De la Nature. Discussion.
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Re: De la Nature. Discussion.
- L'énoncé proposé, " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect ", est un point de vue de et pour la conscience, le sujet critique, sur Son Rapport a priori au sein de Son Monde, en faisant ressortir autant que possible la nature subjective de celui-ci, d'où les majuscules qui précèdent, si je reprends le cogito, je l'entérine très manifestement aussi complétement. Il y a un point de vue, celui de la conscience, qui est aussi un discours sur un objet considéré en soi, le dit Rapport. Cet énoncé dit, exprime, de façon très édifiante la Subjectivité en tant que contact ( Escamoté par le cogito. ) avec un réel qui n'en est pas moins de facto également le Mien ( Cogito. ). Au moins philosophiquement, il circonscrit Ma Subjectivité, sans rompre le Lien, mais en le donnant complétement, même si c'est ainsi complétement compromis. Tout est ainsi Donné. La conscience, le " je ", le sujet critique, est un petit cercle au sein d'un plus grand, Soi, " Je ", second cercle, est c'est celui-là qui est en contact direct avec Son Monde, troisième cercle, qui s'avérera vite se dresser tel un carton pâte historique, culturel, ontogénique, comme tous les autres Mondes, au sein de la Nature, ce qui nous fait un quatrième et dernier cercle.
Dernière édition par neopilina le Mar 18 Fév 2014 - 2:20, édité 1 fois
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
- De Descartes, du cogito pour être précis, à Sartre, on a un tout remarquablement cohérent, rigoureux, structuré, induit et circonscrit par le cogito. Deleuze a dit : " L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée ". Il ne se doutait pas à quel point c'est vrai, depuis le cogito. Hegel a fait de la philosophie l'histoire de la conscience vers son propre triomphe sur elle-même, et rien d'autre, elle ne le peut à cause et depuis le cogito. Comme pas mal d'autres, il le pressent, non seulement il y a des gardiens du temple, et il y en a partout, mais ceux-là, en plus, en sont prisonniers. Deleuze se trompe en disant " toujours ", il fallait dire " depuis le cogito ". C'est cela l'état et la Situation de la philosophie actuellement. A partir de " là ", on peut claquer la porte, beaucoup l'ont fait avec talent, mais c'est autant d'isolats, fussent-ils flamboyants, Nietzsche, ou autre chose, le marxisme, la dispersion assurée, ou on remet à flots le vaisseau amiral. C'est mieux qu'un radeau. On trouve que je critique beaucoup, j'aimerais bien qu'on remarque que je recycle, à grand profit, également beaucoup. Les éléates, Descartes, bien sûr, mais pas seulement, très, très loin de là.
- La période et le mouvement que je définis comme on sait est riche du plus grand paradoxe de l'histoire de la pensée, il est absolument unique : c'est celle où on a pu, grâce à laquelle on a pu, concevoir les plus splendides outils tout en ne pouvant pas s'en servir. Au dessus évoquant Hegel, j'ai parlé du triomphe de la pensée sur elle-même, c'était un " peu " induit : c'est une conséquence directe du cogito. Et si Kant " rentre au bercail " ( Ontogénique. ), comme dit Nietzsche, c'est parce qu'il a touché à pleines mains les limites de la perspective idéaliste. Il n'est pas, bêtement, question de récuser, ce qui reviendra à cheminer nu et en refusant toute aide, mais de libérer, de rendre le monde à ces outils, de rendre de nouveau possible une praxis qui s'appuiera autant qu'elle sera induite par un " petit fondement de métaphysique ".
- Pas question, par exemple, de rejouer la bataille de la distance critique, c'est très clairement LE lieu inaugural puis d'élection du " je " de Descartes à Sartre, de la conscience, de la connaissance, de la liberté, etc, j'ai complétement entériné, et ça fonctionne très bien. C'est " là ", et nulle part ailleurs qu'on commence à cesser d'être une marionnette, à commencer par celle de Soi.
On sait assez que je réclame de tous mes voeux une critique économique qui prendra donc pour point de départ explicite le Sujet tel qu'il est, et donné. Ca aurait évité au marxisme d'être le " bolide " qu'on sait, par exemple. L'endroit est très chouette, très classe, un peu snob, mais quelle poussière !! Je me suis permis d'ouvrir les fenêtres !
- Tout Etant est Donné, ce qui n'est pas le cas avec le cogito en l'état, le Donné ne l'est pas, ET Suspect, c'est son statut philosophique, parce que Fruit du Sujet, parce que conformé a priori, par Un En-Soi. On croit expérimentalement que la conscience, le " je " tel que décrit et exploré depuis Descartes, est en connexion directe avec le réel, c'est faux, c'est toujours déjà le réel d'un Sujet. Je reprends l'exemple de l'homosexuel qui ne voit pas la même chose que moi si le serveur de café est une blonde à forte poitrine ! En ayant élucidé correctement la Situation a priori du Sujet au sein de, donc, Son Monde, je déplace et entérine le curseur du cogito, du doute, retrouve sa place correcte. Contraint par l'ami René, je redonne, donne philosophiquement, le Donné, le Monde, sur lequel déferle de facto le doute.
- La période et le mouvement que je définis comme on sait est riche du plus grand paradoxe de l'histoire de la pensée, il est absolument unique : c'est celle où on a pu, grâce à laquelle on a pu, concevoir les plus splendides outils tout en ne pouvant pas s'en servir. Au dessus évoquant Hegel, j'ai parlé du triomphe de la pensée sur elle-même, c'était un " peu " induit : c'est une conséquence directe du cogito. Et si Kant " rentre au bercail " ( Ontogénique. ), comme dit Nietzsche, c'est parce qu'il a touché à pleines mains les limites de la perspective idéaliste. Il n'est pas, bêtement, question de récuser, ce qui reviendra à cheminer nu et en refusant toute aide, mais de libérer, de rendre le monde à ces outils, de rendre de nouveau possible une praxis qui s'appuiera autant qu'elle sera induite par un " petit fondement de métaphysique ".
- Pas question, par exemple, de rejouer la bataille de la distance critique, c'est très clairement LE lieu inaugural puis d'élection du " je " de Descartes à Sartre, de la conscience, de la connaissance, de la liberté, etc, j'ai complétement entériné, et ça fonctionne très bien. C'est " là ", et nulle part ailleurs qu'on commence à cesser d'être une marionnette, à commencer par celle de Soi.
On sait assez que je réclame de tous mes voeux une critique économique qui prendra donc pour point de départ explicite le Sujet tel qu'il est, et donné. Ca aurait évité au marxisme d'être le " bolide " qu'on sait, par exemple. L'endroit est très chouette, très classe, un peu snob, mais quelle poussière !! Je me suis permis d'ouvrir les fenêtres !
- Tout Etant est Donné, ce qui n'est pas le cas avec le cogito en l'état, le Donné ne l'est pas, ET Suspect, c'est son statut philosophique, parce que Fruit du Sujet, parce que conformé a priori, par Un En-Soi. On croit expérimentalement que la conscience, le " je " tel que décrit et exploré depuis Descartes, est en connexion directe avec le réel, c'est faux, c'est toujours déjà le réel d'un Sujet. Je reprends l'exemple de l'homosexuel qui ne voit pas la même chose que moi si le serveur de café est une blonde à forte poitrine ! En ayant élucidé correctement la Situation a priori du Sujet au sein de, donc, Son Monde, je déplace et entérine le curseur du cogito, du doute, retrouve sa place correcte. Contraint par l'ami René, je redonne, donne philosophiquement, le Donné, le Monde, sur lequel déferle de facto le doute.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
- Le cogito récuse dans l'absolu l'utopie d'une conscience des choses de facto pleinement objective, surtout, on le sait bien, quant aux affaires proprement humaines, tout Etant est de facto celui d'un Sujet, la Subjectivité est première, ce qui promeut impérativement, catégoriquement donc, a contrario un recul, une distance, un dépassement, une médiation, critiques, incarné par le " je " cartésien puis kantien, hégélien, sartrien, en un mot la connaissance, à commencer par celle de Soi, qui est donc ainsi appelée à ne plus être seulement le Relais du " Je ", de l'En-Soi, de ses Intentions constitutives les plus radicales, mais bien une instance pérenne qui, de plus en plus importante, constituée, agit sur le " Je " en soi, a priori : grâce à la connaissance, sur des points des plus notoires, je ne suis plus du tout le jeune homme que j'ai été. Eut égard aux constats premiers, ils s'avèrent que toute objectivité ressortira de cette activité critique, de la connaissance. N'est-ce pas là notre façon naturelle, empirique, de faire, il me semble bien que si, et donc que la formulation initiale du cogito la contredit. De toute façon nous progressons, ou pas, ainsi, empiriquement donc. Ca serait bien, qu'enfin, la métaphysique, en faisant son boulot, nous en sortent.
- Pour certains, mettre sur la table leur Morale est du ressort du non-négociable, inenvisageable. Je le conçois parfaitement, c'est un euphémisme, je sais parfaitement ce qu'il en coute. Mais il se trouve qu'à titre personnel, je n'ai pas eu le choix. C'est très long, douloureux, pénible, couteux, mais j'étais ontogéniquement dans une Situation intenable, j'étais une " Situation " intenable, sauf à me faire ermite. J'ai été contraint pour survivre de me coltiner Ma Mer du Couchant, mon En -Soi, et de philosopher. Comme je l'ai dit à propos de la psychothérapie, les deux démarches me paraissent aussi nécessaires l'une que l'autre, d'autant plus que très manifestement l'une profite à l'autre, l'une permet d'éviter les pièges, excès, de l'autre. Philosopher est une démarche globale, transcendantale, je ne la conçois pas autrement. Et que le Sujet, à commencer par Moi, en soit la première victime, n'est pas la moindre des choses : c'est le But. Le Fruit de cette démarche, c'est l'Homme. On peut supposer à bon droit que les premiers " résultats " seront des plus modestes. Pouvait-il en être autrement ? Je pense que non.
- Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect, DONC, entre autres, tout l'Inadvertancier constitutif, en clair le Sujet empirique, doit disparaître, dialectiquement, comptablement, métaphysiquement, philosophiquement, dit.
- Pour certains, mettre sur la table leur Morale est du ressort du non-négociable, inenvisageable. Je le conçois parfaitement, c'est un euphémisme, je sais parfaitement ce qu'il en coute. Mais il se trouve qu'à titre personnel, je n'ai pas eu le choix. C'est très long, douloureux, pénible, couteux, mais j'étais ontogéniquement dans une Situation intenable, j'étais une " Situation " intenable, sauf à me faire ermite. J'ai été contraint pour survivre de me coltiner Ma Mer du Couchant, mon En -Soi, et de philosopher. Comme je l'ai dit à propos de la psychothérapie, les deux démarches me paraissent aussi nécessaires l'une que l'autre, d'autant plus que très manifestement l'une profite à l'autre, l'une permet d'éviter les pièges, excès, de l'autre. Philosopher est une démarche globale, transcendantale, je ne la conçois pas autrement. Et que le Sujet, à commencer par Moi, en soit la première victime, n'est pas la moindre des choses : c'est le But. Le Fruit de cette démarche, c'est l'Homme. On peut supposer à bon droit que les premiers " résultats " seront des plus modestes. Pouvait-il en être autrement ? Je pense que non.
- Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect, DONC, entre autres, tout l'Inadvertancier constitutif, en clair le Sujet empirique, doit disparaître, dialectiquement, comptablement, métaphysiquement, philosophiquement, dit.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
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Re: De la Nature. Discussion.
- Que l'Animal, la Biosphère, déboulent, historiquement, comme toujours d'abord problématiquement, dialectiquement, dans le sillage, l'ombre, de l'Individu, puis du Sujet, est absolument naturel, irrémédiable. Nous n'en sommes qu'aux prémisses historiques, à ce stade là, c'est tout. L'homme est la mesure de toutes choses, il eut fallu ajouter à homme " sage ", d'une sagesse conquise, claire, et entérinée, complétement à la hauteur de toute sa démesure. " A quelque point qu'en frémissent les hommes, la philosophie doit tout dire ", De Sade. Faire système, le dire, et ensuite refermer inexorablement une main dorénavant de fer sur le gibier, le Sujet empirique, afin d'en extraire la substantifique moelle, l'Homme.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
- Reprise du cogito du mardi 18 février 2013.
C'est fait.
P.S. Difficile de faire plus court. Juste un point ? On peut, il suffit d'en convenir préalablement. C'est une blague ? Pas du tout. Juste une demi-blague, je viens de le dire, il suffit d'en convenir préalablement le plus clairement qui soit. Je compte : 16 lignes manuscrites.
C'est fait.
P.S. Difficile de faire plus court. Juste un point ? On peut, il suffit d'en convenir préalablement. C'est une blague ? Pas du tout. Juste une demi-blague, je viens de le dire, il suffit d'en convenir préalablement le plus clairement qui soit. Je compte : 16 lignes manuscrites.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
- Reprise du cogito du mardi 18 février 2014.
Depuis plusieurs semaines, je m'étais proposé de renouveler ma première reprise du cogito en date réalisée en une nuit, mise au propre la soirée suivante lors de la dernière semaine de décembre 1993. Je n'avais pas daté plus précisément, mais il y a des textes datés au jour près avant et après, sans bien sûr remettre le nez dedans. A partir de là, ainsi posé depuis environ trois semaines : " Il y a une foule de façons de reprendre le scénario du cogito. Dont celle-ci : celle qui consiste à ne pas interrompre la démarche du doute radical. S'enfoncer dans l'épaisse nuit qui a tout remplacé, le corps est un truc douteux de plus. Que reste t-il au coeur de la plus sinistre et éprouvante des nuits ? Un timide, vacillant, solitaire, mais, sauf à mourir, également irréductible : " Il y a quelque chose sinon il n'y aurait même pas cela ". Voilà ce qui était advenu lors de l'expérience de 1993, où l'on reconnaît de facto une variante en bonne et due forme du principe de non-contradiction, que j'avais après un minutieux examen baptisé minima axiomatique ontologique, et donc la conscience de ceci, cette formule, et absolument rien d'autre. Maintenant, il faut revenir, et donc dument conquérir ce dont on aura besoin pour se faire ".
C'est dans ce contexte que cette nuit m'étant couché vers trois heures du matin m'est venu ce qui suit avant l'endormissement ( Seize lignes manuscrites. ) :
" En fait, à l'instant où on se propose de reprendre le cogito, c'est fait. Ne serait-ce que pour se proposer de le reprendre il faut bien le considérer a priori comme étant Donné, ressortant de l'évidence expérimentale, que ça soit celle de l'aliéné ou pas, qu'elle soit manifestement problématique ou pas, c'est déjà ultérieur. Dés le moment où on se propose de reprendre le cogito, ou d'entreprendre quoi que ce soit d'ailleurs, on fait d'emblée usage a priori du Donné en tant que tel, de l'évidence expérimentale. Implicitement, à tout instant, en tous points, le cogito en l'état est de facto réfuté. Mais il fallait le dire ".
Une fois levé, je reprends le fil qui est venu. Le Donné étant expressément requis pour pouvoir entreprendre quoi que ce soit, y compris la démarche du doute radical telle que formulée par Descartes et qui escamote celui-ci, sans doute la plus prodigieuse inadvertance de l'histoire de la philosophie, le petit exercice que je m'étais proposé et avec toutes les dites variables sont caduques, obsolètes, inutiles, vaines, temps perdu, et j'en passe ? Certainement pas, comme si la métaphysique pouvait se réduire, comme s'il n'y avait qu'un chemin, une telle erreur serait gravissime : à chaque incursion son butin. Juste deux exemples, le dit minima axiomatique ontologique ou encore " l'innocent ", " l'anodin ", " même " qui a trouvé le moyen de fleurir au coeur de cette nuit. Plus simplement, ici, il faut en toute rigueur continuer de tirer le fil qui est venu. Le Donné, l'évidence expérimentale, étant pleinement reconnus premiers, cela implique de facto mécaniquement que le cogito est second, doit être corrigé, repris, reformulé, à cette aune, ce qui donne, on le sait : " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect ". Non, la seule chose qui ressort de cette petite pensée, de cette piquante boucle, c'est un coup de plus porté au cogito.
Depuis plusieurs semaines, je m'étais proposé de renouveler ma première reprise du cogito en date réalisée en une nuit, mise au propre la soirée suivante lors de la dernière semaine de décembre 1993. Je n'avais pas daté plus précisément, mais il y a des textes datés au jour près avant et après, sans bien sûr remettre le nez dedans. A partir de là, ainsi posé depuis environ trois semaines : " Il y a une foule de façons de reprendre le scénario du cogito. Dont celle-ci : celle qui consiste à ne pas interrompre la démarche du doute radical. S'enfoncer dans l'épaisse nuit qui a tout remplacé, le corps est un truc douteux de plus. Que reste t-il au coeur de la plus sinistre et éprouvante des nuits ? Un timide, vacillant, solitaire, mais, sauf à mourir, également irréductible : " Il y a quelque chose sinon il n'y aurait même pas cela ". Voilà ce qui était advenu lors de l'expérience de 1993, où l'on reconnaît de facto une variante en bonne et due forme du principe de non-contradiction, que j'avais après un minutieux examen baptisé minima axiomatique ontologique, et donc la conscience de ceci, cette formule, et absolument rien d'autre. Maintenant, il faut revenir, et donc dument conquérir ce dont on aura besoin pour se faire ".
C'est dans ce contexte que cette nuit m'étant couché vers trois heures du matin m'est venu ce qui suit avant l'endormissement ( Seize lignes manuscrites. ) :
" En fait, à l'instant où on se propose de reprendre le cogito, c'est fait. Ne serait-ce que pour se proposer de le reprendre il faut bien le considérer a priori comme étant Donné, ressortant de l'évidence expérimentale, que ça soit celle de l'aliéné ou pas, qu'elle soit manifestement problématique ou pas, c'est déjà ultérieur. Dés le moment où on se propose de reprendre le cogito, ou d'entreprendre quoi que ce soit d'ailleurs, on fait d'emblée usage a priori du Donné en tant que tel, de l'évidence expérimentale. Implicitement, à tout instant, en tous points, le cogito en l'état est de facto réfuté. Mais il fallait le dire ".
Une fois levé, je reprends le fil qui est venu. Le Donné étant expressément requis pour pouvoir entreprendre quoi que ce soit, y compris la démarche du doute radical telle que formulée par Descartes et qui escamote celui-ci, sans doute la plus prodigieuse inadvertance de l'histoire de la philosophie, le petit exercice que je m'étais proposé et avec toutes les dites variables sont caduques, obsolètes, inutiles, vaines, temps perdu, et j'en passe ? Certainement pas, comme si la métaphysique pouvait se réduire, comme s'il n'y avait qu'un chemin, une telle erreur serait gravissime : à chaque incursion son butin. Juste deux exemples, le dit minima axiomatique ontologique ou encore " l'innocent ", " l'anodin ", " même " qui a trouvé le moyen de fleurir au coeur de cette nuit. Plus simplement, ici, il faut en toute rigueur continuer de tirer le fil qui est venu. Le Donné, l'évidence expérimentale, étant pleinement reconnus premiers, cela implique de facto mécaniquement que le cogito est second, doit être corrigé, repris, reformulé, à cette aune, ce qui donne, on le sait : " Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect ". Non, la seule chose qui ressort de cette petite pensée, de cette piquante boucle, c'est un coup de plus porté au cogito.
