L'avortement,le tabou.
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L'avortement,le tabou.
Pour ma première intervention je m'autorise un copier-coller d'un texte que j'ai publié sur le forum de Fontenay et sur Le Pèlerin Forum.
Le texte :
"
L'avortement, le tabou.
L’arrêt de la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique qui étendait le droit d’accès à l’avortement à toute la fédération n’est plus. Il a été révoqué par cette même juridiction.
Cette nouvelle décision de la Cour Suprême doit être considérée pour ce qu’elle est : la renonciation des juges à écrire eux-mêmes la loi. Ils sont en effet sensés seulement lire celle-ci pour permettre son application. Rendre aux parlements élus de chaque état fédéral le pouvoir de légiférer par eux-mêmes est plus démocratique que d’imposer, via une jurisprudence fédérale, une décision sans que le législateur en soit le décideur.
La Cour Suprême des USA applique, désormais, le principe de la séparation des pouvoirs : le juge n'a pas à faire la loi, il doit l'appliquer et si besoin l'interpréter. C'est aux élus dans chaque État de faire la loi. Au cas particulier de légiférer sur le droit de l'avortement.
L'avortement n'est pas un tabou, on peut en discuter. Grâce à l'arrêt de la Cour Suprême les élus américains pourront en discuter. C'est la moindre des choses dans une démocratie.
En France le droit de l 'avortement est un tabou, à tel point que l 'on veut le constitutionnaliser pour ne plus avoir à en discuter. Un tabou protégé par la loi constitutionnelle, cela devient un « super-tabou ». C'est un recul pour la démocratie.
Cela est la conséquence du formatage quasi totalitaire des esprits depuis des décennies. Des esprits à qui on a fait oublier que la loi Veil dépénalisait l’avortement dans des cas extrêmes de détresse, qu'elle n 'en faisait pas un moyen de contraception, qu 'elle ne le banalisait pas, qu 'elle n 'en faisait pas un droit.
Le lobby pro-avortement s 'est ingénié à modifier la perception que l 'on avait de cet acte terrible.
Il faut être dans le déni pour affirmer que le fœtus n’est qu’un élément du corps de la mère dont elle doit pouvoir disposer à sa guise : un fœtus humain n’est pas un furoncle.
Depuis la conception il y a une continuité dans le développement de la vie à l'intérieur du sein de la mère, comme il y a continuité après l'accouchement : il sera bébé puis enfant puis adolescent, adulte, vieillard.
Si effectivement sa vie dépend de celle de sa mère, ce fœtus n 'est cependant pas un organe de la mère, son ADN n'est pas celui de sa mère, cette dernière ne peut en disposer comme si elle en était propriétaire. Ce n 'est pas Elle, c 'est Lui.
La mise en avant du caractère religieux de certains opposants à l 'avortement n'est qu’un paravent commode qui sert à ne pas voir la réalité de l’acte auquel ces religieux, et d'autres, s’opposent.
On peut effectivement s’y opposer parce qu’on considère que le fœtus est une créature de Dieu, sans doute la plus faible et la plus démunie de toutes.
Un poème, une prière en fait, peut exprimer ce que ressentent des chrétiens vis à vis de l 'avortement :
Seulette étais, seulette suis
depuis qu’ai perdu mon ami.
Seule ; et en moi pourtant
une jeune vie, notre enfant.
Toutes mes larmes j’ai versé
toutes mes armes déposé
pour en moi cette vie garder
cet enfant de nous, notre enfant.
Seigneur, à deux mains j’implore
sois-nous clément, seule et pleurant
ma joie d’amante. Maintenant
en moi une vie, un enfant.
J’ai versé tant et tant de larmes
à tes pieds dépose les armes
Seigneur, je t’implore et prie
pour en moi cette jeune vie.
Villebramar, 2016
Le texte :
"
L'avortement, le tabou.
L’arrêt de la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique qui étendait le droit d’accès à l’avortement à toute la fédération n’est plus. Il a été révoqué par cette même juridiction.
Cette nouvelle décision de la Cour Suprême doit être considérée pour ce qu’elle est : la renonciation des juges à écrire eux-mêmes la loi. Ils sont en effet sensés seulement lire celle-ci pour permettre son application. Rendre aux parlements élus de chaque état fédéral le pouvoir de légiférer par eux-mêmes est plus démocratique que d’imposer, via une jurisprudence fédérale, une décision sans que le législateur en soit le décideur.
La Cour Suprême des USA applique, désormais, le principe de la séparation des pouvoirs : le juge n'a pas à faire la loi, il doit l'appliquer et si besoin l'interpréter. C'est aux élus dans chaque État de faire la loi. Au cas particulier de légiférer sur le droit de l'avortement.
L'avortement n'est pas un tabou, on peut en discuter. Grâce à l'arrêt de la Cour Suprême les élus américains pourront en discuter. C'est la moindre des choses dans une démocratie.
En France le droit de l 'avortement est un tabou, à tel point que l 'on veut le constitutionnaliser pour ne plus avoir à en discuter. Un tabou protégé par la loi constitutionnelle, cela devient un « super-tabou ». C'est un recul pour la démocratie.
Cela est la conséquence du formatage quasi totalitaire des esprits depuis des décennies. Des esprits à qui on a fait oublier que la loi Veil dépénalisait l’avortement dans des cas extrêmes de détresse, qu'elle n 'en faisait pas un moyen de contraception, qu 'elle ne le banalisait pas, qu 'elle n 'en faisait pas un droit.
Le lobby pro-avortement s 'est ingénié à modifier la perception que l 'on avait de cet acte terrible.
Il faut être dans le déni pour affirmer que le fœtus n’est qu’un élément du corps de la mère dont elle doit pouvoir disposer à sa guise : un fœtus humain n’est pas un furoncle.
Depuis la conception il y a une continuité dans le développement de la vie à l'intérieur du sein de la mère, comme il y a continuité après l'accouchement : il sera bébé puis enfant puis adolescent, adulte, vieillard.
Si effectivement sa vie dépend de celle de sa mère, ce fœtus n 'est cependant pas un organe de la mère, son ADN n'est pas celui de sa mère, cette dernière ne peut en disposer comme si elle en était propriétaire. Ce n 'est pas Elle, c 'est Lui.
La mise en avant du caractère religieux de certains opposants à l 'avortement n'est qu’un paravent commode qui sert à ne pas voir la réalité de l’acte auquel ces religieux, et d'autres, s’opposent.
On peut effectivement s’y opposer parce qu’on considère que le fœtus est une créature de Dieu, sans doute la plus faible et la plus démunie de toutes.
Un poème, une prière en fait, peut exprimer ce que ressentent des chrétiens vis à vis de l 'avortement :
Seulette étais, seulette suis
depuis qu’ai perdu mon ami.
Seule ; et en moi pourtant
une jeune vie, notre enfant.
Toutes mes larmes j’ai versé
toutes mes armes déposé
pour en moi cette vie garder
cet enfant de nous, notre enfant.
Seigneur, à deux mains j’implore
sois-nous clément, seule et pleurant
ma joie d’amante. Maintenant
en moi une vie, un enfant.
J’ai versé tant et tant de larmes
à tes pieds dépose les armes
Seigneur, je t’implore et prie
pour en moi cette jeune vie.
Villebramar, 2016
joseph1- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
Une vie qui ne peut être supportée peut être arrêtée. La souffrance n'est pas une obligation.
C'est valable pour le début d'une vie, pour sa fin, comme pour tout instant.
Limiter la liberté des autres par opinion personnelle est la voie vers le fascisme du quotidien à l'échelle de la société.
Les seuls opposants à l'avortement cohérents sont ceux prêts à élever les enfants des parents qui ne se sentent pas les capacité de le faire.
C'est valable pour le début d'une vie, pour sa fin, comme pour tout instant.
Limiter la liberté des autres par opinion personnelle est la voie vers le fascisme du quotidien à l'échelle de la société.
Les seuls opposants à l'avortement cohérents sont ceux prêts à élever les enfants des parents qui ne se sentent pas les capacité de le faire.
_________________
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: L'avortement,le tabou.
Considérer que donner une opinion personnelle ouvre la voie vers le fascisme me semble être incompatible avec la volonté de mener un dialogue.
joseph1- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
Ai-je écris donner une opinion ou bien limiter la liberté d'autrui ?
Caricaturer en ne lisant pas l'autre EST incompatible avec le dialogue et ce forum.
Caricaturer en ne lisant pas l'autre EST incompatible avec le dialogue et ce forum.
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: L'avortement,le tabou.
Je suis un homme. Donc en retrait par rapport à une femme concernant l'avortement. C'est la femme qui décide.
Je pense qu'une femme qui avorte ressent consciemment qu'il s'agit là de tuer un être vivant appelé par dame Nature à naître humain. Et qu'elle le vit comme un drame. Il convient donc d'aider une telle femme.
Je pense que l'être in utero est considéré par la femme de diverses manières. Entre autres comme un horrible alien dont elle doit absolument se débarrasser. Dans ce cas l'avortement est une délivrance. Et reste un drame.
Faire de l'avortement un droit constitutionnel au même titre que la liberté est une décision politique dans l'air du temps.
Je pense qu'une femme qui avorte ressent consciemment qu'il s'agit là de tuer un être vivant appelé par dame Nature à naître humain. Et qu'elle le vit comme un drame. Il convient donc d'aider une telle femme.
Je pense que l'être in utero est considéré par la femme de diverses manières. Entre autres comme un horrible alien dont elle doit absolument se débarrasser. Dans ce cas l'avortement est une délivrance. Et reste un drame.
Faire de l'avortement un droit constitutionnel au même titre que la liberté est une décision politique dans l'air du temps.
