Chine, Russie, Inde,...Changements de paradigme...ca bouge.

[Kercos]

IL semble que nous sommes au début d'une ère nouvelle qui va se développer sur les débris de l'empire occidental. Pour en parler il est difficile de prendre une position neutre.
Je propose ce fil et prend appui sur une intervention sur un autre forum:
"""" CP3 a écrit : ↑
dim. avr. 16, 2023 7:48 am
Les signaux comme quoi la Chine souhaite et va sortir du productivisme se multiplie .
Kercoz:
C'est une hypothèse qui prend du poids et qui peut être valable pour la Russie. La chine à constaté qu'avec son évolution économique, les classes moyennes s'embourgeoisaient et se "contaminaient" aux valeurs occidentales. Cette évolution est incompatible avec le maintien des "valeurs" qu'elle croit bon de défendre. Il me semble évident que le choix de la méthode zero covid ...prolongé est un choix opportuniste idéal pour inverser la dynamique des comportements et amorcer un isolationnisme plus important.""""
La pluralité culturelle me semble un élément essentiel pour la survie de l' humanité... c'est une hypothèse basée sur la physique du vivant qui demande à etre développée, contredite, ..débattue.

[Bergame]

Je pense qu'il y a un préalable à cette discussion, c'est d'acter (ou non) l'existence de différences culturelles. Il m semble qu'il y a un grand nombre d'"occidentaux" qui ignorent les différences culturelles, ou bien qui les nient -plus ou moins explicitement. Et d'ailleurs, cette caractéristique de la croyance en l'universalité de leurs valeurs participe de l'identité "occidentale".
Donc déjà il faut parler, je crois, de la "diversité culturelle". Le champ disciplinaire est aujourd'hui extrêmement important, et il est aussi bien théorique que pratique. Plusieurs modèles théoriques sont couramment utilisés :

*Geert Hofstede est le pionnier et le pape de cette discipline. Se basant sur un échantillon de plus de 100.000 questionnaires, il a présenté un modèle de comparaison des cultures nationales en 4 dimensions (auxquelles il a ajouté ensuite 2 nouvelles, je passe) :
- Distance au pouvoir : Degré d'acceptation de l'existence de hiérarchies socio-économiques au sein du pays considéré
- Individualisme/collectivisme : Importance de la valeur "individu" dans la culture considérée vs importance de la valeur "groupe" (famille, clan, ethnie, etc.)
- Masculinité / féminité : Prédominance de valeurs "masculines" (performance, compétition, courage, etc.) ou de valeurs "féminines" (compassion, solidarité, prise en charge des plus faibles, etc.)
- Evitement de l'incertitude : Le degré avec lequel une société tend à contrôler les incertitudes charriées par l'avenir, ou au contraire à accueillir cette incertitude avec positivité, comme une somme d'opportunités.

On peut accéder gratuitement au modèle et résultats de l'enquête sur ce site . Un outil de comparaison permet de comparer plusieurs pays entre eux au regard de ces critères.

*Fons Trompenaars a développé un autre modèle (toujours à partir d'un matériau empirique traité statistiquement), qui reprend quelques dimensions de Hofstede et en ajoute d'autres :
- Neutralité / affectivité : Relatif à l'expression des émotions (plus ou moins spontanée / retenue) dans la culture considérée
- Rapport au temps : Séquentiel ou synchronique
- Rapport à l'environnement : Contrôle ou harmonie, pour dire les choses simplement.

* Le projet GLOBE , une étude transnationale qui regroupe plus de 500 chercheurs, actuellement en cours. Elle est particulièrement centrée sur les représentations du leadership dans les différentes cultures.

