Psychose, état-limite et névrose
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Psychose, état-limite et névrose
Bien que chacune des trois formes touche aux modalités de la relation, je le vois comme des "pathologies de la peau" avant de les voir comme des "pathologies du lien" (c'est de la super-grosse vulgarisation, à part ça).
_________________
L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
Re: Psychose, état-limite et névrose
Ben, c'est intéressant, mais moi je le traduis un peu comme : "L'intersubjectivité est pathogène, plus on va vers l'autisme et plus on va vers le normal".
Mais bon, je dois mal traduire...
Mais bon, je dois mal traduire...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5359
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Psychose, état-limite et névrose
Ce n'est pas l'intersubjectivité qui pose problème (d'ailleurs, j'ai parlé de peau, de corps), c'est le manque de différenciation. Genre le psychotique qui se dit "on lit dans mes pensées", "on voit tous mes secrets, je suis transparent", "mes pensées ne te dérangent pas ? je ne pense pas trop fort ?", "ce cendrier, là, c'est une partie de mon corps", comme s'il était siamois avec le monde.
D'ailleurs, encore aujourd'hui il existe un traitement qui consiste à envelopper le psychotique d'un linge d'eau gelée et de le frictionner, histoire de lui signifier "ton corps s'arrête là, sens-le".
{Edit}
Peut-être dans le même ordre d'idée, le névrosé vit dans un monde du "celà", pour parler comme Buber : il ne voit pas de Tu à qui on s'adresserait pour dialoguer (comme le gamin qui dialogue avec la téhière) mais seulement des Celà, il ne voit pas d'autres subjectivités mais seulement d'autres objets. Il est dans l'uni-latéralité.
L'état "normal", ce serait d'être dans l'intersubjectivité, dans le dialogue, la réciprocité (pas le "je suis en relation avec des objets ; je suis un sujet dans un monde d'objet - d'ailleurs, je suis peut-être moi-même un objet, merde" du névrosé, ni le "on lit dans mes pensées, on a accès à ma totalité (il n'y a donc pas besoin de dialoguer, la pensée suffit)" du psychotique).
D'ailleurs, dans la fusion on n'est plus vraiment dans l'inter puisqu'il n'y a qu'un seul terme.
D'ailleurs, encore aujourd'hui il existe un traitement qui consiste à envelopper le psychotique d'un linge d'eau gelée et de le frictionner, histoire de lui signifier "ton corps s'arrête là, sens-le".
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Peut-être dans le même ordre d'idée, le névrosé vit dans un monde du "celà", pour parler comme Buber : il ne voit pas de Tu à qui on s'adresserait pour dialoguer (comme le gamin qui dialogue avec la téhière) mais seulement des Celà, il ne voit pas d'autres subjectivités mais seulement d'autres objets. Il est dans l'uni-latéralité.
L'état "normal", ce serait d'être dans l'intersubjectivité, dans le dialogue, la réciprocité (pas le "je suis en relation avec des objets ; je suis un sujet dans un monde d'objet - d'ailleurs, je suis peut-être moi-même un objet, merde" du névrosé, ni le "on lit dans mes pensées, on a accès à ma totalité (il n'y a donc pas besoin de dialoguer, la pensée suffit)" du psychotique).
D'ailleurs, dans la fusion on n'est plus vraiment dans l'inter puisqu'il n'y a qu'un seul terme.
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Marc-Aurèle
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