Dernière édition par benfifi le Dim 17 Juil 2022 - 9:55, édité 1 fois
benfifi- Modérateur
- Nombre de messages : 877
Date d'inscription : 08/12/2018
Re: L'avortement,le tabou.
Message supprimé.
Zhongguoren- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 393
Date d'inscription : 23/06/2022
Re: L'avortement,le tabou.
joseph1 a écrit:
Le lobby pro-avortement s 'est ingénié à modifier la perception que l 'on avait de cet acte terrible.
Il faut être dans le déni pour affirmer que le fœtus n’est qu’un élément du corps de la mère dont elle doit pouvoir disposer à sa guise : un fœtus humain n’est pas un furoncle.
Depuis la conception il y a une continuité dans le développement de la vie à l'intérieur du sein de la mère, comme il y a continuité après l'accouchement : il sera bébé puis enfant puis adolescent, adulte, vieillard.
Si effectivement sa vie dépend de celle de sa mère, ce fœtus n 'est cependant pas un organe de la mère, son ADN n'est pas celui de sa mère, cette dernière ne peut en disposer comme si elle en était propriétaire. Ce n 'est pas Elle, c 'est Lui.
J’adore la cohérence de ce discours. Ainsi donc la reproduction sexuée induirait un caractère sacré à un amas de cellules indifférenciées, certes la reproduction sexuée est à l’origine de la variation qui commande l’évolution, théorie, en passant que les religions récusent mais comment peut-elle introduire du sacré alors que nous partageons cette particularité avec une multitude d’espèces animales. Si ta théorie est fondée alors il faut cesser de consommer des animaux. Faire appel à la philosophie naturelle pour justifier d’un point de vue surnaturel, il fallait oser. Contrairement à ce que tu affirmes sans fondement, le foetus n’est qu’une extension du corps de sa mère jusqu’a 24 semaines simplement parce que quel que soient les moyens mis en œuvre il ne peut survivre en dehors et qu'aucun signe à ce stade ne peut montrer l'apparition d'une conscience.
Une réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2893
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: L'avortement,le tabou.
"réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes."
Rien n'est imposé. On discute, c'est tout.
remarque de la modération
Essayer de citer l'auteur à laide de '"citer"
ainsi
Rien n'est imposé. On discute, c'est tout.
remarque de la modération
Essayer de citer l'auteur à laide de '"citer"
ainsi
baptiste a écrit:réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes.
joseph1- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
à Joseph,
Ton Dieu et/ou ses émissaires, te disent que l'avortement est un meurtre. Le Mien (cogito) me dit que la femme est un individu souverain comme les autres (si tout va bien du point du vue médical, etc), qui peut et doit disposer seule du droit d'être ou de ne pas être mère (1). On a un souci. Ton Dieu et le Mien prennent rendez-vous et ils accordent leurs violons ? Je n'ironise pas. Le Dieu est la Lumière, mais si l'abat jour est rouge, la lumière sera rouge, si l'abat jour est vert, la lumière sera verte, etc. L'abat jour, c'est toi, ou moi. On fait comment ?
Petite anecdote. En Mésopotamie, on trouve un article de loi qui dit que la femme qui prend seule l'initiative d'avorter risque la peine de mort (qui en fait n'était jamais appliquée dans ce cas, c'est une des subtilités locales, je ne développe pas). Pourquoi ? Dans ses sociétés, l'individu ne s'appartient pas, toute sa vie il est redevable devant la société. Ce qu'elle condamne, ce n'est pas l'avortement, mais le fait que la femme en prenne seule la décision. Pour ces sociétés, l'avortement était un acte grave : il allait priver la société d'une paire de bras.
(1) impossible de ne pas évoquer cette ironie grinçante : une femme peut trainer un homme devant les tribunaux pour un procès en paternité pour un enfant fait sciemment dans le dos !!
Ton Dieu et/ou ses émissaires, te disent que l'avortement est un meurtre. Le Mien (cogito) me dit que la femme est un individu souverain comme les autres (si tout va bien du point du vue médical, etc), qui peut et doit disposer seule du droit d'être ou de ne pas être mère (1). On a un souci. Ton Dieu et le Mien prennent rendez-vous et ils accordent leurs violons ? Je n'ironise pas. Le Dieu est la Lumière, mais si l'abat jour est rouge, la lumière sera rouge, si l'abat jour est vert, la lumière sera verte, etc. L'abat jour, c'est toi, ou moi. On fait comment ?
Petite anecdote. En Mésopotamie, on trouve un article de loi qui dit que la femme qui prend seule l'initiative d'avorter risque la peine de mort (qui en fait n'était jamais appliquée dans ce cas, c'est une des subtilités locales, je ne développe pas). Pourquoi ? Dans ses sociétés, l'individu ne s'appartient pas, toute sa vie il est redevable devant la société. Ce qu'elle condamne, ce n'est pas l'avortement, mais le fait que la femme en prenne seule la décision. Pour ces sociétés, l'avortement était un acte grave : il allait priver la société d'une paire de bras.
