Spinoza pas à pas : les DEFINITIONS (4)
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Spinoza pas à pas : les DEFINITIONS (4)
Définition IV
"Par attribut, j'entends ce que l'entendement perçoit de la substance comme constituant son essence".
La substance n'étant pas encore clairement définie pour moi, cette quatrième définition commence en douceur.
Ici, de nouveaux termes font leur apparition :
- Premièrement, l'entendement. De quoi s'agit-il : d'un synonyme du concept de "concevoir" par le truchement de la pensée, ou d'une entité réellement nouvelle? Ou autre chose?
- Deuxièmement, la perception. Ici encore, doit-on considérer ce terme en tant qu'énième synonyme de "concevoir", ou plutôt en tant que mot désignant la relation entre un objet à connaître et une chose connaissante?
- Troisièmement, la constitution. Je l'envisage comme terme subalterne à la conception, en tant qu'elle serait le résultat d'une analyse de quelque chose par quelque chose. De l'analyse d'une "substance" par autre chose, rien ne garantissant cette fois l'adéquation entre résultat d'analyse et réalité.
Le paraléllisme sémantique me semblant essentiel pour comprendre Spinoza, cela explique mon insistence
"Par attribut, j'entends ce que l'entendement perçoit de la substance comme constituant son essence".
La substance n'étant pas encore clairement définie pour moi, cette quatrième définition commence en douceur.
Ici, de nouveaux termes font leur apparition :
- Premièrement, l'entendement. De quoi s'agit-il : d'un synonyme du concept de "concevoir" par le truchement de la pensée, ou d'une entité réellement nouvelle? Ou autre chose?
- Deuxièmement, la perception. Ici encore, doit-on considérer ce terme en tant qu'énième synonyme de "concevoir", ou plutôt en tant que mot désignant la relation entre un objet à connaître et une chose connaissante?
- Troisièmement, la constitution. Je l'envisage comme terme subalterne à la conception, en tant qu'elle serait le résultat d'une analyse de quelque chose par quelque chose. De l'analyse d'une "substance" par autre chose, rien ne garantissant cette fois l'adéquation entre résultat d'analyse et réalité.
Le paraléllisme sémantique me semblant essentiel pour comprendre Spinoza, cela explique mon insistence
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 29/07/2014
Re: Spinoza pas à pas : les DEFINITIONS (4)
A bien comprendre le site spinoza.fr, l'entendement doit être compris ici au sens général, et non pas strictement humain. Si j'exprime une certaine perplexité quant à cette distinction - qui peut prétendre sérieusement comprendre ce que serait un entendement non-humain? -, je l'accepte pour les besoins du développement. Surtout, il s'agit ici de définir des mots que Spinoza utilisera plus tard. A la question de comprendre à quel degré de réalité cette perception par l'entendement fait référence, le site spinoza.fr est très clair : il ne s'agit pas d'un idéalisme, l'attribut constitue ontologiquement et révèle épistémologiquement l'essence de la substance.
Partant, la deuxième question, qui porte sur la perception, peut être abandonnée, puisque ayant trouvé sa réponse dans le cadre de la définition (la perception de l'entendement est juste, correcte, montre réellement l'essence de la substance)
Quant à la troisième, elle reste problématique, et à placer en rapport avec la définition III. Il m'est ainsi difficile de comprendre pourquoi l'attribut, qui n'est somme toute que la révélation ontologico-épistémique de la substance à l'entendement, pris au sens général et non-humain, serait constitutif de la substance. Il y a là pour moi un mélange des genres impossible, et franchement douteux. La substance, c'est la substance, soit. Mais que signifierait donc d'affirmer que cette substance, qui est censée se suffire à elle-même, se verrait constituée par des attributs, qui ne sont en définitive que des perceptions par un entendement? Cela n'a aucun sens.
Partant, la deuxième question, qui porte sur la perception, peut être abandonnée, puisque ayant trouvé sa réponse dans le cadre de la définition (la perception de l'entendement est juste, correcte, montre réellement l'essence de la substance)
Quant à la troisième, elle reste problématique, et à placer en rapport avec la définition III. Il m'est ainsi difficile de comprendre pourquoi l'attribut, qui n'est somme toute que la révélation ontologico-épistémique de la substance à l'entendement, pris au sens général et non-humain, serait constitutif de la substance. Il y a là pour moi un mélange des genres impossible, et franchement douteux. La substance, c'est la substance, soit. Mais que signifierait donc d'affirmer que cette substance, qui est censée se suffire à elle-même, se verrait constituée par des attributs, qui ne sont en définitive que des perceptions par un entendement? Cela n'a aucun sens.
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