Gilets jaunes
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Re: Gilets jaunes
hks a écrit:kercoz a écrit:Non. Jusqu'à il n' y a guère...,
Quoi non ?
Je dis quelque chose de théorique.hks a écrit:En démocratie ce qui justifie la position de dominance c'est le fait d'avoir été élu
Peut -être que "justifie" n'est pas alors le bon verbe, mais j'ai repris la phrase de Maraud. En théorie il y a une dominance des élus ( parlementaires) parce que justement il ont été élus
C' est le fondement de la légitimité démocratique .
Non. Comme je le précise, l' élu, il n' y a guère avait conscience d' accéder au pouvoir par un programme défendu par une minorité et .... prenait en compte la défense des demandes de l' ensemble des français... Un président n'a pas a appliquer le programme d' un parti. Il doit COMPOSER. Même Sarko l' a fait ! L' élection n' autorise pas le dictat. Ce qui définit le mieux le terme "démocratie", c'est l' assentiment de la majorité, pas la volonté ou les intérèts d' une minorité.
Quand à la sacralisation de l' élection, ça n' a aucun sens. Suivant le type de processus electoral on obtient le socialisme radical ou le fachisme intégral....en passant par l' audimat le plus débilisant.
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
kercoz a écrit:Non. Comme je le précise, l' élu, il n' y a guère avait conscience d' accéder au pouvoir par un programme défendu par une minorité
ah mais pas du tout du tout ... de De Gaulle à Hollande les présidents avaient conscience d' avoir été élus par une majorité qui approuvait ( à peu près) leurs idées.
Le cas d'Emmanuel Macron est innovant. Il a été élu par défaut et contre Marine Le pen .
Pas sur ses idées .
C'est là le problème et il ne l'a pas vu venir .
Il n'a pas été élu par une majorité favorable à certaines de ses idées ... mais il a fait comme si . Il a valorisé la partie minoritaire (dans l'opinion) de ses idées.
On critique la république des sondages, certes, mais il aurait pu (ou du) les consulter sur certains points de sa doctrine.
.............................................................................................................
Tu me parles de sacralisation de l’élection. Il y a effectivement ce caractère du sacré dans les constitutions démocratiques.
A un moment on bute sur du sacré, de l'intouchable ( la cour suprême au Etats- Unis par exemple).
On a justement pas un processus électoral modifiable au gré du vent.
Le processus est sacré.
Le contester tel qu' il est c'est s'engager dans une voie révolutionnaire.
...
on peut certes aménager, modifier les formes de scrutin, mais le fondement un homme /une voix n'est pas modifiable.
.............................................
bien sûr qu il y a un problème .
Le processus électoral est censé protéger la démocratie et ses valeurs...mais il peut conduire à sa perte .
Il me semble néanmoins que le premier pas vers la chute serait de le contester.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Tu surlignes, je souligne :
Je dois ici effectivement faire quelques précisions :
1 - Les articles que je relaie parfois ici n'émane pas de Médiaprt, de sa rédaction, de ses journalistes, mais des contenus gratuits très nombreux (blogs, clubs, etc.) que le site du journal accueille.
2 - Tout à fait : AVANT cette scène piteuse et désastreuse filmée par un C.R.S. d'adolescents à genoux et mains sur la tête, il y a eu à Mantes des faits très très graves. Il en ressortait que des bandes de jeunes se montraient, délibérément avant l'arrivée du premier policier, très violentes, cassaient, vandalisaient, notamment en essayant de déclencher des incendies volontaires. Et, d'une part, le journal Médiapart, et d'autre part, ses contenus gratuits, en avaient parlé. Ce que moi je n'ai pas fait ici.
hks a écrit:Je ne suis guère d'accord avec le traitement par médiapart sur ce qui s' est passé le Jeudi à Mantes la jolie.
Parce que je suis allé voir ce qui s'est passé les deux jours d'avant. Le parisien ( journal pas mauvais du tout quant à l'info) donne des informations quotidiennes et sans présager (évidemment) du jeudi, a bien décrit le mardi et le mercredi .
Je dois ici effectivement faire quelques précisions :
1 - Les articles que je relaie parfois ici n'émane pas de Médiaprt, de sa rédaction, de ses journalistes, mais des contenus gratuits très nombreux (blogs, clubs, etc.) que le site du journal accueille.
2 - Tout à fait : AVANT cette scène piteuse et désastreuse filmée par un C.R.S. d'adolescents à genoux et mains sur la tête, il y a eu à Mantes des faits très très graves. Il en ressortait que des bandes de jeunes se montraient, délibérément avant l'arrivée du premier policier, très violentes, cassaient, vandalisaient, notamment en essayant de déclencher des incendies volontaires. Et, d'une part, le journal Médiapart, et d'autre part, ses contenus gratuits, en avaient parlé. Ce que moi je n'ai pas fait ici.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Et pourquoi ne pas aborder la démocratie directe, participative ? Est-ce le caractère de la France, la nature de sa nation qui interdisent de franchir le pas ? Élire un représentant est un investissement, mais c'est autre chose que de participer soi-même à la vie de la cité pour une décision aussi minime soit-elle. Quelle responsabilité pour le simple citoyen. Et de quoi d'autre doit-il être doté sinon du bon sens: éthique.
benfifi- Modérateur
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Re: Gilets jaunes
Nous sommes encore trop nombreux à sacraliser la grammaire ( la métaphysique du peuple comme disait Nietzsche). Je ne connais aucun ....isme, qui a été pratiqué tel qu'il a été pensée, rêvé.
Un exemple: on parle du stoïcisme comme une doctrine qui a été appliquée par les grecs, or rien ne le démontre; en tout cas pas l'Histoire ( Marc Aurèle, lui-même, s'écrivait Pensées pour moi-même, comme pour indiquer qu'il se les appliquerait plus tard...) La libéralité a oublié l'économie de sorte qu'elle ne se reconnait pas dans le libéralisme. Le Communisme n'a jamais été appliqué; tout juste avons-nous connu le bolchévisme. Pourquoi en serait-il autrement du Démocratisme..?
La grammaire dont Hks habille sa perception de la Démocratie ne nous convainc pas lorsqu'il s'agit de donner notre assentiment au fait que pour que la démocratie fonctionne il faut y croire toujours et encore telle qu'elle se pratique... Notre Démocratie , qui nous vient des Anglais, est fondamentalement utilitariste, or elle se contredit par ses propres critères: l'utilitarisme veut un maximum de bienfait pour un minimum de contraintes, d'effort; mais cela est contredit par les faits ( qui sont têtus): c'est le mal-être qui réfute notre Démocratie; cela ne signifie pas que le peuple aux gilets jaunes est objectif, mais tout simplement que selon les critères mêmes de la Démocratie, il est en droit de revendiquer l'application ( utopique) de la Démocratie utilitariste promise.
Le problème est que les représentants officiels ( VRP multicartes) ne sont plus en mesure de faire patienter davantage le client.
