Identité et différence
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Identité et différence
Identité
et différence
:
Si
l’identité a été présentée, disait Heidegger, comme si elle se caractérisait
par l’unité, cela ne veut pas dire que l’unité est le vide qui se perpétue en
cohérence fragile et loin de toute relation. Mais pour que la relation de
l’identité avec elle-même apparaisse, pour que l’intermédiaire se comprenne
comme tel, et pour que cet intermédiaire qui traverse l’identité prenne sa
place, la pensée occidentale ait dû attendre deux mille ans. C’est la
philosophie méditative qui a donné à l'identité ses fondements à travers
Fichte, Schilling et Hegel.
Depuis
là, il n’est plus acceptable de représenter l’unité de l’identité comme une
simple cohérence, et de négliger l’intermédiaire qui se confirme dans le cœur
de l’identité. Si l’identité est référée à l’unité, c’est qu’on ne peut plus
poser la question de l’identité loin de la différence. En abordant la question
de l’identité et de la différence, Hegel commence par éloigner la position
naïve qui se représente l’unité de l’identité comme cohérence, et par concevoir
la différence comme multiple opposition entre des unités choses ; et c’est ce
qu’il appelait le statut empirique.
Selon
Hegel, les choses sont différentes l’une par rapport à l’autre, aucune ne tient
compte de l’autre, puisque chacune est identique à elle-même, et puisque
l’identique forme les champs de chacune et est l’élément qui bouge en lui, il
en résulte que la chose ne différencie pas l’autre en lui, mais que la
différence qui les sépare n’est que différence extérieure, là où s’arrête et se
limite le statut empirique, c’est l’état genre.
Ce
sont les choses qui se démarquent des autres ; et si cette vision définit la
différence comme elle définit l’identique, elle n’arrive pas à définir la
différence dans son intérieur. La différence reste pour Hegel la différence des
choses entre elles, et l’étant lui parait comme divisé en éléments multiples.
La
différence est donc une multitude mathématique. La particularité générale de la
chose est celle qui la relie au cosmos. La chose est différente par rapport à
son autre. Ainsi, la pensée vient pour remplir le manque qui caractérise
l’expérience empirique. Dans tout couple se relie chaque chose essentiellement
avec son autre, et la différence devient leur différence. Lorsqu’on pousse, disait
Hegel, jusqu’au bout la différence, on voit la pluralité devenue opposition,
puis contradiction. Cette mutation de la pluralité à l’opposition peut être
expliquée de deux manières : D’une part la pluralité est réfléchie dans le
sujet savant qui devient la base de l’opposition et son lieu. D’autre part, la
pluralité quantitative extérieure s’articule dans la différence intérieure,
cette différence intérieure devient l’opposition de la chose et sa
contradiction intérieure. La différence en soi c’est la différence essentielle,
c’est l’affirmation et la négation, le positif et le négatif, de façon à ce que
le positif soit la relation de l’identique avec le sujet, c'est-à-dire qu’il ne
soit pas négation ; or la négation c’est le différent pour soi, parce qu’il est
affirmation. Et puisque chacun est pour soi, alors il n’est pas l’autre ; mais
chacun d’eux apparait à travers l’autre, et il n’est que par l’être de l’autre.
La différence essentielle est donc l’opposition dans laquelle le différent ne
confronte pas l’autre au sens général, mais son autre à lui. Cela veut dire que
tout différent ne se détermine par soi même qu’en rapport avec l’autre, et ne
se réfléchit sur soi qu’à la mesure où il se réfléchit dans l’autre. La même
chose pour l’autre. Tout autre est un autre d’un autre, ainsi la réflexion
cesse d’être subjective pour devenir réflexion du contenu. Il faut que la
réflexion extérieure conçoive son contraire dans le même contenu, et il le peut
à partir de sa mutation de la pluralité à l’opposition et ce n’est pas
seulement subjectivement, mais aussi objectivement.
Les
choses reflètent les autres, et cette réflexion réciproque est l’opposition.
L’égalité n’est que l’identification des limites qui ne sont pas elles mêmes,
ce sont des limites qui ne s’identifient pas, et l’inégalité est la relation
qui relie deux limites inégales. La pluralité est donc la différence de la
réflexion, c'est-à-dire la différence elle-même.
