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Re: question forum
hks a écrit:La solution du problème que tu vois dans la vie, c’est une manière de vivre qui fasse disparaître le problème
Ludwig Wittgenstein
Wittgenstein a écrit: Nous sentons que, à supposer même que toutes les questions scientifiques possibles soient résolues, les problèmes de notre vie demeurent encore intacts. A vrai dire, il ne reste plus alors aucune question ; et cela même est la réponse. (Tractatus 6.52)
La solution du problème de la vie, on la perçoit à la disparition de ce problème.
(N’est-ce pas la raison pour laquelle les hommes qui, après avoir longuement douté, ont trouvé la claire vision du sens de la vie, ceux-là n’ont pu dire alors en quoi ce sens consistait ?) (Tractatus 6.521)
« Il ne reste plus alors aucune question » écrit Wittgenstein.
Et le questionneur lui-même s’est perdu de vue, ajouterait Zundel.
La grande libération, quoi !
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Oui certes, c'est-à-dire que la solution du problème de la vie, c'est la mort.
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Bergame- Persona
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Re: question forum
Vanleers a écrit:« Il ne reste plus alors aucune question » écrit Wittgenstein.
Et le questionneur lui-même s’est perdu de vue, ajouterait Zundel.
La grande libération, quoi !
Il est clair que c'est l'ego qui questionne, qui regarde, qui agit etc et dès lors qu'on se débarrasse de l'ego, on se libère de l'accidentel.( mais je crains que dans la culture Moderne, ce soit devenu la chose la plus improbable: nous avons tellement d'ego...que cela relèverait du miracle)
Bergame a écrit:Oui certes, c'est-à-dire que la solution du problème de la vie, c'est la mort.
La mort est la condition de la vie, et beaucoup pensent que tuer l'ego c'est agir sur la mort qui conditionne la vie et ainsi agir rétroactivement sur la vie ( les plus mesurés parlent uniquement de " chevaucher le tigre")
Alain a écrit:
A condition que la solution du problème de la mort ne soit pas la vie.
Pour qu'il y ait problème il faut qu'il y ait, à tout le moins, incommodité.Or aucun matin de notre existence ne devrait débuter par une négation. Penser/réfléchir, c'est dire NON! Et si l'on commence sa journée en ne voyant que le verre à moitié vide, on est mal parti.
L'autosuggestion n'est pas rien , le science médicale lui reconnaît une efficience qui va jusqu'à 30% du processus de guérison.
Voilà pourquoi j' évite de partir du problème pour aller vers la solution sans poser avant tout que la vie est belle! ( c'est ma signature)
La vie est belle, mais....( et il faut nécessairement que ce qui suit ce "mais" ne nie jamais le tout de la beauté de la vie; sans quoi je devrais être conséquent et me trouver une bonne corde )
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
maraud a écrit:Vanleers a écrit:« Il ne reste plus alors aucune question » écrit Wittgenstein.
Et le questionneur lui-même s’est perdu de vue, ajouterait Zundel.
La grande libération, quoi !
Il est clair que c'est l'ego qui questionne, qui regarde, qui agit etc et dès lors qu'on se débarrasse de l'ego, on se libère de l'accidentel.( mais je crains que dans la culture Moderne, ce soit devenu la chose la plus improbable: nous avons tellement d'ego...que cela relèverait du miracle)
Dans l’introduction à sa traduction du Tao Te King (DDB 1977) :
Claude Larre a écrit:Avant moi et après moi, en moi-même et au-delà existe ce qui existe et tout le reste qui n’est rien est sans importance. Ce qui existe fonde l’éphémère que je suis. Je n’ose pas dire que je possède l’existence. C’est l’Existence qui me possède. Traversé en permanence par l’influx qui fait être un homme entre le Ciel et la Terre, je m’abandonne à ce qui me fait être. Un moi provisoire et sans grande consistance est ce qu’on voit de moi et ce que je puis connaître de moi. Mais j’existe aussi là où ni moi ni personne ne peut atteindre, avec la consistance et la puissance du Ciel Terre dont l’étreinte fait vivre ce qui vit.
