Leibniz, le déterminisme
DIGRESSION :: Philosophie :: Modernes :: Leibniz
Page 1 sur 1
Leibniz, le déterminisme
From Philautarchie
Quelques mots à propos du déterminisme chez Leibniz
Dieu a choisir le meilleur des mondes possibles, il passe, donc, d'un possible à l'existence. Ce monde-ci, celui qui est, comprend une infinité de modades, elles-mêmes infinies. César, en tant que monade, contient tout ce qu'il a été, ce qu'il est, et ce qu'il sera, dans sa définition même, et est aussi un reflet du monde. Par principe de compossibilité, César ne pouvait agir autrement, auquel cas ce ne serait plus César mais une autre substance.
Mais, si César a franchi le rubicon, il était libre de le faire. Le principe de l'action humaine, c'est, vis-à-vis du créateur, incliner sans nécessiter.
Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être. Or, que César franchisse le rubicon est un possible. Pourtant, puisque ce monde a été choisi par Dieu selon le principe du meilleur, il ne peut en être autrement, et malgré tout, Dieu agit librement dans son choix. C'est donc qu'à l'intérieur de ce monde-ci, les monades sont déterminées, mais cette détermination est différente de la nécessité.
Si Dieu peut prévoir tout ce que je vais faire, cela n'implique pas que mes actions soient nécessaires. La détermination définit le cadre des séries causales, mais pas son contenu. Subsiste donc le libre-arbitre.
S'inspirant de la détermination stoicienne, prenons l'exemple du cylindre de Chrysippe : Des causes extérieures jettent le cylindre sur une pente, avec une configuration particulière, mais sa trajectoire et son chemin sont déterminés par sa forme. L'impulsion fait la chute, la forme la trajectoire. Cette forme, c'est la volonté et la personnalité chez l'homme.
Chez Leibniz c'est à peu près pareil.
Au final, il n'y a nécessité que selon l'angle Divin, mais détermination selon la monade.
Pour en revenir à Leibniz, on peut dire que, dans l'absolu, je pourrais "faire autrement" les choses que je fais ; mais parce que c'est ce monde qui existe, de facto, il ne peut en être autrement.
Ainsi je suis responsable, Judas est responsable, etc. La faute n'est pas imputée à Dieu. César a agi de telle ou telle manière, mais non pas parce que Dieu l'a voulu, il a agi librement. Dieu a choisi ce monde-ci, pas le fait que j'agisse de telle ou telle sorte.
Voila je rajoutais juste cette précision, même si je l'avoue, j'ai du mal avec la détermination leibnizienne, elle m'agace au plus haut point, ma conscience étant fixée sur le problème du choix divin, à partir duquel je pense la nécessité, plus que sur le choix humain. La liberté comme moyen terme entre fatalisme et arbitraire, la prédestination, est un défi à mon intelligence. Cela étant, c'est comme ça que Leibniz (du moins c'est comme ça que je le comprends) pose le problème, je tenais juste à le signaler, même si ça n'éclaire pas nécessairement le débat, ne sachant pas exactement ce que Olaf voulait exprimer.
De mon point de vue critique (en mécréant que je suis, donc en contradiction avec ce que j'ai exposé), dans le système de Leibniz tout est nécessaire, sa pseudo détermination n'étant qu'un jeu de langage, un glissement logique, puisque si les possibles sont associés en vertu d'un critère de compossibilité, et que chaque monade comprend l'infinité du monde en elle, alors le possible est un nécessaire qui s'ignore, mais s'il m'entendait il me ferait une tête au carré. Pour des raisons religieuses et logique, ne voulant pas rendre Dieu responsable du Mal, gros problème pour tous les monothéismes, il a feinté.
J'ai rendu à César ce qui appartient à Leibniz.
