Le mythe de la raison
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Le mythe de la raison
Comment pourrait-on établir la vérité d'une affirmation A ?
Le problème de départ est celui de la régression infinie : si l'on exige une justification à toute affirmation, alors on exigera une justification à toute justification, et toute affirmation nous lancera dans une régression infinie de justifications.
Pour éviter la régression infinie, il n'existe que quelques possibilités :
Cela signifie-t-il, comme le défendent les pyrrhoniens, que toute certitude est illusoire ?
Cela signifie-t-il même que tout sentiment d'être "proche" de la vérité est, lui aussi, infondé ? (Car comment sait-on qu'on est "plus proche" de la vérité ?)
Et si oui, cela ne signe-t-il pas l'échec définitif de l'esprit critique et de la raison elle-même ?
Autrement dit : ceci établit-il que la raison, c'est-à-dire cette faculté à distinguer le vrai du faux, n'existe tout simplement pas ?
Le problème de départ est celui de la régression infinie : si l'on exige une justification à toute affirmation, alors on exigera une justification à toute justification, et toute affirmation nous lancera dans une régression infinie de justifications.
Pour éviter la régression infinie, il n'existe que quelques possibilités :
- L'argument de l'opinion commune : A est justifiée par le fait qu'elle correspond à ce que la majorité des gens pensent ou ont toujours pensé. Exemple : les mauvaises herbes sont nuisibles.
- L'argument d'autorité : A est justifiée par le fait qu'elle est défendue par une figure d'autorité pouvant être un individu ou une communauté d'individus (la communauté scientifique, par exemple). Exemple : le diamètre de Pluton fait 2370 km, c'est écrit dans les livres d'astronomie.
- L'argument circulaire : A est justifiée par B, qui est lui-même directement ou indirectement justifié par A. Exemple : les chats mangent les souris parce que celles-ci sont leur nourriture.
- La réduction formelle : A est justifié par le fait qu'elle repose, en dernière analyse, sur un axiome ou une définition qui, eux, sont admis sans justification. Exemple : Pluton n'est pas une planète parce qu'elle ne satisfait pas à la définition officielle du mot "planète".
- La réduction à l'expérience personnelle : A est justifiée par le fait qu'elle semble conforme à l'expérience personnelle du sujet. Exemple : ce remède fonctionne, je l'ai moi-même vécu à plusieurs reprises.
Cela signifie-t-il, comme le défendent les pyrrhoniens, que toute certitude est illusoire ?
Cela signifie-t-il même que tout sentiment d'être "proche" de la vérité est, lui aussi, infondé ? (Car comment sait-on qu'on est "plus proche" de la vérité ?)
Et si oui, cela ne signe-t-il pas l'échec définitif de l'esprit critique et de la raison elle-même ?
Autrement dit : ceci établit-il que la raison, c'est-à-dire cette faculté à distinguer le vrai du faux, n'existe tout simplement pas ?
Leonhard- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 194
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Le mythe de la raison
Comme çà en passant, je dirais qu'il manque :
- La réduction à l'expérience commune : A est justifiée par le fait qu'elle correspond à ce que la majorité des gens expérimentent. Exemple : Les pierres tombent car tout le monde peut le constater, en faire l'expérience, et la réitérer.
quid- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1080
Date d'inscription : 04/08/2012
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