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La vie est belle!
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
maraud a écrit:La libéralité a oublié l'économie de sorte qu'elle ne se reconnait pas dans le libéralisme. Le Communisme n'a jamais été appliqué; tout juste avons-nous connu le bolchévisme. Pourquoi en serait-il autrement du Démocratisme ?
Je rappelle pourquoi j'écarte le communisme : non-démocratique, il est par essence dangereux, les dérives sont déjà naturelles, avec de telles doctrines, elles sont carrément inscrites, déterminées (à propos du marxisme, je dis le " Bolide marxiste "), et je n'y crois pas parce que justement les individus sont trop différents, tout le monde ne peut pas et ne veut pas la même chose. Il faut s'accorder sur des droits et des devoirs fondamentaux, ensuite, au sein de ce cadre à chacun de faire comme il le sent. Le problème, ce n'est pas l'économie. L'économie en soi, c'est naturel, le problème c'est l'instrumentalisation de l'économie. Au point où nous en sommes, le problème n''est même plus philosophique, même plus politique, et se résume en un mot : cupidité. De tous les slogans que j'ai pu voir aujourd'hui, je n'en donnerais qu'un, il résume très bien : " Rends l'argent ! " Et un autre, tout de même, éminemment français par l'esprit : " Je veux payer l'I.S.F. ! "
Sur le problème de la représentativité, de la délégation du pouvoir du citoyen, toujours d'actualité : " Idée sur le mode de la sanction des lois ", par Donatien Sade, Section des Piques, 1792 : https://unsansculotte.wordpress.com/2013/02/11/idee-sur-le-mode-de-la-sanction-des-lois-1792-par-d-a-f-de-sade/
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Gilets jaunes
.
La multitude quasi infinie des divers avis sur les problèmes et leurs solutions est une garantie de faillite intégrale.
Les seules choses ou les seuls symboles qui établissent la moindre unité d'action ou de pensée, ce sont un vêtement (un gilet) et une couleur (le jaune).
Malgré l'ampleur du mécontentement, il ne semble pas qu'émerge de tout ça une unité de revendication, une unité de volonté politique. Comme d'hab., passé le contentement que devrait construire banalement le pouvoir légalement établi, tout rentrera dans l'ordre et tout le monde recommencera à bien se faire baiser comme d'habitude.
C'est comme ça depuis des siècles. Ça ne va certainement pas changer.
.
Pauvre France, disait ma mère ...
.
La multitude quasi infinie des divers avis sur les problèmes et leurs solutions est une garantie de faillite intégrale.
Les seules choses ou les seuls symboles qui établissent la moindre unité d'action ou de pensée, ce sont un vêtement (un gilet) et une couleur (le jaune).
Malgré l'ampleur du mécontentement, il ne semble pas qu'émerge de tout ça une unité de revendication, une unité de volonté politique. Comme d'hab., passé le contentement que devrait construire banalement le pouvoir légalement établi, tout rentrera dans l'ordre et tout le monde recommencera à bien se faire baiser comme d'habitude.
C'est comme ça depuis des siècles. Ça ne va certainement pas changer.
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Pauvre France, disait ma mère ...
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Emmanuel- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 05/08/2018
Re: Gilets jaunes
kercoz a écrit:.
Quand à la sacralisation de l' élection, ça n' a aucun sens. Suivant le type de processus electoral on obtient le socialisme radical ou le fachisme intégral....en passant par l' audimat le plus débilisant.
A ce jour, dans l'histoire, il n'a jamais existé que trois manières de légitimer un pouvoir, le vote, Dieu ou la violence. Il est certain que le vote a conduit parfois à des dérives antidémocratiques mais il n'existe cependant pas d'alternative démocratique au vote. Il n'y a aucune sacralisation. On peut préférer la violence, et il existe une multitude de gens qui rêvent d'imposer leur point de vue par la violence puisqu'ils savent, confondant opinion et connaissance. Tu instruits un faux procès ,par intérêt ou par ignorance je ne sais pas, personne n'a jamais soutenu que le vote était la manière la plus rationnelle de prendre une décision, juste la manière la plus rationnelle de légitimer un pouvoir face à l'infini bariolage des opinions qui se prennent toutes pour des savoirs.
Mais après la raison il y a la psychologie. Il y a chez les plus virulents des gilets jaunes aujourd'hui, sans parler des casseurs professionnels, des gens atteints de l'hubris du pouvoir, ils vivent le moment épique de leur vie, ils occupent le devant de la scène, on parle d'eux à la télé et dans la presse, ils sont forts, ils font trembler les puissants, ils disent qu'ils iront jusqu'au bout, jusqu'à à la démission du président. Mais surtout ils ne veulent pas revenir à l'anonymat dont ils sont sortis par la grâce des réseaux sociaux. Ils veulent être puissant à leur tour, même si sans n'avoir d'autre mandat que leur seule opinion, juste par la violence. La part agissante de ce mouvement, celle qui se montre encore dans la rue, n'a plus désormais que ceci comme premier moteur, satisfaire l'ego de quelques uns soudainement passés de l'anonymat à la lumière, nous faisons trembler le pouvoir et la soif de violence de quelques autres.
Existe-t-il une réponse non violente à la violence?
Dernière édition par baptiste le Dim 9 Déc 2018 - 8:19, édité 2 fois
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
maraud a écrit:
Un exemple: on parle du stoïcisme comme une doctrine qui a été appliquée par les grecs, or rien ne le démontre; en tout cas pas l'Histoire ( Marc Aurèle, lui-même, s'écrivait Pensées pour moi-même, comme pour indiquer qu'il se les appliquerait plus tard...) La libéralité a oublié l'économie de sorte qu'elle ne se reconnait pas dans le libéralisme. Le Communisme n'a jamais été appliqué; tout juste avons-nous connu le bolchévisme. Pourquoi en serait-il autrement du Démocratisme..?
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Le stoïcisme n'a jamais été appliqué par les Grecs comme système politique, c'est un système philosophique, qui a connu son apogée à l'époque romaine et dont le maître fut un esclave, Epictète, et le disciple un empereur. Marc-Aurèle s'obligeait à des exercices de méditations typiques de l'école stoïciennes, ses écrits n'avaient pas pour but d'être publiés, ils avaient pour but de s'obliger à une certaine rigueur dans la manière de penser, ce qui ne semble pas être ton cas . Ils furent retrouvés après sa mort, nul ne peut dire s'il avait l'intention de les publier ou pas, et n'importe comment il ne s'agit pas d'un traité politique, quand au titre "Pensées pour moi-même" on le doit à un de ses éditeurs moderne parce qu'il pensait qu'il représentait bien ce type d'exercice.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3117
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Re: Gilets jaunes
baptiste a écrit:kercoz a écrit:.
Quand à la sacralisation de l' élection, ça n' a aucun sens. Suivant le type de processus electoral on obtient le socialisme radical ou le fachisme intégral....en passant par l' audimat le plus débilisant.
A ce jour, dans l'histoire, il n'a jamais existé que trois manières de légitimer un pouvoir, le vote, Dieu ou la violence. Il est certain que le vote a conduit parfois à des dérives antidémocratiques mais il n'existe cependant pas d'alternative démocratique au vote.
"Décider qui doit décider ce n' est plus décider " ( C. Castoriadis).... les évènnements actuels en sont la meilleur démo.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Crosswind a écrit:Je ne suis pas français, et je ne peux donc suivre vos débats que de fort loin. Mais tout de même, je m'interroge.
A-t-on le droit de pointer une certaine "élite" en tant que cause de la pauvreté d'une frange de la population?
J'ai tendance à penser une négation en guise de réponse.
Soit la petite fable classique.
Dans une société strictement égalitaire, 10 individus produisent et reçoivent chacun 1000 €. (Production totale 10000 €).
Un jour, un étranger arrive (un premier de cordée !) et leur tient le langage suivant : si vous me prenez comme chef, je réorganise la production et je la double (20000 €). Vous recevrez chacun 1500 € et moi 5000 €. Êtes-vous d’accord ?
Les dix enfilent leur gilets jaunes et disent en colère : « La voilà, l’élite qui appauvrit le peuple d’en-bas. Jusqu’à aujourd’hui nous n’étions pas pauvres et vous voulez maintenant que nous nous sentions pauvres par rapport à vous ? Pas question ! »
L’étranger s’en va et part gravir El Capitan dans le parc du Yosemite.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Vanleers a écrit:
Soit la petite fable classique.
Dans une société strictement égalitaire, 10 individus produisent et reçoivent chacun 1000 €. (Production totale 10000 €).
Un jour, un étranger arrive (un premier de cordée !) et leur tient le langage suivant : si vous me prenez comme chef, je réorganise la production et je la double (20000 €). Vous recevrez chacun 1500 € et moi 5000 €. Êtes-vous d’accord ?
Les dix enfilent leur gilets jaunes et disent en colère : « La voilà, l’élite qui appauvrit le peuple d’en-bas. Jusqu’à aujourd’hui nous n’étions pas pauvres et vous voulez maintenant que nous nous sentions pauvres par rapport à vous ? Pas question ! »
L’étranger s’en va et part gravir El Capitan dans le parc du Yosemite.
Mais c'est génial !! Comment qu' on n' y a pas pensé plus tôt...on est vraiment con !
Avec 1000$ ils étaient pauvres...avec 1500 ils sont misérables.
La puissance des pauvres :
https://blogs.mediapart.fr/chachacha/blog/080409/la-puissance-des-pauvres
""""""""""""""""""""""""""
Les classifications traditionnelles qui définissent la pauvreté à travers des données mathématiques (ex : moins de 1 ou 2 dollars par jour) est absolument impertinente devant les réalités anthropologiques. Nos deux acolytes nous invitent à revoir et revaloriser cette notion en lui apportant des attributs sociologiques et philosophiques trop souvent ignorés. La pauvreté dans laquelle a depuis toujours vécu l’essentiel de l’humanité est une pauvreté conviviale, voire même volontaire[1]. Dans les deux cas, elle s’inscrit dans un monde socialisé où les valeurs, les normes et les croyances s’imbriquent dans une représentation cosmologique harmonieuse, qui réuni directement l’homme à son environnement. Cette représentation constitue l’épistémè des individus chez Foucault.[2]
La remise en cause de cet épistémè consentit et équilibré résulte généralement de l’introduction d’êtres et de savoirs-êtres extérieurs, générant des transformations irréversibles voire des destructions au sein même des sociétés vernaculaires. A travers ses techniques et sa logique, la société démocratique industrielle procède à une destruction généralisée de cet épistémè, généralisant une pauvreté d’un autre type : la misère. Concernant les pauvres comme les riches, ce phénomène a pris des proportions inestimables ces dernières décennies. Le développement est un Janus à deux faces...
L’éthique chez Spinoza :
Face à cette constatation nos deux compères s’érigent contre les théories développementistes des deux derniers siècles (qu’elles fussent d’inspiration libérale, socialiste ou communiste) et en appellent à la philosophie, notamment à certains de ses plus éminents représentants : Michel Foucault, Gilles Deleuze et surtout Baruch Spinoza. Ce dernier, le « plus philosophe des philosophes[3] », véritable lumière avant l’heure (il vécut au XVIIème siècle), définissait l’homme selon une dichotomie fondamentale : la Puissance(potencia) et le Pouvoir (protestas)...........""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Dernière édition par kercoz le Dim 9 Déc 2018 - 10:24, édité 2 fois
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Oui, on la connaît celle-là. C'était le grand argument des libéraux dans les années 70-80, quand ils critiquaient le marxisme : "Si la taille du gâteau augmente, la taille de la part de chacun augmente aussi, même si la part de certains est plus grosse que celle d'autres."
Mais ca, c'est quand la taille du gâteau augmente, autrement dit quand il y a de la croissance. Quand il n'y a pas ou peu de croissance, et que la part de gâteau de certains augmente quand même, c'est forcément au détriment de la part des autres.
Et c'est ce qu'il se passe en France, Vanleers, maintenant on a des chiffres : Le pouvoir d'achat des Français a baissé, en moyenne, sur 10 ans. On ne peut plus dire que la colère est due à l'envie, ou à une passion égalitariste (bien française, évidemment) comme on le disait dans les belles années du libéralisme triomphant. Les classes moyennes, aujourd'hui, ont simplement peur de devenir plus pauvres qu'elles ne l'étaient, et il y a des faits qui vont effectivement dans leur sens.
Mais ca, c'est quand la taille du gâteau augmente, autrement dit quand il y a de la croissance. Quand il n'y a pas ou peu de croissance, et que la part de gâteau de certains augmente quand même, c'est forcément au détriment de la part des autres.
Et c'est ce qu'il se passe en France, Vanleers, maintenant on a des chiffres : Le pouvoir d'achat des Français a baissé, en moyenne, sur 10 ans. On ne peut plus dire que la colère est due à l'envie, ou à une passion égalitariste (bien française, évidemment) comme on le disait dans les belles années du libéralisme triomphant. Les classes moyennes, aujourd'hui, ont simplement peur de devenir plus pauvres qu'elles ne l'étaient, et il y a des faits qui vont effectivement dans leur sens.
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Bergame- Persona
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Re: Gilets jaunes
Baptiste a écrit:Marc-Aurèle s'obligeait à des exercices de méditations typiques de l'école stoïciennes, ses écrits n'avaient pas pour but d'être publiés, ils avaient pour but de s'obliger à une certaine rigueur dans la manière de penser, ce qui ne semble pas être ton cas cool-1614...
Penser avec rigueur...penser comme il faut. Encore un effort Baptiste et tu seras drôle.
