LE RÉEL
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LE RÉEL
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Il y a quelques années, dans un salle de projection de l'Université McGill de Montréal, j'avais vu un film court sur les effets d'un certain type de maladie mentale se manifestant par une distorsion de la perception du monde. Depuis, je ne l'avais plus vu, malgré des recherches sérieuses, tant il m'avait impressionné par le caractère associant pathologie et art avec un talent extraordinaire.
Je viens de le retrouver par hasard. Il a été placé sur Youtube.
Ce film, c'est DISSONANCE.
Le film est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=IoWtYVpXJgg
Cette image du film, c'est l'instant de la guérison :
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Il y a quelques années, dans un salle de projection de l'Université McGill de Montréal, j'avais vu un film court sur les effets d'un certain type de maladie mentale se manifestant par une distorsion de la perception du monde. Depuis, je ne l'avais plus vu, malgré des recherches sérieuses, tant il m'avait impressionné par le caractère associant pathologie et art avec un talent extraordinaire.
Je viens de le retrouver par hasard. Il a été placé sur Youtube.
Ce film, c'est DISSONANCE.
Le film est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=IoWtYVpXJgg
Cette image du film, c'est l'instant de la guérison :
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
Re: LE RÉEL
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Le film précédent a été tourné par un Allemand du nom de Till Nowak, qui me semble s'intéresser à la représentation artistique des dérives de la pensée.
Dans le film suivant le personnage principal a pour projet d'explorer le comportement des effets de l'accélération sur les cerveaux. Cette effet d'accélération est produit par des tournoiements mécanique combinant les effets centrifuge et centripète dans des manèges de foire démentiels.
Le spectateur pourra peut-être entrevoir ce que signifie «Science sans conscience».
Le film conclue par un extrait du film précédent. L'auteur montre ainsi les possibilités de démence d'un être humain, confronté au refus du réel par ses circuits neuronaux.
L'idée maîtresse de Till Nowak rappelle la remarquable intuition de Nietzsche ayant dit que le cerveau n'avait pas atteint sa formation définitive, et qu'il se cherchait lui-même à travers ses errements permanents ...
J'ai la modeste prétention de penser que ses errements permanents caractérisent la philosophie idéelle allant de Platon à André Conte Sponville en passant par Paul de Tarse, Saint Jérome, René Descartes, Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, Friederich Hegel, Sigmund Freud, Martin Heidegger et Bernard Henri Lévy pour n'en citer que quelques uns ...
Heureusement que depuis quelques siècles la science a émergé pour se séparer de ce troupeau d'égarés avec le but de les renvoyer à la chaleur confortable leur bergerie exclusivement historique.
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Le film précédent a été tourné par un Allemand du nom de Till Nowak, qui me semble s'intéresser à la représentation artistique des dérives de la pensée.
Dans le film suivant le personnage principal a pour projet d'explorer le comportement des effets de l'accélération sur les cerveaux. Cette effet d'accélération est produit par des tournoiements mécanique combinant les effets centrifuge et centripète dans des manèges de foire démentiels.
Le spectateur pourra peut-être entrevoir ce que signifie «Science sans conscience».
Le film conclue par un extrait du film précédent. L'auteur montre ainsi les possibilités de démence d'un être humain, confronté au refus du réel par ses circuits neuronaux.
L'idée maîtresse de Till Nowak rappelle la remarquable intuition de Nietzsche ayant dit que le cerveau n'avait pas atteint sa formation définitive, et qu'il se cherchait lui-même à travers ses errements permanents ...
J'ai la modeste prétention de penser que ses errements permanents caractérisent la philosophie idéelle allant de Platon à André Conte Sponville en passant par Paul de Tarse, Saint Jérome, René Descartes, Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, Friederich Hegel, Sigmund Freud, Martin Heidegger et Bernard Henri Lévy pour n'en citer que quelques uns ...
Heureusement que depuis quelques siècles la science a émergé pour se séparer de ce troupeau d'égarés avec le but de les renvoyer à la chaleur confortable leur bergerie exclusivement historique.
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: LE RÉEL
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Tiens, je profite de ce point de vue d'artiste sur l'égarement pour vous livrer une sorte de confession en forme d'explication de ma quête concernant les égarements provoqués par la démence, la paranoïa, la schizophrènie, les illuminations et toutes les variations de rapport entre tous les dérèglements et les sagesses de l'esprit.
Voilà :
À huit ans, j'avais une cousine éloignée du même âge que moi. Ça a été entre elle et moi un amour des plus platoniques, comme on dit et comme on a raison de dire. Elle était belle à mourir et riait pour chaque blague que je lui faisait aimablement. Elle me le rendait bien.
Le temps passait comme on se l'imagine à ces âges d'innocence ingénue. Le temps était pour ainsi dire éternel de cette éternité que je n'ai retrouvée plus tard que chez Spinoza et Nietzsche.
Mais ma cousine s'est modifiée. Elle s'est lentement modifiée du mental. Et lorsque tout le monde s'en est aperçu, il commençait à être trop tard, réellement et métaphoriquement. Elle s'est désagrégée lentement devant moi, à peine un peu plus chaque jour, jusqu'à être une année complètement absente, même quand elle me souriait de son sourire devenu mort.
C'est ça la vraie raison de mes visites obstinées, d'abord à l'hôpital Marchant de Toulouse, où ma cousine est décédée dans un lit où elle était attachée depuis longtemps et à un âge dont je ne me souviens plus, je pense par une pudeur intime et inexplicable.
C'est ça la vraie raison de mes visites obstinées, d'abord à l'hôpital Marchant de Toulouse, puis à L'institut Douglas de Montréal.
Tout ma vie, même aujourd'hui, j'ai cherché à guérir ma cousine. Voilà la vérité. Et pendant cette quête absurde, j'ai vu en face, les yeux dans les yeux, pour ainsi dire, ce qu'étaient les égarements véritables, ceux qui ont eu à mon entendement la nette impression que j'avais pénétré au plus profond de l'Être, de l'amour le plus profond que l'Être d'un nourrisson porte à sa mère jusqu'au désir de meurtre le plus abject dont l'Être est capable, en passant par toutes les variations intermédiaires qui forment en la vie humaine un mélange indissociable de dégoût et d'admiration.
Voilà ...
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Tiens, je profite de ce point de vue d'artiste sur l'égarement pour vous livrer une sorte de confession en forme d'explication de ma quête concernant les égarements provoqués par la démence, la paranoïa, la schizophrènie, les illuminations et toutes les variations de rapport entre tous les dérèglements et les sagesses de l'esprit.
Voilà :
À huit ans, j'avais une cousine éloignée du même âge que moi. Ça a été entre elle et moi un amour des plus platoniques, comme on dit et comme on a raison de dire. Elle était belle à mourir et riait pour chaque blague que je lui faisait aimablement. Elle me le rendait bien.
Le temps passait comme on se l'imagine à ces âges d'innocence ingénue. Le temps était pour ainsi dire éternel de cette éternité que je n'ai retrouvée plus tard que chez Spinoza et Nietzsche.
Mais ma cousine s'est modifiée. Elle s'est lentement modifiée du mental. Et lorsque tout le monde s'en est aperçu, il commençait à être trop tard, réellement et métaphoriquement. Elle s'est désagrégée lentement devant moi, à peine un peu plus chaque jour, jusqu'à être une année complètement absente, même quand elle me souriait de son sourire devenu mort.
C'est ça la vraie raison de mes visites obstinées, d'abord à l'hôpital Marchant de Toulouse, où ma cousine est décédée dans un lit où elle était attachée depuis longtemps et à un âge dont je ne me souviens plus, je pense par une pudeur intime et inexplicable.
C'est ça la vraie raison de mes visites obstinées, d'abord à l'hôpital Marchant de Toulouse, puis à L'institut Douglas de Montréal.
Tout ma vie, même aujourd'hui, j'ai cherché à guérir ma cousine. Voilà la vérité. Et pendant cette quête absurde, j'ai vu en face, les yeux dans les yeux, pour ainsi dire, ce qu'étaient les égarements véritables, ceux qui ont eu à mon entendement la nette impression que j'avais pénétré au plus profond de l'Être, de l'amour le plus profond que l'Être d'un nourrisson porte à sa mère jusqu'au désir de meurtre le plus abject dont l'Être est capable, en passant par toutes les variations intermédiaires qui forment en la vie humaine un mélange indissociable de dégoût et d'admiration.
Voilà ...
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
Re: LE RÉEL
_________________
Je vis aussi Sisyphe en proie à ses tourments... (l'Odyssée)
benfifi- Modérateur
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Date d'inscription : 08/12/2018
Re: LE RÉEL
Saint-Ex a écrit:.Voilà ... .
_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Date d'inscription : 03/09/2007
Re: LE RÉEL
Supprimé.
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 31/10/2009
Re: LE RÉEL
J' aime bien cette définition du réel ( de Lacan, je crois ) : Le réel c' est quand on se cogne.
Cependant je ne suis pas certain que la vérité du monde soit toute entière contenue dans le réel.
Je pense qu' il est fort possible que ce ne soit pas le cas ... mais le fait est que c' est invérifiable.
Si j' écoute Onfray, il fait preuve d'un bon sens et d' une logique à toute épreuve mais après avoir balayé, nécessairement pour sa philosophie, toute idée d' arrière monde.
A mes yeux c' est impossible d' agir ainsi, à moins de décider, par choix stratégique, et pour asseoir un positionnement philosophique ou politique, de choisir un camp : immanence ou transcendance.
Ce que je ne fais pas. J' ai mes idées, qui balancent plutôt du côté transcendance, sans exclure l' immanence, mais je n' en fais pas une vérité.
Non pas parce que je n' en aurais pas envie mais simplement parce qu' il m' apparaît que c' est impossible.
Je pense qu' il est essentiel de bien situer - dans la mesure de ses capacités - ou se trouve le réel - a défaut de quoi la porte est ouverte aux pires déconvenues - mais je n'en ferai jamais une ( la ) vérité absolue.
Cependant je ne suis pas certain que la vérité du monde soit toute entière contenue dans le réel.
Je pense qu' il est fort possible que ce ne soit pas le cas ... mais le fait est que c' est invérifiable.
Si j' écoute Onfray, il fait preuve d'un bon sens et d' une logique à toute épreuve mais après avoir balayé, nécessairement pour sa philosophie, toute idée d' arrière monde.
A mes yeux c' est impossible d' agir ainsi, à moins de décider, par choix stratégique, et pour asseoir un positionnement philosophique ou politique, de choisir un camp : immanence ou transcendance.
Ce que je ne fais pas. J' ai mes idées, qui balancent plutôt du côté transcendance, sans exclure l' immanence, mais je n' en fais pas une vérité.
Non pas parce que je n' en aurais pas envie mais simplement parce qu' il m' apparaît que c' est impossible.
Je pense qu' il est essentiel de bien situer - dans la mesure de ses capacités - ou se trouve le réel - a défaut de quoi la porte est ouverte aux pires déconvenues - mais je n'en ferai jamais une ( la ) vérité absolue.
Re: LE RÉEL
toniov a écrit:J' aime bien cette définition du réel ( de Lacan, je crois ) : Le réel c' est quand on se cogne.
Cependant je ne suis pas certain que la vérité du monde soit toute entière contenue dans le réel.
Je pense qu' il est fort possible que ce ne soit pas le cas ... mais le fait est que c' est invérifiable.
Si j' écoute Onfray, il fait preuve d'un bon sens et d' une logique à toute épreuve mais après avoir balayé, nécessairement pour sa philosophie, toute idée d' arrière monde.
A mes yeux c' est impossible d' agir ainsi, à moins de décider, par choix stratégique, et pour asseoir un positionnement philosophique ou politique, de choisir un camp : immanence ou transcendance.
Ce que je ne fais pas. J' ai mes idées, qui balancent plutôt du côté transcendance, sans exclure l' immanence, mais je n' en fais pas une vérité.
Non pas parce que je n' en aurais pas envie mais simplement parce qu' il m' apparaît que c' est impossible.
Je pense qu' il est essentiel de bien situer - dans la mesure de ses capacités - ou se trouve le réel - a défaut de quoi la porte est ouverte aux pires déconvenues - mais je n'en ferai jamais une ( la ) vérité absolue.
Le concept de Vérité absolue a disparu de la science, qui reconnaît aujourd'hui que toute vérité mériterait d'être vérifiée au moyen d'une répétition de nombre infini, ce qui est impossible.
Cela dit, rien n'empêche d'adopter le postulat d'origine de la pensée matérialiste radicale et athée. Celui de Leucippe, Démocrite, Épicure, Lucrèce et tant d'autres. Et donc d'adhérer au principe suivant, qui se vérifie sans défaut depuis 2500 ans et qui s'exprime comme suit :
Le monde est constitué de particules insécables qui s'assemblent et se rejettent pour lui donner forme.
Ce postulat est le fondement le plus solide de la méthode scientifique et de toutes les formes de sciences créatrices d'une civilisation qui a fait ses preuves en grignotant depuis 4 ou 5 siècles les idéologies politiques et religieuses avec l'objectif de les exterminer sans le faire exprès et sans état d'âme, elles et leur transcendance et malgré leur résistance compréhensible, mais toujours affaiblie au cours du temps qui passe ...
Si l'on s'amuse à quelque prévision, tout peut porter à croire que la prochaine civilisation ne sera pas le fruit d'une quelconque transcendance, mais d'une immanence qui aura peut-être pris le nom de tranhumainise, posthumanisme ou surhumanisme, grâce à une accélération artificielle sans précédent de la sélection naturelle, cette fois-ci de l'espèce homo-sapiens-sapiens. Déjà un eugénisme personnel, narcissique à souhait est offert à toutes et à tous par la médecine, avec le diagnostic préimplantatoire dans le secteur très matérialiste et athée de la suppression de maladies génétiques épouvantables.
Ce n'est qu'un tout petit début de commencement, évidemment, mais tout peut porter à croire que l'utérus artificiel ainsi que la création de gamètes à partir de lambeaux de peau complémenté par une technique de cellulage omnipotent va se réaliser bientôt. Tout peut donc porter à croire que la réalisation de récit de science fiction d'Aldous Huxley, le Meilleur des mondes, va finir par se réaliser, et que la marche de la disparition des idéologies et des religions va se poursuivre comme toujours, non pas à l'avantage de religions nouvelles, cette fois-ci, mais à l'avantage de la science d'essence matérialiste et athée.
Heureusement que toutes les prévisions de ce type ne se réalisent jamais.
Mais ce qui va se réaliser un jour sera certainement encore plus étrange que nous aurons pensé ...
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Dernière édition par Saint-Ex le Dim 17 Déc 2023 - 2:02, édité 1 fois
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
Re: LE RÉEL
Je ne suis pas contre la perception matérialiste et athée.
Je pense qu' il y a du bon dans la science et je ne peux nier, par exemple, que progresser dans la lutte contre la maladie est un bien. Évidemment, il y a des maladies terribles qui - je l' espère- seront probablement vaincues par la science.
Il y a du bon aussi dans l' athéisme puisque on ne peut que constater que bien des athées peuvent parfaitement avoir une vie spirituelle accomplie sans aucun Dieu pour leur dicter leur conduite morale et intellectuelle.
Et en effet, on ne peut présager du futur parce que le monde ne se plie pas à nos projections mentales ... il est beaucoup plus étrange et - peut être bien - beaucoup moins rationnel que le cadre dans lequel notre pensée cherche à l' enfermer.
Tout ça pour dire que la notion d' immanence ne me pose pas de problème, pas plus que celle de transcendance.
Je pense qu' il y a du bon dans la science et je ne peux nier, par exemple, que progresser dans la lutte contre la maladie est un bien. Évidemment, il y a des maladies terribles qui - je l' espère- seront probablement vaincues par la science.
Il y a du bon aussi dans l' athéisme puisque on ne peut que constater que bien des athées peuvent parfaitement avoir une vie spirituelle accomplie sans aucun Dieu pour leur dicter leur conduite morale et intellectuelle.
Et en effet, on ne peut présager du futur parce que le monde ne se plie pas à nos projections mentales ... il est beaucoup plus étrange et - peut être bien - beaucoup moins rationnel que le cadre dans lequel notre pensée cherche à l' enfermer.
Tout ça pour dire que la notion d' immanence ne me pose pas de problème, pas plus que celle de transcendance.
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