Dernière édition par neopilina le Mer 26 Fév 2014 - 21:11, édité 9 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
La demi-blague a disparu. Et ce n'est plus une blague. Reprenons le cogito : , ou donc absolument tout ce qu'on voudra. Présentement, je choisirais ça : https://www.youtube.com/watch?v=hrqvnFqy1NI ? Non ? Si !, Olé : https://www.youtube.com/watch?v=oijunPaCRZo , .
Dernière édition par neopilina le Ven 21 Fév 2014 - 18:47, édité 2 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
flattez-moi mon bon Blaze
monseigneur est beau
ce n'est pas une flatterie , c'est vrai ....
monseigneur est beau
ce n'est pas une flatterie , c'est vrai ....
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Soyez patient envers tout ce qui n'est pas résolu dans votre cœur et essayez d'aimer les questions elles-mêmes
lanK- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
Merci lank ! Si c'est un compliment ( ? ).
Nous vivons une terrible période de disette, je suis au désespoir de trouver un partenaire de pugilat métaphysique, le tout bien sûr dans un esprit olympique !
Nous vivons une terrible période de disette, je suis au désespoir de trouver un partenaire de pugilat métaphysique, le tout bien sûr dans un esprit olympique !
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
Super la musique de la Folie des Grandeurs signée Polnareff , une de mes préférés en BO .
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« Le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde ».
elbaid- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
- Je récuse l'Être tel qu'il ressort de " L'Être et Temps " de Heidegger, où il se trouve hypertrophié subjectivement par le Dasein. Cet ouvrage illustre parfaitement le principe des vases communicants. C'est une tentative d'élucidation dialectique de la Situation du Sujet a priori au sein de Son Monde, via l'ontologisation de la subjectivité du Dasein. Sartre nous proposera aussi une telle élucidation mais en respectant scrupuleusement le paradigme cartésien. Je pense avoir démontré que tout, absolument tout, est pleinement donné ET suspect a priori en tant qu'énigme, monstre, éminemment d'emblée positifs, via les Etants, Fruits du Sujets, Siens. L'expérience, incluant le cogito, pleinement restituée, c'est de là qu'il faut repartir : Tout Etant est le Fruit d'un Sujet, Sien, Lieu correct du cogito, il est à la fois Donné ET Suspect.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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temporaire
quid a écrit:Maintenant, cela ne veut pas dire que le bois est éternel. Non seulement il a une genèse quand à l'apparition du bois en général, mais également il a un mode d'être, il pousse, il brûle, il pourrit, .... On peut donc dire qu'il est temporel, qu'il est soumis au temps.
Or, si l'on regarde toute chose, on peut la voir ainsi, c'est à dire temporelle, impermanente.
Cependant elle a aussi une certaine permanence qui la rappelle. Cette permanence, elle ne la doit donc pas à elle-même. Cette permanence est nécessairement intemporelle. C'est donc du fait de cette permanence commune à chaque chose, que celles-ci peuvent être rappelée, et c'est à cette condition que l'on peut envisager la mémoire.
Un parfait résumé de ce qui a tant fait transpirer, entre autres choses, nos amis Grecs.
Et donc l'Etant ne devient pas, et, pour être tel est forcément Un, ontologiquement, dialectiquement dit, sinon adieu pensée, connaissance, communication, etc, et même vie : tout être vivant génère les Etants qu'il peut, ceux-ci constituant son médium avec Son Monde. Quand bien même, bien sûr, scientifiquement dit cette fois, tout étant devient. Quand je dis : " Cette pomme est mûre ", cela ne l'empêche pas un instant de continuer à devenir. C'est cela que voulait dire, et fait pour la première fois, Parménide avec son poème en deux parties, il y a deux discours sur les choses. Eut égard aux textes actuellement disponibles, avec la première partie de son poème, pour la première fois, la dialectique fait son entrée sur scène de façon explicite. On sait quel formidable essor son élève, Zénon d'Elée, donnera à cet outil, et soi dit en passant, ce faisant donnera naissance au dialogue antique, notamment immortalisé par ceux qui nous sont parvenus, ceux de Platon. Platon, excellent dialecticien, qui franchira le Rubicon sophistique dans " Le Sophiste " ! Mais comme d'habitude, il y a d'une part l'outil et d'autre part l'usage qu'on en fait : le revers ici se nommera sophistique. A aucun moment, par qui que ce soit, Zénon n'est associé aux sophistes. Ce n'est pas de sa faute si le formidable outil dont il a été le si billant promoteur a été détourné.
Le logos n'est pas fondateur du dialectique, il y a logos, sensé donc, biologiquement chez les espèces capables de communiquer, d'abord parce qu'il y a du dialectique : du Sens. Tout logos, chez notre espèce ou encore chez les baleines, requiert a priori du Sens, donc des Etants, donc de l'Être. Si l'ontologie n'existait pas, il faudrait l'inventer !
Dernière édition par neopilina le Sam 30 Aoû 2014 - 21:12, édité 5 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
à quid,
Je ne sais pas si tu as vu mes messages où j'invite à faire un petit dessin ! Avec un compas, tu fais un premier petit cercle central, pour la conscience, tout ce qui sera conscient, formalisé, verbalisé, etc, un second, un peu plus grand pour l'En-Soi, ce qui est a priori, topologiquement dit, qui est complétement, neurologiquement, psychiquement, le tien, un troisième pour Ton ( Cogito. ) Monde, et un quatrième qui permet d'inclure tous les Mondes, un par Sujet, toutes les Cultures, etc, on dit conventionnellement depuis les origines de la philosophie " Nature ".
Avec ce dessin on voit bien que la conscience n'est pas en contact direct avec l'Extérieur, tout Etant advenant intérieurement au sein du cercle central est à la fois un Fruit du monde et d'un En-Soi. Je reprends pour la énième fois un exemple que j'aime beaucoup, l'anecdote est authentique ! Quand un collègue homosexuel et moi regardons les gens descendre du train, il y a fort à parier que nous ne voyons pas la même chose !
Le conscient c'est l'écume d'un profond océan, l'En-Soi, qui conforme a priori Ton Monde, Tes Etants, Tes représentations, comme on voudra, en fonction de ce que tu es du fait de ton ontogenèse historique, culturelle, familiale, névrotique, etc. Le Sujet est un Faiseur d'Etants, ensuite le cogito, la distance, le sujet, le " je ", critiques peuvent et doivent advenir : ce n'est " que " les Siens. Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien.
Je ne sais pas si tu as vu mes messages où j'invite à faire un petit dessin ! Avec un compas, tu fais un premier petit cercle central, pour la conscience, tout ce qui sera conscient, formalisé, verbalisé, etc, un second, un peu plus grand pour l'En-Soi, ce qui est a priori, topologiquement dit, qui est complétement, neurologiquement, psychiquement, le tien, un troisième pour Ton ( Cogito. ) Monde, et un quatrième qui permet d'inclure tous les Mondes, un par Sujet, toutes les Cultures, etc, on dit conventionnellement depuis les origines de la philosophie " Nature ".
Avec ce dessin on voit bien que la conscience n'est pas en contact direct avec l'Extérieur, tout Etant advenant intérieurement au sein du cercle central est à la fois un Fruit du monde et d'un En-Soi. Je reprends pour la énième fois un exemple que j'aime beaucoup, l'anecdote est authentique ! Quand un collègue homosexuel et moi regardons les gens descendre du train, il y a fort à parier que nous ne voyons pas la même chose !
Le conscient c'est l'écume d'un profond océan, l'En-Soi, qui conforme a priori Ton Monde, Tes Etants, Tes représentations, comme on voudra, en fonction de ce que tu es du fait de ton ontogenèse historique, culturelle, familiale, névrotique, etc. Le Sujet est un Faiseur d'Etants, ensuite le cogito, la distance, le sujet, le " je ", critiques peuvent et doivent advenir : ce n'est " que " les Siens. Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
Neo.
Je ne suis pas tellement d'accord avec ces cercles concentriques, car ils forment une sorte de hiérarchie dont on ne sait trop sur quoi elle s'appuie.
Elle est en elle-même déjà une représentation, mais l'on échange toujours par représentations, qui ne sont pas les choses elles-mêmes, et qui permettent de transmettre et éventuellement de faire partager un point de vue. Donc là n'est pas le problème. La question est : De quoi parle cette représentation ?
Or, il me semble qu'on ne peut parler que de ce à quoi on a accès.
Si je te parle de la fée clochette, tu te douteras que je ne parle pas d'un personnage réel, mais d'un personnage imaginaire, qui est entièrement de l'ordre du virtuel, qui est la représentation d'un être imaginaire, qui n'existe que dans nos pensées.
Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas utiliser cette représentation dans nos discussions. La fée clochette a une réalité, mais pas dans notre réalité qu'on conçoit comme physique, c'est plutôt un objet de pensée, pour revenir à ce que je disais.
Mais quand je te parle de choses plus réelles, que je conçois comme réelles, car je ne pense pas les imaginer parce-qu'elles sont dans la réalité physique que je conçois, je vais cependant également parler par représentations.
Maintenant, je reprends ta représentation en cercles concentriques.
J'ai eu du mal à me la restituer et j'ai compris la raison, c'est que c'est une conception a posteriori. Donc c'est déjà une réflexion sur le monde.
Ce que j'ai eu du mal à comprendre, c'est l'En-soi, je ne sais pas si le terme est bien choisi, car il correspond d'après ce que j'ai compris (où alors je n'ai rien compris) à ce qui ne dépend pas de nous et qui nous est constitutif, qui fait que chacun appréhende différemment ; est différent. En gros notre corps, notre psychisme, …
Moi, ce que j'appelle En-soi, c'est l'ensemble de ce qui est extérieur à toute appréhension, ce que tu nommes Nature, ce qui serait pareil à lui-même, ne dépendant pas d'un point de vue ou d'un mode de perception.
Le cercle du Monde d'un Sujet, est fait d'Etants, qui dépendent donc de ce que tu appelles l'En-soi, ce qui est particulier à chacun.
Cela conforme un Monde par Sujet. Ce qui fait ce Monde, et qui est à la fois un Monde de sens (pas au sens sensitif), émane principalement et directement d'une réalité.
Déjà je vois donc ici un Monde qui résulte de l'En-soi et d'une réalité extérieure, il y a donc une difficulté à le proposer comme cercle comprenant l'En-soi, de plus, il porte également les Etants qui sont accessibles à la conscience.
Ensuite, il est difficile de concevoir l'En-soi et le conscient déconnectés, ils paraissent plus conjoints, car je ne vois pas que des Etants n'aient pas de destinataire, c'est comme couper l'écran d'un ordinateur, cela n'a plus de sens. Je dis qu'il est difficile de le concevoir, je ne dis pas qu'il faille s'empêcher d'essayer de le concevoir.
Maintenant, comme je l'ai dit, ceci est une conception a posteriori.
C'est à dire que cette conception est déjà une résolution fruit d'un questionnement, elle n'est pas donnée a priori.
Cependant j'essaye de partir de la résultante qui est que l'on évolue dans un monde physique, que l'on perçoit comme physique et extérieur à soi. Ce qui m'intéresse, c'est la résultante, car quand bien même on m'expliquerait que ce n'est pas réellement le monde, cela reste ma seule réalité. Par contre, je suis capable de distinguer une réalité physique et une en pensée introduisant des objets de la pensée.
C'est a posteriori, que l'on superpose des compréhensions de la pensée sur ce qui constitue notre existence et notre réalité.
Or, vois-tu uniquement ton En-soi propre lorsque tu regarde un objet ? Tu peux te dire que chacun ne voit pas strictement la même chose, mais la différence vient également que l'on n'a pas forcément les mêmes préoccupations du moment. La chose perçue, elle, propose les mêmes attributs à la perception de chacun, et chacun a quelque peu les mêmes moyens perceptifs, bien que vienne ensuite se superposer un sens plus singulier.
De plus, tu peux peut-être concevoir un En-soi différent pour chacun, et donc un qui te serais propre, mais tu ne peux distinguer cet En-soi dans ton vécu, puisqu'il est lui-même constitutif de ton vécu, çà ne reste qu'une pensée conceptuelle dont on peut se convaincre, mais qui restera difficile à expérimenter et à distinguer.
C'est pour cela que je pense qu'on n'est en contact réellement qu'avec un seul cercle, l'extérieur, ou plutôt un lien fondement de l'altérité porteur également donc d'une séparation. Chaque couche concentrique plus éloignée que l'on rajoute perd de sa réalité et est presque exclusivement conceptuelle. Cependant, dans le cas ou elle permet d'apporter de la compréhension que l'on peut expérimenter personnellement, elle peut garder ce lien avec la réalité physique ou de pensée, c'est à dire qu'on y a accès (je peux expérimenter la réalité de la fée clochette en tant qu'être imaginaire).
Je ne suis pas tellement d'accord avec ces cercles concentriques, car ils forment une sorte de hiérarchie dont on ne sait trop sur quoi elle s'appuie.
Elle est en elle-même déjà une représentation, mais l'on échange toujours par représentations, qui ne sont pas les choses elles-mêmes, et qui permettent de transmettre et éventuellement de faire partager un point de vue. Donc là n'est pas le problème. La question est : De quoi parle cette représentation ?
Or, il me semble qu'on ne peut parler que de ce à quoi on a accès.
Si je te parle de la fée clochette, tu te douteras que je ne parle pas d'un personnage réel, mais d'un personnage imaginaire, qui est entièrement de l'ordre du virtuel, qui est la représentation d'un être imaginaire, qui n'existe que dans nos pensées.
Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas utiliser cette représentation dans nos discussions. La fée clochette a une réalité, mais pas dans notre réalité qu'on conçoit comme physique, c'est plutôt un objet de pensée, pour revenir à ce que je disais.
Mais quand je te parle de choses plus réelles, que je conçois comme réelles, car je ne pense pas les imaginer parce-qu'elles sont dans la réalité physique que je conçois, je vais cependant également parler par représentations.
Maintenant, je reprends ta représentation en cercles concentriques.
J'ai eu du mal à me la restituer et j'ai compris la raison, c'est que c'est une conception a posteriori. Donc c'est déjà une réflexion sur le monde.
Ce que j'ai eu du mal à comprendre, c'est l'En-soi, je ne sais pas si le terme est bien choisi, car il correspond d'après ce que j'ai compris (où alors je n'ai rien compris) à ce qui ne dépend pas de nous et qui nous est constitutif, qui fait que chacun appréhende différemment ; est différent. En gros notre corps, notre psychisme, …
Moi, ce que j'appelle En-soi, c'est l'ensemble de ce qui est extérieur à toute appréhension, ce que tu nommes Nature, ce qui serait pareil à lui-même, ne dépendant pas d'un point de vue ou d'un mode de perception.
Le cercle du Monde d'un Sujet, est fait d'Etants, qui dépendent donc de ce que tu appelles l'En-soi, ce qui est particulier à chacun.
Cela conforme un Monde par Sujet. Ce qui fait ce Monde, et qui est à la fois un Monde de sens (pas au sens sensitif), émane principalement et directement d'une réalité.
Déjà je vois donc ici un Monde qui résulte de l'En-soi et d'une réalité extérieure, il y a donc une difficulté à le proposer comme cercle comprenant l'En-soi, de plus, il porte également les Etants qui sont accessibles à la conscience.
Ensuite, il est difficile de concevoir l'En-soi et le conscient déconnectés, ils paraissent plus conjoints, car je ne vois pas que des Etants n'aient pas de destinataire, c'est comme couper l'écran d'un ordinateur, cela n'a plus de sens. Je dis qu'il est difficile de le concevoir, je ne dis pas qu'il faille s'empêcher d'essayer de le concevoir.
Maintenant, comme je l'ai dit, ceci est une conception a posteriori.
C'est à dire que cette conception est déjà une résolution fruit d'un questionnement, elle n'est pas donnée a priori.
Cependant j'essaye de partir de la résultante qui est que l'on évolue dans un monde physique, que l'on perçoit comme physique et extérieur à soi. Ce qui m'intéresse, c'est la résultante, car quand bien même on m'expliquerait que ce n'est pas réellement le monde, cela reste ma seule réalité. Par contre, je suis capable de distinguer une réalité physique et une en pensée introduisant des objets de la pensée.
C'est a posteriori, que l'on superpose des compréhensions de la pensée sur ce qui constitue notre existence et notre réalité.
Or, vois-tu uniquement ton En-soi propre lorsque tu regarde un objet ? Tu peux te dire que chacun ne voit pas strictement la même chose, mais la différence vient également que l'on n'a pas forcément les mêmes préoccupations du moment. La chose perçue, elle, propose les mêmes attributs à la perception de chacun, et chacun a quelque peu les mêmes moyens perceptifs, bien que vienne ensuite se superposer un sens plus singulier.
De plus, tu peux peut-être concevoir un En-soi différent pour chacun, et donc un qui te serais propre, mais tu ne peux distinguer cet En-soi dans ton vécu, puisqu'il est lui-même constitutif de ton vécu, çà ne reste qu'une pensée conceptuelle dont on peut se convaincre, mais qui restera difficile à expérimenter et à distinguer.
C'est pour cela que je pense qu'on n'est en contact réellement qu'avec un seul cercle, l'extérieur, ou plutôt un lien fondement de l'altérité porteur également donc d'une séparation. Chaque couche concentrique plus éloignée que l'on rajoute perd de sa réalité et est presque exclusivement conceptuelle. Cependant, dans le cas ou elle permet d'apporter de la compréhension que l'on peut expérimenter personnellement, elle peut garder ce lien avec la réalité physique ou de pensée, c'est à dire qu'on y a accès (je peux expérimenter la réalité de la fée clochette en tant qu'être imaginaire).
quid- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
A quid,
Pour commencer, l'En-Soi tel, l'inconscient, ce qui est a priori, etc, etc, ce n'est pas du tout moi qui l'invente, y compris le choix du terme, je le reprends à la philosophie la plus académique, par exemple, les fameux " jugements synthétiques a priori " de Kant relèvent de celui-ci, etc, et n'y trouvant rien à redire, je le fais mien. Il n'a absolument rien de conceptuel : toi, en premier lieu, c'est lui. La conscience est seulement le freluquet juché sur ses épaules, et bien souvent, elle n'est que la marionnette qui lui permet de parvenir à ses Fins à lui. A contrario, la conscience étant ce qu'elle est, l'avènement de la distance, du sujet, du " je ", critiques, qu'incarne emblématiquement le cogito, peut advenir. De prime abord, la conscience, c'est un type sur un cheval en plein galop, Ulysse sur un radeau dans sa propre Mer du Couchant, Son En-Soi. A priori ( Désolé ! ), de prime abord, le Marionnettiste c'est lui.
Cette vision des choses, ce schéma en quatre cercles concentriques, un pour la conscience, un pour l'En-Soi, un pour Ton ( Cogito. ) Monde, un pour la Nature, comme tout produit de la conscience est forcément une représentation, un produit a posteriori, mais ce que propose cette représentation c'est une description du réel philosophique a priori, ce n'est pas une hiérarchie, c'est plus simplement une carte, une tentative d'élucidation de la Situation ( Concept sartrien. ) du Sujet a priori au sein de Son Monde, le tout au sein du Paradigme ultime, si c'est la conscience qui va vers, mais en fait premier comme possibilité de tout le reste, la Nature. Pour s'en tenir aux deux exemples les plus récents, Heidegger avec " Être et Temps " et Sartre avec " L'être et le néant " ne tentent rien d'autre. Mais ce, a priori, dans des conditions imposées par la tradition philosophique exécrables ( Tellement exécrables, contraignantes, qu'Heidegger trichera avec. ), que je récuse philosophiquement, que je trouve philosophiquement illicites, erronées, puisque ne partant pas de la Situation me semblant effective a priori. Je propose donc moi aussi une telle élucidation qui en même temps remet en cause les conditions dans lesquelles la tradition philosophique impose de le faire.
Et donc TOUT ce qui advient intérieurement le fait via l'En-Soi, plus encore, est également Fruit de celui-ci, et tu sais comment je nomme TOUT cela : Etants. Les Etants ne sont pas extérieurs, c'est expressément les Fruits d'un Sujet, n'importe lequel, les sensations, perceptions, du plus modeste des animaux ou ceux de l'homme. On peut bien toi et moi regarder les mêmes choses, celles-ci généreront Tes Etants de celles-ci chez toi et Mes Etants de celles-ci chez moi. Il y a Être, Etants faisant Sens, Sens, parce qu'il y a Sujet. Dans un univers sans Sujet, sans vie, il n'y a pas d'Etants, il n'y a que des choses.
Ce qui est en contact, et donc fait Lien, avec l'Extérieur, c'est l'En-Soi d'un Sujet. Les Etants qui adviennent dans le cercle central sont déjà à la fois, l'ami Kant dirait " synthétiquement ", Fruits de l'Extérieur ET de l'En-Soi. Et si on situe par un point le cogito sur ce schéma, on voit bien que sa place est dans le cercle central, rien de plus conscient qu'une telle expérience, il n'est donc pas, eut égard à l'ensemble, premier. Ensuite, sachant qu'il affecte intrinsèquement tout Etant, Mien parce que Fruit du Sujet, il s'avère plus précisément que sa place est sur le premier cercle : il jouera ici le rôle qui est le sien, celui de clause cartésienne, donc, de sécurité se situant au départ de toute démarche a posteriori concernant un Etant, voilà dans quel sens il sera premier, c'est expressément eut égard à la dite démarche. L'accueil de l'Etant, d'emblée pleinement Donné, positif, sera ferme parce qu'il est aussi Mien : cogito. Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien.
Le cogito dans son primo-état va beaucoup plus loin que le cogito, c'est à dire ce que tout le monde a retenu explicitement, et ce à bon droit, je l'entérine aussi, mais à sa place. En effet, implicitement, il procède à une véritable inversion topologique, révolution copernicienne, dialectiques, qu'Hegel va triomphalement incarner, d'où a contrario le renversement revendiqué par le marxisme, revendiqué mais pas conquis philosophiquement, et donc explicité au mieux, pour se faire il fallait identifier la cause de l'inversion : le cogito en l'état. Dans le cadre d'une élucidation dialectique de la Situation a priori du Sujet au sein de Son ( Place correcte du cogito. ) Monde au sein de la Nature, de la structure dialectique de la Nature comprenant le Sujet et Son Monde, le cogito, le " je " du " je pense ", occupe une place qui n'est pas du tout la sienne. D'où un " je suis " vide, absolument vide : le cogito rompt, escamote, implicitement le Lien existant a priori entre le Sujet et Son ( Cogito. ) Monde, et donc ce faisant l'Etant-Donné ne l'est plus : tout, absolument tout, finit par s'évanouir, disparaitre, devient hors de portée du Sujet, de la conscience, critiques, plus particulièrement du discours philosophique, qui viennent d'être ainsi fondés ! Non seulement la preuve de l'existence du Sujet, et avec, celle de TOUT le reste, n'est pas enfin explicitée, prouvée, mais elle est retranchée, puisqu'elle repose sur ce Lien, à cause du cogito ! Le cout est plus qu'exorbitant : il s'avérera à terme nihilisant. Sartre termine, impeccablement et rigoureusement l'état des lieux ainsi permis, ferme le bal ainsi ouvert. Le " je " du " je pense " est devenu premier absolument. Mais on voit bien dans cette structure dialectique, philosophique, du réel, l'élucidation que j'en propose, que le cogito n'a rien de premier. L'existence de la nature puis celle du Sujet sont dialectiquement, philosophiquement, absolument, catégoriquement, explicitement, requises en tant que possibilités du cogito. Alors que le cogito en l'état subsume le " je suis ", et avec l'existence de TOUT le reste, au " je pense " : révolution copernicienne. La Lune, la conscience, prend la place de la Terre, tout le reste y compris l'En-Soi, et, pour cause de Lien rompu a priori, celle-ci finit par s'évanouir dans le vide sidéral, rendant finalement la philosophie muette. Le Sujet est forcément au centre de Son ( Cogito. ) Monde, mais ce donc, " seulement " subjectivement ! Le " je " du " je pense " avait pris la place de ce qui est premier, du vrai Horizon, la Nature, alors qu'il n'est " que " le point de départ, l'Horizon intérieur, d'où se déploie la connaissance, la démarche inquisitoriale visant l'Etant, d'emblée pleinement Donné, positif, ET Mien. On voit bien arrivé ici que le " Être et Temps " d'Heidegger malgré la prétention inverse explicite propose l'élucidation d'un Etant Donné, qui n'est plus tel depuis le cogito, son Dasein qui est forcément le Sien, il triche avec le cogito. Se permettant plus, en prenant des libertés qu'il ne fonde pas, il fait forcément plus que Sartre, son Dasein est plus consistant, mais le tout, démarche et résultat, est philosophiquement illicite. Sartre, lui, explore consciencieusement, rigoureusement, la coquille vide du " je suis " induit par le " je pense " du cogito ! Forcément, on reste sur sa faim, et donc pas qu'un peu. De ce fait, " L'être et le néant " est forcément moins séducteur. Mais pour faire avec le cogito et ce sans tricher avec, il fallait catégoriquement le reprendre, ce qui amène à le repositionner. A partir de là, tout un chacun peut se livrer à cet exercice en sachant parfaitement qu'il sera initialement Sien. Toute démarche consciente part d'un Etant et du cogito l'affectant, en tant qu'il est également Mien, s'échappe ainsi peu à peu de Soi, pour revenir à celui-ci. La conscience opère une boucle avec la ferme intention chemin faisant de savoir ce qu'est cet Etant. Ces boucles, cet espace où elles se déploient, la conscience, c'est reconnu depuis longtemps par la philosophie post-cartésienne, sont le lieu de la distance, du sujet, critiques, de la connaissance, de la liberté, d'abord quant à Soi.
Sartre, " L'être et le néant ", deuxième partie " L'être pour soi ", chapitre premier " Les structures immédiates du pour-soi ", III " Le pour-soi et l'être de la valeur ", page 121 dans la collection " tel " chez Gallimard. Les italiques sont de Sartre, c'est moi qui souligne et paraphrase entre parenthèses : " Une étude de la réalité humaine doit commencer par le cogito. Mais le "Je pense " cartésien est conçu dans une perspective instantanéiste de la temporalité. Peut-on trouver au sein du cogito un moyen de transcender cette instantanéité ? Si la réalité humaine se limitait à l'être du " Je pense ", elle n'aurait qu'une vérité d'instant. Et il est bien vrai qu'elle est chez Descartes une totalité instantanée, puisqu'elle n'élève, par elle-même, aucune prétention sur l'avenir, puisqu'il faut un acte de " création " continuée pour la faire passer d'un instant à l'autre. Mais peut-on même concevoir une vérité de l'instant ? Et le cogito n'engage-t-il pas à sa manière le passé et l'avenir ? Heidegger est tellement persuadé que le " Je pense " de Husserl est un piège aux alouettes fascinant et engluant, qu'il a totalement évité le recours à la conscience dans sa description du Dasein. Son but est de le montrer immédiatement comme souci, c'est à dire comme s'échappant à soi dans le projet de soi vers les possibilités qu'il est ( Belle ironie, ce faisant il s'y engluera. ). C'est ce projet de soi hors de soi qu'il nomme la " compréhension " (Verstand) et qui lui permet d'établir la réalité humaine comme étant " révélante-révélée ". Mais cette tentative pour montrer d'abord l'échappement à soi du Dasein va rencontrer à son tour des difficultés insurmontables : on ne peut pas supprimer d'abord la dimension " conscience ", fut-ce pour la rétablir ensuite. La compréhension n'a de sens que si elle est conscience de compréhension. Ma possibilité ne peut exister comme ma possibilité que si c'est ma conscience qui s'échappe à soi vers elle. Sinon tout le système de l'être et de ses possibilités tombera dans l'inconscient, c'est à dire dans l'en-soi. Nous voilà rejeté vers le cogito. Il faut en partir ".
Tout à fait. Complétement, radicalement. Sartre a philosophiquement fait, et ce avec toute la rigueur requise, lui, tout ce qu'il fallait pour être ce Jalon de la philosophie continentale. C'est donc ce que j'ai fait, et comme a priori le cogito ne me satisfaisait pas du tout en l'état, je l'ai entrepris radicalement en tant que tel, dans son primo-état, j'ai renoué le dit Lien, le Contact, a priori avec l'Extérieur, et ce faisant l'ai enfin explicité ( Voir par exemple la reprise du cogito en III-b de mon Abrégé. ), je me suis aperçu qu'il devait être remis à sa vraie place, découverte lors de cette investigation, et donc je l'ai repositionné. J'ai remédié à la révolution copernicienne qu'il avait opéré.
La suite, c'est ce que j'appelle " La main de fer ". Il faut que la conscience atteigne philosophiquement la Nature en tant qu'Horizon philosophique ultime, premier. Je parle là d'une démarche philosophique, une expérience d'ordre intime, personnelle, fondatrice et nécessaire. Etape, détour, comme on veut, dialectique, philosophique, méthodologique, qui permet ensuite à la conscience, à la connaissance, au discours philosophique, de circonscrire entièrement, comme avec la main, un filet, le Monde du Sujet, le Mien, une Culture, etc. Il n'y a jamais eu qu'un seul Obstacle à l'Homme : le Sujet et par extension Son Monde. Aller vers l'Homme, c'est mettre en oeuvre " Tout l'Inadvertancier constitutif, résultant de l'ontogenèse empirique du Sujet, doit disparaître ". Ceci fait, accompli, effectif, constitutif, a priori, il reste un Homme " au centre " de la Cité et de la Nature.
Pour commencer, l'En-Soi tel, l'inconscient, ce qui est a priori, etc, etc, ce n'est pas du tout moi qui l'invente, y compris le choix du terme, je le reprends à la philosophie la plus académique, par exemple, les fameux " jugements synthétiques a priori " de Kant relèvent de celui-ci, etc, et n'y trouvant rien à redire, je le fais mien. Il n'a absolument rien de conceptuel : toi, en premier lieu, c'est lui. La conscience est seulement le freluquet juché sur ses épaules, et bien souvent, elle n'est que la marionnette qui lui permet de parvenir à ses Fins à lui. A contrario, la conscience étant ce qu'elle est, l'avènement de la distance, du sujet, du " je ", critiques, qu'incarne emblématiquement le cogito, peut advenir. De prime abord, la conscience, c'est un type sur un cheval en plein galop, Ulysse sur un radeau dans sa propre Mer du Couchant, Son En-Soi. A priori ( Désolé ! ), de prime abord, le Marionnettiste c'est lui.
Cette vision des choses, ce schéma en quatre cercles concentriques, un pour la conscience, un pour l'En-Soi, un pour Ton ( Cogito. ) Monde, un pour la Nature, comme tout produit de la conscience est forcément une représentation, un produit a posteriori, mais ce que propose cette représentation c'est une description du réel philosophique a priori, ce n'est pas une hiérarchie, c'est plus simplement une carte, une tentative d'élucidation de la Situation ( Concept sartrien. ) du Sujet a priori au sein de Son Monde, le tout au sein du Paradigme ultime, si c'est la conscience qui va vers, mais en fait premier comme possibilité de tout le reste, la Nature. Pour s'en tenir aux deux exemples les plus récents, Heidegger avec " Être et Temps " et Sartre avec " L'être et le néant " ne tentent rien d'autre. Mais ce, a priori, dans des conditions imposées par la tradition philosophique exécrables ( Tellement exécrables, contraignantes, qu'Heidegger trichera avec. ), que je récuse philosophiquement, que je trouve philosophiquement illicites, erronées, puisque ne partant pas de la Situation me semblant effective a priori. Je propose donc moi aussi une telle élucidation qui en même temps remet en cause les conditions dans lesquelles la tradition philosophique impose de le faire.
Et donc TOUT ce qui advient intérieurement le fait via l'En-Soi, plus encore, est également Fruit de celui-ci, et tu sais comment je nomme TOUT cela : Etants. Les Etants ne sont pas extérieurs, c'est expressément les Fruits d'un Sujet, n'importe lequel, les sensations, perceptions, du plus modeste des animaux ou ceux de l'homme. On peut bien toi et moi regarder les mêmes choses, celles-ci généreront Tes Etants de celles-ci chez toi et Mes Etants de celles-ci chez moi. Il y a Être, Etants faisant Sens, Sens, parce qu'il y a Sujet. Dans un univers sans Sujet, sans vie, il n'y a pas d'Etants, il n'y a que des choses.
Ce qui est en contact, et donc fait Lien, avec l'Extérieur, c'est l'En-Soi d'un Sujet. Les Etants qui adviennent dans le cercle central sont déjà à la fois, l'ami Kant dirait " synthétiquement ", Fruits de l'Extérieur ET de l'En-Soi. Et si on situe par un point le cogito sur ce schéma, on voit bien que sa place est dans le cercle central, rien de plus conscient qu'une telle expérience, il n'est donc pas, eut égard à l'ensemble, premier. Ensuite, sachant qu'il affecte intrinsèquement tout Etant, Mien parce que Fruit du Sujet, il s'avère plus précisément que sa place est sur le premier cercle : il jouera ici le rôle qui est le sien, celui de clause cartésienne, donc, de sécurité se situant au départ de toute démarche a posteriori concernant un Etant, voilà dans quel sens il sera premier, c'est expressément eut égard à la dite démarche. L'accueil de l'Etant, d'emblée pleinement Donné, positif, sera ferme parce qu'il est aussi Mien : cogito. Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien.
Le cogito dans son primo-état va beaucoup plus loin que le cogito, c'est à dire ce que tout le monde a retenu explicitement, et ce à bon droit, je l'entérine aussi, mais à sa place. En effet, implicitement, il procède à une véritable inversion topologique, révolution copernicienne, dialectiques, qu'Hegel va triomphalement incarner, d'où a contrario le renversement revendiqué par le marxisme, revendiqué mais pas conquis philosophiquement, et donc explicité au mieux, pour se faire il fallait identifier la cause de l'inversion : le cogito en l'état. Dans le cadre d'une élucidation dialectique de la Situation a priori du Sujet au sein de Son ( Place correcte du cogito. ) Monde au sein de la Nature, de la structure dialectique de la Nature comprenant le Sujet et Son Monde, le cogito, le " je " du " je pense ", occupe une place qui n'est pas du tout la sienne. D'où un " je suis " vide, absolument vide : le cogito rompt, escamote, implicitement le Lien existant a priori entre le Sujet et Son ( Cogito. ) Monde, et donc ce faisant l'Etant-Donné ne l'est plus : tout, absolument tout, finit par s'évanouir, disparaitre, devient hors de portée du Sujet, de la conscience, critiques, plus particulièrement du discours philosophique, qui viennent d'être ainsi fondés ! Non seulement la preuve de l'existence du Sujet, et avec, celle de TOUT le reste, n'est pas enfin explicitée, prouvée, mais elle est retranchée, puisqu'elle repose sur ce Lien, à cause du cogito ! Le cout est plus qu'exorbitant : il s'avérera à terme nihilisant. Sartre termine, impeccablement et rigoureusement l'état des lieux ainsi permis, ferme le bal ainsi ouvert. Le " je " du " je pense " est devenu premier absolument. Mais on voit bien dans cette structure dialectique, philosophique, du réel, l'élucidation que j'en propose, que le cogito n'a rien de premier. L'existence de la nature puis celle du Sujet sont dialectiquement, philosophiquement, absolument, catégoriquement, explicitement, requises en tant que possibilités du cogito. Alors que le cogito en l'état subsume le " je suis ", et avec l'existence de TOUT le reste, au " je pense " : révolution copernicienne. La Lune, la conscience, prend la place de la Terre, tout le reste y compris l'En-Soi, et, pour cause de Lien rompu a priori, celle-ci finit par s'évanouir dans le vide sidéral, rendant finalement la philosophie muette. Le Sujet est forcément au centre de Son ( Cogito. ) Monde, mais ce donc, " seulement " subjectivement ! Le " je " du " je pense " avait pris la place de ce qui est premier, du vrai Horizon, la Nature, alors qu'il n'est " que " le point de départ, l'Horizon intérieur, d'où se déploie la connaissance, la démarche inquisitoriale visant l'Etant, d'emblée pleinement Donné, positif, ET Mien. On voit bien arrivé ici que le " Être et Temps " d'Heidegger malgré la prétention inverse explicite propose l'élucidation d'un Etant Donné, qui n'est plus tel depuis le cogito, son Dasein qui est forcément le Sien, il triche avec le cogito. Se permettant plus, en prenant des libertés qu'il ne fonde pas, il fait forcément plus que Sartre, son Dasein est plus consistant, mais le tout, démarche et résultat, est philosophiquement illicite. Sartre, lui, explore consciencieusement, rigoureusement, la coquille vide du " je suis " induit par le " je pense " du cogito ! Forcément, on reste sur sa faim, et donc pas qu'un peu. De ce fait, " L'être et le néant " est forcément moins séducteur. Mais pour faire avec le cogito et ce sans tricher avec, il fallait catégoriquement le reprendre, ce qui amène à le repositionner. A partir de là, tout un chacun peut se livrer à cet exercice en sachant parfaitement qu'il sera initialement Sien. Toute démarche consciente part d'un Etant et du cogito l'affectant, en tant qu'il est également Mien, s'échappe ainsi peu à peu de Soi, pour revenir à celui-ci. La conscience opère une boucle avec la ferme intention chemin faisant de savoir ce qu'est cet Etant. Ces boucles, cet espace où elles se déploient, la conscience, c'est reconnu depuis longtemps par la philosophie post-cartésienne, sont le lieu de la distance, du sujet, critiques, de la connaissance, de la liberté, d'abord quant à Soi.
Sartre, " L'être et le néant ", deuxième partie " L'être pour soi ", chapitre premier " Les structures immédiates du pour-soi ", III " Le pour-soi et l'être de la valeur ", page 121 dans la collection " tel " chez Gallimard. Les italiques sont de Sartre, c'est moi qui souligne et paraphrase entre parenthèses : " Une étude de la réalité humaine doit commencer par le cogito. Mais le "Je pense " cartésien est conçu dans une perspective instantanéiste de la temporalité. Peut-on trouver au sein du cogito un moyen de transcender cette instantanéité ? Si la réalité humaine se limitait à l'être du " Je pense ", elle n'aurait qu'une vérité d'instant. Et il est bien vrai qu'elle est chez Descartes une totalité instantanée, puisqu'elle n'élève, par elle-même, aucune prétention sur l'avenir, puisqu'il faut un acte de " création " continuée pour la faire passer d'un instant à l'autre. Mais peut-on même concevoir une vérité de l'instant ? Et le cogito n'engage-t-il pas à sa manière le passé et l'avenir ? Heidegger est tellement persuadé que le " Je pense " de Husserl est un piège aux alouettes fascinant et engluant, qu'il a totalement évité le recours à la conscience dans sa description du Dasein. Son but est de le montrer immédiatement comme souci, c'est à dire comme s'échappant à soi dans le projet de soi vers les possibilités qu'il est ( Belle ironie, ce faisant il s'y engluera. ). C'est ce projet de soi hors de soi qu'il nomme la " compréhension " (Verstand) et qui lui permet d'établir la réalité humaine comme étant " révélante-révélée ". Mais cette tentative pour montrer d'abord l'échappement à soi du Dasein va rencontrer à son tour des difficultés insurmontables : on ne peut pas supprimer d'abord la dimension " conscience ", fut-ce pour la rétablir ensuite. La compréhension n'a de sens que si elle est conscience de compréhension. Ma possibilité ne peut exister comme ma possibilité que si c'est ma conscience qui s'échappe à soi vers elle. Sinon tout le système de l'être et de ses possibilités tombera dans l'inconscient, c'est à dire dans l'en-soi. Nous voilà rejeté vers le cogito. Il faut en partir ".
Tout à fait. Complétement, radicalement. Sartre a philosophiquement fait, et ce avec toute la rigueur requise, lui, tout ce qu'il fallait pour être ce Jalon de la philosophie continentale. C'est donc ce que j'ai fait, et comme a priori le cogito ne me satisfaisait pas du tout en l'état, je l'ai entrepris radicalement en tant que tel, dans son primo-état, j'ai renoué le dit Lien, le Contact, a priori avec l'Extérieur, et ce faisant l'ai enfin explicité ( Voir par exemple la reprise du cogito en III-b de mon Abrégé. ), je me suis aperçu qu'il devait être remis à sa vraie place, découverte lors de cette investigation, et donc je l'ai repositionné. J'ai remédié à la révolution copernicienne qu'il avait opéré.
La suite, c'est ce que j'appelle " La main de fer ". Il faut que la conscience atteigne philosophiquement la Nature en tant qu'Horizon philosophique ultime, premier. Je parle là d'une démarche philosophique, une expérience d'ordre intime, personnelle, fondatrice et nécessaire. Etape, détour, comme on veut, dialectique, philosophique, méthodologique, qui permet ensuite à la conscience, à la connaissance, au discours philosophique, de circonscrire entièrement, comme avec la main, un filet, le Monde du Sujet, le Mien, une Culture, etc. Il n'y a jamais eu qu'un seul Obstacle à l'Homme : le Sujet et par extension Son Monde. Aller vers l'Homme, c'est mettre en oeuvre " Tout l'Inadvertancier constitutif, résultant de l'ontogenèse empirique du Sujet, doit disparaître ". Ceci fait, accompli, effectif, constitutif, a priori, il reste un Homme " au centre " de la Cité et de la Nature.
Dernière édition par neopilina le Jeu 28 Aoû 2014 - 20:49, édité 1 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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- « Alors Fléau ? ».
- « Mouais, pas de quoi franchir le Rubicon, déferler. Ce qui n’est pas forcément un mal : marre des apprentis sorciers, des séductions. A contrario, c’est sûr, de ton coté subsiste un Ecueil ».
- « Je sais, j’y travaille ».
- « En tous cas, la position et la vue sont excellentes !, bien en Lisière, on va prendre nos Quartiers ici ».
- « Mouais, pas de quoi franchir le Rubicon, déferler. Ce qui n’est pas forcément un mal : marre des apprentis sorciers, des séductions. A contrario, c’est sûr, de ton coté subsiste un Ecueil ».
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Dernière édition par neopilina le Dim 14 Sep 2014 - 1:54, édité 3 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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Re: De la Nature. Discussion.
à neo,
Pour l' En-soi, je ne suis pas convaincu de cette acceptation du terme en tant qu'inconscient, surtout qu'en plus, cet inconscient est situé dans le Sujet comme étant sien.
J'ai regardé un peu sur internet, je ne connais pas suffisamment, mais à ce que j'ai lu, ce serait J-P Sartre qui utilise le premier le terme, même si la notion est, semble-t-il déjà introduite par Hegel, et il l'utilise pour signifier ce qui est extérieur au Sujet, le monde extérieur en général, donc pas spécifiquement l'inconscient, voire surtout pas. Pour Kant, il fait référence à la chose en soi, qui est cet horizon ultime inconnaissable, toujours pas spécifiquement le corps et l'inconscient du Sujet. C'est pour cela que moi je l'entendais plus comme ce qui ne dépend pas d'un Sujet.
Quant au « Jugement synthétique a priori », rien ne le situe dans l'inconscient. Bien que j'ai du mal à cerner le concept. C'est un peu ce qui est donnée et ne souffre pas de contestation, sans pouvoir réellement le cerner, un genre de tout axiomatique, une nécessité.
Ensuite, que le Sujet ait un En-soi c'est à dire quelque chose qui lui soit propre et constitutif et qui lui échappe consciemment, et qui induit un Monde conscient différent pour chaque Sujet, oui, mais pour moi ce n'est pas l'en-soi en général.
Maintenant ce n'est pas grave, il suffit de se comprendre et vu que je ne sais pas, je te fais confiance.
Tu insistes sur le fait que cette représentation est « a priori » alors que je l'ai qualifié moi d' « a posteriori ». J'ai hésité puis j'ai supprimé pensant que cela prêterait à confusion, mais j'avais dans un premier temps voulu écrire que c'était : « une conception a posteriori de l'a priori ».
Mais, tu as précisé plus bas que tu l'entendais comme cela.
Car les conceptions suivent toujours même si elles prétendent parler de l'a priori. Cela fait parti du principe de construction de la connaissance. Donc il ne suffit pas de la voir comme finalement « a priori » constitutivement pour qu'elle ne découle pas cependant d'une conception qui elle est « a posteriori ».
C'est pour cela que je pense que la conception que tu exprimes est une conception qui vient d'un développement suite a des questionnements, et si elle débouche sur la conception de l'a priori, elle n'a rien d'a priori avant la finalisation de la conception, ce que je veux, dire c'est qu'elle ne va pas forcément de soi conceptuellement parce-qu'on la considérerait comme une conception a priori.
Alors on peut peut-être parler d 'élucidation, mais ce qui est curieux, c'est que l'élucidation nécessite le Sujet conscient à l'origine et dépositaire de l'élucidation. Donc sous ce jour, avant l'élucidation tout est intrinsèquement un « jugement synthétique a priori », et le point de départ de l'élucidation est curieusement ce que l'on ne considère pas comme a priori (càd le Sujet conscient). Mais cela aussi tu le précises.
Tu parles de cartes et donc si je comprends bien ce que décrit cette carte, c'est une reconstitution ou une élucidation de l'a priori du Sujet conscient, dont la possibilité première est la Nature.
La conscience étant considérée comme des centres de Sujet et la Nature comme le concept premier qui englobe donc tout le reste, la carte décrit donc une phylogénie de l'émergence ou des conditions, ou des a priori à la présence du Sujet conscient.
Mais si cette conception entérine un En-Soi qui échappe à la conscience, et si l'on parcours la carte depuis la Nature, jusqu'à la conscience, je ne vois pas pourquoi le Monde du Sujet précéderait dans cet ordre l'En-soi du Sujet d'où découle ce Monde ? A ce moment, le Monde du Sujet viendrait plutôt s'intercaler entre l'En-soi et le conscient non ? Mais j'ai sans doute du mal avec ce que tu entends dans ce schéma, moi je mettrai le Monde du Sujet entre l'En-Soi et la conscience, vu que la conscience a accès à son Monde et que le Monde est en parti constitué via l'En-Soi du Sujet qui est le réel média avec la Nature.
Sinon, cela ressemble beaucoup à une élucidation d'émergence du Sujet, relayant quelque peut une conception scientifique. Cependant, cela ne parle pas du Sens du Sujet, l'ontogenèse ne donne pas forcément de sens. On peut bien considérer la Nature comme possibilité première, le Sujet est bien une possibilité à son tour. Or, on peut inspecter et élucider l'ontogenèse (je ne sais pas si l'on peut qualifier ta conception comme cela), ce par quoi est advenu le Sujet, cela n'élucide pas le Sujet lui même en tant que ce qu'il est advenu. Pourtant c'est depuis ce qu'il est advenu qu'il revient sur son ontogenèse.
On peut se demander ce qui est réellement élucidé, car comme je l'ai dis à la fin de mon intervention plus haut, encore faut-il que cela soit une réelle élucidation qui puisse être appropriée.
Et je ne pense pas que ce qui relève au final uniquement de la conception ne puisse élucider réellement. C'est ce que tu dis sur la fin il me semble, c'est à chacun de s'y confronter, mais puisque cela demande un travail conceptuel et d'élucidation, l'élucidation doit bien entendu être effectuée ou être appropriée par chacun et ne peut être livrée telle qu'elle. De plus, d'autres chemins d'élucidation, en tant que Sujet point de départ de possibilités sont ouvertes. Le Sujet conscient est le point commun à toute élucidation.
Pour l' En-soi, je ne suis pas convaincu de cette acceptation du terme en tant qu'inconscient, surtout qu'en plus, cet inconscient est situé dans le Sujet comme étant sien.
J'ai regardé un peu sur internet, je ne connais pas suffisamment, mais à ce que j'ai lu, ce serait J-P Sartre qui utilise le premier le terme, même si la notion est, semble-t-il déjà introduite par Hegel, et il l'utilise pour signifier ce qui est extérieur au Sujet, le monde extérieur en général, donc pas spécifiquement l'inconscient, voire surtout pas. Pour Kant, il fait référence à la chose en soi, qui est cet horizon ultime inconnaissable, toujours pas spécifiquement le corps et l'inconscient du Sujet. C'est pour cela que moi je l'entendais plus comme ce qui ne dépend pas d'un Sujet.
Quant au « Jugement synthétique a priori », rien ne le situe dans l'inconscient. Bien que j'ai du mal à cerner le concept. C'est un peu ce qui est donnée et ne souffre pas de contestation, sans pouvoir réellement le cerner, un genre de tout axiomatique, une nécessité.
Ensuite, que le Sujet ait un En-soi c'est à dire quelque chose qui lui soit propre et constitutif et qui lui échappe consciemment, et qui induit un Monde conscient différent pour chaque Sujet, oui, mais pour moi ce n'est pas l'en-soi en général.
Maintenant ce n'est pas grave, il suffit de se comprendre et vu que je ne sais pas, je te fais confiance.
Tu insistes sur le fait que cette représentation est « a priori » alors que je l'ai qualifié moi d' « a posteriori ». J'ai hésité puis j'ai supprimé pensant que cela prêterait à confusion, mais j'avais dans un premier temps voulu écrire que c'était : « une conception a posteriori de l'a priori ».
Mais, tu as précisé plus bas que tu l'entendais comme cela.
Car les conceptions suivent toujours même si elles prétendent parler de l'a priori. Cela fait parti du principe de construction de la connaissance. Donc il ne suffit pas de la voir comme finalement « a priori » constitutivement pour qu'elle ne découle pas cependant d'une conception qui elle est « a posteriori ».
C'est pour cela que je pense que la conception que tu exprimes est une conception qui vient d'un développement suite a des questionnements, et si elle débouche sur la conception de l'a priori, elle n'a rien d'a priori avant la finalisation de la conception, ce que je veux, dire c'est qu'elle ne va pas forcément de soi conceptuellement parce-qu'on la considérerait comme une conception a priori.
Alors on peut peut-être parler d 'élucidation, mais ce qui est curieux, c'est que l'élucidation nécessite le Sujet conscient à l'origine et dépositaire de l'élucidation. Donc sous ce jour, avant l'élucidation tout est intrinsèquement un « jugement synthétique a priori », et le point de départ de l'élucidation est curieusement ce que l'on ne considère pas comme a priori (càd le Sujet conscient). Mais cela aussi tu le précises.
Tu parles de cartes et donc si je comprends bien ce que décrit cette carte, c'est une reconstitution ou une élucidation de l'a priori du Sujet conscient, dont la possibilité première est la Nature.
La conscience étant considérée comme des centres de Sujet et la Nature comme le concept premier qui englobe donc tout le reste, la carte décrit donc une phylogénie de l'émergence ou des conditions, ou des a priori à la présence du Sujet conscient.
Mais si cette conception entérine un En-Soi qui échappe à la conscience, et si l'on parcours la carte depuis la Nature, jusqu'à la conscience, je ne vois pas pourquoi le Monde du Sujet précéderait dans cet ordre l'En-soi du Sujet d'où découle ce Monde ? A ce moment, le Monde du Sujet viendrait plutôt s'intercaler entre l'En-soi et le conscient non ? Mais j'ai sans doute du mal avec ce que tu entends dans ce schéma, moi je mettrai le Monde du Sujet entre l'En-Soi et la conscience, vu que la conscience a accès à son Monde et que le Monde est en parti constitué via l'En-Soi du Sujet qui est le réel média avec la Nature.
Sinon, cela ressemble beaucoup à une élucidation d'émergence du Sujet, relayant quelque peut une conception scientifique. Cependant, cela ne parle pas du Sens du Sujet, l'ontogenèse ne donne pas forcément de sens. On peut bien considérer la Nature comme possibilité première, le Sujet est bien une possibilité à son tour. Or, on peut inspecter et élucider l'ontogenèse (je ne sais pas si l'on peut qualifier ta conception comme cela), ce par quoi est advenu le Sujet, cela n'élucide pas le Sujet lui même en tant que ce qu'il est advenu. Pourtant c'est depuis ce qu'il est advenu qu'il revient sur son ontogenèse.
On peut se demander ce qui est réellement élucidé, car comme je l'ai dis à la fin de mon intervention plus haut, encore faut-il que cela soit une réelle élucidation qui puisse être appropriée.
Et je ne pense pas que ce qui relève au final uniquement de la conception ne puisse élucider réellement. C'est ce que tu dis sur la fin il me semble, c'est à chacun de s'y confronter, mais puisque cela demande un travail conceptuel et d'élucidation, l'élucidation doit bien entendu être effectuée ou être appropriée par chacun et ne peut être livrée telle qu'elle. De plus, d'autres chemins d'élucidation, en tant que Sujet point de départ de possibilités sont ouvertes. Le Sujet conscient est le point commun à toute élucidation.
quid- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/08/2012
temporaire
à quid,
Il va bien sûr de soi que c'est une proposition donner à discuter, et que toute objection digne de ce nom est plus que bienvenue, elles sont attendues, désirées, et que toute proposition même une tentative d'élucidation de la Situation a priori du Sujet au sein de Son Monde, de la structure dialectique du monde incluant le Sujet, du réel, se fait a posteriori. C'est ce qu'ont tenté Heidegger et Sartre avec les deux ouvrages cités, mais ce dans des conditions que j'ai d'emblée refusé. Sauf une : partir du cogito, un impératif catégorique que la philosophie continentale s'est donnée, et ce forcément, à partir de et avec la conscience, et il se trouve qu'en m'attardant considérablement sur celui-ci, je le conserve, mais je le repositionne, je renoue le Contact, le Lien, a priori entre Sujet et Son Monde, etc, j'en viens à modifier ces conditions et à proposer ma propre tentative.
Et le point de départ de toute démarche est forcément la conscience et des Etants pleinement Miens ( Cogito. ), Fruits de l'En-Soi, ET Donnés, ce qu'ils n'étaient plus le cas avec le cogito dans son primo-état, ils constituent en quelque sorte la matière première fournie à la conscience pour le travail critique, philosophique, transcendantal, et autres, ceux de la vie quotidienne, etc, ils sont le medium de tout être vivant, l'interface de celui-ci avec son environnement, son monde.
L'En-Soi, qui est aussi l'inconscient de la psychiatrie, le rêveur, etc, donc éminemment, constitutivement mien, relevant de mon cerveau, de mon psychisme, est forcément entre la conscience et Mon monde : les Etants qui adviennent intérieurement sont à la fois Fruits de l'extérieur ET de l'En-Soi, sans omettre ceux qui, au moins de prime abord, ont une origine uniquement intérieure, rêves, intuitions, fantasmes, etc, où encore une fois la conscience est mise devant le fait accompli. De prime abord, la conscience ne peut que constater qu'ils sont advenus tels ou tels, elle est bien topologiquement dernière. Ce second cercle, c'est aussi physiquement le corps du sujet. Et ce qui est bien en contact direct avec l'extérieur, c'est l'En-Soi. Le constat est basique, ma Subjectivité, mes Etants, ne sont pas les tiens, ne parlons pas de notre ami papou. Quand consciemment tu te dis " C'est beau, c'est bien ou mal ", tu constates que toute l'opération, le travail, qui a eu pour résultat ces Etants, s'est fait a priori, inconsciemment, tu n'as pas longuement et consciemment délibéré.
La carte, le schéma, peut être " lu " de deux façons. Je le fais mien : c'est ma conscience qui est au centre et qui regarde vers l'extérieur et ce que je vois, ce dont j'ai conscience, à cause de mon En-Soi, de mon ontogenèse, c'est Mon ( Cogito. ) Monde et par delà celui-ci, la nature. Soi, pour voir si ça marche pour ma relation à Autrui, je me place à l'extérieur du second cercle, et là, par exemple, je vois bien que j'appartiens aux mondes d'autres Sujets via leur En-Soi, mon frère, ma compagne, un passant, un collègue avec lequel je m'entends très bien et un autre que je ne peux pas blairer, ce qui est réciproque, etc. Et puis on constate bien que tous les Mondes des Sujets, toutes les Cultures, Civilisations, occupent tous une unique Scène, la Nature.
Le détour, l'étape, conscient et philosophique par la Nature, évoqué est un authentique point d'ancrage dialectique qui permet ensuite à la conscience critique, à la connaissance, à la philosophie et autres sciences humaines, de se refermer complétement sur le Monde du Sujet. Mais ça c'est pour plus tard, c'est la suite, il faut procéder dans l'ordre : débattons comme il se doit de l'état des lieux, dialectiquement, philosophiquement, dit, a priori pour le Sujet. Après avoir ramené notre philosophe sur terre " en douceur " ( Dixit un certain quid après la lecture de III-b ! ), dotons-le d'un pied sûr, pour commencer.
Il va bien sûr de soi que c'est une proposition donner à discuter, et que toute objection digne de ce nom est plus que bienvenue, elles sont attendues, désirées, et que toute proposition même une tentative d'élucidation de la Situation a priori du Sujet au sein de Son Monde, de la structure dialectique du monde incluant le Sujet, du réel, se fait a posteriori. C'est ce qu'ont tenté Heidegger et Sartre avec les deux ouvrages cités, mais ce dans des conditions que j'ai d'emblée refusé. Sauf une : partir du cogito, un impératif catégorique que la philosophie continentale s'est donnée, et ce forcément, à partir de et avec la conscience, et il se trouve qu'en m'attardant considérablement sur celui-ci, je le conserve, mais je le repositionne, je renoue le Contact, le Lien, a priori entre Sujet et Son Monde, etc, j'en viens à modifier ces conditions et à proposer ma propre tentative.
Et le point de départ de toute démarche est forcément la conscience et des Etants pleinement Miens ( Cogito. ), Fruits de l'En-Soi, ET Donnés, ce qu'ils n'étaient plus le cas avec le cogito dans son primo-état, ils constituent en quelque sorte la matière première fournie à la conscience pour le travail critique, philosophique, transcendantal, et autres, ceux de la vie quotidienne, etc, ils sont le medium de tout être vivant, l'interface de celui-ci avec son environnement, son monde.
L'En-Soi, qui est aussi l'inconscient de la psychiatrie, le rêveur, etc, donc éminemment, constitutivement mien, relevant de mon cerveau, de mon psychisme, est forcément entre la conscience et Mon monde : les Etants qui adviennent intérieurement sont à la fois Fruits de l'extérieur ET de l'En-Soi, sans omettre ceux qui, au moins de prime abord, ont une origine uniquement intérieure, rêves, intuitions, fantasmes, etc, où encore une fois la conscience est mise devant le fait accompli. De prime abord, la conscience ne peut que constater qu'ils sont advenus tels ou tels, elle est bien topologiquement dernière. Ce second cercle, c'est aussi physiquement le corps du sujet. Et ce qui est bien en contact direct avec l'extérieur, c'est l'En-Soi. Le constat est basique, ma Subjectivité, mes Etants, ne sont pas les tiens, ne parlons pas de notre ami papou. Quand consciemment tu te dis " C'est beau, c'est bien ou mal ", tu constates que toute l'opération, le travail, qui a eu pour résultat ces Etants, s'est fait a priori, inconsciemment, tu n'as pas longuement et consciemment délibéré.
La carte, le schéma, peut être " lu " de deux façons. Je le fais mien : c'est ma conscience qui est au centre et qui regarde vers l'extérieur et ce que je vois, ce dont j'ai conscience, à cause de mon En-Soi, de mon ontogenèse, c'est Mon ( Cogito. ) Monde et par delà celui-ci, la nature. Soi, pour voir si ça marche pour ma relation à Autrui, je me place à l'extérieur du second cercle, et là, par exemple, je vois bien que j'appartiens aux mondes d'autres Sujets via leur En-Soi, mon frère, ma compagne, un passant, un collègue avec lequel je m'entends très bien et un autre que je ne peux pas blairer, ce qui est réciproque, etc. Et puis on constate bien que tous les Mondes des Sujets, toutes les Cultures, Civilisations, occupent tous une unique Scène, la Nature.
Le détour, l'étape, conscient et philosophique par la Nature, évoqué est un authentique point d'ancrage dialectique qui permet ensuite à la conscience critique, à la connaissance, à la philosophie et autres sciences humaines, de se refermer complétement sur le Monde du Sujet. Mais ça c'est pour plus tard, c'est la suite, il faut procéder dans l'ordre : débattons comme il se doit de l'état des lieux, dialectiquement, philosophiquement, dit, a priori pour le Sujet. Après avoir ramené notre philosophe sur terre " en douceur " ( Dixit un certain quid après la lecture de III-b ! ), dotons-le d'un pied sûr, pour commencer.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
Salut neo, m'y revoilà.
Au final, je n'ai pas tenté de revenir sur le schéma des cercles concentriques, car j'ai préféré éclaircir ma vision des choses en considération de la tienne, pour voir si mon intuition était en désaccord ou non avec la tienne. Et donc je te la livre.
J'ai relu des commentaires de ce fil d'il y a pas mal de temps déjà.
Je ne vais pas tout citer, ce serait trop long.
Retour sur le Cogito de Descartes
Le premier point, c'est sur ma compréhension du cogito de Descartes.
Voilà ce que j'avais dit à l'époque, en considérant que je comprenais à l'époque l'En-soi, comme tout ce qui est impliqué par ce qui se présente à la conscience, qui sont les objets de la pensée, tout ce qui est ou peut-être pas sous les eaux de l'iceberg qui nous apparaît, et par là qui n'est pas nous-mêmes, puisque lui-même :
Donc le Cogito de Descartes n'a pas la prétention de nier les Etants qui s'imposent à nous, il a la prétention d'affirmer l'Être et l'Existence. C'est une dualité ontologique.
C'est le point de départ de la possibilité d'élucidation. L'affirmation de la conscience en tant qu'il y a un destinataire à l'élucidation, et que ce destinataire fait parti de l'Être, autre élément de ce rendu possible.
Il ne dit rien d'autre. Le doute vient après, non pas sur la présence des choses, mais sur ce qu'elles sont.
Il y a donc la certitude de l'Etre et de la conscience de l'Etre, que j'appelle Existence, et le reste est douté. C'est clairement le point de départ de l'élucidation.
Considération ou restitution des Etants
Alors on peut voir dans le Cogito de Descartes, l'omission d'une autre certitude qui est qu'il y a des choses qui se présentent à la conscience, qu'en quelque sorte il y a quelque chose à élucider, et c'est judicieux de remarquer cette certitude, mais vu que tout le reste de la proposition de démarche faite par Descartes consiste justement à élucider ces choses, cela n'est pas complètement une omission.
Donc à ce stade, je comprends ce que tu entends par ce lien restitué, c'est de voir que la conscience est forcément conscience de quelque chose, que cela est son pendant, c'est cette autre certitude que tu énonces, et que la certitude de l'Etre et de l'Existence énoncé par le Cogito de Descartes n'est pas la même, elle est l'élucidation même de l'Etre, en somme, pas vraiment une élucidation, mais la prise de conscience d'exister et par là-même de la nécessité d'être pour cela.
Ci-après des citations de ta part en rapport avec ce que je dis ci-dessus :
Question d' a priori
Il est bien que tu parles d' « évidence expérimentale », cela me permet d'aborder un autre point dans ce que tu dis ici :
« Les Etants sont Donnés et Suspects », tu es sur le point de départ de l'élucidation, enfin, juste sur la première élucidation/évidence formulée par Descartes, et face à la seconde élucidation/évidence que tu revendiques et qui est l'autre pendant de la possibilité d'élucidation, qui est qu'il y a bien quelque chose à élucider et par là-même un élucidateur. Tu es debout sur l'Etre, le contemplant.
Si l'on entend les Etants comme cela : « ils constituent en quelque sorte la matière première fournie à la conscience pour le travail critique, philosophique, transcendantal, et autres, ceux de la vie quotidienne, etc », cela reste le point de départ de l'élucidation.
Cependant, quand tu dis, « des Etants pleinement Miens ( Cogito. ), Fruits de l'En-Soi », tu n'est plus dans le départ de l'élucidation, tu est déjà dans un retour, que tu sois passé en chemin par la science ou par l'expérience et le développement dialectique, car l'évidence est moindre, voire manque d'évidence.
Donc, c'est en parti cela que j'essaye de distinguer, c'est l' « a priori » effectif et vécu, de celui issu « a posteriori » d'une démarche d'élucidation. D'où la difficulté de proposer une ontologie qui éluciderait pleinement par elle-même.
L'En-soi, une considération du Sujet
L'En-Soi en tant que perception, psychisme, ou vecteur a priori insondable d'où viennent les Etants (« jugement synthétique a priori »), je peux comprendre, cela entérine le « points de vue », le fait même de la perception, qui est tout de même bien appréhendé par chacun, même si l'on peut en plus, l'étayer avec une couche de subjectivité supplémentaire.
On va dire qu'à ce point, je ne vois pas énormément d'écart entre Descartes et cette situation, sinon qu'on insiste plus sur la description de la position de départ a priori, déjà un peu fruit d'une élucidation.
Cette position « a priori », c'est la prise en compte du point de vue, et de la notion de perception qui va avec.
Les Etants ne sont pas directement l'Etre. Egalement une certaine subjectivité, induite du fait que chaque conscience est différente et a sa propre histoire, ne serait-ce par son histoire, mais aussi par la conscience d'être soi et pas une autre, d'être nécessairement en parti singulière et consistante.
On va dire que jusqu'ici, l'En-soi, comme possibilité de perception, comme lien a priori, formalise l'altérité et le point de vue avec la chose en soi et insiste sur la subjectivité, la singularité du Sujet.
L'aporie de l'altérité et du moi
Cependant, les « Etants, pleinement Miens », cela est une considération à mon avis qui passe outre le point d'avancement de l'élucidation, car comment les Etants pourraient être pleinement Miens et Donnés ? N'a-t-on pas considérés l'Exterieur plus haut ? S'ils sont pleinement Miens, serait-ce à dire que c'est moi qui me les donne ? Bien entendu non. C'est parce qu'ils s'imposent à moi qu'ils ne sont pas pleinement Miens.
De plus, leur qualité d'Etants qui ne sont pas l'Etre lui même, montre un point de vue, il réaffirme l'être conscient et l'altérité avec l'Etre, donc le lien avec l'Etre. L'Etant est une conséquence du lien, une extrémité. A ce titre, il n'est pas pleinement Mien ; l'altérité est en dernier lieu conservée, elle est première en tant que point de départ et possibilité de l'élucidation.
On peut rajouter des couches de subjectivité, mais déjà, le fait que les Etants ne sont pas l'Etre est une conséquence du point de vue induite par la conscience et l'altérité qui va avec. La subjectivité est déjà là.
Que je rajoute le psychisme en plus de la perception, ou je ne sais quoi d'autre, ne rendra pas plus les Etants comme pleinement Miens. Tout au plus, cela sera un voile ou une réalité supplémentaire de la chose en soi.
Ce que je peux appréhender de particulier dans la subjectivité, c'est sa singularité et sa consistance, mais cela est une singularité consistante vécue et non pas enfouie de prime abord. Le fait que je me considère comme moi et pas un autre.
Mes Etants perçus ne sont pas des « Cartoons », je ne les perçois pas comme tel. Je peux bien me demander quelle distance ils entretiennent avec la chose en soi. En plus du fait qu'ils sont déjà un point de vue nécessairement issue d'une perception, la chose en soi elle, est inconnaissable en dernier lieu, car elle-même.
Pour ce qui est de la perception, je ne crois pas non plus que Kant dit bien autre chose en parlant de la « chose en soi » inaccessible.
De plus, ajouter une couche d'En-soi ou psychisme, cette fois ci enfouie, elle même par définition insondable, car l'Etant surface de l'iceberg m'étant seulement accessible directement, ne fait que rajouter de la distance à une distance de la chose en soi déjà complète. Car mon corps, et tout ce qui le constitue sont déjà des altérités, comment dire qu'ils sont Miens alors que je ne peux les atteindre en eux-même, ils sont alors juste la continuité de la distance à la chose en soi.
Ce que je perçois consciemment, n'a déjà plus rien à voir avec les quelques contacts de mon corps, ni de la transition de ces contacts, ni de la collecte de ces contacts. Tout cela n'est pas Mien, et donc les Etants qui se présentent à moi ne le sont pas plus. Ce qui est Mien c'est moi dans la conscience de ma singularité, et de sa consistance.
Je considère bien sûr, cela toujours de prime abord, de ce qui est a priori sans toute fois être explicité, toujours quelque part sur le point de départ de l'élucidation.
A un moment, il va bien falloir parler de ce qui est Donné, et de ce qui reste de la chose en soi dans ce Donné, qui n'est vraisemblablement pas Mien. Et il n'y a pas forcément plus de pertinence à considérer ce Donné d'un point de vue d'un En-soi insondable derrière lequel on admet une chose en soi inconnaissable, que depuis ce qui se présente comme Etant à la conscience, où l'altérité est de toute manière conservée, et le Sujet singulier affirmé.
Voilà l'aporie de l'altérité, c'est la conception d'un lien indubitable entre ma subjectivité en tant que présence à moi-même comme sujet singulier et consistant pleinement mienne et une altérité qui ne l'est pas.
Je ne peux faire que cette altérité soit mienne si elle n'est pas vécue comme telle, et pourtant j'y ai accès, alors comment concevoir ce lien ? Dois-je considérer qu'il va de plus ou moins de Mien vers plus ou moins d'altérité, ou bien n'y a-t-il pas une séparation qui s'impose ? Il y a une altérité qui s'impose, et elle est vécue et non pas enfouie, elle ne commence pas que « plus tard », dans l'insondable, elle est forcément dans l'accessible.
L'Autre
Il y a une dernière évidence qui s'impose, conséquence inévitable du point de vue, c'est les autres points de vue, singuliers, consistants, conscients, entérinés par l'altérité et ma singularité. La considération aiguë de ma singularité comme point de vue, ne peut que me faire envisager toutes les autres singularités, elles-mêmes nécessairement conscientes et présentes à elles-mêmes.
Au final, je n'ai pas tenté de revenir sur le schéma des cercles concentriques, car j'ai préféré éclaircir ma vision des choses en considération de la tienne, pour voir si mon intuition était en désaccord ou non avec la tienne. Et donc je te la livre.
J'ai relu des commentaires de ce fil d'il y a pas mal de temps déjà.
Je ne vais pas tout citer, ce serait trop long.
Retour sur le Cogito de Descartes
Le premier point, c'est sur ma compréhension du cogito de Descartes.
Voilà ce que j'avais dit à l'époque, en considérant que je comprenais à l'époque l'En-soi, comme tout ce qui est impliqué par ce qui se présente à la conscience, qui sont les objets de la pensée, tout ce qui est ou peut-être pas sous les eaux de l'iceberg qui nous apparaît, et par là qui n'est pas nous-mêmes, puisque lui-même :
Il faut bien faire attention à la logique, le « donc » est une implication déductive, c'est à dire une démarche qui remonte le courant en quelque sorte et qui ne le descend pas. Cela ne veut pas dire que le sujet précède l'être, mais bien le contraire.quid a écrit:Or il [Descartes] ne rompt pas complètement le lien avec l'En-Soi [par le Cogito], car il conditionne cependant le Sujet à L'Etre : « Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci : je pense, donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être ».
Donc le Cogito de Descartes n'a pas la prétention de nier les Etants qui s'imposent à nous, il a la prétention d'affirmer l'Être et l'Existence. C'est une dualité ontologique.
C'est le point de départ de la possibilité d'élucidation. L'affirmation de la conscience en tant qu'il y a un destinataire à l'élucidation, et que ce destinataire fait parti de l'Être, autre élément de ce rendu possible.
Il ne dit rien d'autre. Le doute vient après, non pas sur la présence des choses, mais sur ce qu'elles sont.
Il y a donc la certitude de l'Etre et de la conscience de l'Etre, que j'appelle Existence, et le reste est douté. C'est clairement le point de départ de l'élucidation.
Considération ou restitution des Etants
Alors on peut voir dans le Cogito de Descartes, l'omission d'une autre certitude qui est qu'il y a des choses qui se présentent à la conscience, qu'en quelque sorte il y a quelque chose à élucider, et c'est judicieux de remarquer cette certitude, mais vu que tout le reste de la proposition de démarche faite par Descartes consiste justement à élucider ces choses, cela n'est pas complètement une omission.
neopilina a écrit:Ce qui faisait défaut c'était, toujours à cause du cogito, la preuve philosophique de l'existence des choses, mais il y en a bien d'autres non philosophiques. En élucidant ce Lien a priori on démontre que le Sujet est bien lié, certes de façon irrémédiablement corrompue ( Ce qui induit directement une Ethique, une Politique. ) par le Sujet lui-même, à un Extérieur, qui donc par là- même se trouve exister, aussi surement qu'il est aussi de facto terriblement problématique, ce pourquoi je dis que les Etants sont Donnés ET Suspects a priori. Cette liaison n'ayant pas fait pas l'objet d'investigations plus poussées avant le cogito puisque allant de soi avant celui-ci. La phénoménologie elle-même est tout entière un contre-coup imputable au cogito.
Donc à ce stade, je comprends ce que tu entends par ce lien restitué, c'est de voir que la conscience est forcément conscience de quelque chose, que cela est son pendant, c'est cette autre certitude que tu énonces, et que la certitude de l'Etre et de l'Existence énoncé par le Cogito de Descartes n'est pas la même, elle est l'élucidation même de l'Etre, en somme, pas vraiment une élucidation, mais la prise de conscience d'exister et par là-même de la nécessité d'être pour cela.
Ci-après des citations de ta part en rapport avec ce que je dis ci-dessus :
neopilina a écrit:
Je n'ai jamais dit qu'il fallait quitter la place, bien au contraire, je profite du coup de force réalisé par Descartes pour éclaircir, conforter la prise de position. De, par et pour la distance critique. Notre athlète préféré reprend contact avec le sol.
neopilina a écrit:Avec le cogito du Discours, on perd l'évidence expérimentale, cette chose qui va tellement de soi, qu'on n'avait pas songer à la formaliser ( Quoi que, Parménide, fr III : " Le même, est à la fois Penser et Être ".), à la questionner. Tout cela, la phénoménologie, le fameux problème de la preuve philosophique de l'existence des choses, que je règle en bonne et due forme philosophiquement cette fois en rétablissant l'évidence expérimentale, adviennent après le cogito et à cause de lui.
Question d' a priori
Il est bien que tu parles d' « évidence expérimentale », cela me permet d'aborder un autre point dans ce que tu dis ici :
neopilina a écrit:Et le point de départ de toute démarche est forcément la conscience et des Etants pleinement Miens ( Cogito. ), Fruits de l'En-Soi, ET Donnés, ce qu'ils n'étaient plus le cas avec le cogito dans son primo-état, ils constituent en quelque sorte la matière première fournie à la conscience pour le travail critique, philosophique, transcendantal, et autres, ceux de la vie quotidienne, etc, ils sont le medium de tout être vivant, l'interface de celui-ci avec son environnement, son monde.
« Les Etants sont Donnés et Suspects », tu es sur le point de départ de l'élucidation, enfin, juste sur la première élucidation/évidence formulée par Descartes, et face à la seconde élucidation/évidence que tu revendiques et qui est l'autre pendant de la possibilité d'élucidation, qui est qu'il y a bien quelque chose à élucider et par là-même un élucidateur. Tu es debout sur l'Etre, le contemplant.
Si l'on entend les Etants comme cela : « ils constituent en quelque sorte la matière première fournie à la conscience pour le travail critique, philosophique, transcendantal, et autres, ceux de la vie quotidienne, etc », cela reste le point de départ de l'élucidation.
Cependant, quand tu dis, « des Etants pleinement Miens ( Cogito. ), Fruits de l'En-Soi », tu n'est plus dans le départ de l'élucidation, tu est déjà dans un retour, que tu sois passé en chemin par la science ou par l'expérience et le développement dialectique, car l'évidence est moindre, voire manque d'évidence.
Donc, c'est en parti cela que j'essaye de distinguer, c'est l' « a priori » effectif et vécu, de celui issu « a posteriori » d'une démarche d'élucidation. D'où la difficulté de proposer une ontologie qui éluciderait pleinement par elle-même.
L'En-soi, une considération du Sujet
L'En-Soi en tant que perception, psychisme, ou vecteur a priori insondable d'où viennent les Etants (« jugement synthétique a priori »), je peux comprendre, cela entérine le « points de vue », le fait même de la perception, qui est tout de même bien appréhendé par chacun, même si l'on peut en plus, l'étayer avec une couche de subjectivité supplémentaire.
On va dire qu'à ce point, je ne vois pas énormément d'écart entre Descartes et cette situation, sinon qu'on insiste plus sur la description de la position de départ a priori, déjà un peu fruit d'une élucidation.
Cette position « a priori », c'est la prise en compte du point de vue, et de la notion de perception qui va avec.
Les Etants ne sont pas directement l'Etre. Egalement une certaine subjectivité, induite du fait que chaque conscience est différente et a sa propre histoire, ne serait-ce par son histoire, mais aussi par la conscience d'être soi et pas une autre, d'être nécessairement en parti singulière et consistante.
On va dire que jusqu'ici, l'En-soi, comme possibilité de perception, comme lien a priori, formalise l'altérité et le point de vue avec la chose en soi et insiste sur la subjectivité, la singularité du Sujet.
L'aporie de l'altérité et du moi
Cependant, les « Etants, pleinement Miens », cela est une considération à mon avis qui passe outre le point d'avancement de l'élucidation, car comment les Etants pourraient être pleinement Miens et Donnés ? N'a-t-on pas considérés l'Exterieur plus haut ? S'ils sont pleinement Miens, serait-ce à dire que c'est moi qui me les donne ? Bien entendu non. C'est parce qu'ils s'imposent à moi qu'ils ne sont pas pleinement Miens.
De plus, leur qualité d'Etants qui ne sont pas l'Etre lui même, montre un point de vue, il réaffirme l'être conscient et l'altérité avec l'Etre, donc le lien avec l'Etre. L'Etant est une conséquence du lien, une extrémité. A ce titre, il n'est pas pleinement Mien ; l'altérité est en dernier lieu conservée, elle est première en tant que point de départ et possibilité de l'élucidation.
On peut rajouter des couches de subjectivité, mais déjà, le fait que les Etants ne sont pas l'Etre est une conséquence du point de vue induite par la conscience et l'altérité qui va avec. La subjectivité est déjà là.
Que je rajoute le psychisme en plus de la perception, ou je ne sais quoi d'autre, ne rendra pas plus les Etants comme pleinement Miens. Tout au plus, cela sera un voile ou une réalité supplémentaire de la chose en soi.
Ce que je peux appréhender de particulier dans la subjectivité, c'est sa singularité et sa consistance, mais cela est une singularité consistante vécue et non pas enfouie de prime abord. Le fait que je me considère comme moi et pas un autre.
Mes Etants perçus ne sont pas des « Cartoons », je ne les perçois pas comme tel. Je peux bien me demander quelle distance ils entretiennent avec la chose en soi. En plus du fait qu'ils sont déjà un point de vue nécessairement issue d'une perception, la chose en soi elle, est inconnaissable en dernier lieu, car elle-même.
Pour ce qui est de la perception, je ne crois pas non plus que Kant dit bien autre chose en parlant de la « chose en soi » inaccessible.
De plus, ajouter une couche d'En-soi ou psychisme, cette fois ci enfouie, elle même par définition insondable, car l'Etant surface de l'iceberg m'étant seulement accessible directement, ne fait que rajouter de la distance à une distance de la chose en soi déjà complète. Car mon corps, et tout ce qui le constitue sont déjà des altérités, comment dire qu'ils sont Miens alors que je ne peux les atteindre en eux-même, ils sont alors juste la continuité de la distance à la chose en soi.
Ce que je perçois consciemment, n'a déjà plus rien à voir avec les quelques contacts de mon corps, ni de la transition de ces contacts, ni de la collecte de ces contacts. Tout cela n'est pas Mien, et donc les Etants qui se présentent à moi ne le sont pas plus. Ce qui est Mien c'est moi dans la conscience de ma singularité, et de sa consistance.
Je considère bien sûr, cela toujours de prime abord, de ce qui est a priori sans toute fois être explicité, toujours quelque part sur le point de départ de l'élucidation.
A un moment, il va bien falloir parler de ce qui est Donné, et de ce qui reste de la chose en soi dans ce Donné, qui n'est vraisemblablement pas Mien. Et il n'y a pas forcément plus de pertinence à considérer ce Donné d'un point de vue d'un En-soi insondable derrière lequel on admet une chose en soi inconnaissable, que depuis ce qui se présente comme Etant à la conscience, où l'altérité est de toute manière conservée, et le Sujet singulier affirmé.
Voilà l'aporie de l'altérité, c'est la conception d'un lien indubitable entre ma subjectivité en tant que présence à moi-même comme sujet singulier et consistant pleinement mienne et une altérité qui ne l'est pas.
Je ne peux faire que cette altérité soit mienne si elle n'est pas vécue comme telle, et pourtant j'y ai accès, alors comment concevoir ce lien ? Dois-je considérer qu'il va de plus ou moins de Mien vers plus ou moins d'altérité, ou bien n'y a-t-il pas une séparation qui s'impose ? Il y a une altérité qui s'impose, et elle est vécue et non pas enfouie, elle ne commence pas que « plus tard », dans l'insondable, elle est forcément dans l'accessible.
L'Autre
Il y a une dernière évidence qui s'impose, conséquence inévitable du point de vue, c'est les autres points de vue, singuliers, consistants, conscients, entérinés par l'altérité et ma singularité. La considération aiguë de ma singularité comme point de vue, ne peut que me faire envisager toutes les autres singularités, elles-mêmes nécessairement conscientes et présentes à elles-mêmes.
quid- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/08/2012
Re: De la Nature. Discussion.
L'un des problèmes avec le cogito, c'est que Descartes lui-même, dans un premier temps, ne s'est pas rendu compte de ce qu'il a fait, ni avec quelle radicalité il l'a fait.
A la fin du premier paragraphe de la quatrième partie du " Discours ", il écrit : " Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ".
A la fin du second paragraphe, il écrit : " Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci : je pense, donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être : je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale, que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies; mais qu'il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement ".
Ce " je suis " très précis est bien une conséquence de la démarche du doute radical ( Et il n'en est même pas le terme, j'ai montré que la démarche pouvait être poursuivie, menée jusqu'au bout de la " nuit ", texte n° 6 dans " Ontologie ". ). Et en fait, elle n'est même pas valide, à la suite d'une telle démarche, il ne reste que le " Je pense ", tout a disparu, ce " je suis " est une coquille vide, absolument vide. Le cogito élaboré ainsi a TOUT subsumé au " Je pense ", c'est là que se produit l'inversion, la révolution dialectique, cartésienne donc. A sa suite il ne reste plus que des représentations. La preuve philosophique de l'existence des choses, de toute chose, a disparu avec le Lien a priori existant entre le Sujet et Son ( Je conserve à sa place le cogito. ) Monde, etc, en clair, le Donné ne l'est plus. Et Descartes peut bien dire " ... qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être " ( Ce à quoi on peut ajouter que pour pouvoir être, il faut d'abord que le monde soit. ), cela ne corrige rien, n'a absolument rien changé à ce que le cogito a fait en profondeur, radicalement, c'est bien métaphysiquement que le cogito est ancré. Dans le début de la seconde méditation, on le voit bien tenter de corriger le tir, la première vérité obtenue à l'issue d'un doute radical manifestement revu et corrigé est devenue " Je suis, j'existe ", et c'est plus loin, ensuite, qu'il amène après la poursuite de son examen, de sa recherche, la vérité suivante : " Or je suis une chose vraie, et vraiment existante; mais quelle chose ? Je l'ai dit : une chose qui pense ". C'était bien essayé, mais le cogito du " Discours ", et c'est celui-là que la philosophie retiendra constitutivement, est intact. Pour remédier aux méfaits du cogito, il faut s'attaquer au cogito lui-même. Ce " je suis " est tellement vide que depuis la philosophie, qui par contre a beaucoup penser à la pensée, à la connaissance, au " Je pense " et pour cause, positivement n'est rien, et donc n'induit rien. Constat qui sera partiellement effectué dans la première moitié du XX° siècle. Il fallait préciser " parce que le Donné ne l'était plus depuis et à cause du cogito ". On voit bien que " Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien " est tout de suite plus inducteur, fécond, philosophiquement. Le Poêle cartésien était lui parfaitement hermétique. La pensée pouvait effectivement s'attarder notoirement et durablement sur elle-même.
En reprenant le cogito, je renoue ce Lien, l'Etant qui advient intérieurement redevient également Donné, avec toute sa positivité. Le point de départ de toute démarche de la conscience est dorénavant : " Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien ". Même stimulé par l'Extérieur, il est un fruit absolument synthétique instantané de mon corps, de mes sensations et de mon cerveau, il est également Mien. Un même Extérieur ne suscite pas les mêmes Etants chez deux Sujets différents parce que ce sont deux Sujets différents. Bien sûr, quand je distingue " je", distance, critiques, conscience ( Le lieu de la connaissance, de la liberté, parfaitement reconnu comme tel par les philosophes ultérieurs. ), et En-Soi, inconscient, a priori, on pourrait croire que je fais une distinction là où il n'y en pas, dans le cerveau. Mais a contrario, il est parfaitement fondé de constater que la conscience " topologiquement ", chronologiquement, vient en dernier : dans un premier temps, elle constate a posteriori que tel ou tel Etant, stimulé par l'Extérieur ou fruit intérieur, est advenu tel ou tel, elle est mise devant le fait accompli. Il n'y a pas d'altérité sans subjectivité. L'Etant est dit pleinement Mien dans le sens où, physiquement dit, c'est un fruit du Sujet, pas de Sujet, pas d'Etant, et dans le sens où il est pleinement Donné. Mais j'entends très bien ta remarque sur la nature composite de l'Etant quand tu dis : " A un moment, il va bien falloir parler de ce qui est Donné, et de ce qui reste de la chose en soi dans ce Donné, qui n'est vraisemblablement pas Mien ". Je dirais donc, cette fois dialectiquement dit, que l'Etant qui advient intérieurement est aussi Mien, conformé a priori. Il y a une part qui est tienne, qui relève de ta subjectivité, de ton En-Soi, du Sujet que tu es. Et l'un des rôles principaux de la conscience est effectivement de faire cette fameuse part des choses.
On pourrait se demander quelle est la première chose que la philosophie doit faire à la suite de ce nouveau point de départ proposé ? En fait elle ne se pose pas : en reprenant le cogito, je me suis vu renouer le dit Lien, Contact, a priori, avec l'Extérieur, que j'ai décidé de nommer " évidence expérimentale ", et donc récupérer le Donné, le Sujet a priori, le Monde, absolument tout, repositionner le cogito, repenser la place du Sujet, en clair, sans le savoir, de prime abord je m'attaquais au cogito qui ne me plaisait pas du tout en l'état, je m'étais déjà lancé dans une tentative d'élucidation de la Situation a priori du Sujet au sein de Son ( Cogito. ) Monde, d'une élucidation dialectique du réel incluant expressément le Sujet, ce qui n'est pas sans conséquence, c'est dés lors un réel du, pour, le Sujet. Et j'ai donc proposé la mienne avec ces quatre cercles concentriques incluant le cogito. Elle constitue en entier un nouveau point de départ proposé. Ce qui m'a amené à me pencher un peu sur les deux dernières tentatives de ce genre, ce n'est pas d'hier que la philosophie s'interroge sur l'inscription de l'homme dans le monde, celle d'Heidegger avec " Être et Temps ", et celle de Sartre avec " L'être et le néant ". Celle d'Heidegger est absolument illicite, sans aucune amarre philosophique, triche avec le cogito, les règles du moment, sans s'en expliquer. Quoi qu'il en dise, il part avec du Donné, qu'il est incapable de fonder, légitimer, récupérer philosophiquement, et il le substantifie, le positive, l'ontologise, a posteriori, alors que, Donné, il l'est déjà a priori, ça donne son " souci ", son Dasein, ontologiquement hypertrophiés. Dés mes premières lectures, vingt ans avant de découvrir qu'Heidegger fut aussi un penseur nazi, je disais que le Dasein était une limace balancée dans un saladier de purée ontologique. Sartre, lui, est droit dans ses bottes, celles de la philosophie du moment, il est absolument rigoureux à cet égard. Il entérine complétement le cogito et donc par voie de conséquence propose une élucidation qui sera phénoménologique. Et on l'a vu dans le passage que j'ai cité, il épingle parfaitement la démarche du Dasein. " L'être et le néant " est de 1943, on aurait aimé qu'Heidegger daigne réagir. Je récuse le " Berger de l'Être " d'Heidegger, d'autant plus si c'est l'être du Dasein, on a vu ce qu'Heidegger lui-même pouvait en faire, il n'y a " que " le Sujet, le Faiseur d'Etants que la conscience doit se coltiner sans aucune complaisance. Et c'est bien assez.
A propos de l'Être de l'ontologie, il faut absolument être très clair. Pas d'Être, pas d'Etants, pas Sens, pas de communication, de logos, de discours, structurés par ceux-ci, signifiants, sans Sujet : ils constituent le médium d'un Sujet avec son environnement. L'Être de l'ontologie, c'est ce qu'il reste de l'Etant quant on lui a ôté a posteriori et a contrario tous ses attributs pour finir par le premier, le plus radical, le fait qu'il soit advenu Un, ce sans quoi on voit mal comment il pourrait valoir, faire sens. Pour le reste et la suite, il bon que celle-ci soit à sa place et le plus explicite, claire, possible.
La confusion la plus fréquente étant celle-ci : l'être, sans majuscule, puisque rien de plus concret, d'une chose, toujours examinée via Etants, c'est ce qu'elle est, l'être de la chose et/ou de l'Etant ( Ce que vise la conscience, la connaissance. ), mais donc avec ce risque permanent, cogito, que les Etants corrélatifs à la dite chose soient aussi ce qu'ils sont, pour tout ou partie, du fait du Sujet ( Retour à la part des choses évoquée au dessus, tâche qui conduit à la connaissance de Soi. Et peut être même à la sagesse ! ), n'est pas l'Être, et exclusivement Être, de l'ontologie. De ce point de vue, le " Être et Temps " est un salmigondis inextricable flottant dialectiquement on ne sais où. " L'être et le néant " de Sartre fait franchement, clairement, mieux, ce qu'illustre très bien l'emploi de " être " sans majuscule, puisque c'est au sens le plus concret qui soit, sans aucune ambiguïté. Il va aux charbons, il joue le jeu, dans le cadre et avec les règles du moment complétement admis, il philosophe ( Même s'il sous-titre l'ouvrage par " Essai d'ontologie phénoménologique " ! ).
A la fin du premier paragraphe de la quatrième partie du " Discours ", il écrit : " Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ".
A la fin du second paragraphe, il écrit : " Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci : je pense, donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être : je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale, que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies; mais qu'il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement ".
Ce " je suis " très précis est bien une conséquence de la démarche du doute radical ( Et il n'en est même pas le terme, j'ai montré que la démarche pouvait être poursuivie, menée jusqu'au bout de la " nuit ", texte n° 6 dans " Ontologie ". ). Et en fait, elle n'est même pas valide, à la suite d'une telle démarche, il ne reste que le " Je pense ", tout a disparu, ce " je suis " est une coquille vide, absolument vide. Le cogito élaboré ainsi a TOUT subsumé au " Je pense ", c'est là que se produit l'inversion, la révolution dialectique, cartésienne donc. A sa suite il ne reste plus que des représentations. La preuve philosophique de l'existence des choses, de toute chose, a disparu avec le Lien a priori existant entre le Sujet et Son ( Je conserve à sa place le cogito. ) Monde, etc, en clair, le Donné ne l'est plus. Et Descartes peut bien dire " ... qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être " ( Ce à quoi on peut ajouter que pour pouvoir être, il faut d'abord que le monde soit. ), cela ne corrige rien, n'a absolument rien changé à ce que le cogito a fait en profondeur, radicalement, c'est bien métaphysiquement que le cogito est ancré. Dans le début de la seconde méditation, on le voit bien tenter de corriger le tir, la première vérité obtenue à l'issue d'un doute radical manifestement revu et corrigé est devenue " Je suis, j'existe ", et c'est plus loin, ensuite, qu'il amène après la poursuite de son examen, de sa recherche, la vérité suivante : " Or je suis une chose vraie, et vraiment existante; mais quelle chose ? Je l'ai dit : une chose qui pense ". C'était bien essayé, mais le cogito du " Discours ", et c'est celui-là que la philosophie retiendra constitutivement, est intact. Pour remédier aux méfaits du cogito, il faut s'attaquer au cogito lui-même. Ce " je suis " est tellement vide que depuis la philosophie, qui par contre a beaucoup penser à la pensée, à la connaissance, au " Je pense " et pour cause, positivement n'est rien, et donc n'induit rien. Constat qui sera partiellement effectué dans la première moitié du XX° siècle. Il fallait préciser " parce que le Donné ne l'était plus depuis et à cause du cogito ". On voit bien que " Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien " est tout de suite plus inducteur, fécond, philosophiquement. Le Poêle cartésien était lui parfaitement hermétique. La pensée pouvait effectivement s'attarder notoirement et durablement sur elle-même.
En reprenant le cogito, je renoue ce Lien, l'Etant qui advient intérieurement redevient également Donné, avec toute sa positivité. Le point de départ de toute démarche de la conscience est dorénavant : " Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect, parce que Mien ". Même stimulé par l'Extérieur, il est un fruit absolument synthétique instantané de mon corps, de mes sensations et de mon cerveau, il est également Mien. Un même Extérieur ne suscite pas les mêmes Etants chez deux Sujets différents parce que ce sont deux Sujets différents. Bien sûr, quand je distingue " je", distance, critiques, conscience ( Le lieu de la connaissance, de la liberté, parfaitement reconnu comme tel par les philosophes ultérieurs. ), et En-Soi, inconscient, a priori, on pourrait croire que je fais une distinction là où il n'y en pas, dans le cerveau. Mais a contrario, il est parfaitement fondé de constater que la conscience " topologiquement ", chronologiquement, vient en dernier : dans un premier temps, elle constate a posteriori que tel ou tel Etant, stimulé par l'Extérieur ou fruit intérieur, est advenu tel ou tel, elle est mise devant le fait accompli. Il n'y a pas d'altérité sans subjectivité. L'Etant est dit pleinement Mien dans le sens où, physiquement dit, c'est un fruit du Sujet, pas de Sujet, pas d'Etant, et dans le sens où il est pleinement Donné. Mais j'entends très bien ta remarque sur la nature composite de l'Etant quand tu dis : " A un moment, il va bien falloir parler de ce qui est Donné, et de ce qui reste de la chose en soi dans ce Donné, qui n'est vraisemblablement pas Mien ". Je dirais donc, cette fois dialectiquement dit, que l'Etant qui advient intérieurement est aussi Mien, conformé a priori. Il y a une part qui est tienne, qui relève de ta subjectivité, de ton En-Soi, du Sujet que tu es. Et l'un des rôles principaux de la conscience est effectivement de faire cette fameuse part des choses.
On pourrait se demander quelle est la première chose que la philosophie doit faire à la suite de ce nouveau point de départ proposé ? En fait elle ne se pose pas : en reprenant le cogito, je me suis vu renouer le dit Lien, Contact, a priori, avec l'Extérieur, que j'ai décidé de nommer " évidence expérimentale ", et donc récupérer le Donné, le Sujet a priori, le Monde, absolument tout, repositionner le cogito, repenser la place du Sujet, en clair, sans le savoir, de prime abord je m'attaquais au cogito qui ne me plaisait pas du tout en l'état, je m'étais déjà lancé dans une tentative d'élucidation de la Situation a priori du Sujet au sein de Son ( Cogito. ) Monde, d'une élucidation dialectique du réel incluant expressément le Sujet, ce qui n'est pas sans conséquence, c'est dés lors un réel du, pour, le Sujet. Et j'ai donc proposé la mienne avec ces quatre cercles concentriques incluant le cogito. Elle constitue en entier un nouveau point de départ proposé. Ce qui m'a amené à me pencher un peu sur les deux dernières tentatives de ce genre, ce n'est pas d'hier que la philosophie s'interroge sur l'inscription de l'homme dans le monde, celle d'Heidegger avec " Être et Temps ", et celle de Sartre avec " L'être et le néant ". Celle d'Heidegger est absolument illicite, sans aucune amarre philosophique, triche avec le cogito, les règles du moment, sans s'en expliquer. Quoi qu'il en dise, il part avec du Donné, qu'il est incapable de fonder, légitimer, récupérer philosophiquement, et il le substantifie, le positive, l'ontologise, a posteriori, alors que, Donné, il l'est déjà a priori, ça donne son " souci ", son Dasein, ontologiquement hypertrophiés. Dés mes premières lectures, vingt ans avant de découvrir qu'Heidegger fut aussi un penseur nazi, je disais que le Dasein était une limace balancée dans un saladier de purée ontologique. Sartre, lui, est droit dans ses bottes, celles de la philosophie du moment, il est absolument rigoureux à cet égard. Il entérine complétement le cogito et donc par voie de conséquence propose une élucidation qui sera phénoménologique. Et on l'a vu dans le passage que j'ai cité, il épingle parfaitement la démarche du Dasein. " L'être et le néant " est de 1943, on aurait aimé qu'Heidegger daigne réagir. Je récuse le " Berger de l'Être " d'Heidegger, d'autant plus si c'est l'être du Dasein, on a vu ce qu'Heidegger lui-même pouvait en faire, il n'y a " que " le Sujet, le Faiseur d'Etants que la conscience doit se coltiner sans aucune complaisance. Et c'est bien assez.
A propos de l'Être de l'ontologie, il faut absolument être très clair. Pas d'Être, pas d'Etants, pas Sens, pas de communication, de logos, de discours, structurés par ceux-ci, signifiants, sans Sujet : ils constituent le médium d'un Sujet avec son environnement. L'Être de l'ontologie, c'est ce qu'il reste de l'Etant quant on lui a ôté a posteriori et a contrario tous ses attributs pour finir par le premier, le plus radical, le fait qu'il soit advenu Un, ce sans quoi on voit mal comment il pourrait valoir, faire sens. Pour le reste et la suite, il bon que celle-ci soit à sa place et le plus explicite, claire, possible.
La confusion la plus fréquente étant celle-ci : l'être, sans majuscule, puisque rien de plus concret, d'une chose, toujours examinée via Etants, c'est ce qu'elle est, l'être de la chose et/ou de l'Etant ( Ce que vise la conscience, la connaissance. ), mais donc avec ce risque permanent, cogito, que les Etants corrélatifs à la dite chose soient aussi ce qu'ils sont, pour tout ou partie, du fait du Sujet ( Retour à la part des choses évoquée au dessus, tâche qui conduit à la connaissance de Soi. Et peut être même à la sagesse ! ), n'est pas l'Être, et exclusivement Être, de l'ontologie. De ce point de vue, le " Être et Temps " est un salmigondis inextricable flottant dialectiquement on ne sais où. " L'être et le néant " de Sartre fait franchement, clairement, mieux, ce qu'illustre très bien l'emploi de " être " sans majuscule, puisque c'est au sens le plus concret qui soit, sans aucune ambiguïté. Il va aux charbons, il joue le jeu, dans le cadre et avec les règles du moment complétement admis, il philosophe ( Même s'il sous-titre l'ouvrage par " Essai d'ontologie phénoménologique " ! ).
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: De la Nature. Discussion.
Que dire aprés ton texte neo, il est clair et précise avantageusement ta pensée. Je ne vais faire que pâle figure, quant à l'expression en plus que de ne faire que commenter. Et mes commentaires, en essayant de te paraphraser ne vont sans doute pas profiter à la clareté, voire même vont glisser dans l'imprécision et certainement va en ressortir une moindre cohérence et des contradictions, contrairement à toi. J'ai cependant essayé d'ajouter quelques ouvertures.
C'est ce que je murmure et que j'ai ici souligné :
Tu dis que tout est subsumé au « je pense », et je crois comprendre ce que tu veux dire. « Je pense » regroupe alors à la fois le sujet et ce que celui-ci pense, il confond, et cela entretien une confusion qui enferme, et cela parce-que le Sujet n'a pas été élucidé, ni sa problématique prise en compte alors qu'on en a fait le socle, sans questionner et reconnaître sa consistance.
Le Donné est donc suspect, parce-qu'il est à la fois donné de par la consistance et la singularité du Sujet et par ce qui est appréhendé comme extérieur au Sujet.
C'est pour cela que les Etants, parlent à la fois de l'altérité appréhendée comme extérieur et s'ils sont correctement considérés, également de soi-même, ce que l'on entend alors par son En-soi, qui fait notre consistance singulière. Je vois alors la conscience semblant esseulée à la frontière de l'altérité et de son En-soi, plongée dans son Monde mais à la fois éloignée de lui et donc aussi éloigné de soi. Tout ressemble à de l'altérité. Cependant, soi-même ne peut être l'altérité, même si sa propre consistance et identité peut sembler floue, mouvante, inconstante, multiple, elle a quand même cette cohésion. On voit là toute la suspicion qui s'étale.
Il n'y en a pas besoin pour considérer sa propre consistance singulière et l'altérité qui nous apparaît, ainsi que pour reconnaître que ce qui nous apparaît dépend aussi de cette consistance singulière. La prise de conscience marque d'emblée un soi consistant et une altérité qui l'est également.
Que ce soit la première considération ou la seconde, l'être reste indéfinissable. Dans le premier cas, du fait que cette abstraction de l'entendement poussée dans ses retranchements, ne peut décrire quelque chose qui serait sans attributs aucun, et dans le second du fait qu'on ne saurait définir catégoriquement quelque chose de suspect et restreint à cause du Sujet.
Une dernière remarque. On voit que dans la démarche d'élucidation, on oscille entre le confus et indubitable et ce que l'on a clairement élucidé. Ce qui est élucidé devient comme une connaissance. Cependant, pour rester une élucidation, elle doit rester collée au vécu, car c'est bien du vécu que vient l'élucidation et qu'elle peut prétendre en être une. Mais le propre de l'élucidation, c'est également d'être claire, et il me semble que cette clarté s'articule sur une certaine nécessité logique. Cette logique n'est pas chronologique, même si elle peut cependant décire la logique qui ressort d'une chronologie. Cette clarté est au final portée par les mots, qui sont des pensées, mais des pensées en correspondance avec le vécu et en correspondance en tant qu'élucidation. C'est là à mon avis que se situe le vrai, c'est quand l'élucidation rencontre l'expérience.
C'est pour cela qu'il ne suffit pas de dérouler une logique pour qu'elle soit vrai, mais il faut également la confronter dialectiquement à l'expérience. Et l'expérience elle-même n'est pas une vérité si elle n'est pas explicitée.
neopilina a écrit:L'un des problèmes avec le cogito, c'est que Descartes lui-même, dans un premier temps, ne s'est pas rendu compte de ce qu'il a fait, ni avec quelle radicalité il l'a fait.
Oui je suis pleinement d'accord, et le doute radical est le début de l'élucidation, une position intenable, c'est pour cela que doit succéder presque immédiatement le cogito.neopilina a écrit:Ce " je suis " très précis est bien une conséquence de la démarche du doute radical
Il y a donc des choses dont on ne peut douter, mais il est difficile de les définir. Le cogito est une élucidation, car il définit et exprime clairement.Descartes, Discours de la méthode a écrit:je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale, que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies; mais qu'il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement
Tout comme la position du doute radical n'était pas tenable, la position du cogito ne l'est pas non plus à lui seul. Et je comprends bien donc qu'en partant d'emblée à la découverte de ce qui nous apparaît, à son élucidation, on a oublié quelque chose en chemin.neopilina a écrit:Et en fait, elle n'est même pas valide, à la suite d'une telle démarche, il ne reste que le " Je pense ", tout a disparu, ce " je suis " est une coquille vide, absolument vide. Le cogito élaboré ainsi a TOUT subsumé au " Je pense ", c'est là que se produit l'inversion, la révolution dialectique, cartésienne donc.
C'est ce que je murmure et que j'ai ici souligné :
Donc, on a oublié le Sujet en chemin, ce qui se caractérise par cette inversion, le « je suis » est déjà oublié. « Je suis » qui n'est pas l'être lui-même. Et donc « je suis » , est oublié tout de suite après l'avoir découvert, sans s'arrêter sur ce que cela révèle et implique. Le « Je pense » entérine donc l'idéalisme, qui sera alors bloqué, ce que tu nommes « verrou cartésien », car on a oublié à quoi était lié le « Je pense », le Sujet, qui n'est pas réductible à une simple conscience abstraite et indéfinie, à une simple tournure, mais qui est consistant et singulier, le fait que je me sente moi, pas un autre et existant.quid a écrit:Cette position « a priori », c'est la prise en compte du point de vue, et de la notion de perception qui va avec.
Les Etants ne sont pas directement l'Etre. Egalement une certaine subjectivité, induite du fait que chaque conscience est différente et a sa propre histoire, ne serait-ce par son histoire, mais aussi par la conscience d'être soi et pas une autre, d'être nécessairement en parti singulière et consistante.
Tu dis que tout est subsumé au « je pense », et je crois comprendre ce que tu veux dire. « Je pense » regroupe alors à la fois le sujet et ce que celui-ci pense, il confond, et cela entretien une confusion qui enferme, et cela parce-que le Sujet n'a pas été élucidé, ni sa problématique prise en compte alors qu'on en a fait le socle, sans questionner et reconnaître sa consistance.
Sur ce que j'ai souligné, je ne te suis que partiellement, car rien à part un choix d'élucidation orienté et ultérieur, et donc à justifier, ne me permet de relier directement le cogito à l'antériorité du monde. On va dire que le monde, sa nature, hormis comme considéré comme Être de manière imprécise, reste douté. La chronologie n'est pas définie. Ce que je veux dire, c'est que l'on peut bien entendu voir les nécessités qui ressortent, ce que l'on peut comprendre par « causes », mais ce sont des causes logiques, et non spécialement chronologiques. Les causes ou nécessités logiques, accueillies comme incontournables et comme pleinement vraies, au sens logique et comme expérience personnelle, retournent en premier lieu plutôt de la nécessité et d'une relation logique sans considération de chronologie.neopilina a écrit:Et Descartes peut bien dire " ... qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être " ( Ce à quoi on peut ajouter que pour pouvoir être, il faut d'abord que le monde soit. ), cela ne corrige rien, n'a absolument rien changé à ce que le cogito a fait en profondeur, radicalement, c'est bien métaphysiquement que le cogito est ancré.
Avec cette remarque et ce que tu explicites dans ton propre texte, je suis maintenant d'accord. J'avais du mal à retrouvé le Donné, comprenant bien qu'il était suspect de par le Sujet.neopilina a écrit:Mais j'entends très bien ta remarque sur la nature composite de l'Etant quand tu dis : " A un moment, il va bien falloir parler de ce qui est Donné, et de ce qui reste de la chose en soi dans ce Donné, qui n'est vraisemblablement pas Mien ". Je dirais donc, cette fois dialectiquement dit, que l'Etant qui advient intérieurement est aussi Mien, conformé a priori
Le Donné est donc suspect, parce-qu'il est à la fois donné de par la consistance et la singularité du Sujet et par ce qui est appréhendé comme extérieur au Sujet.
C'est pour cela que les Etants, parlent à la fois de l'altérité appréhendée comme extérieur et s'ils sont correctement considérés, également de soi-même, ce que l'on entend alors par son En-soi, qui fait notre consistance singulière. Je vois alors la conscience semblant esseulée à la frontière de l'altérité et de son En-soi, plongée dans son Monde mais à la fois éloignée de lui et donc aussi éloigné de soi. Tout ressemble à de l'altérité. Cependant, soi-même ne peut être l'altérité, même si sa propre consistance et identité peut sembler floue, mouvante, inconstante, multiple, elle a quand même cette cohésion. On voit là toute la suspicion qui s'étale.
Là aussi, je mettrais un bémol, car pour moi ce qui est a priori, c'est l'En-Soi en tant que prise de conscience de sa propre consistance singulière et nécessaire. Le corps, le cerveau, les fonctions perceptives pourraient être considérées comme des Etants au même titre que le reste, ils sont déjà une certaine avancée et orientation d'élucidation, ils ne sont alors pour moi pas « a priori » dans la démarche d'élucidation.neopilina a écrit:Même stimulé par l'Extérieur, il est un fruit absolument synthétique instantané de mon corps, de mes sensations et de mon cerveau, il est également Mien.
Il n'y en a pas besoin pour considérer sa propre consistance singulière et l'altérité qui nous apparaît, ainsi que pour reconnaître que ce qui nous apparaît dépend aussi de cette consistance singulière. La prise de conscience marque d'emblée un soi consistant et une altérité qui l'est également.
Je n'ai pas trop compris ta distinction entre « être » avec une minuscule et « Être » avec une majuscule, cependant je dirais que l'Être en tant qu'on lui enlève tous ses attributs, ressemble un peu à la substance d'Aristote sans qualité ni quantité, et en quelque sorte à une abstraction issue de notre entendement. Mais l'on pourrait également considérer l'Être au travers de tout ce qui nous apparaît, et pas seulement comme ce qui porte l'existence, c'est à dire des modes d'expression pleinement nécessaires pour l'Être.neopilina a écrit:L'Être de l'ontologie, c'est ce qu'il reste de l'Etant quand on lui a ôté a posteriori et a contrario tous ses attributs pour finir par le premier, le plus radical, le fait qu'il soit advenu Un, ce sans quoi on voit mal comment il pourrait valoir, faire sens.
Que ce soit la première considération ou la seconde, l'être reste indéfinissable. Dans le premier cas, du fait que cette abstraction de l'entendement poussée dans ses retranchements, ne peut décrire quelque chose qui serait sans attributs aucun, et dans le second du fait qu'on ne saurait définir catégoriquement quelque chose de suspect et restreint à cause du Sujet.
Une dernière remarque. On voit que dans la démarche d'élucidation, on oscille entre le confus et indubitable et ce que l'on a clairement élucidé. Ce qui est élucidé devient comme une connaissance. Cependant, pour rester une élucidation, elle doit rester collée au vécu, car c'est bien du vécu que vient l'élucidation et qu'elle peut prétendre en être une. Mais le propre de l'élucidation, c'est également d'être claire, et il me semble que cette clarté s'articule sur une certaine nécessité logique. Cette logique n'est pas chronologique, même si elle peut cependant décire la logique qui ressort d'une chronologie. Cette clarté est au final portée par les mots, qui sont des pensées, mais des pensées en correspondance avec le vécu et en correspondance en tant qu'élucidation. C'est là à mon avis que se situe le vrai, c'est quand l'élucidation rencontre l'expérience.
C'est pour cela qu'il ne suffit pas de dérouler une logique pour qu'elle soit vrai, mais il faut également la confronter dialectiquement à l'expérience. Et l'expérience elle-même n'est pas une vérité si elle n'est pas explicitée.
quid- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
Que dit exactement Descartes, d'après toi, avec son : "je pense donc je suis" ?
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Aldo- Digressi(f/ve)
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Re: De la Nature. Discussion.
quid a écrit:C'est ce que je murmure et que j'ai ici souligné :quid a écrit:Cette position « a priori », c'est la prise en compte du point de vue, et de la notion de perception qui va avec.
Les Etants ne sont pas directement l'Être. Egalement une certaine subjectivité, induite du fait que chaque conscience est différente et a sa propre histoire, ne serait-ce que par son histoire, mais aussi par la conscience d'être soi et pas une autre, d'être nécessairement en partie singulière et consistante.
Donc, on a oublié le Sujet en chemin, ce qui se caractérise par cette inversion, le « je suis » est déjà oublié. « Je suis » qui n'est pas l'être lui-même. Et donc « je suis », est oublié tout de suite après l'avoir découvert, sans s'arrêter sur ce que cela révèle et implique. Le « Je pense » entérine donc l'idéalisme, qui sera alors bloqué, ce que tu nommes « verrou cartésien », car on a oublié à quoi était lié le « Je pense », le Sujet, qui n'est pas réductible à une simple conscience abstraite et indéfinie, à une simple tournure, mais qui est consistant et singulier, le fait que je me sente moi, pas un autre et existant.
Tu dis que tout est subsumé au « je pense », et je crois comprendre ce que tu veux dire. « Je pense » regroupe alors à la fois le sujet et ce que celui-ci pense, il confond, et cela entretien une confusion qui enferme, et cela parce-que le Sujet n'a pas été élucidé, ni sa problématique prise en compte alors qu'on en a fait le socle, sans questionner et reconnaître sa consistance.
Globalement, oui, notoirement sur ce point, le cogito, le « Je pense » ainsi obtenu, a escamoté implicitement le Sujet a priori, l'En-Soi (D'où comme tu le rappelle « l'Envolée de Murailles » idéaliste.) et avec le Donné en tant que tel, c'est-à-dire tout, ce pourquoi ce « je suis » là est absolument vide. En passant, c'est ici qu'Heidegger tente de fourrer a posteriori, sans modifier explicitement le Cadre du moment, dans la coquille vide du « je suis » du cogito le Sujet a priori, l'En-Soi, son Dasein via son « souci ». Il tente de le restituer, de le refonder, de le re-Donner, sans s'en donner les moyens, via son « souci » qu’il traite comme Donné, mais il ne le retrouve, ne le récupère, ne le fonde, pas du tout philosophiquement comme Donné : le seul moyen de le faire philosophiquement était de démolir le plus correctement qui soit le poêle cartésien. Contre toute rigueur philosophique, Heidegger tente subrepticement de regarnir la coquille vide, je n’ai rien contre, moi aussi ça ne me plaisait pas du tout, mais pour récupérer le Sujet a priori, et avec l’En-Soi, il fallait s’en donner les moyens, le faire philosophiquement, et en plus il le fait en ontologisant a posteriori. Le harponnage sartrien vaut complétement. Et ce, et c'est là que c'est gravissime, pour en faire un nouveau point de départ qui n’intègre pas d'emblée constitutivement le cogito, de là toutes les dérives intérprétatives sont possibles, et Heidegger lui-même nous donnera d’ailleurs la sienne, nazie en l’occurrence. Il ne faut pas s’y tromper, le sous-estimer, « Être et Temps » se permet soi-disant « philosophiquement » de permettre à n’importe qui de faire n’importe quoi, il est fécond, oui, très sérieusement, mais ce illicitement. Je conserve le cogito avec le plus grand soin même si donc je le restitue, resitue, à sa place au sein de l'élucidation de la Situation a priori du Sujet au Sein de Son (Cogito.) Monde, ce que j'effectue à partir de lui en l'état, en le reprenant, et ce bien sûr, avec la conscience. Et c'est lors de cette élucidation que l'on découvre que le point de départ de toute démarche, la conscience, « première » dans ce sens, se trouve être dernière physiquement, logiquement, causalement, chronologiquement, philosophiquement. Là on peut dire que la démarche de conquête de la conscience de la structure dialectique du monde se fait au rebours de son ordre intrinsèque, logique, constitutif. Et ce à chaque fois : la conscience est dérnière et toute démarche de celle-ci a toujours lieu a posteriori.
Partant donc du cogito en l'état, je renoue le Lien, le Contact (Après ta lecture de la reprise intitulée III-b, tu as dit « Atterrissage en douceur »!), existant a priori entre le Sujet et Son (Cogito.) Monde, je récupère ainsi le Donné en tant que tel, ce que j'ai décidé de nommer « évidence expérimentale », ce faisant, j'insiste lourdement, en renouant ce Lien, ce Contact, en conquérant philosophiquement le Donné, l'évidence expérimentale, je récupère aussi philosophiquement absolument TOUT le reste, et donc y compris le monde physique dont l'existence est effectivement logiquement, physiquement, etc, préalablement requise pour que le Sujet puisse être, advenir, physiquement. C'est en m'attaquant au cogito en l'état qui ne me plaisait pas du tout a priori, registre de la réaction viscérale, de l'intuition, que de fil en aiguille, et le tout parfaitement lié que j'aboutis à la structure dialectique du réel, à une « topologie », « géographie », élucidation de la Situation a priori du Sujet au sein de Son (Cogito.) Monde, mes quatre cercles concentriques : conscience critique - Sujet a priori, En-Soi (Donc cogito.) - Mon (Cogito.) Monde - la Nature. En clair, je ne restitue pas a posteriori, après le cogito en l’état, ce qui avant lui allait de soi, simplement logiquement, le Sujet, l'existence préalable requise du monde pour que des sujets puissent exister, etc, comme le fait Descartes à la fin du premier paragraphe de la quatrième partie du « Discours », déjà citée, que je remets à la suite, par exemple, ou encore en revoyant plus en profondeur sa démarche dans la seconde méditation pour se faire :
quid a écrit:neopilina a écrit:Et Descartes peut bien dire « ... qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que, pour penser, il faut être » ( Ce à quoi on peut ajouter que pour pouvoir être, il faut d'abord que le monde soit. ), cela ne corrige rien, n'a absolument rien changé à ce que le cogito a fait en profondeur, radicalement, c'est bien métaphysiquement que le cogito est ancré.
Sur ce que j'ai souligné, je ne te suis que partiellement, car rien à part un choix d'élucidation orienté et ultérieur, et donc à justifier, ne me permet de relier directement le cogito à l'antériorité du monde. On va dire que le monde, sa nature, hormis comme considéré comme Être de manière imprécise, reste douté. La chronologie n'est pas définie. Ce que je veux dire, c'est que l'on peut bien entendu voir les nécessités qui ressortent, ce que l'on peut comprendre par « causes », mais ce sont des causes logiques, et non spécialement chronologiques. Les causes ou nécessités logiques, accueillies comme incontournables et comme pleinement vraies, au sens logique et comme expérience personnelle, retournent en premier lieu plutôt de la nécessité et d'une relation logique sans considération de chronologie.
Donc, à l'encontre de ta réserve, j’insiste, résume, termine. Je tiens absolument à souligner le plus clairement qui soit que je récupère tout (Lien, Contact, a priori, Sujet a priori, En-Soi, Donné Mien, Mon Monde, la Nature.) à partir du cogito en l'état. La seule chose « d'orientée » au départ, c'est que le cogito ne me plait pas. Et j'affirme donc qu'à partir du cogito en l'état et ma reprise de celui-ci, on finit par renouer philosophiquement avec la structure dialectique du réel, avec tout, dont « l'antériorité du monde » sur le sujet en tant que telle.
A la suite, tu fais une autre réserve, c’est moi qui souligne :
quid a écrit:neopilina a écrit:Même stimulé par l'Extérieur, il est un fruit absolument synthétique instantané de mon corps, de mes sensations et de mon cerveau, il est également Mien.
Là aussi, je mettrais un bémol, car pour moi ce qui est a priori, c'est l'En-Soi en tant que prise de conscience de sa propre consistance singulière et nécessaire. Le corps, le cerveau, les fonctions perceptives pourraient être considérées comme des Etants au même titre que le reste, ils sont déjà une certaine avancée et orientation d'élucidation, ils ne sont alors pour moi pas « a priori » dans la démarche d'élucidation.
Il n'y en a pas besoin pour considérer sa propre consistance singulière et l'altérité qui nous apparaît, ainsi que pour reconnaître que ce qui nous apparaît dépend aussi de cette consistance singulière. La prise de conscience marque d'emblée un soi consistant et une altérité qui l'est également.
Il faudra bien considérer l'En-Soi en soi. Et pas qu’un peu : c’est lui le Faiseur de Mes Etants, Moi c’est d’abord lui ! Ce qu'il est comment et pourquoi constitutivement. D'une part, comment, il y a ses modalités concrètes, physiques, physiologiques, neurologiques, psychiques, etc : c'est bien via mes sens, « les fonctions perceptives », le corps et le cerveau, que l'En-Soi génère concrètement, scientifiquement, les Etants qui sont les Miens et qui ne sont pas les mêmes que ceux d'autrui. Et on peut parfaitement dire que ce sont eux aussi, dés le moment où la conscience les considèrent en eux-mêmes, des Etants, des choses, des objets d’investigations, ici, scientifiques. Et d'autre part, il y a ce pourquoi, ontogéniquement, dialectiquement, mes Etants sont tels, ne sont pas les mêmes que ceux d'un autre. Je n’ai pas créé les jugements synthétiques a priori (Ce qu’est somme toute tout Etant de quelque importance.), l’a priori, l’En-Soi, philosophiques, par contre, catégoriquement, je dis que l'En-Soi c’est ce que d’autres disciplines humaines nomment « inconscient ». Nous sommes tous assis sur le couvercle de notre cocotte minute névrotique constitutive, tous des Ulysse errant déjà constitutivement chacun dans sa Mer du Couchant. Philosopher en faisant comme si ça n’était pas le cas, j’appelle cela fumisterie.
Ensuite, j'introduis quatre distinctions dans ton propos, a, b, c et d, pour les besoins de ma réaction, tu as écrit :
quid a écrit:neopilina a écrit:L'Être de l'ontologie, c'est ce qu'il reste de l'Etant quand on lui a ôté a posteriori et a contrario tous ses attributs pour finir par le premier, le plus radical, le fait qu'il soit advenu Un, ce sans quoi on voit mal comment il pourrait valoir, faire sens.
a - Je n'ai pas trop compris ta distinction entre « être » avec une minuscule et « Être » avec une majuscule, cependant je dirais que l'Être en tant qu'on lui enlève tous ses attributs, ressemble un peu à la substance d'Aristote sans qualité ni quantité, et en quelque sorte à une abstraction issue de notre entendement.
b - Mais l'on pourrait également considérer l'Être au travers de tout ce qui nous apparaît, et pas seulement comme ce qui porte l'existence, c'est à dire des modes d'expression pleinement nécessaires pour l'Être.
c - Que ce soit la première considération ou la seconde, l'être reste indéfinissable. Dans le premier cas, du fait que cette abstraction de l'entendement poussée dans ses retranchements, ne peut décrire quelque chose qui serait sans attributs aucun,
d - et dans le second du fait qu'on ne saurait définir catégoriquement quelque chose de suspect et restreint à cause du Sujet.
Effectivement, la dernière partie de ma dernière réponse, c'est du moins mon avis après relecture, laissait à désirer. Et je m'attendais à ce que tu rebondisses. Il y a des distinctions qui sont loin d'être bien établies.
La dernière partie de ma réaction précédente commence ainsi et c’est donc moi qui souligne ce qui initialement ne l’était pas :
neopilina a écrit:A propos de l'Être de l'ontologie, il faut absolument être très clair. Pas d'Être, pas d'Etants, pas de Sens, pas de communication, de discours, structurés par ceux-ci, signifiants, sans Sujet : ils constituent le médium d'un Sujet avec son environnement.
Première petite précision. J'ai souligné a posteriori ce qui pourrait passer pour une énormité. Qu'il n'y ait pas de sujet pour constater du sens ne veut pas dire qu'il n'y en a pas. Sans vie, Sujet, la terre continuera de tourner autour du soleil, etc, les lois de la physique, et pas mal d'autres, seront toujours là, non-explicites, mais potentiellement explicitables, en clair, même sans vie, Sujet, il y aurait tout de même beaucoup d’être et de sens. Mais j'avais mis une majuscule à « Sens ». En effet je voulais dans cette formule, parler du « Sens » perçu, ressenti, saisi, recherché, élaboré, formalisé, etc, expressément par un Sujet.
Ce que je mets en exergue en « a » et « c » conduit à préciser ce qu'on entend par « Être » et la place de l'ontologie. C'est une discipline philosophique, oui, mais il fallait de facto dire que l’ontologique est au coeur de la philosophie, comme il est aussi d'ailleurs au coeur de toute communication, discours, langage. Il est structurel. Donc, oui, l'Être de l'ontologie, obtenu comme je l'ai dit, en ôtant tout ce qui caractérise un Etant, en terminant par le plus radical, fondateur, pour lui, le fait qu'il soit advenu Un, est effectivement une abstraction absolue, radicale, dont il n'y a pas grand chose à dire, à part qu'il est, ce qui n'est pas rien : cela est a contrario très très utile. Les occasions de se rendre compte à quel point il est nécessaire qu’il soit bien circonscrit, défini, ne manqueront pas. Les deux premières choses qu'on peut dire de l’Etant, c’est constitutif, c'est qu'il est et qu'il est Un. L'Être est Un dialectiquement dit (Splendide tautologie, c'est la mére des tautologies, « l'Être est », d'où principe de non-contradiction en passant, entre autres.), et l'Etant est Un numériquement et dialectiquement. C'est l'Être et l'Un de l'ontologie, de la dialectique, du Sens, de la communication, du discours, du langage, etc, qui se trouvent être premièrement constitutifs de l'Etant, la base. Je termine donc ici avec ce que tu dis en « c », il est tout à fait normal que l’Être n'ait aucun attribut, dotes-le d'un simple attribut, ce n'est plus de l'Être et uniquement de l'Être. Tu dis qu'il est « indéfinissable », je trouve qu'il a été parfaitement, et c’est donc très important, circonscrit, défini, et ce effectivement a posteriori et a contrario via une démarche, recherche, de la conscience. L’ontologie c’est finalement peu de chose, mais a contrario il est très important qu’elle soit le plus explicite possible et à sa place.
J’en viens à « b ». Effectivement, avec l'ontologie, on est loin des Etants, des êtres, des choses, de ce qui existe, au sens le plus concret qui soit. Mais tout discours sur quoi que ce soit se sert de l'ontologique.
Cette distinction est extrêmement importante, par exemple, Aristote, malgré un premier pas des éléates dans ce sens, ne réussit pas à la faire dans sa « Métaphysique ». On le voit chercher une philosophie première, c'est son terme, on dira ensuite « métaphysique », étroitement liée à la physique. Il cherche une philosophie première expliquant causalement, et on dirait aujourd'hui sans aucun doute possible « scientifiquement », la philosophie seconde, c’est àdire la physique chez lui. Il ne pouvait qu'échouer. C’est une évidence grossière aujourd’hui, physique et métaphysique n’ont absolument rien à voir. Chez Aristote, l'être c'est vraiment par excellence les choses qui existent le plus concrètement, une pierre, un individu, la substance, etc, il reste fondamentalement prisonnier de cela. L'exégèse dit fort bien que son ontologie est une ontologie de la substance. Et donc pour moi, ce n'est pas l’ontologie. Pour que l'ontologie stricto sensu puisse devenir explicite et pour que le discours philosophique poursuive son envol, il fallait catégoriquement cette distinction, ce divorce, ce qui est tenté pour la première fois par Parménide avec son poème en deux parties bien distinctes et Zénon qui plonge leurs adversaires dans les apories que génèrent leurs positions. Non, l’Être de l’ontologie, du discours, n’est pas le Premier Moteur, le Dieu aristotélicien ou autre, ou la substance ou encore les « atomes » des atomistes ou encore ceux de la physique moderne. Très ironiquement, c’est un moine, Jean Duns Scot, qui osera en plein Moyen Âge se mot formidable alors : « Du point de vue de l'être, Dieu est un étant comme les autres ». Ca va être un peu lourd, mais tant pis : l’Être c’est tout simplement ce qui est au cœur de TOUT ce qui est par analogie. Mais donc, les Grecs n’ont pas su faire le plus radicalement qui soit la différence entre l’Être de l’Etant, de la représentation, du discours, et l’être de la chose la plus concrète qui soit, comme l’est physiquement, scientifiquement dit donc, une banale pierre par exemple, être dont l’élucidation explicite relévera de sciences dans ce cas. Les Grecs étaient dans une aporie. Une aporie est un cul de sac, ce n’est qu’en élargissant son Horizon qu’elle disparait d’elle-même. Et à l’égard de cette distinction, Heidegger aussi n’a pas les idées très claires dans son « Être et Temps », ce qui n’arriverait pas si l’Être était parfaitement circonscrit, défini. L’Être, en tant que tel, ainsi circonscrit, défini, entretient le même rapport avec TOUS les Etants, en tant que tels, et cela vaut aussi pour l’être humain. En reprenant le cogito, avec le butin acquis ce faisant, je le re-Donne, complétement, positivement, d’emblée la coquille vide, le « je suis » du cogito, est bien remplie, par toi, moi ou les amis papou ou aborigène, et ce correctement, En-Soi compris, cela aussi est très important, et je modifie les conditions a priori, le Cadre, de toute élucidation, y compris donc celle concernant le Sujet, tout Sujet, Donnés.
Et « d ». Oui, c'est en tous cas ma proposition, « Tout Etant est à la fois Donné ET Suspect parce qu'également Mien ». Et tu déduis donc de ce fait, je te cite : « … qu'on ne saurait définir catégoriquement quelque chose de suspect et restreint à cause du Sujet ». C'est un peu pessimiste amigo ! C'est en tous cas l'un des défis permanents et majeurs que la conscience, la connaissance, doit se coltiner dans le cas de certains Etants, et il se trouve que c'est ceux qui nous touchent en propre le plus radicalement, en tant qu'être humain. La plupart du temps, dans l’immense majorité des cas, les Etants ne sont pas problématiques, on peut dire qu’on a significativement et rapidement accès à la chose en soi, et même que bien souvent cela ne nous intéresse pas. Le Sujet en tant que tel n'est pas toujours cet obstacle. Mais quand il l’est, il ne faut surtout pas le minorer, il est toujours bien plus conformant a priori qu’on ne peut l’imaginer de prime abord. Cette difficulté est tributaire des Etants considérés, et il se trouve que les plus problématiques sont ceux touchant à l’être humain en tant que tel, et se sont ceux-là qui sont réputés ressortir de la philosophie.
Quelques mots sur ta conclusion. Je vais paraphraser. Le but d’une élucidation c’est effectivement une connaissance. Et elle se propose d’élucider, de décrire, de dire, du réel, le vécu, l’expérience, de façon générale, ce qui est, vaut, fait Sens. Je pense être clair avec mes quatre cercles concentriques bien définis, et plutôt bref. Certains on écrit à ce sujet d’épais volumes aussi savants, qu’embarrassés et inutilisables. A, je te cite : « C’est là à mon avis que se situe le vrai, c’est quand l’élucidation rencontre l’expérience », je substituerais : « Le vrai, c’est quand l’élucidation, le discours, formalise explicitement ce qui est, vaut, fait sens ».
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: De la Nature. Discussion.
Mais comment se fait- il que nous ayons l'idée de l'absence de sens. Nous avons l'idée qu' en l'absence du sens que nous y mettons la nature n' y met rien de ce que nous appellons le sens. Cette idée est- elle fausse ?neopilina a écrit:« Le vrai, c’est quand l’élucidation, le discours, formalise explicitement ce qui est, vaut, fait sens ».
Paradoxalement cette idée fait sens...ainsi on opte pour l' absurde ou contre lui.
Si on opte pour l 'absurde cette fabrication de sens n' a pas de sens ( pas d intention) ce qui évacue l' étant comme sens ... et si je reprends Duns Scot que tu cites. L' écceité c'est l' étant, c 'est la finalité , le bout de la chaine, on ne peut aller plus loin, le sens de la nature c'est de faire des étants
Mais une philosophie de l'absurde ne pensera pas cela.
Sauf que manifestement et par le cogito et seulement par lui je suis contracté à la singularité. Comme le pense Duns scot l'individu n'est pas divisible en partie subjective .
Mais il n'y a que l' Ego qui soit tel .
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12514
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: De la Nature. Discussion.
à hks,
J'ai pris soin de dire " ... ce qui est, vaut, fait Sens ".
Un étant, ce qui est, est très loin de toujours faire sens. Je suis beaucoup moins restrictif que Scot. Tout ce que je perçois et conçois intérieurement est sans aucune exception Etant. L'absurde, c'est aussi une forme de sens, ce n'est pas absence de sens.
Quant à d'éventuelles absences de sens, je ne les attribue pas à la Nature ( Philosophiquement neutre, Horizon premier logiquement/ultime pour moi. Pas de Finalité sans Sujet chez moi. ) mais bien à nous. La vie n'a pas de sens, pour ceux qui lui n'en n'ont pas trouvé.
J'ai pris soin de dire " ... ce qui est, vaut, fait Sens ".
Un étant, ce qui est, est très loin de toujours faire sens. Je suis beaucoup moins restrictif que Scot. Tout ce que je perçois et conçois intérieurement est sans aucune exception Etant. L'absurde, c'est aussi une forme de sens, ce n'est pas absence de sens.
Quant à d'éventuelles absences de sens, je ne les attribue pas à la Nature ( Philosophiquement neutre, Horizon premier logiquement/ultime pour moi. Pas de Finalité sans Sujet chez moi. ) mais bien à nous. La vie n'a pas de sens, pour ceux qui lui n'en n'ont pas trouvé.
Dernière édition par neopilina le Ven 5 Sep 2014 - 23:34, édité 1 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: De la Nature. Discussion.
à neopilina
Je vais faire plus simple et très simple.
D' un côté je sais que les choses…disons "une chose" ça n'a pas de limites précises ou absolues ( la vacuité d identité diraient les bouddhistes mais Spinoza parle de substance indivisible ) …Ça peut paraitre un postulat j' en conviens. Mais bref j' y tiens
Mais d' où est ce que je tiens que des étants existent ? C 'est à dire en gros l'identité à soi. Et je pense donc que c'est parce que j' ai une identité à moi même…
pas abstraite !
Je souffre par exemple ... ça perdure ou ça dure, c'est identifiable .
C' est un modèle de césure dans la nature… et je projette cette identité à des choses qui certes ne souffrent pas mais qui ont une relation interne à elle même, une cohésion interne qui les fait être comme" étants" distinctes des autres.
C'est pourquoi sur le plan d' immanence je demande qu'est- ce qui est le plus immanent ? Pourquoi est- ce que je perçois des choses alors que de choses il n y en a pas vraiment?
Tout ce que je perçois et conçois intérieurement est sans aucune exception Etant.
Je vais faire plus simple et très simple.
D' un côté je sais que les choses…disons "une chose" ça n'a pas de limites précises ou absolues ( la vacuité d identité diraient les bouddhistes mais Spinoza parle de substance indivisible ) …Ça peut paraitre un postulat j' en conviens. Mais bref j' y tiens
Mais d' où est ce que je tiens que des étants existent ? C 'est à dire en gros l'identité à soi. Et je pense donc que c'est parce que j' ai une identité à moi même…
pas abstraite !
Je souffre par exemple ... ça perdure ou ça dure, c'est identifiable .
C' est un modèle de césure dans la nature… et je projette cette identité à des choses qui certes ne souffrent pas mais qui ont une relation interne à elle même, une cohésion interne qui les fait être comme" étants" distinctes des autres.
C'est pourquoi sur le plan d' immanence je demande qu'est- ce qui est le plus immanent ? Pourquoi est- ce que je perçois des choses alors que de choses il n y en a pas vraiment?
hks- Digressi(f/ve)
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