L’identité
ne se tient que dans et avec son opposition à l’autre, elle ne se pose qu’en
s’opposant, donc l’unité n’est que composition, et l’identité n’est que
différence ; l’autre dans la dialectique Hégélienne constitue un instant
d’aliénation où le sujet sort de lui-même pour y revenir après s’être enrichi.
Pour être, une chose doit être différente, et pour être différente, elle ne
doit pas être elle-même. Ainsi et puisque la différence repose sur
l’opposition, et puisque l’autre n’est qu’opposant, il est alors l’autre de la
chose, l’autre de soi, cet autre ne peut jamais se trahir, alors, il n’y a
aucun sens à cet autre que s’il rejoigne le Tout où il n’est
qu’un de ses instants. La pensée qui repose sur le totalitaire est une pensée
qui détruit la différenciation de l’autre et l’adopte, c’est une pensée
incapable de penser l’autre comme tel, qu’en étant son autre.
Voilà
que Hegel n’a pas poussé la différence aussi loin qu’il faut, il n’est pas allé
jusqu’à penser l’autre qui n’a pas son autre, la différence chez Hegel est une
différence au service de la présence, et qui construit l’histoire du
sens. Chez lui, la contradiction est l’essence de la différence et non pas
seulement un de ses modes. Mais si on dépasse la contradiction vers le
paradoxe, l’autre vers le neutre, la différence basée sur l’opposition vers la
différence qui constitue opposition même, il devient impossible de parler de
l’unité et de la composition, il n’y aura plus de lieu pour l’identité ;
c'est-à-dire, si nous refusons la différence et l’identité Hégélienne, restera
t-il lieu à une identité différente ?
Pour
répondre à cette question, Heidegger trouve un autre concept sur la différence,
de façon à ce que la différence ne reste plus à la merci de l’identité et de
l’identique, et ne se limite pas à la simple contradiction ou opposition.
Ce
qui marque la différence Hégélienne c’est sa soumission à la loi de la négation
et son emprise dans le cercle de la connaissance absolue. Il fallait libérer la
négation de l’hégémonie du TOUT et ne plus l’emprisonner dans la logique
de l’opposition. Là, chez Heidegger, le sujet ne se pose pas dans la
contradiction avec l’autre, mais dans sa différence, il ne se pose qu’en se
différenciant. Le sujet ne se pose pas et ne s’identifie pas, il est en
distanciation permanente avec soi, il ne se présente pas. Le sujet ne cesse d’être.
La négation ici n’est pas ce qui vient de l’extérieur pour s’opposer au sujet,
mais ce qui le détruit de l’intérieur. La négation est ce mouvement infini qui
distancie le sujet de soi.
Ce
nouveau concept de la différence, non en tant qu’opposition de deux contradictions,
mais en tant qu’éloignement qui rapproche entre les parties différentes, c’est
l’étymologie du mot différence. La différence est une traduction du mot grec DIAFORA.
Fora c’est transporter, mais transporter quoi ? C’est transporter Dia,
c'est-à-dire la distance, l’éloignement, la béance.
La
différence transporte deux parties qui se rapprochent pour les disperser, les
éloigner, l’une de l’autre. Voici le sens de la différence ontologique chez
Heidegger. Si l’étant et l’être s’éloignent l’un de l’autre, c’est parce que
l’un vient vers l’autre, si l’être chez Hegel est sa différence, il est chez
Heidegger sa différence avec l’étant, il empêche la présence de se présenter,
et l’être de s’identifier. Là, le sujet est différence, mais la différence
n’est pas une simple opposition entre deux parties contradictoires. L’être de
l’étant, est ce mouvement de l’être de l’étant. La différence est ce
qui éloigne l’être de l’étant et le transporte vers lui.
Cette
unité comme mouvement infini d’éloignement et de rapprochement, est ce que
Héraclite appelait LOGOS, la différence est le logos exacte, mais le
logos est l’errance qui détruit les limites figées.
