Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
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Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
Bonjours les gens.
Je ronge cet os depuis quelques semaines déjà. ’Indianapax et la
paradigme perdu’, à force de lire les médias français pour les faits
d’actualités et pour eux-mêmes, tout en biaisant mes lectures, j’ai un
brouillon de réflexions autour du système politique français
actuel. Les biais de lectures sont les suivants : 1° le pouvoir
contrôle les médias, et donc choisit le message ; 2° tout fait
médiatisé a une pertinence stratégique pour la communication
politique ; 3° les médias sont utilisés par le pouvoir politique dans
un principe de narration rhétorique qui sert leurs intérêts. Par média,
j’entends les mass-medias, aka el TFOne, Franche2 et consort, les
grands papiers imprimés, la radio : suffit de voir le groupe auquel
appartient ledit media et si le boss est dans la cours de récré du
petit N. D’autres medias ne sont pas compris dans cette simplification
sémantique, comme par exemple Mediapart, Arretsurimage.fr, Agoravox,
Rue89, Dailymotion. Par pouvoir politique, j’entends le p’tit N. et ses
sbires, serfs, etc. ou, dit en politiquement correcte : le système de
pouvoir sarkozyste.
Ma méthode n'est pas (assez) scolaire (pour être publiée ailleurs - quoique - , et
je vous sollicite chaleureusement pour le caillassage critique), une forme de cryptographie visant
à décoder la méthode de com du gouvernement. Le but de cette analyse
est d’expliquer la situation française dans les liens entre pouvoir et
contre-pouvoir, classe dirigeante et ’peuple’ (ou classe dirigée),
décision et résistance. Cette situation se définit, à ce qu’il me
semble, par l’impuissance quasi-totale des contre-pouvoirs officiels et
officieux à résister (prouver leur pertinence) et à exister pour et par
le peuple, et cette impuissance comme détérioration, destruction des
droits des dirigés.
[Mes lectures de références pour ceci sont, dans le lointain, un peu
d’anthropologie structurale (Levi-Strauss), de la sémiologie, de la
logique formelle et de la linguistique (académique) et le soupçon de
Barthes, feuilleté et auquel le titre de ceci se réfère.]
C’est parti : et une topographie des registres narratifs des médias
pour commencer. Topologie des domaines qui leurs sont liés : le
pouvoir, ses effets, ses causes, les moyens et les fins.
L’exercice de la remise en ordre me semble être un premier niveau. Ou encore, exercice de la répression :
Tarnak, les enfants à la sortie de l’école, le grand-père sans papier,
les sans-abris. Logique de la peur, il y a un sentiment d’injustice
avéré qui s’en dégage, et qui est voulu (cfr. les biais). Dans cette
logique de la peur, un sentiment prédomine, celui d’impuissance face à
cette injustice, car la criminalisation peut toucher n’importe qui. Si
Lepen a aussi joué sur les peurs, la différence vient de la peur des
forces de l’ordre, d’être pris pour coupable. La cause de ce message
répressif se trouve dans les mass-media (jouant sur leur vocation
d’infomacon, du chien écrasé), le moyen par lequel il existe se trouve
dans la police/force de l’ordre, et a pour fin l’exercice de la
répression.
Le second niveau se donne comme l’exercice du législatif. Ou encore, exercice d’une forme de pouvoir totalitaire. Hadopi,
Lopsi, détaxe des plus riches. De manière avérée, le parlement vote des
lois qui servent les puissants aux détriments des faibles. En
s’affichant ostensiblement comme partisans de ces décisions, les
portes-paroles envoient un message très clair, celui de la toute
puissance du gouvernement, au détriment des gouvernés. C’est pour cela
que Hammon parle de provocation - les contre-pouvoirs ne peuvent rien
faire, et il y a là une volonté de zizanie, de destruction de
l’adversaire, car il est, de fait, impuissant - mais à cause des
votants, et pas de lui-même. La force paralysante de l’hypocrisie
avérée. Si la cause de ce message de puissance totale réside dans la
classe politique, légiférante, le moyen en est les médias qui
avertissent. Et la finalité est la modification de la loi, et de son
exercice. (Comme, aussi, le projet de suppression des juges
d’instructions.)
Et le troisième niveau est le super bling-bling, le Sarquo star-fucker, le niveau du pouvoir populiste. Véritable
force dans le système actuel, il assoit dans le rêve le petit
empereur. Au-delà de son discours à la comme tout le monde, au-delà de
sa familiarité avérée, sa fascination d’îcone passe par l’usage de ses
droits et relations de président - mais dans ce qu’il lui donne comme
avantages matériels : yacht, femmes, hôtels, jetset. Il s’adresse
surtout aux faiblesses des désirs de l’individu : l’habitude face à la
télé (ou dans les tabloïds) de voir des stars place le ptit N. parmi
celles-ci. La cause de ce message est la volonté de l’empereur, le
moyen en est le star-système, et il trouve toute sa raison d’être
lorsqu’on le voit à la télé, avec Karlita.
Voilà donc les présupposés du mythe politique. Il explique, dans sa
narration, l’histoire de l’empereur, ses belles aventures et ses petits
ennemis, la puissance de sa volonté et la présence des flics dans les
écoles. Il englobe la vie de la France en lui donnant les explications
de sa souffrance et de ses joies.
