Le néant
3 participants
Page 1 sur 1
Le néant
Le néant me turlupine, personnellement, oui oui, tout à fait !
Certains disent qu'on ne peut concevoir le néant, étant donné qu'on ne saurait connaître ce qui n'est pas - puisque nous sommes, ça semble improbable.
Que nenni, réponds-je ! Ma question est : comment le néant pourrait-il paraître à ce qui n'est pas ?
Je veux dire par là, que le néant nous apparaît être, enfin, il m'apparaît pure négation. Or, pour ce qui n'est pas, le néant n'est-il pas ce qui est ? Mais je me suis dépassé moi-même, et peut-être tourne-je en rond..
Alors, reprenons plus haut : et pour celui qui fût, et qui mourut, qui est donc ce qui fût, non point de néant ! Cela me semble absurde. Car le néant est contraste, contraste d'avec ce qui est. Non ? Alors, si nous ne sommes plus, je veux dire : si nous rejoignons ce que les vivants pensent-être le néant, il n'est plus d'être par rapport auquel se définir - si ce n'est chez les vivants bien sur -, et, par conséquent, après la mort, par delà l'anéantissement, il est tout à fait idiot de dire que c'est le néant, puisqu'il n'y a, a priori, plus rien pour l'éprouver comme tel.
Et aussi, autre chose me tracasse : j'existe. Certes, peut-être est-ce parce que j'ai un nom, mais enfin, pour l'instant, admettons que j'existe simplement. Mais ce qui me forme, n'est-ce pas, la matière, disons, cela ne peut exister que depuis que moi j'existe, cela doit bien dégager de l'être, et depuis longtemps, depuis toujours en fait, si j'en crois le "rien ne se perd rien ne se crée" - non ? Mes os, les molécules, tout ça, là, cette enveloppe corporelle, ça aussi ça existe, tiré vers plus : moi, mais ça existe quand même, et ça ne s'éteindra pas avec moi, au contraire, quand moi je me disperse, me désagrège comme une larme dans la pluie... Et bien, cela demeure, la matière, telle quelle. Alors, le fond de ce que je sens, cette émanation intérieure, de moins en moins sensible à mesure que j'existe, mais que je trouve parfois au détour du sommeil, lorsque je m'éveille à cette pensée "C'est absurde, d'être moi", ce fond de vibration, donc, lui, il ne peut pas disparaître, puisque c'est la première gamme, celle de laquelle le reste jaillit. Non ?
Bon, je vous laisse. Que la modération ne se formalise pas de mon entrain, je répondrai sérieusement et dans une forme adéquat lorsqu'il le faudra.
Certains disent qu'on ne peut concevoir le néant, étant donné qu'on ne saurait connaître ce qui n'est pas - puisque nous sommes, ça semble improbable.
Que nenni, réponds-je ! Ma question est : comment le néant pourrait-il paraître à ce qui n'est pas ?
Je veux dire par là, que le néant nous apparaît être, enfin, il m'apparaît pure négation. Or, pour ce qui n'est pas, le néant n'est-il pas ce qui est ? Mais je me suis dépassé moi-même, et peut-être tourne-je en rond..
Alors, reprenons plus haut : et pour celui qui fût, et qui mourut, qui est donc ce qui fût, non point de néant ! Cela me semble absurde. Car le néant est contraste, contraste d'avec ce qui est. Non ? Alors, si nous ne sommes plus, je veux dire : si nous rejoignons ce que les vivants pensent-être le néant, il n'est plus d'être par rapport auquel se définir - si ce n'est chez les vivants bien sur -, et, par conséquent, après la mort, par delà l'anéantissement, il est tout à fait idiot de dire que c'est le néant, puisqu'il n'y a, a priori, plus rien pour l'éprouver comme tel.
Et aussi, autre chose me tracasse : j'existe. Certes, peut-être est-ce parce que j'ai un nom, mais enfin, pour l'instant, admettons que j'existe simplement. Mais ce qui me forme, n'est-ce pas, la matière, disons, cela ne peut exister que depuis que moi j'existe, cela doit bien dégager de l'être, et depuis longtemps, depuis toujours en fait, si j'en crois le "rien ne se perd rien ne se crée" - non ? Mes os, les molécules, tout ça, là, cette enveloppe corporelle, ça aussi ça existe, tiré vers plus : moi, mais ça existe quand même, et ça ne s'éteindra pas avec moi, au contraire, quand moi je me disperse, me désagrège comme une larme dans la pluie... Et bien, cela demeure, la matière, telle quelle. Alors, le fond de ce que je sens, cette émanation intérieure, de moins en moins sensible à mesure que j'existe, mais que je trouve parfois au détour du sommeil, lorsque je m'éveille à cette pensée "C'est absurde, d'être moi", ce fond de vibration, donc, lui, il ne peut pas disparaître, puisque c'est la première gamme, celle de laquelle le reste jaillit. Non ?
Bon, je vous laisse. Que la modération ne se formalise pas de mon entrain, je répondrai sérieusement et dans une forme adéquat lorsqu'il le faudra.
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
Pour être mort à plusieurs reprises, je peux te rassurer, le néant est une vue, vertigineuse certes, de l'esprit. Un avatar que je ne qualifierais même pas de métaphysique du Non-Être, mais bien d'existientiel. C'est confondant à quel point Descartes et Kant se retrouvent précipités de ce coté.
Je passe mon chemin en laissant sur le bas coté pas mal de ... trucs. Le néant en est.
Je passe mon chemin en laissant sur le bas coté pas mal de ... trucs. Le néant en est.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Le néant
Comment ça, mort ?
Et quelle est la différence entre un avatar métaphysique et existenciel ?
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
.
Comment se fait-il qu'il n'y ait rien et pas quelque chose ?
.