Marc Aurèle ne s'obligeait pas à grand chose. Il n'était pas Sujet. Il respectait ses potentialités, celles-ci lui étant données par les dieux, il consentait à les exprimer "naturellement". Il se savait être fait pour commander ( comme le bélier mène le troupeau), donc il commandait./ Aucune rigueur de pensée chez lui mais juste la prise de conscience de la façon dont il était constitué. Il remercie les dieux de l'avoir fait tel qu'il est et le sort de l'avoir épargné (et il dit la chance qu'il a eu de ne pas avoir exprimé les travers qui sommeillaient en lui).
Il n'y a que les nains intellectuels qui recherchent la rigueur ( et la classe moyenne de l'intellect: les scientifiques; comme dirait Nietzsche)
Ne t'essaye pas à la pensée, ce n'est pas fait pour toi ; tiens t'en au jugement.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Ben non, la violence ne légitime rien du tout. Je suis d'accord avec le reste, mais pas là : La violence est justement ce qui est à légitimer. Celui qui prend le pouvoir par la violence aura justement besoin de légitimer son pouvoir, par l'idéologie, la référence à un dieu, etc.baptiste a écrit:A ce jour, dans l'histoire, il n'a jamais existé que trois manières de légitimer un pouvoir, le vote, Dieu ou la violence.
D'ailleurs, c'est le problème fondamental pour les "gilets jaunes" : Comme ils n'ont pas de discours articulé, ils ne peuvent (tenter de) justifier la violence, qui apparaît donc "gratuite".
Ce ne sera donc pas encore pour cette fois. Il y a beaucoup d'éléments en place, mais il en manque un, essentiel : Un leader, qui propose une vision articulée, susceptible de coaguler les ressentiments.
Evitons l'ad hominem, s'il vous plait.
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Re: Gilets jaunes
Bergame a écrit: Oui, on la connaît celle-là. C'était le grand argument des libéraux dans les années 70-80, quand ils critiquaient le marxisme : "Si la taille du gâteau augmente, la taille de la part de chacun augmente aussi, même si la part de certains est plus grosse que celle d'autres."
Mais ca, c'est quand la taille du gâteau augmente, autrement dit quand il y a de la croissance. Quand il n'y a pas ou peu de croissance, et que la part de gâteau de certains augmente quand même, c'est forcément au détriment de la part des autres.
Et c'est ce qu'il se passe en France, Vanleers, maintenant on a des chiffres : Le pouvoir d'achat des Français a baissé, en moyenne, sur 10 ans. On ne peut plus dire que la colère est due à l'envie, ou à une passion égalitariste (bien française, évidemment) comme on le disait dans les belles années du libéralisme triomphant. Les classes moyennes, aujourd'hui, ont simplement peur de devenir plus pauvres qu'elles ne l'étaient, et il y a des faits qui vont effectivement dans leur sens.
Il y a une donnée qui complique tout ça, c'est que l'Homme est un animal historique ( son sixième sens). Sarko avait reproché aux Africains de ne pas être encore entrés dans l'Histoire....or les gilets jaunes nous montrent que la France pourrait bien en sortir, de l'Histoire. Dans la tête d'un ouvrier, il y a son passé ( ses points de retraite) son présent ( le crédit à rembourser) et son futur ( l'avenir de ses enfants); comment dans l'état actuel des choses pourrait-il ne pas s'angoisser et s'énerver un peu faute de solutions apparentes ?
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Kercoz a écrit:"Décider qui doit décider ce n'est plus décider " ( C. Castoriadis).... les Evènements actuels en sont la meilleur démo.
Ce qui va dans le sens que je disais . On ne vote pour la démocratie QUE si on préalablement accordé une valeur au vote. La valorisation du vote est antérieure.
La foi dans la valeur du vote est antérieure .
On ne vote pour la démocratie QUE SI on y est déjà .
Maintenant il faudrait revoir l' histoire du vote censitaire
La Constitution de l'an I, jamais appliquée, est la première qui prévoit un droit de vote non censitaire.
Le 21 avril 1944, le droit de vote est accordé aux femmes en France par une ordonnance (après un amendement du communiste Fernand Grenier105) du Comité français de la Libération nationale, signée par Charles de Gaulle depuis Alger
Une longue lutte .
.........................................................
Toi tu accordes une valeur à la décision.
qui n'a de compte à rendre à personne .
En démocratie on ne décide plus de la quasi sacralité de l 'élection/ vote.
Décider qui doit décider? n'est pas une question valide . Chaque électeur décide et cela va de soi.
..............................................................
Un mouvement protestataire qui ne voudrait pas se plier, in fine, à l’exigence de l’élection est de facto révolutionnaire (ou insurrectionnel).
.................................................................
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Bergame a écrit: maintenant on a des chiffres : Le pouvoir d'achat des Français a baissé, en moyenne, sur 10 ans.
C’est faux :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2385829#tableau-Donnes
De 2007 à 2017, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut a augmenté de 7,5 %.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Ils tiennent compte de l'inflation, tes chiffres ?
Creuse un peu, là-dessus. Par exemple : http://www.economiematin.fr/news-le-pouvoir-dachat-a-t-il-vraiment-baisse
Creuse un peu, là-dessus. Par exemple : http://www.economiematin.fr/news-le-pouvoir-dachat-a-t-il-vraiment-baisse
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Re: Gilets jaunes
hks a écrit:Kercoz a écrit:"Décider qui doit décider ce n'est plus décider " ( C. Castoriadis).... les Evènements actuels en sont la meilleur démo.
Ce qui va dans le sens que je disais . On ne vote pour la démocratie QUE si on préalablement accordé une valeur au vote. La valorisation du vote est antérieure.
La foi dans la valeur du vote est antérieure .
On ne vote pour la démocratie QUE SI on y est déjà .
.........................................
Toi tu accordes une valeur à la décision.
qui n'a de compte à rendre à personne .
En démocratie on ne décide plus de la quasi sacralité de l 'élection/ vote.
.................................................................
Encore une fois il y a des tas d' usages du vote, de modes de représentation...le terme "démocratie" représente une infinité de modes électifs. Le mode électif est une copie ( pâle) de l' approbation auto-organisée du modèle d' organisation du groupe restreint.
Dans un groupe restreint le vote est inutile puisque chacun SAIT ou est la place de chacun dans chaque hiérarchie. Le vote devient nécessaire lorsque le groupe est trop grand pour que chacun connaisse chacun et que le nb d' interactions binaires puisse s' établir.
C'est toujours un problème structurel. Dans un groupe restreint, il n' y a pas d'égalité mais de l' équité.
Même en multipliant les votes, pour tenter de copier la hierarchisation naturelle, on ne peut aboutir au mieux qu' à l' audimat, summum caricatural de la démocratie élective. Seul le modèle morcelé est stable puisqu' il s'appuie non sur la liberté de chacun, mais sur la soumission volontaire de chacun.
Petite histoire pour Vanleers:
Je vis partiellement de la pêche. Avec ma barque je pêche 20 poissons. Mon voisin est un cadre ruiné infoutu d'entretenir sa barque et qui, du bord, pêche 5 poissons pour nourrir sa famille nombreuse.
Je lui propose de pêcher avec moi dans ma barque. A deux, on pêche 50 poissons.
Je vais lui en donner 15 et en garder 3o , plus 5 pour la barque.
Un fond de pension lui en donnerait 7 ( comme toi), mais je connais ce voisin, ses enfants jouent avec les miens, nos familles ont une histoire commune etc ... de plus , je perdrais la "face" si je l' exploitais plus.
C'est la différence entre le petit capitalisme et le libéralisme....L' immoralité se dé-s'affecte en amoralité.
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Re: Gilets jaunes
Vanleers a écrit:
De 2007 à 2017, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut a augmenté de 7,5 %.
Le pouvoir d'achat ne tient pas compte des dépenses "contraintes"....ta cravate est une dépense contrainte par ex.
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Re: Gilets jaunes
Non, pas sa cravate.
Mais le loyer, l'électricité, l'essence, etc.
Mais le loyer, l'électricité, l'essence, etc.
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Re: Gilets jaunes
Pour sûr, dans le domaine seigneurial /féodal on ne recourait pas au vote.Kercoz a écrit: Le vote devient nécessaire lorsque le groupe est trop grand pour que chacun connaisse chacun et que le nb d' interactions binaires puisse s' établir.
C'est toujours un problème structurel. Dans un groupe restreint, il n' y a pas d'égalité mais de l' équité.
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Re: Gilets jaunes
Bergame a écrit:Ils tiennent compte de l'inflation, tes chiffres ?
Ce ne sont pas mes chiffres mais ceux de l’INSEE.
Il sufit de savoir lire et de comprendre le sens du mot « déflaté » qui figure sur le tableau et le graphique.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Gilets jaunes
Bergame a écrit:Non, pas sa cravate.
Mais le loyer, l'électricité, l'essence, etc.
La "représentation" doit être considérée comme une dépense contrainte: costard, type de voiture, cout des études, etc... Une étude montre que ces dépenses contraintes ont fortement augmenté depuis peu.
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Re: Gilets jaunes
A moins que ce ne soit une mentalité qui, comme cela arrive en permanence aux "infos", prend les troubles pour du trouble, et cherche des causes auxquelles remédier pour faire en sorte que cela ne soit jamais advenu, plutôt que de chercher des solutions - comme dit ma compagne suisse. Les Français ne veulent que sauver les apparences, dans leurs hypocrisies sublimes.Emmanuel a écrit:Dit le plus simplement du monde, le problème posé aujourd'hui par les gilets jaunes, hier par mais 68, la guerre d'Algérie ou la commune de Paris, c'est le problème d'une monarchie ou d'une quasi monarchie trop éloignée de son peuple
Bergame t'a fait une réponse générale, mais je pense qu'il fallait l'entendre sur le pays en question. La réponse de Bergame est intéressante, mais elle ne répondait pas précisément. Or, il me semble que sa réponse soit une vraie partie de la réponse, mais qu'en plus en France il y ait ce que je viens de dire à Emmanuel. C'est-à-dire que la charité nous émotionne tous tant, nous, Français simili-catholiques, que nous vivons - surtout quand on est grand-bourgeois et ploutotechnocrate, ne serait-ce qu'assimilable comme c'est le cas de certains intervenants sur ce fil, lorsqu'ils dédaignent le gilet-jaunisme - ... que nous vivons d'un sentiment de charité par lequel nous nous sentons vaniteusement et arrogamment bons, un peu comme les Étasuniens s'imaginent veulement et sincèrement généreux dans la démarche. Sans quoi notre gauchisme et notre centrisme ne se prendraient pas pour l'humanité et l'humanisme à eux-seuls, ès universalisme "des Lumières", alors qu'ils ne sont que déliramment humanitaristes. Cf. Marianne.net - Des gilets jaunes au comité Adama : François Ruffin tente une laborieuse "convergence des luttes"Crosswind a écrit:Je ne suis pas français, et je ne peux donc suivre vos débats que de fort loin. Mais tout de même, je m'interroge.
A-t-on le droit de pointer une certaine "élite" en tant que cause de la pauvreté d'une frange de la population ?
J'ai tendance à penser une négation en guise de réponse.
Aussi nous est-il parfaitement incompréhensible et désemparant, d'être attaqués sur les conséquences de nos choix, dans la mesure où leur intention avait toujours-déjà été - d'un inconscient socioculturel - charitable. Ceci expliquant le désarroi et les diversions délirants des grands-médias, en plus de leurs tentatives de sauver leurs meubles évidemment. Ils sont pitoyables, et ne méritent pas de diriger, c'est évident et en plus, à ce titre, la culture française est méprisable en général. Emmanuel ne s'y trompe pas avec sa tendre mère, sans comprendre qu'il reproduit ce "charitarisme" alors, dans la démarche, tombant lui-même sous le coup du propos de sa tendre mère.
Ah c'est beau, les médias, surtout quand ils n'orientent pas leur regard sur l'essentiel (la charité est très mauvaise conseillère).hks a écrit:http://www.leparisien.fr/yvelines-78/violences-urbaines-a-mantes-la-jolie-des-bouteilles-de-gaz-decouvertes-pres-du-lycee-05-12-2018-7961307.php Ce qui s'est passé la veille....
-
- neopilina a médit:
- Tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi, c'est même un droit essentiel, fondamental, et d'ailleurs, ne t'en déplaise, le seul régime politique qui le défend c'est la démocratie, mais tu n'as pas le droit de réécrire ce que j'ai dit, car c'est bien ce que tu as fait, en tronquant le mot que j'avais mis, tu en as mis un autre. C'est petit, mais surtout très inquiétant du point de vue de la méthode, de la probité, etc., très exactement comme le Rassemblement National de Marine Le Pen. Quant à la fibre sociale de Marion Maréchal en particulier et des Le Pen en général, j'ai beaucoup ri. Tu n'es pas à un paradoxe près, dont celui là : tu cours tellement après l'audience que tu oublies à quel point tout ce qui est publié sur un forum comme celui-ci est public.
Effectivement, Sarkozy avec son fameux " karcher " et Macron avec " un pognon de dingues " à propos des aides sociales sont un tout petit peu plus fins, subtils, que les Le Pen qui en appellent encore aux hordes de Huns. Sarkozy, Macron, et consorts savent parfaitement que c'est eux, leurs politiques, qui génèrent ce qu'ils proposent très démagogiquement, à la populiste pur sucre, atteignant le cynisme absolu, de karcheriser ((sans le faire d'ailleurs, bien au contraire, on accroît la désertion). Ils ont besoin d'un peuple débilisé. Ils veulent des bras, corvéables à souhait, des journaliers, et des consommateurs qui achètent des merdes, pas des citoyens, socialisés, etc., bien plus dangereux. Un exemple concret concernant Sarkozy et son " karcher ". Il existait un texte sanctionnant les communes ne respectant pas le pourcentage de logements sociaux, et bien monsieur Sarkozy a fait abroger nuitamment cette disposition à l'assemblée nationale, etc. ad libitum et ad nauseam.
