Sommaire
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Table des matières
Télécharger les trois synthèses en une (Études luthériennes)
Avant-propos
Une vie, une oeuvre.
1 – De la foi seule à la Réforme (lire sur Intersession)
Des indulgences à l'amorce de la Réforme
Sola Fide
2 – Le concept luthérien de foi (lire sur Digression)
Le concept de foi
3 – Post-scriptum au concept luthérien de foi (lire sur Digression)
L'infusion de l'âme et le cas de Marie
Le déterminisme luthérien
La Parole, les apôtres et l'homme
Bibliographie
Télécharger les trois synthèses en une (Études luthériennes)
Avant-propos
Une vie, une oeuvre.
1 – De la foi seule à la Réforme (lire sur Intersession)
Des indulgences à l'amorce de la Réforme
Sola Fide
2 – Le concept luthérien de foi (lire sur Digression)
Le concept de foi
3 – Post-scriptum au concept luthérien de foi (lire sur Digression)
L'infusion de l'âme et le cas de Marie
Le déterminisme luthérien
La Parole, les apôtres et l'homme
Bibliographie
Dernière édition par le Jeu 22 Nov 2007 - 8:47, édité 4 fois
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L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
Avant-propos
Avant-propos
Une vie, une oeuvre
Né en 1483 et décédé en 1546, Luther fut moine augustin au monastère de Erfurt, de sorte que l'oeil attentif de Saint Augustin épiera chacun de ses pas. Il est effectivement évident que la crainte du péché sous la forme augustinienne « de l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi » est constamment présente dans l'oeuvre de Luther : celui-ci souligne régulièrement l'importance de la haine de soi-même, une haine expiatoire. C'est au cours de ses années d'études à l'université de Erfurt inaugurée au début du XVIème siècle et tenue par Frédéric le Sage, prince électeur de Saxe, que le Réformateur aura l'occasion d'aiguiser son sens critique. Il sera alors « reconnu » et encouragé par son professeur Andreas Karlstadt, théologien qui prendra tout de même ses distances vis-à-vis de Luther, préférant la violence au palabre, et qui finira aux côtés des paysans qui mèneront la révolte sanglante.
En 1515 déjà, Luther est suffisamment influent pour que, lors d'une de ses prédications, il puisse prendre position à propos d'une fête dédiée à la Vierge Marie1. Selon lui, seul Jésus-Christ doit être objet de cultes et d'adorations. L'affaire est mineure : elle n'est pas scandaleuse pour l'Église au sens ou elle n'entraîne pas sa chute.
Luther prend de l'assurance, son tempérament est d'acier et, convaincu d'être captif de la Parole de Dieu, il prend lui-même parole pour la transmettre aux hommes, estimant que l'Église se trompe quand elle pense commander aux cieux. Il publiera les quatre-vingt-quinze thèses en 1517, celles qui amoreront la Réforme protestante[...] En somme et comme le dit François Mignet ...
« [...]vers le même temps, Colomb ouvrait les mers à l'activité de l'homme, Copernic, les cieux à ses recherches, et Luther des régions sans bornes à son indépendance. Ces trois grands représentants du mouvement moderne donnèrent alors au genre humain, Colomb, un continent nouveau ; Copernic, la loi des mondes ; Luther, le droit d'examen. »
La plupart des écrits de Luther sont circonstanciels. Une intervention circonstancielle a deux visages : 1) elle est exigée par les circonstances, 2) elle témoigne des circonstances. Ainsi, les textes de Luther ont-ils cette double figure. Par exemple, peu de temps après avoir entammé la critique de l'Église et du pouvoir qu'elle exerçait, il lui était demandé de proposer une doctrine alternative : la voix du peuple résonnait de telle façon qu'on pouvait entendre « vous critiquez mais que proposez-vous en échange ? ». En proposant un luthériannisme « en échange », sa réponse témoignait des besoins de son époque. Comme d'autres diront, « la Réforme est comme un vieux serpent de mer qui a traversé les siècles, tapis dans l'ombre du pouvoir ecclésiastique ».
Si on dit parfois que la réponse est dans la question, il est vrai qu'avec Luther, la question est dans la réponse de sorte qu'il témoigne toujours des besoins du peuple et d'une « église du peuple ». En plus d'apporter une doctrine, il disait « voici ce dont vous avez besoin, ce que vous m'avez demandé ». Ainsi les oeuvres luthériennes s'inscrivent-elles dans l'histoire, et l'histoire s'inscrit-elle conjointement dans ses oeuvres.
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L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
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