Si on s'appuie sur ces modèles, par exemple, et non pas sur des clichés ou des considérations idéologiques, les différences culturelles entre grandes régions du monde sont factuelles.
Par exemple, regardons l'outil de comparaison de Hofstede :
- Russie et Chine scorent très haut sur la distance au pouvoir (93 et 80 respectivement) tandis que les USA scorent à 40 (les évaluation sont sur 100), ce qui suggère que ce pays est culturellement plus égalitariste que les précédents.
- Les Etats-Unis scorent très haut sur la dimension individualisme (91) tandis que la Chine score très bas (20). Par comparaison, la France sore 71 et la Russie 39. Ce qui laisserait à penser qu'en Chine, le groupe social -et en particulier la famille- est davantage valorisé que l'individu.
- La Russie score très haut en Evitement de l'incertitude (95) tout comme la France (86) et d'une manière générale les pays d'Europe de l'Ouest. En revanche, les Etats-Unis scorent plus bas (46) et la Chine encore plus bas (30). Les Européens auraient ainsi tendance à tenter de prévoir l'avenir et d'anticiper les risques, tandis que Chinois comme Américains envisagent le futur avec davantage d'"optimisme".
Etc.

Il existe des différences culturelles entre les pays. Bien entendu, le mouvement de la mondialisation, économique et politique, a constitué une force motrice dans le sens d'une harmonisation des cultures, sur le modèle culturel nord-américain. Même l'Europe a connu ce phénomène, évoluant progressivement de cultures nationales vers un fond "occidental", sous l'influence entre autres choses de l'UE -d'aucuns, dont moi, appellent cela sa "libéralisation".
Mais le phénomène a été plus limité dans certaines parties du monde. Ainsi en Russie, si la "shock therapy" a consisté -comme son nom l'indique- en une libéralisation à marche forcée sur une période de temps très courte, la transformation du modèle politico-économique n'a pas eu le temps de s'accompagner d'une évolution culturelle profonde. Et rapidement a émergé un phénomène de "nostalgie communiste" en même temps qu'une dislocation sociale dangereuse, que seule l'arrivée au pouvoir de V. Poutine a enrayée.
En Chine, la pénétration de la culture occidentale n'a même jamais été effective. Non seulement, l'influence économique et culturelle des Etats-Unis y est très limitée, mais en plus le pouvoir politique, toujours officiellement communiste, prend toutes les précautions pour limiter cette influence au minimum. Le cas de Jack Ma, un temps modèle de réussite individuelle à la chinoise, très apprécié des universités américaines, est éclairant : Comme lui, plusieurs stars chinoises de la musique ou du cinéma ont mystérieusement disparu pendant quelques semaines, avant de réapparaitre publiquement saines et sauves -mais adoptant une vie publique beaucoup plus discrète.

Il y a des différences culturelles profondes entre ces pays. Et bien entendu, chacun tente de faire la promotion de son modèle à l'étranger, et d'étendre ainsi son influence. C'est ce qu'on appelle le "soft power". Les Etats-Unis et l'Europe l'ont beaucoup pratiqué, longtemps ; d'autres pays, qui ont acquis un statut de puissance qui les positionne sur l'échiquier international, font de même aujourd'hui. On parle beaucoup de la Russie et de la Chine. Mais que fait l'Arabie Saoudite, depuis 30 ans au moins qu'elle diffuse le wahabisme dans le monde musulman (avec les résultats que l'on sait) ? Que fait l'Iran, sa rivale, lorsqu'elle diffuse le chiisme dans la même zone d'influence ? Que fait Israël, au travers des diasporas juives partout dans le monde (occidental en particulier) ?
Nous assistons simplement au reflux de la mondialisation, qui risque de redonner la prééminence au politique sur l'économie. Alors certes, la guerre, qui n'est jamais que "la continuation de la politique par d'autres moyens", redevient une possibilité. Mais qui a cru à la paix et à la croissance perpétuelles ?