Et pour le " pognon de dingues " de Macron : " Macron brique sa statue de Président des riches " : https://blogs.mediapart.fr/pierre-sassier/blog/280818/macron-brique-sa-statue-de-president-des-riches
Je te remercie d'illustrer merveilleusement bien la diablerie dont je parlais, en retombant aussitôt dans tes vieux poncifs anti-moi délirants à tort et à travers, mélangent le lard au cochon, etc. La seule probité démocratique en l'occurrence - la seule - c'est de reconnaître que si le RN était un parti antirépublicain, et quand même son intronisation aussi puissante sur la scène publique est de mittérandisme contre la droite dite républicaine afin de gagner les élections, cela ferait des décennies que le parti aurait été démantelé. C'est d'ailleurs ce que certaine vérosité a tenté de faire cette dernière année, en s'arrangeant de juridique pour le priver d'une partie de ses fonds, en même temps que pour psychiatriser Marine Le Pen : on a beaucoup entendu parlé de la procédure dans les grands-médias, mais absolument pas de ses suites (appel aux dons et santé psychique). C'est-à-dire que la diablerie n'est pas de RN, et qu'admettre qu'on emploie contre lui de telles méthodes est pré-totalitaire en vue de combattre un pseudo-totalitarisme allégué à l'extrême-droite.
Finalement, tout ce qu'il est vraiment d'admettre en toute probité démocratique, c'est que l'extrême-droite fait partie de la population, sans dédain antidémocratique. Ce qui ne signifie que le RN soit la solution, comme je le disais toujours-déjà. Mais c'est qu'il faut arrêter avec cette hygiène mentale politique qui se prend pour la charité-même, devant un RN perçu comme contre-charitable quand même et surtout parce qu'il fréquente des évêques "forcément pédophiles". Concrètement, s'il passe pour aussi sale au titre de sa catholicité véreuse (maurrassienne), c'est que nous sommes bien aises de projeter sur lui tout ce qui nous anime au fond du cœur nous autres Français, surtout de gauche et de centre d'ailleurs : c'est la Cordicopolis de Philippe Muray, dans son Empire du Bien rédigé dès la fin des années '80. On a là un bon gros gras complexe socioculturel français bien dégueulasse, du haut en bas de l'échelle sociale, de gauche à droite de l'échiquier politique, en-dessous comme au-dessus des apparences.
Bref, ce que tu ne réalises pas de façon hilarante en effet, neopilina, c'est que nous défendons toi et moi diversement, avec nos tares respectives, le même fond commun, en l'occurrence. Pas de quoi ragiter tes vieilles poupées vaudous, sans compter que tu es totalement passé à côté de l'humour qui te fait suer. Car oui, au titre de ton insexualisme, Homme et Femme sont des cons (cf. 1, 2, 3). Quant à mon audience, je ne crois pas qu'il y en ait beaucoup sur ce forum, rassure-toi, mais surtout je fais la promo du forum sur AgoraVox aussi ; enfin, j'emploie les outils de réflexion qui me chantent encore, neopilina. Tes irrespects sont sans fins, un vrai gosse - ce gosse que tu me raillais être, tout précisément. Car tiens, cela te permettras de croire avoir raison : "C'est celui qui dit qui est !"
Mais enfin, il est évident que le RN n'est pas très social ; il l'est contrastivement pourtant beaucoup plus que le macronisme : c'est cela qui est dingue aujourd'hui, car Macron s'était montré 100% charitable dans sa campagne. Or, on veut du social par charité, aussi rejette-t-on Macron et préfère-t-on parfois Marine Le Pen. Rien que de logique, avec cette donne politique présente - et juste avec elle. Restons contextuels.
Oui. La charité n'y est pas pour rien, pas pour rien dans la délirance générale, d'ailleurs. Car chacun ou chaque groupe se sent plus investi de bons cœurs que l'autre. C'est "magique", comme on dit cyniquement.maraud a écrit:Juste une petite chose: on n'est pas en train de vivre une crise démocratique mais une crise de la représentation de l’État. L'élite politique ne donne pas le change, elle ne peut plus mystifier, séduire, persuader... au nom de ses qualités supposées qui légitiment son statut de dominance.
Les critères qui faisaient, jusque là, l'élite ne valent plus. Il y a, peut-être à cause ou grâce à internet, quelque chose de l'ordre du dévoilement qui est à l’œuvre: les cons se mettent à ressembler aux cons, les crétins aux crétins les incapables aux incapables...
Mais, tout aussi "magiques" sont les propos de baptiste :
-
- baptiste a trouvé:
- Je suis un français qui a passé largement plus de la moitié de sa vie adulte à l'étranger et pour qui le retour au pays s'avère encore plus dépaysant que l'arrivée dans un pays nouveau.
Si je continue à participer à ce forum, c’est parce que nous assistons à une forte période de confusion dans laquelle les notions de croyances, opinions et savoir ne cessent de s’emmêler jusqu’à l’inextricable, et que je trouve ici une grande source d’inspiration. On nous parle, à propos des gilets jaunes, d’un peuple misérable en désarrois, notez que je ne nie pas ici l’existence d’une telle réalité, mais lorsque l’on a la curiosité de lire les compte rendus des procès des casseurs arrêtés on y voit tout autre chose, lorsque je passe au rond point occupé depuis 3 semaines, avec tente, barbecue et vin chaud chaque soir, privilège d’habiter en zone rurale je peux y reconnaître beaucoup de faciès qui n’ont rien à voir avec cette composante miséreuse de la population. Prétendre ne voir dans ce mouvement qu’un peuple opprimé par une bourgeoisie affamée relève plus du désir romantique de construire une épopée que d’une connaissance objective, quels que soit les efforts pour relier cela à des théoriciens politiques. Les 80% de français qui soutiennent ne sont pas tous des miséreux face à 20% d’exploiteurs.
Quel que soit le système politique choisi il y aura toujours deux catégories les élus et les électeurs ou bien les autoproclamés par la grâce de Dieu ou d’une idéologie et les sujets, le problème pour les français c’est d’accepter d’être gouvernés. Ils veulent une république juste et parfaite mais ne font aucun effort pour quelle le soit. Un maire ou député condamné à une période d’inéligibilité à la fin peut se représenter et être réélu par les mêmes qu’il a grugé. Ils cassent des biens de l’état en oubliant qu’ils devront ensuite payer pour les réparations, la logique trouve peu de compte dans ce qui se passe. « Dans les républiques disait Machiavel , il y a plus de vie, plus de haine, plus de désir de vengeance »
C'est que je n'ai jamais vu que la réjouissance procurée par le vin chaud et la barbak, était un contre-argument devant une révolte de déclassés et risquants-déclassés sociaux. Enfin, il faudra qu'on m'explique, sinon. Mais tu prends ton sentiment pour une objectivité générale. C'est énorme au sens propre : cela dépasse toutes les bornes, et c'est très risible.
