Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

L'écriture, la culture, la religion.

2 participants

Aller en bas

L'écriture, la culture, la religion. Empty L'écriture, la culture, la religion.

Message par Magni Dim 3 Oct 2021 - 15:51

Vanleers a écrit:
neopilina a écrit:
Vanleers a écrit:Le message central de Jésus ne fut pourtant pas perdu mais il fut transmis au moyen de la création d’une nouvelle religion, très dépendante de la religion juive et soumise à l’influence de la pensée grecque.

Egalement bien résumé. Les textes fondateurs du christianisme sont en langue grecque (la koiné : 1, langue commune du monde grec aux époques hellénistique et romaine, 2, par extension langue véhiculaire, pour des locuteurs ayant des langues maternelles différentes). C'est fondamental, décisif : avec une autre langue, on accède à un autre univers mental, espace, d'autres Horizons, philosophique, métaphysique, etc.

Jésus n’a pas été le créateur d’une religion, le fondateur du christianisme.
Son message est extraordinairement simple et sa compréhension ne dépend pas de la langue dans laquelle il est énoncé.
Il ne dit qu’une seule chose exprimée métaphoriquement sous la forme « Dieu est Père » ou « L’homme est fils de Dieu ».
La religion chrétienne est une invention des premiers adeptes de Jésus, le véhicule avec lequel ils ont essayé de transmettre ce qu’ils pensaient avoir compris de son message.
La langue grecque a, certes, joué un rôle dans l’élaboration du véhicule mais ce n’est qu’un véhicule et l’essentiel est ailleurs.
Il est également question de cela dans mon dernier post sur le fil « L’Ethique de Spinoza et la spiritualité ignatienne ».






Les textes sacrés sont passés d'une écriture abjad (qui signifie "masculin" dans son premier sens profane en langue arabe) c'est à dire une écriture consonantique à une écriture alphabétique complète quand les rédacteurs de la bible sont passés d'une culture dans laquelle le modèle de la famille est patriarcale à une culture dans laquelle le modèle familial est démocratique.

Les consonnes représentent le principe masculin.
Les voyelles représentent le principe féminin.

Dans une culture où les femmes sont sommées de rester à l'abrit sans faire de bruit, on n'écrit pas les voyelles.
Dans une culture où les femmes ont de droit de parler et où leur parole compte autant que celle d'un homme, on écrit les voyelles et les consonnes.
Ce qui ne veut pas dire que des individus ne peuvent exister à contre courant de la culture de leur peuple, maintenant, je maintiens que les cultures humaines existent et qu'on peut les étudier, les décrire, et tout ceci est légal et acceptable par la morale dans les pays démocratiques.

La différence entre consones masculines et voyelles feminines n'existe que depuis qu'on n'écrit plus avec une écriture syllabique.
Le matriarcat a été la règle de survie de base depuis qu'on a inventé le feu (c'est une hypothèse, pas un témoignage) jusqu'à ce qu'on invente simultanément la guerre impérialiste et l'écriture alphabétique, après quoi on a choisit de placer les hommes sur le champ de bataille et les femmes à l'abrit, pour des raisons logistiques: quand on gère son peuple, on sait qu'on fabrique autant d'humains avec 100 hommes et 100 femmes qu'avec 25 hommes et cents femmes.
Au passage si les 3/4 des hommes meurent à la guerre, il devient empiriquement pratique que chaque homme ait 4 femmes. Si tous les frères d'une même fratrie ont potentiellement le même patrimoine génétique, dans les actes il peut y avoir une légère différence, mais si tu les trie sur le champ de bataille pour garder les plus forts, la génération suivante ne sera en décadence.
Chacun son environnement, chacun ses coutumes.



Mais quand les choses on commencées à devenir internationales parce que les humains commençaient à "couvrir la terre", il a fallut trouver une façon de faire qui soit acceptable par tous.

Il n'était pas acceptable d'enfermer la moitié de l'humanité dans les nations qui avaient su acquérir suffisamment de sécurité pour tous pour n'être obligé d'enfermer personne, et ces nations étaient celles qui avaient l'égémonie; elles ont décidé pour les autres ce qui serait la loi pour tous.

On a bien décidé pour tout le monde, le nouveau testament est bien une alliance "universelle", mais tout le monde n'a pas obtempéré. Le fait que le monde Romain domine la culture n'a pas totalement fait disparaitre les autres cultures qui se sont seulement temporairement repliées.
La culture des romains n'est démocratique qu'avec les citoyens romains qui apprennent le grec à l'école, pas avec les barbares, qui sont toujours dans le même contexte d'insécurité et peuvent à tout moment devenir esclave et voir leur générations se reproduire comme du bétail, ce qui n'est pas acceptable, la guerre est encore préférable à l'impérialisme quand tu n'es pas de la famille de l'empereur.