Plus précisément, les trois niveaux se structurent de la manière suivante, comme le mythe, sur trois niveaux :
Je ronge cet os depuis quelques semaines déjà. ’Indianapax et la
paradigme perdu’, à force de lire les médias français pour les faits
d’actualités et pour eux-mêmes, tout en biaisant mes lectures, j’ai un
brouillon de réflexions autour du système politique français
actuel. Les biais de lectures sont les suivants : 1° le pouvoir
contrôle les médias, et donc choisit le message ; 2° tout fait
médiatisé a une pertinence stratégique pour la communication
politique ; 3° les médias sont utilisés par le pouvoir politique dans
un principe de narration rhétorique qui sert leurs intérêts. Par média,
j’entends les mass-medias, aka el TFOne, Franche2 et consort, les
grands papiers imprimés, la radio : suffit de voir le groupe auquel
appartient ledit media et si le boss est dans la cours de récré du
petit N. D’autres medias ne sont pas compris dans cette simplification
sémantique, comme par exemple Mediapart, Arretsurimage.fr, Agoravox,
Rue89, Dailymotion. Par pouvoir politique, j’entends le p’tit N. et ses
sbires, serfs, etc. ou, dit en politiquement correcte : le système de
pouvoir sarkozyste.
Ma méthode n'est pas (assez) scolaire (pour être publiée ailleurs - quoique - , et
je vous sollicite chaleureusement pour le caillassage critique), une forme de cryptographie visant
à décoder la méthode de com du gouvernement. Le but de cette analyse
est d’expliquer la situation française dans les liens entre pouvoir et
contre-pouvoir, classe dirigeante et ’peuple’ (ou classe dirigée),
décision et résistance. Cette situation se définit, à ce qu’il me
semble, par l’impuissance quasi-totale des contre-pouvoirs officiels et
officieux à résister (prouver leur pertinence) et à exister pour et par
le peuple, et cette impuissance comme détérioration, destruction des
droits des dirigés.
[Mes lectures de références pour ceci sont, dans le lointain, un peu
d’anthropologie structurale (Levi-Strauss), de la sémiologie, de la
logique formelle et de la linguistique (académique) et le soupçon de
Barthes, feuilleté et auquel le titre de ceci se réfère.]
C’est parti : et une topographie des registres narratifs des médias
pour commencer. Topologie des domaines qui leurs sont liés : le
pouvoir, ses effets, ses causes, les moyens et les fins.
L’exercice de la remise en ordre me semble être un premier niveau. Ou encore, exercice de la répression :
Tarnak, les enfants à la sortie de l’école, le grand-père sans papier,
les sans-abris. Logique de la peur, il y a un sentiment d’injustice
avéré qui s’en dégage, et qui est voulu (cfr. les biais). Dans cette
logique de la peur, un sentiment prédomine, celui d’impuissance face à
cette injustice, car la criminalisation peut toucher n’importe qui. Si
Lepen a aussi joué sur les peurs, la différence vient de la peur des
forces de l’ordre, d’être pris pour coupable. La cause de ce message
répressif se trouve dans les mass-media (jouant sur leur vocation
d’infomacon, du chien écrasé), le moyen par lequel il existe se trouve
dans la police/force de l’ordre, et a pour fin l’exercice de la
répression.
Le second niveau se donne comme l’exercice du législatif. Ou encore, exercice d’une forme de pouvoir totalitaire. Hadopi,
Lopsi, détaxe des plus riches. De manière avérée, le parlement vote des
lois qui servent les puissants aux détriments des faibles. En
s’affichant ostensiblement comme partisans de ces décisions, les
portes-paroles envoient un message très clair, celui de la toute
puissance du gouvernement, au détriment des gouvernés. C’est pour cela
que Hammon parle de provocation - les contre-pouvoirs ne peuvent rien
faire, et il y a là une volonté de zizanie, de destruction de
l’adversaire, car il est, de fait, impuissant - mais à cause des
votants, et pas de lui-même. La force paralysante de l’hypocrisie
avérée. Si la cause de ce message de puissance totale réside dans la
classe politique, légiférante, le moyen en est les médias qui
avertissent. Et la finalité est la modification de la loi, et de son
exercice. (Comme, aussi, le projet de suppression des juges
d’instructions.)
Et le troisième niveau est le super bling-bling, le Sarquo star-fucker, le niveau du pouvoir populiste. Véritable
force dans le système actuel, il assoit dans le rêve le petit
empereur. Au-delà de son discours à la comme tout le monde, au-delà de
sa familiarité avérée, sa fascination d’îcone passe par l’usage de ses
droits et relations de président - mais dans ce qu’il lui donne comme
avantages matériels : yacht, femmes, hôtels, jetset. Il s’adresse
surtout aux faiblesses des désirs de l’individu : l’habitude face à la
télé (ou dans les tabloïds) de voir des stars place le ptit N. parmi
celles-ci. La cause de ce message est la volonté de l’empereur, le
moyen en est le star-système, et il trouve toute sa raison d’être
lorsqu’on le voit à la télé, avec Karlita.
Voilà donc les présupposés du mythe politique. Il explique, dans sa
narration, l’histoire de l’empereur, ses belles aventures et ses petits
ennemis, la puissance de sa volonté et la présence des flics dans les
écoles. Il englobe la vie de la France en lui donnant les explications
de sa souffrance et de ses joies.
Plus précisément, les trois niveaux se structurent de la manière suivante, comme le mythe, sur trois niveaux :
Niveau de pouvoir : | CAUSE : | MOYEN : | FINALITE : | / Niveau de narration : |
Répressif | 1 médias : faits divers aux infos | 2 police, force de l’ordre | 3 sentiment d’injustice, peur | Le Réel, les faits |
Totalitarisant | 4 les sbires de la politique | 5 médias : rôle d’information | 6 modification du champ légal, zizanie | Le Symbolique, le devoir |
Populiste | 7 l’élite politique : Sarquo et ses amis | 8 le système de starification | 9 médias : rubrique people | L’Imaginaire, le rêve |
| narration | figure narrative | démonstration du mythe | Niveau de réalité du mythe. |
Voilà donc le gros mythème politique français. Quelques explications complémentaires sont nécessaires.
