L'Espace Absolu
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Re: L'Espace Absolu
Il est clair que la science ne dit pas tout ce qu'il y a à dire du monde. En ce sens, c'est certain que la philosophie a l'exclusivité sur de nombreux thèmes qui lui sont propres.hks a écrit:Cette manière physicienne ne lui semble pas erronées, le doute ne se situe pas là, pas dans le vrai et le faux,
mais semble plutôt de l'ordre du manque.
Il y manque de quelque chose de plus fondamental.
Il y manque au sens d'absence, certes, mais aussi au sens de ne pas vouloir et savoir bien viser (manquer la cible).
Mais la science dit bien quelque chose du monde, une chose que, souvent, elle est la seule à dire. Et le philosophe qui s'intéresse au monde serait bien idiot, sur certains sujets fortement présents en science (comme l'espace, le temps, la matière, ...) de se passer de tout ce qui est disponible à propos du monde, y compris des théories scientifiques. C'est pourquoi un domaine authentique de la philosophie est la philosophie des sciences. C'est de la philosophie, mais qui réfléchit notamment avec les théories scientifiques. Ce n'est pas de la science.
On parle de l'espace relationnel de Leibniz. Remarquons que la grandeur de sa pensée est nourrie par sa pratique des sciences, à une époque où la science n'était pas encore complètement constituée et ni séparée (voire éjectée) de la philosophie. Ces gens-là pratiquaient la "philosophie naturelle".
La critique de Heidegger est importante, mais elle est aussi bien ancrée dans son époque, une ère post-moderne, post-Lumières. En quelque sorte, la radicalité de Heidegger ne fait que répondre à la radicalité du positivisme de son époque, ce courant scientiste qui critiquait la métaphysique avec un dédain comparable.
Gardons Heidegger dans sa perspective, n'en faisons pas un universel absolu. Et ne soyons pas positivistes. Pensons aussi à Bergson, qui a finement réfléchi avec la théorie de la relativité.
Leonhard- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
à Leohard
C est bien précisément la physique qui me préoccupe et beaucoup plus que la biologie.
Justement en ce qu'elle à l'espace et le temps comme domaine.
Comment vérifie- t -on en physique ?(il faut bien vérifier )
Essentiellement par la vue, rarement par l'ouïe et guère par le toucher encore moins par l'odorat .
Imaginons si cela est possible une physique faite par des aveugles.
Quelle physique des chauves- souris (supposée) très intelligentes... etc
Est -ce que l'épistémologie contemporaine lit Berkeley ?
Depuis Diderot on ne lit plus Berkeley avec l'attention qu'il mérite.
Bref ... car je ne sais pas ce qui dans l'épistémologie contemporaine révolutionnerait un point de vue que je tiens de philosophes ancestraux...(nonobstant quelques modernes ... quand même... et tu cites Bergson)
Je suis ouvert à toutes propositions
C est bien précisément la physique qui me préoccupe et beaucoup plus que la biologie.
Justement en ce qu'elle à l'espace et le temps comme domaine.
Comment vérifie- t -on en physique ?(il faut bien vérifier )
Essentiellement par la vue, rarement par l'ouïe et guère par le toucher encore moins par l'odorat .
Imaginons si cela est possible une physique faite par des aveugles.
Quelle physique des chauves- souris (supposée) très intelligentes... etc
(Berkeley n'est pas là un métaphysicien)Berkeley a écrit:« Assis dans mon bureau, j’entends une voiture passer dans la rue ; je regarde à travers la croisée et je la vois ; je sors et je monte dedans ; le langage courant nous inclinerait à penser que j’entends, vois et touche la même chose, savoir la voiture. Il est néanmoins certain que les idées introduites par chacun des sens sont radicalement différentes et distinctes les unes des autres ; mais comme on a observé constamment qu’elles vont ensemble, on en parle comme d’une seule et même chose ».
https://www.cairn.info/revue-philosophique-2010-1-page-83.htmBerkeley a écrit:« Ces lignes et angles, par le moyen desquels certaines personnes prétendent expliquer la perception de la distance, ne sont eux-mêmes pas du tout perçus, et ceux qui sont incompétents en optique n’y pensent, en vérité, jamais » (NTV, § 12). [… « Ils] n’ont aucune existence réelle dans la nature, n’étant qu’une hypothèse forgée par les mathématiciens et par eux introduite en optique afin de pouvoir traiter de cette science d’une manière géométrique ».
Est -ce que l'épistémologie contemporaine lit Berkeley ?
Depuis Diderot on ne lit plus Berkeley avec l'attention qu'il mérite.
