffre-douleur à une quelconque communauté.

Encore cordialement...


Dernière édition par Aldo le Dim 2 Fév 2014 - 14:18, édité 3 fois

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Message par neopilina Dim 2 Fév 2014 - 14:02

Deleuze a écrit:L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée. Elle a joué le rôle de répresseur : comment voulez-vous penser sans avoir lu Platon, Descartes, Kant et Heidegger, et le livre de tel et tel sur eux ? Une formidable école d'intimidation qui fabrique des spécialistes de la pensée, mais qui fait aussi que ceux qui restent en dehors se conforment d'autant mieux à cette spécialité dont ils se moquent. Une image de la pensée, nommée philosophie, s'est constituée historiquement, qui empêche parfaitement les gens de penser. (Dialogues avec Claire Parnet - page19/20. )


Ca sera le premier truc de Deleuze qui m'aura intéressé ! J'attire l'attention sur la première phrase. Il ne se doutait pas à quel point c'est VRAI, depuis le cogito. Hegel a fait de la philosophie l'histoire de la conscience vers son propre triomphe sur elle-même, et rien d'autre, elle ne le peut à cause et depuis le cogito.

EDIT. Les fautes que je fais,  Les VRAIS problèmes de la philosophie. 352428650 .


Dernière édition par neopilina le Dim 2 Fév 2014 - 14:13, édité 1 fois

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Message par hks Dim 2 Fév 2014 - 14:06

à Aldo

Aldo a écrit:Il faut malgré tout aussi comprendre que quand un forum est à peu près "actif", ses membres ne peuvent ouvrir grand leurs bras aux milliers de gens qui auraient envie de s'intéresser à la philosophie (un désir assouvi par deux ou trois clics), ça risquerait de transformer tout site en grand n'importe quoi (je ne dis pas ça pour vous, naturellement).
Effectivement personne n'est obligé à rien. Si les propos ne provoquent pas de désirs de réponse, difficile d'en imputer la responsabilité à l' ingratitude d 'autrui.
Moi si on ne me répond pas je me dis que j ai tapé trop bas ou trop haut, en tout cas pas au niveau adéquat. Je me tais ou je révise ma copie.

bien à toi
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Message par Aldo Dim 2 Fév 2014 - 14:32

neopilina a écrit:
Deleuze a écrit:L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée. Elle a joué le rôle de répresseur : comment voulez-vous penser sans avoir lu Platon, Descartes, Kant et Heidegger, et le livre de tel et tel sur eux ? Une formidable école d'intimidation qui fabrique des spécialistes de la pensée, mais qui fait aussi que ceux qui restent en dehors se conforment d'autant mieux à cette spécialité dont ils se moquent. Une image de la pensée, nommée philosophie, s'est constituée historiquement, qui empêche parfaitement les gens de penser. (Dialogues avec Claire Parnet - page19/20. )

Il ne se doutait pas à quel point c'est VRAI
EDIT. Les fautes que je fais,   Les VRAIS problèmes de la philosophie. 352428650 .
Ben vi, quand même !  cool-1614... 

hks a écrit:Effectivement personne n'est obligé à rien. Si les propos ne provoquent pas de désirs de réponse, difficile d'en imputer la responsabilité à l' ingratitude d 'autrui.
Moi si on ne me répond pas je me dis que j ai tapé trop bas ou trop haut, en tout cas pas au niveau adéquat. Je me tais ou je révise ma copie.
D'accord avec toi (comme souvent)
Salut amical

Aldo
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Message par neopilina Dim 2 Fév 2014 - 14:57

De Descartes, du cogito pour être précis, à Sartre, on a un tout remarquablement cohérent, rigoureux, structuré, induit et circonscrit par le cogito. Deleuze, comme pas mal d'autres le pressent, non seulement il y a des gardiens du temple, et il y en a partout, mais ceux-là, en plus, en sont prisonniers. Deleuze se trompe en disant " toujours ", il fallait dire " depuis le cogito ". C'est cela l'état et la Situation de la philosophie actuellement. A partir de " là ", on peut claquer la porte, beaucoup l'ont fait avec talent, mais c'est autant d'isolats, fussent-ils flamboyants, la dispersion assurée, ou on remet à flots le vaisseau amiral. C'est mieux qu'un radeau. On trouve que je critique beaucoup, j'aimerais bien qu'on remarque que je recycle, à grand profit, également beaucoup ( Eléates, Descartes, bien sûr, mais pas seulement. ).

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Message par Courtial Dim 2 Fév 2014 - 16:47

D'une  manière générale, il y a plusieurs modes du "ne pas répondre", qui vont du "je n'ai rien à dire" jusqu'à "je n'ai pas envie de dire", du "pas le temps" à "je te boude", etc.
Pas d'explication univoque.
Cela peut donner lieu aussi aux imputations d'ostracisme et à tout ce que l'on veut, la paranoïa est une région sans frontières.

