Qu'est ce qu'un homme ?
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DIGRESSION :: Sciences :: Psychologie
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Qu'est ce qu'un homme ?
Voici ma réponse, quelle est la votre ?
Qu'est-ce qu'un homme ?
206 os, 640 muscles, 100 milliards de neurones, 100 000 milliards de cellules de 200 types différents qui arrivent à fonctionner ensemble. Et pourtant, tranquillement, sans aucune hésitation, à chaque action de ces innombrables cellules, nous disons " Je ".
Je mange, je ris, je respire, je pense, je suis ému.
Sommes-nous vraiment là, plantés au sommet d'une montagne de cellules, à les regarder fonctionner pour nous ou est-ce une illusion ?
Sur une vie, de l'enfance à la vieillesse, cinquante tonnes de nourriture nous traverse et nous transforme. Cinquante tonnes ! En 24 heures, nous inspirons huit mille litres d'air et des centaines de milliers de cellules sont renouvelées. Et, pourtant, à la fin d'une journée, nous pourrions affirmer sans rire à qui veut l'entendre " Ce soir, je suis la même personne que ce matin ". Comment est-ce possible ?
Tout changerait, tout se renouvellerait, des cellules à l'eau qui me compose, des pensées aux émotions qui me traversent, tout sauf moi ?
J'ai l'impression très nette d'être situé dans mon corps. Je sens que j'occupe mon corps et j'ai la conviction de le posséder et d'agir par son intermédiaire. C'est mon corps, et je le contrôle.
Mais cette impression, si puissante, si évidente ne serait-elle pas l'arbre qui cache la forêt ?
L'arbre du "je", toujours semblable à lui-même ne serait-il pas créé pour cacher une forêt variée de perceptions, d'émotions et de pensées ?
La conscience de soi permet quelque chose d'extraordinaire.
Grâce à elle, tous les phénomènes intérieurs et extérieurs qui nous touchent, aussi variés soient-ils, peuvent être rattachés à une seule entité, réunis sous le même étendard: " Je ".
Et c'est bien pratique. Je vois, je chante, je comprends, je suis ému. Toujours je, je, je, utilisé en permanence et qui s'applique à tout. Je ris, je bronze, je parle, je digère. Voilà un mot commode pour unifier l'ensemble. A force d'être appelé par un prénom, à force de dire je, nous croyons fermement en l'existence d'un moi, tel un génie dans une bouteille ou un prisonnier dans sa cellule.
Mais que nous montre la science ? Que nous disent les neuropsychologues tels Paul Broks, Chris Frith ou Jean-Louis Monestes ? Que peut-on même observer directement de l'intérieur ?
Lorsqu'on le cherche, ce "je" est introuvable. C'est une illusion, un mirage.
La perception de soi est continue, nécessaire, mais elle est fausse. Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de moi fixe, stable ou immortel.
L'illusion est irrésistible mais elle n'est pas indissoluble.
L'esprit postule l'existence d'une entité invisible, à qui appartiendrait tout ce qui compose la personnalité. Quand on cherche le "je", on ne le trouve pas. Il n'y a aucun endroit où un "je" existerait en plus des pensées, en plus des perceptions, en plus des émotions. Nous sommes des êtres vivants, capables de conscience, mais sans aucun moi fixe.
Voilà la réalité observable.
Pourtant, percevoir l'illusion du moi n'est pas un remède miracle. Cela n'a jamais nourri ou habillé personne. Ça ne donne pas de travail, ça ne lave pas le linge, ça ne rends pas intelligent, ça n'apporte pas la fortune, ça ne fait pas disparaître la maladie.
Mais cela relâche l'attachement à notre petite personne et aux idées qui l'habillent. Toutes les pensées centrées sur ce moi, si important auparavant, perdent peu à peu leur intérêt. L'esprit devient plus calme. Il passe à autre chose. Il arrête de divaguer et de croire n'importe quoi.
Alors que reste-t-il une fois l'illusion de l'ego dissipée ?
La conscience d'être vivant et l'étonnement d'être conscient.
De la vie émerge la conscience de soi et de cette conscience naît l'étonnement.
De quoi s’étonne-t-on ? En général, de l’inhabituel et de l’exceptionnel, de ce qui contredit nos attentes et nos croyances. On s’étonne de la taille énorme d’un fruit ou d’une personne. On s’étonne de tout ce qui dépasse l’imagination. On s’étonne de ce qui rompt avec nos habitudes et les lois de la nature. C’est là l’étonnement facile et naturel.
Mais le difficile est d’apprendre à s’étonner de ce qui est banal. S’étonner de l’existence d’une fleur ou du corps humain. S’étonner non pas du miracle, mais de la régularité des lois naturelles, qui sont comme un miracle permanent.
