évolution technologique / évolution culturelle. L'age d' or chez les grecs

[kercoz]

Cette émission sur le mythe grec des différents "ages" d'or, d'argent, du cuivre, du bronze et du fer est intéressante.
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-emission-du-mercredi-19-juin-2019
On remarque immédiatement que cette progression métallique correspond parfaitement aux "époques" anthropologiques classique.
Mais personne n' insiste sur le fait que cette progression métallique suit une progression technologique exponentielle en terme de difficulté.
La première difficulté se tient dans les températures de fusion, donc de l' accès au métal depuis le minerai. La seconde difficulté croissante réside dans l' obligation d'alliages divers et difficiles. Les difficultés provenant à la fois dans les connaissances, dans le savoir faire et surtout dans les provenances diverses et souvent incompatibles des minerais.

[Kercos]

Une émission de ce matin sur fr. inter à récupérer sur le thème des bifurcations sociologique liées à la technologie.
Je ne connaissais pas l'invité qui surprend par un tres bon niveau et une pertinence peu habituelle:

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-du-we-du-samedi-07-octobre-2023-7627379

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   Bruno Patino Président de la chaîne franco-allemande ARTE

Dans cet ouvrage, il évoque l'overdose de sollicitations que nous subissons en tant que citoyens connectés, via nos téléphones. "Ce qui devait nous donner accès à tout, nous fait nous sentir envahis", explique Bruno Patino. "C'est un sentiment qui m'apparait surtout la nuit : finalement, au lieu du noir, j'ai cette lumière bleue rétroéclairée qui m'attire, qui m'envahit, qui me propose énormément de choses tout en me fatigant. Ça me rend assomniaque : ce n'est plus de l'insomnie, c’est le fait de ne plus même vouloir aller dormir."

"On touche son téléphone mobile 600 ou 700 fois par jour, selon les études", précise-t-il, ajoutant que la moitié des habitants du Royaume-Uni passent plus de 11 heures par jour sur leur téléphone. "Quand j'ai donné ce chiffre, le correcteur des éditions Grasset m'a envoyé un mail pour me dire qu'il y avait sans doute une erreur... Je lui ai envoyé les sources et les études, j'avais moi-même relu deux fois l'étude pour être sûr !"""""

Il a des images percutantes et relève des constats dignes d'être fouillés, comme le fait qu'on ne peut dépasser un certain nombre de choix sans tomber ds une forme de psychose traumatisante (et donc manipulable)...

[Bergame]

Oui, il y a une prise de conscience lente, dans le grand public, mais qui émerge. Qu'est-ce que j'ai pu entendre et lire à propos de la génération des "native digitals", ceux qui sont nés avec internet et qui baigneraient donc dans la technologie numérique depuis le plus jeune âge. Et ils y croient, en plus, les gamins, ils en font un marqueur générationnel, sur le mode : Vous les vieux, vous êtes largués par tout ça. Et ce d'autant plus aisément que les réseaux sociaux, c'est en effet un espace "jeune", qui échappe grandement aux adultes, et où on se retrouve entre adolescents. Alors parfois, lorsque je rencontre l'idée, chez des étudiants, je demande : "Dans quel langage vous programmez ?" Il y en a maximum 2 ou 3 dans une classe qui connaissent un peu de dev. La très grande majorité sont des utilisateurs, des consommateurs de digital, et n'y connaissent, en fait, rien.

Vieux concept que celui de la distance croissante entre l'usage quotidien de la technologie et la connaissance, la maitrise de la technologie. Weber disait déjà, à son époque, que l'homme moderne n'a besoin que de pouvoir compter sur le fait que le train partira à l'heure. Quant à savoir comment fonctionne le train, il ne se pose même pas la question. Il est simplement client -il achète un service, qui lui permet de se déplacer plus rapidement d'un point A à un point B.

Quel service rendent les réseaux sociaux ? C'est quand même un mystère. Je me suis inscrit à Twitter/X cet été pour la première fois (!) Incroyablement addictif ! On passe des heures à s'engueuler avec de parfaits inconnus, et à soutenir dans l'adversité d'autres parfaits inconnus. Et cela semble tellement important ! J'ai dû désinstaller l'appli pour reprendre une activité normale et un peu productive. Et je n'ai pas 20 ans.

Bref, est en train d'émerger le concept de "crétin digital", en particulier avec l'ouvrage de Michel Desmurget, Directeur de recherche à l'INSERM, et qui a le grand intérêt de compiler la littérature scientifique sur le sujet. Le constat est terrible : Les jeunes étaient déjà cons, ça ne fait que s'aggraver.

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