Les médias : A chacun des niveaux apparaissent les médias, mais dans
différents rôles. Au niveau réel, ils parlent de la réalité du peuple,
ils disent : les choses se passent de la sorte pour tout le monde, et
ils jouent sur la peur de l’autre et de la répression. Au second
niveau, ils sont un vecteur des sbires politiciens, et le rôle du
journaliste n’est plus de se poser en autorité qui dit la réalité mais
bien de trouver un interlocteur, l’interviewé - le centre de l’exercice
de gouvernance. Au troisième niveau, ils existent comme machine à
rêves, comme support d’images qui parle de ce qui ne concerne pas
Mr tout le monde.
Les sbires et mains d’oeuvres : Sur l’axe 4-2, on voit l’execution du
système, l’application du devoir et de la loi. Une forme d’axe du
législatif à l’executif.
L’aristocratie : Sur l’axe 7-5-3, on voit apparaître les castes. Le
peuple qui a peur (3), coincé par les flics et la loi (2 et 6), est la
réalité française. Au-delà du miroir du petit écran (1-5-9), le rêve :
les petits politicards et les stars (4 et 8 ) et enfin, l’empereur et
ses proches (7).
Ce qui se dégage de ceci est l’innovation du clan du petit N. dans
l’usage des médias. En le faisant apparaître au niveau de l’Imaginaire,
du rêve, il polarise un antagonisme paradoxal. Au-delà de ses abus, il
fascine ; la colère que Mr tout-le-monde voudrait avoir à son égard est
culpabilisée par le respect de sa position. Si la présence des forces
de l’ordre, omniprésentes en France pour l’instant, est certes
désagréable, elle renvoie à l’empereur : ce sont ses envoyés, et ils
ont tous les droits.
Cette assise de l’Etat comme invasif s’oppose à l’Etat de droit, mais
c’est parce ce n’est pas Mr le Président Untel, mais une figure
mythologique, construite de toutes pièces par les caméras, que les abus
sont subis et tolérés. De la peur à l’envie, les médias inféodés
structurent la place des uns et des autres dans l’imaginaire populaire
français.
Ed Auld- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
Le titre dénote d'une position schizo-paranoïde, noir sur blanc. Ce qui ne veut pas dire que ce soit illégitime, faussé ou "faux", bien entendu. D'ailleurs, qu'est-ce qui, selon toi, valide ou invalide une approche, des motifs, une grille de lecture, une théorie ?
Si j'étais toi, la première question que je me poserais serait du genre "pourquoi/comment est-ce que j'ai une telle image de lui ? quelle image, d'ailleurs ? qu'est-ce que sa vue m'inspire ?"
Ensuite, on aura jamais fini de ramener à Certeau & Chomsky pour nuancer tout ce qui touche à l'enjeu des médias.
Si j'étais toi, la première question que je me poserais serait du genre "pourquoi/comment est-ce que j'ai une telle image de lui ? quelle image, d'ailleurs ? qu'est-ce que sa vue m'inspire ?"
Ensuite, on aura jamais fini de ramener à Certeau & Chomsky pour nuancer tout ce qui touche à l'enjeu des médias.
_________________
L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
Re: Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
J'aime bien les 3 niveaux de narration, je trouve cela bien vu. Effectivement, l'une des innovations de Sarkozy et de ses épigones, c'est d'investir des niveaux de communication dans lesquels les politiques ne pénétraient pas. Mais c'est toujours pareil, à mon avis, un Sarkozy n'est qu'un symptôme. Ljui personnellement, a un tempérament de transgressif et de vorace. Il bouscule des lignes, et tentent de modifier les règles du jeu à son avantage -ce qui reste la meilleure manière de gagner, il faut le lui reconnaître. Mais ce qui est plus intéressant à mon sens, ce serait de se demander pourquoi ce qui était considéré comme source de discrédit hier est presqu'accepté aujourd'hui. Pourquoi une Rachida Dati a-t-elle pu être reconnue y compris par ses pairs comme la révélation politique de l'année dernière ? Pourquoi une Carla Bruni, qui n'avait quand même pas franchement la réputation d'une femme rangée, peut-elle faire une première Dame acceptable -et même enviée, ailleurs dans le monde ? Pourquoi une Ségolène Royal peut-elle se risquer à un spectacle de stand up sur une scène de music hall -et ne pas être complètement ridicule ? N'est-ce pas ça la question ?
On a eu la même génération au pouvoir pendant 25 ans, et quand elle s'en va, enfin ! c'est comme si on se rendait compte à quel point, entretemps, notre société était devenue vulgaire. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Enfin, c'est l'impression que ça me fait, parfois, personnellement.
On a eu la même génération au pouvoir pendant 25 ans, et quand elle s'en va, enfin ! c'est comme si on se rendait compte à quel point, entretemps, notre société était devenue vulgaire. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Enfin, c'est l'impression que ça me fait, parfois, personnellement.
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
Bien le bonjours à vous, merci pour vos réponses.
Je pourrais revendiquer une position schizo-paranoïde dans ce post sans
que cela ne me pose de problème. Quoique ne courant pas derrière une
étiquette psychiatrique, ce que ce concept, 'schizo-paranoïde',
signifie dans l'univers psy tel que je l'appréhende (et pas deleuzien),
ne me semble pas dénigrant. Le surcroït de sens de la schizophrénie
qui a besoin de voir, malgré l'évidence quotidienne, qui va chercher la
parole au-delà de ce qui est audible, ce besoin d'essentiel sublimé
(projeté) en folie dont le non sens est surcroît de sens inadapté me
va. L'autre aspect, le côté paranoïaque et sa structuration en
fractale, dont l'algorithme est pur renvoi à soi-même dans un
narcissisme inavouable, me va assez bien tout de même.
