Un point soulevé : le conformisme
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Un point soulevé : le conformisme
Le point soulevé ici est celui du conformisme. Jadis les gens d'une société, d'une communauté ou d'une association devaient tous penser pareil. C'était plus sécurisant et il n'y avait pas de remise en question. On baignait littéralement dans un confort intellectuel douillet et on tournait en rond dans sa doctrine, à la manière de poissons rouges dans leur bocal.
Les gens d'alors faisaient preuve d'une conscience collective, d'une mentalité de suiveux, et il fallait sur le champ ramener à la bergerie les brebis égarées : "hors de l'église, point de salut". Ou encore: "ceux qui ne marchent pas dans nos rangs devront être excommuniés". Il s'agit là d'un vieux réflexe chrétien pour faire peur aux gens, tout comme celui de l'enfer et du purgatoire. Il était même défendu de se poser des questions.
Le symbolisme de l'Arbre de la Connaissance dans la Genèse en est une belle preuve. On dit que nos "premiers parents" (Adam et Ève) ne devaient pas toucher ni manger les fruits défendus, car manger les fruits de l'arbre de la connaissance ne pouvait leur apporter que des malédictions. Heureusement, les mentalités ont changé, mais pas tellement au fond.
Le conformisme, on le sait, n'a rarement été un agent efficace d'amélioration. Ce sont au contraire les marginaux qui font évoluer le monde. Marginaux ici ne veut pas dire rebelles ou révoltés, mais plutôt des gens ordinaires qui cherchent des solutions nouvelles à des problèmes se rapportant à la condition humaine. Est-ce vraiment à proscrire?
Les gens d'alors faisaient preuve d'une conscience collective, d'une mentalité de suiveux, et il fallait sur le champ ramener à la bergerie les brebis égarées : "hors de l'église, point de salut". Ou encore: "ceux qui ne marchent pas dans nos rangs devront être excommuniés". Il s'agit là d'un vieux réflexe chrétien pour faire peur aux gens, tout comme celui de l'enfer et du purgatoire. Il était même défendu de se poser des questions.
Le symbolisme de l'Arbre de la Connaissance dans la Genèse en est une belle preuve. On dit que nos "premiers parents" (Adam et Ève) ne devaient pas toucher ni manger les fruits défendus, car manger les fruits de l'arbre de la connaissance ne pouvait leur apporter que des malédictions. Heureusement, les mentalités ont changé, mais pas tellement au fond.
Le conformisme, on le sait, n'a rarement été un agent efficace d'amélioration. Ce sont au contraire les marginaux qui font évoluer le monde. Marginaux ici ne veut pas dire rebelles ou révoltés, mais plutôt des gens ordinaires qui cherchent des solutions nouvelles à des problèmes se rapportant à la condition humaine. Est-ce vraiment à proscrire?
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fantoben : le philosophe start-Up
Re: Un point soulevé : le conformisme
J'ai l'impression que ta question est une question rhétorique.
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L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
Re: UN POINT SOULEVÉ : LE CONFORMISME
Je suis d'accord avec toi sur la définition du conformisme, mais n'est-il pas important d'en être, sous un certain aspect, juridique par exemple, la sujétion de cette conformité ?
Car à bien considérer, donner une expression définitive au conformisme sans en constater son efficacité d'un point de vue social, serait se soumettre à un désordre de normalité et donc d'éducation. Je ne dis pas que ce qui est normal est forcément éduqué, mais que le conformisme établi certaines règles auxquelles tout le monde s'entend, et avec lesquelles, tout le monde peut vivre.
Sans considérer réellement la partie philosophique du terme, le conformisme est important dans un certain sens politique, social et juridique. Cependant l'évolution du genre humain, on le doit évidemment aux hommes marginaux, si l'on parle de science ou de philosophie, pour les personnes aussi intelligentes qui ont fait progresser l'espèce humaine.
Car à bien considérer, donner une expression définitive au conformisme sans en constater son efficacité d'un point de vue social, serait se soumettre à un désordre de normalité et donc d'éducation. Je ne dis pas que ce qui est normal est forcément éduqué, mais que le conformisme établi certaines règles auxquelles tout le monde s'entend, et avec lesquelles, tout le monde peut vivre.
Sans considérer réellement la partie philosophique du terme, le conformisme est important dans un certain sens politique, social et juridique. Cependant l'évolution du genre humain, on le doit évidemment aux hommes marginaux, si l'on parle de science ou de philosophie, pour les personnes aussi intelligentes qui ont fait progresser l'espèce humaine.
Agénor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 16/07/2012
Re: Un point soulevé : le conformisme
Agénor a écrit: Je suis d'accord avec toi sur la définition du conformisme, mais n'est-il pas important d'en être, sous un certain aspect, juridique par exemple, la sujétion de cette conformité ?
Car à bien considérer, donner une expression définitive au conformisme sans en constater son efficacité d'un point de vue social, serait se soumettre à un désordre de normalité et donc d'éducation. Je ne dis pas que ce qui est normal est forcément éduqué, mais que le conformisme établi certaines règles auxquelles tout le monde s'entend, et avec lesquelles, tout le monde peut vivre.
Pour moi, on se conforme à une règle. Le conformisme n'établit pas de règle. Elle induit des comportements, elle implique des désirs (de protection, de normalité, d'équilibre, de reconnaissance, de fusion dans La foule). On peut être dépendant au conformisme, s'y adonner comme on s'adonnerait à une drogue sur le mode "toujours plus !'.
Agénor a écrit:
Sans considérer réellement la partie philosophique du terme, le conformisme est important dans un certain sens politique, social et juridique. Cependant l'évolution du genre humain, on le doit évidemment aux hommes marginaux, si l'on parle de science ou de philosophie, pour les personnes aussi intelligentes qui ont fait progresser l'espèce humaine.
Il y a bien des penseurs, scientifiques, inventeurs, artistes qui n'étaient absolument pas des marginaux. Ricoeur, par exemple. Ils sont la majorité, d'ailleurs. Il faut avoir accès à des conditions d'étude, de réflexion, si possible accès à des sources d'étude, de réflexion, de technique et des débats les reportant. Cela a donc un coût. Il faut accepter de passer par des structures d'éducation, puis des structures de travail, d'obtention de charge pour gagner sa vie, avoir du temps afin de continuer ses réflexion et pouvoir tester ses apports. Et quand il ne s'agit pas de société basé sur l'argent, il s'agit de société basé sur les castes, sur l'honneur ou encore sur le mérite militaire.
Peu de structures de ce genre acceptent un marginal. En revanche, des personnes acceptant de se conformer dans une certain mesure et travaillant de l'intérieur la conformité, ça, c'est un profil bien plus fréquent.
C'est un Galilée qui accepte de se rétracter, un Descartes assez conscient de la situation suite à ce procès pour ne pas publier son raité sur le monde, un Foucault qui écrit "Je voudrais être un agitateur pour les réguliers, et parvenir à ce qu'on laissât s'exprimer les irréguliers".
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Un point soulevé : le conformisme
A quelle règle sommes-nous conformé, si il en existe une seule, quelle est-elle ? Selon moi, on se conforme à ce qui à été mécaniquement reproduit de la façon la plus paritaire et équilibrée possible.
Donnons une meilleure explication : si le conformisme établit qu'une seule règle — celle de la bonne uniformité de chacun dans laquelle s'exerce toutes les règles proprement subsidiaires à la nette conformation d'un groupe, d'un ensemble, d'une communauté ; il ne participe pas à l'éclaircissement d'une volonté créatrice de nouvelles formes et figures.
Entendons-nous, par là, la "volonté créatrice", c'est l'artiste ou le marginal en terme moderne : il ne dépense pas son esprit à une simple éducation étatique où la normalité est synonyme de conformité, de conventionnalité, de pensée commune ; c'est l'artiste qui se distingue en possédant une créativité plus forte que les autres, en dépassant les dérisoires moeurs collectives et l'individualisme du monde social.
Un homme marginal est, de prime abord, un homme progressiste, qu'il soit conscient de l'être ou non. C'est-à-dire qu'il perçoit une évolution de lui-même et des autres (ceux qui ne peuvent percevoir) et qu'ainsi, il ouvre la perspective — l'ouverture qui conduit à l'entendement.
Je pense que le conformisme induit des comportements, mais que surtout il les astreignent à une seule fonction, un seul facteur : le "mode" ou le "régime". En effet, toute loi oblige, et de facto, réduit tous les caractères uniques en soi dispatchés et hybrides du monde en une civilisation propre et contrastée de ses instincts naturels. Le conformisme est un de ces phénomènes. Avec son état systématique d'obéissance implicite, il soumet à tout esprit créateur de formes, de figures, de concepts, l'exemplarité parfaite et autonome de la civilisation, appelée plus familièrement la "communauté" ou la "caste".
Cette représentation du conformisme et de l'homme marginal, est un paradigme, une forme de conceptualisation antinomique de la caractérisation sociale de l'homme : ce qui le définit en société, pour la société et pour l'ensemble, le tout, le général, — et de l'émancipation subjective de l'homme : c'est-à-dire, le moment où il cesse de se conformer; il s'affranchit de l'ordre moderne conformé et de l'objectivation de sa démarche réductrice.
Que ce soit Nietzsche ou Hegel par exemple, et malgré la différence des oeuvres : Ainsi parlait Zarathoustra; Généalogie de la morale; Crépuscule des idoles... Phénoménologie de l'esprit; Principes de la philosophie du droit, — on pourra rattacher à la même terminologie le mot "marginal", pour qualifier ces deux hommes : car pour les deux, l'un détracteur carabiné et virulent de l'Etat et du système et l'autre très instruit politiquement et considérant le Droit et la Politique, sont des marginaux issus d'un rapport philosophique prééminent : le marginal, celui qui s'évince de la meute, le rejeté, le condamné à qui faire valoir l'ostracisme est un bien la "normalité" — celui qui pense et recherche hors système régulier. Et le conservateur, le conformé, le sentencieux, celui qui est au-dedans du système régulier : "l'adapté".
Voilà quelle est le rapport prééminent : le rejeté et le conservateur, la lutte entre le marginal et l'adapté; d'où le corollaire : la lutte est inconsciente pour l'un comme pour l'autre, car l'un aime et invite à progresser sur soi-même et l'autre souhaite faire évoluer l'ensemble. Il y a le surpassement de soi : la persévérance dans l'être pour Spinoza, et l'évolution de la majorité : le développement général et canonique du mode ou du régime dominant.
Sans grandement argumenter, car la tergiversation est longue pour un thème comme celui-ci, je n'évoque pas évidemment toute les éventualités et toutes les conséquences philosophiques. Mais je suis ouvert aux suggestions.
Donnons une meilleure explication : si le conformisme établit qu'une seule règle — celle de la bonne uniformité de chacun dans laquelle s'exerce toutes les règles proprement subsidiaires à la nette conformation d'un groupe, d'un ensemble, d'une communauté ; il ne participe pas à l'éclaircissement d'une volonté créatrice de nouvelles formes et figures.
Entendons-nous, par là, la "volonté créatrice", c'est l'artiste ou le marginal en terme moderne : il ne dépense pas son esprit à une simple éducation étatique où la normalité est synonyme de conformité, de conventionnalité, de pensée commune ; c'est l'artiste qui se distingue en possédant une créativité plus forte que les autres, en dépassant les dérisoires moeurs collectives et l'individualisme du monde social.
