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Ce qui m’angoisse serait de vivre sans angoisse

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Message par Grégor Sam 24 Fév 2024 - 12:54

Un petit texte qui est un peu polémique et qui a bien des défauts, mais avec un peu d'indulgence, je pense qu'il a quelque chose à dire tout de même.
Bonne lecture.

Certains enfants seraient turbulents à l’école parce qu’ils angoisseraient à l’idée de ne pas savoir et refusant ainsi de reconnaître leur ignorance, voulant demeurer dans leur illusion de toute puissance, le savoir scolaire viendrait les bousculer si fortement qu’ils chercheraient par tous les moyens à éviter ces savoirs.
Selon cette théorie, l’angoisse de ne pas savoir devrait être redirigée vers des attitudes positives, qui permettraient ainsi à l’enfant de savoir vraiment, ou d’adopter une attitude positive vis à vis du savoir, c’est-à-dire de progresser dans le domaine de la connaissance.
Nous voyons que l’angoisse est considérée comme une impuissance qui peut être combattue par une attitude visant, peut-être de manière asymptotique (une marge d’impuissance qui demeure), au savoir total. Ce qui compte c’est de progresser. Pour ce faire, il faut mesurer ces progrès. Une autre tâche de la science est de mesurer qu’elle progresse bien.
Quand la marche vers le progrès est enclenchée et que tout fonctionne correctement (ou de plus en plus correctement) alors le but est atteint, l’humanité et l’humaniste peuvent dormir bien sagement sur l’oreiller du devoir accompli.
Ainsi les enfants apprennent sagement ce qu’ils ignorent encore, tout fonctionne dans la classe, grâce aux savoirs scientifiques, la pédagogie maîtrise ses sujets et les oriente correctement dans le savoir. La classe fonctionne. Plus d’angoisse, ou du moins l’angoisse est maîtrisée et orientée positivement.
L’angoisse est le moteur, le dysfonctionnement qui m’indique vers où mon travail doit orienter sa recherche afin de pallier ce manque.
Les hommes ne sont plus impuissants à satisfaire leurs besoins.
Grâce à la science et au savoir, la société fonctionne parfaitement. Si cela n’est pas encore d’actualité du moins les bonnes âmes font tout ce qu’elles peuvent pour tendre vers ce but.
L’homme, une machine de besoins à satisfaire.
Voilà ce qui m’inquiète. L’angoisse n’est plus pensée comme une condition fondamentale de l’homme qui sait qu’il va mourir. Que cet idéal de fonctionnement fonctionne ne me rendra pas moins mortel.
Tout cet idéal de fonctionnement est fondé sur une méconnaissance de l’homme.
L’angoisse originelle est positive, c’est elle qui donne un charme à l’existence, elle encore qui donne une tonalité, une tonalité justement humaine.
Le savoir est une fuite hors du monde. Parce qu’il donne l’illusion d’une maîtrise, l’illusion d’un idéal à atteindre, l’illusion d’une course vers le bonheur, il masque l’angoisse qui est seule capable de nous révéler notre véritable situation.
Bien sûr il est un autre savoir, moins commun, celui qui concerne l’homme et son existence, mais il n’est jamais là pour nous rassurer.
Au contraire il est un vertige.
C’est dans l’imminence de sa perte prochaine que l’homme se saisit le mieux.
C’est quand tout ce qui fonctionne ne lui parle plus, quand il comprend que ses savoirs sont vides, ne peuvent pas le secourir et lui sont indifférents, que l’homme est grand.
C’est quand il refuse d’être un objet de savoir pour des cuistres pédants que l’homme répond de sa grandeur. Quand il assume sa liberté et se crée lui-même par-delà les théories sur l’homme.
Ainsi le cocon confortable de la machination du bonheur social est brisé par la chrysalide de la conscience d’être mortel et de devoir vivre sa mort, seul. Mais le papillon qui en naît est celui de la fraternité. Car nous sommes autre chose les uns pour les autres que des inspectants et des inspectés, que des sujets apprenants et des objets de savoir. Nos rapports ne sont pas des rapports de connaissance. La connaissance n’est pas le salut. L’amitié est sans doute le plus précieux des réconforts, l’amitié qui est l’autre nom de l’amour.
Dans cette société où tout fonctionne ou est orienté vers son fonctionnement futur, il manque quelque chose, nous le sentons ce froid, ce vide entre les êtres.
Quelque chose nous appelle, quelque chose d’autre, une autre pensée, c’est notre conscience.
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Message par Kercos Sam 24 Fév 2024 - 13:31

Pour l'angoisse et surtout pour celui des enfants ..je conseille l'escalade (en falaise, pas en salle).

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