Sociobiologie et politique
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Sociobiologie et politique
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HKS
Si le terme « ronchonner » signifie bien manifester son mécontentement en grognant, en protestant avec mauvaise humeur, alors je pense que tu te trompes sur mon compte. Mais crois-moi, ce n'est pas grave ...
Cela dit, la branche matérialiste de la philosophie peut paraître bien étrange, bien vulgaire, bien mesquine à tout penseur des idées pures, lorsqu'elle est exprimée sur le mode radical voulant que l'être humain soit avant tout une machine.
Le sujet de cette enfilade , au cas où ta pensée se pensant elle-même te l'aurait fait oublier, sauf tout le respect que je te dois, c'est la politique. Et la politique, ce n'est pas une idée pure tombée du ciel.
C'est avant tout une mécanique dont le rouage essentiel est l'individu et les énormes groupes dans lesquels cet individu s'efforce de vivre comme il peut, c'est-à-dire comme un animal agissant surtout par purs réflexes et instincts purs et pas comme un intellectuel trouvant sa raison de politiser dans la substance spinozienne, la cinquième symphonie de Tchaikowsky ou les nymphéas de Monet.
Je vous assure, mon cousin, vous avez dit « cultivé » !
Moi, j'ai dit « cultivé » ? Comme c'est cultivé ...
Re-cela dit, cher HKS, je ne sais pas ce que tu peux tirer de mes commentaires éclairés ou non sur le nombre de la horde d'origine, nombre qui n'est certainement pas idéal, mais qui est ce qu'il est, c’est à dire une petite vérité, mais personnellement, ça fait un moment que je vois toutes les organisations possibles et imaginables, cour internationale comprise, ne fonctionner qu'en respectant parfaitement TOUTES les exigences de cette horde.
Après chaque catastrophe, de celle de 14-18 à celle du Rwanda en passant par celles de 39-45, du Biafra, du Viet Nam, du Chili et de toutes celles qu'on voudra, on nous a sorti le fameux « plus jamais ça »
Je pose la question : plus jamais quoi, « ça » ?
Plus jamais la Syrie ?
La cour de justice internationale, c'est bien, je ne le conteste pas. Mais il faudrait se rendre compte qu'elle ne trouve de solution à RIEN. Elle arrive par définition APRÈS le crime, ce qui n'empêche pas le crime suivant d'être commis. Les prisons de tous les endroits du monde sont pleines à craquer de criminels qui n'empêcheront jamais les criminels de commettre leurs crimes.
La solution ?
Ce n'est certainement si moi ni personne qui la connaît. Mais rien n'interdit non plus quiconque de se pencher sur le problème et d'y apposer la grille de compréhension qu'il veut.
La mienne de grille, c'est justement celle du matérialisme radical, qui propose d'étudier la MACHINE humaine avant de rêver à la première universalité idéologique d'une éthique et d'une morale de bibliothèque.
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HKS
Si le terme « ronchonner » signifie bien manifester son mécontentement en grognant, en protestant avec mauvaise humeur, alors je pense que tu te trompes sur mon compte. Mais crois-moi, ce n'est pas grave ...
Cela dit, la branche matérialiste de la philosophie peut paraître bien étrange, bien vulgaire, bien mesquine à tout penseur des idées pures, lorsqu'elle est exprimée sur le mode radical voulant que l'être humain soit avant tout une machine.
Le sujet de cette enfilade , au cas où ta pensée se pensant elle-même te l'aurait fait oublier, sauf tout le respect que je te dois, c'est la politique. Et la politique, ce n'est pas une idée pure tombée du ciel.
C'est avant tout une mécanique dont le rouage essentiel est l'individu et les énormes groupes dans lesquels cet individu s'efforce de vivre comme il peut, c'est-à-dire comme un animal agissant surtout par purs réflexes et instincts purs et pas comme un intellectuel trouvant sa raison de politiser dans la substance spinozienne, la cinquième symphonie de Tchaikowsky ou les nymphéas de Monet.
Je vous assure, mon cousin, vous avez dit « cultivé » !
Moi, j'ai dit « cultivé » ? Comme c'est cultivé ...
Re-cela dit, cher HKS, je ne sais pas ce que tu peux tirer de mes commentaires éclairés ou non sur le nombre de la horde d'origine, nombre qui n'est certainement pas idéal, mais qui est ce qu'il est, c’est à dire une petite vérité, mais personnellement, ça fait un moment que je vois toutes les organisations possibles et imaginables, cour internationale comprise, ne fonctionner qu'en respectant parfaitement TOUTES les exigences de cette horde.
Après chaque catastrophe, de celle de 14-18 à celle du Rwanda en passant par celles de 39-45, du Biafra, du Viet Nam, du Chili et de toutes celles qu'on voudra, on nous a sorti le fameux « plus jamais ça »
Je pose la question : plus jamais quoi, « ça » ?
