Quand je serai mort.
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Re: Quand je serai mort.
Magni a écrit:Vanleers a écrit:
Dans la philosophie de Spinoza, on peut appeler « béatitude » la joie active.
C’est ce que montre Frédéric Manzini
Je suis d'accord pour dire que les philosophies de Baruch Spinoza, Henri Bergson ou Jésus christ sont des eudémonismes, des logiques qui donnent du sens à la vie en désignant le bonheur comme le but de la vie.
Ces trois systèmes n'ont pas exactement le même but, ce n'est pas tout à fait le même bonheur.
La béatitude peut parfaitement être religieuse, donc la joie active de Spinosa ne peut pas être simplement appelée "béatitude" pas Frédéric Manzini.
"béatitude entendue dans un sens ouvertement irréligieux" mériterait surement un néologisme. Remplacer deux mots par une phrase de sept mots n'est pas un raccourci sémantique de la part de Manzini.
Frédéric Manzini nous met sur le chemin d’un autre mot pour « joie active ».
Il écrit que, « techniquement la béatitude correspond au concept spinoziste de joie active », en ajoutant qu’il faut entendre « béatitude » dans un sens « ouvertement irréligieux ».
Il précise toutefois que Dieu est la cause de la béatitude, « Dieu n’en étant la cause que comme la substance dont le sujet est le mode et non plus comme une entité extérieure ».
Dans la perspective de l’Evangile, « joie active » peut être appelée « consolation » et j’en ai déjà beaucoup parlé sur un autre fil du forum, à propos de la spiritualité d’Ignace de Loyola confrontée à l’Ethique de Spinoza.
La consolation, c’est la joie que donne le Dieu de l’Evangile qu’il faut également concevoir, avec Saint Augustin, comme un Dieu intérieur.
Nous sommes, ici, renvoyés à une expérience de la consolation, à un christianisme non pas livresque mais vécu, je dirais expérientiel.
lintern@ute a écrit:Expérientiel est un adjectif qui qualifie quelque chose qui est lié à l’expérience, c’est-à-dire aux connaissances que l’on acquiert au cours de la vie et à travers les usages de la société et du monde
On peut remplacer expérientiel par spirituel, en prenant esprit au sens ancien :
Adrien Demoustier a écrit:Le sens ancien du mot « esprit » ne désigne pas d’abord comme en français aujourd’hui l’activité mentale ou intellectuelle ou la « mentalité », mais plutôt la capacité de mettre en relation la dimension mentale, intellectuelle et la dimension affective et corporelle de l’être humain. L’homme est esprit, non pas seulement parce qu’il est intelligent, mais parce qu’il peut faire collaborer dans une relation qui les unifie, deux éléments distincts : une dimension corporelle et une dimension mentale ou notionnelle.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Magni a écrit:hks a écrit:Je vois que tu viens jouer le rôle du modérateur du modérateur (en l'occurrence 2 modérateurs sont intervenus).Magni a écrit:Au demeurant, il n'y a pas que devant toi
Je dis que nous n'avons pas été, nous, excessifs et qu'il n'y a donc pas lieu de dire que tu as été "ostracisé".
[...]
Magni, avertissement 1/3.
Je suis ostracisé quand on supprime mes messages.
Explique pourquoi tu me donnes encore des avertissements.
Ce serait généreux de ta part d'arrêter de troller et polluer mes sujets de conversation.
Dernière édition par Magni le Mer 30 Sep 2020 - 9:50, édité 1 fois
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Ce que je dis n'engage que moi.
Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Si j'ai bien suivi, de la "béatitude" nous passons à "l'âme".
Il se trouve qu'à mon sens, nous avons un corps et une âme à l'instant "t". Mais en réalité nous en avons plusieurs : un corps de trois ans n'est plus ce même corps à trente ans ou à soixante. Quant à l'âme c'est encore pis : ce sont les états de l'âme. Je puis avoir l'âme studieuse en ce moment et l'âme festive ce soir même.
De quoi parle-t-on, en définitive ?
Il se trouve qu'à mon sens, nous avons un corps et une âme à l'instant "t". Mais en réalité nous en avons plusieurs : un corps de trois ans n'est plus ce même corps à trente ans ou à soixante. Quant à l'âme c'est encore pis : ce sont les états de l'âme. Je puis avoir l'âme studieuse en ce moment et l'âme festive ce soir même.
De quoi parle-t-on, en définitive ?
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Je crois que le sujet culturel déjà pluri millénaire du "memento mori" parle de la nature humaine, sur laquelle on a beaucoup d'a priori mais aucune connaissance absolue (comme la plupart des sujets en philosophie socratique).
Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Aucun de tes messages n'a été supprimé.Magni a écrit:Je suis ostracisé quand on supprime mes messages
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
hks a écrit:Aucun de tes messages n'a été supprimé.Magni a écrit:Je suis ostracisé quand on supprime mes messages
Tu veux dire qu'ici
https://digression.forum-actif.net/t1776-quand-je-serai-mort#56385
Ce n'est pas toi qui m'a "encore" donné un avertissement et a remplacé le contenu de mon message par des [...] ?
[...]
Non, c'est moi, Bergame.
Magni, je te prie de bien vouloir revenir à la discussion, stp. Ces espèces de règlement de compte personnels n'ont rien à y faire. Si vraiment il y a besoin de ce genre d'épanchement, les messages privés sont faits pour cela.
Avertissement 2/3.
Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Magni a écrit:hks a écrit:Aucun de tes messages n'a été supprimé.Magni a écrit:Je suis ostracisé quand on supprime mes messages
Tu veux dire qu'ici
https://digression.forum-actif.net/t1776-quand-je-serai-mort#56385
Ce n'est pas toi qui m'a "encore" donné un avertissement et a remplacé le contenu de mon message par des [...] ?
[...]
Non, c'est moi, Bergame.
Magni, je te prie de bien vouloir revenir à la discussion, stp. Ces espèces de règlement de compte personnels n'ont rien à y faire. Si vraiment il y a besoin de ce genre d'épanchement, les messages privés sont faits pour cela.
Avertissement 2/3.
D'accord,
donc je disais,
[...].
Également, il est arrivé que ceux qui aiment la division (personne qui soit ici à ma connaissance) déclare vouloir me me retrancher du nombre des vivants quand je parle des notions de vie, mort et résurrection, particulièrement quand je fais un amalgame du point de vue catholique de la mort de Jésus et du point de vue musulman de l'immortalité de Jésus et disant que c'est paradoxal, mais pas incompatible.
Le fait qu'on parle de la nature de la vie et de la mort cristallise l'angoisse de la mort et excite les susceptibilités. Si les humains étaient moins mortels, ils seraient moins prompts à se quereller.
C'est la peur qui rend agressif et je crois que toutes les peurs sont liées à l'angoisse de la mort de soi-même ou des autres.
Le fait d'étudier le concept de "Memento Mori" ne peut en aucun cas nous apporter la moindre connaissance de ce qu'il y a après la mort (C’est une opinion, ce n'est pas une prophétie.).
Ce que cela nous invite à étudier (d'après moi), ce sont nos peurs et nos réactions de défense par rapport à la mort que l'on ressent (éventuellement) comme une menace et une agression.
Je ne veux pas maitriser la mort, la vie, mon destin ou celui des autres, mais je veux apprendre à maitriser mon attitude, afin qu'elle corresponde à ce que j'ai choisi d'être afin d'apparaitre comme je suis en vérité, afin d'exister étymologiquement parlant, c'est à dire me manifester, me montrer. C'est ce que je revendique.
Ceux qui ont tenté d’agir ainsi savent que l’esprit de groupe lutte contre les personnalités individuelles.
Ce contre quoi les individus doivent combattre, c’est contre la réification des personnes, mais sans combattre la personnalité des civilisations.
Je pèse mes mots.
Moi aussi, et je me sens désolé que tu ne les comprennes pas, Magni.
C'est le 2nd bannissement. Si tu dois revenir, reviens avec d'autres intentions, stp.
Dernière édition par Magni le Mer 30 Sep 2020 - 21:44, édité 1 fois
Magni- Digressi(f/ve)
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Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
...C'est déjà arrivé aussi que je me fasse physiquement agresser
...déclare vouloir me me retrancher du nombre des vivants
Tu vis dangereusement, Magni ! J'espère que c'est de l'humour. Ou de l'hyperbole.
Penses-tu que l'on puisse réellement maîtriser son attitude face à la mort, qui de toute façon a le dernier mot ? Face à laquelle on a perdu d'avance ? Et à quoi, par conséquent, cela nous avance-t-il de s'infliger une douleur supplémentaire ?
Au moment d'être torturé, je croquerai à coup sûr ma capsule de cyanure, en forme de victoire sur mon tourmenteur, façon de lui dire va te faire foutre.
De fait je voudrais tomber d'un coup dans les fougères et les hortensias bleus de mon jardin : en plein bonheur.
Si, j'ai le droit !
Autrefois, je voulais que ma dépouille mortelle fût brûlée sur un bûcher, tel un empereur, ou mon radeau lancé sur la Garonne et incendié d'une flèche. Mais ça, c'était avant. Lorsque j'attachais de l'importance à ma personne.
Aujourd'hui, "quand je serai mort", je regretterai de laisser ma dépouille, mes petites ordures, à la charge d'autrui.
Comme quoi, on n'a pas qu'une seule âme, mais plusieurs.
...déclare vouloir me me retrancher du nombre des vivants
Tu vis dangereusement, Magni ! J'espère que c'est de l'humour. Ou de l'hyperbole.
Penses-tu que l'on puisse réellement maîtriser son attitude face à la mort, qui de toute façon a le dernier mot ? Face à laquelle on a perdu d'avance ? Et à quoi, par conséquent, cela nous avance-t-il de s'infliger une douleur supplémentaire ?
Au moment d'être torturé, je croquerai à coup sûr ma capsule de cyanure, en forme de victoire sur mon tourmenteur, façon de lui dire va te faire foutre.
De fait je voudrais tomber d'un coup dans les fougères et les hortensias bleus de mon jardin : en plein bonheur.
Si, j'ai le droit !
Autrefois, je voulais que ma dépouille mortelle fût brûlée sur un bûcher, tel un empereur, ou mon radeau lancé sur la Garonne et incendié d'une flèche. Mais ça, c'était avant. Lorsque j'attachais de l'importance à ma personne.
Aujourd'hui, "quand je serai mort", je regretterai de laisser ma dépouille, mes petites ordures, à la charge d'autrui.
Comme quoi, on n'a pas qu'une seule âme, mais plusieurs.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Garonne, c'est presque ma mère. Surtout vers Agen.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
jean tardieu a écrit:...C'est déjà arrivé aussi que je me fasse physiquement agresser
...déclare vouloir me me retrancher du nombre des vivants
Tu vis dangereusement, Magni ! J'espère que c'est de l'humour. Ou de l'hyperbole.
C'est malencontreusement du premier degré.
Après plusieurs heures de discussion j'ai voulu abandonner de laisser mon interlocuteur tenter de m'expliquer que je ne pouvais pas être en désaccord avec lui puisqu'il avait raison. J'ai dit qu'on devait clore la discussion sur un désaccord de principe sans que ce soit un cas de casus belli ... et là je me suis trompé, apparemment c'était une déclaration de trop.
J'étais assis dans un divan, mon interlocuteur s'est métamorphosé en sauvage et s'est jeté sur moi, il m'a bloqué les bras avec ses jambes et a tenté de m'enfoncer ses pouces dans les yeux, j'ai réussi à attraper sa main gauche avec les dents et j'ai mordu très fort, il a sauté en arrière, a couru vers son blouson qui était pendu à côté de la porte, a sorti une matraque télescopique en métal et est revenu vers moi pour me fendre la tête.
J'ai paré le coup mais j'ai été touché sur le sommet du crâne et sa pissait le sang, j'avais attrapé son bras, j'ai alors remonté vers le poignet, j'ai saisi le manche et j'ai réussi à désarmer mon agresseur en le poussant pour le faire tomber et tirant très fort la matraque avec mes deux mains.
Il était pied nu, je lui ai asséné deux bons coups sur les doigts de pied, j'ai levé le bâton de façon menaçante et j'ai dit: "ça c'est à moi maintenant". J'ai gardé le bâton.
Le fait qu'il ait eut avec lui une matraque de défense qu'il a utilisé comme une arme de combat dans une agression violente et subite me fait dire qu'il avait prémédité qu'il pourrait choisir d'avoir cette attitude.
Une fois j'ai saisi une batte de baseball en alu dans à peu près les mêmes circonstances.
Une nuit deux mecs qui semblaient ivres ont voulu m'agresser dans la rue. Cette fois-là je n'avais rien dit, je ne parlais pas avec eux, je passais seulement là. Donc ce n'est pas la même circonstance, mais j'ai envie d'en parler quand même si vous permettez.
Ils attendaient devant une station essence et ils ont dit qu’ils voulaient se battre avec moi, ils ont commencé à me suivre en disant qu'ils allaient m'attaquer quand on ne serait plus dans le champ de vision de la caméra de la station-service.
On était en ville, à côté d'une route deux fois deux voies, j'ai couru au milieu des deux voies du coté le plus proche, quelques voitures attendaient au feu rouge à vingt mètres de moi. J'ai harangué les deux personnes en criant : "venez vous battre ici !". Ils ont abandonné, ils sont partis en sens inverse.
Il y a eu d'autres fois.
Je ne cherche pas la confrontation, mais si j'ai le choix entre la fuite et l'affrontement, je ne fuis pas, je juge qu'il est de ma responsabilité de ne pas laisser croire qu'il est toujours facile de maltraiter les gens.
Je suis titulaire d'un brevet de moniteur commando parachutiste et j'ai un entrainement au combat de qualité militaire.
Je suis passé par l'armée de façon brève (trois ans), j'ai fait carrière dans le civil, mais je continue d'entretenir mon niveau de capacité à l'action. Je me sens une vocation de défenseur de la veuve et de l'orphelin.
J'estime qu'il est de mon devoir de porter assistance aux personnes en situation de détresse.
Il m'est arrivé de moi-même pratiquer l'intimidation pour renverser l'équilibre des forces et faire cesser des situations de racket et de harcèlement. Je ne vous cite pas d'exemple (pour le moment) mais cela n'a jamais été extrêmement violent, je n'ai jamais eu à aller au delà de l'avertissement sans frais.
jean tardieu a écrit:
Penses-tu que l'on puisse réellement maîtriser son attitude face à la mort, qui de toute façon a le dernier mot ? Face à laquelle on a perdu d'avance ? Et à quoi, par conséquent, cela nous avance-t-il de s'infliger une douleur supplémentaire ?
Il est évident que la mort aura de toute façon le dernier mot (une évidence n'est pas une preuve à mes yeux). Le fait qu'il apparait impossible de maitriser la mort ne me semble pas incompatible avec le fait de maitriser son attitude face à la mort.
Je tache d'être un homme d'honneur plutôt qu'un homme de profit. Je recherche le profit, mais à condition qu'il soit honorable.
Je crois en l'éternel retour, je ne veux pas faire des choses mesquines et être coincé dans cette attitude pour l'éternité. Si je suis un subsistant et que je dois disparaitre il n'y a rien qui a de la valeur et qui pourrait me corrompre. Si je suis un existant et que je dois durer ma valeur personnelle à encore plus d'importance à mes yeux.
Ma façon de vivre fait écho à mes considérations sur la mort.
Personnellement je suis contre l'auto flagellation, en tout cas pour moi-même.
Les autres font ce qu'ils veulent mais cela me parait malsain, je ne souhaite pas y assister mais je veux bien passer du temps pour tenter de démotiver les gens de le faire (du coup ça m'arrive d'y assister mais c'est un moyen, pas un but).
Je souhaite que cela ne nous soit jamais nécessaire mais le cas échant je choisirais la même option que toi pour les mêmes raisons.jean tardieu a écrit:Au moment d'être torturé, je croquerai à coup sûr ma capsule de cyanure, en forme de victoire sur mon tourmenteur, façon de lui dire va te faire foutre.
jean tardieu a écrit:Aujourd'hui, "quand je serai mort", je regretterai de laisser ma dépouille, mes petites ordures, à la charge d'autrui.
Comme quoi, on n'a pas qu'une seule âme, mais plusieurs.
C'est un triste sujet mais il vaut mieux laisser une dépouille, le traitement des restes funèbres est un passage important du processus de deuil des survivants.
Personnellement je me vois plus dans une urne en compagnie de bibelots sur la cheminée plutôt que dans la terre sous une pierre, mais je n'ai pas pris de décision et n'ai pas formulé de vœux en la matière.
Je réfléchis à mon épitaphe.
Si c'est trop long il me faudra une grosse pierre, mais si c'est une phrase courte ça pourra être gravé sur un gobelet.
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Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Eh bien mon cher Magni, puisque nous en sommes à nos prouesses, je vais te raconter une belle histoire :
Dès ma plus tendre enfance, mon père m'a dérouillé chaque matin parce que je pissais au lit (je n'y pouvais rien bien entendu). Mon énurésie m'a quitté à seize ans, jour précis où je suis entré en pension. Vers douze ans, après avoir beaucoup morflé, mon père ne parvenait quasiment plus à m'atteindre, je parais ou déviais chacun de ses coups. A quatorze ans, j'étais définitivement intouchable : j'avais toujours la FRACTION DE SECONDE d'avance pour détourner tout ce qui me tombait dessus. Mais je n'ai jamais frappé personne. Pas besoin.
Tant et si bien qu'il m'est arrivé de monter sur un ring face à des boxeurs confirmés et entraînés : jamais un seul coup ne m'a atteint, pourtant c'est moi qui avançais sur l'adversaire. Je me suis ainsi senti invulnérable (ce qui était une erreur).
J'aurais pu devenir un phénomène de foire. Heureusement la vie avait d'autres projets pour moi.
Comme quoi en commençant très jeune, tout est possible. (J'aurais préféré commencer très jeune le piano mais on n'y peut rien).
Dès ma plus tendre enfance, mon père m'a dérouillé chaque matin parce que je pissais au lit (je n'y pouvais rien bien entendu). Mon énurésie m'a quitté à seize ans, jour précis où je suis entré en pension. Vers douze ans, après avoir beaucoup morflé, mon père ne parvenait quasiment plus à m'atteindre, je parais ou déviais chacun de ses coups. A quatorze ans, j'étais définitivement intouchable : j'avais toujours la FRACTION DE SECONDE d'avance pour détourner tout ce qui me tombait dessus. Mais je n'ai jamais frappé personne. Pas besoin.
Tant et si bien qu'il m'est arrivé de monter sur un ring face à des boxeurs confirmés et entraînés : jamais un seul coup ne m'a atteint, pourtant c'est moi qui avançais sur l'adversaire. Je me suis ainsi senti invulnérable (ce qui était une erreur).
J'aurais pu devenir un phénomène de foire. Heureusement la vie avait d'autres projets pour moi.
Comme quoi en commençant très jeune, tout est possible. (J'aurais préféré commencer très jeune le piano mais on n'y peut rien).
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Magni a écrit:
Je suis d'accord pour dire que les philosophies de Baruch Spinoza, Henri Bergson ou Jésus christ sont des eudémonismes, des logiques qui donnent du sens à la vie en désignant le bonheur comme le but de la vie.
Ces trois systèmes n'ont pas exactement le même but, ce n'est pas tout à fait le même bonheur.
Quand, selon la spiritualité d’Ignace de Loyola, on dit que l’acte de foi, c’est de croire que Dieu veut le bonheur de l’homme, j’entends que le Dieu de l’Evangile veut que l’homme vive dans la joie, ce qui n’est pas loin de ce que propose Spinoza.
En effet, l’Evangile annonce que Dieu est amour et Spinoza définit l’amour comme une joie et propose au lecteur de l’Ethique de le mener à la béatitude, l’amour intellectuel de Dieu, la joie parfaite.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Je redoute beaucoup plus d'avoir à vivre la mort de ceux que j'aime... que je ne redoute ma propre mort.
Position qui à bien regarder n'a rien d'exagérément altruiste.
Position qui à bien regarder n'a rien d'exagérément altruiste.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Magni a écrit:Quand je serai mort, je serai encore vivant. Ma tête restera forte et tel Tirésias, j'agiterai mon sceptre et ferai des projections sur le futur et en avertirai les autres vivants. Je les nourrirai de mon esprit et je m'abreuverai de leurs versets.
Quand je mourrai, je dirai : Merci Seigneur. Merci de m'avoir permit de vivre, merci de m'avoir donné la responsabilité de mon corps physique, merci de m'en délivrer maintenant.
Quand je serai mort, je serai heureux d'avoir vécu.
Il y a un moment déjà, je me suis entendu dire : maintenant je peux mourir en paix.
Je reste en vie jusqu'à présent et je suis vaillant depuis toujours, je continue d'avancer et le ferai autant que faire se peut. Aussi longtemps que mon corps pourra me porter, je m'efforcerai de progresser, et même si je tombe je continuerai de lutter en pensées, et si je meurt ce sera comme un sagace guerrier, en combattant, et je serai emporté au valhalla par des valkyries, quittant ce champ de bataille pour aller me promener, en paix, enfin, dans les champs élyséens.
Et vous, vous avez l'intention de faire quoi quand vous serez mort ?
S'il arrive un moment ou la mort est pour vous inévitable, vous avez l'intention de mourir comment ?
Quand je serai mort j' ai la ferme intention de revivre , pour voir si je ne peux pas faire mieux.
C' est ce que nous faisons tous, je pense : revivre. Tant que !a vie se déploie sur terre, nous revivons sans cesse. Et la mort n'y fait rien. Tout au plus la mémoire qui efface réduira à néant mes " fermes intentions " mais la volonté venant de plus loin, cette dernière prendra le relais sans que cet autre moi s' en aperçoive, trop préoccupé qu' il sera par sa nouvelle histoire. Elle assurera la continuité de mes " fermes intentions ", à mon corps défendant. Il n'y aura donc pas de mort mais une énergie nouvelle. Je passerai de nouveau de l' autre côté du miroir sans même m' en apercevoir. Il y aura de nouveau " quelqu' un " qui m'accueillera. Quelqu'un de sympa j' espère. Les costumes auront changé, et le décor peut être aussi. Et pourquoi pas, les formes. Car après tout la vie prend toutes les formes et se répand peut être ailleurs, le monde est assez grand. La volonté vient de plus loin.
Re: Quand je serai mort.
Quand on parle de se retrouver le capitaine d'une nouvelle vie charnelle après avoir été mort, souvent, on parle de réincarnation.
D'après le sens commun, (quand on croit à la réincarnation) on pense que les réincarnés sont des personnes morte autre fois.
J'ai une autre théorie.
Je pense que dans l'au delà, le temps est inversé et plus rapide, quand on passe par là, on retourne dans le passé.
Je crois que c'est mon destin, et je l'accepte.
Mon intention, quand j'en aurai finir avec mon présent séjour terrestre, et que j'en aurai finir avec mes éventuelles obligations dans l'autre monde, est de me réincarner dans le passé.
D'après le sens commun, (quand on croit à la réincarnation) on pense que les réincarnés sont des personnes morte autre fois.
J'ai une autre théorie.
Je pense que dans l'au delà, le temps est inversé et plus rapide, quand on passe par là, on retourne dans le passé.
Je crois que c'est mon destin, et je l'accepte.
Mon intention, quand j'en aurai finir avec mon présent séjour terrestre, et que j'en aurai finir avec mes éventuelles obligations dans l'autre monde, est de me réincarner dans le passé.
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Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
Ça c' est original.Magni a écrit:Quand on parle de se retrouver le capitaine d'une nouvelle vie charnelle après avoir été mort, souvent, on parle de réincarnation.
D'après le sens commun, (quand on croit à la réincarnation) on pense que les réincarnés sont des personnes morte autre fois.
J'ai une autre théorie.
Je pense que dans l'au delà, le temps est inversé et plus rapide, quand on passe par là, on retourne dans le passé.
Je crois que c'est mon destin, et je l'accepte.
Mon intention, quand j'en aurai finir avec mon présent séjour terrestre, et que j'en aurai finir avec mes éventuelles obligations dans l'autre monde, est de me réincarner dans le passé.
Et tu parles de " l'autre monde " ?
Re: Quand je serai mort.
Dans le monde physique je tente de faire ce que je crois devoir faire.
L'autre monde, c'est au delà du monde physique, je crois que c'est là que se trouvent les idées, les principes et les concepts. Il y a une partie de moi qui est déjà là quand je pense et que je réfléchis.
Je crois que mes pensées passent par l'au delà du monde physique pour me faire voir le passé au travers de mes souvenirs. Il semble y avoir un peu de distorsion et de perte en ligne, pour le moment, peut être est ce l'effet du monde physique.
Je crois que quand je ne serai plus dans le monde physique, la partie de moi qui est dans l'autre monde y sera encore.
Je ne sais pas ce qui pourrait me retenir là bas et m'empêcher de revenir, dans le passé.
Je verrai quand j'y serai.
L'autre monde, c'est au delà du monde physique, je crois que c'est là que se trouvent les idées, les principes et les concepts. Il y a une partie de moi qui est déjà là quand je pense et que je réfléchis.
Je crois que mes pensées passent par l'au delà du monde physique pour me faire voir le passé au travers de mes souvenirs. Il semble y avoir un peu de distorsion et de perte en ligne, pour le moment, peut être est ce l'effet du monde physique.
Je crois que quand je ne serai plus dans le monde physique, la partie de moi qui est dans l'autre monde y sera encore.
Je ne sais pas ce qui pourrait me retenir là bas et m'empêcher de revenir, dans le passé.
Je verrai quand j'y serai.
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Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Quand je serai mort.
C' est un peu comme dans " Retour vers le futur ".
Il m' arrive assez souvent de penser que j' ai la capacité de retourner dans le passé, avec mon corps d' enfant de l' époque mais toute mon expérience et ma mémoire actuelles conservées.
Je me dis alors que j' éviterai pas mal de choses, que j' en ferai pas mal d' autres et que je verrai venir de loin toutes les impasses.
En gros, que je ferai mieux.
Mais si je pousse l'analyse des causes et des effets ( présumés ) ça ne me semble plus aussi évident ...
Je vois ce que tu entends par : autre monde. Celui des idées.
C' est vrai que notre vie se déroule à cheval entre deux mondes : le matériel et l' idéel.
Et les deux se répondent et s' influencent. Et tentent de co - habiter.
Je ne parlais pas vraiment de réincarnation dans mon post. Bien qu' il soit possible qu' un lien ( très ) subtil unisse des vies individuelles à travers le temps.
Non je parlais plutôt du sentiment d' être " moi ". Ce sentiment est le même pour tous les êtres. La mort met fin à " ma " vie mais la vie continue. Et " je " renais comme pour la première fois.
D' autre part je n' ai pas d' idées déterminées ni de convictions intimes la dessus, juste des intuitions.
Je suis entièrement d' accord avec toi sur le fait de tenter de " faire ce que je crois devoir faire ". J' en suis au même point.
Mais j' ai aussi relevé ce que tu dis ici :
"
On dirait que tu ne sais pas que je ne me prends pas complètement au sérieux.
Je discute ici comme je faisais des colliers de nouilles pour ma mère quand j'étais petit ".
🤪
Il m' arrive assez souvent de penser que j' ai la capacité de retourner dans le passé, avec mon corps d' enfant de l' époque mais toute mon expérience et ma mémoire actuelles conservées.
Je me dis alors que j' éviterai pas mal de choses, que j' en ferai pas mal d' autres et que je verrai venir de loin toutes les impasses.
En gros, que je ferai mieux.
Mais si je pousse l'analyse des causes et des effets ( présumés ) ça ne me semble plus aussi évident ...
Je vois ce que tu entends par : autre monde. Celui des idées.
C' est vrai que notre vie se déroule à cheval entre deux mondes : le matériel et l' idéel.
Et les deux se répondent et s' influencent. Et tentent de co - habiter.
Je ne parlais pas vraiment de réincarnation dans mon post. Bien qu' il soit possible qu' un lien ( très ) subtil unisse des vies individuelles à travers le temps.
Non je parlais plutôt du sentiment d' être " moi ". Ce sentiment est le même pour tous les êtres. La mort met fin à " ma " vie mais la vie continue. Et " je " renais comme pour la première fois.
D' autre part je n' ai pas d' idées déterminées ni de convictions intimes la dessus, juste des intuitions.
Je suis entièrement d' accord avec toi sur le fait de tenter de " faire ce que je crois devoir faire ". J' en suis au même point.
Mais j' ai aussi relevé ce que tu dis ici :
"
On dirait que tu ne sais pas que je ne me prends pas complètement au sérieux.
Je discute ici comme je faisais des colliers de nouilles pour ma mère quand j'étais petit ".
🤪
Re: Quand je serai mort.
Toniov, ne le prends pas mal stp, mais j'aimerais te poser une question, à toi qui énonces donc ce genre d'idée. Nietzsche disait en somme que ce désir de retourner dans le passé et reprendre son existence en son début en en gardant la mémoire, afin d'éviter lors de cette réincarnation les erreurs qu'on a pu faire tout au long de la vie, était le symptôme d'un ressentiment envers sa propre existence. C'est logique : Lorsqu'on souhaite réparer, corriger quelque chose, c'est qu'implicitement au moins, on l'évalue négativement. Mais je serais intéressé par connaître ton idée à ce sujet, si tu veux bien.toniov a écrit:C' est un peu comme dans " Retour vers le futur ".
Il m' arrive assez souvent de penser que j' ai la capacité de retourner dans le passé, avec mon corps d' enfant de l' époque mais toute mon expérience et ma mémoire actuelles conservées.
Je me dis alors que j' éviterai pas mal de choses, que j' en ferai pas mal d' autres et que je verrai venir de loin toutes les impasses.
En gros, que je ferai mieux.
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Quand je serai mort.
Oui bien sûr.
Je pense que l' idée de ressentiment est négative, tel que je la perçois , parce qu' elle me fait penser à une forme d' inertie, d' impuissance, de repli sur soi, choses que j' ai très bien connues à une époque.
De fait, le regard que je porte sur mon passé est plutôt négatif. Dans le sens ou j' ai mis beaucoup de temps à exprimer mes potentialités.
L' éducation que j' ai reçu de mes parents m' a conduit directement dans l' extrême dévalorisation.
En même temps, mon père m'a ouvert à l' interrogation sur le monde, à l' émerveillement, à la volonté de toujours avancer, aux remises en question des idées établies.
Donc il y a du positif dans le négatif.
Je ne pense donc pas du tout être dans le ressentiment, tel que Nietzsche le définit, parce que ce que j' ai vécu ne m'a pas conduit en fin de compte à une fermeture et à une impuissance statique, mais à une ouverture.
Maintenant si on entend par ressentiment que nos actions sont en partie des réactions liées à notre passé, je suis d' accord. Le passé est présent en nous.
Mon idée est juste une vue de l' esprit. Je me suis dit que, vu ce que j' ai appris maintenant, en revenant dans le passé je ferais peut être " mieux " ...c' est à dire que j' arriverais peut être plus rapidement au point où j' en suis maintenant ...
En fait je pense que Magni aime bien s' amuser ( avec un fond sérieux ) et donc je me suis amusé à ça.
Je pense que l' idée de ressentiment est négative, tel que je la perçois , parce qu' elle me fait penser à une forme d' inertie, d' impuissance, de repli sur soi, choses que j' ai très bien connues à une époque.
De fait, le regard que je porte sur mon passé est plutôt négatif. Dans le sens ou j' ai mis beaucoup de temps à exprimer mes potentialités.
L' éducation que j' ai reçu de mes parents m' a conduit directement dans l' extrême dévalorisation.
En même temps, mon père m'a ouvert à l' interrogation sur le monde, à l' émerveillement, à la volonté de toujours avancer, aux remises en question des idées établies.
Donc il y a du positif dans le négatif.
Je ne pense donc pas du tout être dans le ressentiment, tel que Nietzsche le définit, parce que ce que j' ai vécu ne m'a pas conduit en fin de compte à une fermeture et à une impuissance statique, mais à une ouverture.
Maintenant si on entend par ressentiment que nos actions sont en partie des réactions liées à notre passé, je suis d' accord. Le passé est présent en nous.
Mon idée est juste une vue de l' esprit. Je me suis dit que, vu ce que j' ai appris maintenant, en revenant dans le passé je ferais peut être " mieux " ...c' est à dire que j' arriverais peut être plus rapidement au point où j' en suis maintenant ...
En fait je pense que Magni aime bien s' amuser ( avec un fond sérieux ) et donc je me suis amusé à ça.
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