Epistémologie (II)
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Epistémologie (II)
Croire, c'est assimiler la pensée à l'être.
:?:
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Epistémologie (II)
Je crois qu'il n'y a pas de pensée sans être,mais peut-être peut-on être sans pensée ? :ogjyt
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Soyez patient envers tout ce qui n'est pas résolu dans votre cœur et essayez d'aimer les questions elles-mêmes
lanK- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 458
Date d'inscription : 12/09/2007
Re: Epistémologie (II)
Oui, mais est-ce que tu considères par exemple que les deux propositions suivantes sont équivalentes :
- Je pense que X existe
- X existe.
C'est ce que j'entends par "assimiler la pensée à l'être".
Prenons l'exemple classique de l'existence de Dieu.
(1) On ne peut pas ne pas penser vrai : Lorsque je pense p, je pense que p est vrai. Ce que je pense est donc vrai -subjectivement, pour moi. Si je pense :
p= Dieu existe
alors p est vraie pour moi.
(2) Mais que je pense p n'implique pas encore que Dieu existe. Pour la raison que Kant a donnée à propos de l'argument ontologique : De la pensée, on ne peut déduire l'être.
Il y aurait donc une nuance à trouver entre une vérité subjective (valable pour moi seul, une conviction ou une certitude) et une vérité objective (= réel).
Croire p, ce serait donc juger p vraie absolument, objectivement. Lorsque je crois que Dieu existe, je ne suis pas dans la situation cognitive qui puisse me permettre d'envisager l'alternative.
Dans ce cas, les postulats mathématiques, par exemple, seraient plutôt des propositions du type (1). Les hypothèses également.
Ca a l'air de rien, mais le statut a priori de l'hypothèse m'a toujours posé problème.
Si cela vous évoque des références théoriques, je suis très preneur.
- Je pense que X existe
- X existe.
C'est ce que j'entends par "assimiler la pensée à l'être".
Prenons l'exemple classique de l'existence de Dieu.
(1) On ne peut pas ne pas penser vrai : Lorsque je pense p, je pense que p est vrai. Ce que je pense est donc vrai -subjectivement, pour moi. Si je pense :
p= Dieu existe
alors p est vraie pour moi.
(2) Mais que je pense p n'implique pas encore que Dieu existe. Pour la raison que Kant a donnée à propos de l'argument ontologique : De la pensée, on ne peut déduire l'être.
Il y aurait donc une nuance à trouver entre une vérité subjective (valable pour moi seul, une conviction ou une certitude) et une vérité objective (= réel).
Croire p, ce serait donc juger p vraie absolument, objectivement. Lorsque je crois que Dieu existe, je ne suis pas dans la situation cognitive qui puisse me permettre d'envisager l'alternative.
Dans ce cas, les postulats mathématiques, par exemple, seraient plutôt des propositions du type (1). Les hypothèses également.
Ca a l'air de rien, mais le statut a priori de l'hypothèse m'a toujours posé problème.
Si cela vous évoque des références théoriques, je suis très preneur.
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Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Epistémologie (II)
Ah non, zut, c'est n'importe quoi ! Je vais reformuler.
Ca m'énerve, cette question ! :colère:
Ca m'énerve, cette question ! :colère:
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Bergame- Persona
- Nombre de messages : 5358
Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Epistémologie (II)
Donc, l'exemple classique de l'existence de Dieu.
(1) On ne peut pas ne pas penser vrai : Lorsque je pense p, je pense que p est vrai. Ce que je pense est donc vrai pour moi -subjectivement. Si je pense :
p= Dieu existe
alors p est vraie pour moi.
Cela me parait ressembler à une certitude au sens cartésien.
(2) Lorsque je dis : "Cela me parait ressembler à une certitude", j'introduis une proposition que je crois vraie, mais à laquelle, manifestement, j'attache un degré de conviction plus faible que dans le cas (1).
Pourquoi ? Parce que je sais que cette proposition porte sur un objet dont l'existence peut être vérifiée empiriquement. Et je le sais parce que j'ai déjà rencontré cet objet. Seulement, je me souviens plus précisément de son contenu, je ne suis pas certain de la validité de mon information -par exemple dans le cas présent, parce que je n'ai pas envie de vérifier et que je dispose d'une "mémoire de poisson rouge", comme dit ma femme, bref.
Je ne sais pas comment qualifier ce type de proposition. Proposition douteuse ?
(3) Que je pense p n'implique pas encore que Dieu existe. Pour la raison que Kant a donnée à propos de l'argument ontologique : De la pensée, on ne peut déduire l'être.
Il y aurait donc une nuance à trouver entre une vérité subjective (valable pour moi seul, une conviction ou une certitude) et une vérité objective.
Mais cette vérité objective n'est pas encore le réel (= empirique). En effet, qu'une proposition p soit valable pour tout le monde, y compris pour moi, n'implique pas encore qu'elle corresponde à un état de fait dans le monde.
Si tout individu en ce monde était persuadé que Dieu existe, cela n'impliquerait pas encore qu'une entité transcendante ait une quelconque réalité empirique en quelqu'endroit de l'univers.
En revanche, tout se passerait dans le monde comme si cela était effectivement le cas. Et à dire vrai, Dieu existerait.
Pourtant : Il n'y aurait eu nul besoin de vérification empirique à cette proposition pour qu'elle soit vraie.
Ceci me semble correspondre à la croyance.
(4) Lorsque je formule une proposition que je crois être vraie, mais qui est destinée à être vérifiée empiriquement, je formule une hypothèse.
Elle est similaire à (1) mais doit être vérifiée par expérience.
Elle est différente de (2) car je n'ai pas encore jamais rencontré l'objet empirique.
Elle est différente de (3) car elle n'est pas validée par l'accord général, mais par l'expérience.
C'est pas encore ça. Il faut distinguer la certitude et l'hypothèse.
(1) On ne peut pas ne pas penser vrai : Lorsque je pense p, je pense que p est vrai. Ce que je pense est donc vrai pour moi -subjectivement. Si je pense :
p= Dieu existe
alors p est vraie pour moi.
Cela me parait ressembler à une certitude au sens cartésien.
(2) Lorsque je dis : "Cela me parait ressembler à une certitude", j'introduis une proposition que je crois vraie, mais à laquelle, manifestement, j'attache un degré de conviction plus faible que dans le cas (1).
Pourquoi ? Parce que je sais que cette proposition porte sur un objet dont l'existence peut être vérifiée empiriquement. Et je le sais parce que j'ai déjà rencontré cet objet. Seulement, je me souviens plus précisément de son contenu, je ne suis pas certain de la validité de mon information -par exemple dans le cas présent, parce que je n'ai pas envie de vérifier et que je dispose d'une "mémoire de poisson rouge", comme dit ma femme, bref.
Je ne sais pas comment qualifier ce type de proposition. Proposition douteuse ?
(3) Que je pense p n'implique pas encore que Dieu existe. Pour la raison que Kant a donnée à propos de l'argument ontologique : De la pensée, on ne peut déduire l'être.
Il y aurait donc une nuance à trouver entre une vérité subjective (valable pour moi seul, une conviction ou une certitude) et une vérité objective.
Mais cette vérité objective n'est pas encore le réel (= empirique). En effet, qu'une proposition p soit valable pour tout le monde, y compris pour moi, n'implique pas encore qu'elle corresponde à un état de fait dans le monde.
Si tout individu en ce monde était persuadé que Dieu existe, cela n'impliquerait pas encore qu'une entité transcendante ait une quelconque réalité empirique en quelqu'endroit de l'univers.
En revanche, tout se passerait dans le monde comme si cela était effectivement le cas. Et à dire vrai, Dieu existerait.
Pourtant : Il n'y aurait eu nul besoin de vérification empirique à cette proposition pour qu'elle soit vraie.
Ceci me semble correspondre à la croyance.
(4) Lorsque je formule une proposition que je crois être vraie, mais qui est destinée à être vérifiée empiriquement, je formule une hypothèse.
Elle est similaire à (1) mais doit être vérifiée par expérience.
Elle est différente de (2) car je n'ai pas encore jamais rencontré l'objet empirique.
Elle est différente de (3) car elle n'est pas validée par l'accord général, mais par l'expérience.
C'est pas encore ça. Il faut distinguer la certitude et l'hypothèse.
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