Je suis ici dans une optique de réflexions partagées, et les critiques
m'intéressent comme les reconnaissances. L'argument que tu places,
Adam, est un renvoi intéressant sur une méthode de réflexions que
j'utilise trop spontanément pour ne pas avoir à m'en soucier. Elle se
construit effectivement dans un registre schizo-paranoïde sans être
néanmoins pathologique, 'fin j'espère, hein. En forme d'enquête, cette
méthode cherche en quelques sortes les récurrences significatives et
essaye d'en trouver les origines. Par récurrences significatives,
j'entends qu'au niveau personnel, social ou matériel, il existe des
comportements systémiques déficients ; que ces déficiences sont
dangereuses ~ et qu'il est important de les observer. Ce qui doit te
donner, Adam, diverses réponses aux questions que tu me posais.
Le niveau de dysfonctionnement dont il est question ici rejoint le
concept de psychopolitique du topic du dessous. Tu parles de société
vulgaire, Begrame, mais il me semble qu'il s'agit (cette vulgarité)
d'une partie de la grande imbécilité populaire. De l'autre côté des
mass-médias, les objets (femmes, hommes, voitures, parfums, etc.) sont
désirables et beaux. Le message de la publicité (pilier des
comportements, et des regards sur les médias) est 'payez-vous un
morceau de rêve'. Mais je crois que limiter l'usage des techniques de
la communication, dans les mass-media, aux seules publicités, serait
absurde. Entendre, par 'le media est le message' : la catégorie de
diffusion donne celle du message : le contexte dans le media est le
discours du media. L'archétype comme artefact. Et l'homme choisi ses
dieux, mais ils n'étaient que des apparences, des idoles pop et vides
comme les boites de Campbell de Warhol.
Là est l'innovation de la classe du petit N. Les livres de
manipulations les plus performants que j'ai eu la chance de lire
traitaient de PNL. Une vision holiste, pratique de l'individu et des
motifs de ses choix. On agit en fonction de valeurs qui découlent de
nos expériences de vie. Ce sont en partie ces méthodes de manipulations qui
entretiennent la grande imbécilité populaire. La force de rire, par
exemple, est mise à mal. Or, parfois, il est important de savoir rire
- l'exemple Guillon est, en sens, archétypique de l'injonction à ne pas
réfléchir. Mais, par ailleurs, le mythe politique englobant français
fait bien d'autres dégats : la technique dite du pieds dans la porte, cette
première caution donnée qui entraine les suivantes, est utilisée à tour
de bras : personne ne bouge (même si on parle beaucoup) quand des
enfants sont arrêtés, quand on criminalise des associations d'aides aux
démunis, etc. Et cela fera loi, comme prolégomène permissif aux
différents abus de l'Etat contre sa société (hellow, Lopsi).
Dans ce registre, le mythème sarquosien est une matrice, un paradigme
comportemental prévoyant les actes des uns et des autres. Par exemple,
d'autres abus brutaux affichés, en test des foules. De l'ultra bling
bling qui poserait le camps sarquo à Hollywood. Et puis, encore, des
lois destructives des droits basiques de l'humain, à froid, sans
discuter. Personne n'y croit, le rêve qui ne nous concerne pas, il est
la réalité solide et dure, et on oublie que l'on vit en démocratie. Ou
pas, ou trop tard.
Je pourrais revendiquer une position schizo-paranoïde dans ce post sans
que cela ne me pose de problème. Quoique ne courant pas derrière une
étiquette psychiatrique, ce que ce concept, 'schizo-paranoïde',
signifie dans l'univers psy tel que je l'appréhende (et pas deleuzien),
ne me semble pas dénigrant. Le surcroït de sens de la schizophrénie
qui a besoin de voir, malgré l'évidence quotidienne, qui va chercher la
parole au-delà de ce qui est audible, ce besoin d'essentiel sublimé
(projeté) en folie dont le non sens est surcroît de sens inadapté me
va. L'autre aspect, le côté paranoïaque et sa structuration en
fractale, dont l'algorithme est pur renvoi à soi-même dans un
narcissisme inavouable, me va assez bien tout de même.
Je suis ici dans une optique de réflexions partagées, et les critiques
m'intéressent comme les reconnaissances. L'argument que tu places,
Adam, est un renvoi intéressant sur une méthode de réflexions que
j'utilise trop spontanément pour ne pas avoir à m'en soucier. Elle se
construit effectivement dans un registre schizo-paranoïde sans être
néanmoins pathologique, 'fin j'espère, hein. En forme d'enquête, cette
méthode cherche en quelques sortes les récurrences significatives et
essaye d'en trouver les origines. Par récurrences significatives,
j'entends qu'au niveau personnel, social ou matériel, il existe des
comportements systémiques déficients ; que ces déficiences sont
dangereuses ~ et qu'il est important de les observer. Ce qui doit te
donner, Adam, diverses réponses aux questions que tu me posais.
Le niveau de dysfonctionnement dont il est question ici rejoint le
concept de psychopolitique du topic du dessous. Tu parles de société
vulgaire, Begrame, mais il me semble qu'il s'agit (cette vulgarité)
d'une partie de la grande imbécilité populaire. De l'autre côté des
mass-médias, les objets (femmes, hommes, voitures, parfums, etc.) sont
désirables et beaux. Le message de la publicité (pilier des
comportements, et des regards sur les médias) est 'payez-vous un
morceau de rêve'. Mais je crois que limiter l'usage des techniques de
la communication, dans les mass-media, aux seules publicités, serait
absurde. Entendre, par 'le media est le message' : la catégorie de
diffusion donne celle du message : le contexte dans le media est le
discours du media. L'archétype comme artefact. Et l'homme choisi ses
dieux, mais ils n'étaient que des apparences, des idoles pop et vides
comme les boites de Campbell de Warhol.