Quelques mots à propos du déterminisme chez Leibniz
Dieu a choisir le meilleur des mondes possibles, il passe, donc, d'un possible à l'existence. Ce monde-ci, celui qui est, comprend une infinité de modades, elles-mêmes infinies. César, en tant que monade, contient tout ce qu'il a été, ce qu'il est, et ce qu'il sera, dans sa définition même, et est aussi un reflet du monde. Par principe de compossibilité, César ne pouvait agir autrement, auquel cas ce ne serait plus César mais une autre substance.
Mais, si César a franchi le rubicon, il était libre de le faire. Le principe de l'action humaine, c'est, vis-à-vis du créateur, incliner sans nécessiter.
Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être. Or, que César franchisse le rubicon est un possible. Pourtant, puisque ce monde a été choisi par Dieu selon le principe du meilleur, il ne peut en être autrement, et malgré tout, Dieu agit librement dans son choix. C'est donc qu'à l'intérieur de ce monde-ci, les monades sont déterminées, mais cette détermination est différente de la nécessité.
Si Dieu peut prévoir tout ce que je vais faire, cela n'implique pas que mes actions soient nécessaires. La détermination définit le cadre des séries causales, mais pas son contenu. Subsiste donc le libre-arbitre.
S'inspirant de la détermination stoicienne, prenons l'exemple du cylindre de Chrysippe : Des causes extérieures jettent le cylindre sur une pente, avec une configuration particulière, mais sa trajectoire et son chemin sont déterminés par sa forme. L'impulsion fait la chute, la forme la trajectoire. Cette forme, c'est la volonté et la personnalité chez l'homme.
Chez Leibniz c'est à peu près pareil.
Au final, il n'y a nécessité que selon l'angle Divin, mais détermination selon la monade.
Pour en revenir à Leibniz, on peut dire que, dans l'absolu, je pourrais "faire autrement" les choses que je fais ; mais parce que c'est ce monde qui existe, de facto, il ne peut en être autrement.
Ainsi je suis responsable, Judas est responsable, etc. La faute n'est pas imputée à Dieu. César a agi de telle ou telle manière, mais non pas parce que Dieu l'a voulu, il a agi librement. Dieu a choisi ce monde-ci, pas le fait que j'agisse de telle ou telle sorte.
Voila je rajoutais juste cette précision, même si je l'avoue, j'ai du mal avec la détermination leibnizienne, elle m'agace au plus haut point, ma conscience étant fixée sur le problème du choix divin, à partir duquel je pense la nécessité, plus que sur le choix humain. La liberté comme moyen terme entre fatalisme et arbitraire, la prédestination, est un défi à mon intelligence. Cela étant, c'est comme ça que Leibniz (du moins c'est comme ça que je le comprends) pose le problème, je tenais juste à le signaler, même si ça n'éclaire pas nécessairement le débat, ne sachant pas exactement ce que Olaf voulait exprimer.
De mon point de vue critique (en mécréant que je suis, donc en contradiction avec ce que j'ai exposé), dans le système de Leibniz tout est nécessaire, sa pseudo détermination n'étant qu'un jeu de langage, un glissement logique, puisque si les possibles sont associés en vertu d'un critère de compossibilité, et que chaque monade comprend l'infinité du monde en elle, alors le possible est un nécessaire qui s'ignore, mais s'il m'entendait il me ferait une tête au carré. Pour des raisons religieuses et logique, ne voulant pas rendre Dieu responsable du Mal, gros problème pour tous les monothéismes, il a feinté.
J'ai rendu à César ce qui appartient à Leibniz.
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Sujets similaires
» Leibniz, les Monades
» Traduction de Spinoza et de Leibniz
» Éveil et citations : 1) Connaître la loi du "je"
» Hasard et déterminisme
» Déterminisme et indéterminisme
» Traduction de Spinoza et de Leibniz
» Éveil et citations : 1) Connaître la loi du "je"
» Hasard et déterminisme
» Déterminisme et indéterminisme
DIGRESSION :: Philosophie :: Modernes :: Leibniz
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum