French politics

[Bergame]

Ca y est, on est dans l'urgence. L'énormité de la dette publique est maintenant connue et reconnue et, par conséquent, nous sommes au pied du mur. Aujourd'hui, la France emprunte à des taux supérieurs à l'Espagne ou à la Grèce, et il faut urgemment dégonfler la dette, au moins pour envoyer des signaux positifs aux marchés. Résultat : Les baisses de dépenses publiques étant plus difficiles à mettre en oeuvre (résistance de la fonction publique, syndicats, lobbys, éventuelles manifestations, etc.), on se tourne vers ce qui fonctionne et est rapide, c'est-à-dire augmenter les prélèvements. Mais comme on veut éviter un nouvel épisode Gilets Jaunes, on va prélever là où ça ne râle pas pas trop publiquement, savoir les charges qui pèsent sur le travail. En fait, c'est simple, on va revenir sur ce qui a été fait depuis une dizaine d'années.

Bon, c'est pas totalement idiot : L'inflation est à peu près maitrisée, donc certes on va diminuer encore le pouvoir d'achat des individus, mais ils auront connu pire, donc ça devrait pouvoir passer. Et bien sûr, ça va avoir un impact sur l'emploi, mais le taux de chômage est historiquement bas. Donc puisqu'il faut maintenant trouver de l'argent rapidement, autant aller le chercher là.  

Mais à plus long terme... La France est déjà la championne du monde des cotisations sociales. Lorsque, suite à cette politique, le taux de chômage aura bien remonté, que fera-t-on ? Quand soumettra-t-on tous les ménages français à l'impôt sur le revenu -progressif, rappelons-le ? Quand remettra-t-on en cause le statut des fonctionnaires ? Va-t-on au moins réformer l'AME ? A nouveau, on va ponctionner plutôt que réduire les coûts. Et nous risquons vraiment maintenant d'entrer dans un cercle vicieux.

Mais bah. Ce sera le problème du Rassemblement National...

[Bergame]

Je suis en train de regarder Thierry Breton sur BFMTV. Il est interrogé sur l'élection US :

Vous savez, dans le monde qui vient, il faudra énormément de leadership. On le voit, ceux qui s'expriment fortement dans le monde, que ce soit Xi Jiping, que ce soit Erdogan, que ce soit en Europe quelqu'un comme Victor Orban, qu'est-ce qu'ils expriment derrière ça ? Du leadership. Et je me suis battu en tant que Commissaire Européen pour que l'Europe exprime, elle aussi, du leadership. Parce que, dans ce monde-là, la seule chose qui compte, c'est les rapports de force. Alors pas n'importe comment, appuyés sur ce que nous représentons. Je n'ai cessé de le dire, l'Europe est le 1er marché mondial, l'Europe c'est 1 fois et demi la population des Etats-Unis, l'Europe est un très grand continent, il faut qu'on ait conscience de cette Europe. L'Europe doit assumer son rôle dans les rapports de force, y compris avec les Etats-Unis. Pour être un bon partenaire, il faut savoir ce qu'on apporte, mais il faut aussi être assertif, et c'est comme ça que nous continuerons à être un bon partenaire avec les Etats-Unis comme nous l'avons été depuis 70 ans.  Le monde de la naïveté des bisounours, pardon de cette expression, c'est terminé.

Voila, j'ai trouvé mon candidat !  

[alain]

C' est clair que toit est rapport de forces.

Ne faudrait il pas aussi une éthique dans ces rapports ?

Bien sûr c' est naïf, mais je pense que oui quand même.

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