Un homme marginal est, de prime abord, un homme progressiste, qu'il soit conscient de l'être ou non. C'est-à-dire qu'il perçoit une évolution de lui-même et des autres (ceux qui ne peuvent percevoir) et qu'ainsi, il ouvre la perspective — l'ouverture qui conduit à l'entendement.
Je pense que le conformisme induit des comportements, mais que surtout il les astreignent à une seule fonction, un seul facteur : le "mode" ou le "régime". En effet, toute loi oblige, et de facto, réduit tous les caractères uniques en soi dispatchés et hybrides du monde en une civilisation propre et contrastée de ses instincts naturels. Le conformisme est un de ces phénomènes. Avec son état systématique d'obéissance implicite, il soumet à tout esprit créateur de formes, de figures, de concepts, l'exemplarité parfaite et autonome de la civilisation, appelée plus familièrement la "communauté" ou la "caste".
Cette représentation du conformisme et de l'homme marginal, est un paradigme, une forme de conceptualisation antinomique de la caractérisation sociale de l'homme : ce qui le définit en société, pour la société et pour l'ensemble, le tout, le général, — et de l'émancipation subjective de l'homme : c'est-à-dire, le moment où il cesse de se conformer; il s'affranchit de l'ordre moderne conformé et de l'objectivation de sa démarche réductrice.
Que ce soit Nietzsche ou Hegel par exemple, et malgré la différence des oeuvres : Ainsi parlait Zarathoustra; Généalogie de la morale; Crépuscule des idoles... Phénoménologie de l'esprit; Principes de la philosophie du droit, — on pourra rattacher à la même terminologie le mot "marginal", pour qualifier ces deux hommes : car pour les deux, l'un détracteur carabiné et virulent de l'Etat et du système et l'autre très instruit politiquement et considérant le Droit et la Politique, sont des marginaux issus d'un rapport philosophique prééminent : le marginal, celui qui s'évince de la meute, le rejeté, le condamné à qui faire valoir l'ostracisme est un bien la "normalité" — celui qui pense et recherche hors système régulier. Et le conservateur, le conformé, le sentencieux, celui qui est au-dedans du système régulier : "l'adapté".
Voilà quelle est le rapport prééminent : le rejeté et le conservateur, la lutte entre le marginal et l'adapté; d'où le corollaire : la lutte est inconsciente pour l'un comme pour l'autre, car l'un aime et invite à progresser sur soi-même et l'autre souhaite faire évoluer l'ensemble. Il y a le surpassement de soi : la persévérance dans l'être pour Spinoza, et l'évolution de la majorité : le développement général et canonique du mode ou du régime dominant.
Sans grandement argumenter, car la tergiversation est longue pour un thème comme celui-ci, je n'évoque pas évidemment toute les éventualités et toutes les conséquences philosophiques. Mais je suis ouvert aux suggestions.
Agénor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 16/07/2012
Re: Un point soulevé : le conformisme
Agénor a écrit: A quelle règle sommes-nous conformé, si il en existe une seule, quelle est-elle ? Selon moi, on se conforme à ce qui à été mécaniquement reproduit de la façon la plus paritaire et équilibrée possible.
On peut se conformer à bien des choses, pas seulement à ce qui est juste, équitable, émanant d'une majorité a priori.
Agénor a écrit:
Un homme marginal est, de prime abord, un homme progressiste, qu'il soit conscient de l'être ou non. C'est-à-dire qu'il perçoit une évolution de lui-même et des autres (ceux qui ne peuvent percevoir) et qu'ainsi, il ouvre la perspective — l'ouverture qui conduit à l'entendement.
Tu penses qu'on ne peut pas être marginal et antiprogressiste ?
Tout dépend de quel côté de la barrière on se met. Le conformisme, c'est aujourd'hui bien souvent un terme signifiant "vouloir être à la mode". Sous Mitterrand, bien des personnes rejetant le progressisme étaient ou se mettaient à la marge. Sous Sarko, bien des gens étaient progressistes pour se conformer à leur caste d'ami :)
Bien sur, le terrain politique n'est qu'un exemple. Cependant, c'est l'un de ceux où la notion de progrès est la plus tirée vers des interprétations très différentes.
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Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Un point soulevé : le conformisme
(ctrl+q)Tu penses qu'on ne peut pas être marginal et antiprogressiste ?
En vérité, la définition que j'en donne est quant à elle, proprement philosophique, mais tu parles de progressisme au sens politique, voilà pourquoi il y a désaccord sur la signification du mot. De plus, un marginal est pour moi, au sens politique cette fois, un isolé de l'activité sociale normale — mais ne se départage pas dans un enjeu entre capitaliste progressiste, Sarko, et communiste réformiste. Enfin, ça se discute...
Vachement intéressant, le film. J'en avais entendu parler brièvement. Tu as connu ça où ?
Agénor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 16/07/2012
Re: Un point soulevé : le conformisme
J'avais pourtant pris mes précautions en n'évoquant le terrain politique que comme un exemple dans ce dernier message :)
Pour le film, c'est venu d'une discussion avec un ami. Il me parlait pour la première fois de l'expérience de Milgram en me disant de but en blanc que la majorité de la population était capable de tuer quelqu'un sur ordre. Je trouvais ça grave de penser que ça allait de soi et voulais connaitre les conditions d'une telle thèse. En fouillant sur cette expérience, je suis tombé sur ce film qui est resté pour moi comme une référence.
Pour le film, c'est venu d'une discussion avec un ami. Il me parlait pour la première fois de l'expérience de Milgram en me disant de but en blanc que la majorité de la population était capable de tuer quelqu'un sur ordre. Je trouvais ça grave de penser que ça allait de soi et voulais connaitre les conditions d'une telle thèse. En fouillant sur cette expérience, je suis tombé sur ce film qui est resté pour moi comme une référence.
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hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Un point soulevé : le conformisme
Vargas a écrit:Pour le film, c'est venu d'une discussion avec un ami. Il me parlait pour la première fois de l'expérience de Milgram en me disant de but en blanc que la majorité de la population était capable de tuer quelqu'un sur ordre. Je trouvais ça grave de penser que ça allait de soi et voulais connaitre les conditions d'une telle thèse. En fouillant sur cette expérience, je suis tombé sur ce film qui est resté pour moi comme une référence.
Ce film s'impose déjà comme une doctrine, or le conformisme est l'action de se conformer aux doctrines.
Comment est-ce possible que parmi les absolvents d'études supérieures et universitaires 90% se conforment aussi à cette doctrine en utilisant juste un milligramme de leur matière grise !!!
Pendant nos études on est si habitué à l'autorité-organisatrice qu'on pense même pas de la mettre en question dans la doctrine du Miligram.
Cette autorité-clanique-organisatrice-perverse qui impose à la grande majorité selon leurs caprices, toute sorte de contraintes (punition-récompense) et d'émissions (dit instructives) dépourvus de tout esprit critique. A la télévision cette experience à été présenté comme un concurs "qui gagne un million", car l'argent fait référence au grand système de la mise en dépendance d'un salaire. Au procès de Nuremberg, on apprend que les technocrates du système ont obéi aux ordres par peur de ne pas pardre leur salaire et les autres privilèges.
Pour apparaître dans ce film ou à la télévision ils ont reçu aussi un stimulent (récompense), le montant n'étant pas révélé dans le générique. Ce qui apparement n'a pas d'importance, a plus d'importance pour la compréhension de cette éxperience perverse.
