Gilets jaunes
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Re: Gilets jaunes
A lire absolument : " Le président des ultra-riches ", Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron, par Michel PINÇON et Monique PINÇON-CHARLOT, éditions " Zones ", 14 euros.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot sont sociologues et anciens directeurs de recherche au CNRS.
« Macron, c’est moi en mieux », confiait Nicolas Sarkozy en juin 2017. En pire, rectifient Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Huit ans après Le Président des riches, les sociologues de la grande bourgeoisie poursuivent leur travail d’enquête sur la dérive oligarchique du pouvoir en France.
Au-delà du mépris social évident dont témoignent les petites phrases du président sur « ceux qui ne sont rien », les auteurs documentent la réalité d’un projet politique profondément inégalitaire. Loin d’avoir été un candidat hors système, Emmanuel Macron est un enfant du sérail, adoubé par les puissants, financé par de généreux donateurs, conseillé par des économistes libéraux. Depuis son arrivée au palais, ce président mal élu a multiplié les cadeaux aux plus riches : suppression de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l’exit tax, pérennisation du crédit d’impôt pour les entreprises… Autant de mesures en faveur des privilégiés qui coûtent un « pognon de dingue » alors même que les classes populaires paient la facture sur fond de privatisation plus ou moins rampante des services publics et de faux-semblant en matière de politique écologique.
Mettant en série les faits, arpentant les lieux du pouvoir, brossant le portrait de l’entourage, ce livre fait la chronique édifiante d’une guerre de classe menée depuis le cœur de ce qui s’apparente de plus en plus à une monarchie présidentielle.
Cette enquête démontre « par des moyens sociologiques, en croisant le contenu de sa politique sociale et économique avec sa trajectoire sociobiographique et le maillage oligarchique de son pouvoir » qu’Emmanuel Macron est bel et bien le président des ultra-riches. Si chaque mesure politique prise depuis son élection pourrait, plus ou moins, être défendue isolément et avec une mauvaise fois certaine, celle-ci ne résiste pas à l’étude de l’ensemble qui trahit une claire volonté d’enrichir les très riches aux dépens des plus pauvres et ne laisse aucun doute sur la réalité de cette guerre de classes. La mise en lumière des faits et gestes, leur interconnexion est cruelle. Le vernis soudain s’effrite. Ne reste plus qu’à puiser dans cette mine d’arguments irréfutables et chiffrés pour empêcher les traditionnels éléments de langage de le reconstituer.
Bibliothèque Fahrenheit 451 - 24/01/2019.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot sont sociologues et anciens directeurs de recherche au CNRS.
« Macron, c’est moi en mieux », confiait Nicolas Sarkozy en juin 2017. En pire, rectifient Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Huit ans après Le Président des riches, les sociologues de la grande bourgeoisie poursuivent leur travail d’enquête sur la dérive oligarchique du pouvoir en France.
Au-delà du mépris social évident dont témoignent les petites phrases du président sur « ceux qui ne sont rien », les auteurs documentent la réalité d’un projet politique profondément inégalitaire. Loin d’avoir été un candidat hors système, Emmanuel Macron est un enfant du sérail, adoubé par les puissants, financé par de généreux donateurs, conseillé par des économistes libéraux. Depuis son arrivée au palais, ce président mal élu a multiplié les cadeaux aux plus riches : suppression de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l’exit tax, pérennisation du crédit d’impôt pour les entreprises… Autant de mesures en faveur des privilégiés qui coûtent un « pognon de dingue » alors même que les classes populaires paient la facture sur fond de privatisation plus ou moins rampante des services publics et de faux-semblant en matière de politique écologique.
Mettant en série les faits, arpentant les lieux du pouvoir, brossant le portrait de l’entourage, ce livre fait la chronique édifiante d’une guerre de classe menée depuis le cœur de ce qui s’apparente de plus en plus à une monarchie présidentielle.
Cette enquête démontre « par des moyens sociologiques, en croisant le contenu de sa politique sociale et économique avec sa trajectoire sociobiographique et le maillage oligarchique de son pouvoir » qu’Emmanuel Macron est bel et bien le président des ultra-riches. Si chaque mesure politique prise depuis son élection pourrait, plus ou moins, être défendue isolément et avec une mauvaise fois certaine, celle-ci ne résiste pas à l’étude de l’ensemble qui trahit une claire volonté d’enrichir les très riches aux dépens des plus pauvres et ne laisse aucun doute sur la réalité de cette guerre de classes. La mise en lumière des faits et gestes, leur interconnexion est cruelle. Le vernis soudain s’effrite. Ne reste plus qu’à puiser dans cette mine d’arguments irréfutables et chiffrés pour empêcher les traditionnels éléments de langage de le reconstituer.
Bibliothèque Fahrenheit 451 - 24/01/2019.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Gilets jaunes
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Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot sont des modèles de lucidité politique.
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Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot sont des modèles de lucidité politique.
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
alors c'est raté et je cesse de participer à ce fil de discussion .Victor Emm a écrit:Je fais bien attention à ne pas heurter les individus de ce forum.
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12511
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Gilets jaunes
Voilà l'expression d'une grande sagesse.hks a écrit:alors c'est raté et je cesse de participer à ce fil de discussion .Victor Emm a écrit:Je fais bien attention à ne pas heurter les individus de ce forum.
... ... ...
Pour mémoire, ma phrase se lisait dans le contexte suivant :
«Je fais bien attention à ne pas heurter les individus de ce forum. Si cependant j'en heurte quand même, je demande ici de bien vouloir m'excuser.
Je ne dénigre pas la France. Je l'explique telle que je la vois.»
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
Emmanuel a écrit:baptiste a écrit: Quand aux revendications des gilets jaunes si personne ne les exprime, si personne ne les porte comment peut-on en débattre et y répondre ? Toi tu nous parles de ce que seraient les revendications des GJ, mais c’est ce qu’elles seraient d’après toi,
Tout est organisé en France pour qu'aucun GJ n'y aie la parole.
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Tout ce qui est excessif est insignifiant. le reste de tes considérations de même.
Je m'intéresse aux conséquences de l'introduction d'une nouvelle technologie et son impact sur la conception je ne sais pas comment dire...en vigueur ou ancienne d'une institutionnalisation légale que l'on dit ou disait nécessaire à la formulation d'une volonté générale rationnelle face à des microstructures nouvelles de stratégie pour la conquête du pouvoir, car les GJ même s'ils se prétendent apolitique sont bel et bien dans une stratégie de conquête du pouvoir, mais une stratégie autre que le passage par les manières traditionnelles de formulation de la volonté générale.
Il ne s'agit absolument pas d'un phénomène franco-français, chaque culture ayant sa propre manière de manifester ce désarroi, le rôle de la rue étant ce qu'il est dans la culture française, Martinez l'a encore rappelé en disant nous ne participons pas au débat national, nous nous débattons dans la rue mais en Italie ce phénomène se traduit dans la combinazioni totalement improbable rouge-brun, les anglais sont mis en demeure d'affronter un brexit non préparé à cause d'une complète déliquescence de la classe politique incapable de s'entendre pour défendre l'intérêt national quand aux américains, par ironie cachée sans doute, ils se sont donnés à un bouffon...