Hélas, on cesse de s'étonner devant un miracle constant.
Nous sommes des êtres vivants. Voilà le vrai miracle, le miracle constant. Nous ne sommes pas différents des autres êtres vivants. Partout, ce sont les mêmes mécanismes. Partout, les gènes sont à l’œuvre pour préserver l'équilibre dynamique du corps. Des entrées continuelles, de la nourriture, de l'eau, de l'oxygène et des sorties incessantes, des excréments, de la sueur, du gaz carbonique. Tout cela, pour maintenir l'équilibre du corps, l'homéostasie.
Un arbre ne possède pas d'existence indépendante: Il se dissout en un réseau de relations s'étendant à l'univers entier : la pluie qui tombe sur ses feuilles, le vent qui l'agite, le sol qui le nourrit et le fait vivre, les saisons et le temps, la lumière du soleil - tout cela fait partie de l'arbre.
Tout l'univers contribue à faire de l'arbre ce qu'il est. Il ne peut à aucun moment être isolé du reste du monde et à chaque instant, il se modifie imperceptiblement. Et quand il meurt, que se passe-t-il ? Va-t-il au paradis des arbres ? Y ' a-t-il un au-delà pour lui ?
Non, bien sûr.
Alors, pourquoi accorder aux hommes ce qui paraît impossible à accepter pour les arbres et même pour les animaux, connaissant ce qu'ils sont vraiment ?
Sommes-nous vraiment différents ?
Tout l'univers contribue à faire de l'homme ce qu'il est, n'est-ce pas suffisant ?
Que faut-il de plus ? Une âme ? Un moi éternel ? Une vie dans l'au-delà ?
Le sentiment d'être un "je" enfermé dans un corps comme un prisonnier dans sa prison est une illusion. En réalité, Il n'y a pas de prisonnier, il n'y a donc pas de prison.
Il y a juste un organisme conscient d'être vivant et étonné d'être conscient.
Et c'est déjà pas mal, non ? http://illusiondelego.blogspot.fr/
Qu'est-ce qu'un homme ?
206 os, 640 muscles, 100 milliards de neurones, 100 000 milliards de cellules de 200 types différents qui arrivent à fonctionner ensemble. Et pourtant, tranquillement, sans aucune hésitation, à chaque action de ces innombrables cellules, nous disons " Je ".
Je mange, je ris, je respire, je pense, je suis ému.
Sommes-nous vraiment là, plantés au sommet d'une montagne de cellules, à les regarder fonctionner pour nous ou est-ce une illusion ?
Sur une vie, de l'enfance à la vieillesse, cinquante tonnes de nourriture nous traverse et nous transforme. Cinquante tonnes ! En 24 heures, nous inspirons huit mille litres d'air et des centaines de milliers de cellules sont renouvelées. Et, pourtant, à la fin d'une journée, nous pourrions affirmer sans rire à qui veut l'entendre " Ce soir, je suis la même personne que ce matin ". Comment est-ce possible ?
Tout changerait, tout se renouvellerait, des cellules à l'eau qui me compose, des pensées aux émotions qui me traversent, tout sauf moi ?
J'ai l'impression très nette d'être situé dans mon corps. Je sens que j'occupe mon corps et j'ai la conviction de le posséder et d'agir par son intermédiaire. C'est mon corps, et je le contrôle.
Mais cette impression, si puissante, si évidente ne serait-elle pas l'arbre qui cache la forêt ?
L'arbre du "je", toujours semblable à lui-même ne serait-il pas créé pour cacher une forêt variée de perceptions, d'émotions et de pensées ?
La conscience de soi permet quelque chose d'extraordinaire.
Grâce à elle, tous les phénomènes intérieurs et extérieurs qui nous touchent, aussi variés soient-ils, peuvent être rattachés à une seule entité, réunis sous le même étendard: " Je ".
Et c'est bien pratique. Je vois, je chante, je comprends, je suis ému. Toujours je, je, je, utilisé en permanence et qui s'applique à tout. Je ris, je bronze, je parle, je digère. Voilà un mot commode pour unifier l'ensemble. A force d'être appelé par un prénom, à force de dire je, nous croyons fermement en l'existence d'un moi, tel un génie dans une bouteille ou un prisonnier dans sa cellule.
Mais que nous montre la science ? Que nous disent les neuropsychologues tels Paul Broks, Chris Frith ou Jean-Louis Monestes ? Que peut-on même observer directement de l'intérieur ?
Lorsqu'on le cherche, ce "je" est introuvable. C'est une illusion, un mirage.
La perception de soi est continue, nécessaire, mais elle est fausse. Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de moi fixe, stable ou immortel.
L'illusion est irrésistible mais elle n'est pas indissoluble.