Là est l'innovation de la classe du petit N. Les livres de
manipulations les plus performants que j'ai eu la chance de lire
traitaient de PNL. Une vision holiste, pratique de l'individu et des
motifs de ses choix. On agit en fonction de valeurs qui découlent de
nos expériences de vie. Ce sont en partie ces méthodes de manipulations qui
entretiennent la grande imbécilité populaire. La force de rire, par
exemple, est mise à mal. Or, parfois, il est important de savoir rire
- l'exemple Guillon est, en sens, archétypique de l'injonction à ne pas
réfléchir. Mais, par ailleurs, le mythe politique englobant français
fait bien d'autres dégats : la technique dite du pieds dans la porte, cette
première caution donnée qui entraine les suivantes, est utilisée à tour
de bras : personne ne bouge (même si on parle beaucoup) quand des
enfants sont arrêtés, quand on criminalise des associations d'aides aux
démunis, etc. Et cela fera loi, comme prolégomène permissif aux
différents abus de l'Etat contre sa société (hellow, Lopsi).
Dans ce registre, le mythème sarquosien est une matrice, un paradigme
comportemental prévoyant les actes des uns et des autres. Par exemple,
d'autres abus brutaux affichés, en test des foules. De l'ultra bling
bling qui poserait le camps sarquo à Hollywood. Et puis, encore, des
lois destructives des droits basiques de l'humain, à froid, sans
discuter. Personne n'y croit, le rêve qui ne nous concerne pas, il est
la réalité solide et dure, et on oublie que l'on vit en démocratie. Ou
pas, ou trop tard.
Ed Auld- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 01/06/2009
Re: Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
Si je peux me permettre d'intervenir, j'ajouterais quelques considérations sur le concept de justice se liant à ce qui a été dit. De nos jours, le concept de justice a été repris soit pour justifier le droit des forts ou le droit de faibles, soit l'ordre policier soit les droits individuels des plus démunis. Pourtant, la conception de la justice qu'expose clairement Platon de la République est plus originelle et ces deux dernières en dérive. La justice définit telle qu'à chacun revienne ce qui lui est du est plus riche d'enseignement. Je disais que les deux premières conceptions en dérive puisque qu'elles représentent la justice telle que appliquée par, dans ce qui cas-ci, la perspectives soit des riches et des puissants, ou des pauvres et des impuissants.
Pourtant, les considérations auxquelles nous mènent la conception originelle, telle que exposée par Platon, sont d'un autre ordre. Pour rester fidèles à cette conception, il faut développer un ordre absolu et non un ordre propre à encourager les bénéfices matérielles ou l'augmentation du pouvoir socio-politique de certains individus ou de certaines classes d'individus.
Ainsi, développons le concept d'ordre tel que déployé par les forces économico-politiques actuelles et nous arriverons à des schémas semblable à celui d'Ed Auld, et, comme disait Bergame, nous verrons que les règles du jeu sont faites pour et par celui qui gagne. D'ailleurs, tout en étant quelque peu étranger, à la réalité ou au fantasme politique français, ces phénomènes sociaux sont présents dans tout l'occident et, isolé dans mon bastion en terre d'Amérique, je peux constater, grosso modo, les mêmes changements aux États-Unis et au Canada. De façon générale, la préparation de la population en vue de son abrutissement et de sa culpabilité afin qu'elle se prête psychologiquement à des suggestions plus efficaces, est un préliminaire à un passage de la démocratie à une forme renouvellé de ce qui fut nommé, il n'y a pas si longtemps, le fascisme.
Pourtant, l'abrutissement et, plus exactement, la décadence de ceux qui gouvernent est aussi flagrante que la première. Se pose ici un problème: au nom de quel principe peut-on organiser hiérarchiquement les formes d'organisations sociales les unes par rapport aux autres? Pourquoi la manipulation politique des masses est-elle une dégradation pour les masses et pourquoi la décadance des élites dans leur recherche éffrené d'un contrôle définitif sur les autres et la matière est-elle une décadance?
Ce qui revient à demander: pourquoi le concept de justice, telle qu'appliquée par les pouvoirs économico-politiques, est-il un concept dérivé, et donc second et dégradé, par rapport au concept de justice originel selon lequel à chacun reviendrait ce qui lui est dû?
Le problème est que tout développement d'une forme d'organisation semble, à la plupart, relever d'une forme de justice distributive. Une justice distributive fondé sur une pensée matérialiste, c'est-à-dire qui ne prend en compte que la matière (les biens économiques) et les droits individuels (les biens physiques et psychologiques).
La saisie des essences et des réalités (de res, i.e. chose, en latin) essentielles; autrement dit, des idées intelligibles d'un ordre différents de ceux présentés par la gente universitaire. Un ordre d'idées où, pour renverser la formule, l'essence précède l'existence; et par lequel ainsi chaque vie est vécue comme la réalisation d'un destin propre, et non comme une errance sur une terre vide de signification.
Au concept de justice, est complémentaire l'idée que chacun ait la liberté de développer sa nature conformément à son être; puisque ce qui me revient en propre est précisément mon être, et que les biens matériels que je nécessite sont ceux permettant d'en cultiver la nature. De cette façon, l'acquisition indéfinie de richesses matérielles est régie par un principe qui fait sens de cette acquisition et qui la limitent dans de justes proportions. Dès lors, la désorganisation, que j'assimile maintenant à la décadence, ou la réorganisation traversent plusieurs stades selon les possibilités ouvertes par l'état d'un des stades.
Il serait trop long de développer maintenant chacun des stades pour lui-même et dans son rapport avec les autres. Par contre, je crois que l'idée de justice que j'ai présentée est claire et intelligible.
Dès lors, c'est le mystère de notre époque qu'il éclaircir et mettre dans le contexte des formes pures d'ordres selon la typologie des caractères humains selon l'organisation qu'il entretiennent les uns par rapports aux autres. Dans sa république, Platon présente une telle hiérarchie, et elle m'apparaît valable. Pourtant, et je ne fait qu'ouvrir selon à titre de parenthèse, celle d'Hésiode et d'auteurs analogues est particulièrement intéressante. Ils présentent les passages de l'âge d'or, à l'âge d'argent, à l'âge de bronze, (à l'âge des héros, qui peut survenir comme une tentative de retour à l'âge supérieur d'or ou à celui d'argent), à l'âge de fer. Ce sont ces âges en particulier que je ne développerai pas en détail, mais que vous pouvez retrouver en lisant Hésiode, entre autres.
Il ne s'agit pas non plus de tomber dans un fatalisme défaitiste. Mais en saisissant le principe de ce dont il est question, nous aurons une vue plaire claire et universelle des phénomènes en question.
Malgré ces légères digressions (qui sont au thème du forum), le problème médiatique actuel est seulement une manifestation d'un ordre d'idées plus vaste que je viens d'exposé partiellement. Il s'agit de la descente, ou du passage, d'un ordre, et des hommes y correspondant, où le monde supra-sensible faisant encore sens (où nous étions encore conscient de son influence) à un ordre purement humain où les dieux se sont retirés, à l'obscurcissement des Dieux. Ce qui implique le passage de chaque dimension transcendante à la dimension immanente correspondante. Donc, du passage de l'Un au multiple, du Tout aux parties, de l'Être aux étants, de l'Ordre au chaos, de l'Absolu au relatif. De là la désagrégation et la dégénérescence successive qu'ont subies nos civilisations et nos cultures depuis longtemps déjà. La relation de l'homme aux Dieux a subi un éloignement progressif et involutif depuis l'aube de l'histoire. De brèves périodes de regain ont parus, mais, ayant lieu d'abord chez des individus, leur influence décroissante sur les masses témoigne du caractère progressivement involutif du phénomène. En passant, les périodes de grandeur sont caractérisées par l'aristocratie (au sens antique) et la pureté (au sens Kantien) du caractère, tandis que l'opposé est caractérisé par la perte du caractère, ou, autrement dit, de toute appréhension du Moi intelligible (ou absolu) et par la domination du moi intellectuel, ou construit.
Pour conclure, car il le faut bien, l'état de dégénérescence individuelle où cette contrustion intellectuel du moi prédomine sur l'idée pure, ou même son appréhension confuse, du Moi absolu est caractéristique d'un être qui peut se laisser suggérer fortement son caractère par des influences socio-médiatiques.
Et maintenant se pose la question de Adam: qui dois-je, ou devez-vous, être pour percevoir de cette façon ces phénomènes?
Ne faut-il pas montrer une échelle de degrés dont certains laissent entrevoir des influences subtiles et s'en rendre maître (sur nous-mêmes), tandis qu'à d'autre degrés on est aveugles à ces influences et dominés par elles? Je vous laisse sur cette considération en forme de croix.
Pourtant, les considérations auxquelles nous mènent la conception originelle, telle que exposée par Platon, sont d'un autre ordre. Pour rester fidèles à cette conception, il faut développer un ordre absolu et non un ordre propre à encourager les bénéfices matérielles ou l'augmentation du pouvoir socio-politique de certains individus ou de certaines classes d'individus.
Ainsi, développons le concept d'ordre tel que déployé par les forces économico-politiques actuelles et nous arriverons à des schémas semblable à celui d'Ed Auld, et, comme disait Bergame, nous verrons que les règles du jeu sont faites pour et par celui qui gagne. D'ailleurs, tout en étant quelque peu étranger, à la réalité ou au fantasme politique français, ces phénomènes sociaux sont présents dans tout l'occident et, isolé dans mon bastion en terre d'Amérique, je peux constater, grosso modo, les mêmes changements aux États-Unis et au Canada. De façon générale, la préparation de la population en vue de son abrutissement et de sa culpabilité afin qu'elle se prête psychologiquement à des suggestions plus efficaces, est un préliminaire à un passage de la démocratie à une forme renouvellé de ce qui fut nommé, il n'y a pas si longtemps, le fascisme.
Pourtant, l'abrutissement et, plus exactement, la décadence de ceux qui gouvernent est aussi flagrante que la première. Se pose ici un problème: au nom de quel principe peut-on organiser hiérarchiquement les formes d'organisations sociales les unes par rapport aux autres? Pourquoi la manipulation politique des masses est-elle une dégradation pour les masses et pourquoi la décadance des élites dans leur recherche éffrené d'un contrôle définitif sur les autres et la matière est-elle une décadance?
Ce qui revient à demander: pourquoi le concept de justice, telle qu'appliquée par les pouvoirs économico-politiques, est-il un concept dérivé, et donc second et dégradé, par rapport au concept de justice originel selon lequel à chacun reviendrait ce qui lui est dû?
Le problème est que tout développement d'une forme d'organisation semble, à la plupart, relever d'une forme de justice distributive. Une justice distributive fondé sur une pensée matérialiste, c'est-à-dire qui ne prend en compte que la matière (les biens économiques) et les droits individuels (les biens physiques et psychologiques).
La saisie des essences et des réalités (de res, i.e. chose, en latin) essentielles; autrement dit, des idées intelligibles d'un ordre différents de ceux présentés par la gente universitaire. Un ordre d'idées où, pour renverser la formule, l'essence précède l'existence; et par lequel ainsi chaque vie est vécue comme la réalisation d'un destin propre, et non comme une errance sur une terre vide de signification.