Bref ... car je ne sais pas ce qui dans l'épistémologie contemporaine révolutionnerait un point de vue que je tiens de philosophes ancestraux...(nonobstant quelques modernes ... quand même... et tu cites Bergson)
Je suis ouvert à toutes propositions
hks- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
Pour ma part j'ai toujours du mal à appréhender ces notions de relativité. La cause est qu'en premier lieu elles découlent d'équations mathématiques qui certes ne sont pas spécialement contestables, mais dont on extrait a posteriori des éléments ontologiques. Les extrait-on correctement ?Leonhard a écrit:
Dans la physique classique, l'espace est absolu mais également plat, au sens où tout objet en mouvement inertiel se déplace "naturellement" en ligne droite. Un espace "plat" est un espace dont les "courbes naturelles" sont des lignes droites.
La nouveauté de la relativité générale, c'est que les "courbes naturelles", la forme, de l'espace dépendent de ce que contient l'espace : la trajectoire "naturelle" d'une planète dépend de tous les autres corps de l'univers. C'est en ce sens que la relativité générale pointe fortement vers une conception relationnelle de l'espace : sa forme dépend de son contenu. Et si l'on va jusqu'à défendre qu'au fond, l'espace est une pure forme spatiale, c'est-à-dire une pure géométrie, alors oui : l'espace de la relativité générale est relationnel.
Et pour être précis, c'est l'espace-temps qui est relationnel, puisque l'espace et le temps interagissent et se convertissent l'un en l'autre.
Par exemple, je lis :
wikipedia a écrit:Remarquons toutefois que le temps et l'espace restent de natures différentes et qu'on ne peut donc pas assimiler l'un à l'autre. Par exemple on peut faire demi-tour dans l'espace alors que cela est impossible dans le temps.
Problème, ici dans cette phrase, et même dans le terme espace-temps, on ontologise un peu le temps comme substance, comme une étendue à l'instar de l'espace, comme quelque chose de donnée indépendant des objets. De plus, d'un côté on lie espace et temps dans un continuum équationnel, qui est l'espace-temps, de l'autre on envisage bien qu'on a à faire à deux choses de nature différente. Or la relativité restreinte ( et non pas la relativité générale) montre que c'est bien en rapport à la vitesse de déplacement des objets les uns par rapport aux autres que le temps prends cette dimension de relativité. Bien sûr la relativité générale montre une incidence de la gravité sur l'espace-temps, donc sur la manière de se déplacer des objets.
Je trouve cela difficile de s'y retrouver, et de distinguer ce qui vaut d'être ontologisé ou non dans les équations. Je pense qu'un bon départ est de rester sur un espace existant en propre, mais pas forcément uniforme, assujettie à la constante universelle "c", et qui puisse être déformé par la gravité, et de laisser le mouvement et donc le temps aux objets. Ainsi le temps reste alors la mesure du mouvement dans cet espace non uniforme. Les distances pouvant ne pas être les mêmes d'un endroit à l'autre, l'objet a alors son propre référentiel temporel, dépendant de son mouvement et induit par celui-ci, qui reste cohérent avec l'espace dans lequel il se meut.
C'est juste un départ, mais rien n'empêche d'imaginer et d'avancer que l'espace serait aussi finalement plutôt lié aux objets comme un genre de propriété à l'instar du mouvement.
quid- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
A.propos de la relativité, je cite un passage de Introduction à la relativité restreinte de Jean Hladik et Michel Chrysos (Dunod 2001)
Le principe de relativité devrait plutôt être appelé un principe d’invariance des lois physiques par rapport aux systèmes de référence utilisés.
Une manière d’exprimer cette invariance est de formuler les lois physiques par des équations tensorielles : T1 = T2, T1 et T2 étant des tenseurs.
Les tenseurs sont des êtres mathématiques, extensions des vecteurs.
Comme les vecteurs, ils ont la propriété que si toutes leurs composantes sont nulles dans un certain système de référence, elles sont nulles dans tout système de référence.
Si T1 = T2, c’est que T1 – T2 est égal au tenseur nul et, en conséquence T1 = T2 est vrai dans tout système de référence.
Jean Hladik et Michel Chrysos a écrit:[…] une exigence fondamentale guide toute la pensée scientifique : le but de la science étant la découverte des lois de la nature, ces lois doivent être exprimées sous la forme la plus générale possible, valable pour tous et dans toutes les circonstances.
Remarquons que cette exigence d’universalité repose sur le postulat de l’existence de lois physiques, celles-ci étant supposées valides de tout temps et en tous lieux. Un Univers sans lois semble en effet difficilement concevable.