Avec Victor, par exemple, j'avais mentionné un niveau en deça duquel je ne répondrais plus. C'était l'époque où il s'en prenait à mes propres ouvrages (dont je n'ai jamais soufflé mot ici ou ailleurs, j'ai indiqué clairement que je distinguais la sphère du busyness et la participation à un forum comme des activités séparées : je n'ai rien contre le fric, au contraire, mais je ne viens pas ici pour faire du fric ; le fric, c'est très bien, mais il faut qu'il reste à sa place, place infiniment inférieure, à mes yeux au moins,à celle du plaisir), pour leur reprocher essentiellement de n'être pas assez vendus. Beaucoup moins que ceux d'Onfray, en tous cas.
Je lui avais dit que je ne m'abaisserai plus à répondre.
Il en a tenu compte.

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Message par neopilina Dim 2 Fév 2014 - 17:08

La période et le mouvement que je définis comme on sait est riche du plus grand paradoxe de l'histoire de la pensée, il est absolument unique : c'est celle où on a pu, grâce à laquelle on a pu, concevoir les plus splendides outils tout en ne pouvant pas s'en servir ( Au dessus évoquant Hegel, j'ai parlé du triomphe de la pensée sur elle-même, c'était un " peu " induit : c'est une conséquence directe du cogito. Et si Kant " rentre au bercail ", comme dit Nietzsche, c'est parce qu'il a touché à pleines mains les limites de la perspective idéaliste. ). Il n'est pas, bêtement, question de récuser, ce qui reviendra à cheminer nu et en refusant toute aide, mais de libérer, de rendre le monde à ces outils, de rendre de nouveau possible une praxis qui s'appuiera autant qu'elle sera induite par un " petit fondement de métaphysique ".

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Message par Courtial Dim 2 Fév 2014 - 17:43

Pour Aldo :
Les appréciations de Deleuze sur Wittgenstein.
On est troublé par la profondeur de son analyse et la puissance de ses raisons : sans doute un modèle à prendre pour dire que Kant, Hegel et les autres sont de la merde :

http://search.yahoo.com/search?ei=utf-8&fr=aaplw&p=deleuze+wittgenstein

Tu retrouveras là les imputions de "terreur", de "terrorisme" parce qu'on ne pense pas comme lui, etc. La terreur et le terrorisme intellectuel, c'est pas seulement la philosophie académique, c'est ce qui ne pense pas comme Deleuze.
Ce n'est pas une question de Kant ou de Hegel (Wittgenstein n'a rien à voir avec cela), mais seulement de ce qui n'est pas du Deleuze ou, plus précisément, ceux qui se sont permis de critiquer Deleuze. En lui disant par exemple que ses considérations désirantes et tout ça, c'est du pipeau parce que c'est même pas logique.
Ah certes, il est super sympa, Deleuze, et l'ami du Peuple, quand il s'agit de dézinguer ce qui ne l'arrange pas, mais quand on s'en prend à lui, il est beaucoup moins cool, tu noteras, et pas du tout prêt à exposer les choses honnêtement devant le Peuple. Il se souvient tout à coup de sa position mandarinale, oubliée l'instant d'avant, pour décréter que ce qui ne lui convient pas est nul.
Sans doute des instances sur lesquelles fonder le genre de déclarations que tu as citées et qui devraient faire autorité, sur lesquelles on peut légitimer ton attitude quant à la philosophie "officielle" -dont un récent intervenant se plaignait encore que Wittgenstein soit exclu, au nom de son Complot à lui, qui n'est pas le tien, mais le même tabac.

Dans tous ces cas, on n'invoque que l'ignorance comme vertu, il faudrait, pour être philosophe, lire le moins de choses possible et décréter on ne sait pas d'où qu'on est sans doute bien supérieur à tout cela.
Et que naturellement ceux qui n'entrent pas dans ces vues ne sont que des méchants.

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Message par neopilina Dim 2 Fév 2014 - 20:28

Pas question, par exemple, de rejouer la bataille de la distance critique, c'est très clairement LE lieu inaugural puis d'élection du " je " de Descartes à Sartre, de la conscience, de la connaissance, de la liberté, etc, j'ai complétement entériné, et ça fonctionne très bien.  C'est " là ", et nulle part ailleurs qu'on commence à cesser d'être une marionnette, à commencer par celle de Soi.
On sait assez que je réclame de tous mes voeux une critique économique qui prendra donc pour point de départ explicite le Sujet tel qu'il est, et donné. Ca aurait évité au marxisme d'être le " bolide " qu'on sait, par exemple.
L'endroit est très chouette, super-classe, mais quelle poussière !! Me suis permis d'ouvrir les fenêtres,   Les VRAIS problèmes de la philosophie. 1169477199   !

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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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Message par elbaid Dim 2 Fév 2014 - 21:06

à TOUS....