Au concept de justice, est complémentaire l'idée que chacun ait la liberté de développer sa nature conformément à son être; puisque ce qui me revient en propre est précisément mon être, et que les biens matériels que je nécessite sont ceux permettant d'en cultiver la nature. De cette façon, l'acquisition indéfinie de richesses matérielles est régie par un principe qui fait sens de cette acquisition et qui la limitent dans de justes proportions. Dès lors, la désorganisation, que j'assimile maintenant à la décadence, ou la réorganisation traversent plusieurs stades selon les possibilités ouvertes par l'état d'un des stades.
Il serait trop long de développer maintenant chacun des stades pour lui-même et dans son rapport avec les autres. Par contre, je crois que l'idée de justice que j'ai présentée est claire et intelligible.
Dès lors, c'est le mystère de notre époque qu'il éclaircir et mettre dans le contexte des formes pures d'ordres selon la typologie des caractères humains selon l'organisation qu'il entretiennent les uns par rapports aux autres. Dans sa république, Platon présente une telle hiérarchie, et elle m'apparaît valable. Pourtant, et je ne fait qu'ouvrir selon à titre de parenthèse, celle d'Hésiode et d'auteurs analogues est particulièrement intéressante. Ils présentent les passages de l'âge d'or, à l'âge d'argent, à l'âge de bronze, (à l'âge des héros, qui peut survenir comme une tentative de retour à l'âge supérieur d'or ou à celui d'argent), à l'âge de fer. Ce sont ces âges en particulier que je ne développerai pas en détail, mais que vous pouvez retrouver en lisant Hésiode, entre autres.
Il ne s'agit pas non plus de tomber dans un fatalisme défaitiste. Mais en saisissant le principe de ce dont il est question, nous aurons une vue plaire claire et universelle des phénomènes en question.
Malgré ces légères digressions (qui sont au thème du forum), le problème médiatique actuel est seulement une manifestation d'un ordre d'idées plus vaste que je viens d'exposé partiellement. Il s'agit de la descente, ou du passage, d'un ordre, et des hommes y correspondant, où le monde supra-sensible faisant encore sens (où nous étions encore conscient de son influence) à un ordre purement humain où les dieux se sont retirés, à l'obscurcissement des Dieux. Ce qui implique le passage de chaque dimension transcendante à la dimension immanente correspondante. Donc, du passage de l'Un au multiple, du Tout aux parties, de l'Être aux étants, de l'Ordre au chaos, de l'Absolu au relatif. De là la désagrégation et la dégénérescence successive qu'ont subies nos civilisations et nos cultures depuis longtemps déjà. La relation de l'homme aux Dieux a subi un éloignement progressif et involutif depuis l'aube de l'histoire. De brèves périodes de regain ont parus, mais, ayant lieu d'abord chez des individus, leur influence décroissante sur les masses témoigne du caractère progressivement involutif du phénomène. En passant, les périodes de grandeur sont caractérisées par l'aristocratie (au sens antique) et la pureté (au sens Kantien) du caractère, tandis que l'opposé est caractérisé par la perte du caractère, ou, autrement dit, de toute appréhension du Moi intelligible (ou absolu) et par la domination du moi intellectuel, ou construit.
Pour conclure, car il le faut bien, l'état de dégénérescence individuelle où cette contrustion intellectuel du moi prédomine sur l'idée pure, ou même son appréhension confuse, du Moi absolu est caractéristique d'un être qui peut se laisser suggérer fortement son caractère par des influences socio-médiatiques.
Et maintenant se pose la question de Adam: qui dois-je, ou devez-vous, être pour percevoir de cette façon ces phénomènes?
Ne faut-il pas montrer une échelle de degrés dont certains laissent entrevoir des influences subtiles et s'en rendre maître (sur nous-mêmes), tandis qu'à d'autre degrés on est aveugles à ces influences et dominés par elles? Je vous laisse sur cette considération en forme de croix.
Pierre Rivière- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 24/09/2007
Re: Le mythe de l’empereur-dieu Sarquosi
Je partage ce que tu dis, Pierre. La société occidentale a détruit les
divers doctrines englobantes (les religions, les traditions) pour les
remplacer par des structures comportementales tendant vers une forme
d'hédonisme vide ou nihilisant. Depuis le début du XXème, comme Arendt
l'explique, il y a eu divers désenchantements, comme divers tentatives
de reconstructions, du nazisme aux idéaux soixante-huitards.
La rupture, le fossé ou l'abîme qui permet l'infiltration des attitudes
destructrices (à concevoir comme réification de l'humain, refus de
l'altérité, négation de la nécessité de la différence) se trouve dans
un complexe qui se donne, je crois, comme une défaillance dans
l'éducation, au sens large, et également comme indapatation réciproque
des différents niveaux de décisions. L'éducation et son système
d'astreinte est incongruent face à l'hédonisme contemporain, et le
fossé se donne dans l'antagonisme entre l'idée de savoir comme inutile
et pénible face à l'idée d'une vie construite autour du plaisir -
antagonisme faux, car le savoir oriente, donne le pouvoir de choisir le
mieux. Cela explique le vide du pop, et le rejet de la culture non-pop, ce
qui, ne fut-ce que face au devoir de mémoire, est dramatique.
L'inadaptation des différents niveaux de pouvoirs complète le sentiment
d'impuissance, d'impossible changement : à ceux qui sont insatisfaits
dans l'occident contemporain, la réponse va de : "à quoi bon vouloir
changer les choses" à "marche ou crève". Car il est impossible de
légiférer au niveau mondial, alors que tel est le niveau de l'économie
~ la sauvagerie du capitalisme est incoercible en l'état actuel des
choses. Et dans cette sauvagerie, des seigneurs à la médiévale
apparaissent, face auxquels le commun est totalement impuissant.
