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Sémiotique de la place

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Message par Vargas Jeu 13 Sep 2007 - 9:38

Vous pouvez discuter ici de l'article d'Intersession :

Sémiotique de la place
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Message par lekhan Mer 19 Sep 2007 - 23:48

A cet article j'avais déjà répondu. Et je vais le refaire, si la place est ce lieu qui est décrit, ce lieu de vie, de passages, il n'en est pas moins parfois le lieu du "mal" au sens Spinozien du terme.

Si elle peut être le lieu d'agréables rencontres, d'échanges, elle peut aussi à l'inverse être le lieu de la mauvaise rencontre, de la bagarre.
En ce sens la place se construit-s’enferme dans une certaine dualité. N'est-ce pas par exemple sur les places de Vérone que se déroulent les affrontements entre les Capulet et les Montaigu?

Alors je m'interroge, sur cette dualité et puis je ne peux m'empêcher de penser à la fameuse scène d'arrivé du Guépard de Visconti.
Cette arrivée dans le village, qui semble éveiller, faire vivre durant ces quelques mois. Et souvenez vous de cette traversé de la place, on y voit beaucoup de visages, certains heureux, euphoriques et d'autres un peu triste, envieux.
Comme si finalement toute la dualité de la place était contenue dans ce passage.

La rencontre, l'échange, mais aussi la mauvaise rencontre, la bagarre, les mauvais souvenirs.

La place comme lieu de sèmes.
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Message par lekhan Jeu 4 Oct 2007 - 18:42

Si l'on prend la place, comme une globalité de signes, il me semble qu'on en arrive à exploiter un topos de l'échange, du voyage, de la croisée des chemins, la place ou il y a la fontaine, la statue, la croix, la place ou il y a dieu.

Et puis il y a cette dénomination place. La place. Comme si elle s'imposer à la Ville, ici, là, à cet endroit, puisque cet endroit c'est la place. Cet espace déterminé ou les choses ont une place, sont place. Je ne sais pas la notion de place est bizarre.

Un croisement qui se nomme place et non croisement. S'il se nomme place c'est que c'est un croisement large, aménagé pour recevoir des objets, des objets qui ont une place.

Une place, la notion est drolatique, enfin un peu je crois. L'aménagement d'un croisement en fait un signifié tout autre. Parfois d'ailleurs sur les places anciennes, il y a encore cette croix, cette fontaine, cette statue, ce centre autour duquel tout est place, à une place, est une place.
L'espace est finalement clos à lui même, sans continuité autre que le croisement qui la forme. Une place, un vecteur de rencontre, de socialité-sociabilité, des commerces, et cætera.
Oui, la place affrontement, la place du mal, de la mauvaise rencontre.

En fait c'est la notion même de place qui est étonnante. Ce qu'elle sous entend, je ne sais pas. La place l'endroit du large, l'endroit ou l'on peut prendre place, ou il y a de la place, l'endroit ou l'on peut faire, ou l'on peut agir, acter, hommer.

La place lieu de vie, lieu du large, de l'étendue finie.

La place énigme. La place en littérature, la place royale chez corneille, Roméo et Juliette, je ne sais pas combien la trame pourrait être longue. La place intrigue, elle est lieu d’existence et non d’indifférence, quoi que l’on puisse ne pas être reconnu sur la place, y être vu comme un avoisinant avec indifférence, ou pire comme quelqu’un qui nuit à la place. La place du quartier, le boulanger de la place, le bar de la place, ça n’est pas la place d’à côté mais celle-ci, là, cette place Un bout de territoire soumis à l’appropriation d’un quartier, un quartier soumis aux voyages, aux rencontres, puisque quartier d’un croisement. Mais le quartier là, n’est pas l’autre, attention la place fait foi de différence. La place est le centre, le nœud, comme si c’était le sens de quelque chose d’autre, de l’ordre, du juste. La notion m’intrigue au moins, et c’est dommage que le débat n’est pas lieu sur ce rôle, ce rôle non unique de la place. La place dans l’ordre, dans les mœurs de la ville, dans la sécurité.
La place épopée sûrement.
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Message par Mj Dim 7 Oct 2007 - 17:15

J’insisterais encore sur le caractère ambigu de la place : espace ouvert mais protégé par ses enceintes, îlot du collectif en plein centre du particulier, lieu commun cerné par l’individuel mais aussi, espace démocratique où s’exercent toutes les tyrannies .

Historiquement on peut suivre son évolution parallèle à celle de la construction de la cité et de l’édification du citoyen. C’est l’agora des grecs , le forum des latins et le moot saxon.

Si l’église a sa place tout comme le palais , la place est avant tout laïque et populaire.
La panoplie complexe de nos fonctionnements politiques nous incite davantage à voir aujourd’hui dans la place ses aspects sociaux ou relationnels , lieu d’échange , de croisements plus ou moins intentionnels ou aléatoires ; son rôle politique a pourtant longtemps prédominé et c’est sur celui-là que j’ai envie de m’arrêter.
Si la place semble un espace qui appartient à tous c’est ici que les relations directes gouvernés/ gouvernants, maitres /sujets, se sont d’abord exercées et le phénomène perdure encore en bien des circonstances .

La place n’est peut être pas à l’origine de la démocratie , mais il a fallu à celle-ci un tel lieu pour émerger , en tant que situé au sein de la communauté , déterminé dans sa vocation, accessible à tous , ou la faiblesse de l’individu puise sa force dans une identité collective pour acquérir son propre droit de parole et d’opposition.

Ainsi caractérisée la place s’est instrumentalisée en enjeu et moyen de pouvoir .

« Piazza del Populo » , elle appartient au peuple qui légitime ici par ses ovations le candidat au pouvoir ou stigmatise ses révoltes .
En contrepartie le pouvoir délaissant le Palais ou la cathédrale, a investi la place publique pour imposer ses diktats ou annoncer ses sentences ; accessoire de la morale civique on y dressait les bûchers des sorcières , les potences où les guillotines .
On y a signé aussi les édits et l'on y proclamait les grandes décisions qui devenaient exécutoires.
Enjeu dans les rivalités de pouvoir sa possession symbolise la victoire : stèle pour l’effigie du vainqueur , c’est là qu’on plante les drapeaux.. Celles de Nation , Bastille, République, Opéra , Concorde nous mènent à Paris, droit à l’ Arc de Triomphe en autant d’étapes qui jalonnent les cortèges des mécontentements populaires ou des commémorations patriotiques.


(La place peut prendre des airs de fête quand les temps sont à la conciliation et que le peuple est heureux ! )

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