L'esprit postule l'existence d'une entité invisible, à qui appartiendrait tout ce qui compose la personnalité. Quand on cherche le "je", on ne le trouve pas. Il n'y a aucun endroit où un "je" existerait en plus des pensées, en plus des perceptions, en plus des émotions. Nous sommes des êtres vivants, capables de conscience, mais sans aucun moi fixe.
Voilà la réalité observable.
Pourtant, percevoir l'illusion du moi n'est pas un remède miracle. Cela n'a jamais nourri ou habillé personne. Ça ne donne pas de travail, ça ne lave pas le linge, ça ne rends pas intelligent, ça n'apporte pas la fortune, ça ne fait pas disparaître la maladie.
Mais cela relâche l'attachement à notre petite personne et aux idées qui l'habillent. Toutes les pensées centrées sur ce moi, si important auparavant, perdent peu à peu leur intérêt. L'esprit devient plus calme. Il passe à autre chose. Il arrête de divaguer et de croire n'importe quoi.
Alors que reste-t-il une fois l'illusion de l'ego dissipée ?
La conscience d'être vivant et l'étonnement d'être conscient.
De la vie émerge la conscience de soi et de cette conscience naît l'étonnement.
De quoi s’étonne-t-on ? En général, de l’inhabituel et de l’exceptionnel, de ce qui contredit nos attentes et nos croyances. On s’étonne de la taille énorme d’un fruit ou d’une personne. On s’étonne de tout ce qui dépasse l’imagination. On s’étonne de ce qui rompt avec nos habitudes et les lois de la nature. C’est là l’étonnement facile et naturel.
Mais le difficile est d’apprendre à s’étonner de ce qui est banal. S’étonner de l’existence d’une fleur ou du corps humain. S’étonner non pas du miracle, mais de la régularité des lois naturelles, qui sont comme un miracle permanent.
Hélas, on cesse de s'étonner devant un miracle constant.
Nous sommes des êtres vivants. Voilà le vrai miracle, le miracle constant. Nous ne sommes pas différents des autres êtres vivants. Partout, ce sont les mêmes mécanismes. Partout, les gènes sont à l’œuvre pour préserver l'équilibre dynamique du corps. Des entrées continuelles, de la nourriture, de l'eau, de l'oxygène et des sorties incessantes, des excréments, de la sueur, du gaz carbonique. Tout cela, pour maintenir l'équilibre du corps, l'homéostasie.
Un arbre ne possède pas d'existence indépendante: Il se dissout en un réseau de relations s'étendant à l'univers entier : la pluie qui tombe sur ses feuilles, le vent qui l'agite, le sol qui le nourrit et le fait vivre, les saisons et le temps, la lumière du soleil - tout cela fait partie de l'arbre.
Tout l'univers contribue à faire de l'arbre ce qu'il est. Il ne peut à aucun moment être isolé du reste du monde et à chaque instant, il se modifie imperceptiblement. Et quand il meurt, que se passe-t-il ? Va-t-il au paradis des arbres ? Y ' a-t-il un au-delà pour lui ?
Non, bien sûr.
Alors, pourquoi accorder aux hommes ce qui paraît impossible à accepter pour les arbres et même pour les animaux, connaissant ce qu'ils sont vraiment ?
Sommes-nous vraiment différents ?
Tout l'univers contribue à faire de l'homme ce qu'il est, n'est-ce pas suffisant ?
Que faut-il de plus ? Une âme ? Un moi éternel ? Une vie dans l'au-delà ?
Le sentiment d'être un "je" enfermé dans un corps comme un prisonnier dans sa prison est une illusion. En réalité, Il n'y a pas de prisonnier, il n'y a donc pas de prison.
Il y a juste un organisme conscient d'être vivant et étonné d'être conscient.
Et c'est déjà pas mal, non ? http://illusiondelego.blogspot.fr/
Yan- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 28/09/2014
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
D'accord pour le caractère foncièrement évanescent du " moi ". Plus on le cherche, moins on le trouve dans " la massivité massivement interconnectée " ( Le cerveau. ).
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Espérons qu'il aura un arbre eu un écureuil qui viendront répondre à tes messages avec un esprit philosophique plutôt qu'avec de la littérature irrationnelle !Yan a écrit:Alors, pourquoi accorder aux hommes ce qui paraît impossible à accepter pour les arbres et même pour les animaux, connaissant ce qu'ils sont vraiment ?
Sommes-nous vraiment différents ?
Geo Rum Phil- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 226
Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Geo Rum Phil a écrit:Espérons qu'il y aura un arbre ou un écureuil qui viendra répondre à tes messages avec un esprit philosophique plutôt qu'avec de la littérature irrationnelle !
D'accord, s'il a le même esprit philosophique que le philosophe écossais David Hume !
Qui suis-je ?
Voici la réponse de David Hume :
« Pour ma part, quand j’entre le plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je bute toujours sur quelque perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais, à aucun moment, me saisir moi-même sans une perception, et jamais je ne puis observer autre chose que la perception. Quand mes perceptions sont supprimées pour un temps, comme par un sommeil profond, aussi longtemps que je suis sans conscience de moi-même, on peut vraiment dire que je n’existe pas. Et si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort, et que je ne puisse ni penser, ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé, et je ne conçois pas ce qu’il faudrait de plus pour faire de moi une parfaite non-entité.
je peux m’aventurer à affirmer du reste des hommes qu’ils ne sont rien qu’un ensemble, une collection de différentes perceptions qui se succèdent les unes aux autres avec une inconcevable rapidité et qui sont dans un flux et un mouvement perpétuels. Nos yeux ne peuvent tourner dans leurs orbites sans faire varier nos perceptions. Notre pensée est encore plus variable que notre vue, et tous nos autres sens et toutes nos autres facultés contribuent à ce changement. Il n’est pas un seul pouvoir de l’âme qui demeure inaltérablement identique peut-être pour un seul moment. L’esprit est une sorte de théâtre où différentes perceptions font successivement leur apparition, passent, repassent, glissent et se mêlent en une infinie variété de positions et de situations. Il n’y a en lui proprement ni simplicité en un moment, ni identité en différents moments. La comparaison du théâtre ne doit pas nous induire en erreur. Ce sont seulement les perceptions successives qui constituent l’esprit. Nous n’avons pas la plus lointaine notion du lieu où ces scènes sont représentées ni des matériaux dont ils se composent. »
HUME traité de la nature humaine L 1 Partie 4 section 6 ( De l’identité personnelle)
Yan- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 28/09/2014
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Salut Yan,
"Tout l'univers contribue à faire de l'homme ce qu'il est, n'est-ce pas suffisant ?", n'est-ce pas dans notre nature de ne pas nous contenter du suffisant, quitte à perdre l'Harmonie originelle ? En quête d'immortalité, l'homo sapiens n'est-il pas impérieusement poussé par quelque urgence impalpable vers ce qui succédera à l'humanité V1 ?
Je suis d'accord avec toi, restons humble et contentons-nous de peu. La sagesse nous souffle de rendre à l'univers au bout du compte, la matière originelle dont nous sommes constitués afin que l’œuvre se poursuive, bien que nous ne puissions la comprendre.
"Tout l'univers contribue à faire de l'homme ce qu'il est, n'est-ce pas suffisant ?", n'est-ce pas dans notre nature de ne pas nous contenter du suffisant, quitte à perdre l'Harmonie originelle ? En quête d'immortalité, l'homo sapiens n'est-il pas impérieusement poussé par quelque urgence impalpable vers ce qui succédera à l'humanité V1 ?
Je suis d'accord avec toi, restons humble et contentons-nous de peu. La sagesse nous souffle de rendre à l'univers au bout du compte, la matière originelle dont nous sommes constitués afin que l’œuvre se poursuive, bien que nous ne puissions la comprendre.
_________________
"Je cherche l'Homme"
LYCAON- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
LYCAON a écrit:Je suis d'accord avec toi, restons humble et contentons-nous de peu. La sagesse nous souffle de rendre à l'univers au bout du compte, la matière originelle dont nous sommes constitués afin que l’œuvre se poursuive, bien que nous ne puissions la comprendre.
Salut amigo !
D'accord, bien sûr : la mort ( Naturelle. ) est le remboursement d'un crédit à la nature. Mais entre temps, on fait quoi ? .
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Joli texte qui décrit bien ce peut être le sentiment du sublime devant la nature en général et le vivant en particulier. Ce sentiment, je l'ai découvert en étudiant le cycle de Krebs qui aura déclenché ma vocation pour la biologie et l'écologie, et j'ai toujours une affection particulière pour la table de Mendeleïev qui me sert de fond d'écran depuis des années.
Qu'une pensée matérialiste et moniste comme la tienne ait accès au sublime est assez réjouissant, cela donne de très beaux textes. Mais pourquoi en tirer comme conclusion la disparition du sujet, pour en plus le réafubler d'une conscience qui lui redonne un semblant d'existence.
En fait, il y a deux choses que je ne comprends pas dans ton texte :
1/ pourquoi l'idée du sublime te permet de considérer l'inexistence du sujet ? Sa temporalité n'est pas si forte que tu le prétends, et ce ne sont pas les flux qui le traversent et les échanges incessants avec l'extérieur qui sont la preuve de son inexistence. Justement, l'homéostasie vient contrebalancer ton argumentaire. Qu'il soit magique de rester le même, de subir le poids éducatif et d'avoir le même corps avec les mêmes douleurs, la même idiosyncrasie, alors même que les scientifiques ont calculé qu'on changeait de corps tous les 15 ans, voila qui est incroyable.
2/ si tu accordes une conscience à ce sujet variable, si variable que tu le décris comme absent, est-ce que ce n'est pas un signe de retournement complet, de retour à un sujet sublimé, débarrassé de sa gangue matérialiste, une transcendance du sujet matérialiste, bref, une pensée tout à fait dualiste au final...
Alors, dualiste ou moniste ? Sujet ou conscience, ou rien de cela ? Personnellement, je m'y perds un peu alors même que je trouve ton texte et tes exemples particulièrement bien choisis.
Qu'une pensée matérialiste et moniste comme la tienne ait accès au sublime est assez réjouissant, cela donne de très beaux textes. Mais pourquoi en tirer comme conclusion la disparition du sujet, pour en plus le réafubler d'une conscience qui lui redonne un semblant d'existence.
En fait, il y a deux choses que je ne comprends pas dans ton texte :
1/ pourquoi l'idée du sublime te permet de considérer l'inexistence du sujet ? Sa temporalité n'est pas si forte que tu le prétends, et ce ne sont pas les flux qui le traversent et les échanges incessants avec l'extérieur qui sont la preuve de son inexistence. Justement, l'homéostasie vient contrebalancer ton argumentaire. Qu'il soit magique de rester le même, de subir le poids éducatif et d'avoir le même corps avec les mêmes douleurs, la même idiosyncrasie, alors même que les scientifiques ont calculé qu'on changeait de corps tous les 15 ans, voila qui est incroyable.
2/ si tu accordes une conscience à ce sujet variable, si variable que tu le décris comme absent, est-ce que ce n'est pas un signe de retournement complet, de retour à un sujet sublimé, débarrassé de sa gangue matérialiste, une transcendance du sujet matérialiste, bref, une pensée tout à fait dualiste au final...
Alors, dualiste ou moniste ? Sujet ou conscience, ou rien de cela ? Personnellement, je m'y perds un peu alors même que je trouve ton texte et tes exemples particulièrement bien choisis.
_________________
Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1616
Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Très beau texte ! Tu vas peut-être un peu vite en besogne, mais cela reste plus éclairé que bien d'autres.
Je souscris assez bien au questionnement de Poussbois.
J'ajouterai, pour commencer, ceci : si le moi n'a jamais été "vu", c'est aussi le cas de la conscience...
Je souscris assez bien au questionnement de Poussbois.
J'ajouterai, pour commencer, ceci : si le moi n'a jamais été "vu", c'est aussi le cas de la conscience...
_________________
"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2711
Date d'inscription : 29/07/2014
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Yan a écrit:
Un arbre ne possède pas d'existence indépendante: Il se dissout en un réseau de relations s'étendant à l'univers entier : la pluie qui tombe sur ses feuilles, le vent qui l'agite, le sol qui le nourrit et le fait vivre, les saisons et le temps, la lumière du soleil - tout cela fait partie de l'arbre.
Dans son Roman, Weber fait parler les fourmis. Elles appellent les hommes , les "doigts".
De la même façon, même si l' arbre a plus de résilience qu' un doigt, l' entité "foret" est plus aboutie que l' arbre. On peut lui accorder plus de "conscience " et de réactivité . Elle survit à des millénaires sauf ère glaciaire ou ...sapiens dans le coin.
_________________
TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Yan a écrit: D'accord, s'il a le même esprit philosophique que le philosophe écossais David Hume !
Qui suis-je ?
Voici la réponse de David Hume : [...]
L'histoire de la philosophie c'est de répéter ce que les autres ont dit selon la culture psittacine (du psittacisme) ; par contre, avoir un esprit philosophique ce ne pas dire ce qu'un autre a dit, mais ce que moi, pense sur ce qu'il a dit.
L'homme qui est un loup pour l'homme, est-il un homme ou fait-il semblant y être ? Comment un loup pourra-t-il définir qu'est-ce qu'un homme ? En hurlant comme un loup !
Le darwiniste est-il un homme ou la caricature d'un homme ?!
Geo Rum Phil- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 226
Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Philosophiquement parlant, à partir du moment oû ( je ne trouve pas le bon accent du ou sur mon clavier ) une culture, civilisation, ne possède plus d'ontologie dominante, ce qui est notre cas en tant qu'occidentaux modernes, hypermodernes, la question de la définition non plus de l'homme mais d'un homme devient socio-historique. Qu'est-ce qu'un homme ? Tout dépend du contexte duquel il prend sa définition. Il est dès lors nécessaire de donner une définition, non plus du fantasme d'une idée de l'homme, mais une définition de ce qu'est effectivement l'homme au quotidien, c'est à dire une définition en extension.
Une bonne question serait : existe t'il une juste définition de l'homme ?
Une bonne question serait : existe t'il une juste définition de l'homme ?
cedric- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 436
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
J'aurais la tendance inverse, Cédric. Définir "un homme" c'est simple : seule espèce d'hominidé, disposant d'un cerveau développé capable d'abstraction, dotée de mains préhensiles et pratiquant la station debout et la marche bipède.
C'est être un homme ou l'homme au quotidien, comme tu le dis, qui varie et fait effectivement rentrer en jeu les perspectives socio-historiques.
C'est être un homme ou l'homme au quotidien, comme tu le dis, qui varie et fait effectivement rentrer en jeu les perspectives socio-historiques.
_________________
Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1616
Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Tu donnes une définition biologique, pas philosophique. En gros tu préfères Aristote à Platon.
Mais tu peux considérer la philosophie comme une classe incluse dans la classe biologique, dans le volet " cerveau ", ce que beaucoup font, et qui passe d'ailleurs comme principe d'objectivité et de rationalité. Je ne suis pas sûr que ça soit mon cas. En fait non. C'est une question de choix.
Je pense à Foucault qui fait l'histoire de la naissance de l'homme, si je ne dis pas de bêtise, c'est à dire du concept d'homme et ce qu'il implique.
Mais tu peux considérer la philosophie comme une classe incluse dans la classe biologique, dans le volet " cerveau ", ce que beaucoup font, et qui passe d'ailleurs comme principe d'objectivité et de rationalité. Je ne suis pas sûr que ça soit mon cas. En fait non. C'est une question de choix.
Je pense à Foucault qui fait l'histoire de la naissance de l'homme, si je ne dis pas de bêtise, c'est à dire du concept d'homme et ce qu'il implique.
cedric- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 436
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
J'adore ce genre de textes, qui proclament l'illusion de l'ego et se concluent par une pub.
Au fond je crois surtout que l'ego, il embête pas tout le monde de la même manière.
Au fond je crois surtout que l'ego, il embête pas tout le monde de la même manière.
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Bon... on affirme alors la réalité de l'organisme... et on n'a pas avancé d 'un pouce...blog a écrit:A quoi sert cette illusion ?
La science nous apporte la réponse. Se vivre comme une personne autonome garantie notre survie. La conscience de soi ne s'arrête jamais. L'ego est une illusion qui apparaît continuellement pour permettre à l'organisme vivant de se réguler, d'évoluer et de survivre parmi les autres.
organisme auquel on attribue, je le suppose une certaine identité à lui même... disons comme un suivi ( un continuum sans rupture et hétérogénéité franche )
et il ne vient plus à l' idée que la conscience de l' Ego pourrait en être l' expression(non illusoire).
Après tout la place ( l'étendue/volume ) que j' occupe dans l'espace n' a guère varié depuis que je suis adulte et n'est pourtant pas une illusion. Et ce n'est pas encore ce volume qui est si subjectif et invariable/stable que la désignation ( la signature ) individuelle de l'espace qui est le mien ( pris par mon corps ) dans les mouvements de celui ci.
sauf si l'organisme est une illusion .
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12510
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Bergame a écrit:J'adore ce genre de textes, qui proclament l'illusion de l'ego et se concluent par une pub.
Au fond je crois surtout que l'ego, il embête pas tout le monde de la même manière.
Il m'embête quand même surtout moi d'abord. Un peu les autres aussi, d'accord, mais c'est quand même d'abord moi qui dois me le coltiner, mon ego.
Il peut embêter les autres, soit, mais ils ont la possibilité d'en faire abstraction (au moins idéalement, ou au moins de temps en temps), mais moi, je ne dispose pas du tout de cette faculté, ni idéalement, ni de temps en temps.
Courtial- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
certes ..mais ils ont moins la possibilité de faire abstraction de la place prise dans l'espace par mon corps... je veux dire que là ça se voit mieux...( le "ça" est une certaine perdurance de l'individualité )Il peut embêter les autres, soit, mais ils ont la possibilité d'en faire abstraction
mais la question est aussi ailleurs.
C'est comme pour Dieu l athée dit : "Dieu est une illusion" . Mais qu'entend- il par Dieu ?
Hume a écrit:« Quand j’entre le plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je bute toujours sur une perception particulière, de chaud ou de froid, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais, à aucun moment, me saisir moi-même sans une perception, et jamais je ne puis observer autre chose que la perception. »
On peut supposer que Hume vise la croyance en une substance " spirituelle" disons une âme, substance effectivement invisible et dont on peut suspecter la croyance en l'existence. Ou bien vise- t- il une âme comme principe animant ...moins substantielle mais tout aussi invisible ?
La critique vise l'idée d'un supposé acteur existant autonome, stable, perdurant dans une identité et indispensable à l'action.
Si on voit que certaines actions (réflexes ou/et automatiques ou très habituelles) ne demandent pas d’ égo, on voit très bien en revanche que les volitions conscientes exigent un JE. Il y a comme un indispensable .
Cette exigence qui est un fait têtu est prise dans l’imputation d’ illusion.
L’ explication substantialiste est peut- être illusoire mais pas le fait.
Maintenant le fait peut être taxé d 'illusion … certes.
Le JE indispensable n’aurait alors rien de puissance activante.
Mais là ce n’est pas son existence qu’on nie c’est une prétendue puissance activante. La niant on soutiendra qu’on nie, par là, la réalité du JE.
En fait on pré-suppose ( dans un certain système de causalité disons neurophysiologique ) que ce qui n’a pas de puissance causale n’ existe pas.
Comme on ne perçoit pas (ou ne comprend) pas le mode de causalité de l’indispensable JE, on n'en nie la réalité.
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
L'homme, ça peut être, entre autres, un primate qui se traine aussi péniblement que possible, comme on peut le constater, vers l'Homme. Pourquoi, comment, etc : place aux sciences humaines, du Sujet.
L'ego, c'est dur, coriace. On peut mettre un point d'honneur à le savater à l'envi, de façon élaborer, installer une veille spécifique, etc. Même là, les résultats peuvent être très laborieux, décevants.
L'ego, c'est dur, coriace. On peut mettre un point d'honneur à le savater à l'envi, de façon élaborer, installer une veille spécifique, etc. Même là, les résultats peuvent être très laborieux, décevants.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
...Mais ramener ( voire réduire) cette affaire de libre arbitre à une question de morale comme le fait Nietzsche me parait non pas excessif mais hors sujet.. à tout le moins d'un autre sujet ...
Analogiquement on traite de la conscience ( parfois ) en tant que conscience morale, ce qui est certes un angle d 'attaque possible à partir d' un mot équivoque.
De même volonté ce peut être "avoir de la volonté" au sens d' être énergique et décidé (un tempérament volontaire ) ou bien simplement ce peut être "vouloir ouvrir ou fermer ma main".
Liberté ce peut être "libéré de l' esclavage" ou bien apte à avoir conscience de choix décidables.
L 'Ego ce peut être une substance, une âme moralement responsable (certes c'est une option de compréhension )
Ce peut être un phénomène mental à décrire plutôt qu' à ranger illico presto dans une catégorie morale.
Je doute que l' immoraliste nietzschéen efface la conscience d'agir en première personne en tant qu'ego. Voila bien un homme qui ne saurait plus qui à ouvert la main dont il ne saurait d'ailleurs plus à qui elle appartient .
Analogiquement on traite de la conscience ( parfois ) en tant que conscience morale, ce qui est certes un angle d 'attaque possible à partir d' un mot équivoque.
De même volonté ce peut être "avoir de la volonté" au sens d' être énergique et décidé (un tempérament volontaire ) ou bien simplement ce peut être "vouloir ouvrir ou fermer ma main".
Liberté ce peut être "libéré de l' esclavage" ou bien apte à avoir conscience de choix décidables.
L 'Ego ce peut être une substance, une âme moralement responsable (certes c'est une option de compréhension )
Ce peut être un phénomène mental à décrire plutôt qu' à ranger illico presto dans une catégorie morale.
Je doute que l' immoraliste nietzschéen efface la conscience d'agir en première personne en tant qu'ego. Voila bien un homme qui ne saurait plus qui à ouvert la main dont il ne saurait d'ailleurs plus à qui elle appartient .
Dernière édition par hks le Jeu 26 Mar 2015 - 21:56, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Je l'entends bien ainsi. Mais de plus, le psychologue en moi se figure que chacun n'est peut-être pas embêté de la même manière par son propre ego. Et que ceux qui appellent à s'en défaire, voire ceux qui prétendent vous démontrer par A+B qu'il n'est qu'une illusion, sont peut-être ceux qui, paradoxalement, en sont les plus embêtés.Courtial a écrit:Il m'embête quand même surtout moi d'abord. Un peu les autres aussi, d'accord, mais c'est quand même d'abord moi qui dois me le coltiner, mon ego.
Il peut embêter les autres, soit, mais ils ont la possibilité d'en faire abstraction (au moins idéalement, ou au moins de temps en temps), mais moi, je ne dispose pas du tout de cette faculté, ni idéalement, ni de temps en temps.
Pour l'anecdote et par plaisanterie mesquine, je trouve qu'on a quand même affaire là à un cas d'école. Le gars qui construit un beau blog, avec textes, photos et tout le toutim, afin de démontrer à tout un chacun que l'ego est une illusion. Et puis qui va, de site en site, faire la promotion de sa découverte.
Non, à moi il semble que la vraie question que pose ce texte, c'est : Qu'est-ce qu'un prophète ? Et blague à part, je trouve d'ailleurs que c'est une très intéressante question.
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Bergame- Persona
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Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Mais non, ce n'est pas que de la comm, c'est juste que tu es blasé.
La contradiction est autant dans le texte que dans la démarche, on est d'accord, mais c'est bien pour cela qu'il y a des forums : pour tester la robustesse d'un raisonnement. Celui-là part bien, mais retombe trop vite, c'est d'accord. Ca n'empêche qu'il démarre bien. L'approche prophétique serait bien plus intrusive et violente que cela. Là, c'est juste le narcissisme normal des utilisateurs d'internet, dont nous sommes.
La contradiction est autant dans le texte que dans la démarche, on est d'accord, mais c'est bien pour cela qu'il y a des forums : pour tester la robustesse d'un raisonnement. Celui-là part bien, mais retombe trop vite, c'est d'accord. Ca n'empêche qu'il démarre bien. L'approche prophétique serait bien plus intrusive et violente que cela. Là, c'est juste le narcissisme normal des utilisateurs d'internet, dont nous sommes.
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
A partir de l'analyse des sensations d' Ernst Mach (1922)
Je peux m'occuper de telle ou telle chose, être calme et gai, ou furieux et de mauvaise humeur. Malgré cela, il reste suffisamment de choses stables pour me reconnaître comme étant le même. Mon apparente stabilité réside principalement dans la continuité, dans la lenteur avec laquelle je me transforme. Car je ne suis pas une chose une, inaltérable ou strictement délimitée. Je ne suis que la réunion d'éléments différents que, par économie de pensée, je nomme moi.
Je peux m'occuper de telle ou telle chose, être calme et gai, ou furieux et de mauvaise humeur. Malgré cela, il reste suffisamment de choses stables pour me reconnaître comme étant le même. Mon apparente stabilité réside principalement dans la continuité, dans la lenteur avec laquelle je me transforme. Car je ne suis pas une chose une, inaltérable ou strictement délimitée. Je ne suis que la réunion d'éléments différents que, par économie de pensée, je nomme moi.
Yan- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 28/09/2014
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
A Yan,
Je ne sais pas si cette dernière intervention vise à répondre à la question en titre ou si c'est pour enrichir la discussion, mais le sujet n'est pas l'homme et j'ai l'impression que ta dernière intervention (et même ta première) parle du concept de sujet pas de celui d'homme. Le "je" (ou le "moi") pose le problème du sujet (dans son unité ou son identité) pas vraiment celui de l'homme, bien que les deux peuvent se joindre quelque part dans la réflexion mais ce rapprochement n'a rien d'inévitable à mes yeux, on peut aussi ne pas le faire. Le fait de savoir "qu'est-ce qu'un homme" ne me dira pas qui je suis, et réciproquement.
Je ne sais pas si cette dernière intervention vise à répondre à la question en titre ou si c'est pour enrichir la discussion, mais le sujet n'est pas l'homme et j'ai l'impression que ta dernière intervention (et même ta première) parle du concept de sujet pas de celui d'homme. Le "je" (ou le "moi") pose le problème du sujet (dans son unité ou son identité) pas vraiment celui de l'homme, bien que les deux peuvent se joindre quelque part dans la réflexion mais ce rapprochement n'a rien d'inévitable à mes yeux, on peut aussi ne pas le faire. Le fait de savoir "qu'est-ce qu'un homme" ne me dira pas qui je suis, et réciproquement.
Ataraxie- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 18/05/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
Comme je le disais, j'ai plus l'impression que le sujet de ce fil, c'est Yan lui-même.
Avec ses angoisses et ses contradictions. En une seule intervention, il a une présentation presque convenable de ce qu'est l'homéostasie et l'homme morcelé. D'un côté le physique qui nous contient et le psychique qui nous explose... bon, je sur-interprète peut-être un exercice narcissique, mais il est toujours bon de chercher du sens, non ? Qu'en dit Yan au final, parce que ce qui me ferait pencher vers le narcissisme, voire l'onanisme, c'est l'absence de réponse...
Avec ses angoisses et ses contradictions. En une seule intervention, il a une présentation presque convenable de ce qu'est l'homéostasie et l'homme morcelé. D'un côté le physique qui nous contient et le psychique qui nous explose... bon, je sur-interprète peut-être un exercice narcissique, mais il est toujours bon de chercher du sens, non ? Qu'en dit Yan au final, parce que ce qui me ferait pencher vers le narcissisme, voire l'onanisme, c'est l'absence de réponse...
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1616
Localisation : Petites Antilles
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Qu'est ce qu'un homme ?
J'ai donc surestimé cette discussion.
Ataraxie- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 489
Date d'inscription : 18/05/2012
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