Notre folie à chacun
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Notre folie à chacun
<< Je crois que nous sommes tous fous, mais que certains arrivent mieux à le cacher que d'autres. >> Le Chat, Philippe Geluck
L'autre jour, je regardais un rectangle m'envoyer des ondes électromagnétiques ; ça le faisait ressembler à un terrain avec plein de gens un peu autour, qui apparaissaient et disparaissaient au gré des images ; au centre, il n'y avait que deux hommes, l'un en face de l'autre, qui tapaient au moyen d'un bout de plastique renforcé par des cordes une sphère jaune-orange mi-dure. Au début, on eût dit qu'ils essayaient de se taper avec, mais finalement, ils semblaient trop peu précis pour que ce soit ça. Ils avaient tracé des traits blancs sur le sol aussi, c'était joli, ça faisait des rectangles.
Je suis sorti en pleine tempête. La pluie mouille, sans qu'on s'en sache vraiment ce que ça signifie ; et aussi elle inspire...pourquoi ? Sorti pour que de l'eau ruisselle et me démange au visage. Je suis parti ensuite en direction d'un grand bâtiment, où on se pressait, se bousculait. Ça sentait pas bon, les gens étaient souvent méchants, on distinguait de moins en moins la lumière du soleil.
Vite, vite.
J'ai été assez rapide pour m'enfermer avec d'autres. Ils parvenaient difficilement à mouvoir leurs membres jusqu'à pouvoir sortir un appareil électronique ; alors ils s'enfuyaient ailleurs.
Vite, vite ; je suis hanté par un cercle où des traits se font la course malgré leur inégalité d'aptitude.
C'est un soir que j'attends chaque matin, et un matin que j'attends chaque soir ; vers quoi je suis promis ; horizon.
Autour de moi, mon rouge, mon vert, mon ocre ; que je ne peux partager, qui me sont propres.
Agité, frustré ; j'ai hurlé à des carcasses glissant le long des boulevards : mais je ne suis rien qu'incertain pour autre, et autre pour moi. L'autre que je cherche, sitôt que je cille, est parti loin, au-delà des confins de la sphère. Je touche une autre peau, et ce n'est jamais qu'un tas de matière.
J'ai arraché les tapis, arraché les fenêtres, arraché les peaux, les visages, les membres, mais le Monde tout entier s'est refusé à moi.
Seul.
Je reste éperdu, en quête d'émotions, d'images, et autres absurdités dont je ne saurai jamais l'origine. Qu'est-ce que ce Sens ?
(peut-être plutôt pour Expression libre)
L'autre jour, je regardais un rectangle m'envoyer des ondes électromagnétiques ; ça le faisait ressembler à un terrain avec plein de gens un peu autour, qui apparaissaient et disparaissaient au gré des images ; au centre, il n'y avait que deux hommes, l'un en face de l'autre, qui tapaient au moyen d'un bout de plastique renforcé par des cordes une sphère jaune-orange mi-dure. Au début, on eût dit qu'ils essayaient de se taper avec, mais finalement, ils semblaient trop peu précis pour que ce soit ça. Ils avaient tracé des traits blancs sur le sol aussi, c'était joli, ça faisait des rectangles.
Je suis sorti en pleine tempête. La pluie mouille, sans qu'on s'en sache vraiment ce que ça signifie ; et aussi elle inspire...pourquoi ? Sorti pour que de l'eau ruisselle et me démange au visage. Je suis parti ensuite en direction d'un grand bâtiment, où on se pressait, se bousculait. Ça sentait pas bon, les gens étaient souvent méchants, on distinguait de moins en moins la lumière du soleil.
Vite, vite.
J'ai été assez rapide pour m'enfermer avec d'autres. Ils parvenaient difficilement à mouvoir leurs membres jusqu'à pouvoir sortir un appareil électronique ; alors ils s'enfuyaient ailleurs.
Vite, vite ; je suis hanté par un cercle où des traits se font la course malgré leur inégalité d'aptitude.
C'est un soir que j'attends chaque matin, et un matin que j'attends chaque soir ; vers quoi je suis promis ; horizon.
Autour de moi, mon rouge, mon vert, mon ocre ; que je ne peux partager, qui me sont propres.
Agité, frustré ; j'ai hurlé à des carcasses glissant le long des boulevards : mais je ne suis rien qu'incertain pour autre, et autre pour moi. L'autre que je cherche, sitôt que je cille, est parti loin, au-delà des confins de la sphère. Je touche une autre peau, et ce n'est jamais qu'un tas de matière.
J'ai arraché les tapis, arraché les fenêtres, arraché les peaux, les visages, les membres, mais le Monde tout entier s'est refusé à moi.
Seul.
Je reste éperdu, en quête d'émotions, d'images, et autres absurdités dont je ne saurai jamais l'origine. Qu'est-ce que ce Sens ?
(peut-être plutôt pour Expression libre)
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Le vent se lève, il faut tenter de vivre (Valéry)
For the night is long that never finds the day (Macbeth)
Rêveur- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1549
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 24/03/2014
Re: Notre folie à chacun
Oiseau de nuit pour oiseau de nuit, avant d'aller aux plumes !
Humble suggestion, il te faut d'abord découvrir que tu es déjà en train de ramer dans Ta propre Mer du Couchant.
, .
Humble suggestion, il te faut d'abord découvrir que tu es déjà en train de ramer dans Ta propre Mer du Couchant.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Notre folie à chacun
Je précise : j'image une idée, mais je n'ai pas regardé récemment de match de tennis, ni etc.
Et je ne suis pas en train de désespérer de la vanité de la vie (j'essaie d'exprimer cette idée, c'est tout)
...Vous inquiétez pas pour moi, je vais bien !
Et je ne suis pas en train de désespérer de la vanité de la vie (j'essaie d'exprimer cette idée, c'est tout)
...Vous inquiétez pas pour moi, je vais bien !
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Rêveur- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 24/03/2014
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