(1) impossible de ne pas évoquer cette ironie grinçante : une femme peut trainer un homme devant les tribunaux pour un procès en paternité pour un enfant fait sciemment dans le dos !!
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: L'avortement,le tabou.
joseph1 a écrit:"réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes."
Rien n'est imposé. On discute, c'est tout.
Clément Rosset a écrit:C'est faire preuve de superficialité que d'opposer la violence au langage, à la raison au sens de se représenter l'homme comme écartelé entre la possibilité d'une communication pacifique fondée sur le discours et la tentation d'un rapport de violence fondé sur le non-discours. La vérité est, semble-t-il, exactement inverse : c'est précisément dans la mesure où l'homme est susceptible de discours qu'il est susceptible de violence [...]. Le lien entre le langage et la violence apparaît très clairement dans l'écriture grandiloquente par excellence, l'écriture politique, réservoir d'outrances verbales aussi monotone qu'inépuisable"(le Réel : Traité de l'Idiotie, II, ii)
Zhongguoren- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 393
Date d'inscription : 23/06/2022
Re: L'avortement,le tabou.
Essayez de citer correctement .
si c'est baptiste
alors on cite à l'aide des balises "citer"
si c'est baptiste
alors on cite à l'aide des balises "citer"
baptiste a écrit:"réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes."
_________________
"J'appelle "violence" ce qui excède les capacités d'intégration psychiques et physiques.
La violence est ce rythme de perturbations non acceptables, du moins pas sans dommages potentiels."
hks
hks- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12033
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: L'avortement,le tabou.
A joseph 1
Votre intervention sur le forum Le Pélerin est suivie par un message que je cite :
https://forum.pelerin.info/viewtopic.php?t=22741
Qu’en pensez-vous ?
L’État construit le droit positif, c’est-à-dire « l'ensemble des règles applicables dans un espace juridique déterminé ».
N’est-ce pas son rôle de légiférer sur la question de l’avortement ?
Vous me paraissez être, dans ce domaine, un tenant du droit naturel :
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/droit-naturel.php
Votre intervention sur le forum Le Pélerin est suivie par un message que je cite :
Jean Gauci a écrit:J'aborde le problème de l'avortement avec la même perplexité, le même trouble mais aussi la même humilité que devant la demande d'euthanasie.
Chaque situation est un mystère et un drame personnel et si intime et une responsabilité si personnelle que toute réglementation, toute loi qui voudrait régler ce problème et l'appliquer indistinctement peut se révéler "hors sol", attentatoire à la liberté de conscience de chacun. Il y a des domaines qui me semblent échapper au regard de l'État comme de l'Église.
L'État comme l'Église sont dans leur rôle quand ils cherchent à éclairer les situations personnelles, pas quand ils imposent des lois qui, dans des domaines intimes, se veulent supérieures à la liberté individuelle et aux consciences.
https://forum.pelerin.info/viewtopic.php?t=22741
Qu’en pensez-vous ?
L’État construit le droit positif, c’est-à-dire « l'ensemble des règles applicables dans un espace juridique déterminé ».
N’est-ce pas son rôle de légiférer sur la question de l’avortement ?
Vous me paraissez être, dans ce domaine, un tenant du droit naturel :
Serge Braudo a écrit:Les règles de droit contenues dans les Lois, les Décrets et les règlements, celles qui sont tirées des acquis de la jurisprudence et des travaux de la doctrine appartiennent au "droit positif". Le droit naturel s'oppose au droit positif, qui est le droit en vigueur, qui est modifié en fonction de l'évolution des mœurs. Le droit naturel est l'ensemble des droits que chaque individu possède du fait de son appartenance à l'humanité et non du fait de la société dans laquelle il vit. Le droit naturel, qui comprend notamment, le droit à la vie, et à la santé, le droit à la liberté, comme le droit de propriété ; il est inhérent à l'humanité, universel et inaltérable, alors même qu'il n'existe aucun moyen concret de le faire respecter.
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/droit-naturel.php
Vanleers- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 3988
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: L'avortement,le tabou.
joseph1 a écrit:"réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes."
Rien n'est imposé. On discute, c'est tout.
remarque de la modération
Essayer de citer l'auteur à laide de '"citer"
ainsibaptiste a écrit:réflexion éthique sur l’avortement est possible, elle fait appel à des visions du monde mais elle se dispense très bien des tentatives des esprits religieux d’imposer leurs fantasmes.
Discuter a toujours été possible, ce qui motive ta joie c'est la capacité désormais offerte de pouvoir interdire à nouveau. L'usage de la liberté comme instrument de coercition pour un autoritarisme moral.« La morale commence lorsque la liberté, au lieu de se justifier par elle-même, se sent arbitraire et violente » Levinas. Qui y-a-il de plus arbitraire que de prétendre imposer un jugement de valeur fondé sur une croyance à quelqu'un qui ne partage pas tes croyances?