Repassons aux choses sérieuses :
-
- Bergame a développé:
- Je vois deux grandes catégories d'éléments :
1. En fait, le problème -si problème il y a, déjà- est, disons, structurel. Nous vivons dans un système, politico-économico-social, qui a émergé au lendemain de la IIe GM dans le monde occidental, et qui s'est stabilisé, renforcé et étendu à la chute du système concurrent, communiste.
Si l'on reste à un haut niveau de généralité, ce système est assez lisible : Il fait de la liberté la valeur fondamentale, et tend à renvoyer les aléas de l'existence à la responsabilité individuelle. Il se constitue (et/ou se présente) comme une structure d'opportunités ("life chances" disent certains théoriciens), dont il est présupposé que les individus ont le droit et la possibilité de les emprunter -ou non. Ces opportunités sont supposées être créées par le périmètre économique du système : Par exemple, il s'agit de l'accès à l'emploi, de plus en plus de l'accès à l'éducation, mais aussi du bien nommé "pouvoir d'achat", c'est-à-dire la possibilité d'accéder à des biens et services disponibles sur le marché, etc. Et l'activité du périmètre juridico-politique du système, elle, est orientée vers la sécurisation et l'extension au plus grand nombre de l'accès à ces opportunités, ce qu'on appelle des droits.
En somme, si on tentait de résumer prosaïquement ce système, qui couvre aujourd'hui la planète ou peu s'en faut, il dit : "Tout est ouvert, tout est possible, tout dépend de toi. Tu as le droit et la possibilité de faire de ton existence ce que tu veux qu'elle soit." Et non seulement c'est ce qu'il dit, mais c'est ainsi qu'il se constitue et se structure effectivement.
Je crois que beaucoup de gens ne comprennent pas cela -y compris, manifestement, parmi les "gilets jaunes" : Ils dénoncent des entraves à l'existence, ils dénoncent de la domination, ils ont le sentiment que l'Etat, ou les grandes entreprises, ou les élites, ou etc. posent des obstacles à leur accomplissement personnel. Et sans doute qu'ils ont raison, ici et maintenant. Mais les promoteurs du système ont alors beau jeu de répondre : "C'est parce qu'il y a encore des résistances à la réalisation du système. Lorsqu'il sera pleinement achevé, tous les individus seront libres, auront les mêmes droits et les mêmes opportunités." En somme, si le système libéral génère du mécontentement, c'est parce qu'il n'est pas encore assez libéral. Et il faut donc pointer tous les obstacles au changement et aux réformes.
Si on ne comprend pas cela, je crois qu'on ne comprend rien à la situation dans laquelle nous sommes. Parce que la grande force idéologique du système dans lequel nous vivons, c'est qu'il renvoie chaque individu à sa propre responsabilité : "Tu es pauvre ? Mais pourquoi ? Est-ce que tu as suffisamment travaillé à l'école ? Est-ce que tu as choisi une voie qui débouche sur l'emploi ? Est-ce que tu as tenté de t'insérer dans le monde du travail ? Il y a tellement de formations à disposition, de dispositifs pour accompagner le retour à l'emploi, les as-tu utilisés ? Tu as préféré dépenser plutôt qu'épargner ? Tu n'as pas acheté de logement, en cette époque où les taux sont si bas ? Tu n'as pas etc. etc." En somme : C'est de ta faute !
Le système dans lequel nous vivons est ainsi fait, et continue à se structurer de telle manière, qu'il n'y ait personne à blâmer, personne à qui s'en prendre pour les aléas de l'existence, si ce n'est à soi-même. C'est, à mon sens, la raison profonde pour laquelle il est si difficile aujourd'hui pour des mouvements quasi-insurrectionnels comme les "gilets jaunes" de formuler des revendications, et même de désigner un responsable. Le seul qu'ils aient sous la main, le seul nom qu'ils peuvent écrire sur les banderoles, c'est celui du locataire de l'Elysée. Et néanmoins, ils savent bien au fond, que Macron n'est pas le responsable de leur situation.
Je passe rapidement sur le second point, structurel également, qui concerne l'extension de ce système. A supposer que la France, sous l'impulsion dévastatrice d'une insurrection, veuille changer de modèle, elle se heurterait immédiatement au réseau inextricable des traités, accords, procédures, conséquences en tout genre liées à la dimension internationale, globale de ce système.
2. Donc dimension structurelle du problème, l'existence de ce qu'on appelle, faute de mieux, un "système" politico-juridico-socio-économique. Il faut bien qu'il y en ait un ! C'est lui qui régit, qui oriente, les relations, les activités, voire les comportements des individus dont il constitue l'horizon.
Or, comme dans tout système, il y a des individus qui y sont mieux "adaptés" que d'autres. Les promoteurs du système -ceux qui y sont justement les mieux adaptés- diront qu'ils ont fait les bons choix, pris les bonnes décisions, fait ce qu'il fallait faire pour y être bénéficiaire ; les détracteurs diront qu'ils ont eu de la chance, ou ils ont bénéficié d'avantages préalables (fortune familiale, capital culturel, voire couleur de peau, etc.) qui leur a permis d'avoir accès à davantage de "life chances".
Toujours est-il que ce système est constitué de telle manière (mais comme tout système politico-juridico-etc., j'insiste) que les opportunités entrainent les opportunités. C'est-à-dire que plus on progresse, plus on acquière, et plus le nombre de "life chances" s'accroît. Jusqu'au moment où on peut éventuellement agir sur le système lui-même et générer ou sécuriser certaines opportunités. A un certain niveau d'"action", on appelle cela du lobbying (pour me faire comprendre), c'est-à-dire la capacité à influer sur les règles, normes politico-juridiques, qui définissent les droits et l'accès aux opportunités.
Ce principe de la "prime au vainqueur" n'est pas propre au système dans lequel nous évoluons. Tout système fait des gagnants et des perdants, ainsi qu'une masse de gagnants-perdants-ça-dépend-des-jours-et-ça-dépend-par-rapport-à-qui. Mais au lendemain de la IIe GM, le système avait été constitué (par les élites, donc, qui étaient en mesure d'influer sur lui) de telle manière qu'il régule positivement l'accès aux opportunités, de façon à contrebalancer ce principe quasi-darwinien. Ce qui se passe, depuis les années 70 et la montée en puissance du libéralisme, et plus encore depuis la chute du Mur, c'est que les régulations positives s'évanouissent peu à peu. Un nœud après l'autre, on détricote le réseau de "filets de sécurité" qui protégeaient les (relatifs) perdants du système, et visaient à leur garantir, volontairement disons, l'accès à certaines opportunités.