Certains peuples ont tenu a conserver une culture avec un livre sacré abjad dans lequel le texte sacré stipule que la femme à un statu inférieur à l'homme.
On se doit d'inclure le coran dans les écritures qui font partie du même corpus que la bible, si on ne fait pas cela on construit autre chose que la paix, on construit l'ingérance et la ségragation.

Ce n'est pas à un non musulman de décider ce que doit être l'islam. Si vous préférez autre chose, parfait, vous avez le droit de choisir autre chose.
On doit accepter l'Islam tel quel : une religion dans laquelle le modèle culturel de la famille N'EST PAS démocratique.








Jésus est le messie hellénistique des familles démocratiques.
Ce n'est pas lui qui à lancé le mouvement.
Les familles démocratiques sont plus unies et plus fortes que les familles totalitaires (patriarcales ou matriarcales) qu'on appelle aujourd'hui des "familles dysfonctionnelles" dans lesquelles tout le monde souffre à cause de tout le monde, en tout cas c'est ce qui se dit dans les pays où on prèfère la psychothérapie à l'exorcisme.
Même si ces familles dysfonctionnelles ont des membres hyper loyaux envers le groupe et celui qui dirige, tous ses membres sont quand même épuisés au quotidien par la violence qui émane du commandement tyrannique.

En France, on a suivi l'exemple de la Suisse et on a fait enseigner dans les écoles que le modèle de famille normal est démocratique pour réduire les populations carcérales.
Le fait d'avoir accordé le droit de vote aux femmes et ainsi ne plus les reléguer au rôle de citoyennes de deuxième classe fut un facteur de maintient de l'ordre autant que de renforcement national, et aussi accessoirement il y avait une histoire de déontologie et de sens de l'équité mais ça, ça existait déjà avant et ça n'avais jamais été suffisant.

On n'est pas passé d'un coup du matriarcat au patriarcat et du jour au lendemain du patriarcal au démocratique, ça fait quand même 25 siècle que les ancêtres hellénistiques des gaulois utilisaient une écriture alphabétique complete quand leur descendants mâles ont en France "accordé" le droit de vote aux femmes.



D'un point de vue empirique, la démocratie est militairement plus forte que la tyrannie, et c'est par évolution darwiniste que les sociétés changent et que la bible est passée d'une rédaction abjad à une écriture grecque.




Bon, maintenant, est ce que c'est de ma faute si les chinois utilisent une écriture syllabique et ne se sentent pas concernés par le problème des cultures qui ont une écriture alphabétique ?


Ce que je dis, en conclusion, c'est d'une part que les armes explosives sont archaïques et seront de moins en moins utilisées, car depuis qu'on a inventé l'écriture et l'agriculture, on ne pratique plus le génocide pour voler les terres mais l'impérialisme pour voler les richesses. D'autre part, tout ce qui est alphabétique, avec ou sans voyelles, est bien plus alphabétique que ce qui est syllabique.

_________________
Ce que je dis n'engage que moi.
Magni
Magni
Digressi(f/ve)
Digressi(f/ve)

Nombre de messages : 1065
Localisation : 62100
Date d'inscription : 03/05/2016

Revenir en haut Aller en bas

L'écriture, la culture, la religion. Empty Re: L'écriture, la culture, la religion.

Message par benfifi Dim 3 Oct 2021 - 17:58

À quoi nous sert le langage ? J'entends ici le langage articulé, le verbe. On dit que les hommes préhistoriques auraient eu du mal à apprendre les techniques de tailles précises de silex sans le verbe. Pourtant j'ai du mal à croire qu'en assistant à une séance de taille l'élève ne parvienne pas à imiter le maître. Le verbe ne me paraît pas nécessaire, le langage du corps suffit.

En promenade dans un lieu inconnu il m'arrive de bifurquer : je le sens comme ça ignorant ce qui m'attend mais je sais bien que les préoccupations du moment, quelles qu'elles soient, pèsent sur ma décision. Que mes soucis aient été autres, et je n'aurais peut-être pas bifurqué. Quelque part nécessité fait loi.
J'imagine que les premiers hommes, justement sont ainsi qualifiés par nous, une fois qu'ils ont bifurqué, s'engageant dans une voie inconnue où ils allaient se doter de la bipédie, du verbe, etc. Et je pense que leurs préoccupations du moment ont pesé sur leur décision. Néanmoins je ne pense pas qu'il y ait un lien entre ces soucis et ces changements à venir. Destin...
benfifi
benfifi
Modérateur
Modérateur

Nombre de messages : 877
Date d'inscription : 08/12/2018

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum