Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
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105.htm]https://www.cairn.info/revue-essaim-2009-1-page-105.htm[/url]
résume le projet de de Libera
Pour de Libera ce n'est pas qu'il n'y avait pas de sujet avant Descartes ( pour faire vite ) mais qu'avant le sujet est pensé comme substantiel ,( une substance= l' âme par exemple )
ensuite le sujet est une condition transcendantale de la pensée d'un monde qui devient objectif du fait qu' il est pensé.
Ce qui n'a rien à voir avec l'idée comme quoi avant Descartes les hommes n'avaient pas conscience d 'être des individus conscient de leur subjectivité... ou que sais je?
On cite le plus souvent Locke comme l' intronisateur d'un changement de point de vue
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résume le projet de de Libera
Ce faisant, le monde objectif prend la valeur d’un être connu selon les dispositions propres à la personne humaine pensante et à son expérience perceptive. Depuis Descartes, en passant par l’opposition de Locke à Leibniz, puis, de Hume à Kant, il cesse donc d’être réel, substantiel, pour tendre à n’être que conditionnel, représentation, imagination, construction.
Pour de Libera ce n'est pas qu'il n'y avait pas de sujet avant Descartes ( pour faire vite ) mais qu'avant le sujet est pensé comme substantiel ,( une substance= l' âme par exemple )
ensuite le sujet est une condition transcendantale de la pensée d'un monde qui devient objectif du fait qu' il est pensé.
Ce qui n'a rien à voir avec l'idée comme quoi avant Descartes les hommes n'avaient pas conscience d 'être des individus conscient de leur subjectivité... ou que sais je?
On cite le plus souvent Locke comme l' intronisateur d'un changement de point de vue
Locke a écrit:« Il n’y a que la conscience qui puisse unir en une même personne des existences éloignées, et non l’identité de substance. Car quelle que soit la substance, quelle que soit sa structure, il n’y a pas de personne sans conscience : (ou alors) un cadavre pourrait être une personne, aussi bien que n’importe quelle substance sans conscience.
Pourrions-nous supposer deux consciences distinctes et incommunicables faisant agir le même corps, l’une de jour et l’autre de nuit, et en sens inverse la même conscience qui ferait agir par intervalle des corps distincts ? Je me demande si, dans le premier cas, celui qui travaille de jour et celui qui travaille de nuit ne seraient pas deux personnes aussi distinctes que Socrate et Platon ; et si, dans le second cas, il n’y aurait pas une personne en deux corps différents, tout comme un homme reste le même dans des vêtements différents.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
[quote="hks"]
Pour moi, ça ne fonctionne pas bien... Je peux dire de façon aussi pertinente: " Il n' y a pas de personne sans son groupe" ...Ce qui place la conscience au niveau du groupe autant sinon plus qu' au niveau de l' individu.Locke a écrit: il n’y a pas de personne sans conscience : (ou alors) un cadavre pourrait être une personne, aussi bien que n’importe quelle substance sans conscience.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Kercoz a écrit:Ce qui place la conscience au niveau du groupe autant sinon plus qu' au niveau de l' individu.
Je ne sais pas ...ce que je sais c'est que la conscience du groupe ne me tombe pas sous les yeux .
Durkheim a déduit (c'est spéculatif) une conscience collective. Je suis pas opposé à l'idée en ce que nous avons une simultanéité des consciences individuelles. Mais cela renvoie à un panpsychisme.
Je ne dirais pas seulement Teilhard de Chardin, il en participe. Teilhard critiqué sur un autre fil.( j'ai édité ma réponse)
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Il est évident que l' "objet" conscience ne peut se situer matériellement que dans l' individu, même si, comme le centre de gravité d' une chaise, il faut la visualiser hors l' individu.hks a écrit:Kercoz a écrit:Ce qui place la conscience au niveau du groupe autant sinon plus qu' au niveau de l' individu.
Je ne sais pas ...ce que je sais c'est que la conscience du groupe ne me tombe pas sous les yeux .
Durkheim a déduit (c'est spéculatif) une conscience collective. Je suis pas opposé à l'idée en ce que nous avons une simultanéité des consciences individuelles. Mais cela renvoie à un panpsychisme.
Ce que je conçois, c'est que chaque objet "individu" social, possède plusieurs "consciences" juxtaposées ou entremêlées , voire dissoutes.
Durkheim a poussé le concept d' organicisme tres loin, en proposant que l' organisme " société" pourrait être ce Dieu qu' il recherche.
Qd tu vois comme aujourd' hui, la quasi totalité d' un groupe agir de concert, au geste près, on est en droit de se pose la question d' un méta organisme en devenir, émergeant.
La question d' une altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce a, un temps, été résolue par le développement de cultures distinctes. La globalisation semble heureusement menacée qui condamnait cette altérité culturelle.
Pour revenir à l' individu, on sait qu'il n'existe pas sans son groupe, constat encore plus vrai pour notre espèce. Ses comportements sont donc dictés en grande partie par ce groupe actuel et par ce groupe historique ( qu'il faut scinder me semble t il, pour mieux comprendre). Si la conscience émergente s' oppose à ces dictats, elle menace la pérénité de l'espece et/ou du groupe, il semble logique que cette "conscience" soit à son tour combattue par ces dictats et ils ne pourront le faire que de l' intérieur, par des rites et des "croyances" qui valident le raisonnable d' une action qui ne le serait pas pour la "Raison".
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Je ne comprends pas cette thèse. Comme je ne raisonne pas du tout dans ces termes là, je ne suis d' accord avec rien de ce que tu exposes.ketrcoz a écrit:La question d'une altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
Autant je peux être d'accord sur une critique illichienne (Ivan Illich) de la modernité en ce quelle a de contre productif par rapport à un humanisme, autant la sociobiologie m'est étrangère.
Je n'entre pas dans la question de la technique, ce n'est pas le sujet du fil.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:Je ne comprends pas cette thèse. Comme je ne raisonne pas du tout dans ces termes là, je ne suis d' accord avec rien de ce que tu exposes.ketrcoz a écrit:La question d'une altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
Autant je peux être d'accord sur une critique illichienne (Ivan Illich) de la modernité en ce quelle a de contre productif par rapport à un humanisme, autant la sociobiologie m'est étrangère.
Je n'entre pas dans la question de la technique, ce n'est pas le sujet du fil.
Tu ne comprends pas...donc ce ne serait pas le sujet du fil .
Le sujet du fil est :
""Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.""
S' interroger sur, voire définir la conscience, sans passer par la case éthologique puis sociologique ( la sociobio ne m' intéresse pas), me parait illusoire puisque ça revient à s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience. Ce, qu' avec beaucoup de mal et de controverses, on appelle "conscience" ne peut s'approcher, voire se définir que par autre chose que cette conscience... In finé on est obligé de reconnaitre l' objet conscience comme un processus-outil adaptatif servant à occuper une niche écologique non encore exploitée. Pour ma part, je pense qu' elle n'est pas "créée" pour ça, mais découle d' un autre processus adaptatif.
Autrement il reste Dieu.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
à kercoz
Ce que je ne comprends pas c'est ce que je cite et qui ne parle pas précisément de la conscience mais de la nécessité de l'altérité adaptative
altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
et donc précisément l' altérité.
......................
La conscience pose un monde / objet, une altérité , certes.
mais tu ne t'en tiens pas à ça (la conscience pose autrui /l'altérité)
tu dis
Qu'est ce qui a été résolu ?
C' est : La question d' une altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
Et tu sous entends que la conscience est ce qui résout La question d' une altérité adaptative par un processus. Ce processus ne dépend pas à mon avis essentiellement de la conscience.
Pour le dire autrement, je ne pense pas que la conscience humaine implique ou induise ou cause nécessairement le développement de cultures distinctes
.......................................
oui tu ne me parais pas dans le sujet du fil.
Excuse- moi mais tu t'en exclus toi même.
cela dit en toute amitié... mais tu vois bien que le thème du fil est de s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience.
Ce que je ne comprends pas c'est ce que je cite et qui ne parle pas précisément de la conscience mais de la nécessité de l'altérité adaptative
altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
et donc précisément l' altérité.
......................
La conscience pose un monde / objet, une altérité , certes.
mais tu ne t'en tiens pas à ça (la conscience pose autrui /l'altérité)
tu dis
a, un temps, été résolue par le développement de cultures distinctes.
Qu'est ce qui a été résolu ?
C' est : La question d' une altérité adaptative nécessaire à la survie de l' espèce
Et tu sous entends que la conscience est ce qui résout La question d' une altérité adaptative par un processus. Ce processus ne dépend pas à mon avis essentiellement de la conscience.
Pour le dire autrement, je ne pense pas que la conscience humaine implique ou induise ou cause nécessairement le développement de cultures distinctes
.......................................
kercoz a écrit:S' interroger sur, voire définir la conscience, sans passer par la case éthologique puis sociologique ( la sociobio ne m' intéresse pas), me parait illusoire puisque ça revient à s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience.
oui tu ne me parais pas dans le sujet du fil.
Excuse- moi mais tu t'en exclus toi même.
cela dit en toute amitié... mais tu vois bien que le thème du fil est de s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:
cela dit en toute amitié... mais tu vois bien que le thème du fil est de s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience.
Ici se rencontre, une fois de plus, toute l'ampleur de la problématique que pose la tension entre l'absolu et le relatif. Kercoz croit, à l'instar de Neopilina, qu'il est possible de s'affranchir de sa propre position consciente pour atteindre une connaissance parfaitement objective.
C'est symptomatique chez bien des gens : la conscience est pour eux nécessairement une sorte d'"objet", dont l'émanation se situe spatialement au sein d'un autre objet (corps biologique, par exemple).
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Crosswind a écrit:....qu'il est possible de s'affranchir de sa propre position consciente pour atteindre une connaissance parfaitement objective.hks a écrit:
cela dit en toute amitié... mais tu vois bien que le thème du fil est de s'interroger sur sa conscience depuis sa conscience.
C'est symptomatique chez bien des gens : la conscience est pour eux nécessairement une sorte d'"objet", dont l'émanation se situe spatialement au sein d'un autre objet (corps biologique, par exemple).
Something else ...mais encore ?
Personnellement, je n'ai jamais affirmer aboutir à ni rechercher une perfection objective. Mais je persigne à affirmer que la raison étant un outil débile ( au sens de faible, immature), il est peu pertinent de chercher à cerner la conscience depuis sa propre conscience.
Effectivement, je pense que la conscience, n'apparaissant que chez des espèces socialisées, ne peut qu' être un squatt du groupe dans l' individu.
Maintenant, j' attends d'autres propositions, définitions et localisation ...J'accepte même du transcendant s' il est bien assaisonné.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
kercoz a écrit:Mais je persigne à affirmer que la raison étant un outil débile ( au sens de faible, immature), il est peu pertinent de chercher à cerner la conscience depuis sa propre conscience.
On ne se comprend pas .
La conscience est quand même aussi ce qui se saisit soi même.
Sur cette connaissance intuitive nous pouvons affirmer que les machines n'ont pas conscience.
Si du moins on l 'affirme, c'est que nous avons une conscience de notre conscience.
Nous ne l'attribuons pas aux machine, peut- être que nous avons tort, mais au moins nous savons ce que nous ne leur attribuons pas.
Si nous n' avions pas une connaissance intime de la conscience (réflexive ) nous ne saurions rien affirmer des machines sous le rapport de la conscience.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:
On ne se comprend pas .
La conscience est quand même aussi ce qui se saisit soi même.
Sur cette connaissance intuitive nous pouvons affirmer que les machines n'ont pas conscience.
Si du moins on l 'affirme, c'est que nous avons une conscience de notre conscience.
Bon, les machines OK. Mais les autres vivants. Peux tu argumenter sur la conscience ( de la conscience) des autres espèces sociales, ou sur leur absence de conscience ? Problème de degré ou problème de nature ?
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
kercoz a écrit:
Something else ...mais encore ?
Personnellement, je n'ai jamais affirmer aboutir à ni rechercher une perfection objective. Mais je persigne à affirmer que la raison étant un outil débile ( au sens de faible, immature), il est peu pertinent de chercher à cerner la conscience depuis sa propre conscience.
Effectivement, je pense que la conscience, n'apparaissant que chez des espèces socialisées, ne peut qu' être un squatt du groupe dans l' individu.
Maintenant, j' attends d'autres propositions, définitions et localisation ...J'accepte même du transcendant s' il est bien assaisonné.
Mais si la raison est un outil débile, c'est la même raison qui te permet de croire et d'échafauder te propres théories sociales. Tu ne peux échapper à ta propre conscience, à ta propre "prison", la plus sûre qui soit jamais.
Mais, de toute évidence, nous n'avons pas la même perception du fait conscient.
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
1 ) déja je reprends ce que dit Thomas Nagel ( il paraîtrait que c'est Hilary Putnam qui l'a dit en premier ,mais comme Nagel en a fait le titre d'un livre).Kercoz a écrit:Bon, les machines OK. Mais les autres vivants. Peux tu argumenter sur la conscience ( de la conscience) des autres espèces sociales, ou sur leur absence de conscience ? Problème de degré ou problème de nature ?
« What Is it Like to Be a Bat? »
Quel effet cela fait-il d’être une chauve-souris ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Quel_effet_cela_fait-il_d%27%C3%AAtre_une_chauve-souris_%3F
je cite wikipédia
......................wikipedia a écrit:Selon Nagel, nous ne pouvons comprendre la nature de nos expériences si nous éliminons d’elles le point de vue ou la perspective qui fait qu’elles sont, précisément, des expériences et non pas seulement des processus physiques (neurologiques en l’occurrence). Le point de vue particulier qu’un être a sur le monde est constitutif des états subjectifs et qualitatifs qu'il ressent (les qualia). Si les expériences subjectives peuvent être décrites objectivement, nous dit Nagel, ce n’est pas dans le sens où elles peuvent être réduites à des événements physiques objectifs, mais dans le sens où une intersubjectivité de l’expérience, qui tend vers l'universel, reste toujours possible.
L’expérience en « première personne » (celle du moi ou de l’individu qui peut dire « je » sens, « je » vois etc.) est caractérisée par une immersion dans un univers mental particulier dont le point de vue objectif sur le monde, celui des sciences, fait abstraction, manquant ainsi une dimension essentielle du monde, celle du monde « phénoménal ».
2) tu n'es pas mieux placé que moi en feignant d'ignorer ce que c'est que TA conscience quand tu veux la voir chez les animaux .
Effectivement c'est sur une position behavioriste ( observateur à l'extérieur) que je subodore la conscience ou des formes de Cs chez les animaux , MAIS c'est que je sais ce que c'est pour moi .
...............................
3) tu parles toujours d'animaux sociaux.
Je ne suis justement pas persuadé qu'une grande socialisation aille de pair avec un haut niveau de conscience chez les animaux.
Il se pourrait bien que l 'homme solitaire, livré à lui même et à ses propres forces, ait été plus conscient que l'homme en groupe.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:
Il se pourrait bien que l 'homme solitaire, livré à lui même et à ses propres forces, ait été plus conscient que l'homme en groupe.
Cette phrase n' a pas de sens. L' espèce humaine a été sociale avant d' être humaine ...bien avant. Donc l' homme solitaire n'étais pas encore homme, ni singe d'ailleurs, ou il a été homme et socialisé avant de s' isoler. ...C'est un peu ce que dit Sartre qd il dit que nous n'avons jamais été aussi libre que pendant l' occupation.
La plupart des individus d' une espèce sociale peuvent survivre assez longtemps s'ils sont isolés, l' homme moderne ne survit pas un mois...alors qu' un archaïque humain actuel peut survivre plusieurs années sans son groupe. C'est , me semble t il assez éclairant sur notre niveau de dépendance, d' aliénation.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
qu' est ce qu'on en sait ... à vrai dire, de l' émergence de l' humain .kercoz a écrit:Cette phrase n' a pas de sens.
ça n'a pas plus de sens.kercoz a écrit:L' espèce humaine a été sociale avant d' être humaine
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/12/07/01008-20171207ARTFIG00147-plus-ancien-que-lucy-l-extraordinaire-squelette-de-little-foot-a-enfin-ete-devoile.php
Après 20 années de travail hyperméticuleux, le paléontologue Ron Clarke a dévoilé les ossements d'un petit australopithèque, qui a vécu près de l'actuel Johannesburg il y a environ 3,67 millions d'années.
Remarque bien que d'un arbre à un autre, il (ou elle) pouvait néanmoins faire société.Little Foot nous montre, c'est que l'image représentée dans nos livres de nos ancêtres marchant à quatre pattes puis se relevant progressivement est totalement fausse», a expliqué Ron Clarke. «Nos ancêtres se tenaient déjà debout lorsqu'ils vivaient dans les arbres et lorsqu'ils en sont descendus, ils marchaient debout».
.........................
Je te suggère (hors ma provocation) que l'homme livré à lui même est susceptible de prendre conscience de lui même sans doute mieux que fondu (dilué) au sein d'une foule.
Le sujet du fil porte sur l' autoréflexion comparée à ce qui est beaucoup moins atteignable , l' expérience pure.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:1/ça n'a pas plus de sens.kercoz a écrit:L' espèce humaine a été sociale avant d' être humaine
2/Je te suggère (hors ma provocation) que l'homme livré à lui même est susceptible de prendre conscience de lui même sans doute mieux que fondu (dilué) au sein d'une foule.
1)Je m' exprime sans doute mal. Je veux dire que la branche humaine provient d' une branche humanoïde qui provient elle même d' une branche anthropo..qui ... de branche en branche proviennent d' une branche DEJA socialisée. En caricaturant ( tres peu d'ailleurs), je pense qu' on peut soutenir que les rigidités comportementales de l' individu à son groupe sont aussi solides que l' est, celle d' une doigt à une main.
2)voir ci dessus. Ta phrase ne précise pas si tu parles d' un homme déja éduqué ( adulte) ou d' un autre cas de figure.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Kercoz, la problématique qui nous occupe ici ne concerne en rien une quelconque analyse théorique du comportement humain. Il s'agit ici de comprendre en quoi il est possible de différencier, dans l'idée que l'on se fait de la conscience, et donc de sa meilleure définition, l'expérience pure, de l'aperception (ou conscience réflexive).
Tout ceci n'a rien à faire donc avec la socialisation ou les espèces vivantes.
Tout ceci n'a rien à faire donc avec la socialisation ou les espèces vivantes.
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"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
kercoz a écrit:2)voir ci dessus. Ta phrase ne précise pas si tu parles d' un homme déja éduqué ( adulte) ou d' un autre cas de figure.
Quand je te parle de foule je veux dire qu'une socialisation forte atténue la conscience de soi du sujet humain.
Je ne dis pas qu'une absence totale de socialisation favorise l' émergence de la conscience.
Il y a un équilibre à trouver.(ou à permettre d'exister :entre une socialisation et l' autonomie) .
