Le bonheur du travailleur.
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Ataraxie
Magni
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Le bonheur du travailleur.
Vivre est un but en soi qui nécessite des ressources constituées de produits.
Le travail est un moyen de production.
Celui qui n'espère pas vivre ou faire vivre autrui ne travail pas.
Celui qui travail connait l'espoir.
Celui qui connait l'espoir connait un bonheur anticipé.
Comme l'espace et la matière, le temps est un objet physique.
Le bonheur est un concept métaphysique, il est au delà du temps, de l'espace et de la matière.
Celui qui connait un bonheur anticipé est heureux.
Celui qui travail est heureux.
Il est dans la nature de l'humain de désirer être heureux.
Il est dans la nature de l'humain de travailler.
Le travail est un moyen de production.
Celui qui n'espère pas vivre ou faire vivre autrui ne travail pas.
Celui qui travail connait l'espoir.
Celui qui connait l'espoir connait un bonheur anticipé.
Comme l'espace et la matière, le temps est un objet physique.
Le bonheur est un concept métaphysique, il est au delà du temps, de l'espace et de la matière.
Celui qui connait un bonheur anticipé est heureux.
Celui qui travail est heureux.
Il est dans la nature de l'humain de désirer être heureux.
Il est dans la nature de l'humain de travailler.
Magni- Digressi(f/ve)
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Re: Le bonheur du travailleur.
Peut-être, mais pas d'être employé. Et depuis longtemps déjà le travail est devenu l'emploi.Magni a écrit:Il est dans la nature de l'humain de travailler.
Ataraxie- Digressi(f/ve)
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Re: Le bonheur du travailleur.
Hannah Arendt dans ''Condition de l'homme moderne'' a écrit:Le devoir des mortels, et leur grandeur possible, résident dans leur capacité de produire de choses - œuvres, exploits et paroles
L'activité que l'humain exerce dans son emploi et pour lequel il est payé est le travail du salarié, ce n'est pas le travail de l'homme, ce travail ne lui appartient pas, ce travail et le produit de ce travail appartiennent au patron a qui il l'a vendu en échange d'un salaire.
Le travail de l'homme salarié ce n'est pas son activité professionnelle, c'est ce qu'il fait de son salaire.
Le travail de l'homme qui est dans la nature de l'homme c'est de se construire une personnalité et une renommée par son attitude.
Magni- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 03/05/2016
Re: Le bonheur du travailleur.
Elle distingue l'oeuvre du travail, mais ce n'est pas la partie la plus évidente de son oeuvre
« La distinction que je propose entre le travail et l’œuvre n’est pas habituelle. Les preuves phénoménales en sa faveur sont trop évidentes pour passer inaperçues. Mais historiquement,[…] on ne trouve à peu près rien pour l’appuyer, ni dans la tradition politique pré-moderne, ni dans le vaste corpus des théories postmodernes du travail. En face de cette rareté, il y a cependant un témoignage obstiné et très clair : le simple fait que toutes les langues européennes possèdent deux mots étymologiquement séparés pour désigner ce que nous considèrerons aujourd’hui comme une seule et même activité, et conservent ces mots bien qu’on les emploie constamment comme synonymes. »
« La distinction que je propose entre le travail et l’œuvre n’est pas habituelle. Les preuves phénoménales en sa faveur sont trop évidentes pour passer inaperçues. Mais historiquement,[…] on ne trouve à peu près rien pour l’appuyer, ni dans la tradition politique pré-moderne, ni dans le vaste corpus des théories postmodernes du travail. En face de cette rareté, il y a cependant un témoignage obstiné et très clair : le simple fait que toutes les langues européennes possèdent deux mots étymologiquement séparés pour désigner ce que nous considèrerons aujourd’hui comme une seule et même activité, et conservent ces mots bien qu’on les emploie constamment comme synonymes. »
baptiste- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2499
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Le bonheur du travailleur.
Ce que dit Arendt n'est pas trop compliqué non plus, je veux dire que ça peut se dire simplement.
Le produit du travail est fait pour être consommé, tandis que l'oeuvre est faite pour durer.
L'intérêt de cette distinction tient à ce que le monde moderne tend à l'oublier, pour sa perte.
Le produit du travail est fait pour être consommé, tandis que l'oeuvre est faite pour durer.
L'intérêt de cette distinction tient à ce que le monde moderne tend à l'oublier, pour sa perte.
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amicus plato sed magis amica veritas
euthyphron- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1502
Date d'inscription : 01/06/2011
Re: Le bonheur du travailleur.
Magni a écrit:Vivre est un but en soi qui nécessite des ressources constituées de produits.
Le travail est un moyen de production.
Celui qui n'espère pas vivre ou faire vivre autrui ne travail pas.
Celui qui travail connait l'espoir.
Celui qui connait l'espoir connait un bonheur anticipé.
Comme l'espace et la matière, le temps est un objet physique.
Le bonheur est un concept métaphysique, il est au delà du temps, de l'espace et de la matière.
Celui qui connait un bonheur anticipé est heureux.
Celui qui travail est heureux.
Il est dans la nature de l'humain de désirer être heureux.
Il est dans la nature de l'humain de travailler.
J'essaie de suivre ton raisonnement.
Faut-il avoir foi dans le travail s'il est si évident (dans notre nature) qu'il nous est indispensable pour être heureux ?
"Le bonheur est un concept métaphysique, il est au delà du temps, de l'espace et de la matière. Celui qui connait un bonheur anticipé est heureux."
Le travail est tellement insatisfaisant sur le moment qu'il faut accepter de projeter son "bonheur" dans un avenir hypothétique ? Par cette méthode, j'anticipe un bonheur qui n'existe pas (pas encore, du moins) et je deviens alors heureux. Heureux dans une autre vie, possiblement - rien ne garantissant notre survie pour voir ce jour arriver. C'est très métaphysique, en effet, au sens où il s'agit de se figurer un après-monde, un monde-vérité, pour justifier une action pour laquelle il n'est pas si naturelle d'avoir une motivation (au moins une motivation extrinsèque : c'est-à-dire pour l'argent et tout ce qu'il permet, le statut, etc. , si on parle d'un salarié).
tule- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 15/08/2016
Re: Le bonheur du travailleur.
Le travail de l'homme qui est dans la nature de l'homme c'est de se construire une personnalité et une renommée par son attitude.
Hannah Arendt ne parle ni d'argent ni de surnaturel.
On est heureux quand on est cautionné par ses pairs, non pas pour son argent mais pour se qu'on est vraiment.
Il s'agit de travailler sur ce qu'on est.
Hannah Arendt ne parle ni d'argent ni de surnaturel.
On est heureux quand on est cautionné par ses pairs, non pas pour son argent mais pour se qu'on est vraiment.
Il s'agit de travailler sur ce qu'on est.
Magni- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1045
Localisation : Complètement à l'ouest
Date d'inscription : 03/05/2016
Re: Le bonheur du travailleur.
Oui, euthyphron, ce qu'elle dit et ce que dit Magni n'est pas si compliqué que cela. C'est même assez simple. Avec les variantes habituelles selon les penchants de chacun et la tendance à l'interprétation.
Ce qui m'intéresse plus, ce sont les conséquences de tout ça. Est-ce que le travail nuit à l'oeuvre ? Est-ce que le travail salarié est un enfermement qui fait oublier l'oeuvre ? Ou est-ce qu'il est toujours possible de se construire comme oeuvre et sous quelles conditions ? Voire, quelle est l'absolu nécessité de cette oeuvre face à la simple satisfaction de nourriture, de sommeil et de logement que permet le travail ?
Faire la différence entre le travail et l'oeuvre, OK, ce sont des concepts pertinents. L'idée est ensuite de les utiliser.
" soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres " - La Boétie
Si le travail nous empêche de réaliser notre oeuvre, qu'en est-il des travailleurs pauvres et prisonniers d'un emploi qui ne leur permet que survivre ? Arrêter et se retrouver à vivre dans un tonneau ou une amphore ? Possible en Grèce s'il fait beau, mais "dans la dèche à Paris ou à Londres" ? Crever de faim et de misère ?
"Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance." S. Dagerman.
Avoir une vie intérieure qui permet au-delà de toute pression sociale de conserver son libre arbitre et de se construire une oeuvre intérieure, au-delà même du besoin de reconnaissance autre que son propre jugement ? Même l'auteur de ce texte n'a pu y arriver et s'est suicidé.
"On éprouvait - c'est difficile à exprimer - une sorte d'épaisse satisfaction, la satisfaction que doit éprouver un animal convenablement engraissé, à l'idée que la vie était devenue si simple. Car rien ne peut être plus simple que la vie d'un plongeur.[...] Pour lui, rien n'a vraiment de réalité, hors le boulot, le sommeil et le bistrot - le sommeil étant de loin la chose la plus importante. (...) » Orwell.
Un cauchemar philosophique, ou une trouille bourgeoise du manque d'argent, un profond mépris du pauvre et de la pauvreté ? Il n'y a que chez de rares auteurs comme Orwell qu'on trouve cette absence de jugement et ce simple constat de satisfaction. Il faut également reconnaître à Orwell qu'il est toujours resté relativement libre dans sa dèche de quelques 2 années. En danger, mais libre.
Ce qui m'intéresse plus, ce sont les conséquences de tout ça. Est-ce que le travail nuit à l'oeuvre ? Est-ce que le travail salarié est un enfermement qui fait oublier l'oeuvre ? Ou est-ce qu'il est toujours possible de se construire comme oeuvre et sous quelles conditions ? Voire, quelle est l'absolu nécessité de cette oeuvre face à la simple satisfaction de nourriture, de sommeil et de logement que permet le travail ?
Faire la différence entre le travail et l'oeuvre, OK, ce sont des concepts pertinents. L'idée est ensuite de les utiliser.
" soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres " - La Boétie
Si le travail nous empêche de réaliser notre oeuvre, qu'en est-il des travailleurs pauvres et prisonniers d'un emploi qui ne leur permet que survivre ? Arrêter et se retrouver à vivre dans un tonneau ou une amphore ? Possible en Grèce s'il fait beau, mais "dans la dèche à Paris ou à Londres" ? Crever de faim et de misère ?
"Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance." S. Dagerman.
Avoir une vie intérieure qui permet au-delà de toute pression sociale de conserver son libre arbitre et de se construire une oeuvre intérieure, au-delà même du besoin de reconnaissance autre que son propre jugement ? Même l'auteur de ce texte n'a pu y arriver et s'est suicidé.
"On éprouvait - c'est difficile à exprimer - une sorte d'épaisse satisfaction, la satisfaction que doit éprouver un animal convenablement engraissé, à l'idée que la vie était devenue si simple. Car rien ne peut être plus simple que la vie d'un plongeur.[...] Pour lui, rien n'a vraiment de réalité, hors le boulot, le sommeil et le bistrot - le sommeil étant de loin la chose la plus importante. (...) » Orwell.
Un cauchemar philosophique, ou une trouille bourgeoise du manque d'argent, un profond mépris du pauvre et de la pauvreté ? Il n'y a que chez de rares auteurs comme Orwell qu'on trouve cette absence de jugement et ce simple constat de satisfaction. Il faut également reconnaître à Orwell qu'il est toujours resté relativement libre dans sa dèche de quelques 2 années. En danger, mais libre.
Dernière édition par poussbois le Lun 15 Aoû 2016 - 17:59, édité 2 fois
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Le bonheur du travailleur.
Je réalise qu'on parle des théories d'un/une philosophe bien précis. Je croyais que c'était des idées en l'air... (ça peut, remarque)
Erreur de noob.
Erreur de noob.
tule- Digressi(f/ve)
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