Ne réfléchissez pas trop car le mot Miligram comme message subliminal n'a besoin que d'un milligramme de votre matière grise ! ;-)
Geo Rum Phil- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 226
Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Un point soulevé : le conformisme
Geo Rum Phil a écrit:
Ne réfléchissez pas trop car le mot Miligram comme message subliminal n'a besoin que d'un milligramme de votre matière grise ! ;-)
Va dire ça à la maman de Stanley Milgram :D
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Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Un point soulevé : le conformisme
Vargas,
Je voulais savoir : la version du film est plus longue ou il y a juste que les 19 premières minutes, parce que j'ai trouvé que celles-ci sur internet. Sinon, est-il téléchargeable, à part si c'est un télé-film, est-ce que ce film a un nom ? — car j'ai pas trouvé non plus...
Cela me fait penser à fight-club : l'un des films non-conformistes les plus marquants ces dix dernières années. Quelqu'un propose un débat autour de ce film ?
Et Vargas, je te conseille de lire le livre si tu l'a pas lu, très intéressant et plus explicite quant au vrai dénouement du film, mais toujours pointilleux au niveau des phrases alambiqués avec des sous-entendus, des métaphores et des comparaisons détournées spécifiquement ainsi des arguments bourrés philosophiquement.
Fight-club est stade pertinent vers le système anarchique, il en découvre les aspects et nous dicte une population acclimatée au débordement ambiant d'un nihilisme communautaire. Bref, je conseille à tous ceux qui ne l'ont pas vu ou lu de le faire sans plus tarder : un classique parmi les films de la dernière décennie.
Je voulais savoir : la version du film est plus longue ou il y a juste que les 19 premières minutes, parce que j'ai trouvé que celles-ci sur internet. Sinon, est-il téléchargeable, à part si c'est un télé-film, est-ce que ce film a un nom ? — car j'ai pas trouvé non plus...
Cela me fait penser à fight-club : l'un des films non-conformistes les plus marquants ces dix dernières années. Quelqu'un propose un débat autour de ce film ?
Et Vargas, je te conseille de lire le livre si tu l'a pas lu, très intéressant et plus explicite quant au vrai dénouement du film, mais toujours pointilleux au niveau des phrases alambiqués avec des sous-entendus, des métaphores et des comparaisons détournées spécifiquement ainsi des arguments bourrés philosophiquement.
Fight-club est stade pertinent vers le système anarchique, il en découvre les aspects et nous dicte une population acclimatée au débordement ambiant d'un nihilisme communautaire. Bref, je conseille à tous ceux qui ne l'ont pas vu ou lu de le faire sans plus tarder : un classique parmi les films de la dernière décennie.
Agénor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 16/07/2012
Re: Un point soulevé : le conformisme
Le film s'appelle I comme Icare et il dure environ 2h.
Tu devrais pouvoir le trouver sur des sites comme T411 ou downparadise, je suppose. Sinon, il a été réédité en DVD/Blu-ray.
Oui, j'ai lu la version papier de Fight Club.
J'avais ouvert un sujet dur son auteur et indiqué un lien (mort depuis) vers l'une des nouvelles de Palahniuk : https://digression.forum-actif.net/t188-chuck-palahniuk
Tu devrais pouvoir le trouver sur des sites comme T411 ou downparadise, je suppose. Sinon, il a été réédité en DVD/Blu-ray.
Oui, j'ai lu la version papier de Fight Club.
J'avais ouvert un sujet dur son auteur et indiqué un lien (mort depuis) vers l'une des nouvelles de Palahniuk : https://digression.forum-actif.net/t188-chuck-palahniuk
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Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Un point soulevé : le conformisme
J'avais lu aussi pourquoi son auteur avait écrit ce livre, Survivant est pas mal, lis-le si tu peux ainsi que Peste. Chuck Palahniuk utilise beaucoup de tournures philosophiques, et c'est ça qui est intéressant chez lui : car on remarque peu de roman avec autant de questionnement et de déploiement inextricable, au niveau du sens.
Agénor- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 16/07/2012
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