Il n'y a pas une crise des gilets jaunes spécifique, il y a la capacité donnée à 0,2% du corps électoral à prétendre imposer son point de vue en dehors des formes de légalisations institutionnelles, demain la crise des gilets jaunes pourra être celle des gilets rouges ou bruns.... c'est une phénomène d'apparition récente où la rue a été appelée à s'opposer au débat institutionnel mais qui a pris de l'ampleur en France depuis les mobilisations contre le mariage pour tous, dispositif qui a été adopté dans la quasi totalité des pays européens sans heurts violents, mais pas en France où une minorité avait déjà appelé la rue à la rescousse à travers les réseaux sociaux.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3118
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Gilets jaunes
Mes considérations, il faudrait que tu les lises et surtout les comprennes avant d'avancer le stratagème numéro 3 de l'art d'avoir toujours raison expliqué par le camarade Shopennhauer.baptiste a écrit:Tout ce qui est excessif est insignifiant. le reste de tes considérations de même.Emmanuel a écrit:Tout est organisé en France pour qu'aucun GJ n'y aie la parole.baptiste a écrit: Quand aux revendications des gilets jaunes si personne ne les exprime, si personne ne les porte comment peut-on en débattre et y répondre ? Toi tu nous parles de ce que seraient les revendications des GJ, mais c’est ce qu’elles seraient d’après toi,
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Dans le contexte duquel tu extrais ma remarque pour en changer le sens, non seulement il n'y a rien d'excessif, mais tu peux toi-même te rendre compte de sa réalité en t'intéressant à la politique menée en France.
je me cite en n'oubliant pas le contexte :
«Tout est organisé en France pour qu'aucun GJ n'y aie la parole.
Dans les réunions consultatives organisées par et pour le pouvoir en place, seuls les maires les plus portés à collaborer avec le Roy de France ont droit à la parole. Pas un seul gilet jaunes n'y est présent. Mieux, le terme «gilet jaune» est banni du vocabulaire employé par les assemblées mises en place par et pour le Roy, qui déclare au début de ses conférences tout le mépris porté au peuple en disant en substance : "je ne changerai pas de cap et je continuerai à faire plaisir aux riches et à envoyer les pauvres aux chiottes".»
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
baptiste a écrit:
Il n'y a pas une crise des gilets jaunes spécifique, il y a la capacité donnée à 0,2% du corps électoral à prétendre imposer son point de vue en dehors des formes de légalisations institutionnelles, demain la crise des gilets jaunes pourra être celle des gilets rouges ou bruns.....
Il est difficile de débattre avec toi avec ce genre de contre vérité. A ma connaissance, et à ma grande surprise, c'est plus de 50% des français ( sondage) qui soutiennent ou approuvent ce mouvement malgré la durée, les violence et l' impact négatif ( réel , partiel , opportuniste, ou fantasmé) sur l' économie.
Le GJ, sur ce que j'ai compris et que je ressens, ne cherchent en rien à "prendre" le pouvoir, du fait que le "pouvoir" ne réside pas ( si peu) dans l' état même si l' état est chargé de contrôler la soumission et docilité du troupeau. Il ne cherche qu' à modifier, influer sur les comportements du processus étatique....De façon non verbalisée, il "sait" inconsciemment que la badine qui mène le troupeau est virtuelle et que la force de ce pouvoir réside en grande partie dans l' ignorance des masses de sa faiblesse ( Vidocq/ De Jouvenel).
_________________
TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Gilets jaunes
kercoz a écrit:baptiste a écrit:
Il n'y a pas une crise des gilets jaunes spécifique, il y a la capacité donnée à 0,2% du corps électoral à prétendre imposer son point de vue en dehors des formes de légalisations institutionnelles, demain la crise des gilets jaunes pourra être celle des gilets rouges ou bruns.....
Il est difficile de débattre avec toi avec ce genre de contre vérité. A ma connaissance, et à ma grande surprise, c'est plus de 50% des français ( sondage) qui soutiennent ou approuvent ce mouvement malgré la durée, les violence et l' impact négatif ( réel , partiel , opportuniste, ou fantasmé) sur l' économie.
Le GJ, sur ce que j'ai compris et que je ressens, ne cherchent en rien à "prendre" le pouvoir, du fait que le "pouvoir" ne réside pas ( si peu) dans l' état même si l' état est chargé de contrôler la soumission et docilité du troupeau. Il ne cherche qu' à modifier, influer sur les comportements du processus étatique....De façon non verbalisée, il "sait" inconsciemment que la badine qui mène le troupeau est virtuelle et que la force de ce pouvoir réside en grande partie dans l' ignorance des masses de sa faiblesse ( Vidocq/ De Jouvenel).
Il est possible que les sondages donnent 50% de soutient, il y a toujours une certaine ambiguïté lorsque l'on pose la question soutient ou approuve. On approuve quoi dans le mouvement aussi disparate et on soutient quoi. Toi tu le soutiens c'est ton droit, pour les autres nous serons fixé dans quelques mois, en Mai. Lorsque les mêmes qui disent le soutenir voteront.
Après parler de l'état comme tu le fais relève du pur discours polémique ou du fatras idéologique, comme le mot troupeau, je suppose que le troupeau ce sont les autres, toi par ta clairvoyance exceptionnelle tu te places au-dessus du troupeau, des masses ignorantes et faibles, d'autres défenseurs de ce mouvement parlent du peuple, après l'état autre mot valise s'il en est.
Prendre le pouvoir sur les institutions, c'est prétendre imposer son point de vue en dehors du cadre institutionnel, exiger la démission d'un élu c'est prendre le pouvoir sur les institutions censées incarner la volonté générale.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3118
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Gilets jaunes
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Le Roy de France a décidé que le référendum «RIC» était nul et non avenu et n'aura certainement pas de suite politique en s'appuyant sur la constitution qui l'a démocratiquement porté au pouvoir ainsi qu'elle a porté au parlement les députés de son parti.
Il a soigneusement oublié de rappeler que la constitution a été votée par un référendum ayant porté au pouvoir un De Gaulle qui a mis son pouvoir en jeu par un autre référendum.
Il a soigneusement oublié de rappeler que le dernier référendum de De Gaulle avait pour premier objectif une régionalisation de nature similaire au fédéralisme suisse ou canadien et pour second objectif la participation de chaque français actif aux affaires commerciales, industrielles et financières de la France.
Le Roy Macron se comporte en légaliste pur parce cela lui permet de la faire fermer au gilets jaunes.
Il rappelle ainsi le Roy Mitterand, qui s'était réfugié derrière le légalisme pour rester en son temps sur le Trône de France.
« Pauvre France », disait ma mère en son temps ...
« Pauvre France », dis-je aujourd'hui depuis Sirius ...
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Le Roy de France a décidé que le référendum «RIC» était nul et non avenu et n'aura certainement pas de suite politique en s'appuyant sur la constitution qui l'a démocratiquement porté au pouvoir ainsi qu'elle a porté au parlement les députés de son parti.