En découvrant les théories des jeux, en mathématique, le dilemme du
prisonnier me semble une forme d'axiomatisation claire de la justice
envisagée sous l'angle pragmatique. Ce dilemme se formule de la sorte:
Deux hommes sont accusés d'un crime. Interrogés séparément, on
explique à chacun d'eux qu'il risque une peine moyenne s'il n'avoue
pas, mais s'il avoue en donnant son complice, il sera épargné alors que
son complice sera lourdement condamné.
L'univers englobant ce problème est chargé d'une atmosphère policière,
mais à force de le travailler, Levinas apparaît. Quelle entreprise ces
hommes pourraient-ils avoir pour ne pas sacrifier l'autre ? Ou, quelle
société pourrait amener un individu à prendre le risque d'être
solidaire ? Un indice de réponse se trouve peut-être dans l'idée
d'englobant : une société dont la punition infligée au survivant serait
pire que sa libération obtenue par délation - d'où l'idée de l'Enfer
chez les monothéistes. D'un pur point de vue légal, les pays européens
face à l'Europe, elle même face à l'ONU se comporte comme des
englobants : l'appel d'un jugement national au niveau supérieur se
donne comme garant.
Mais le mythe construit échoue face à l'Absolu : là où Saint-Pierre est
juge absolument impartial, le discrédit de la justice du dernier niveau
est synonyme d'enfer : la punition insensée, sans Foi, de la
condamnation à vie sans après est infernale. Et, à moins d'un mythe
englobant la planète mondialisée, notre planète bleue va bien vite
devenir pleine de champignons radioactifs, la loi de tous contre tous.
Ce qui rejoint ton idée d'essentiel nécessaire à la fondation du juste,
Pierre.
Peut-être que le fascime qui s'annonce viendra de l'écologie (thèse
soutenue dans le très médiatique "L'insurrection venant" des
invisibles) qui peut prétendre à l'absolutisme de la nature, et à la
rédemption par le respect du biotope. Ou du christianisme, que Benito à l'air
de remettre en selle très habilement - haha, la "pollution des âmes" !
divers doctrines englobantes (les religions, les traditions) pour les
remplacer par des structures comportementales tendant vers une forme
d'hédonisme vide ou nihilisant. Depuis le début du XXème, comme Arendt
l'explique, il y a eu divers désenchantements, comme divers tentatives
de reconstructions, du nazisme aux idéaux soixante-huitards.
La rupture, le fossé ou l'abîme qui permet l'infiltration des attitudes
destructrices (à concevoir comme réification de l'humain, refus de
l'altérité, négation de la nécessité de la différence) se trouve dans
un complexe qui se donne, je crois, comme une défaillance dans
l'éducation, au sens large, et également comme indapatation réciproque
des différents niveaux de décisions. L'éducation et son système
d'astreinte est incongruent face à l'hédonisme contemporain, et le
fossé se donne dans l'antagonisme entre l'idée de savoir comme inutile
et pénible face à l'idée d'une vie construite autour du plaisir -
antagonisme faux, car le savoir oriente, donne le pouvoir de choisir le
mieux. Cela explique le vide du pop, et le rejet de la culture non-pop, ce
qui, ne fut-ce que face au devoir de mémoire, est dramatique.
L'inadaptation des différents niveaux de pouvoirs complète le sentiment
d'impuissance, d'impossible changement : à ceux qui sont insatisfaits
dans l'occident contemporain, la réponse va de : "à quoi bon vouloir
changer les choses" à "marche ou crève". Car il est impossible de
légiférer au niveau mondial, alors que tel est le niveau de l'économie
~ la sauvagerie du capitalisme est incoercible en l'état actuel des
choses. Et dans cette sauvagerie, des seigneurs à la médiévale
apparaissent, face auxquels le commun est totalement impuissant.
En découvrant les théories des jeux, en mathématique, le dilemme du
prisonnier me semble une forme d'axiomatisation claire de la justice
envisagée sous l'angle pragmatique. Ce dilemme se formule de la sorte:
Deux hommes sont accusés d'un crime. Interrogés séparément, on
explique à chacun d'eux qu'il risque une peine moyenne s'il n'avoue
pas, mais s'il avoue en donnant son complice, il sera épargné alors que
son complice sera lourdement condamné.
L'univers englobant ce problème est chargé d'une atmosphère policière,
mais à force de le travailler, Levinas apparaît. Quelle entreprise ces
hommes pourraient-ils avoir pour ne pas sacrifier l'autre ? Ou, quelle
société pourrait amener un individu à prendre le risque d'être
solidaire ? Un indice de réponse se trouve peut-être dans l'idée
d'englobant : une société dont la punition infligée au survivant serait
pire que sa libération obtenue par délation - d'où l'idée de l'Enfer
chez les monothéistes. D'un pur point de vue légal, les pays européens
face à l'Europe, elle même face à l'ONU se comporte comme des
englobants : l'appel d'un jugement national au niveau supérieur se
donne comme garant.
Mais le mythe construit échoue face à l'Absolu : là où Saint-Pierre est
juge absolument impartial, le discrédit de la justice du dernier niveau
est synonyme d'enfer : la punition insensée, sans Foi, de la
condamnation à vie sans après est infernale. Et, à moins d'un mythe
englobant la planète mondialisée, notre planète bleue va bien vite
devenir pleine de champignons radioactifs, la loi de tous contre tous.
Ce qui rejoint ton idée d'essentiel nécessaire à la fondation du juste,
Pierre.
Peut-être que le fascime qui s'annonce viendra de l'écologie (thèse
soutenue dans le très médiatique "L'insurrection venant" des
invisibles) qui peut prétendre à l'absolutisme de la nature, et à la
rédemption par le respect du biotope. Ou du christianisme, que Benito à l'air
de remettre en selle très habilement - haha, la "pollution des âmes" !
Ed Auld- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 01/06/2009
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