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2893
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: L'avortement,le tabou.
Dans mon message ci-dessus, j'ai écrit, je souligne :
Je suis très sérieux. Il y a une réponse à cette question, en tous cas, moi, j'en vois une : on fait de la théologie. Sérieusement, méthodologiquement. C'est très sérieux la méthode. Faute de méthode, il est parfaitement avéré un nombre incalculable de fois que l'humanité peut faire du sur place pendant 50 siècles (les historiens ayant décrété que l'histoire commence vers - 3 000 av. J.C. avec la plus vieille écriture connue) faute de méthode. Un athée, un matérialiste, un scientiste, etc., va me dire " on s'en fout des Dieux, chimères !! " Ce faisant, il se fourvoie, je ne lui ai pas demandé quoi que ce soit de personnel en ce qui concerne les Dieux et Consorts (on admettra, je suppose sans difficulté, que dans ce registre, il y a foule), je lui demande " juste " de considérer sérieusement un phénomène qui mérite amplement de l'être, aussi vieux que l'homme et encore très très vivace, qui n'en déplaise a façonné et façonne encore l'humanité. Eluder, ça, ce n'est pas méthodique, et il n'y a rien de mieux pour faire du sur place.
neopilina a écrit:Ton Dieu et/ou ses émissaires, te disent que l'avortement est un meurtre. Le Mien (cogito) me dit que la femme est un individu souverain comme les autres (si tout va bien du point du vue médical, etc), qui peut et doit disposer seule du droit d'être ou de ne pas être mère. On a un souci. Ton Dieu et le Mien prennent rendez-vous et ils accordent leurs violons ? Je n'ironise pas. Le Dieu est la Lumière, mais si l'abat jour est rouge, la lumière sera rouge, si l'abat jour est vert, la lumière sera verte, etc. L'abat jour, c'est toi, ou moi. On fait comment ?
Je suis très sérieux. Il y a une réponse à cette question, en tous cas, moi, j'en vois une : on fait de la théologie. Sérieusement, méthodologiquement. C'est très sérieux la méthode. Faute de méthode, il est parfaitement avéré un nombre incalculable de fois que l'humanité peut faire du sur place pendant 50 siècles (les historiens ayant décrété que l'histoire commence vers - 3 000 av. J.C. avec la plus vieille écriture connue) faute de méthode. Un athée, un matérialiste, un scientiste, etc., va me dire " on s'en fout des Dieux, chimères !! " Ce faisant, il se fourvoie, je ne lui ai pas demandé quoi que ce soit de personnel en ce qui concerne les Dieux et Consorts (on admettra, je suppose sans difficulté, que dans ce registre, il y a foule), je lui demande " juste " de considérer sérieusement un phénomène qui mérite amplement de l'être, aussi vieux que l'homme et encore très très vivace, qui n'en déplaise a façonné et façonne encore l'humanité. Eluder, ça, ce n'est pas méthodique, et il n'y a rien de mieux pour faire du sur place.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: L'avortement,le tabou.
Suite au message de Vanleers
Il y a toujours eu une intervention du législateur en matière d'avortement. Avant la loi Veil l'avortement était interdit par la loi.
Personnellement j'estime que la loi Veil a, à juste titre dépénalisé l'avortement. Le problème c'est que peu à peu le législateur a transformé, en facilitant son accès, l'avortement en moyen de contraception.
Il n'y a pas contradiction entre droit positif et droit naturel.
Le droit positif peut utiliser des éléments du droit naturel.
Il y a toujours eu une intervention du législateur en matière d'avortement. Avant la loi Veil l'avortement était interdit par la loi.
Personnellement j'estime que la loi Veil a, à juste titre dépénalisé l'avortement. Le problème c'est que peu à peu le législateur a transformé, en facilitant son accès, l'avortement en moyen de contraception.
Il n'y a pas contradiction entre droit positif et droit naturel.
Le droit positif peut utiliser des éléments du droit naturel.
joseph1- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
neopilina a écrit:Il y a une réponse à cette question, en tous cas, moi, j'en vois une : on fait de la théologie
C'est exactement cela. Lorsqu'on met la soi-disant pensée (d'aucuns disent "parole") d'un dieu omnipotent en prémisse d'un raisonnement pour justifier une conclusion, on fait de la théologie. Et les systèmes législatifs qui se prévalent d'un dieu transcendant pour fonder leurs décisions sont des systèmes théocratiques. Par ailleurs, la théologie ne se confond pas avec la religion. En l'occurrence, ce sont les théocrates chrétiens (le haut-clergé) qui sont révulsés par la notion d'avortement, pas les chrétiens !
Zhongguoren- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 393
Date d'inscription : 23/06/2022
Re: L'avortement,le tabou.
joseph1 a écrit:
Il n'y a pas contradiction entre droit positif et droit naturel.
Alors puisque tu dis être là pour discuter, il faudrait au minimum justifier cette affirmation.
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2893
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: L'avortement,le tabou.
baptiste a écrit:joseph1 a écrit:
Il n'y a pas contradiction entre droit positif et droit naturel.
Alors puisque tu dis être là pour discuter, il faudrait au minimum justifier cette affirmation.
Il n'y a pas solution de continuité entre droit naturel et droit positif. Les droits naturels ont été repris dans les déclarations des droits de l'Homme, intégrés dans les constitutions des pays libéraux. De ce fait le droit positif se développe dans le cadre du droit naturel.
joseph1- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 106
Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
Une femme qui ne veut pas avoir d'enfant use de moyens à cette fin. C'est sa volonté. Qu'il s'agisse de contraception ou d'avortement peu importe. La fin justifie les moyens pour se libérer du cours naturel de la vie. C'est sa liberté. S'il y a souffrance il convient qu'elle soit entendue. Là encore la liberté prime.joseph1 a écrit:Personnellement j'estime que la loi Veil a, à juste titre dépénalisé l'avortement. Le problème c'est que peu à peu le législateur a transformé, en facilitant son accès, l'avortement en moyen de contraception.
Il est possible que dans quelques temps la question de genre à la mode dans la société moderne phagocyte le sujet.
benfifi- Modérateur
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Re: L'avortement,le tabou.
Tout de même, faire un enfant , pour l' homme c' est plutôt facile, mais ça ne l' est pas du tout pour la femme. C' est elle qui fait tout le boulot. Ne serait ce pas elle qui devrait décider du bien fondé ou non de l' avortement ...je veux dire, elle en premier ?
Or, les textes religieux sont écrits par de hommes. Il y a déjà là un petit déséquilibre.
Or, les textes religieux sont écrits par de hommes. Il y a déjà là un petit déséquilibre.
Re: L'avortement,le tabou.
joseph1 a écrit:baptiste a écrit:joseph1 a écrit:
Il n'y a pas contradiction entre droit positif et droit naturel.
Alors puisque tu dis être là pour discuter, il faudrait au minimum justifier cette affirmation.
Il n'y a pas solution de continuité entre droit naturel et droit positif. Les droits naturels ont été repris dans les déclarations des droits de l'Homme, intégrés dans les constitutions des pays libéraux. De ce fait le droit positif se développe dans le cadre du droit naturel.
L’expression « le droit naturel » n’a rien d’une évidence, il n’y a aucune définition qui fasse l’unanimité, ni actuellement, ni historiquement. Alors affirmer que le droit positif s’appuie sur le droit naturel et ne rien dire revient parfaitement au même. Pascal qui avait l’habitude de penser avant d’écrire disait que même s’il y a un droit naturel, il est pour l’homme impossible de le définir, il perd donc son intérêt : « Il y a sans doute des lois naturelles, mais cette belle raison corrompue a tout corrompu. » La raison corrompue...j’aime bien. Force est de constater que ce que la nature permet elle le permet et que ce qu’elle interdit elle l’interdit, le reste relève de la raison humaine et toutes les corruptions possibles et imaginables de la pensée. Le droit positif s’appuie sur des interprétations plus ou moins objectives de ce qui est supposé être des lois de la nature mais lesquelles nous sont en réalités inconnues.
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: L'avortement,le tabou.
baptiste a écrit:L’expression « le droit naturel » n’a rien d’une évidence, il n’y a aucune définition qui fasse l’unanimité, ni actuellement, ni historiquement. Alors affirmer que le droit positif s’appuie sur le droit naturel et ne rien dire revient parfaitement au même. Pascal qui avait l’habitude de penser avant d’écrire disait que même s’il y a un droit naturel, il est pour l’homme impossible de le définir, il perd donc son intérêt : « Il y a sans doute des lois naturelles, mais cette belle raison corrompue a tout corrompu. » La raison corrompue...j’aime bien. Force est de constater que ce que la nature permet elle le permet et que ce qu’elle interdit elle l’interdit, le reste relève de la raison humaine et toutes les corruptions possibles et imaginables de la pensée. Le droit positif s’appuie sur des interprétations plus ou moins objectives de ce qui est supposé être des lois de la nature mais lesquelles nous sont en réalités inconnues.
On a déjà causé du, je cite, " droit naturel " en soi, un joli fil, échange, etc. Bien sûr, impossible de remettre la main dessus !! C'est un petit souci chronique avec " Digression ". Mais je vais répéter et résumer une réponse faite à Bergame (Bergame si tu nous lis encore, salut !, et reviens !) : la formule même de " droit naturel " me fait bondir. Cela n'existe absolument pas. Il y a les lois de la nature, objets de disciplines scientifiques. Et la seule " loi " (on va vite comprendre les guillemets) que la nature, plus précisément le monde du vivant, connaisse, c'est la " loi " du plus fort. Ce qui n'est pas une " Loi ".