Il a soigneusement oublié de rappeler que la constitution a été votée par un référendum ayant porté au pouvoir un De Gaulle qui a mis son pouvoir en jeu par un autre référendum.
Il a soigneusement oublié de rappeler que le dernier référendum de De Gaulle avait pour premier objectif une régionalisation de nature similaire au fédéralisme suisse ou canadien et pour second objectif la participation de chaque français actif aux affaires commerciales, industrielles et financières de la France.
Le Roy Macron se comporte en légaliste pur parce cela lui permet de la faire fermer au gilets jaunes.
Il rappelle ainsi le Roy Mitterand, qui s'était réfugié derrière le légalisme pour rester en son temps sur le Trône de France.
« Pauvre France », disait ma mère en son temps ...
« Pauvre France », dis-je aujourd'hui depuis Sirius ...
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
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Le Roy de France vient de déclarer que les pensions de retraite des Français ayant travaillé toute leur vie pour ça ne subiraient aucun changement.
Le Roy bien aimé des Français les plus riches oublie soigneusement de dire que le changement avait déjà eu lieu grâce à lui par l'éradication pure et simple de l'indexation des retraites par rapport à l'augmentation du coût de la vie et que cela était parfaitement équivalent à une diminution de ces retraites.
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Le Roy de France vient de déclarer que les pensions de retraite des Français ayant travaillé toute leur vie pour ça ne subiraient aucun changement.
Le Roy bien aimé des Français les plus riches oublie soigneusement de dire que le changement avait déjà eu lieu grâce à lui par l'éradication pure et simple de l'indexation des retraites par rapport à l'augmentation du coût de la vie et que cela était parfaitement équivalent à une diminution de ces retraites.
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
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Je m'aperçois à ma plus grande honte que j'ai complètement oublié de vous renseigner sur un élément de fiscalité française dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler, nobles amis.
Voilà :
Il y a quelques temps, je m'aperçois que mes petits revenus de retraite et de placement en obligations françaises avaient quelque peu augmenté. Oh, ça ne concernait pas des montants extraordinaires, moins de 500 $ de revenus mensuels. Mais poussé par la curiosité, je me suis renseigné sur les raisons d'une telle augmentation.
Réponse : Je participais depuis près de 20 ans au financement du système social français par l'intermédiaire d'une retenue à la source française de mes revenus, et cette retenue et donc ce financement ont été abolis.
Abolis par qui ?
Par le Roy de France !
Abolis pourquoi ?
Pour faire plaisir aux expatriés de France comme mon insignifiante petite personne et comme ceux de la liste suivante :
Bernard Arnault, célèbre et richissime vendeur de valises
Daniel Auteuil
José Garcia
Eric-Emmanuel Schmidt
la famille Meunier, propriétaire de Carrefour
la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan
Bernard Darty, fondateur du distributeur éponyme
la famille Peugeot
Antoine Zacharias, ex-patron de Vinci
Nicolas Puesch, actionnaire principal d’Hermès
Paul Dubrule, président de conseil du groupe Accor
Eric Guerlain, vice-président du conseil d’administration de Christian Dior
Jean-Louis David
Daniel Hechter
Philippe Hersant
les héritiers Louis-Dreyfus
la famille Taittinger
Charles Aznavour
Marie Laforêt
Alain Delon
Johnny Hallyday (paix à son âme)
Sébastien Loeb
Jo-Wilfried Tsonga
Gael Monfils
Richard Gasquet
Gilles Simon
Amélie Mauresmo
Alain Prost
Guy Forget
Ici, je mettrais bien le terme «etc.»,
car je ne suis pas sûr que la liste soit complète ...
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Je m'aperçois à ma plus grande honte que j'ai complètement oublié de vous renseigner sur un élément de fiscalité française dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler, nobles amis.
Voilà :
Il y a quelques temps, je m'aperçois que mes petits revenus de retraite et de placement en obligations françaises avaient quelque peu augmenté. Oh, ça ne concernait pas des montants extraordinaires, moins de 500 $ de revenus mensuels. Mais poussé par la curiosité, je me suis renseigné sur les raisons d'une telle augmentation.
Réponse : Je participais depuis près de 20 ans au financement du système social français par l'intermédiaire d'une retenue à la source française de mes revenus, et cette retenue et donc ce financement ont été abolis.
Abolis par qui ?
Par le Roy de France !
Abolis pourquoi ?
Pour faire plaisir aux expatriés de France comme mon insignifiante petite personne et comme ceux de la liste suivante :
Bernard Arnault, célèbre et richissime vendeur de valises
Daniel Auteuil
José Garcia
Eric-Emmanuel Schmidt
la famille Meunier, propriétaire de Carrefour
la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan
Bernard Darty, fondateur du distributeur éponyme
la famille Peugeot
Antoine Zacharias, ex-patron de Vinci
Nicolas Puesch, actionnaire principal d’Hermès
Paul Dubrule, président de conseil du groupe Accor
Eric Guerlain, vice-président du conseil d’administration de Christian Dior
Jean-Louis David
Daniel Hechter
Philippe Hersant
les héritiers Louis-Dreyfus
la famille Taittinger
Charles Aznavour
Marie Laforêt
Alain Delon
Johnny Hallyday (paix à son âme)
Sébastien Loeb
Jo-Wilfried Tsonga
Gael Monfils
Richard Gasquet
Gilles Simon
Amélie Mauresmo
Alain Prost
Guy Forget
Ici, je mettrais bien le terme «etc.»,
car je ne suis pas sûr que la liste soit complète ...
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
Tu as raison, la liste n'est sans doute pas complète. Cela dit je ne comprends pas pourquoi tu y as mis l'équipe de Suisse de coupe Davis au grand complet.
Cela dit la démocratie représentative n'est pas la démocratie réelle. Cette dernière reste à inventer.
Cela dit la démocratie représentative n'est pas la démocratie réelle. Cette dernière reste à inventer.
H.P Brodsky- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 22/02/2019
Re: Gilets jaunes
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Il y a aujourd'hui dans le monde autant de versions de la démocratie qu'il y a de pays se disant démocratiques.
Moi qui prétends connaître deux de ces démocraties pour y avoir vécu près de 40 ans dans chacune d'elle, je me permettrais d'avancer que la démocratie française a de quoi faire rire si elle n'était pas si triste.
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Il y a aujourd'hui dans le monde autant de versions de la démocratie qu'il y a de pays se disant démocratiques.
Moi qui prétends connaître deux de ces démocraties pour y avoir vécu près de 40 ans dans chacune d'elle, je me permettrais d'avancer que la démocratie française a de quoi faire rire si elle n'était pas si triste.
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
Un article bien représentatif des manifestations du samedi, acte XV à Montpellier :
https://blogs.mediapart.fr/lamuledupape/blog/250219/gilets-jaunes-montpellier-acte-xv-montee-en-tension
Extrait : " Celui-ci [le gouvernement] annonce 46000 manifestants en France, tandis que le syndicat France-Police-Policiers en colère, qui réalise son propre comptage, en évoque plus de 200 000, tout en mettant en avant l'absurdité de la communication officielle : "Dans quel pays y a-t-il eu besoin de mobiliser 80.000 forces de l’ordre pour 40.000 manifestants ? "
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Gilets jaunes
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Pendant l'arrosage, un gilet jaune gueule «hé ! c'est nous qui payons l'eau, là !».
Cette petite remarque est emblématique de la situation ...
Pendant l'arrosage, un gilet jaune gueule «hé ! c'est nous qui payons l'eau, là !».
Cette petite remarque est emblématique de la situation ...
Emmanuel- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1321
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
Faudrait réellement en finir avec le mythe démocratique:
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-mercredi-27-fevrier-2019
On va voter Europe ! On nous prends pour des cons et on aime ça.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-mercredi-27-fevrier-2019
On va voter Europe ! On nous prends pour des cons et on aime ça.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Gilets jaunes
Benjamin Gauchy nous fut présenté sur ce forum il y a quelques temps comme la référence en matière de pensée politique des GJ des "gilets jaunes libres" exactement (libre de quoi: mystère!), voici son interview sur RTL en date du 25/2.
"Pour moi c'est une erreur majeure que de présenter une liste des "gilets jaunes" aux élections européennes pour la simple et bonne raison que ce mouvement social est fédérateur par ces revendications et que la transposition politique, quand on parle d'un suffrage européen, ne permettra pas au mouvement de pouvoir se réunir autour d'un projet européen".
"La République en Marche fait 22%. J'ai donc surtout compris que 78% des suffrages qui vont s'exprimer sont contre la politique d'Emmanuel Macron. C'est bel et bien ça qu'il faut retenir. Les 'gilets jaunes' ont insufflé une dynamique et une envie d'autre politique".
Dit simplement et plus correctement, nous n’avons aucun projet commun capable de nous fédérer mais nous voulons une autre politique….euh c’est quoi cette autre politique ? ha ben là mon bon monsieur on ne peut pas dire parce que l’on n’est pas d’accord entre nous et si on essayait de le dire on montrerait que l’on n’est pas d’accord entre nous. Les gilets jaunes ont insufflé une dynamique, toujours moins de 1% du corps électoral après quatre mois de manifestations, de tentatives de bloquage avortées, de débordement en tous genres, ça c’est une putain de dynamique on est frappé par la vitesse à laquelle ce mouvement progresse dans l’opinion publique, parti de 80% d’opinions favorable avec une telle dynamique il doit aujourd’hui dépasser les 100% ...ha non !…ha bon et pourquoi ?
Il y a dans ce discours un petit côté d’amnésie historique couplée à une abdication totale de la capacité de penser, je remercie au passage le rentier GJ de ce forum qui m’a indiqué l’importance de ce Benjamin Cauchy, de ce penseur politique représentatif du mouvement. Le problème n’est pas de savoir si on partage ou non ses idées, le problème c’est simplement de savoir si idées il y a.
Dans la configuration actuelle de l’opinion publique fragmentée jusqu’à l’infini bariolage des opinions individuelles, fédérer autour de 20% des opinions dans une présidentielle à 11 candidats ou une européenne à 15 listes, et peut être plus, relève simplement mathématiquement d’un maximum peut-être jamais atteignable dans le futur, et s’il faudra bien effectivement trouver une réponse à cet émiettement de l’opinion, pour le moment on a du mal à trouver dans ce mouvement une simple tentative intelligible de réponse.
"Pour moi c'est une erreur majeure que de présenter une liste des "gilets jaunes" aux élections européennes pour la simple et bonne raison que ce mouvement social est fédérateur par ces revendications et que la transposition politique, quand on parle d'un suffrage européen, ne permettra pas au mouvement de pouvoir se réunir autour d'un projet européen".
"La République en Marche fait 22%. J'ai donc surtout compris que 78% des suffrages qui vont s'exprimer sont contre la politique d'Emmanuel Macron. C'est bel et bien ça qu'il faut retenir. Les 'gilets jaunes' ont insufflé une dynamique et une envie d'autre politique".
Dit simplement et plus correctement, nous n’avons aucun projet commun capable de nous fédérer mais nous voulons une autre politique….euh c’est quoi cette autre politique ? ha ben là mon bon monsieur on ne peut pas dire parce que l’on n’est pas d’accord entre nous et si on essayait de le dire on montrerait que l’on n’est pas d’accord entre nous. Les gilets jaunes ont insufflé une dynamique, toujours moins de 1% du corps électoral après quatre mois de manifestations, de tentatives de bloquage avortées, de débordement en tous genres, ça c’est une putain de dynamique on est frappé par la vitesse à laquelle ce mouvement progresse dans l’opinion publique, parti de 80% d’opinions favorable avec une telle dynamique il doit aujourd’hui dépasser les 100% ...ha non !…ha bon et pourquoi ?
Il y a dans ce discours un petit côté d’amnésie historique couplée à une abdication totale de la capacité de penser, je remercie au passage le rentier GJ de ce forum qui m’a indiqué l’importance de ce Benjamin Cauchy, de ce penseur politique représentatif du mouvement. Le problème n’est pas de savoir si on partage ou non ses idées, le problème c’est simplement de savoir si idées il y a.
Dans la configuration actuelle de l’opinion publique fragmentée jusqu’à l’infini bariolage des opinions individuelles, fédérer autour de 20% des opinions dans une présidentielle à 11 candidats ou une européenne à 15 listes, et peut être plus, relève simplement mathématiquement d’un maximum peut-être jamais atteignable dans le futur, et s’il faudra bien effectivement trouver une réponse à cet émiettement de l’opinion, pour le moment on a du mal à trouver dans ce mouvement une simple tentative intelligible de réponse.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3118
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Gilets jaunes
Pour bien comprendre ce qui vient de se passer avec l'assurance chômage :
" Disparition de l’assurance chômage! "
https://blogs.mediapart.fr/paeonia/blog/010319/disparition-de-l-assurance-chomage
Extrait : " Depuis sa fondation en 1958, l’assurance chômage est administrée par un organisme paritaire, l’Unédic, cogéré par les syndicats de patrons et de salariés. Le principe est simple, et c’est celui, fondateur, de la Sécurité sociale : ce pot commun est abondé par les travailleurs et les patrons grâce à une partie de la richesse créée, c’est donc à eux de le gérer et de décider comment on utilise l’argent. Pas à l’État. C’est ce qu’on appelle le paritarisme.
Et c’est bien ce principe, le paritarisme, qui embête Emmanuel Macron, qui aimerait se débarrasser du contrôle des syndicats pour pouvoir faire ce qu’il veut avec le pactole – 35 milliards d’euros – de l’assurance chômage. À savoir : indemniser moins, moins longtemps, et contrôler plus ces chômeurs qui n’attendent qu’une chose, « bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances [1]. »
Mais pour reprendre la main, l’État a besoin d’un prétexte : l’échec des négociations paritaires. Pour être bien certain de les envoyer dans le mur, Emmanuel Macron s’est doté d’un nouvel outil : la loi Avenir professionnel, votée en septembre 2018, a donné au gouvernement le pouvoir de définir en amont les objectifs de la négociation. Une « lettre de cadrage » : parlez entre vous, mais à la fin, ça doit être comme ça ! Dès lors, il ne reste qu’à fixer des objectifs inaccessibles aux parties, en l’occurrence 4 milliards d’économies, pour s’assurer que les négociations échouent, et obtenir ce prétexte que l’on cherche pour contourner les syndicats. C’est précisément ce qui vient de se passer ".