Aldo a écrit :

"Revenons à ma réponse.
Qui a répondu à Elbaid, en quels termes ? Celui-ci se plaint de ne pas avoir de réponse, ce qui dans un sens nous relie (sans pour autant nous lier).
Qu'est-ce que je lui répond ? (parce que moi je lui répond) – un texte que je veux plein de respect et de gentillesse où j'explique entre autres que peut-être un autre forum serait plus adapté pour lui (soit ce que tu m'as répondu à une époque). En un sens, je fais le boulot (…) et en douceur, mais si (mais ça, tu ne le vois pas)."


 lol! je pourrais avec grandeur m'assujettir à la plainte d'être sujet de dérision comme un cobaye que l'on expérimente sur une table de savant.

aussi un sujet d'attraction , un peu genre balle de ping-pong qui se tape au cul pour mieux rebondir sans être pris au filet. et à chaque aller retour c'est un peu plus de mes fesses qui rougies ... ouille ouille !

je n'ais pas le sentiment que ma plainte fut aussi dramatique que cela , et voyons voir qu'en aurait-il été si j'en avais exagéré le scénario :


- HOOOOOOOOO désespoir  HOOOOOOOOO douleur imprévue de ne point être écouté et encore moins répondu ...!!!
en voilà une plainte je dirais shakspearienne  shakspea    oui enfin bref un nom comme ça .

si non quoi j'aurais pu épousé le genre décontracté qui n'a l'air de rien :
- heho y a kekun qui m'cause pliz ?
le genre sportif et rigolo :
- lalalala coucou la voila...ouf ouf ! toc toc répondez moi !
le style déménageur :
- oh Jeannot ti m'répond vi ou merde .
le gentil timide :
- pssssssssssst.... scusez.... vs de....dez....pa...don.
le violent :
- Quoiiiiiiiiiiiiiiii qu'est ce Qu'il y aaaaaaaa heinnnnnn ! vs plaît pas ma tronche ? la voulez façon éventail pour que je vs brasse de l'air bande de naze !
le gai luron :
- Saluuuuuuuuu , ça farte ? alooooooooors ? on s'fait une réponse à deux..alllez zou quoi !
le dépressif :
- ptin les mecs , vs savez pas le maaaaaaaal que vous me faîte , c'est toute ma vie qui défile devant vos yeux...ptinnnnnnn chié zut !
l'incompris :
- personne ne m'aime , personne me parle , personne me dit jamais bonjour....personne  etc etc
le fonctionnaire :
-vs formulez la réponse en 2 exemplaire que vs remettez Illico presto au bureau situé étages 3 escalier C porte A....sans perte de temps le bureau ferme à 18h . merci !
Le séducteur :
- poussez pas y en aura pour tout le monde !
le voyou :
- gaffe ma louloute , tu me répond trop fort , j'te fou au turbin..it's clear ?
ET enfin le poète :
- j'agonise , les mots perdues , les mots perdues à vos portes
 Les mots humbles et fanés traînant à vos pieds de la sorte .


OKééééééé kip cool , merci pour la bienvenue . je sent j'vais me plaire ici .
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Message par Axiome Dim 2 Fév 2014 - 21:26

Un petit bonbon Elbaid ?  Les VRAIS problèmes de la philosophie. 4017359721  lol 




 lol! 

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Message par Courtial Dim 2 Fév 2014 - 21:29

elbaid a écrit:HOOOOOOOOO désespoir HOOOOOOOOO douleur imprévue de ne point être écouté et encore moins répondu ...!!!
en voilà une plainte je dirais shakspearienne shakspea oui enfin bref

Euh... shakesperienne, tu veux dire cornélienne, j'imagine ? Par le "ô desespoir" tu voulais nous entraînter vers la "veillesse ennemie", non ?
Et te demander si tu n'avais vécu que pour cette infamie, le tourment que te présente une oeuvre par tant de jours effacée, non ?

Voilà voilà, j'ai répondu, non ?

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Message par hks Dim 2 Fév 2014 - 22:09

à courtial

le terrorisme intellectuel, c'est pas seulement la philosophie académique, c'est ce qui ne pense pas comme Deleuze.

Sans doute et admettons que Deleuze n' ait pas résisté. Mais alors trouver dans les "académiques" qui ait résisté à la polémique agressive relève de l"enquête.
C'était généralement chiens et chats au delà du concevable (pour des philosophes en tout cas). Que le concevable ait pu être l'argumentation pondéré et courtoise ,certes, mais on en passait très souvent( et d'emblée ) par les jugements comminatoires, impérieux, catégoriques, voire l'insulte. (en privé très certainement mais en public aussi )

Les plus érudits ne furent donc pas des modèles de la maitrise de leurs affects et plus, de leur langue, ce qui est fort regrettable.

Je dis bien dans l'histoire des grands... actuellement on fait attention par crainte de la loi ...mais voir  la nomination de Claudine Tiercelin au collège de France...les descentes en flamme de la psychanalyse, du marxisme et autres qui en leur temps ne s'en privaient pas non plus .


Sur le silence ( absence de réponse ) On n'en est sur les forum au niveau de la conversation en MORSE.
C 'est une conversation en aveugle.
On ne sait rien des motifs du silence, rien des expressions du corps d'un interlocuteur, rien de son histoire, de son quotidien, rien d' incarné ...rien de rien... que des signes. Autant dire des fantômes de vivant.

Après il ne faut pas s'étonner des réactions paranoïaques ( justifiées sous ce rapport ).
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Message par Aldo Dim 2 Fév 2014 - 23:58

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