Re: L'avortement,le tabou.

par joseph1 Lun 8 Aoû 2022 - 15:11

Vanleers a écrit:
joseph1 a écrit:Il me semble que la question posée est celle du pouvoir que peut avoir une personne envers une autre personne.
Envers les enfants nés ou à naître ce pouvoir peut être absolu : droit de vie ou de mort.

Vous mettez ensemble les enfants nés ou à naître.
Or, au regard de la loi française, ils n’ont pas le même statut :

Raphaël BRIGUET-LAMARRE a écrit:Aucune loi ne qualifie expressément l’embryon de personne ou de chose. En réalité, bien que qualifiés de « personne humaine potentielle » par le comité consultatif national d’éthique, l’embryon et le fœtus n’ont pas la personnalité juridique. Leur statut juridique est celui de « chose » pour deux raisons.

https://aideauxtd.com/statut-juridique-de-lembryon-et-du-foetus/#_ftn1

Vous vous êtes annoncé sur le forum comme juriste et je vous suggère de présenter, sur le plan juridique, le problème que vous avez initié.
Par exemple en résumant et en dégageant l’essentiel de l’article précité ou l’article « L’embryon et le fœtus, entre personne et chose, entre science et droit : des protections d’intérêts » en :

https://www.revuegeneraledudroit.eu/blog/2020/01/26/lembryon-et-le-foetus-entre-personne-et-chose-entre-science-et-droit-des-protections-dinterets/

Le droit positif est une traduction concrète des mentalités.
Si celles-ci présentent un désordre, le droit ne peut qu'en prendre acte. Il n'est pas utile de se "prendre la tête" à ce sujet, la conclusion est en effet connue.

par Zhongguoren Lun 8 Aoû 2022 - 16:24

joseph1 a écrit:Le droit positif est une traduction concrète des mentalités.
Si celles-ci présentent un désordre, le droit ne peut qu'en prendre acte. Il n'est pas utile de se "prendre la tête" à ce sujet, la conclusion est en effet connue.

La raison d'être des normes positives (écrites), est de maintenir ou rétablir de l'ordre social là où la coutume (la "morale") est manifestement et constamment facteur de désordre. C'est précisément pour tenter de remédier à des troubles de l'ordre public qu''on a vu fleurir ici et là des législations autorisant ou interdisant l'IVG, le mariage entre personnes de même sexe, la PMA, la GPA, le suicide assisté, etc. Mais il est absurde d'affirmer que le droit entérine un quelconque "désordre". Tout au plus échoue-t-il à atteindre son objectif.

Un mot à propos des législations qui restreignent ou interdisent ce que d'autres promeuvent ou autorisent : il s'agit encore et toujours d'éviter des troubles sociaux, en l'occurrence ceux qu'ont pour mission de fomenter ces lobbies cléricaux pour lesquels toute avancée sociale signe un recul de leur influence et qui se réfugient, comme le dit Spinoza, dans cet asile de l'ignorance que constitue la soi-disant volonté de leur(s) dieu(x). A cet égard, les exemples de la Pologne et des USA sont significatifs.

par Vanleers Lun 8 Aoû 2022 - 19:06

joseph1 a écrit:
Le droit positif est une traduction concrète des mentalités.
Si celles-ci présentent un désordre, le droit ne peut qu'en prendre acte. Il n'est pas utile de se "prendre la tête" à ce sujet, la conclusion est en effet connue.

Sur quels critères jugez-vous que les mentalités sont en désordre ?
Toute la réflexion juridique rapportée dans les deux articles que je vous ai signalés et que vous écartez d’un revers de main est-elle l’œuvre d’esprits désordonnés ?
Le Comité consultatif national d’éthique est-il composé d’individus pervers et immoraux ?
Et enfin, comment pouvez-vous justifier que votre mentalité, elle, n’est pas en désordre ?

par baptiste Mar 9 Aoû 2022 - 5:24

joseph1 a écrit:
Le droit positif est une traduction concrète des mentalités.
Si celles-ci présentent un désordre, le droit ne peut qu'en prendre acte. Il n'est pas utile de se "prendre la tête" à ce sujet, la conclusion est en effet connue.

Pour une fois je suis d’accord, en partie tout de même, il ne faut pas exagérer non plus. Le droit positif condamnait l’avortement à une époque et l’autorise à une autre, le droit positif n’est qu’un reflet changeant de ce qu’est l’évolution du monde. Ce qui est important c’est le fondement de ce droit, le droit actuel n’est plus celui fondé dans un autoritarisme théocratique qui n’autorisait la licence qu’au clergé, mais un droit fondé dans la réflexion d’une société libre, plurielle et solidaire qui condamne désormais les désordres du clergé.

C’est quoi ce désordre dont tu nous parles ? Un discours qui sous le couvert d’une prétendue spiritualité va chercher ses arguments dans le matérialisme scientiste le plus basique, puisque d’après ce que tu affirmes la vie procède de la matière, donc point de pur esprit, point de Dieu, ce discours n'est-il pas la manifestation d’un profond désordre de la pensée ?

par Zhongguoren Mar 9 Aoû 2022 - 8:07

baptiste a écrit:
joseph1 a écrit:
Le droit positif est une traduction concrète des mentalités.

Pour une fois je suis d’accord, en partie tout de même, il ne faut pas exagérer non plus. Le droit positif condamnait l’avortement à une époque et l’autorise à une autre, le droit positif n’est qu’un reflet changeant de ce qu’est l’évolution du monde.

Il faut faire combien d'années d'études juridiques pour se rendre compte que le droit évolue ?

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