[Kercos]

Je pense qu'il y a un préalable à cette discussion, c'est d'acter (ou non) l'existence de différences culturelles. .......
Donc déjà il faut parler, je crois, de la "diversité culturelle". Le champ disciplinaire est aujourd'hui extrêmement important, et il est aussi bien théorique que pratique. Plusieurs modèles théoriques sont couramment utilisés :

*Geert Hofstede est le pionnier et le pape de cette discipline. Se basant sur un échantillon de plus de 100.000 questionnaires, il a présenté un modèle de comparaison des cultures nationales en 4 dimensions (auxquelles il a ajouté ensuite 2 nouvelles, je passe) :
- Distance au pouvoir : Degré d'acceptation de l'existence de hiérarchies socio-économiques au sein du pays considéré
- Individualisme/collectivisme : Importance de la valeur "individu" dans la culture considérée vs importance de la valeur "groupe" (famille, clan, ethnie, etc.)
- Masculinité / féminité : Prédominance de valeurs "masculines" (performance, compétition, courage, etc.) ou de valeurs "féminines" (compassion, solidarité, prise en charge des plus faibles, etc.)
- Evitement de l'incertitude : Le degré avec lequel une société tend à contrôler les incertitudes charriées par l'avenir, ou au contraire à accueillir cette incertitude avec positivité, comme une somme d'opportunités.

On peut accéder gratuitement au modèle et résultats de l'enquête sur ce site . Un outil de comparaison permet de comparer plusieurs pays entre eux au regard de ces critères.

*Fons Trompenaars a développé un autre modèle (toujours à partir d'un matériau empirique traité statistiquement), qui reprend quelques dimensions de Hofstede et en ajoute d'autres :
- Neutralité / affectivité : Relatif à l'expression des émotions (plus ou moins spontanée / retenue) dans la culture considérée
- Rapport au temps : Séquentiel ou synchronique
- Rapport à l'environnement : Contrôle ou harmonie, pour dire les choses simplement.

* Le projet GLOBE , une étude transnationale qui regroupe plus de 500 chercheurs, actuellement en cours. Elle est particulièrement centrée sur les représentations du leadership dans les différentes cultures.

Si on s'appuie sur ces modèles, par exemple, et non pas sur des clichés ou des considérations idéologiques, les différences culturelles entre grandes régions du monde sont factuelles.
Par exemple, regardons l'outil de comparaison de Hofstede :
- Russie et Chine scorent très haut sur la distance au pouvoir (93 et 80 respectivement) tandis que les USA scorent à 40 (les évaluation sont sur 100), ce qui suggère que ce pays est culturellement plus égalitariste que les précédents.
- Les Etats-Unis scorent très haut sur la dimension individualisme (91) tandis que la Chine score très bas (20). Par comparaison, la France sore 71 et la Russie 39. Ce qui laisserait à penser qu'en Chine, le groupe social -et en particulier la famille- est davantage valorisé que l'individu.
- La Russie score très haut en Evitement de l'incertitude (95) tout comme la France (86) et d'une manière générale les pays d'Europe de l'Ouest. En revanche, les Etats-Unis scorent plus bas (46) et la Chine encore plus bas (30). Les Européens auraient ainsi tendance à tenter de prévoir l'avenir et d'anticiper les risques, tandis que Chinois comme Américains envisagent le futur avec davantage d'"optimisme".
Etc.

Il existe des différences culturelles entre les pays. Bien entendu, le mouvement de la mondialisation, économique et politique, a constitué une force motrice dans le sens d'une harmonisation des cultures, sur le modèle culturel nord-américain. Même l'Europe a connu ce phénomène, évoluant progressivement de cultures nationales vers un fond "occidental", sous l'influence entre autres choses de l'UE -d'aucuns, dont moi, appellent cela sa "libéralisation".
Mais le phénomène a été plus limité dans certaines parties du monde. Ainsi en Russie, si la "shock therapy" a consisté -comme son nom l'indique- en une libéralisation à marche forcée sur une période de temps très courte, la transformation du modèle politico-économique n'a pas eu le temps de s'accompagner d'une évolution culturelle profonde. Et rapidement a émergé un phénomène de "nostalgie communiste" en même temps qu'une dislocation sociale dangereuse, que seule l'arrivée au pouvoir de V. Poutine a enrayée.
En Chine, la pénétration de la culture occidentale n'a même jamais été effective. Non seulement, l'influence économique et culturelle des Etats-Unis y est très limitée, mais en plus le pouvoir politique, toujours officiellement communiste, prend toutes les précautions pour limiter cette influence au minimum. Le cas de Jack Ma, un temps modèle de réussite individuelle à la chinoise, très apprécié des universités américaines, est éclairant : Comme lui, plusieurs stars chinoises de la musique ou du cinéma ont mystérieusement disparu pendant quelques semaines, avant de réapparaitre publiquement saines et sauves -mais adoptant une vie publique beaucoup plus discrète.