Plus jamais la Syrie ?
La cour de justice internationale, c'est bien, je ne le conteste pas. Mais il faudrait se rendre compte qu'elle ne trouve de solution à RIEN. Elle arrive par définition APRÈS le crime, ce qui n'empêche pas le crime suivant d'être commis. Les prisons de tous les endroits du monde sont pleines à craquer de criminels qui n'empêcheront jamais les criminels de commettre leurs crimes.
La solution ?
Ce n'est certainement si moi ni personne qui la connaît. Mais rien n'interdit non plus quiconque de se pencher sur le problème et d'y apposer la grille de compréhension qu'il veut.
La mienne de grille, c'est justement celle du matérialisme radical, qui propose d'étudier la MACHINE humaine avant de rêver à la première universalité idéologique d'une éthique et d'une morale de bibliothèque.
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2032
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Sociobiologie et politique
à Victor
J' en connais qui ronchonne mais faut surtout pas que ça se voit, ce qui est d' ailleurs très louable comme attitude. Donc acte tu ne ronchonnes pas.
J' ai bien vu que le sujet c'était la politique mais comme "parler de politique" c 'est ouvrir la boite de Pandore, je ne suis guère intervenu. Image pour image c est aussi le tonneau des danaïdes... l'épée de Damocles . On y nettoie les écuries d' Augias mais on achève le sujet dans la tour de Babel. Optique injustement pessimiste j' en conviens.
Je ne vois pas la politique comme un état des choses ( ça c'est l'état des choses ie la suite historique des événements ).
L' histoire de la révolution Française excède de beaucoup la politique ( pensée et action ) dans la période ( c'est un exemple ).
Donc ton amalgame. En un même discours explicatif les passions et la raison. La raison y est assignée sous les passions à leur obéir nécessairement de par la constitution biologique de l'individu voire par la nature biologique de leurs relations sociétales.
Un seul monde celui des passions biologiquement déterminées .
Parfois, certes , l' exigence est peut étonner le sociobiologiste. Pour la politique je passe sur l'exigence ( chrétienne ) de la charité, mais je ne passe pas sur l'exigence de la raison.
Et tout simplement parce que la politique en général raisonne.
C' est une activité intellectuelle censée comprendre le jeu des passions individuelles à fin d'en tirer un bénéfice qui ne soit justement pas passionnel.
L' objectif n' est donc pas de maintenir tel quel un état de nature conflictuel sous le prétexte qu' étant de nature il n' y a pas de solutions possibles sinon celle de conforter la nature et de vivre comme des rats. Si l'objectif était tel je ne vois pas l'utilité de penser la politique, la nature faisant très bien les choses qu'elle a à faire naturellement.
On se demande parfois si les sociobiologiste ne voudraient pas en ajouter une couche ( de nature ) des fois qu'on aurait l'espérance d' en sortir.
bien à toi
J' en connais qui ronchonne mais faut surtout pas que ça se voit, ce qui est d' ailleurs très louable comme attitude. Donc acte tu ne ronchonnes pas.
J' ai bien vu que le sujet c'était la politique mais comme "parler de politique" c 'est ouvrir la boite de Pandore, je ne suis guère intervenu. Image pour image c est aussi le tonneau des danaïdes... l'épée de Damocles . On y nettoie les écuries d' Augias mais on achève le sujet dans la tour de Babel. Optique injustement pessimiste j' en conviens.
Je ne vois pas la politique comme un état des choses ( ça c'est l'état des choses ie la suite historique des événements ).
L' histoire de la révolution Française excède de beaucoup la politique ( pensée et action ) dans la période ( c'est un exemple ).
Donc ton amalgame. En un même discours explicatif les passions et la raison. La raison y est assignée sous les passions à leur obéir nécessairement de par la constitution biologique de l'individu voire par la nature biologique de leurs relations sociétales.
Un seul monde celui des passions biologiquement déterminées .
!!!ne fonctionner qu'en respectant parfaitement TOUTES les exigences de cette horde.
Parfois, certes , l' exigence est peut étonner le sociobiologiste. Pour la politique je passe sur l'exigence ( chrétienne ) de la charité, mais je ne passe pas sur l'exigence de la raison.
Et tout simplement parce que la politique en général raisonne.
C' est une activité intellectuelle censée comprendre le jeu des passions individuelles à fin d'en tirer un bénéfice qui ne soit justement pas passionnel.
L' objectif n' est donc pas de maintenir tel quel un état de nature conflictuel sous le prétexte qu' étant de nature il n' y a pas de solutions possibles sinon celle de conforter la nature et de vivre comme des rats. Si l'objectif était tel je ne vois pas l'utilité de penser la politique, la nature faisant très bien les choses qu'elle a à faire naturellement.
On se demande parfois si les sociobiologiste ne voudraient pas en ajouter une couche ( de nature ) des fois qu'on aurait l'espérance d' en sortir.
bien à toi
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12030
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Sociobiologie et politique
hks a écrit: Sa thèse est que nous serions biologiquement tribaux . Konrad Lorenz disait de même en nous comparant aux rats ( espèces particulièrement tribale). Konrad Lorenz est obligé d avouer qu'il ne voit là, dans les conflits tribaux chez le rat, rien de favorable à l' espèce.commentaire recopié sur wilkipédia :la sélection décerne un prix aux plus grandes super-familles, car, du fait que les membres d'une famille s'assistent mutuellement contre les étrangers, un petit peuple est, au combat, toujours désavantagé par rapport à un grand (...) Ceux qui survivent s'agrandiront et deviendront de plus en plus sanguinaires, puisqu'il y a un prix de la sélection sur l'augmentation de l'agressivité haineuse. Finalement, toutes les petites tribus succomberont.Lorenz a écrit:"Une chose est sûre : les luttes tribales ne remplissent point ces fonctions dans l'intérêt de l'espèce (...)"
Chez un sociobiologiste comme Lorenz on a in fine "la mondialisation". Ça a une certaine logique .
Je ne suis pas certain que ce que tu fais dire a Lorenz soit dans la ligne de sa pensée ( Lire "l' Homme dans le fleuve du Vivant" et "l'agression" dont les chapitres " les rats " et " a quoi le mal est il bon ?).
Il montre bien que si la taille du groupe est référencée a des critères propres à l' espèce ( reconnaissance pour l' homme, odeur pour le rat ...ce qui autorise au rat une population énorme .....Ta vision sur l' importance de la taille dans la compétition sélective est juste ...sauf que cette taille est limitée ( a l' origine) par la capacité du territoire en appro ...au delà il y a scissiparité)...l' extension sanguinaire me parait une conjecture non réaliste ........elle devient plus réaliste au néolithique avec l'apparition du commerce et la densification de la population ...le commerce autorisant cette densification ....système dynamiquement auto-alimenté.
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Sociobiologie et politique
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Dernière édition par neopilina le Mer 16 Juil 2014 - 22:43, édité 1 fois
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Sociobiologie et politique
Victor a écrit:ne fonctionner qu'en respectant parfaitement TOUTES les exigences de cette horde.
hks say: !!!
C'est ce qu' on appelle de la subsidiarité
C'est justement le problème: la "Raison" ne sert que les intérets immédiats de l' individus, tres difficilement ceux du groupe et jamais ceux de la civilisation ou dde l' espèce.hks a écrit:
Parfois, certes , l' exigence est peut étonner le sociobiologiste. Pour la politique je passe sur l'exigence ( chrétienne ) de la charité, mais je ne passe pas sur l'exigence de la raison.
Et tout simplement parce que la politique en général raisonne.
La "raison" est opportuniste et cette force importante doit être équilibrée par les intérets futurs, c'est a dire la mémoire des galères passées qui sont "écrites" dans les "rites" anciens
rire
C' est une activité intellectuelle censée comprendre le jeu des passions individuelles à fin d'en tirer un bénéfice qui ne soit justement pas passionnel.
avec ce genre d'argument , je comprends que victor n' intervienne plus......
L' objectif n' est donc pas de maintenir tel quel un état de nature conflictuel sous le prétexte qu' étant de nature il n' y a pas de solutions possibles sinon celle de conforter la nature et de vivre comme des rats.
tiens , il se ferait qu' on n' en sorte pas ? ....d' ou ? de Quoi ?[/quote]
On se demande parfois si les sociobiologiste ne voudraient pas en ajouter une couche ( de nature ) des fois qu'on aurait l'espérance d' en sortir.
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Sociobiologie et politique
Dommage qu'il ne revienne plus victor ...j'aurais été moins seul...
Pour les rats , y'a un problème. Si notre groupe est limité en taille par la possibilité d'interactions basée sur la reconnaissance des individus entre eux ( donc l' affect) , Le Rats , chez eux, cette reconnaissance s'effectue sur l' Odeur (ils tuent immédiatement un pote qu'on désodorise....certainement du fait que l' approvisionnement accessible autorise plus d'individus.
Pour les rats , y'a un problème. Si notre groupe est limité en taille par la possibilité d'interactions basée sur la reconnaissance des individus entre eux ( donc l' affect) , Le Rats , chez eux, cette reconnaissance s'effectue sur l' Odeur (ils tuent immédiatement un pote qu'on désodorise....certainement du fait que l' approvisionnement accessible autorise plus d'individus.
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
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