Nous
sommes devant une unification qui ne réconcilie pas entre les contradictions,
mais les expose devant nous disparates et groupées dans la même présence, une
différence qui ne se réduit pas aux contradictions, une identité qui ne finit
pas dans l’identique. Cette identité ne dispose que d’une existence apparente,
elle est produite d’un système qui transporte le différent vers l’autre par
l’effet de la différence. Quel sens reste t-il à l’identité ?
Le
même n’est qu’une illusion que produit l’éternel retour. Le même est l’effet
des systèmes gouvernés par l’éternel retour, il est le retour de la différence,
il est mutation d’un différent à un autre, par une opposition de l’autre, et
c’est pour détruire les limites de l’opposition et pour effacer tout identique.
L’éternel retour du même n’est pas un retour des mêmes choses ou un effacement
des différences, il est au contraire l’extrémité et la différence qui résident
dans le retour et à travers lui. Le sujet n’est même que dans et par le chemin
du retour qui ne cesse de retourner, le même est un principe en devenir. Et
lorsque Nietzsche parlait de l’éternel retour de l’identique, il ne voulait
dire que cela : l’éternel retour ne signifie pas le retour de l’identique
puisqu’il s’agit d’un monde où il n’y a pas lieu aux identités, un monde où
s’effondre tout identique. Le retour est l’être, mais l’être du processus.
L’éternel retour ne fait pas retourner l’identique, mais le retour est lui-même
ce qui retourne et devient. Le retour est que le processus devienne même. Donc
le retour est l’unique même, mais comme deuxième puissance, il est l’identique
de la différence, cette identité qui vient de la différence se définit comme
répétition.
TRIBAK
AHMED.
J.
Derrida : De l’économie restreinte à l’économie générale, in L’écriture et la
différence. Seuil.
J.
Derrida : Marges de la philosophie. Minuit.
M
.Heidegger : Identité et différence, in Question. Gallimard.
M
.Heidegger : Logos, in Essais et conférences. Gallimard.
G
.Deleuze : Différence et répétition .PUF.
G
.Deleuze : Logique du sens. Minuit.
G
.Deleuze : Faille et feux locaux, in critère n° 275.
[font="]J.
Beaufret : Dialogue avec Heidegger. Minuit. [
/font]et différence
:
Si
l’identité a été présentée, disait Heidegger, comme si elle se caractérisait
par l’unité, cela ne veut pas dire que l’unité est le vide qui se perpétue en
cohérence fragile et loin de toute relation. Mais pour que la relation de
l’identité avec elle-même apparaisse, pour que l’intermédiaire se comprenne
comme tel, et pour que cet intermédiaire qui traverse l’identité prenne sa
place, la pensée occidentale ait dû attendre deux mille ans. C’est la
philosophie méditative qui a donné à l'identité ses fondements à travers
Fichte, Schilling et Hegel.
Depuis
là, il n’est plus acceptable de représenter l’unité de l’identité comme une
simple cohérence, et de négliger l’intermédiaire qui se confirme dans le cœur
de l’identité. Si l’identité est référée à l’unité, c’est qu’on ne peut plus
poser la question de l’identité loin de la différence. En abordant la question
de l’identité et de la différence, Hegel commence par éloigner la position
naïve qui se représente l’unité de l’identité comme cohérence, et par concevoir
la différence comme multiple opposition entre des unités choses ; et c’est ce
qu’il appelait le statut empirique.
Selon
Hegel, les choses sont différentes l’une par rapport à l’autre, aucune ne tient
compte de l’autre, puisque chacune est identique à elle-même, et puisque
l’identique forme les champs de chacune et est l’élément qui bouge en lui, il
en résulte que la chose ne différencie pas l’autre en lui, mais que la
différence qui les sépare n’est que différence extérieure, là où s’arrête et se
limite le statut empirique, c’est l’état genre.
Ce
sont les choses qui se démarquent des autres ; et si cette vision définit la
différence comme elle définit l’identique, elle n’arrive pas à définir la
différence dans son intérieur. La différence reste pour Hegel la différence des
choses entre elles, et l’étant lui parait comme divisé en éléments multiples.
La
différence est donc une multitude mathématique. La particularité générale de la
chose est celle qui la relie au cosmos. La chose est différente par rapport à
son autre. Ainsi, la pensée vient pour remplir le manque qui caractérise
l’expérience empirique. Dans tout couple se relie chaque chose essentiellement
avec son autre, et la différence devient leur différence. Lorsqu’on pousse, disait
Hegel, jusqu’au bout la différence, on voit la pluralité devenue opposition,
puis contradiction. Cette mutation de la pluralité à l’opposition peut être
expliquée de deux manières : D’une part la pluralité est réfléchie dans le
sujet savant qui devient la base de l’opposition et son lieu. D’autre part, la
pluralité quantitative extérieure s’articule dans la différence intérieure,
cette différence intérieure devient l’opposition de la chose et sa
contradiction intérieure. La différence en soi c’est la différence essentielle,
c’est l’affirmation et la négation, le positif et le négatif, de façon à ce que
le positif soit la relation de l’identique avec le sujet, c'est-à-dire qu’il ne
soit pas négation ; or la négation c’est le différent pour soi, parce qu’il est
affirmation. Et puisque chacun est pour soi, alors il n’est pas l’autre ; mais
chacun d’eux apparait à travers l’autre, et il n’est que par l’être de l’autre.
La différence essentielle est donc l’opposition dans laquelle le différent ne
confronte pas l’autre au sens général, mais son autre à lui. Cela veut dire que
tout différent ne se détermine par soi même qu’en rapport avec l’autre, et ne
se réfléchit sur soi qu’à la mesure où il se réfléchit dans l’autre. La même
chose pour l’autre. Tout autre est un autre d’un autre, ainsi la réflexion
cesse d’être subjective pour devenir réflexion du contenu. Il faut que la
réflexion extérieure conçoive son contraire dans le même contenu, et il le peut
à partir de sa mutation de la pluralité à l’opposition et ce n’est pas
seulement subjectivement, mais aussi objectivement.
Les
choses reflètent les autres, et cette réflexion réciproque est l’opposition.
L’égalité n’est que l’identification des limites qui ne sont pas elles mêmes,
ce sont des limites qui ne s’identifient pas, et l’inégalité est la relation
qui relie deux limites inégales. La pluralité est donc la différence de la
réflexion, c'est-à-dire la différence elle-même.
L’identité
ne se tient que dans et avec son opposition à l’autre, elle ne se pose qu’en
s’opposant, donc l’unité n’est que composition, et l’identité n’est que
différence ; l’autre dans la dialectique Hégélienne constitue un instant
d’aliénation où le sujet sort de lui-même pour y revenir après s’être enrichi.
Pour être, une chose doit être différente, et pour être différente, elle ne
doit pas être elle-même. Ainsi et puisque la différence repose sur
l’opposition, et puisque l’autre n’est qu’opposant, il est alors l’autre de la
chose, l’autre de soi, cet autre ne peut jamais se trahir, alors, il n’y a
aucun sens à cet autre que s’il rejoigne le Tout où il n’est
qu’un de ses instants. La pensée qui repose sur le totalitaire est une pensée
qui détruit la différenciation de l’autre et l’adopte, c’est une pensée
incapable de penser l’autre comme tel, qu’en étant son autre.
Voilà
que Hegel n’a pas poussé la différence aussi loin qu’il faut, il n’est pas allé
jusqu’à penser l’autre qui n’a pas son autre, la différence chez Hegel est une
différence au service de la présence, et qui construit l’histoire du
sens. Chez lui, la contradiction est l’essence de la différence et non pas
seulement un de ses modes. Mais si on dépasse la contradiction vers le
paradoxe, l’autre vers le neutre, la différence basée sur l’opposition vers la
différence qui constitue opposition même, il devient impossible de parler de
l’unité et de la composition, il n’y aura plus de lieu pour l’identité ;
c'est-à-dire, si nous refusons la différence et l’identité Hégélienne, restera
t-il lieu à une identité différente ?
Pour
répondre à cette question, Heidegger trouve un autre concept sur la différence,
de façon à ce que la différence ne reste plus à la merci de l’identité et de
l’identique, et ne se limite pas à la simple contradiction ou opposition.