Quant à la saillie de Castaner sur le chômeur qui est parti en vacances, quelques précisions : un chômeur sur deux est indemnisé, l'indemnisation moyenne pendant la durée des droits ouverts est de 1020 euros, 10 % des chômeurs indemnisés touchent plus de 1 800 euros, moins de mille touche plus de 6 000. Castaner stigmatise un cas effectivement déplorable, tout à fait, mais absolument exceptionnel d'un type chômeur, inscrit à Pôle-Emploi et qui est parti en vacances, pour pouvoir stigmatiser l'ensemble des chômeurs et in fine casser l'Unédic.
Contexte qui permet de replacer au mieux la déclaration du Micron sur l'échec des négociations et d'en savourer tout le cynisme, la mauvaise foi, etc. C'est une bande de gangsters missionnés pour casser tout ce qui peut encore l'être.
" Disparition de l’assurance chômage! "
https://blogs.mediapart.fr/paeonia/blog/010319/disparition-de-l-assurance-chomage
Extrait : " Depuis sa fondation en 1958, l’assurance chômage est administrée par un organisme paritaire, l’Unédic, cogéré par les syndicats de patrons et de salariés. Le principe est simple, et c’est celui, fondateur, de la Sécurité sociale : ce pot commun est abondé par les travailleurs et les patrons grâce à une partie de la richesse créée, c’est donc à eux de le gérer et de décider comment on utilise l’argent. Pas à l’État. C’est ce qu’on appelle le paritarisme.
Et c’est bien ce principe, le paritarisme, qui embête Emmanuel Macron, qui aimerait se débarrasser du contrôle des syndicats pour pouvoir faire ce qu’il veut avec le pactole – 35 milliards d’euros – de l’assurance chômage. À savoir : indemniser moins, moins longtemps, et contrôler plus ces chômeurs qui n’attendent qu’une chose, « bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances [1]. »
Mais pour reprendre la main, l’État a besoin d’un prétexte : l’échec des négociations paritaires. Pour être bien certain de les envoyer dans le mur, Emmanuel Macron s’est doté d’un nouvel outil : la loi Avenir professionnel, votée en septembre 2018, a donné au gouvernement le pouvoir de définir en amont les objectifs de la négociation. Une « lettre de cadrage » : parlez entre vous, mais à la fin, ça doit être comme ça ! Dès lors, il ne reste qu’à fixer des objectifs inaccessibles aux parties, en l’occurrence 4 milliards d’économies, pour s’assurer que les négociations échouent, et obtenir ce prétexte que l’on cherche pour contourner les syndicats. C’est précisément ce qui vient de se passer ".
Quant à la saillie de Castaner sur le chômeur qui est parti en vacances, quelques précisions : un chômeur sur deux est indemnisé, l'indemnisation moyenne pendant la durée des droits ouverts est de 1020 euros, 10 % des chômeurs indemnisés touchent plus de 1 800 euros, moins de mille touche plus de 6 000. Castaner stigmatise un cas effectivement déplorable, tout à fait, mais absolument exceptionnel d'un type chômeur, inscrit à Pôle-Emploi et qui est parti en vacances, pour pouvoir stigmatiser l'ensemble des chômeurs et in fine casser l'Unédic.
Contexte qui permet de replacer au mieux la déclaration du Micron sur l'échec des négociations et d'en savourer tout le cynisme, la mauvaise foi, etc. C'est une bande de gangsters missionnés pour casser tout ce qui peut encore l'être.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
L'Assurance chômage ..comprendre comment on nous roule:
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-vendredi-01-mars-2019
Si j' ai bien compris, le système des cotisations est excédentaire et l' état se sert dedans .... ( il paie la structure Unedic paxé ANPE), et aimerait bien le privatiser pour les enrichir les copains.
Elle est bien cette Tiphaine malgré son blaze à rallonge aristo entrecote. ( J'entendais Rossini, mais c'est Rocquiny)
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-vendredi-01-mars-2019
Si j' ai bien compris, le système des cotisations est excédentaire et l' état se sert dedans .... ( il paie la structure Unedic paxé ANPE), et aimerait bien le privatiser pour les enrichir les copains.
Elle est bien cette Tiphaine malgré son blaze à rallonge aristo entrecote. ( J'entendais Rossini, mais c'est Rocquiny)
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Pour en finir ....
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/02/une-information-judiciaire-ouverte-apres-la-mort-d-une-octogenaire-en-marge-d-une-manifestation_5430599_3224.html
"""Le parquet de Marseille a annoncé, samedi 2 mars, qu'une information judiciaire avait été ouverte après la mort d'une octogénaire, en décembre, touchée chez elle par un tir de grenade lacrymogène en marge de manifestation de "gilets jaunes", de la CGT et de militants contre l'habitat insalubre. La femme était morte à l'hôpital, le lendemain de sa blessure.
Cette enquête menée par un juge d'instruction a été "ouverte pour recherche des causes de la mort" et est "toujours en cours", selon le procureur. Le parquet avait préalablement saisi l'IGPN, "la police des polices", dans le cadre d'une enquête préliminaire. Après l'autopsie, le parquet avait expliqué que la victime était morte "d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération" et que le "choc facial" n'était "pas la cause du décès". """""""""""""""
Rire ou pleurer ?
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/02/une-information-judiciaire-ouverte-apres-la-mort-d-une-octogenaire-en-marge-d-une-manifestation_5430599_3224.html
"""Le parquet de Marseille a annoncé, samedi 2 mars, qu'une information judiciaire avait été ouverte après la mort d'une octogénaire, en décembre, touchée chez elle par un tir de grenade lacrymogène en marge de manifestation de "gilets jaunes", de la CGT et de militants contre l'habitat insalubre. La femme était morte à l'hôpital, le lendemain de sa blessure.
Cette enquête menée par un juge d'instruction a été "ouverte pour recherche des causes de la mort" et est "toujours en cours", selon le procureur. Le parquet avait préalablement saisi l'IGPN, "la police des polices", dans le cadre d'une enquête préliminaire. Après l'autopsie, le parquet avait expliqué que la victime était morte "d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération" et que le "choc facial" n'était "pas la cause du décès". """""""""""""""
Rire ou pleurer ?