Le suivant de la Voie a perdu de vue son « moi provisoire et sans grande consistance »
Libéré de lui-même, ce n’est plus lui qui vit, c’est la Voie qui vit en lui.
Si, d’aventure, vous rencontrez quelqu’un qui suit la Voie, surtout ne lui parlez pas de la Voie.
Dans les Entretiens de Lin Tsi traduits par Paul Demiéville (Fayard 1972) on lit (p. 100) :
Pen-tsing de Sseu-k’ong a écrit:L’essence de la Voie n’est point à cultiver ;
C’est en ne la cultivant point qu’on s’unit à la Voie,
En qui naît la pensée de cultiver la Voie,
Cet homme-là ne comprend pas la Voie.
Si tout à coup vous rencontrez un homme parvenu à la Voie,
Surtout ne lui parlez pas de la Voie.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
hks a écrit:Maraud je comprends ton objection
mais il faut voir que ce que dit Zundel est à double étage.M Zundel a écrit:C’est ce risque de mauvaise foi, conjugué avec celui de blesser l’interlocuteur, qui m’a inspiré l’horreur de toute polémique et la résolution de ne m’engager jamais dans aucune discussion. Comme le caquetage des diseurs de banalités me rend muet, il ne pouvait combler le besoin de conversation, indispensable à tout être humain,
que je m’interdisais de satisfaire en refusant tout débat sur des questions controversées.
1) Se détourner des banalités.
2) Refuser tout débat sur des questions controversées.
et là ce n'est plus sous le prétexte de banalité.
Car les questions controversées, il les suit dans les livres.
mais il ne veux pas plus entrer dans une conversation moins banale.
Quelle en est la raison ?
Peut être la Pascalienne
que tout cela ne vaut pas sinon une heure de peine du moins une heure de discussion.
Ne connaissant pas Zundel autrement que ce que Vanleers en cite je ne m'avance pas plus.
j'ai déjà dit à mon ami Vanleers que refusant le théorétique
il clôturait son propos dans une apologétique existentielle.
Lecteur de Kierkegaard j'en vois toute la difficulté.La solution du problème que tu vois dans la vie, c’est une manière de vivre qui fasse disparaître le problème
Ludwig Wittgenstein
Mon sentiment est que Zundel ( de ce que Vanleers nous en présente) est un un peu littérateur.
mais il ne veux pas plus entrer dans une conversation moins banale.
Quelle en est la raison ?
Peut être la Pascalienne
Il nie l'importance du verbe, qui est pourtant au début de beaucoup....
L'idée pascalienne "qu'on se forme l'esprit comme on se le gâte, par le discours " , pose un paradoxe intéressant : les bons discours nous forment l'esprit et les mauvais nous le gâtent et que finalement tout cela relève de la chance. ( ce à quoi je n'adhère pas totalement puisque l'éducation peut nous aider). Aucune erreur ne résiste à la vérité. Or le bon comme le mauvais ne se décrètent que très difficilement par avance quand on est conséquentialiste.
Les conséquences du silence total ( mystère), sont-elles plus bonnes que celles de l'échange verbale ?
Pour moi, le silence ne vaut qu'après/avant la parole. La pensée ( à l’intérieur) est parole à l'extérieur. Lire un livre c'est capter une forme extérieure de la pensée de l'auteur ( qui est parole écrite).
La Parole du Christ, par exemple, ne vaut-elle pas plus que la bible papier ?
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
maraud a écrit:Vanleers a écrit:« Il ne reste plus alors aucune question » écrit Wittgenstein.
Et le questionneur lui-même s’est perdu de vue, ajouterait Zundel.
La grande libération, quoi !
Il est clair que c'est l'ego qui questionne, qui regarde, qui agit etc et dès lors qu'on se débarrasse de l'ego, on se libère de l'accidentel.( mais je crains que dans la culture Moderne, ce soit devenu la chose la plus improbable: nous avons tellement d'ego...que cela relèverait du miracle)Bergame a écrit:Oui certes, c'est-à-dire que la solution du problème de la vie, c'est la mort.
La mort est la condition de la vie, et beaucoup pensent que tuer l'ego c'est agir sur la mort qui conditionne la vie et ainsi agir rétroactivement sur la vie ( les plus mesurés parlent uniquement de " chevaucher le tigre")Alain a écrit:
A condition que la solution du problème de la mort ne soit pas la vie.
Pour qu'il y ait problème il faut qu'il y ait, à tout le moins, incommodité.Or aucun matin de notre existence ne devrait débuter par une négation. Penser/réfléchir, c'est dire NON! Et si l'on commence sa journée en ne voyant que le verre à moitié vide, on est mal parti.
L'autosuggestion n'est pas rien , le science médicale lui reconnaît une efficience qui va jusqu'à 30% du processus de guérison.
Voilà pourquoi j' évite de partir du problème pour aller vers la solution sans poser avant tout que la vie est belle! ( c'est ma signature)
La vie est belle, mais....( et il faut nécessairement que ce qui suit ce "mais" ne nie jamais le tout de la beauté de la vie; sans quoi je devrais être conséquent et me trouver une bonne corde )
En réalité je suis dans un état d' esprit positif.
La vie est belle , pour moi aussi, malgré tous ses nombreux travers.
Si je m' achète une corde ce sera pour me remettre à ja corde à sauter, comme je me suis remis ( très modestement) aux pompes, malgré mes 70 ans.
Re: question forum
Je comprends qu'il y a une pointe d'humour, ici. Mais il se trouve que c'est un sujet très sérieux pour moi.alain a écrit:A condition que la solution du problème de la mort ne soit pas la vie.
Je pense que la vie est problématique. Pour tout le monde. La vie, l'existence, est une suite de résolution de problèmes -en tout cas, c'est ainsi que je la conçois.
En revanche, la mort n'est pas un problème. Puisqu'à mon sens, on ne peut parler de "problème" que là où il y a au moins une solution possible. Et il n'y a pas de solution à la mort.
Je vois bien, dans la vie quotidienne, comme nombre de gens trouvent l'existence difficile, comme elle pèse sur leurs épaules, comme certains souffrent. J'entends les multiples plaintes, demandes, exigences, les soupirs, les éclats, les sanglots. Et en aucun cas, je ne prétends en être exempt, pas du tout, et fort heureusement. Mais lorsque j'entends quelqu'un se plaindre de ce qu'est le monde, la vie, l'existence, je ne peux m'empêcher de penser : "Ne t'inquiète pas, tous ces problèmes ne dureront pas. Et le pire, c'est que lorsque l'échéance approchera, tu risques bien de regretter tous ces moments où tu avais tellement de problèmes, et peut-être même que tu ne seras pas contre un peu de rab, si possible !"
Evidemment, je ne le dis jamais.
J'avoue ne pas bien savoir pourquoi la mort est si présente à mon esprit. Mais, en fait, je me trouve assez chanceux.
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Re: question forum
Vanleers à 'présenté" beaucoup d'autres textes de M Zundel et qui sont moins de circonstances.Maraud a écrit:Mon sentiment est que Zundel ( de ce que Vanleers nous en présente) est un un peu littérateur.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Bergame a écrit:Je comprends qu'il y a une pointe d'humour, ici. Mais il se trouve que c'est un sujet très sérieux pour moi.alain a écrit:A condition que la solution du problème de la mort ne soit pas la vie.
Je pense que la vie est problématique. Pour tout le monde. La vie, l'existence, est une suite de résolution de problèmes -en tout cas, c'est ainsi que je la conçois.
En revanche, la mort n'est pas un problème. Puisqu'à mon sens, on ne peut parler de "problème" que là où il y a au moins une solution possible. Et il n'y a pas de solution à la mort.
Je vois bien, dans la vie quotidienne, comme nombre de gens trouvent l'existence difficile, comme elle pèse sur leurs épaules, comme certains souffrent. J'entends les multiples plaintes, demandes, exigences, les soupirs, les éclats, les sanglots. Et en aucun cas, je ne prétends en être exempt, pas du tout, et fort heureusement. Mais lorsque j'entends quelqu'un se plaindre de ce qu'est le monde, la vie, l'existence, je ne peux m'empêcher de penser : "Ne t'inquiète pas, tous ces problèmes ne dureront pas. Et le pire, c'est que lorsque l'échéance approchera, tu risques bien de regretter tous ces moments où tu avais tellement de problèmes, et peut-être même que tu ne seras pas contre un peu de rab, si possible !"
Evidemment, je ne le dis jamais.
J'avoue ne pas bien savoir pourquoi la mort est si présente à mon esprit. Mais, en fait, je me trouve assez chanceux.
A mon esprit aussi, la mort est hyper présente.
En même temps c' est la vie qui m' intéresse.
Je pense que la mort est un autre visage de la vie.
Et les deux ne sont que deux visages d' un mystère fondamental que je ne m' explique pas.
La mort est aussi naturelle que la vie.
On s' angoisse parce qu' on a du temps pour s' angoisser.
A chaque instant, sur la planète, des milliers d' individus naissent et meurent.
Re: question forum
Voila, exactement. Je ne le dirais pas mieux. Mais je crois qu'il faut... oser envisager la mort pour commencer à penser la vie. Je suis au fond d'accord avec cette intuition fondamentale de Heidegger : On ne commence à penser sérieusement la vie que si on l'envisage comme l'autre face de la mort. Autrement... on vit, tout simplement. Et c'est très bien ainsi, d'ailleurs -on n'a pas non plus besoin de penser.alain a écrit:Et les deux ne sont que deux visages d' un mystère fondamental que je ne m' explique pas.
Oui, c'est ça. C'est la mort qui fait penser, en fait. La vie, ça fait... vivre.
Enfin, il me semble.
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Bergame- Persona
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Re: question forum
alain a écrit:
A mon esprit aussi, la mort est hyper présente.
Spinoza a écrit:L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. (Ethique IV 67)
Autre vision du monde.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Vanleers a écrit:alain a écrit:
A mon esprit aussi, la mort est hyper présente.Spinoza a écrit:L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. (Ethique IV 67)
Autre vision du monde.
Bon, on pourrait d’abord sagement poser la première question, qu’est-ce qu’être libre et libre de quoi ? Ensuite, existe-t-il un homme universel susceptible de répondre à cette définition ?????
Il y a des gens qui ne pensent jamais à la mort et d’autres que cette idée obsède. D’autres qui vivaient comme s’ils étaient immortel jusqu’au jour où on leur a annoncé qu’ils sont atteins d’un mal incurable avec un taux de survie à 5 ans de 85 % mais de 15 % à 10 ans seulement. La mort devient alors une compagne de vie, pour un encore jeune, elle sera peut-être source d’angoisse permanente tandis que pour un autre plus âgé, elle sera simplement une compagne triste mais stimulante d’un besoin de vivre différemment.
Malgré Spinoza, il n’y a pas de sagesse universelle face à la question de la mort et de la souffrance et la raison n’a pas grand-chose à voir avec cette diversité. On ne devient pas stoïcien en les lisant, on trouve de l’intérêt à la lecture des stoïciens parce qu’on était prédisposé à le trouver.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
maraud a écrit:Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
Je vous signale un site qui calcule votre espérance de vie et votre taux de chance de survie à un âge donné.
Par exemple, un homme de 41 ans a une espérance de vie de 39 ans et un taux de chance de survie à 90 ans de 23 %
https://mon-convertisseur.fr/estimation-esperance-vie-residuelle.php
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Vanleers a écrit:maraud a écrit:Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
Je vous signale un site qui calcule votre espérance de vie et votre taux de chance de survie à un âge donné.
Par exemple, un homme de 41 ans a une espérance de vie de 39 ans et un taux de chance de survie à 90 ans de 23 %
https://mon-convertisseur.fr/estimation-esperance-vie-residuelle.php
Je n' y crois pas.
Il y a une montagne de paramètres qui entrent en jeu ...Le mode de vie, l' anxiété ou pas, l' alimentation, la génétique...etc
On peut aussi se rassurer avec les statiques, descendre chercher du pain, et se faire écraser ...tout ça en 5 minutes montre en main.
Re: question forum
Vanleers a écrit:alain a écrit:
A mon esprit aussi, la mort est hyper présente.Spinoza a écrit:L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. (Ethique IV 67)
Autre vision du monde.
Oui OK, mais il dit ça après avoir écrit des milliers de pages et révolutionné la philosophie.
Spinoza c' est SON SYSTEME.
Moi je n' ai pas de système et je n' ai rien écrit de particulier.
Juste un individu qui s' interroge sur la mort.
Ceci étant, je m' en sors pas trop mal.
( et j' aime la vie ).
Re: question forum
alain a écrit:Vanleers a écrit:maraud a écrit:Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
Je vous signale un site qui calcule votre espérance de vie et votre taux de chance de survie à un âge donné.
Par exemple, un homme de 41 ans a une espérance de vie de 39 ans et un taux de chance de survie à 90 ans de 23 %
https://mon-convertisseur.fr/estimation-esperance-vie-residuelle.php
Je n' y crois pas.
Il y a une montagne de paramètres qui entrent en jeu ...Le mode de vie, l' anxiété ou pas, l' alimentation, la génétique...etc
On peut aussi se rassurer avec les statiques, descendre chercher du pain, et se faire écraser ...tout ça en 5 minutes montre en main.
Tout cela est vrai mais là n’est pas la question.
Le calculateur vous donne un taux de chance de survie à un âge donné.
Par exemple, un français qui a 70 ans aujourd’hui a un taux de chance de survie de 5 % à 97 ans.
Le taux de 5 % est souvent donné par les statisticiens comme un taux de confiance.
Autrement dit, il n’est pas raisonnable pour cet homme d’espérer vivre encore plus de 27 ans.
C’est tout, il peut mourir demain en traversant la rue ou être gravement malade dans 5 ans, etc.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
Oui mais ça ne me paraît pas très intéressant ...
Nous savons tous qu' à partir de 70 ans on arrive en fin de partie et qu' à 80 ans on commence les prolongations ...
Nous savons tous qu' à partir de 70 ans on arrive en fin de partie et qu' à 80 ans on commence les prolongations ...
Re: question forum
Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
Ce que je voulais dire, avec un peu de sarcasme, c'est que la vie se présente comme une fonction en courbe de cloche: on est plus vivant que mort jusqu'à l'apogée de la courbe où l'on se trouve autant vivant que mort et qu'ensuite on devient plus mort que vivant.
On est donc, à tout moment, à la fois mort et vivant dans une proportion variable.100% vivant au jour de notre naissance et 100% mort au dernier jour. C'est réconfortant de se dire que l'on ne cède pas grand chose à la mort quand on part à 99% mort.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
alain a écrit:Oui mais ça ne me paraît pas très intéressant ...
Nous savons tous qu' à partir de 70 ans on arrive en fin de partie et qu' à 80 ans on commence les prolongations ...
C'est bien vague, le calculateur invite à être plus réaliste.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: question forum
En ce qui me concerne , je préfère que ça reste vague, en tout cas.
Le moment venu on sera les premiers avertis.
Le moment venu on sera les premiers avertis.
Dernière édition par alain le Ven 26 Avr 2024 - 10:30, édité 1 fois
Re: question forum
maraud a écrit:Pour une moyenne de vie de 80ans, à 41 ans on est plus mort que vivant!
Ce que je voulais dire, avec un peu de sarcasme, c'est que la vie se présente comme une fonction en courbe de cloche: on est plus vivant que mort jusqu'à l'apogée de la courbe où l'on se trouve autant vivant que mort et qu'ensuite on devient plus mort que vivant.
On est donc, à tout moment, à la fois mort et vivant dans une proportion variable.100% vivant au jour de notre naissance et 100% mort au dernier jour. C'est réconfortant de se dire que l'on ne cède pas grand chose à la mort quand on part à 99% mort.
Enfin pour moi qui suis plus mort que vivant ça se passe pas trop mal pour l' instant.
Re: question forum
alain a écrit:Le moment venu on sera les premiers avertis.
"L'homme libre"... L'homme libre ne pense pas à la mort, l'homme libre ne connaît pas de maitre, l'homme libre ne se laisse jamais conduire par ses émotions, l'homme libre poursuit rationnellement les fins qu'il se fixe à lui-même... Je ne sais pas, moi j'ai arrêté de croire aux super-héros vers l'âge de 10 ans.
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Re: question forum
Comme dirait un stoïcien, tant que je serai vivant la mort ne sera pas là et quand elle sera là c'est moi qui n'y serai plus! Nananèreuuuuuu!
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Re: question forum
alain a écrit:Vanleers a écrit:alain a écrit:
A mon esprit aussi, la mort est hyper présente.Spinoza a écrit:L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. (Ethique IV 67)
Autre vision du monde.
Oui OK, mais il dit ça après avoir écrit des milliers de pages et révolutionné la philosophie.
Spinoza c' est SON SYSTEME.
La proposition 67 de la partie IV de l’Ethique que j’ai citée fait partie de l’ensemble des propositions (67 à 73) dans lesquelles Spinoza esquisse le tableau de « l’homme libre » c’est-à-dire le modèle d’homme qu’il a introduit dans la Préface de cette partie.
Spinoza a écrit:En ce qui concerne le bien et le mal, ils ne désignent non plus rien de positif dans les choses, j’entends considérées en soi, et ils ne sont rien d’autre que des manières de penser ou notions que nous formons du fait que nous comparons les choses entre elles. Car une seule et même chose peut être en même temps bonne et mauvaise, et également indifférente. Par ex., la
Musique est bonne pour le Mélancolique, mauvaise pour l’affligé ; et pour le Sourd, ni bonne ni mauvaise. Quoiqu’il en aille ainsi, il nous faut pourtant conserver ces vocables. Car, étant donné que nous désirons former une idée de l’homme à titre de modèle (exemplar) de la nature humaine que nous avons en vue, il nous sera utile de conserver ces mêmes vocables dans le sens que j’ai dit. Et donc par bien, j’entendrai dans la suite ce que nous savons avec certitude être un moyen de nous rapprocher de plus en plus du modèle de la nature humaine que nous nous proposons. Et par mal, ce que nous savons avec certitude nous empêcher de reproduire ce même modèle.
Pierre Macherey commente :
Pierre Macherey a écrit:Le rôle joué ici par le désir (« nous désirons former une certaine idée de l’homme », écrit Spinoza) est capital : cela correspond au fait que le jugement de valeur indiqué à travers la référence à un modèle de cette sorte, n’a pas, au départ du moins, le statut d’une connaissance objective, mais se situe dans le prolongement d’un appétit humain, dont il est l’émanation. Quel est le contenu de cet appétit ? C’est la tendance innée en chacun d’échapper à la servitude, état d’impuissance qui limite au minimum les manifestations de l’élan du conatus, et rend la vie tellement triste qu’elle en devient impossible. L’insatisfaction provoquée par cette situation insupportable se projette, imaginairement bien sûr, dans une vision de sens contraire, vision utopique, qui donne, au conditionnel, la représentation de ce que serait idéalement pour l’homme une vie parfaite, c’est-à-dire une vie d’homme libre. L’exposé de la partie IV de l’Ethique s’achèvera précisément, dans l’ensemble des propositions 67 à 73, sur une telle évocation, qui permettra de représenter concrètement les bénéfices procurés par le processus de libération lorsqu’il sera parvenu jusqu’à son terme, la question demeurant ouverte de savoir quels moyens sont requis pour qu’il y arrive effectivement, ce qui sera l’objet de la cinquième et dernière partie de l’Ethique.
L’homme libre, qu’il vaudrait mieux appeler « l’homme libéré » est un idéal et les propositions 67 à 73 en font le portrait.
Elles définissent un chemin de libération mais c’est dans la partie suivante de l’Ethique que Spinoza recensera les moyens de progresser sur ce chemin.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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