D’autre part, tous les énoncés des lois physiques portent sur des résultats de mesures et renvoient à ceux-ci. Mais dès l’instant où l’on veut effectuer des mesures, il faut utiliser un système de référence. Les grandeurs qui caractérisent l’état d’un système ne peuvent jamais être définies de manière absolue mais seulement relativement à un autre système. Elles n’ont pas d’existence par elles-mêmes mais seule la relation entre deux systèmes possède un sens physique.
Postuler qu’il existe des lois physiques c’est, de manière implicite, admettre qu’elles sont valides dans tous les systèmes de référence. C’est l’extension maximale du principe de relativité qu’Albert Einstein mettra en œuvre lorsqu’il posera les fondements de la relativité générale, en 1915. (p. 27)
Le principe de relativité devrait plutôt être appelé un principe d’invariance des lois physiques par rapport aux systèmes de référence utilisés.
Une manière d’exprimer cette invariance est de formuler les lois physiques par des équations tensorielles : T1 = T2, T1 et T2 étant des tenseurs.
Les tenseurs sont des êtres mathématiques, extensions des vecteurs.
Comme les vecteurs, ils ont la propriété que si toutes leurs composantes sont nulles dans un certain système de référence, elles sont nulles dans tout système de référence.
Si T1 = T2, c’est que T1 – T2 est égal au tenseur nul et, en conséquence T1 = T2 est vrai dans tout système de référence.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
De façon générale, on vérifie par l'expérience, oui. Mais en particulier, on vérifie en formulant des prédictions expérimentales qui découlent de la théorie. Et le Graal, c'est la prédiction expérimentale d'un phénomène inédit, encore jamais observé auparavant. Quand une telle prédiction réussit, on dit moins facilement que la théorie qui la supporte est arbitraire... même si aucune preuve expérimentale n'est définitive et absolue, logiquement parlant.hks a écrit:Comment vérifie- t -on en physique ?(il faut bien vérifier )
Essentiellement par la vue, rarement par l'ouïe et guère par le toucher encore moins par l'odorat .
Et on a raison. Car la théorie qui affirme que "la voiture émet ce son, possède cette apparence visuelle et cette texture" engendre la prédiction que "ce son, cette apparence visuelle et cette texture" seront toujours perçus ensemble. On peut donc s'atteler à vérifier cette prédiction, et il se trouve qu'elle est toujours confirmée. On peut ne pas être sûr qu'il s'agit d'un même objet derrière, mais en tout cas, l'expérience donne toutes les raisons d'y croire. Dans ce cas-ci, le doute est irrationnel, même s'il peut avoir un sens.Berkeley a écrit:« Assis dans mon bureau, j’entends une voiture passer dans la rue ; je regarde à travers la croisée et je la vois ; je sors et je monte dedans ; le langage courant nous inclinerait à penser que j’entends, vois et touche la même chose, savoir la voiture. Il est néanmoins certain que les idées introduites par chacun des sens sont radicalement différentes et distinctes les unes des autres ; mais comme on a observé constamment qu’elles vont ensemble, on en parle comme d’une seule et même chose ».
Berkeley énonce un lieu commun. Personne ne défend, en épistémologie contemporaine, que la ligne droite mathématique est perçue par les 5 sens.hks a écrit:https://www.cairn.info/revue-philosophique-2010-1-page-83.htmBerkeley a écrit:« Ces lignes et angles, par le moyen desquels certaines personnes prétendent expliquer la perception de la distance, ne sont eux-mêmes pas du tout perçus, et ceux qui sont incompétents en optique n’y pensent, en vérité, jamais » (NTV, § 12). [… « Ils] n’ont aucune existence réelle dans la nature, n’étant qu’une hypothèse forgée par les mathématiciens et par eux introduite en optique afin de pouvoir traiter de cette science d’une manière géométrique ».
Est -ce que l'épistémologie contemporaine lit Berkeley ?
Leonhard- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
à Leonhard
je voudrai citer un lecteur de Berkeley Jean-Claude Dupas (excuse- moi de citer)
je cite l'articleOr, dans la Nouvelle Théorie de la Vision , l’un des desseins auxiliaires de Berkeley est de faire apparaître que l’optique géométrique n’est pas suffisante quand il s’agit de rendre compte du phénomène complexe de la vision humaine.
.....................................................https://www.cairn.info/revue-philosophique-2010-1-page-83.htm
je voudrai citer un lecteur de Berkeley Jean-Claude Dupas (excuse- moi de citer)
https://www.persee.fr/authority/266551Il ne m'appartient pas de juger si les arguments de Berkeley
sont recevables en tant que tels. Par contre je voudrais, avec lui,
souligner la conscience qu'il a de l'originalité et de la nouveauté
de son discours, ou encore, comment, à partir du visible, par
une (nouvelle) théorie de la vision, Berkeley permet d'atteindre
«l'invisible», comment, surtout, il déplace le modèle ou plus
exactement offre un autre modèle que le modèle mathématique
cartésien, encore dominant aujourd'hui.
hks- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: L'Espace Absolu
La vision humaine aujourd'hui n'est pas expliquée par les mathématiciens, mais par les neurobiologistes et les psychologues.
À quoi tu veux en venir en parlant de Berkeley ?
À quoi tu veux en venir en parlant de Berkeley ?
Leonhard- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
à Leonhard
Il existe (depuis Descartes voir Les lois de Snell-Descartes) une optique oculaire, également appelée optique physiologique:
je cite
La question de Berkeley porte sur la distance .
L'appréciation de l'étendue .
Or Berkeley pense que les lois de la dioptrique ne suffisent pas à expliquer notre idée de distance et donc d'espace, du moins a dans une de ses dimensions essentielles la profondeur.
Voila pourquoi je parle de Berkeley sur un fil qui s intéresse à l'espace .
..............................................
La citation que j'ai donnée peut effectivement sembler insignifiante.
Dans la seconde Edition de la TNV Berkeley ajoute néanmoins une précision:
Commentaire de Richard Glauser
https://www.cairn.info/revue-philosophique-2010-1-page-7.htm
..........................
Pourquoi j'en parle ?(bis)
C'est dans le fil de pensée de ce que je disais à Quid
Dim 9 Mai - 10:47
Cette question a quand même été l'objet d'un long débat dans le monde philosophique sous le nom de problème de Molyneux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_de_Molyneux
..........................................................
PS : Je suis ouvert à toutes les explications de l'épistémologie contemporaine, pour autant qu'on me les présente.
Il existe (depuis Descartes voir Les lois de Snell-Descartes) une optique oculaire, également appelée optique physiologique:
je cite
elle fournit une description simplifiée et accessible de la manière dont l’œil traite la lumière qu’il capte pour permettre au voies visuelles d’acheminer vers le cerveau une information qui donnera naissance à la sensation visuelle.
La question de Berkeley porte sur la distance .
L'appréciation de l'étendue .
Or Berkeley pense que les lois de la dioptrique ne suffisent pas à expliquer notre idée de distance et donc d'espace, du moins a dans une de ses dimensions essentielles la profondeur.
Voila pourquoi je parle de Berkeley sur un fil qui s intéresse à l'espace .
..............................................
La citation que j'ai donnée peut effectivement sembler insignifiante.
Je la trouve plutôt outrancière et polémique.Berkeley a écrit:« Ils] n’ont aucune existence réelle dans la nature, n’étant qu’une hypothèse forgée par les mathématiciens et par eux introduite en optique afin de pouvoir traiter de cette science d’une manière géométrique ».
Dans la seconde Edition de la TNV Berkeley ajoute néanmoins une précision:
Berkeley a écrit:« Je ne fais qu’argumenter contre ceux [I argue only against those] qui sont d’opinion que nous percevons la distance des objets par des lignes et des angles, ou, comme ils le disent, par une sorte de géométrie naturelle. »
Commentaire de Richard Glauser
R Glauser a écrit:Or, si, en 1709, Berkeley n’affirme pas explicitement la possibilité de reconnaître, malgré ses objections, une certaine valeur explicative et une certaine utilité à l’optique géométrique, il ne l’exclut pas non plus. Car il dit qu’il argumente seulement contre ceux qui pensent que l’optique géométrique explique la manière dont nous percevons les qualités spatiales. C’est dire que les objections de Berkeley portent non pas sur l’optique géométrique elle même, mais sur l’usage, à ses yeux abusif et illégitime, qui en est fait pour expliquer notre perception des propriétés spatiales.
https://www.cairn.info/revue-philosophique-2010-1-page-7.htm
..........................
Pourquoi j'en parle ?(bis)
C'est dans le fil de pensée de ce que je disais à Quid
Dim 9 Mai - 10:47
..........................................................hks a écrit:L' étendue est liée à l'activité du corps et des corps.
Imaginons (expérience de pensée )que je sois un ange, je pourrait être un pur esprit ayant vécu dans la durée et sans étendue du tout.
Cette question a quand même été l'objet d'un long débat dans le monde philosophique sous le nom de problème de Molyneux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_de_Molyneux
..........................................................
PS : Je suis ouvert à toutes les explications de l'épistémologie contemporaine, pour autant qu'on me les présente.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
Je dirais que Berkeley parle non pas de la distance (ou de l'espace en général), mais de la perception de la distance et de l'espace. C'est un sujet probablement intéressant.hks a écrit:La question de Berkeley porte sur la distance .
L'appréciation de l'étendue .
Or Berkeley pense que les lois de la dioptrique ne suffisent pas à expliquer notre idée de distance et donc d'espace, du moins a dans une de ses dimensions essentielles la profondeur.
Voila pourquoi je parle de Berkeley sur un fil qui s intéresse à l'espace .
Dans une approche réaliste, on distinguerait l'espace de la perception de l'espace, et on s'autoriserait à réfléchir sur l'espace en tant que tel, en mobilisant notamment ce qu'en dit la physique. La réflexion sur la perception de l'espace, elle, mobiliserait la biologie humaine et la psychologie.
Dans une approche purement empiriste et subjectiviste, on dirait qu'il n'y a pas d'espace sans espace perçu par le sujet, et on aurait alors tendance à ignorer ce que dit la physique de l'espace, pour ne réfléchir que sur la perception subjective de l'espace.
Mais dans les deux cas, je ne vois pas de rapport direct avec l'épistémologie, qui n'étudie pas l'espace ni la perception de l'espace, mais la connaissance en général. L'épistémologie n'a pas à expliquer la perception de la distance.
Leonhard- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
A mon avis le sujet qui connait fait partie de la connaissance.
On peut choisir les disciplines à partir desquelles on va chercher à connaître le réel.
Mais on ne peut pas séparer l' observé de l' observateur et déclarer que ce dernier n' a pas lieu d' être dans le processus de connaissance.
On peut choisir les disciplines à partir desquelles on va chercher à connaître le réel.
Mais on ne peut pas séparer l' observé de l' observateur et déclarer que ce dernier n' a pas lieu d' être dans le processus de connaissance.
Re: L'Espace Absolu
Leonhard a écrit:Je dirais que Berkeley parle non pas de la distance (ou de l'espace en général), mais de la perception de la distance et de l'espace.
Berkeley est plus qu'épistémologue, il tire des conclusions sur le réel. Son immatérialisme est une critique des idées générales (l'espace "en soi" par exemple)
Berkeley a écrit:« Par exemple, dans cette proposition: un dé est dur, étendu et
carré, ils [les philosophes] veulent que le mot dé dénote un sujet
ou une substance, distincte de la dureté, de l'étendue et de la
figure, qui en sont les prédicats et qui existent en lui. Je ne peux
comprendre cela: pour moi un dé ne semble en rien être
distinct des choses que l'on appelle ses modes ou accidents.
Dire qu'un dé est dur, étendu et carré n'est pas attribuer ces
qualités à un sujet qui s'en distingue et les supporte, c'est
seulement expliquer le sens du mot dé.»
Leonhard a écrit:je ne vois pas de rapport direct avec l'épistémologie, qui n'étudie pas l'espace ni la perception de l'espace, mais la connaissance en général.
je bute justement sur le "en général".
Je vois bien que j'ai des connaissances, mais assez mal, ou plus confusément, ce que j'ai de connaissance "en général."
Je ne sais pas me dire : ah voila! je l'ai sous les yeux, c'est cela la connaissance en général .
hks- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
Leonhard a écrit:
Dans une approche réaliste, on distinguerait l'espace de la perception de l'espace, et on s'autoriserait à réfléchir sur l'espace en tant que tel, en mobilisant notamment ce qu'en dit la physique. La réflexion sur la perception de l'espace, elle, mobiliserait la biologie humaine et la psychologie.
Dans une approche purement empiriste et subjectiviste, on dirait qu'il n'y a pas d'espace sans espace perçu par le sujet, et on aurait alors tendance à ignorer ce que dit la physique de l'espace, pour ne réfléchir que sur la perception subjective de l'espace.
Il y a peut-être une troisième voie, qui donnerait les concepts d'espace (et de temps) pour des manifestations contingentes d'un espace conscientiel. Dit autrement l'espace et le temps, reconnus comme tels par une conceptualisation permise par une conscience capable d'extraire et reconnaître des objets dans son champs, ne seraient plus alors que de simples modes de fonctionnement de cet espace conscientiel. Dans cette optique, la science pourrait parfaitement s'interroger sur les caractéristiques de ces modes "espace" et "temps" tout autant qu'en modifier la conceptualisation (ce qui a été fait avec la relativité), sans pour autant réifier quoi que ce soit. Plus question de réfléchir sur l'existence forte d'un quelconque espace absolu, ou d'un espace-temps absolu, et les rapports que de telles entités métaphysiques pourraient entretenir avec d'autres entités métaphysiques (dont l'expression sensible pourrait être la matière par exemple, mais aussi toute la dialectique contemporaine de champ), puisqu'il serait acquis que ces formes ne peuvent être projetées au-delà de l'expérience propre que l'on en fait au sein de notre espace conscientiel.