Ce
qui marque la différence Hégélienne c’est sa soumission à la loi de la négation
et son emprise dans le cercle de la connaissance absolue. Il fallait libérer la
négation de l’hégémonie du TOUT et ne plus l’emprisonner dans la logique
de l’opposition. Là, chez Heidegger, le sujet ne se pose pas dans la
contradiction avec l’autre, mais dans sa différence, il ne se pose qu’en se
différenciant. Le sujet ne se pose pas et ne s’identifie pas, il est en
distanciation permanente avec soi, il ne se présente pas. Le sujet ne cesse d’être.
La négation ici n’est pas ce qui vient de l’extérieur pour s’opposer au sujet,
mais ce qui le détruit de l’intérieur. La négation est ce mouvement infini qui
distancie le sujet de soi.
Ce
nouveau concept de la différence, non en tant qu’opposition de deux contradictions,
mais en tant qu’éloignement qui rapproche entre les parties différentes, c’est
l’étymologie du mot différence. La différence est une traduction du mot grec DIAFORA.
Fora c’est transporter, mais transporter quoi ? C’est transporter Dia,
c'est-à-dire la distance, l’éloignement, la béance.
La
différence transporte deux parties qui se rapprochent pour les disperser, les
éloigner, l’une de l’autre. Voici le sens de la différence ontologique chez
Heidegger. Si l’étant et l’être s’éloignent l’un de l’autre, c’est parce que
l’un vient vers l’autre, si l’être chez Hegel est sa différence, il est chez
Heidegger sa différence avec l’étant, il empêche la présence de se présenter,
et l’être de s’identifier. Là, le sujet est différence, mais la différence
n’est pas une simple opposition entre deux parties contradictoires. L’être de
l’étant, est ce mouvement de l’être de l’étant. La différence est ce
qui éloigne l’être de l’étant et le transporte vers lui.
Cette
unité comme mouvement infini d’éloignement et de rapprochement, est ce que
Héraclite appelait LOGOS, la différence est le logos exacte, mais le
logos est l’errance qui détruit les limites figées.
Nous
sommes devant une unification qui ne réconcilie pas entre les contradictions,
mais les expose devant nous disparates et groupées dans la même présence, une
différence qui ne se réduit pas aux contradictions, une identité qui ne finit
pas dans l’identique. Cette identité ne dispose que d’une existence apparente,
elle est produite d’un système qui transporte le différent vers l’autre par
l’effet de la différence. Quel sens reste t-il à l’identité ?
Le
même n’est qu’une illusion que produit l’éternel retour. Le même est l’effet
des systèmes gouvernés par l’éternel retour, il est le retour de la différence,
il est mutation d’un différent à un autre, par une opposition de l’autre, et
c’est pour détruire les limites de l’opposition et pour effacer tout identique.
L’éternel retour du même n’est pas un retour des mêmes choses ou un effacement
des différences, il est au contraire l’extrémité et la différence qui résident
dans le retour et à travers lui. Le sujet n’est même que dans et par le chemin
du retour qui ne cesse de retourner, le même est un principe en devenir. Et
lorsque Nietzsche parlait de l’éternel retour de l’identique, il ne voulait
dire que cela : l’éternel retour ne signifie pas le retour de l’identique
puisqu’il s’agit d’un monde où il n’y a pas lieu aux identités, un monde où
s’effondre tout identique. Le retour est l’être, mais l’être du processus.
L’éternel retour ne fait pas retourner l’identique, mais le retour est lui-même
ce qui retourne et devient. Le retour est que le processus devienne même. Donc
le retour est l’unique même, mais comme deuxième puissance, il est l’identique
de la différence, cette identité qui vient de la différence se définit comme
répétition.
TRIBAK
AHMED.
J.
Derrida : De l’économie restreinte à l’économie générale, in L’écriture et la
différence. Seuil.
J.
Derrida : Marges de la philosophie. Minuit.
M
.Heidegger : Identité et différence, in Question. Gallimard.
M
.Heidegger : Logos, in Essais et conférences. Gallimard.
G
.Deleuze : Différence et répétition .PUF.
G
.Deleuze : Logique du sens. Minuit.
G
.Deleuze : Faille et feux locaux, in critère n° 275.
[font="]J.
Beaufret : Dialogue avec Heidegger. Minuit. [
_________________
Boutros
Re: Identité et différence
Bienvenue au passage !
Cela faisait longtemps :)
Cela faisait longtemps :)
_________________
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
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