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Gilets jaunes
À mon goût il serait dommage d'en finir avec cet idéal démocratique-là.
benfifi- Modérateur
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Date d'inscription : 08/12/2018
Re: Gilets jaunes
Après le mouvement des GJ, la mise sous contrôle judiciaire du journal l’humanité un troisième élément vient à son tour déranger un peu plus le paysage politique établi de longue date, l’appel de 19 ONG et Syndicats pour un « Pacte social et écologique » est une pierre de plus lancée dans le camp traditionnel des jeux politiques institutionnalisés mais la encore il y a intervention dans le jeu tout en prétendant rester en dehors de ce jeu, comme si le passage à l’acte électoral traditionnel était perçu comme une forme nécessairement impure du jeu politique.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Gilets jaunes
Le plus grinçant avec l'état policier, c'est qu'il bafoue la Loi, un bel exemple, il y en a des milliers comme celui-ci, intimidation, délit d'opinion, etc., le nombre de français fichés, sans qu'on sache trop pourquoi, ou avec des intitulés surréalistes et une " odeur " caractéristique, a explosé :
https://blogs.mediapart.fr/la-tina/blog/110319/sequestration-policaire-nimes-plainte-penale
Et bien se rappeler que cette dérive autoritaire a commencé avant l'émergence du mouvement des Gilets Jaunes (lycée Arago, etc.).
Aussi :
https://blogs.mediapart.fr/leo-mira/blog/080319/la-veille-de-acte-17
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-quintin/blog/050319/en-marche-vers-le-chaos-la-france-insoumise-yvelines-78
https://blogs.mediapart.fr/la-tina/blog/110319/sequestration-policaire-nimes-plainte-penale
Et bien se rappeler que cette dérive autoritaire a commencé avant l'émergence du mouvement des Gilets Jaunes (lycée Arago, etc.).
Aussi :
https://blogs.mediapart.fr/leo-mira/blog/080319/la-veille-de-acte-17
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-quintin/blog/050319/en-marche-vers-le-chaos-la-france-insoumise-yvelines-78
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Gilets jaunes
J' avais lu quelque part que Macron était désolé que les " jeunes " aient perdu l' idéal de devenir , un jour, milliardaires ...
Pas besoin d' aller plus loin.
Pas besoin d' aller plus loin.
Re: Gilets jaunes
- Note attentionnelle:
C'était, aussi, l'irrépressible désir d'Albert Camus, très lisible dans ses Carnets. A côté de cela, Albert Camus était suicidaire, et comme nombre de suicidaires sensibles il avait ce souci de ne rien heurter. C'est évidemment impossible : vivre, exister, presseoir (i.e. avoir une présence, être présent - présence > pré-séance > pré-séant > pré-seoir) prend de l'ampleur. Évidemment, il faut faire preuve d'attentionnement quand on veut être apprécié, la vanité l'exige.Emmanuel a écrit:Je fais bien attention à ne pas heurter les individus de ce forum. Si cependant j'en heurte quand même, je demande ici de bien vouloir m'excuser.
Comme je viens de l'écrire sous le topic Sciences humaines > Psychologie > Principes métapsychologiques, discussion (Nietzsche, Freud, Adler, Jung, Frank, Firard) :Emmanuel a écrit:Je ne dénigre pas la France. Je l'explique telle que je la vois.
On est habitué en France non pas à la misère qui s'y déploie, mais au manque de pragmatisme du type qui permettrait aux décideurs politiques de résoudre les problèmes au moment-même où ils montrent le bout de leur nez.
Tous les gouvernements de France se sont joué et se jouent encore du peuple à cause d'une incompétence totale doublée d'une vue méprisante sur les gens constituant ce peuple :
« Si moi, Roy de France, je dis quoi que ce soit, c'est vrai, il n'y a pas à discuter, car je suis aujourd'hui investi de l'infaillibilité la plus sûre ! »
Le Roy de France a trahi. Il se disait ni de droite ni de gauche. C'est faux, il est de droite et dicte aujourd'hui à tous une politique de droite favorable aux riches et pas du tout aux pauvres, qui vont tous finir par s'être bien fait baisé, comme d'habitude ...
C'est le manque de cœur, c'est ça qui gouverne. C'est la honte incompréhensible de passer pour un faible, c'est ça qui gouverne.
C'est notre qualité autant que notre défaut qu'une telle coquetterie, malencontreusement prise pour de l'arrogance à l'étranger. Et cela fait système structural avec la gauloiserie, comme en franche décompensation. Mais c'est bien connu des freudiens et des neurologues, qu'un tel sens de l'exquis : jouissance intellectuelle, jouissance charnelle.Le Nietzschéen a écrit:... en France, valorisant une culture théoricienne par cartésianisme académique, administrativement ...
Quant à l'origine du débat ...
- Origine du débat:
- baptiste a écrit:Qu’en est-il de la démocratie « par le peuple et pour le peuple » selon la célèbre formule de Lincoln si le peuple ne se déplace pas pour voter.
En ces temps d’adulation de la démocratie tandis que l’esprit républicain s’étiole alors que la question du bien commun se pose avec une acuité jamais connue dans le passé, voilà sûrement des paroles qui auront certainement du mal à passer : « Faut-il en finir avec l’idéologie démocratique ? »
Pourquoi une idéologie ? Parce que le mot « démocratie » recouvre une représentation partielle et contestable de la réalité qu’il est censé désigner. Partielle parce que sous couvert de « pouvoir du peuple », c’est toujours, dans les « démocraties réelles », le pouvoir d’une partie du peuple. Le pouvoir de la partie la plus influente, tout pouvoir est oligarchique ou le devient, bourgeoisie, élite universitaire mais aussi bien progressistes ou révolutionnaires (encore faudrait-il que l’on puisse donner un sens clairement intelligible à tous ces qualificatifs) est aux mains d’individus qui veulent dominer. Le pouvoir démocratiquement, issu des urnes, comme les autres. Représentation contestable aussi parce que la démocratie se voulait, étymologiquement, le pouvoir du « peuple assemblé », du peuple constitué politiquement ce que la tradition antique grecque a subsumé sous le concept de politique entendu comme le champ où l’exercice du pouvoir est régi par les règles de la justice et le principe de l’intérêt collectif alors qu’elle ne triomphe sous sa forme pacifiée de démocratie de masse que comme un conglomérat d’individualités égoïstes, poursuivant leurs propres fins sans égard pour la communauté. Contestable enfin parce que nous dénions cette réalité pour nous complaire dans l’illusion.
Dans notre monde contemporain, le pouvoir de la partie la plus influente, pas uniquement celle qui peut financer la propagande directe, grossière, du pouvoir qui occupe les médias : à long terme cette propagande est contreproductive, ce pouvoir passe par d’autres canaux. Il s’impose par la publicité, la culture de « masse », c'est-à-dire les événements fabriqués et les « variétés » culturelles, l’hyper consommation tous jouent ici un rôle bien plus important. Il en va ainsi dès que la démocratie est « pacifiée » elle se transforme en pure et simple oligarchie, parce que le problème est la soumission pas l’autorité.
Y a-t-il jamais eu une « vraie démocratie », une démocratie qui soit autre chose que cette idéologie démocratique de la domination ? La révolution de 89, la commune de Paris, des soviets russes de 17, l’expérience historique montre que toutes les formes d’auto-organisation des masses aussi importantes soient-elles historiquement ne sont que des formes politiques temporaires, que ces démocraties directes perdent très vite tout contenu vivant et forment un appareil bureaucratique encore plus lourd plus autoritaire et plus imperméable aux revendications populaires que le régime parlementaire ordinaire aujourd’hui mis en accusation.
La souveraineté des citoyens fonde l’édifice démocratique, cependant cette souveraineté des citoyens est un rapport circulaire sinon paradoxal entre le porteur de l’autorité et la source de l’autorité, la démocratie contemporaine est tout entière dans cette circularité. L’exercice de l’autorité politique n’est rendue possible que par la grâce de la soumission des citoyens, la commission n’a pas de mitrailleuse ni personne à ses ordres pour en tenir et la multitudes de propositions offertes aux électeurs (24 listes) aurait du permettre à chacun de trouver des candidats à soutenir.
Est-il temps de rompre définitivement avec l’utopie démocratique du pouvoir du peuple ? La méfiance anarchiste à l’égard des pouvoirs en général n’est pas nécessairement injustifiée il y a peut-être même quelque chose de sain dans ce refus. Mais les anarchistes se trompent en croyant qu’on peut programmer la disparition de l’État, comme les marxistes se trompaient qui voulaient son « dépérissement » et qui ont donné naissance à l’une des formes étatiques les plus monstrueuses. Des articulations entre le pouvoir et la liberté entre l’autorité et la soumission il découle que tout État est éminemment conflictuel, nous le savions depuis Machiavel qui écrivait « Dans les républiques, il y a plus de vie, plus de haine, plus de désir de vengeance », il y a toujours un conflit entre les « grands », ceux qui veulent dominer, et le peuple qui, lui, est d’abord préoccupé de ne pas être dominé. Machiavel voyait dans la logique de la violence « le sein maternel de tout ordre institutionnel ». Le peuple ne peut pas dominer mais il peut résister à la domination, l’abstention est-elle résistance ou indifférence ?
« Rien n'est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d'espérer.» Machiavel La situation politique actuelle, depuis la fin de la guerre froide, est celle d’une opposition entre la morale et la violence des intérêts particuliers, violence bien réelle même si elle n’est pas nécessairement celle en cours à la renaissance. Cette part maudite une fois identifiée n’invite-t-elle pas à une relecture, voire à une réévaluation de la démocratie ? Faut-il en finir avec la démocratie cette forme de gouvernement digne d’un peuple de dieux, un gouvernement si parfait qu’il soit loin de convenir aux hommes ?
Les conditions légales comme moyens. — Le droit, reposant sur des traités entre égaux, persiste tant que la puissance de ceux qui se sont entendus demeure constante ; la raison a créé le droit pour mettre fin aux hostilités et aux inutiles dissipations entre forces égales. Mais cette raison de convenance cesse tout aussi définitivement quand l’un des deux partis est devenu sensiblement plus faible que l’autre : alors la soumission remplace le droit qui cesse d’exister, mais le succès est le même que celui que l’on atteignait jusqu’ici par le droit. Car, dès lors, c’est la raison de celui qui l’emporte qui conseille de ménager la force de l’assujetti et de ne pas la gaspiller inutilement : et souvent la condition de l’assujetti est plus favorable que celle où se trouvait l’égal. — Les conditions légales sont donc des moyens passagers que conseille la raison, ce ne sont pas des buts. —
Explication de la joie maligne. — La joie maligne que l’on éprouve en face du mal d’autrui provient du fait que chacun se sent mal en point sous bien des rapports, qu’il a, lui aussi, ses soucis, ses remords, ses douleurs et qu’il ne les ignore pas : le dommage qui touche l’autre fait de lui son égal, il réconcilie sa jalousie. — S’il a des raisons momentanées pour être heureux lui-même, il n’en accumule pas moins les malheurs du prochain, comme un capital dans sa mémoire, pour le faire valoir dès que sur lui aussi le malheur se met à fondre : c’est là également une façon d’avoir une « joie maligne » (« Schadenfreude »). Le sentiment de l’égalité veut donc appliquer sa mesure au domaine du bonheur et du hasard : la joie maligne est l’expression la plus vulgaire par quoi se manifestent la victoire et le rétablissement de l’égalité, même dans le domaine du monde supérieur. Ce n’est qu’à partir du moment où l’homme a appris à voir, dans les autres hommes, ses égaux, donc seulement depuis la fondation de la société, qu’existe la joie maligne.
La jalousie et sa sœur plus noble. — Dès que l’égalité est véritablement reconnue et fondée d’une façon durable, naît un penchant qui passe en somme pour immoral et qui, à l’état primitif, serait à peine imaginable : la jalousie. L’envieux se rend compte de toute prééminence de son prochain au-dessus de la mesure commune et il veut l’y ramener — ou encore s’élever, lui, jusque-là : d’où il résulte deux façons d’agir différentes, qu’Hésiode a désignées du nom de bonne et de mauvaise Éris. De même, dans l’état d’égalité, naît l’indignation de voir qu’une personne qui se trouve à un niveau d’égalité différent a du malheur moins qu’elle n’en mériterait, tandis qu’une autre personne a du bonheur plus qu’elle n’est digne d’en avoir : ce sont là des émotions particulières aux natures plus nobles. Celles-ci cherchent en vain la justice et l’équité dans les choses qui sont indépendantes de la volonté des hommes : c’est-à-dire qu’elles exigent que cette égalité reconnue par l’homme soit aussi reconnue par la nature et le hasard, elles s’indignent que les égaux n’aient pas le même sort.
Jalousie des dieux. — La « jalousie des dieux » naît lorsque quelqu’un qui est estimé inférieur se met en parité avec quelqu’un de supérieur (tel Ajax), ou, lorsque par une faveur du destin cette mise en parité se fait d’elle-même (Niobé, mère trop heureuse). Dans l’ordre social, cette jalousie exige que personne n’ait de mérite au-dessus de sa situation, aussi que le bonheur soit conforme à celle-ci, et encore que la conscience de soi ne sorte pas des limites tracées par la condition. Souvent le général victorieux subit la « jalousie des dieux », et aussi le disciple lorsqu’il a créé une œuvre de maître.
L’équité. — L’équité est un développement de la justice qui naît parmi ceux qui ne pèchent pas contre l’égalité dans la commune : on l’applique à des cas où la loi ne prescrit rien, où intervient le sens subtil de l’équilibre qui prend en considération le passé et l’avenir et qui a pour maxime « ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ». Aequum veut dire précisément : « c’est conforme à notre égalité ; l’équité aplanit nos petites différences pour rétablir l’apparence d’égalité, et veut que nous nous pardonnions bien des choses que nous ne serions pas forcés de nous pardonner ».
Éléments de la vengeance. — Le mot « vengeance » (Rache) est vite prononcé : il semble presque qu’il ne pourrait pas contenir plus qu’une seule racine d’idée et de sentiment. On s’applique donc toujours à trouver celle-ci, tout comme nos économistes ne se sont pas encore fatigués de flairer dans le mot « valeur » une pareille unité et de rechercher la racine fondamentale de l’idée de valeur. Comme si tous les mots n’étaient pas des poches où l’on a fourré tantôt ceci, tantôt cela, tantôt plusieurs choses à la fois. La « vengeance » est donc aussi tantôt ceci, tantôt cela, tantôt quelque chose de plus compliqué. Qu’on tâche donc de distinguer ce recul défensif que l’on effectue presque involontairement, comme si l’on était en face d’une machine en mouvement, même en face d’objets inanimés qui nous ont blessés : le sens qu’il faut prêter à ce mouvement contraire, c’est de faire cesser le danger en arrêtant la machine. Pour arriver à ce but, il faut parfois que la riposte soit si violente qu’elle détruit la machine ; mais quand celle-ci est trop solide pour pouvoir être détruite d’un seul coup, par un individu, celui-ci emploiera toute la force dont il est capable, pour asséner un coup vigoureux, — comme si c’était là une tentative suprême. On se comporte de même vis-à-vis des personnes qui vous blessent, sous l’empire immédiat du dommage causé. Que l’on veuille appeler cela un acte de vengeance, fort bien ; mais il ne faut pas oublier que c’est seulement l’instinct de conservation qui a mis en mouvement le rouage de sa raison, et qu’au fond l’on ne songe pas à celui qui cause le dommage, mais seulement à soi-même : nous agissons ainsi, non pas pour nuire de notre côté, mais seulement pour nous en tirer la vie sauve. — On use du temps pour passer, en imagination, de soi-même à son adversaire et pour se demander de quelle façon on pourra le toucher à l’endroit sensible. C’est le cas dans la seconde façon de vengeance : il faut envisager comme condition première la réflexion que l’on fait au sujet de la vulnérabilité et la faculté de souffrance de l’autre ; alors seulement on veut faire mal. Par contre celui qui se venge ne songe pas encore à se garantir d’un dommage futur, au point qu’il s’attire presque régulièrement un nouveau dommage, qu’il prévoit d’ailleurs souvent avec beaucoup de sang-froid. Si, à la première espèce de vengeance, c’était la peur du second coup qui rendait la riposte aussi vigoureuse que possible, nous sommes par contre maintenant en face d’une complète indifférence à l’égard de ce que l’adversaire fera encore ; la force de la riposte n’est déterminée que par ce que l’adversaire nous a déjà fait. Qu’a-t-il donc fait ? Et que nous importe qu’il souffre maintenant après que nous avons souffert par lui ? Il s’agit d’une réparation : tandis que l’acte de vengeance de la première espèce ne servait qu’à la conservation de soi. Peut-être notre adversaire nous a-t-il fait perdre notre fortune, notre rang, nos amis, nos enfants, — la vengeance ne rachète pas ces pertes, la réparation ne se rapporte qu’à une perte accessoire qui s’ajoute à toutes les pertes mentionnées. La vengeance de la réparation ne garde pas des dommages futurs, elle ne répare pas le dommage éprouvé, — sauf dans un seul cas. Lorsque notre honneur a souffert par les atteintes de l’adversaire, la vengeance est à même de le rétablir. Mais ce préjudice lui a été porté de toute façon, lorsque l’on nous a fait du mal intentionnellement : car l’adversaire à prouvé par là qu’il ne nous craignait point. Notre vengeance démontre que, nous aussi, nous ne le craignons point : c’est en cela qu’il y a compensation et réparation. (L’intention d’afficher l’absence complète de crainte va si loin, chez certaines personnes, que le danger que la vengeance pourrait leur faire courir à elles-mêmes — perte de la santé ou de la vie, ou autres dommages — est considéré par elles comme une condition essentielle de la vengeance. C’est pourquoi elles suivent le chemin du duel, bien que les tribunaux leur prêtent leur concours pour obtenir satisfaction de l’offense : cependant elles ne considèrent pas comme suffisante une réparation de leur honneur où il n’y aurait pas un danger, parce qu’une réparation sans danger ne saurait prouver qu’elles sont dépourvues de crainte.) — Dans la première espèce de vengeance c’est précisément la crainte qui effectue la riposte : ici, par contre, c’est l’absence de crainte qui veut s’affirmer par la riposte. — Rien ne semble donc plus différent que la motivation intime des deux façons d’agir désignées par le même terme de « vengeance » : et, malgré cela, il arrive très souvent que celui qui exerce la vengeance ne se rende pas exactement compte de ce qui l’a, en somme, poussé à l’action ; peut-être est-ce par crainte et par instinct de conservation qu’il a riposté, mais après coup, ayant le temps de réfléchir au point de vue de l’honneur blessé, il s’est persuadé à lui-même que c’est à cause de son honneur qu’il s’est vengé. — Ce motif est en tous les cas plus noble que le premier. Il y a encore un autre point de vue qui est important, c’est de savoir s’il considère son honneur comme endommagé aux yeux des autres (du monde) ou seulement aux yeux de l’offenseur : dans ce dernier cas il préférera la vengeance secrète, dans le premier la vengeance publique. Selon qu’en imagination il se verra fort ou faible, dans l’âme du délinquant et des spectateurs, sa vengeance sera plus exaspérée ou plus douce ; si ce genre d’imagination lui manque complètement il ne songera pas du tout à la vengeance, car alors il ne possédera pas le sentiment de l’honneur, et on ne saurait, par conséquent, offenser chez lui le sentiment. De même il ne songera pas à la vengeance, lorsqu’il méprise l’offenseur et le spectateur de l’offense : car, attendu qu’il les méprise, ceux-ci ne sauraient lui donner de l’honneur et, par conséquent, ne sauraient lui en prendre. Enfin, il renoncera encore à la vengeance, dans le cas, point extraordinaire, où il aimerait celui qui l’offense : peut-être aux yeux de celui-ci cette renonciation porte-t-elle préjudice à son honneur et il se rendra ainsi moins digne de l’affection en retour. Mais, renoncer à l’amour en retour, c’est là aussi un sacrifice que l’amour est prêt à porter, à condition qu’il ne soit pas forcé de faire mal à l’objet de son affection : ce serait là se faire mal à soi-même plus encore que ne lui fait mal ce sacrifice. Donc chacun se vengera, à moins qu’il ne soit dépourvu d’honneur, ou plein de mépris ou d’amour pour l’offenseur qui lui cause le dommage. Lorsqu’il s’adresse aux tribunaux, il veut aussi la vengeance en tant que particulier : mais, de plus, en tant que membre de la société qui raisonne et qui prévoit, il voudra la vengeance de la société sur quelqu’un qui ne la vénère pas. Ainsi, par la punition juridique, tant la doctrine privée que la doctrine sociale, sont rétablies : c’est-à-dire… la punition est une vengeance. — Il y a certainement aussi dans la punition cet autre élément de la haine décrit plus haut, en ce sens que, par la punition, la société sert à la conservation de soi et effectue la riposte pour sa légitime défense. La punition veut préserver d’un dommage futur, elle veut intimider. Donc, en réalité, dans la punition, les deux éléments si différents de la haine sont associés, et c’est peut-être ce qui contribue le plus à entretenir cette confusion d’idées grâce à quoi l’individu qui se venge ne sait généralement pas ce qu’il veut.
Dernière édition par Le Nietzschéen le Mar 19 Mar 2019 - 11:30, édité 1 fois
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"Je me suis cherché moi-même." - Héraclite
Re: Gilets jaunes
sujet divisé vers Le droit, reposant sur des traités entre égaux?
hks- Digressi(f/ve)
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