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"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
Leonhard a écrit:Pensons [..] à Bergson, qui a finement réfléchi avec la théorie de la relativité.
Il a certes finement écrit sur la relativité, il maniait la langue et la plume de manière magistrale, mais il est permis de douter qu'il y ait finement réfléchi, puisqu'il n'a pas compris les explications d'Einstein.
Bergson faisait le raisonnement suivant : si un corps se déplace à une vitesse proche de celle de la lumière, son horloge va certes ralentir par rapport à celle de son lieu de départ, mais ce ralentissement d'horloge va s'annuler puis s'inverser lorsque que ledit corps reviendra à son lieu de départ et les deux horloges seront parfaitement synchronisées, comme au départ ...
Or, la vitesse du corps au moment du départ est égale à 0. Pour atteindre une vitesse proche de celle de la lumière, il faut que le corps soit accéléré !
Et lorsque le corps revient à son point de départ, il faut qu'il soit accéléré aussi.
Pour mémoire, en physique, une accélération, ce n'est pas une augmentation de vitesse, c'est la réaction à une augmentation OU à une diminution de vitesse, et donc lorsque le corps revient à son point de départ sa vitesse diminue mais son accélération est la même qu'à l'aller.
Bergson n'a pas compris que ce n'est pas la vitesse qui compte, mais l'accélération. C'est l'accélération qui provoque une différence entre le temps des horloges des corps qui se déplacent et celui des horloges des corps immobiles.
.
Dernière édition par Omer Desseres le Jeu 27 Avr 2023 - 15:52, édité 2 fois
Omer Desseres- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
À HKS :
Je comprends bien qu'on soit intéressé par la pensée des philosophes et scientifiques du passé, qui avançaient d'intelligentes considérations sur l'espace tel qu'il leur était permis de le penser, de l'imaginer, mais la neutralité de l'espace dont ils pouvaient faire état a été totalement et définitivement réfutée aujourd'hui.
L'espace a son propre être, son propre devenir, sa propre existence au travers de trois dynamiques qui le caractérisent aujourd'hui hors de toute neutralité.
1 ) Il est déformé par la matière.
2 ) Il est en expansion et cette expansion s'accélère.
3 ) Des particules quantiques émergent et sont immédiatement annihilées partout dans l'espace. Le champ quantique d'où émergent ces particules est une mer d'énergie vibratoire qui remplit tout l'espace et qui le qualifie au plus profond de ce qu'il est et devient ..
.
Je comprends bien qu'on soit intéressé par la pensée des philosophes et scientifiques du passé, qui avançaient d'intelligentes considérations sur l'espace tel qu'il leur était permis de le penser, de l'imaginer, mais la neutralité de l'espace dont ils pouvaient faire état a été totalement et définitivement réfutée aujourd'hui.
L'espace a son propre être, son propre devenir, sa propre existence au travers de trois dynamiques qui le caractérisent aujourd'hui hors de toute neutralité.
1 ) Il est déformé par la matière.
2 ) Il est en expansion et cette expansion s'accélère.
3 ) Des particules quantiques émergent et sont immédiatement annihilées partout dans l'espace. Le champ quantique d'où émergent ces particules est une mer d'énergie vibratoire qui remplit tout l'espace et qui le qualifie au plus profond de ce qu'il est et devient ..
.
Omer Desseres- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 26/04/2023
Re: L'Espace Absolu
Difficile de concevoir un " espace absolu " puisque le sujet qui conçoit est déjà dans cet espace et donc celui ci n' est plus absolu.
Plus facile de concevoir un espace relatif. S' il y a deux objets, l' espace est entre les deux. Mais il est aussi dans les objets eux même puisque ceux ci ont une certaine dimension. Aller d' un point à l' autre de l' objet est aussi un espace, mais celui ci est perçu comme " plein " alors que l' espace entre les objets parait " vide ".
Si on présente au sujet deux objets séparés et qu' on lui demande où est l' espace, ne va t' il pas le situer spontanément entre les deux objets ?
Maus l' espace n' est ce pas aussi la dimension des objets, en plus de la distance entre eux ?
Est ce qu' on ne perçoit pas intuitivement la notion d' espace comme un " vide " entre deux " pleins " ?
Si un sujet se déplace sur un espace plein il va marcher " au dessus " et si, par exemple, il utlise un parachute ou une aile volante il peut se rendre sur un autre objet en naviguant " entre ".
Il est d'abord " sur " et puis il navigue " dans ".
Par exemple entre deux sommets de montagnes.
Pour que l' espace soit il faut donc un sujet et au moins un objet ( et non deux ).
Voilà un forme de réflexion qui ne mène à priori à rien mais qui peut être mise de côté et éventuellement servir dans un autre contexte.
Plus facile de concevoir un espace relatif. S' il y a deux objets, l' espace est entre les deux. Mais il est aussi dans les objets eux même puisque ceux ci ont une certaine dimension. Aller d' un point à l' autre de l' objet est aussi un espace, mais celui ci est perçu comme " plein " alors que l' espace entre les objets parait " vide ".
Si on présente au sujet deux objets séparés et qu' on lui demande où est l' espace, ne va t' il pas le situer spontanément entre les deux objets ?
Maus l' espace n' est ce pas aussi la dimension des objets, en plus de la distance entre eux ?
Est ce qu' on ne perçoit pas intuitivement la notion d' espace comme un " vide " entre deux " pleins " ?
Si un sujet se déplace sur un espace plein il va marcher " au dessus " et si, par exemple, il utlise un parachute ou une aile volante il peut se rendre sur un autre objet en naviguant " entre ".
Il est d'abord " sur " et puis il navigue " dans ".
Par exemple entre deux sommets de montagnes.
Pour que l' espace soit il faut donc un sujet et au moins un objet ( et non deux ).
Voilà un forme de réflexion qui ne mène à priori à rien mais qui peut être mise de côté et éventuellement servir dans un autre contexte.
Re: L'Espace Absolu
Salut à tous!
C'est amusant cette affaire d'espace absolu. C'est le rêve des cancres en géométrie, car là où l'espace est absolu, il n'y a plus ni points géométriques, ni droites ni figures...
Ceci parce que la définition même du point géométrique implique une absence d'étendue.
Dire de l'espace qu'il est "absolu", n'est-ce pas dire qu'il n'a pas d'existence ? On peut, en effet, envisager l'espace comme absolu , il lui suffit d'être infini et meublé d'aucun objet, pas même géométrique. Cela signifierait qu'il devient " absolu" dès qu'il disparaît pour nous. L'espace mental dans lequel nous nous représentons une figure ou un calcul mental a quelque chose de très relatif aux objets qui le meublent.
Soit l'Espace existe et alors il repose sur quelque chose qui n'existe pas, soit il n'existe pas et il est donc Absolu. Mais si il est absolu, aucune représentation géométrique n'est possible. ( aussi fine que puisse être la "granulométrie" de l'espace, il ne peut admettre une absence d'étendue sans se nier lui-même.) A moins, bien sûr, qu'il ne soit "meublé" de points géométriques, d'absence d'étendue qui donc n'existe pas...))
C'est amusant cette affaire d'espace absolu. C'est le rêve des cancres en géométrie, car là où l'espace est absolu, il n'y a plus ni points géométriques, ni droites ni figures...
Ceci parce que la définition même du point géométrique implique une absence d'étendue.
Dire de l'espace qu'il est "absolu", n'est-ce pas dire qu'il n'a pas d'existence ? On peut, en effet, envisager l'espace comme absolu , il lui suffit d'être infini et meublé d'aucun objet, pas même géométrique. Cela signifierait qu'il devient " absolu" dès qu'il disparaît pour nous. L'espace mental dans lequel nous nous représentons une figure ou un calcul mental a quelque chose de très relatif aux objets qui le meublent.
Soit l'Espace existe et alors il repose sur quelque chose qui n'existe pas, soit il n'existe pas et il est donc Absolu. Mais si il est absolu, aucune représentation géométrique n'est possible. ( aussi fine que puisse être la "granulométrie" de l'espace, il ne peut admettre une absence d'étendue sans se nier lui-même.) A moins, bien sûr, qu'il ne soit "meublé" de points géométriques, d'absence d'étendue qui donc n'existe pas...))
maraud- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/11/2012
Re: L'Espace Absolu
alain a écrit:
Pour que l' espace soit il faut donc un sujet et au moins un objet ( et non deux ).
Avant de revenir sur ma précédente intervention, je demande si le sujet n'exige pas l'objet pour être concevable?
Comment, en effet, ne pas considérer le "sujet" en tant que visée, en tant qu'objet du Sujet (dédicace à neopilina )?
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"Let us chace our imagination to the heavens, or to the utmost limits of the universe ; we never really advance a step beyond ourselves, nor can conceive any kind of existence..." D. Hume
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: L'Espace Absolu
Il ne peut plus te répondre.Crosswind a écrit: (dédicace à neopilina )?
Laissons-le donc où il est, stp.
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Date d'inscription : 03/09/2007
Re: L'Espace Absolu
Crosswind a écrit:alain a écrit:
Pour que l' espace soit il faut donc un sujet et au moins un objet ( et non deux ).
Avant de revenir sur ma précédente intervention, je demande si le sujet n'exige pas l'objet pour être concevable?
Comment, en effet, ne pas considérer le "sujet" en tant que visée, en tant qu'objet du Sujet (dédicace à neopilina )?
C'est à dire que l'une des fonctions du sujet c'est de se voir, de se découvrir et, par là passe l'égo, de se regarder.
Il me semble que quand le sujet se regarde il se fait objet.
Ce sont les fameuses " qualités " liées au " moi " dont Pascal nous dit quelles rendent celui ci haissable.
Re: L'Espace Absolu
Bergame a écrit:Il ne peut plus te répondre.Crosswind a écrit: (dédicace à neopilina )?
Laissons-le donc où il est, stp.
Je regrette que neopilina ait été définitivement banni.
Il avait besoin de se calmer et un bannissement temporaire était sans doute nécessaire.
Sa dernière intervention date du 13 Mars.
Je propose qu’il lui soit offert d’intervenir à nouveau sur le forum à partir du 15 Avril.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 15/01/2017
Re: L'Espace Absolu
Il avait déjà été banni temporairement plusieurs fois, et un bannissement définitif est irrémédiable.
Il va falloir faire sans lui, Vanleers.
Il va falloir faire sans lui, Vanleers.
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Bergame- Persona
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Date d'inscription : 03/09/2007
Re: L'Espace Absolu
alain a écrit: Difficile de concevoir un " espace absolu " puisque le sujet qui conçoit est déjà dans cet espace et donc celui ci n' est plus absolu
Petite remarque, mais d'importance capitale :
Rien ni personne n'est DANS l'espace.
Quiconque conçoit ce qu'il veut sur quoi que ce soit n'est PAS dans l'espace.
Il EST l'espace.
(Dans une configuration particulière, cependant.)
.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
Re: L'Espace Absolu
Bergame a écrit:Il avait déjà été banni temporairement plusieurs fois, et un bannissement définitif est irrémédiable.
Il va falloir faire sans lui, Vanleers.
Dommage ! Plus on est de fous, plus on rit.
Vanleers- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4214
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: L'Espace Absolu
Saint-Ex a écrit:alain a écrit: Difficile de concevoir un " espace absolu " puisque le sujet qui conçoit est déjà dans cet espace et donc celui ci n' est plus absolu
Petite remarque, mais d'importance capitale :
Rien ni personne n'est DANS l'espace.
Quiconque conçoit ce qu'il veut sur quoi que ce soit n'est PAS dans l'espace.
Il EST l'espace.
(Dans une configuration particulière, cependant.)
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Oui mais bon ...
Notre configuration est humaine, donc nous avons un corps, donc nous nous déplaçons dans l' espace.
Même si, à un autre niveau, l' univers n' est pas dans un espace mais il est l' espace.
Enfin, aux dernières nouvelles, et d' après ce que j' ai compris, il semble que ce soit le cas.
Re: L'Espace Absolu
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Le corps ne se déplace pas DANS l'espace. Cette forme d'expression est la fille d'un langage qui n'a pas été créé pour tout comprendre, de là toutes les petites vérités contre-intuitive révélée par une science trop nouvelle pour le langage employé pour les décrire.
Le corps est un agencement particulier de l'espace, car chaque insécable qui le forme est lui aussi de l'espace et se déplace lui aussi en tant qu'espace déformant l'espace qu'il est tout autant de ce qui se trouve tout près ou très loin de lui.
Il est d'ailleurs très possible que le langage de ma dernière phrase ne soit pas apte à communiquer cette petite vérité spatiale, qui risque en conséquence d'être trop contre-intuitive à l'entendement le plus normal.
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Le corps ne se déplace pas DANS l'espace. Cette forme d'expression est la fille d'un langage qui n'a pas été créé pour tout comprendre, de là toutes les petites vérités contre-intuitive révélée par une science trop nouvelle pour le langage employé pour les décrire.
Le corps est un agencement particulier de l'espace, car chaque insécable qui le forme est lui aussi de l'espace et se déplace lui aussi en tant qu'espace déformant l'espace qu'il est tout autant de ce qui se trouve tout près ou très loin de lui.
Il est d'ailleurs très possible que le langage de ma dernière phrase ne soit pas apte à communiquer cette petite vérité spatiale, qui risque en conséquence d'être trop contre-intuitive à l'entendement le plus normal.
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 01/07/2023
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