Comment se fait-il qu'il n'y ait rien et pas quelque chose ?
.
_________________
.
.
.
Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
.
.
.
victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2032
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Le néant
Parles pour toi !
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
Vladimir.K. a écrit : " Comment ça, mort ? "
... S'endormir, sombrer, extinction des feux, etc, sans même s'en apercevoir. Et se réveiller. Surpris.
Je conçois bien a posteriori, que c'est de belles morts. Ce n'est pas la mort le problème, ça passe très vite, c'est plutôt la peur qu'en a le Sujet : à sa " mesure ", si j'ose dire.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Le néant
.
On n'a donc pas peur de mourir, mais de vivre, en somme ...
.
On n'a donc pas peur de mourir, mais de vivre, en somme ...
.
_________________
.
.
.
Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
.
.
.
victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2032
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Le néant
victor.digiorgi a écrit:.
Comment se fait-il qu'il n'y ait rien et pas quelque chose ?
.
, moqueur avec ça, vilain garçon ( J'ai plein de nouveaux jouets ! ) ... Cool hein , c'est pas une demande en mariage, .
Ca c'est le genre de choses comme les jeux olympiques, Rolland Garros, un record du monde, ce n'est pas abordable tous les jours, à tout moment.
Non, non, il me reste encore un peu de peur de mourir, mais si je vis nonagénaire je crois que ça devrait s'arranger !
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Le néant
neopilina a écrit:
Ce n'est pas la mort le problème, ça passe très vite,
pardon de découper votre message mais, comment savez-vous cela ? Et puis, réaliser que je meurs la tout de suite, me fait dire que ce n'est peut-être pas si rapide...
c'est plutôt la peur qu'en a le Sujet : à sa " mesure ", si j'ose dire.
J'ai très peur de la mort, mais je ne sais pas ce que vous mesurerez, de là ?
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
Tenez un bon vieux infarctus du myocarde, le sujet éprouve des fourmis dans les pieds, et pour cause l'irrigation a cessé, et veux intérieurement formulé cette phrase : " Tiens, qu'est-ce qui ... " Il ne finit pas sa phrase et sombre avant de toucher le sol.
Ou encore un mauvais coup de poing lors d'une baston, surtout si l'adversaire s'est doté d'un coup de poing américain ( Vous connaissez ? ), ou encore quant une infirmière, dans votre dos, donne un petit coup d'accélérateur à la pompe à morphine parce que vous foutez le bordel, etc. En général ça se passe bien, vous verrez.
Les morts ont toujours tort, à commencer par le fait que je suis encore vivant.
Je vais me refaire un thé ! C'est toujours ça de pris !
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Le néant
Ah oui je vois. Mais qu'est-ce qui vous dit que ça s'arrête là ? Bon, on ne va pas s'engouffrer dans les définitions de la mort "médicale" mais, par exemple, imaginons que la conscience se résorbe sans fin, que le dernier instant dur une éternité ?... Le cerveau n'a-t-il pas ce pouvoir ? Un peu comme dans Inception (je n'aime pas ce film, c'est pour l'image)neopilina a écrit:
Tenez un bon vieux infarctus du myocarde, le sujet éprouve des fourmis dans les pieds, et pour cause l'irrigation a cessé, et veux intérieurement formulé cette phrase : " Tiens, qu'est-ce qui ... " Il ne finit pas sa phrase et sombre avant de toucher le sol.
Oui je connais les poings américains, certains sont même agrémentés de petits "pics". Personnellement, je préfère le cran d'arrêt. C'est moins rigolo, certainement
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
Du peu que j'en sais, rien de tout ce que vous évoquez. Plus rien, c'est tout.
Peut être parce que je ne suis pas vraiment mort à ces occasions (Authentiquement mortelles, réveils pas garanti du tout. ) ? C'est un terrain sur lequel je n'ai pas l'intention de perdre mon temps : je suis convaincu qu'il n'existe pas.
neopilina- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 8364
Date d'inscription : 31/10/2009
Re: Le néant
.
Moi, comme outil d'argumentation philosophique, je préférerais ça :
ou ça :
ou, à la rigueur, ça :
Moi, comme outil d'argumentation philosophique, je préférerais ça :
ou ça :
ou, à la rigueur, ça :
_________________
.
.
.
Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
.
.
.
victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2032
Date d'inscription : 23/04/2013
Re: Le néant
neopilina a écrit:
C'est un terrain sur lequel je n'ai pas l'intention de perdre mon temps : je suis convaincu qu'il n'existe pas.
Ha ha comme c'est... "Perdre mon temps"... Comme si vous en aviez à perdre. Je vous accorde, si c'est faux, vous ne faîtes jamais qu'en perdre. Permettrez-vous ? - Je vous corrige (hum) : vous êtes persuadé qu'il n'existe pas.
Les armes à feux ? Vulgaire !! Rien de sensuel là-dedans, sauf à se bran*er sur l'arme elle-même... Ou sur l'image. Le choc des corps est bien plus poétique, et, quand vient l'étincelle, alors là...
Vladimir.K- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Le néant
.
Bien sûr que l'amour, c'est pas pareil. Bien sûr, bien sûr.
Mais la philosophie, c'est pas l'amour, c'est la guerre ...
Et dans l'amour comme dans la guerre, il y a le plaisir et la jouissance.
À conditions d'être bien armé pour les deux genres ...
.
Bien sûr que l'amour, c'est pas pareil. Bien sûr, bien sûr.
Mais la philosophie, c'est pas l'amour, c'est la guerre ...
Et dans l'amour comme dans la guerre, il y a le plaisir et la jouissance.
À conditions d'être bien armé pour les deux genres ...
.
_________________
.
.
.
Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
.
.
.
victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2032
Date d'inscription : 23/04/2013
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum