Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ?

[Courtial]

Lény Escudero ...lequel n'a jamais trahi ses origines plébéiennes.
Un homme d'humble origine....qui était resté simple.
A peine se flattait-il d'avoir "fait parfois des concessions mais jamais de compromis".

Je l' ai vu en concert, première partie de Jacques Brel ...il en parle très bien de Brel...il a des regrets avec Brel
https://www.youtube.com/watch?v=Mc8_nvow0yE

Mon regret à moi serait plutôt de n'avoir pas vu Brel : veinard, va.
Merci pour cette émission. Emouvant sur Brel en effet. Ce qu'il dit de Reynaud n'est pas mal, j'avais déjà entendu parler de ce comportement mais j'en ignorais les causes (ses premiers insuccès). Reynaud était capable d'interrompre un spectacle pour engueuler un spectateur qui ne riait pas !

[Courtial]

persévérance dans l'erreur

[Courtial]

Re et re

[Courtial]

err

[Courtial]

Ca fait bien trois siècles que je n'avais plus entendu cette interprétation :

https://www.youtube.com/watch?v=Ds4XPlhgq_k

Avec Rojdestvensky et surtout Mister David dans ses oeuvres.
Oïstrakh, c'est un peu comme si Beethoven était là, mais qu'il joue du violon au lieu du piano.

ooh, je ne dirais pas que ces musiciens encartés aient amélioré le sort du prolétariat. Mais ils foutaient les jetons aux possédants, c'est déjà ça.

[kercoz]

http://www.college-de-france.fr/site/jean-jacques-hublin/course-2015-2016.htm

C'est pas trop musical, mais c'est passionnant. On y retrouve les thèmes de l' isolement génétique et de l' hybridation.

[poussbois]

Je voulais celle avec Patachou, entendue ce matin, mais celle là est très bien aussi.

https://youtu.be/3LQCndJFeTA

Les discours, ça fait tort à l'extase... ca s'applique bien aux dérives de nos forums je trouve.

[Courtial]

Zinzin :

https://www.youtube.com/watch?v=Rx52z4KqV_w

[Rêveur]

Je ne m'en lasse pas :



Magnifique...
La précède dans le même album :


Pique la baleine, pique baleinier.
Pique la baleine et hisse les volants...
(faudrait une note de musique comme smiley...)

[jghislain]

[jghislain]

[jghislain]

[jghislain]

[Courtial]

Je voulais celle avec Patachou, entendue ce matin, mais celle là est très bien aussi.

https://youtu.be/3LQCndJFeTA

Les discours, ça fait tort à l'extase... ca s'applique bien aux dérives de nos forums je trouve.

aaah... Colette Renard ! Ca nous rajeunit pas. J'ai eu le plaisir de l'entendre à Bobino (en 1976, 77 ?) en première partie de Brassens.
Malgré sa réputation de macho, Tonton Georges aimait bien aider des femmes (souvent) : c'est à quoi servaient les premières parties : aider un petit jeune à se faire connaître. En l'occurence, Colette Renard n 'était déjà plus une débutante, loin de là, mais elle ramait pas mal comme beaucoup des chanteurs estampillés "rive gauche" (ou assimilés, à juste titre ou pas) que la vague yéyé avait plus ou moins rayés de la carte du showbiz.

[Rêveur]

C'est pas parce que c'est une musique actuelle passée à la télé etc. que c'est pas bien ! :) J'aime beaucoup l'album d'Alain Souchon et Laurent Voulzy, reçu pour Noël ! Surtout :

[Courtial]

J'écoute en ce moment :
Du Boulez, mais je ne me mortifie pas au point d'écouter ses oeuvres propres. Je reviens vers Richie et les saisons 1976-80 au Festival de Bayreuth.

https://www.youtube.com/watch?v=OeqHvN5qGFw

On remarque l'intelligence de Chéreau : Siegfried un peu affalé à distance de Brunnhilde et qui a l'air de l'écouter comme un psychanalyste une hystérique (et il s'agit bien de cela), et puis après, il semble réveillé lui-même avec Brunnhilde (sur lange war mein Schlaf, ich bin erwacht.., etc.) comme le Prince charmant des contes de fées. Cette transformation est intéressante.
Les deux chanteurs sont épouvantables, mais avec une différence : Jung chante mal et il est vulgaire, il n'a pas de voix non plus, il beugle, c'est insupportable, Gwyneth Jones est à la fois la Brunnhilde la plus aphone de l'Histoire et la plus belle actrice : il n'y a aucun doute, elle est Brunnhilde, même si elle n'en a pas du tout les moyens.


Ré-écoutant cela, je songe à mon ex-femme, qui aimait bien Wagner (sinon, on l'aurait retrouvée un jour au fond du puits, ou mystérieusement égorgée par des vagabonds, des gens pas du pays), mais qui me disait toujours que cela ressemblait à de la musique de film. J'étais obligé de lui réexpliquer chaque fois que ce n'est pas de la faute à Wagner si tous les musiciens de films se prennent pour Wagner, ou essayent de faire du Wagner.

[Courtial]

Déjà donné je crois mais par ce froid qui s'abat, on a envie de se réchauffer les mains.
Pourquoi pas un cornet de frites ? Des fois qu'il réchauffe le coeur aussi ?

https://www.youtube.com/watch?v=7tIUtJceKu4

[Ataraxie]

[hks]

J'écoute en ce moment :
Du Boulez, mais je ne me mortifie pas au point d'écouter ses oeuvres propres.

donc pas vraiment du Boulez.
 Je n'imagine pas la mortification que l'ego boulezien n'a pas connue, par force, de son vivant
 Avoir une célébration posthume immédiate nettement occultée par celle de Michel Delpech.

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène,
Et qu’ensuite on n’entend plus.
..... *
(Macbeth)

[kercoz]

nnue, par force, de son vivant
 Avoir une célébration posthume immédiate nettement occultée par celle de Michel Delpech.

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène,
Et qu’ensuite on n’entend plus.
..... *
(Macbeth)

La modernité a transformé ces clowns éphémères en les lustrant de façon obscène. On remarque que l' analogie fonctionne en les appelants "stars" ....du fait qu' ils brillent encore apres leur mort....et peuvent encore longtemps divertir ou ...faire diversion comme disait Bourdieu.

[Courtial]

Je n'imagine pas la mortification que l'ego boulezien n'a pas connue, par force, de son vivant
Avoir une célébration posthume immédiate nettement occultée par celle de Michel Delpech.

Cocteau a eu le tort de mourir, d'abord, puis celui de mourir le même jour qu'Edith Piaf, autre exemple. Dans le cas présent, on (ou plutôt "je", je ne vais pas t'embarquer là-dedans) ne peut retenir un moment de ricanement, dans la "confrontation" Boulez/Delpech.
On verra, ou plutôt, on ne verra pas ce que dira la Postérité

[kercoz]

Je n'imagine pas la mortification que l'ego boulezien n'a pas connue, par force, de son vivant
Avoir une célébration posthume immédiate nettement occultée par celle de Michel Delpech.

On verra, ou plutôt, on ne verra pas ce que dira la Postérité

La postérité s' en fout !
Qui sait que Shakespear  et Cervantes sont mort le même jour ( mais pas la même journée) ?

solution de l' énigme :
http://www.hispafenelon.net/ESPACIOCULTURA/Savaistuque/cervantes.html

[Courtial]

Je n'imagine pas la mortification que l'ego boulezien n'a pas connue, par force, de son vivant
Avoir une célébration posthume immédiate nettement occultée par celle de Michel Delpech.

On verra, ou plutôt, on ne verra pas ce que dira la Postérité

La postérité s' en fou !
Qui sait que Shakespear  et Cervantes sont mort le même jour ( mais pas la même journée) ?

solution de l' énigme :
http://www.hispafenelon.net/ESPACIOCULTURA/Savaistuque/cervantes.html

La mort simultanée ou presque de ces deux géants appelle surtout des réflexions moroses sur la sécheresse littéraire de notre temps.
Mais il n'y avait pas à l'époque de concurrence médiatique, il n'y avait pas de média pratiquement.
La nouvelle de la mort de Voltaire a été annoncée plusieurs fois avant sa mort réelle (il n'a pas eu le mot de je ne sais plus quel autre auteur, pour dire que cette nouvelle était très exagérée), il y avait beaucoup moins d'intérêt pour la disparition de l'écrivain (ou de l'artiste, etc.) dans ces époques. Mozart, Beethoven etc. ont eu trois pelés, et même le tondu n'est pas venu, à  leur enterrement.

Je crois que si l'on veut dater le fait que la mort de l'écrivain (ou du grand artiste, etc.) devient événement, et événement populaire et pas seulement dans trois vagues salons ou à la Cour, c'est à Hugo que l'on doit se référer. C'est l'enterrement de Hugo, je pense, qui marque l'origine de ce fait social. Il y a des chiffres invérifiables (qui vont des 100 000 au Million) sur l'enterrement de Hugo. Même jusqu'à Céline (Mort à Crédit) 50 ans plus tard, on trouve des échos de cette immense fiesta. Le jeune Ferdinand visite l'Exposition universelle (de 1900, je crois, à vérifier), il est émerveillé, mais il se souvient des vieux, qui lui disent que l'Expo c'est une super fête, mais que ce n'est rien face à l'enterrement de Hugo. Le peuple de Paris s'en est souvenu pendant des dizaines d'années : le grand littérateur certainement, mais, soyons honnête : la Biture du siècle, la mère de toutes les bitures. On ne s'était jamais autant saoulé le gueule, à Paris, c'était dionysiaque, n'en déplaise à Nietzsche (qui détestait Hugo).
Nous sommes en France, je vous rappelle, où il n'y a vraiment que trois sujets sérieux (et où les désaccords peuvent faire mort d'hommes) : la politique, la littérature et le pinard.

Le box office mortuaire est un sujet : enterrement de Sartre, de Coluche (les deux derniers qui furent très populaires), il y a un audimat de la mort, une audiométrie thanatologique, qui mérite d'être suivi.

Une anecdote que j'ai peut-être déjà racontée, que je tiens de JF Kahn, le journaliste, sur le cas d'un type qui n'a pas compris ce que j'explique. Racontée à Kahn par un autre journaliste connu dont le nom m'échappe à l'instant. Nous sommes en 1951 et on apprend, dans la soirée, la mort de Gide. Le problème c'est qu'il n'y a plus personne au journal, tout le monde est rentré chez soi. Le rédacteur en chef va dans tous les bureaux et ne trouve qu'un journaleux attardé là, un type qui fait les chiens écrasés et les faits divers, les affaires criminelles, etc.
Dommage, mais il n'y a que lui, alors le rédac chef lui dit : "bon, Gide est mort, faudrait aller voir un peu ce qui se passe chez lui, si tu peux nous dénicher des infos, etc. Je reste là, on verra l'article à ton retour".
Et le journaliste investigateur revient deux heures après en disant à son rédacteur : mort naturelle, aucun intérêt".

[Rêveur]

Géniale, cette anecdote !

[Ataraxie]

[neopilina]

Mais il n'y avait pas à l'époque de concurrence médiatique, il n'y avait pas de média pratiquement.
La nouvelle de la mort de Voltaire a été annoncée plusieurs fois avant sa mort réelle (il n'a pas eu le mot de je ne sais plus quel autre auteur, pour dire que cette nouvelle était très exagérée), ...

Je ne sais pas si la réminiscence soulignée concerne Sade, mais de toute façon, ça lui est arrivé !! Et le nécrologue intempestif n'y allait pas avec le dos de la cuillère, avec l'emphase de l'époque, genre " L'infâme, etc., etc., celui-qu'on-n'ose-à-peine-nommer, oui ce monstre infâme auteur d'un livre encore plus infâme, etc., etc ". Et donc Sade démentira par la voie du même journal ! Je posterais l' " échange " dans la section homonyme ! Je rappelle à toute vitesse que le premier quotidien de l'histoire de France est le Journal de Paris, 01/01/1777, et il est alors l'organe officiel des Lumières. Sade y écrira dés le début, sous pseudonymes, son nom est ostracisé par la lettre de cachet, mais il sera très vite reconnu, c'est un secret de polichinelle pour les contemporains. Un jour un persifleur lui renvoie à la figure une allégorie de l'affaire d'Arcueil. C'est le lieutenant général de police lui-même qui rappelle le persifleur à l'ordre. Douche froide : le type s'empressera de se noyer dans sa contrition. Sade aura été abonné au Journal de Paris des débuts de celui-ci jusqu'à sa mort. On peut sans exagéré dire qu'ils ont fait un bout de chemin ensemble.

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