A priori, A posteriori

[Vargas]

NB : Ce sujet avait été composé par notre ami Olaf Oesuden, aujourd'hui définitivement déterritorialisé pour entrer dans le désert.


L'objectif de cette série de sujets n'est pas de systématiser Kant avec rigueur... car c'est trop « Poupées Russes » pour moi. En revanche, je vais essayer de présenter les grandes lignes, autours de quelques concepts intéressant.

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A - De la Sensibilité à l'Entendement
L'objectif de Kant n'est pas de découvrir l'en soi, les Idées, mais au contraire de systématiser l'expérience sensible. Kant veut faire émerger les lois du sensibles, qui pour lui, sont les seules sources de connaissance possible.

Ainsi, l'idée de Kant est la suivante: Il y a un en-soi, la chose, un noumène, un lieu innatteignable, et tout ce que l'on en a, c'est une représentation. Déterminer l'en-soi n'est pas l'objectif. Son objectif, c'est de déterminer la formation de la représentation. Car si la Chose nous agit, je structure ma représentation de la chose. Tout ce que j'ai de la chose, c'est un Phénomène, et il faut se poser la question de la structuration du phénomène.

Ainsi, Kant distingue 2 instances:

1 - L'Intuition, qui est l'instance de la réceptivité des sensations.
2 - L'Entendement, qui est le lieu où réside certaines choses innées.

Si il y a une poussée du monde, il y a aussi (surtout?), une poussée en moi. Le sujet possède tout un ensemble inné, a priori, a appliquer sur l'expérience sensible, l'expérience a posteriori. L'entendement effectue ainsi une Synthèse. C'est une application des concepts innés sur l'expérience.

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B - Exploration de l'A Priori
Pour mieux comprendre, on peut envisager que les maths sont a priori, car les maths ne sont pas reliés au réel, ils sont une forme pure, alors que la physique est a posteriori, car il s'agit d'une application des maths a priori sur le sensible.

L'a posteriori est la champ de l'expérience, c'est la rencontre du sujet avec un objet. Ainsi, prendre une pomme est une expérience a posteriori car je rencontre une pomme.

Alors, il y a quelque chose que je rencontre tout le temps, mais qui n'a pas de substrat objectal, c'est l'espace et le temps. En effet, le temps n'est pas une matérialité, je ne le rencontre pas, et il en va de même pour l'espace. Par contre, tout ce que je rencontre est ancré sur ce fond étrange, ce continuum, car absent, qu'est l'espace et le temps. Ma pomme est ancrée dans un espace et elle est déterminée dans ma représentation par une succession d'instant de pomme. Mais nous reviendrons dessus plus longuement. En attendant, retenons que l'espace et le temps sont déjà deux structure a priori, car sans expérience. Retenons aussi que l'espace et le temps ne sont pas des structures de l'Entendement, mais de l'Intuition.

Par contre, dans l'Entendement réside la table des catégories. C'est un ensemble de concepts primitifs, innés, qui organise toute expérience. Pour information, chaque série possède trois concepts, le troisième étant le résultant dialectique des deux autres (Unité, Pluralité, Multiplicité par exemple).

Ainsi, l'expérience informe va être organisée, synthétisée, par l'Espace et le Temps de l'Intuition, puis par les concepts primitifs de l'Entendement.

Voici la Table des Catégories:
Unité - Pluralité = Totalité
Réalité - Négation = Limitation
Inhérence - Causalité = Communauté (action réciproque)
Possibilité - Existence = Nécessité

Face à ça, le Transcendantale est le rapport entre l'a priori et le posteriori, c'est le regard du sujet sur l'a priori.
L'objet que kant veut étudier est l'Objet transcendantale = X.

Dans le prochain sujet, nous explorerons la faculté de se représenter ces concepts innés grâce à la temporalité.