Il y a des différences culturelles profondes entre ces pays. Et bien entendu, chacun tente de faire la promotion de son modèle à l'étranger, et d'étendre ainsi son influence. C'est ce qu'on appelle le "soft power". Les Etats-Unis et l'Europe l'ont beaucoup pratiqué, longtemps ; d'autres pays, qui ont acquis un statut de puissance qui les positionne sur l'échiquier international, font de même aujourd'hui. On parle beaucoup de la Russie et de la Chine. Mais que fait l'Arabie Saoudite, depuis 30 ans au moins qu'elle diffuse le wahabisme dans le monde musulman (avec les résultats que l'on sait) ? Que fait l'Iran, sa rivale, lorsqu'elle diffuse le chiisme dans la même zone d'influence ? Que fait Israël, au travers des diasporas juives partout dans le monde (occidental en particulier) ?
Nous assistons simplement au reflux de la mondialisation, qui risque de redonner la prééminence au politique sur l'économie. Alors certes, la guerre, qui n'est jamais que "la continuation de la politique par d'autres moyens", redevient une possibilité. Mais qui a cru à la paix et à la croissance perpétuelles ?

Ton approche est intéressante. Elle donne un aperçu de la réalité qui nous est accessible sur les différences culturelle entre certains groupes. Il me semblerait intéressant d'examiner le choix des outils servant à mesurer ces différences et d'effectuer une critique (au sens philo) des outils ...et du choix.
Pour ma part, j'ai une autre approche sur cette question des diversités culturelles.....et tu la connais déja. Pour moi, le problème actuel n'a guère de solution: les cultures sont très peu miscibles et ce "peu" est souvent catastrophique (disons létale) pour la culture parasitée.
Il me semblerait urgent que la sociologie s'intéresse à une sorte de phylogénétique des cultures, plutot que de disséquer un factuel qui , à mon sens, est illisible....un peu comme la psycho qui ne soignera jamais les causes réelles cachées par trop d'itérations, mais qui conserve un intéret palliatif d'urgence.
Pour argumenter simplement je ne peux que répéter mon image de tas de livres A et B qui finissent par etre instables à force d'itérations correctives ....et il semble évident que le choix de poser le livre suivant en débord d'1cm à droite pour A , n'aura aucun intéret pour B.

[Kercos]

Pour sortir des préjugés sur la politique chinoise, une intéressante émission sur les mouvements intellectuels en Chine :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/et-maintenant-l-invite-e-des-matins-du-samedi/intellectuels-et-idees-de-la-chine-contemporaine-5862309
"""""""On regarde trop souvent la Chine comme un bloc monolithique. L’autoritarisme évident du régime n'empêche pas les idées de circuler. Et ce, jusque dans le parti communiste. Les intellectuels participent à la réflexion autour de la possibilité pour la Chine de s’imposer dans le nouvel ordre mondial.
Avec

   Alice Ekman Analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne (EUISS)
   Jean-Louis Rocca Professeur à Sciences Po et chercheur au CERI

La vie intellectuelle chinoise. Les idées qui circulent dans le pays. Il est capital de les analyser, de les cerner, de les traduire, pour comprendre le monde qui est et celui qui vient, pour saisir les rapport de force à l'œuvre, pour prendre le pouls du concert international tel qu'il se dessine. Pourtant, cette vie intellectuelle chinoise souffre globalement de fausses idées. Cette vie, d'abord, serait absolument inexistante, totalement verrouillée par le régime.

Elle serait également constituée d'un bloc monolithique ; aucune divergence, conflit, débat ne pouvant exister.""""

[Bergame]

Pour ma part, je recommande l'article "Guerre Froide 2.0" du Monde Diplomatique de ce mois-ci pour comprendre la logique de guerre froide qui est à l'oeuvre actuellement à Washington. C'est très intéressant en particulier sur la manière dont la Silicon Valley a investi les arcanes du pouvoir, au service d'une nouvelle guerre de l'ombre et d'une course -avec la Chine cette fois- pour les technologies "disruptives" et leurs applications militaires.

Le cas d'Eric Schmidt, ex-PDG de Google et grosse fortune de la Tech, est exemplaire. Il faut dire que le monsieur est à la fois à la tête de la NSCAI, une commission "indépendante" chargée de conseiller le Pentagone en matière d'investissement sur l'Intelligence Artificielle et le détenteur d'un fonds de capital-risque qui a investi 2 milliards de dollars dans des start-ups spécialisées dans l'IA militaire ! On n'est jamais si bien servi...
Le gars a même tout récemment doublé la mise en prenant également la tête du NSCEB alors qu'il détient un autre fonds d'investissement sur... les biotechnologies à usage militaire.

Et y en a qui comprennent pas que tous ces généreux philanthropes oeuvrent à la paix dans le monde et au triomphe de la démocratie !

Trêve d'ironie, un article hautement intéressant.

[Kercos]

Another brick in the wall:

A Pékin, le président algérien en quête de soutien pour l’adhésion de son pays aux Brics
Article de Karim Amrouche • Hier à 18:50

Idem : Résumé de l'article stp ou abstiens-toi

[Kercos]

Pour prendre de la hauteur sur l'état du monde:
https://arretsurinfo.ch/les-rumeurs-sur-le-sommet-des-brics-revelent-la-paranoia-de-loccident/

"""Le conflit ukrainien déclenche un changement tectonique

En d’autres termes, le flot torrentiel d’événements survenus au cours de l’année écoulée avec la situation en Ukraine a fait remonter à la surface la lutte existentielle de la Russie contre les États-Unis, ce qui a déclenché un changement tectonique dans le paysage international, l’un des aspects de cette transformation étant la montée en puissance du Sud et son rôle de plus en plus important dans la politique internationale.

L’administration Biden ne se serait pas attendue à ce qu’une polarisation visant à isoler la Russie et la Chine aboutisse à une telle situation. Paradoxalement, le “double endiguement” de la Russie et de la Chine par Washington, tel qu’il est inscrit dans la stratégie de sécurité nationale de l’administration Biden, a marqué le début de la rupture des pays du Sud avec le contrôle des grandes puissances, du repositionnement de leur statut et de leur rôle sur la scène internationale, et de la recherche d’une confiance en soi et d’une autonomie sur le plan stratégique.

L’Arabie saoudite en est un parfait exemple. Elle assume une trajectoire indépendante dans les points chauds régionaux tels que le Soudan ou la Syrie, en calibrant le marché mondial du pétrole par le biais du format OPEP Plus – plutôt que d’obéir aux diktats de Washington – et en cherchant à devenir membre des BRICS.

Les pays en développement gagnent en marge de manœuvre dans le jeu des grandes puissances et leur influence politique s’accroît rapidement. Leur indépendance diplomatique et leur autonomie stratégique dans le contexte de la crise ukrainienne ont accéléré leur ascension en tant que force émergente dans la politique mondiale en un laps de temps remarquablement court.""""

L'article tres fouillé soutient que les US en cherchant à isoler la Chine et la Russie, a provoqué un basculement de l'équilibre économico-politique précaire, et forcé la création d' un pôle anti occidental attrayant pour de nombreux pays.

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