Et qui réalise ce détricotage ? Ceux qui ont la possibilité d'influer sur le système, bien sûr. Et c'est là où ca devient tricky et où, je le redis, peu de gens comprennent à mon avis ce qui se passe. Parce que, que font alors ces élites ? Elles ouvrent l'accès aux opportunités. Ce qui était auparavant sécurisé par des normes, des règles plus ou moins contraignantes, elles le libèrent.
Ce dont je parle là, c'est du retrait de l'Etat, qui était, au lendemain de la IIe GM, le garant de la justice et de l'équité, et qui est devenu, après les années 70, un monstre froid et autoritaire, toujours susceptible de menacer les droits individuels. La période de libéralisation a consisté à limiter toujours davantage le périmètre d'action de l'Etat, et d'ouvrir donc toujours plus largement l'accès aux opportunités.
Seulement, évidemment : Prime aux vainqueurs. Dans un système parfaitement libre et ouvert, ceux qui gagnent et qui accèdent aux opportunités, ce sont ceux qui le peuvent. Les autres y ont de moins en moins accès. Mais : C'est de leur faute ! Car le système est structuré de telle manière qu'ils peuvent avoir accès aux opportunités.
En somme : Ils en ont le droit ; qu'ils n'en aient pas les moyens ne ressort que de leur responsabilité individuelle.
Bon, et puis soyons aussi équilibrés : Bien entendu que nos élites ne se contentent pas de détricoter les régulations positives, de "libéraliser". Elles font aussi ce que toutes les élites de tous les systèmes ont toujours fait avant elles, user de leur capacité à agir sur le système pour, également, sécuriser l'accès aux opportunités à leur propre profit -et donc au détriment d'autrui.
Mais c'est vraiment la primauté de la liberté individuelle, et le renvoi conséquent à la responsabilité individuelle qu'elle permet, qui est le caractère essentiel de notre système, je crois. Dans notre système, le riche et le puissant sont aussi libres que n'importe quel autre citoyen, et sont tout à fait en droit de mener leur existence comme bon leur semble. Sans qu'il soit légitime d'exiger quoi que ce soit de leur part, sans qu'ils n'aient une responsabilité quelconque vis-à-vis de qui que ce soit -si ce n'est d'eux-mêmes. Et ils peuvent même être motivés par l'appat du gain, le goût du luxe, le stupre, ils peuvent être cupides, stupides, irresponsables, incapables même, ils sont, d'abord, libres.
C'est très intéressant quant aux principes, car c'est la vérité. Or évidemment, là où ça pèche, c'est au moment de sortir des principes, de quitter l'idéalisme. En effet, mon corps occupe disons 2m3 dans l'espace. Ce sont autant de mètres cubes en moins devant la liberté d'autrui, sans parler du reste. Si donc j'implante ma maison et, mieux, mon entreprise ici, voilà que d'autres mètres cubes disparaîtrons - et c'est sans parler des "mètres cubes" symboliques d'espace public que prendra ma communication. Et ainsi de suite, puisque ces mètres cubes de maison et d'entreprise épuisent voire fabriquent d'autres mètres cubes à distribuer, qui prennent toujours et plus sur les mètres cubes de liberté d'autrui.
C'est ainsi que l'adage "la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres" est pervers, et que cette liberté n'est pas tant une liberté qu'une disponibilité, s'arrangerait-elle pour garantir à tous de possibles opportunités (life chances). Tout cela est d'une absurdité sans nom, et ne sert que la propriété|sécurité, à commencer par mon corps. Si cela semble bien, c'est pourtant nul, car dépourvu de toute francheté que la notion de libéralité intègre, avant que de déjanter ès libéralisme, et dont le libéralisme est toujours-déjà la fallace et la vérosité (à la libéralité). Finalement, comme dirait Marx, le libéralisme n'est que de superstructure ; d'infrastructure, nous avons le néoféodalisme financier des entreprises, et surtout des grandes, qui d'ailleurs fonctionnent comme de nouvelles maisonnées, à la Game of Thones plus ou moins démocratisée représentativement sur le mode ploutotechnocratique.
Mais c'était sans parler de la charité franco-française, en tant que la France est ex-"fille aînée de l’Église". En somme, je répète ce que disait neopilina en pensant te rentrer dans le lard, alors que tu avais déjà évoqué ces pistes.
C'est clair.maraud a écrit:Nous sommes encore trop nombreux à sacraliser la grammaire ( la métaphysique du peuple comme disait Nietzsche). Je ne connais aucun ....isme, qui a été pratiqué tel qu'il a été pensée, rêvé.
hks a écrit:En démocratie ce qui justifie la position de dominance c'est le fait d'avoir été élu .... non ?
Non. Cf. le tirage au sort de démocratie antique, ainsi que chez Étienne Chouard actuellement.baptiste a écrit:A ce jour, dans l'histoire, il n'a jamais existé que trois manières de légitimer un pouvoir, le vote, Dieu ou la violence. Il est certain que le vote a conduit parfois à des dérives antidémocratiques mais il n'existe cependant pas d'alternative démocratique au vote.
En effet.kercoz a écrit:il y a des tas d' usages du vote, de modes de représentation...le terme "démocratie" représente une infinité de modes électifs.
Concernant l'actualité, il faut le redire - oui :
J'ai placé un lien plus haut sur ce fil, avec les résultats du dernier recensement, à ce sujet. J'adhère aussi à cela :Bergame a écrit: Le pouvoir d'achat des Français a baissé, en moyenne, sur 10 ans. On ne peut plus dire que la colère est due à l'envie, ou à une passion égalitariste (bien française, évidemment) comme on le disait dans les belles années du libéralisme triomphant. Les classes moyennes, aujourd'hui, ont simplement peur de devenir plus pauvres qu'elles ne l'étaient, et il y a des faits qui vont effectivement dans leur sens.
La suite des échanges tourne en rond à mon sens, alors je vous propose ceci : Marianne.net - Marche pour le climat et gilets jaunesBergame a écrit:Ben non, la violence ne légitime rien du tout. Je suis d'accord avec le reste, mais pas là : La violence est justement ce qui est à légitimer. Celui qui prend le pouvoir par la violence aura justement besoin de légitimer son pouvoir, par l'idéologie, la référence à un dieu, etc.
D'ailleurs, c'est le problème fondamental pour les "gilets jaunes" : Comme ils n'ont pas de discours articulé, ils ne peuvent (tenter de) justifier la violence, qui apparaît donc "gratuite".
Ce ne sera donc pas encore pour cette fois. Il y a beaucoup d'éléments en place, mais il en manque un, essentiel : Un leader, qui propose une vision articulée, susceptible de coaguler les ressentiments.
Dernière édition par Morologue le Dim 9 Déc 2018 - 19:55, édité 1 fois
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