_________________
" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: L'avortement,le tabou.
neopilina a écrit: Et la seule " loi " (on va vite comprendre les guillemets) que la nature, plus précisément le monde du vivant, connaisse, c'est la " loi " du plus fort. Ce qui n'est pas une " Loi ".
Si on s’en tient au sens le plus commun de l’idée de nature et du naturel, c’est à dire celui d’une portion du monde dans laquelle l’activité humaine n’a pas modifié la donne « naturelle », par exemple celui des sols forestiers, cette idée est fortement remise en cause. L’étude de l’évolution des symbioses mycorhiziennes bouleverse nombre d’idées reçues, entre autre celles concernant l’évolution, mais pas que. Ces connaissances récentes nous permettent de constater que la sélection naturelle a favorisé les organismes qui sont associés, et pas seulement les plus forts. Il faut donc insister sur la sélection non plus des espèces, mais plutôt des systèmes vivants. Bien sûr il n’y a pas que du mutualisme consenti dans les systèmes vivants ; il y a comme toujours des exceptions et des déviations, des tricheurs et des parasites. Cependant on peut considérer, à la vue des découvertes les plus récentes, que le mutualisme a joué un rôle plus important que la compétition et la prédation dans l’évolution naturelle (au sens de la non intervention de l’homme) des écosystèmes terrestres.
Une autre idée reçue qu’il faudrait désormais relativiser, la sélection ne favorise pas nécessairement l’espèce la mieux adaptée souvent elle sélectionne simplement l’espèce la plus prolifique, c’est ce que montrent les études les plus récentes concernant les changements liés au réchauffement climatique en cours.
Toi même avant d’être un Être tu es un système vivant avec ton microbiome, qui non content de t’être biologiquement indispensable joue un rôle important sur tes humeurs et tes états mentaux, n’en déplaise à ceux qui se considèrent de purs esprits, certaines bactéries jouent un rôle majeur sur l’évolution de mon être intérieur.
Pour en revenir à la question de l’avortement, les religions n’ont jamais eut besoin de justifications rationnelles pour exister, elles se fondent pour une part essentielle de leur puissance de conviction dans les émotions et les passions, s’il en était autrement depuis le temps cela se saurait. Comme, de plus, il n’est pas plus aisé aujourd’hui qu’à l’époque de Pascal de savoir ce qu’est une justification "naturelle", prétendre imposer un point de vue moral en ayant recours à des arguments prétendument scientifiques au nom d’une croyance incapable de répondre à la moindre exigence de vérité, voila un exercice parfaitement douteux auquel à prétendu se soumettre Joseph. Pourquoi après avoir exprimé sa joie de pouvoir enfin exposer librement son point de vue est-il finalement bien silencieux ?
baptiste- Digressi(f/ve)
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Re: L'avortement,le tabou.
L'avortement. Quelques réflexions sur ce drame.
Quand devient-on un humain ?
On a chacun notre opinion sur le moment à partir duquel l'embryon, le fœtus, devient un être humain, digne de ne pas être tué.
On peut choisir la nidification pour décider d’humaniser l’embryon, ou bien la détection des battements du cœur, l’apparition du système nerveux central, la viabilité en dehors de l’utérus.
En toute hypothèse le seul moment objectif où se met à exister « quelque chose » qui n’existait pas avant, c’est la fécondation.
Si la vie ne commence pas au moment de la fécondation, la question de son commencement se pose ainsi que du moment à partir duquel on a le droit d’être protégé pour continuer à vivre.
Ce peut être deux jours après la fécondation, un mois après, deux mois après, six mois, ou bien deux heures avant la naissance, deux minutes après la naissance............ .
En fait depuis la fécondation toute la vie ne sera qu’un développement continu jusqu’à la mort de l’individu.
Le slogan « Notre corps nous appartient » est fort répandu .
L’embryon se trouve certes dans le corps de la femme mais ce n’est pas son corps. L’ADN, les chromosomes, les gènes, différents de ceux de la mère, sont ceux d’un nouvel être humain qui existe à part entière. Personne n’existe “à moitié”. Il y a une “égalité d’être” entre la mère et le fœtus. Celui-ci est appelé à sortir tôt ou tard du corps de la femme, soit comme cadavre suite à un avortement ou bien comme bébé vivant. Dans tous les cas l’enfant à naître sortira de l’utérus. Affirmer que le fœtus “est” le corps de la femme, et donc lui appartient, est une contre-vérité
L'avortement
Si l'on peut admettre l 'avortement dans certains cas, lorsque la vie de la mère est en danger, suite à un viol, pour malformations grave du fœtus, ces cas ne représentent que moins de 1% des avortements . C'est très peu. En fait les avortements sont le plus souvent de commodités.
On peut utiliser le mot «commodité » parce que c’est exactement ce qu’est l’avortement – une question de commodité. Avec la large diffusion de la contraception, y compris les pilules contraceptives et les préservatifs, il n’y a tout simplement aucune excuse dans des conditions normales pour qu’une femme tombe enceinte si elle ne le veut pas. Les pilules contraceptives sont efficaces à 99 %, les préservatifs sont opérants.
On tue des enfants à naître parce que de trop nombreuses femmes ne sont pas « dégourdies » .
L'avortement est un tabou
Aucun mouvement politique sérieux ne discute des modifications apportées à la loi Veil, modifications qui ont transformé la philosophie de cette loi, la dépénalisation de l 'avortement, en faisant de l'avortement une « commodité ».
.
Quand devient-on un humain ?
On a chacun notre opinion sur le moment à partir duquel l'embryon, le fœtus, devient un être humain, digne de ne pas être tué.
On peut choisir la nidification pour décider d’humaniser l’embryon, ou bien la détection des battements du cœur, l’apparition du système nerveux central, la viabilité en dehors de l’utérus.
En toute hypothèse le seul moment objectif où se met à exister « quelque chose » qui n’existait pas avant, c’est la fécondation.
Si la vie ne commence pas au moment de la fécondation, la question de son commencement se pose ainsi que du moment à partir duquel on a le droit d’être protégé pour continuer à vivre.
Ce peut être deux jours après la fécondation, un mois après, deux mois après, six mois, ou bien deux heures avant la naissance, deux minutes après la naissance............ .
En fait depuis la fécondation toute la vie ne sera qu’un développement continu jusqu’à la mort de l’individu.
Le slogan « Notre corps nous appartient » est fort répandu .
L’embryon se trouve certes dans le corps de la femme mais ce n’est pas son corps. L’ADN, les chromosomes, les gènes, différents de ceux de la mère, sont ceux d’un nouvel être humain qui existe à part entière. Personne n’existe “à moitié”. Il y a une “égalité d’être” entre la mère et le fœtus. Celui-ci est appelé à sortir tôt ou tard du corps de la femme, soit comme cadavre suite à un avortement ou bien comme bébé vivant. Dans tous les cas l’enfant à naître sortira de l’utérus. Affirmer que le fœtus “est” le corps de la femme, et donc lui appartient, est une contre-vérité
L'avortement
Si l'on peut admettre l 'avortement dans certains cas, lorsque la vie de la mère est en danger, suite à un viol, pour malformations grave du fœtus, ces cas ne représentent que moins de 1% des avortements . C'est très peu. En fait les avortements sont le plus souvent de commodités.
On peut utiliser le mot «commodité » parce que c’est exactement ce qu’est l’avortement – une question de commodité. Avec la large diffusion de la contraception, y compris les pilules contraceptives et les préservatifs, il n’y a tout simplement aucune excuse dans des conditions normales pour qu’une femme tombe enceinte si elle ne le veut pas. Les pilules contraceptives sont efficaces à 99 %, les préservatifs sont opérants.
On tue des enfants à naître parce que de trop nombreuses femmes ne sont pas « dégourdies » .
L'avortement est un tabou
Aucun mouvement politique sérieux ne discute des modifications apportées à la loi Veil, modifications qui ont transformé la philosophie de cette loi, la dépénalisation de l 'avortement, en faisant de l'avortement une « commodité ».
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Dernière édition par joseph1 le Mer 3 Aoû 2022 - 13:36, édité 1 fois
joseph1- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 16/07/2022
Re: L'avortement,le tabou.
Sujet très difficile parce qu' il est lié à l' évolution sociale, au droit légitime des femmes, à la religion, à la philosophie, à l' éthique, à la morale ...etc
Aux États Unis, je crois que c' est surtout en rapport avec la religion.
Et donc, pour les conservateurs religieux, le fœtus n' appartient pas a la femme ni à l' homme, mais à Dieu ! Au moins, c' est clair.
Donc on ne touche pas aux œuvres de Dieu.
De l' autre côté il y a celles et ceux qui ne croient pas en Dieu ( ça aussi c' est radical ). L' affaire est entendue.
Et puis il y a celles et ceux qui sont dans l' incertitide et, s' ils reconnaissent la possibilité de Dieu ils reconnaissent aussi la légitimité de l' humain à faire valoir un choix.
Aux États Unis, je crois que c' est surtout en rapport avec la religion.
Et donc, pour les conservateurs religieux, le fœtus n' appartient pas a la femme ni à l' homme, mais à Dieu ! Au moins, c' est clair.
Donc on ne touche pas aux œuvres de Dieu.
De l' autre côté il y a celles et ceux qui ne croient pas en Dieu ( ça aussi c' est radical ). L' affaire est entendue.
Et puis il y a celles et ceux qui sont dans l' incertitide et, s' ils reconnaissent la possibilité de Dieu ils reconnaissent aussi la légitimité de l' humain à faire valoir un choix.
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