..........................................................................
sur l'origine de l 'humain
Il est très vrai que la question de l' émergence d'une conscience "humaine" est posée. Evidemment et tous les anthropologues se posent la question.
Une réponse par la socialisation est insuffisante (valable en partie). Une réponse biogénétique doit compléter et d'autres causes disons matérielles (environnement etc)
Les animaux sont conscients, certes, mais il faut bien s'avouer qu'à partir d' une époque (chronologique) certains animaux ont du avoir une forme de conscience proche de ce que nous voyons en nous mêmes.
J' exclus la participation miraculeuse d'une puissance divine (Dieu qui donne la conscience à Adam, solution mythologique )
On en est là à tenter d'expliquer par les causes matérielles (et il n'y a pas QUE la socialisation).
.....................................................
Les philosophes : sur ce sujet de la conscience il sont phénoménologues, ils le sont tous et plus ou moins avoués tel,
cherche à décrire ce qu'il leur apparaît.
Et les anthropologues que font ils ?
Ils cherchent les signes de ce qui peut révéler que la conscience (ce qui leur apparaît hic et nunc) était plus ou moins présente.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Tu es sur la bonne piste :...structurelle.hks a écrit:
Quand je te parle de foule je veux dire qu'une socialisation forte atténue la conscience de soi du sujet humain.
Je ne dis pas qu'une absence totale de socialisation favorise l' émergence de la conscience.
Il y a un équilibre à trouver.(ou à permettre d'exister :entre une socialisation et l' autonomie) .
..........................................................................
.
Sur la "socialisation forte" tu te trompes (à mon avis), C'est la destructuration actuelle des groupes qui atténue la conscience de soi. L' individuation-autonomie n'est pas conscience de soi, mais serait plutôt aliénation augmentée. L' autonomie dont tu parles me semble virtuelle, factice et de plus elle met en danger la survie du groupe.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
kercoz a écrit:Sur la "socialisation forte" tu te trompes (à mon avis), C'est la destructuration actuelle des groupes qui atténue la conscience de soi.
Cette destructuration change l'image qu 'on a de soi ce qui n'est pas exactement la conscience de soi.
Le sujet humain a pu au cours du temps avoir différentes images de soi.( l 'esclave romain n'a pas la même image de soi que le sénateur romain) ... maintenant l' esclave comme le sénateur peuvent avoir plus ou moins conscience de l'image.
Par exemple: dans une foule de gilets jaune, une foule en mouvement tel sujet n' a pas pas le même niveau de conscience de soi que quand il (le gilet jaune) est isolé du groupe et disons en danger de se faire interpeller personnellement (ou bastonner).
Tu emploies le mot conscience comme les marxistes l'employait quand ils parlaient de "conscience de classe".
L'ouvrier devait (ou aurait du ), en fait, avoir une image mentale de lui même. Mais voila le problème il l'avait plus ou moins.
Non pas qu'il ait eu d'autres images concurrentes (et c' est à voir) mais qu'il n'avait pas une conscience aiguë de ce dont on voulait qu'il ait une conscience aiguë.
Sans doute avait il une conscience plus aiguë de lui même en tant que père de famille ou autres.
C'est le niveau de conscience qui est important là, pas l' image ou l'objet de la conscience.
C'est une question d'intensité pas d'image.
Si tu veux comparer avec la force musculaire. Je peux en exercer une forte ou une faible sur n'importe quel objet.
Ce n'est pas l'objet qui est intéressant, c'est le sujet actif
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
hks a écrit:kercoz a écrit:Sur la "socialisation forte" tu te trompes (à mon avis), C'est la destructuration actuelle des groupes qui atténue la conscience de soi.
Cette destructuration change l'image qu 'on a de soi ce qui n'est pas exactement la conscience de soi.
Je n' en suis pas certain... La "socialisation forte", l' optimum de socialisation qui équilibre liberté et coercition de l' individu, je le situe avant les phénomènes d' étatisation. Ce débat me fait penser à cette anthropo Bordelaise qui affirme que l' on ne doit pas parler de société "complexe" pour les époques modernes.... Ce qualificatif devant être réservé par ex aux sociétés des grands singes.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Sans vouloir vous offenser, tout ceci est hors-sujet.
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Pour ma part, je ne suis pas certain d'être absolument être hors sujet. L'empiriste/ behaviorisme pose des questions.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
J'avoue humblement ne pas comprendre pour un sou ce que l'empirisme ou le behaviorisme a à voir avec le fait de l'éprouvé. Pour ce qui relève de son contenu, je puis suivre. Mais quant à sa Nature (ou Essence ou Substance ou n'importe quel mot apte à transcrire une cause première au fait de se savoir cause première)?
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
Crosswind a écrit:J'avoue humblement ne pas comprendre pour un sou ce que l'empirisme ou le behaviorisme a à voir avec le fait de l'éprouvé. Pour ce qui relève de son contenu, je puis suivre. Mais quant à sa Nature (ou Essence ou Substance ou n'importe quel mot apte à transcrire une cause première au fait de se savoir cause première)?
Personnellement je ne connais pas le béhaviorisme , mais à en croire wiki, il a des choses à dire sur la conscience , et comme moi, il met en cause l' introspection :
"""" En 1913, John Broadus Watson établit les principes de base du béhaviorisme, dont il invente le nom, en affirmant, dans un article intitulé « La psychologie telle que le béhavioriste la voit »8 :
La psychologie telle que le behavioriste la voit est une branche purement objective de la science naturelle. Son but théorique est la prédiction et le contrôle du comportement. L'introspection constitue une partie non essentielle de ses méthodes, pas plus que la validité scientifique de ses données n'est dépendante de la facilité avec laquelle elles se prêtent à l'interprétation à la conscience8.
Watson considérait que la psychologie devait faire des comportements son sujet d'étude et non pas les états mentaux. Si la psychologie veut être perçue comme une science naturelle, elle doit se limiter aux événements observables et mesurables en se débarrassant, sur le plan théorique, de toutes les interprétations qui font appel à des notions telles que la conscience et en condamnant, sur le plan méthodologique, l'usage de l'introspection « aussi peu utile à la psychologie qu'elle l'est à la chimie ou la physique ». """"""""""
_________________
TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Définition de la conscience ; de la diférenciation entre expérience pure et auto-réflexion.
crosswind a écrit:J'avoue humblement ne pas comprendre pour un sou ce que l'empirisme ou le behaviorisme a à voir avec le fait de l'éprouvé. Pour ce qui relève de son contenu, je puis suivre. Mais quant à sa Nature (ou Essence ou Substance ou n'importe quel mot apte à transcrire une cause première au fait de se savoir cause première)?
Tu ne comprends pas parce que tu poses une question : comment suis- je pour pouvoir comprendre le monde tel que je le comprends ?(question kantienne et de l'idéaliste transcendantal en général)
ce qui n'est pas la question inverse (celle de Whitehead par exemple et celle de beaucoup d'empiristes) :comment est le monde pour que je puisse le comprendre tel que je le comprends .
Moi je me pose les deux questions.
................................................
je vais citer un philosophe qu' on tendrait à ranger selon la première question, Merleau- Ponty
.Merleau- Ponty a écrit:Tout naturalisme mis à part, une ontologie qui passe sous silence la Nature s’enferme dans l’incorporel et donne, pour cette raison même, une image fantastique de l’homme, de l’Esprit et de l’histoire. Si l’on s’appesantit sur le problème de la Nature, c’est avec la double conviction qu’elle n’est pas à elle seule une solution du problème ontologique, et qu’elle n’est pas un élément subalterne ou secondaire de cette solution
[url= https://popups.uliege.be/1782-2041/index.php?id=361]https://popups.uliege.be/1782-2041/index.php?id=361[/url]
hks- Digressi(f/ve)
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